"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici GOSH, I'm so sorry ! (Nevy & Robin) 2979874845 GOSH, I'm so sorry ! (Nevy & Robin) 1973890357


GOSH, I'm so sorry ! (Nevy & Robin)

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Robin T. Lawford
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() message posté Dim 12 Avr 2015 - 23:14 par Robin T. Lawford
"GOSH, I'm so sorry..."
Nevaeh & Robin





Le réveil qui décida de ne pas sonner, le tasse de thé qui se renversa, m’obligeant ainsi à éponger la table et le sol de la cuisine. La matinée n’avait pas assez mal commencée comme ça ? Non, il fallait qu’en plus s’ajoute à ça des travaux sur la voie du métro qui allaient retarder ceux-ci durant une bonne partie de la journée. Mais je n’avais pas le temps d’attendre qu’un des métros se décide enfin à arriver, je ne pouvais pas me permettre d’être en retard, pas aujourd’hui alors qu’on m’attendait à l’hôpital et qu’un de mes titulaire m’avait choisi pour l’assister lors de la transplantation d’un cœur. Mon bipeur avait émit sa douce et belle sonnerie que mes oreilles ne connaissaient que trop bien alors que je prenais mon petit-déjeuner, ce qui était d’ailleurs la cause du désastre produit en cuisine quelques minutes plus tôt. Mon titulaire m’avait informé qu’on avait enfin un donneur compatible pour l’un de nos patients et que selon lui je ne voudrais pas louper ça. Chose sur laquelle il n’avait pas tord. J’avais donc dû, en plus de m’être déjà levé en retard pour l’heure à laquelle je devais commencer, me dépêcher encore plus pour arriver plus tôt que prévu à l’hôpital. Je ne pouvais pas arriver en retard et voir un autre interne me voler la place sur cette intervention. Pas à cause de ces foutus travaux. Je retournai à l’appart et me dirigeais vers le parking proche de l’immeuble. C’était dans ce genre de moment que je m’estimais heureux de ne pas avoir vendu cette vieille voiture que j’utilisais trop peu à mon goût et dont on me rappelait sans cesse qu’avoir une voiture qui ne bougeait pas de sa place de parking ne servait à rien, mais nous sommes à Londres et la ville regorge de métro et autres transports en commun en tous genre alors pourquoi s’embêter ? Rapidement je montais en voiture et mis en marche le moteur avant de démarrer. Plusieurs minutes plus tard j’arrivai enfin à l’hôpital. Evidemment le parking était encore une fois bondé et je dû tourner en rond pendant plusieurs minutes avant de trouver enfin une place certes, assez éloignée de l’entrée de l’hôpital, mais qu’importe je n’étais pas en retard, du moins pas pour l’instant.

Me faufilant dans les vestiaires j’enfila ma blouse et alla rejoindre la chambre du patient où j’étais attendu. Après avoir dû subir les remontrances de mon titulaire quant à mon -léger- retard d’à peine cinq minutes - qui en réalité n’en était pas un étant donné que le cœur à transplanter n’était pas encore arrivé à l’hôpital à mon arrivée -  j’entra enfin au bloc pour plusieurs heures.

L’opération s’étant bien déroulée, j’avais fini le reste de ma journée à faire plusieurs consultations avant de rejoindre le parking où ma voiture m’attendait. Je laissa échapper un bâillement alors que je mis le moteur en route. Cette opération avait durée plus de quatre heures et m’avait totalement épuisée. Je rêvais de rentrer et de ne plus bouger du canapé pour le reste de l’après-midi. Alors que je reculais, je sentie ma voiture percuter quelque chose qui sembla s’affaler au sol. Sans réfléchir je coupa le moteur et sorti en vitesse de la voiture après avoir aperçu une chevelure brune dans le rétroviseur intérieur de ma voiture. « Est-ce que ça va ? » demandai-je paniqué avant de m’apercevoir que j’avais renversé le vélo de cette pauvre fille qui avait au passage fait tomber l’ensemble de ses affaires. Je laissa échapper un long soupir de soulagement en constatant qu’elle avait eut de la chance de ne pas se trouver sur son vélo à ce moment là. Le vélo lui avait eu beaucoup moins de chance à en juger par son aspect. « Je… je suis vraiment désolé… » Commençai-je bouche bée avant de me reprendre et de m’abaisser pour rattraper plusieurs feuilles qui s’étaient envolées de son sac. « Ah, mais quel con ! » Je relevais la tête vers la petite brune et mon regard pivota entre ce qu’il restait de son vélo, son visage et les feuilles que je tenais encore. « Franchement je ne sais pas quoi dire, je suis vraiment désolé, je le réparerais… enfin non je ne le ferais pas, je n’ai jamais réparé de vélo avant, je vais surement faire pire que mieux. J’engagerais quelqu’un pour le faire ou alors je vous en achèterais un autre… » Enclenchement du mode moulin à parole : check ! Je fixai le pauvre vélo de cette jeune femme qui ressemblait plus à un tas de ferraille à présent et fut pris d’un fou rire, je ne savais pas ce qu’il me prenait, je ne pouvais plus m’arrêter de rire et les larmes me couler des yeux. « Je suis.. désolé… » Articulais-je entre deux rires. J’essaya de me calmer pour ne pas passer pour un fou furieux aux yeux de cette jeune femme, ce qui à mon avis était déjà trop tard, mais qu’importe. Retrouvant un peu de mon sérieux, je jetais un coup d’œil sur les feuilles que je tenais encore entre mes mains. Il s’agissait de dessins. Ils étaient plutôt réussis, bien que je ne m’y connaissais pas tellement dance ce genre de dessins. « Ils sont pas mal. » lançai-je en lui rendant ses feuilles en me pinçant la lèvre inférieure pour m’éviter de repartir dans un fou rire incontrôlable.



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() message posté Ven 29 Mai 2015 - 21:23 par Invité
I'll be there for you, when the rain starts to pour, i'll be there for you like I've been there before. ✻  La journée commençait mal. Vraiment très mal. Il y avait des jours comme ça, où on se disait que tout l’univers s’était aligné pour vous faire passer une journée misérable. Nevy soufflait de rage et de mauvaise foi, réajustant son sac sur son épaule. D’abord, elle n’avait pas bien dormie de la nuit, travaillant sur un projet à rendre dans deux jours. Evidemment, elle si était mise à la dernière minute et avait pataugé pendant des heures, distraite par tout et rien. Ensuite, sa grand-mère n’avait pas arrêté de se réveiller à cause des vomissements dus à la chimio. Ca l’a rendait beaucoup plus faible et vulnérable. Foutu cancer. Nevaeh avait du l’emmener tôt ce matin pour d’autre examens et les médecins lui avait dit qu’ils allaient la garder encore quelques jours pour d’autre examens. Super encore plus d’examens et d’aller-retour vers cet hôpital de l’enfer. Parfois, la jeune brune se demandait comme sa grand-mère pouvait supporter tout ça, les radios, la chimio et toute cette tripotée de médecin qui lui faisait avaler des centaines de pilules. La brune, elle était fatiguée. Elle saturait de cette situation sans solution. Nevy était donc au chevet de sa grand-mère, travaillant sur ses devoirs, jetant un œil de temps en temps à ses moniteurs. Vu tout le temps qu’elle avait passé ici, elle se disait souvent qu’elle pourrait lâcher les études de design et son boulot de serveuse et devenir interne en cancérologie.. Après tout, Nevaeh connaissait déjà tout les termes nécessaires et connaissait par cœur l’expression faciale des médecins qui venaient lui apporter une autre mauvaise nouvelle. Jetant un coup d’œil à sa montre, la brune vit qu’il était déjà tard et que son shieft au restaurant allait démarrer dans moins d’une heure. « Grand-mère, je dois y aller… Je repasse te voir ce soir. J’ai dit aux infirmière de m’appelait en cas de besoin. » La brune déposa un baiser sur le front de sa grand-mère à moitié-endormie et quitta la pièce sans faire de bruit pour ne pas la réveiller. Allez, maintenant il fallait encore courir partout. Enfin pédaler. La jeune femme ne se déplaçait jamais sans son vélo. Il avait presque cinq ans et s’appelait Taylor. Oui elle avait donné un nom à son vélo de ville. On lui avait offert pour ses dix-huit et la jeune femme l’avait fait venir du Canada quand elle avait déménagé pour Londres il y a quatre ans maintenant.

Dévalant les escaliers, Nevaeh connaissait les couloirs de cet hôpital comme sa poche. Elle s’était perdue plusieurs fois, avait fait un tour par toutes les salles d’attentes et tout les services. Elle avait aussi fais des croquis un peu partout dans l’établissement pour s’entraîner et faire de ces lieux, les siens. Elle salua quelques infirmières au passage et prit le chemin du parking où elle garait son vélo plus de fois qu’elle ne le voudrait. Avec des gestes mécaniques Nevy détacha son vélo et fourra ses cahiers, crayons, croquis et son sac à main dans le panier à l’avant. La jeune femme marcha que le parking, le vélo à son côté observant le ciel, prenant un grand bol d’air frais avant d’être enfermer dans les murs du restaurant pendant cinq heures d’affilées. Distraite, Nevy ne vit pas la voiture reculait de son emplacement et eu juste le temps de s’écartait de son vélo avant qu’elle ne se retrouve elle aussi sous les roues de la voiture. Sous le choc de voir Taylor rendre l’âme sous la voiture, elle regardait le jeune homme qui venait d’en sortir, lui aussi paniqué. « Est-ce que ça va ? » Nevaeh releva la tête vers lui, en étant de choc. Non ça n’allait pas ! Cet idiot venait de payer à aller simple à son vélo pour la poubelle ! Et mes dessins.. tous éparpillés sur le sol crasseux du parking. La jeune femme priait pour qu’ils ne soit pas tous bousillés, détruisant ainsi des journées de travails minutieux. « Ah.. euh.. oui ça va.. ça va… et vous ? » Elle bafouillait incapable de prendre conscience de la situation. Un peu plus à rêvasser et ça serait elle à la place de Taylor.  «  Je… je suis vraiment désolé… »  Elle releva la tête vers ce jeune homme, qui semblait vraiment désolée et soucieux. Il se pencha pour ramasser mes papiers qui avaient volés tout autours de nous. Il jura, et la brune rougit un peu, encore sous le choc. Elle était mal à l’aise avec des personnes aussi franches, et son asociabilité n’arrangeait rien. Reprenant ses esprits, Nevy le rejoins sur le sol .. et l’aida à ramasser ses dessins, inspectant rapidement l’ampleur des dégâts. Cette journée était vraiment désastreuse. « C’est pas grave… ça arrive ! Mhh c’était mon seul moyen de locomotion.. je vais devoir prendre le bus maintenant » dit-elle, pensant plus à haute voix, qu’interagissant avec le jeune homme à son côté. Elle riait nerveusement, gênée. Nevaeh avait ramassé la plupart des papiers, certains étaient déchirés et d’autres étaient en lambeaux. Certains croquis que j’avais fait ces dernières semaines étaient bon à jeter à la poubelle. « Franchement je ne sais pas quoi dire, je suis vraiment désolé, je le réparerais… enfin non je ne le ferais pas, je n’ai jamais réparé de vélo avant, je vais surement faire pire que mieux. J’engagerais quelqu’un pour le faire ou alors je vous en achèterais un autre… » Nevaeh regardait ce jeune qui s’épancher entre mille excuses. « Pas la peine de m’en racheter un… Juste me le réparer.. Taylor est avec moi depuis presque quatre ans. » Elle se tapa mentalement, elle venait de déballer qu’elle était assez stupide pour avoir nommé son vélo ! Une vraie quiche. Enfin, la jeune femme préférait voir le côté comique, et commençait à se mordre l’intérieur des joues pour ne pas éclater de rire. A croire que son envie de rire fut communicative puis que le jeune homme éclata de rire aussi. Nevaeh ria de bon cœur avec le jeune homme. Elle était moins expressive que le jeune homme. Elle se tenait les côtés admirant le côté comique de la situation. Nevy se releva, ils devaient paraître bien stupide d’un œil extérieur et on ne pouvait les blâmer. « Je suis.. désolé… » La brune gloussa et se cacha une partie de son visage avec les dessins qu’elle tenait dans ses mains. « Non non… la prochaine fois je serai plus attentive à ce qui m’entoure.. » Dis-elle se mordant l’intérieur des joues. Elle cherchait comme arrêter de rire, mais elle ne pouvait pas, elle n’arrivait jamais à contrôler un fou-rire. Et avec toute la pression qu’elle avait sur les épaules depuis quelques semaines, il valait mieux que ça sorte en riant qu’en pleurant..

Nevaeh allait tender les bras pour récupérer les mains du jeune homme, mais il se pris à les regarder. D’ordinaire très secrète envers son travail personnel, la jeune femme n’émis pas d’objection. Elle rassembla ses autres dessins et les fourra dans son sac, déjà très mal rangé. Ils étaient déjà très abimés, alors un peu plus ou un peu moins « Ils sont pas mal. » « C’est gentil merci… ce sont simplement des ébauches de quelques aides-soignants.. Rien de transcendant. » La brune récupéra ses dessins, modeste comme toujours. Elle tenta d’éviter tout contact visuel pour ne pas repartir dans un rire incontrôlable. Ses joues étaient rouge d’avoir autant ris. La gêne se faisait sentir et Nevaeh repris ses dessins. C’était justement les croquis du personnel médicale qu’elle avait rapidement dessiner courant de la semaine dernière. Brisant la glace avec cet inconnu, Nevy tendit sa main pour faire connaissance. « Je m’appelle Nevaeh et.. à ce que vous avez pu voir je ne regarde pas trop où je met les pieds. » dit Nevy, un œil triste vers son pauvre vélo en pièces. RIP Taylor.  
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() message posté Mer 1 Juil 2015 - 0:23 par Robin T. Lawford
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Souvent lorsqu’il se produisait une mini catastrophe en début de journée, les catastrophes s’enchainaient et c’était la journée entière qui se passait mal. Après avoir mal commencé ma journée je m’étais pourtant dis que pour une fois ça n’allait pas aller en empirant. Erreur. Certes malgré mon léger retard, mes heures à l’hôpital s’étaient plutôt bien passées jusqu’à ce que je rejoigne ma voiture et fiche une peur bleue à une jeune femme, bousillant au passage son moyen de locomotion et frôlant moi-même de près la crise cardiaque. Peut-être qu’il serait préférable que j’arrête vraiment de conduire, je n’étais visiblement pas doué pour ça. J’étais sorti de la voiture, paniqué à l’idée d’avoir blessé la jeune femme. « Ah.. euh.. oui ça va.. ça va… et vous ? » Un profond soulagement me parcourut en constatant qu’effectivement elle n’avait rien. « Oui, oui moi ça va... » Je m’en serais horriblement voulu si je n’avais ne serait-ce qu’égratigné la petite brune. Doucement mon regard pivota sur l’objet que j’avais percuté. Lui avait eu moins de chance. Le pauvre ne payait pas de mine. Ce qui était sans doute normal après s’être fait rouler dessus, mais valait mieux que ce soit le vélo plutôt que la fille. Une braise passe, poussant de quelques centimètres les feuilles qui étaient tombé de je ne sais où durant l’impact. Rapidement je m’accroupis pour tenter de ramasser celles-ci, en évitant de faire le moins de dégâts possible. « C’est pas grave… ça arrive ! Mhh c’était mon seul moyen de locomotion.. je vais devoir prendre le bus maintenant » Je relevai la tête et jetais un autre coup d’œil au vélo alors que la jeune femme m’avait rejoint au sol pour ramasser ses papiers. Super, bravo Robin, vraiment, tu n’aurais pas pu mieux finir ta journée. J’eus un léger pincement au cœur en constatant que je venais de la condamner à devoir prendre le bus. Essayant d’arranger un tant soit peu les choses, je me lancé dans des excuses un peu hésitante. Moi réparer un vélo ? Un autre coup d’œil vers le défunt me confirma que pour le coup il était inutile d’essayer, je n’arriverais jamais à remettre ce tas de ferraille sur roue. Autant lui en acheter un neuf. Je lui devais bien ça après tout. « Pas la peine de m’en racheter un… Juste me le réparer.. Taylor est avec moi depuis presque quatre ans. » « C’est qui Tay… » commençais-je alors que relevant la tête mon regard vint croiser le sien et je compris que Taylor était le nom qu’elle avait donnée à son vélo. Je ne pouvais m’empêcher de trouver ça mignon et ridicule à la fois. Je n’avais jamais donné de nom à quoi que ce soit. A vrai dire je me voyais mal donner un nom à mon bistouri préféré, si tenté que celui-ci existe. D’un coup elle avait l’air toute gênée, comme si elle s’était rendu compte que je pouvais trouver l’idée de nommer ses objets ridicule. Et alors que je ramassais les dernières feuilles se trouvant devant moi, je ne pu réprimer un rire. La demoiselle ne tarda pas à me rejoindre et se mit elle aussi à rire de bon cœur. Je me relevai, toujours en riant. Je ne parvenais plus à m’arrêter, les larmes me couler des yeux alors que je tentai de me calmer en articulant difficilement une autre excuse.  « Non non… la prochaine fois je serai plus attentive à ce qui m’entoure.. » Je secouai la tête, toujours amusé. Si il y avait quelqu’un qui devrait faire attention à ce qui l’entoure c’était moi, pas elle. J’étais un véritable danger public parfois. Prenant une longue inspiration qui je l’espérais arriverait à me  calmer, je jetai un coup d’œil aux feuilles que j’avais ramassé. Un sourire se dessina sur mes lèvres alors que je découvrais le talent de la jeune femme face à moi. Ses dessins étaient très réussis, ce que je lui fis remarquer. « C’est gentil merci… ce sont simplement des ébauches de quelques aides-soignants.. Rien de transcendant. » Haussant un sourcil je lança un coup d’œil vers la jeune femme. « Rien de transcendant ? Je n’arriverais même pas à dessiner un lapin si on me le demandait. » lançai-je en souriant avant de reporter mon attention sur les fameux croquis. Je reconnaissais en effet quelques aides soignants de l’hôpital. Feuilletant les dernières feuilles que je tenais encore je grimaçai soudainement. « Tiens voilà grincheux ! » lançai-je amusé en brandissant la feuille devant la jeune femme. « Ce type n'est jamais content, il ne sourit jamais. D’ailleurs vous l’avez surement remarqué, il tire la tronche sur votre dessin. Ça lui ressemble bien. » Amusé je lui rendis ses dessins. Il y avait pas mal de personnel médical parmi ses ébauches, j’en déduisais qu’elle devait passer pas mal de temps ici. « Je m’appelle Nevaeh et.. à ce que vous avez pu voir je ne regarde pas trop où je met les pieds. » J’attrapa la main qu’elle me tendit et la serra doucement. Mon regard suivis le sien vers les restes de Taylor le vélo. « Nevaeh ? C’est original, j’aime bien ! Moi c’est Robin et… encore une fois je suis vraiment désolé pour votre vélo. Je paierais pour les réparations, j’y tiens, vous n’avez pas le droit de refuser. » Dis-je en souriant.


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() message posté Lun 20 Juil 2015 - 21:50 par Invité
I'll be there for you, when the rain starts to pour, i'll be there for you like I've been there before. ✻✻✻ Mon vélo. Mon petit beau vélo. Bon pour la casse. J’étais dévastée. Mais c’était la vie, faut croire. Limite un signe du destin qu’il était tant pour moi de tirer un trait sur Taylor et investir dans un nouveau. Ou dans une oyster card pour le métro. Je ne savais jamais ce qui était le mieux. J’y réfléchirai plus tard en fonction des prix. Le problème quand tout ton argent passe dans tes frais scolaire et divers frais médicaux. J’aimai être sur ma bicyclette. Les cheveux au vent, ma conduite seulement dictée par moi-même et pas esclave des horaires des bus ou des retards des stations du métro Londonien. Malheureusement mon budget de serveuse ne me permettrait pas de me racheter un nouveau vélo. C’était bien ma veine. Le bon côté des choses c’est ce que je n’avais pas d’égratignures, vu ma malchance de ces dernières semaines, c’était toujours ça de pris. Taylor, était là, complètement en miettes, tordu par les roues de la voiture du jeune homme. Vu ces cernes, il devait sûrement être médecin. Ceux de ma granny avaient les même lorsqu’ils avaient enchaîné de longues nuits de garde. Je n’osai pas lui demander, je n’allais pas parler de ces cernes, ça serait malpoli. Enfin je crois. J’étais incroyablement mal à l’aise et j’avais presque envie de m’auto-secouer pour reprendre mes esprits. On avait qu’à mettre ça sur le choc de l’accident. Les rayons brillaient sur le bitume, entre quelque unes de mes dessins restés sur le sol. « C’est qui Tay… » Je rougis de nouveau. Comprenant à quel point c’était ridicule d’être une adulte et d’avoir donné un nom à sa bicyclette. Et encore plus ridicule de le dire à voix haute devant un parfait inconnu.  « C’est mon vélo oui.. Il s’appelle, enfin s’appelait Taylor. Je sais ça semble ridicule d’avoir nommé son vélo, mais j’aimais bien ce prénom. Quand j’avais dix-sept ans. » m’expliquai-je bégayant un peu moins qu’à l’accoutumée. J’étai pas la personne des plus à l’aise en présence de personne que je venais juste de rencontrer. Et j’avais peut-être trop caféine dans le sang, pour rire comme ça en partant de rien. Nous rions ensemble, presque aux larmes. Deux parfaits inconnus sur un parking, des papiers froissés et un tas de ferraille à leurs pieds. D’un point de vue extérieur, on aurait pu croire qu’ils se connaissaient depuis des années et non pas depuis même pas dix minutes.

Puis on en vint à parler de mes dessins. Je lui sourit, tentant d’être modeste. C’était simplement des esquisses lorsque je m’ennuyais dans les interminables heures des salles d’attente. C’était ma passion depuis ma plus tendre enfance. Depuis que je savais tenir un crayon à vrai dire, mes parents m’avaient toujours poussé vers mes passions, que ça soit mon frère ou moi. Chacun sa part d’artiste. J’avais d’ailleurs toujours un crayon et un calepin sur moi. Que ça soit dans mon sac à main ou dans mes mains. « Rien de transcendant ? Je n’arriverais même pas à dessiner un lapin si on me le demandait. » Je m'esclaffai doucement. Pourtant un lapin était la première chose que j'avais appris à dessiner à l'école maternelle. Il fallait simplement avoir le coup de main, et quand on a un lapin de compagnie chez soi et eu une passion pour Panpan le lapin de Bambi on sait les dessiner même les yeux fermés. Cela dit, je préférais de loin les esquisses de personne réels. C'était plus facile, il y a plus d'émotions et une histoire dans chaque dessin ou esquisse que j'entreprenais. « Pourtant c'est très simple un lapin. » lui dis-je en hochant la tête. Je tâtai mes cheveux et en sortit un crayon à papier, qui devait être là depuis que je m'étais endormie près de ma grand-mère ce matin. J'en avais toujours un quelque part sur moi. Je pris une feuille un peu froissée et commença à dessiner à main levée, le plus rapidement et simplement du monde. « Il suffit simplement de tracer un huit, puis deux grandes bananes pour les oreilles, puis deux petites pour les dents, juste en dessous. Et les yeux, les moustaches et les tâches de rousseurs. »expliquai-je en même temps que je dessinai. Bon, ce lapin là était un peu biscornu et un peu difforme mais l'idée était là. On aurait qu'à dire que lui aussi été passé sous la voiture.

Le jeune homme tenait mes dessins dans ses mains. De manière globale, je n'étais pas très en confiance lorsqu'on avait mes dessins en main. Toujours un peu soucieuse de ce qu'on pourrait en penser, surtout lorsqu'ils n'étaient pas finies. Loin de là. « Tiens voilà grincheux ! Ce type n'est jamais content, il ne sourit jamais. D’ailleurs vous l’avez surement remarqué, il tire la tronche sur votre dessin. Ça lui ressemble bien.» s'exclama-t-il en brandissant une des feuille. Il faisait donc bien partie du personnel hospitalier, pourtant je ne l'avais jamais vu. Vu tout le temps que je passais en cancérologie, je connaissais presque toutes personnes travaillant là bas. Au moins de vue.  « Oui c'est bien lui.. Jamais un sourire. Chaque fois qu'il pique ma grand-mère il doit s'y reprendre à deux fois... Je ne peux pas le supporter. »  répondis-je, passant une main dans mes cheveux très emmêlés. Le malaise que j'avais ressenti avait commencé à se dissiper à mesure que nous parlions mais il venait de regagner du terrain quand il m'avait vouvoyer. C'était l'une des premières fois que quelqu'un ayant l'air d'avoir mon âge ou même un peu plus le faisait. C'était déroutant. Même les medecins me tutoyaient, pensant que je suis simplement une gamine inapte à s'occuper d'une grande-mère avec un cancer.  « Il a peu d'expressions faciales, alors c'était plutôt simple. » Je montrais le dessin, qui était un peu une caricature, j'avais grossi un peu les traits du grincheux de service et accentuer son air grognon. Ca avait fait rire ma grand-mère alors j'avais réitérer l'expérience sur plusieurs aide-soignants qu'il tenait dans les mains. J'espérais juste qu'il tombe pas sur des gens qu'il aimait bien que j'avais mal représenté. « Nevaeh ? C’est original, j’aime bien ! Moi c’est Robin et… encore une fois je suis vraiment désolé pour votre vélo. Je paierais pour les réparations, j’y tiens, vous n’avez pas le droit de refuser. » « Mes parents ne faisaient jamais dans les normes alors j'ai hérité d'un prénom original. C'est Heaven à l'envers..Ma mère avait eu l'idée pendant un cours de yoga. »Mais pourquoi je lui raconte ma vie moi déjà? Arrête d'être nerveuse Nevy, tu commences encore à dire n'importe quoi, me sermonnais-je mentalement. « Enchantée Robin! Et tu peux me tutoyer tu sais.. je veux dire, tu es limite plus vieux que moi donc.. Et ne t'en fais pas pour les réparations. On a qu'à dire que c'est un signe du destin pour que je m'en procures un nouveau. » Je fis un geste de la main un peu baclé, vers mon vélo. En rangeant les derniers dessins dans mon sac en bandoulière. Un peu plus ou moins froissée, c'était pas ça qui allait les changer. Et puis je pourrai toujours les refaire. Je reportai mon attention sur Robin, toujours un peu nerveuse. Parler à des inconnus n'était vraiment pas mon fort...« Alors.. euh comme ça tu es médecin? »

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