(✰) message posté Lun 30 Mar 2015 - 1:21 par Invité
Ce matin-là je m’étais levé du pied gauche, et ce n’était pas qu’une façon de parler. A peine avais-je posé le pied par terre que je m’étais cogné le petit orteil contre le rebord de ma table de nuit, quelle veine. Je pris mon petit déjeuner sur le balcon arrière de mon appartement qui donnait sur un jardin intérieur. C’était l’endroit que je préférais pour venir manger ou même fumer une petite cigarette loin du boucan de la ville. Je pris mon téléphone instinctivement tout en sirotant mon café et en mangeant les croissants chauds que je venais d’aller acheter à la petite boulangerie du coin. Un regard rapide sur mes textos, mes appels manqués, et puis enfin arrive le fameux facebook. Je passe en revue d’un geste du doigt sur mon écran tactile, toutes les dernières actualités histoire de jouer un peu les voyeurs avec la vie de mes amis. Ce qui était drôle c’était surtout de devoir passer parfois 5 bonnes minutes pour se souvenir de qui sont les personnes en question, car oui parfois on ajoute quelqu’un en soirée ou même en rentrant complètement mort, et le lendemain on l’oublie tout simplement. Mais ce matin, je fus frappé surtout par un statut, un changement de statut pour être plus précis. Non il ne s’agissait pas d’une fille que j’avais en vue qui se mettait en couple, mais plutôt d’un fantôme de mon passé qui était revenu me hanter. Chandler… la fameuse fille qui m’avait fait tourner la tête lorsque j’étais à la fac. Un moment assez dur à oublier puisque je lui avais rendu la vie impossible, toujours à sortir et à boire à gogo alors qu’elle était certainement la seule fille à ce jour qui m’ait vraiment aimé pour ce que j’étais. Elle supportait encore et encore mes écarts jusqu’au jour où j’étais allé trop loin et avait dû être interné dans un centre de désintoxication. A partir de là, j’avais mis fin à notre relation pour la préserver elle surtout. Oui elle ne devait surtout pas s’attacher à moi, elle était déjà bien trop impliquée. Je n’étais alors qu’un déchet qui n’avait pas la moindre idée de ce qu’il allait faire de sa vie. La fac était maintenant bien loin de moi, et j’avais réussi à me monter une carrière qui me plaisait. Malgré tout, le retour au boulot n’avait pas été facile, surtout que j’étais en train de réfléchir à ce que je pouvais faire pour justement quitter celui-ci. Certes être attaché de presse me plaisait, les relations publiques n’avaient plus de secret pour moi, mais au final, j’avais envie d’être mon propre patron, de monter une affaire. J’étais en quelque sorte devenu digne d’être le petit ami de quelqu’un maintenant, et il était temps que je fasse amende honorable auprès de la jeune femme. Son statut indiquait qu’elle vivait désormais à Londres ce qui m’avait immédiatement fait sourire. Comment aurais-je pu imaginer la revoir ici, en Europe. Elle qui semblait tellement heureuse aux USA à l’époque. Enfin en réalité je n’en étais même pas sûr, je ne la connaissais pas tant que ça. Elle me connaissait bien par contre et ça allait être très difficile de redorer mon blason à ses yeux.
Après lui avoir envoyé un inbox pour l’inviter à prendre un café dans le quartier de Kensington qui était un peu celui des expats français, je pris soin de retourner dans ma chambre pour m’habiller. Je devais avoir l’air d’une vraie fille devant son miroir mais je m’en fichais, la seule chose qui comptait était de lui taper dans l’œil pour qu’elle oublie au moins une seconde ce que j’avais pu être con à l’époque. J’enfilais simplement un pantalon en toile, une chemise que je laissais négligemment ouverte sur le haut, puis ma veste en cuir qui était mon fidèle second depuis bien longtemps maintenant. D’ailleurs j’espérais que cela lui rappellerait des souvenirs, elle qui si souvent aimait la porter sur ses épaules lorsque la soirée devenait fraîche. Tandis que je me brossais les dents j’entendis le vibreur de mon téléphone m’indiquer que j’avais un message, je me ruais immédiatement sur l’appareil pour voir si c’était elle qui avait répondu. Bingo. Elle me disait qu’elle acceptait de me voir, sans plus de cérémonie. Je fis un léger sourire sentant un léger froid dans son texte, mais je ne pouvais pas l’en blâmer au contraire. Je pris une profonde inspiration avant de pouvoir enfin me mettre en route, j’avais encore parfois quelques vertiges qui me reprenaient, signe que je sortais tout de même d’une grosse opération depuis peu, mais qu’importe. Sortant de chez moi, je hélais rapidement un taxi qui m’amena à la destination que je lui avais donné. J’arrivais le premier sur les lieux apparemment. Un signe de tête à gauche puis à droite, je sortis mon téléphone pour me donner une contenance mais je ne pouvais pas m’empêcher d’être nerveux, nerveux comme un ado à un premier rendez-vous. Surtout nerveux à l’idée qu’elle vienne juste pour me mettre une gifle et qu’elle reparte aussitôt. Relevant la tête pour regarder à nouveau je la vis enfin débarquer. Un grand sourire se dessina sur mes lèvres en constatant qu’elle n’avait pas changé d’un pouce, elle était toujours aussi belle et radieuse qu’à l’époque où je l’avais connu. Salut, je suis désolé d’avoir envoyé un simple message facebook mais quand j’ai vu que tu avais déménagé à Londres j’ai immédiatement pensé qu’il fallait qu’on se revoit, je pense qu’on doit avoir pas mal de choses à se raconter. Dis-je avec un sourire presque gêné. Je l’invitais à s’asseoir et la serveuse arrive presque instantanément avec la commande que j’avais passé un peu plus tôt. J’espère que tes goûts en matière de café n’ont pas changé, j’ai pris la liberté de commander pour nous deux. Je m’asseyais enfin me disant qu’il fallait que je me taise pour la laisser parler un peu. Après tout elle pouvait très bien m’avoir pardonné, comme avoir gardé une rancune contre moi. Affaire à suivre.
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(✰) message posté Jeu 9 Avr 2015 - 13:57 par Invité
Is it too late to apologize ?
Austin & Chandler
Elle ouvrit un oeil, réveillée par l'heure tardive et le bruit d'une circulation à laquelle elle n'était plus habituée. Roulant sur le dos, s'habituant à la luminosité, elle soupira de bonheur. Londres. Elle y était enfin revenue. Cela faisait à peine quelques jours qu'elle avait débarqué dans la capitale britannique avec une valise pour seul bagage, ignorant encore où elle allait dormir ou même atteindre les objectifs qu'elle s'était fixés depuis des années. L'aide inespérée d'une vielle connaissance lui avait permit d'avoir un toit sur la tête le temps de trouver un petit appartement ou même une colocation dans laquelle elle pourrait s'incruster. Si Chandler était infiniment reconnaissante envers son amie de l'avoir ainsi hébergé à l'improviste, lui offrant un accès à la douche et au wi-fi, la blonde aspirait à avoir un vrai chez elle et s'organisait des journées très chargées entre les derniers papiers à remettre à l'université, la recherche d'un appartement et surtout d'un emploi ! Elle soupira de nouveau. Fatiguée à l'avance de ce qui s'annonçait être une journée comme les autres depuis qu'elle avait posé le pied en Europe. Elle se laissa glisser de son lit de fortune, improvisé sur le clic-clac de son amie, jetant un oeil à son téléphone et se dirigea, non sans peine, jusqu'à la kitchenette d'où elle sortit mut, eau chaude et café. Elle avait, certes, vécue longtemps en Angleterre, mais il était inutile d'essayer de lui parler avant son café matinal ! Elle restait américaine ! Le clong significatif d'un message sonna et Chandler se précipita sur son téléphone, priant pour que l'une de ses connaissances lui ait répondu quand à sa recherche sur Kaspar. Une mine surprise s'afficha sur son visage alors que le destinataire n'était, visiblement, pas celui auquel elle s'attendait. Elle n'avait plus eut de nouvelles de Lui depuis longtemps et s'interrogeait sur le pourcentage de chance qu'il s'agisse d'une coïncidence. Intriguée, elle prit le temps de répondre, le coeur battant alors que des souvenirs se ravivaient dans sa mémoire. L'époque - ô combien lointaine - de sa première année de fac ... Elle avait souffert quelques temps de son éloignement brutal mais elle avait tourné la page, décidant d'être plus forte que cela. Elle n'avait pas vraiment eut de relation après ça, quelques flirts tout au plus ... Mais elle n'avait jamais vraiment eut l'envie de se reprendre la tête avec une relation suivie: personne n'aurait put comprendre cette obsession qu'était devenue la recherche de son meilleur ami d'enfance. Cela ne cachait rien d'ambigu. C'était un ami. Rien de plus. Mais Chandler avait conscience que leur complicité aurait put mettre un potentiel prétendant mal à l'aise. Lorsqu'elle avait fréquenté Austin, elle en voulait à Kaspar de l'avoir lâché comme ça, de ne plus avoir donné de nouvelles du jour au lendemain. Trop en colère pour en parler, trop blessée dans son amour propre pour se confier à quelqu'un, elle avait eut l'air, sans doute, de la parfaite petite américaine adorant son pays, et non désireuse d'aller voir ailleurs si l'herbe y était plus verte.
Cela était étrange à ses yeux. D'avoir rendez vous avec lui dans quelques heures alors qu'ils ne s'étaient pas vu depuis des années. Elle attacha ses cheveux, filant sous la douche, hésitant encore entre l'envie de lui faire regretter de l'avoir plaqué comme ça - oui oui mon coco, mords toi en les doigts - et celle de paraitre totalement indifférente - ah mais je revois mes ex tous les jours - avant de finir par opter pour un mix des deux. Elle verrai bien une fois sur place. Vêtue d'un jean très serré et d'une chemisette blanche, elle quitta l'appartement pour se rendre vers Kensington. Elle était en avance, mais pouvait en profiter pour observer, avec nostalgie, cette ville qu'elle avait autrefois connu comme sa poche. L'angoisse commença à monter lorsqu'elle entraperçut le café: elle ne savait pas vraiment à quoi s'attendre et appréhendait quelques peu les retrouvailles, leur relation ne s'étant pas terminé sur un claquement de main amical. « Salut, je suis désolé d’avoir envoyé un simple message facebook mais quand j’ai vu que tu avais déménagé à Londres j’ai immédiatement pensé qu’il fallait qu’on se revoit, je pense qu’on doit avoir pas mal de choses à se raconter. » Elle eut un petit sourire face au monologue rapide de celui qui lui faisait face. Elle avait changé ce statut dès qu'elle était arrivée à Londres, espérant rassembler un maximum d'anciens contacts. Pari réussi, si l'on omettait qu'Austin n'avait pas vraiment d'information à lui donner sur Kaspar. « Hey ! Tu n'attends pas depuis trop longtemps j'espère ? » lança-t-elle d'un ton faussement désinvolte. « J’espère que tes goûts en matière de café n’ont pas changé, j’ai pris la liberté de commander pour nous deux. » Elle secoua la tête en souriant, se frappant intérieurement d'être aussi prévisible. « C'est parfait merci ! Je t'avoue que je ne m'attendais pas à ce que tu sois ici ... C'est sympa de revoir un visage familier. » En dehors de Letty, et de ses parents, elle n'avait pas vraiment vu grand monde depuis qu'elle s'était lancé dans ce pari un peu fou surnommé "Opération Erasmus: conquête de l'Angleterre pour remettre la main sur ce crétin de K." « Tu as bien bougé depuis la dernière fois » nota-t-elle avec humour, se souvenant de leur rencontre sur le campus. « Qu'est-ce que tu deviens depuis le temps ? »
AVENGEDINCHAINS
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(✰) message posté Ven 10 Avr 2015 - 0:28 par Invité
« Hey ! Tu n'attends pas depuis trop longtemps j'espère ? » Je levais la tête vers la jeune femme. Elle était toujours aussi jolie, aussi pétillante, aussi survoltée. Je n’étais pas déçu de l’avoir appelé même si maintenant je ne comprenais pas comment j’avais pu préférer l’alcool à une fille pareille. Ne t’inquiète pas, je t’attendais impatiemment, j’avoue que j’étais un peu nerveux, je me demandais si tu allais plutôt m’embrasser ou me mettre une paire de baffe et t’en aller. Je me mordis légèrement la lèvre avant de rire. Oui avec elle je ne savais jamais sur quel pied danser c’est ça aussi qui était bien, mais comme tout le monde en terme de café elle était prévisible, enfin surtout pour moi qui la connaissait bien mieux que je ne voulais me l’avouer. Malgré le fait que nous avions passé un peu moins d’un an ensemble, nous avions vécu pas mal de choses, des choses qu’aujourd’hui j’avais préféré occulter de ma mémoire. Je ne pouvais pas revenir en arrière, réparer ce que je lui avais fait mais je lui devais tout de même une explication. « C'est parfait merci ! Je t'avoue que je ne m'attendais pas à ce que tu sois ici ... C'est sympa de revoir un visage familier. Tu as bien bougé depuis la dernière fois. Qu'est-ce que tu deviens depuis le temps ? » Je lui fis un léger sourire la laissant s’asseoir tandis que nos cafés venaient d’arriver sur la table. Je pris une gorgée du mien, savourant celui-ci pour éviter de devoir ouvrir la bouche à nouveau trop vite. Je ne savais pas trop comment aborder les sujets qui fâchent mais en même temps je ne pouvais pas tourner autour du pot en lui sortant des banalités sur le temps qu’il fait ou autre. Oui à vrai dire après avoir quitté la fac… j’ai eu un petit passage à vide, pour tout te dire je suis allé en désintox. C’est pour ça que je suis un peu parti comme un voleur en te laissant en plan. Oui c’était du passé mais au moins maintenant elle savait que je n’étais pas parti sans raison, ou à cause de quelque chose qu’elle avait fait. A vrai dire elle avait été une copine exemplaire, mais moi fidèle à moi-même j’avais tout fichu par terre, la considérant à peine comme une distraction à côté de mes fréquentations plus que douteuses, de l’alcool ou même de la drogue. J’étais tellement peu loquace à l’époque qu’elle n’aurait sans doute jamais pu deviner dans quoi j’étais réellement embarqué. Maintenant je me contente du café comme tu vois, et c’est aussi bien comme ça. Enfin je suis toujours aussi fêtard et alcoolique je te rassure, ils n’ont pas réussi à faire disparaître le mec fun qui se trouvait en moi. Je lui fis un léger clin d’œil, me redressant sur ma chaise. La situation semblait un peu plus détendue maintenant que la glace était brisée, pourtant il subsistait toujours une espèce de malaise. Je savais bien qu’il devait être dur pour elle de faire comme si rien n’était, comme si nous étions toujours ce petit couple, qui se retrouve entre deux pauses pour boire un café. Aujourd’hui nous étions deux étrangers et pourtant j’avais l’impression de l’avoir quitté hier, elle me rappelait toutes les choses qui me manquait des Etats-Unis. Et toi alors dis-moi comment ça se passe moir toi depuis la fac ? J’imagine que tu as bien évolué depuis, tu as l’air en pleine forme en tout cas. Je dois t’avouer que moi non plus je ne m’attendais pas à te retrouver ici, c’est une bonne surprise cependant. J’avais passé assez de temps à parler de moi, je voulais tout savoir sur elle, savoir surtout si elle avait retrouvé quelqu’un, si elle était heureuse. Certes je n’étais pas le mec le plus sentimental du monde, mais pour le mal que j’avais causé j’espérais qu’il y avait une justice et que la vie avait au moins été clémente avec elle. Je lui fis un petit sourire amusé, sourire qui autrefois la faisait craquer. Est-ce que c’était toujours le cas ? Elle avait l’habitude de me dire que j’étais un vrai gosse et qu’il fallait que je grandisse un peu. Elle se moquerait bien de moi si elle savait qu’aujourd’hui, harnaché de mes costumes toute la journée je jouais les entremetteurs entre les stars et la presse.
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(✰) message posté Lun 1 Juin 2015 - 11:55 par Invité
Is it too late to apologize ?
Austin & Chandler
Elle sourit à sa remarque: c'est vrai que c'était totalement son genre d'être aussi imprévisible mais elle se sentait si dépaysée ici qu'elle était trop contente de le voir pour le gifler. Et puis, elle n'avait pas vraiment de raison de le faire. Bien sur, leur histoire avait connue une fin tragique et peu agréable, mais elle considérait que cela appartenait au passé maintenant. En venant à Londres, Chandler s'était promis de cesser d'être rancunière: bien qu'elle travaille encore sur la chose, elle ne pouvait en vouloir à Austin pour une histoire qui remontait à plusieurs mois. « Oui à vrai dire après avoir quitté la fac… j’ai eu un petit passage à vide, pour tout te dire je suis allé en désintox. C’est pour ça que je suis un peu parti comme un voleur en te laissant en plan. » finit-il par expliquer sous le regard compréhensif de la jeune femme. Elle ne se sentait pas l'envie de répliquer. Elle pouvait comprendre tout cela: elle même n'avait-elle pas eut un coup de folie en venant ici ? « Maintenant je me contente du café comme tu vois, et c’est aussi bien comme ça. Enfin je suis toujours aussi fêtard et alcoolique je te rassure, ils n’ont pas réussi à faire disparaître le mec fun qui se trouvait en moi. » Elle ne put s'empêcher de rire. De toute évidence, il semblait aller bien mieux et elle ne pouvait être qu'heureuse de le voir en pleine forme. Chandler regrettait d'avoir user de la technique de l'autruche dans les dernières fois où ils s'étaient vu. Elle en avait eut marre de lui chercher la petite bête et avait laissé faire, persuadée qu'il aurait l'illumination tout seul. Bien sur, s'être fait larguée de la sorte ne lui avait pas plut, mais à présent, elle se rendait compte que ce la avait été un mal pour un bien. « J'espère bien ! Ce serait dommage que tes bonnes résolutions aient étouffer le dieu de la fête que tu étais. » lui répondit-elle en riant. Elle ne pouvait s'empêcher de repenser à toutes les fêtes qu'ils avaient fait ensemble pendant les premiers temps de la fac, ils s'étaient vraiment bien amusés à cette époque. C'était exactement le genre de souvenirs qu'elle avait préféré gardé de lui.
« Et toi alors dis-moi comment ça se passe pour toi depuis la fac ? J’imagine que tu as bien évolué depuis, tu as l’air en pleine forme en tout cas. Je dois t’avouer que moi non plus je ne m’attendais pas à te retrouver ici, c’est une bonne surprise cependant. » C'est vrai qu'ils ne s'étaient pas donné de nouvelle depuis un long moment. Pourtant, contrairement à lui, elle avait l'impression d'avoir stagné: elle était toujours à la fac, en dernière année certes, mais en étude quand même, et elle vivait sur le canapé d'une amie. Piètre évolution depuis sa première année. Avalant une gorgée de café, elle reposa son gobelet avant de parler à son tour. « Et bien ... Je crains avoir moins gagné en maturité que toi depuis la dernière fois. » dit elle avec un petit rire nerveux. C'était peu dire: elle avait sauté dans le premier avion a destination de Londres sans avoir aucune info sur Kaspar, persuadée qu'elle le retrouverait rapidement. « Je suis en échange justement ! Dernière année de fac et je voulais quitter un peu l'Amérique. Tu sais, j'ai grandis ici alors ça me paraissait naturel de revenir et d'avoir mon diplôme en Angleterre. » Elle lui avait déjà parler de tout ça longtemps auparavant: ce n'était un secret pour personne qu'elle voulait aller vivre à Londres. Malheureusement, lors de son histoire avec Austin, elle n'avait déjà plus de nouvelle de Kaspar et elle doutait lui en avoir parler un jour. « Je suis venue pour retrouver mon ami d'enfance à vrai dire. Et sinon ... Je bosse dans un bar pour gagner un peu d'argent. » Elle se gratta la tête nerveusement. Même si elle savait qu'il n'y avait rien d'autre que de l'amitié et de l'amour fraternel entre elle et Kaspar, elle se doutait que certaines personnes pouvaient s'interroger sur la nature de sa relation avec lui.