(✰) message posté Lun 1 Juin 2015 - 0:29 par Margot Bernstein-Woolf
TAKE ME ON A TRIP, I'D LIKE TO GO SOME DAY
LOUIE & BI
move your butt and wander about. ✻✻✻ Tapie dans son lit, Louie attendait que son réveil se déclenche. Elle ne bougeait pas d'un yota mais pourtant tout son être était en train de bouillir. Ce réveil devait se mettre à faire ce genre de bruit qui l'énervait tant : pour une fois, elle l'attendait. Pour une fois, elle voulait qu'il sonne et qu'il l'appelle à commencer sa journée. Pour une fois, elle avait envie de sortir de son lit. C'était quand la dernière fois que c'était arrivé ? Cinq, six ans auparavant peut-être ? Voir plus. Elle n'avait jamais été quelqu'un du matin. Plus quelqu'un du midi. En même temps, qu'est-ce qu'on pouvait espérer de quelqu'un sans emploi qui ne forçait pas plus le destin que ça. Louie attendait que l'idée du siècle lui tombe dessus, c'était tout. Le réveil se mit enfin à sonner. En quelques secondes, il ne faisait déjà plus de bruit, stoppé par la brutalité du geste de Louie. Elle avait les yeux grands ouverts, comme si elle n'avait pas pu dormir de la nuit à cause de son excitation. En même temps, ça faisait presque bien dix ans qu'elle disait qu'elle visiterait les capitales européennes et pourtant, une seule d'entre elles était faite, a.k.a. Londres, son berceau. Pas étonnant de la part de quelqu'un plus paresseux qu'un paresseux lui-même. Louie dans toute sa splendeur. Mais aujourd'hui ça changeait. On l'emmenait. On avait pris les initiatives pour elle. Bo avait prit les initiatives à sa place. Ce qui était tout aussi étonnant puisqu'ils se disputaient le prix de la personne la plus paresseuse de l'univers -pour constater ça, il suffisait d'observer l'état de leur appartement. Comme un robot, Hardy-Botwin s'assoit dans son lit.. « Bo... » Elle tend alors mécaniquement son bras du côté gauche du lit. . « Bo… Lève toi. On part dans cinq heures » Si on avait placé une petite souris dans la pièce, sans l'informer de la situation, on aurait pu le prendre pour un couple. Mais ils étaient tout sauf ça. Bo et Louie se ressemblaient -trop- : même coupe de cheveux, même caractère de feignasse, même goût en matière de mec. Alors le fait que Bo dorme dans le lit dans la brune -alors qu'il avait sa chambre et tout le tralala- s'expliquait par le simple fait qu'il faisait office de nounours géant qui ronfle quand elle avait peur du noir. Louie avait peur du noir, et elle était certaine qu'elle aurait peur du noir jusqu'à la fin de ses jours.. « Bo… Lève toi et arrête de grogner » C'était bien la première fois que Louie se pressait pour quelque chose. En même temps, pour une fois, on lui donnait une raison qui l'intéressait, une raison valable de se bouger le cul. Alors, ils avaient beau avoir cinq heures devant eux avant le départ de l'avion, elle tenait à être à l'aéroport en avance.
***
. « C'est toujours mieux d'être en avance. On devrait être comme ça tous les jours. Enfin, on pourrait commencer par se lever un peu plus tôt tous les jours c'est pas mal » En attente de l'embarquement, Louie faisait des remarques sur tout ce qu'elle pouvait, jouant en même temps avec ses lunettes de soleil qu'elle s'amusait à mettre puis à enlever ; comme une gamine de quatre ans, sauf qu'elle en avait vingt de plus. « Tu parles italien au moins ? J'étais une quille au lycée. D'ailleurs j'ai même pas fais italien. J'ai fais espagnol et je sais juste demander où est mon pantalon et dire que ta mère mange un sandwich »