"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici (flashback) i hope that one day you'll find a way to forgive me. (samaura) 2979874845 (flashback) i hope that one day you'll find a way to forgive me. (samaura) 1973890357
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(flashback) i hope that one day you'll find a way to forgive me. (samaura)

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() message posté Lun 9 Fév 2015 - 18:43 par Invité
. I HOPE THAT ONE DAY YOU'LL FIND A WAY TO FORGIVE ME .Sam avait connu la peine. Elle connaissait la douleur, les espoirs brisés, les rêves interrompus. Du haut de ses vingt-deux ans, des centaines d'émotions avaient déjà traversé son corps sans qu'elle ne les y autorisent. Elle n'avait pas autorisé tout ce malheur à entrer dans sa vie. Elle avait été une enfant, et comme chaque enfant, elle avait souhaité le bonheur, elle l'avait rêvé. Elle l'avait trop demandé, peut-être. Finalement, on ne le lui avait pas accordé. Son père était parti, sa mère était aux abonnés absent depuis sa naissance, et Lexie… Lexie était fidèle à elle-même. Elle défiait son autorité, jouait avec les limites. C'était  une jeune adulte en colère, et Samantha la comprenait. Elle aurait aimer extérioriser cette colère, se l'autoriser, mais elle avait des responsabilités maintenant. Elle ne pouvait pas se permettre de faire ce que bon lui semblait. Elle ne pouvait pas faire ses valises et s'en aller, elle était coincée dans cette vie, dans ce doux mélange amer qui l'étouffait jour après jour. Elle se noyait doucement, sans jamais être totalement recouverte. Quelque chose semblait irrémédiablement la ramener à terre, la forcer à continuer, la pousser à faire mieux, toujours. Faire mieux pour Lexie, pour son oncle, pour ce qu'elle se devait de faire pour eux et l'exemple qu'elle devait montrer. Elle se retrouvait à la tête d'une famille où seuls deux membres subsistaient. Et elle devait vivre pour cette famille, pour la faire survivre. C'était pourquoi elle s'était refusée d'aimer, pour ne pas bouleverser cet équilibre. Elle s'était convaincue qu'il n'y avait pas de place pour quelqu'un d'autre que sa soeur dans son coeur, qu'il ne devait battre que pour elle. Elle s'était répéter ces paroles tant de fois en espérant les ancrer dans sa mémoire. Pourtant elle les avait oublier, l'espace d'un instant. Il avait suffit d'une seconde, d'une étincelle, d'un visage penché sur le sien. L'amour était entré dans sa vie et, bêtement, elle avait cru que plus jamais il n'en ressortirait. C'était bête, naïf, mais elle s'était permis d'y croire. En deux secondes, Julian avait basculé son monde deux fois. La première fut celle de leur rencontre, et la seconde celle de leur rupture. Et elle avait eu mal deux fois. Elle s'en était voulu d'aimer, et s'en voulait à présent d'avoir aimé. Il en avait choisi une autre. Et qui restait-il maintenant pour la choisir, elle ? Elle était seule, et c'était finalement peut-être ça sa réalité. La brune s'appuyait contre les parois du lavabo tout en laissant l'eau froide couler. Elle devait calmer sa respiration, retrouver un pouls normal. Son corps tremblait et ses jambes menaçaient de ne plus la soutenir. Elle finit par plonger ses mains sous l'eau avant de les ramener à son visage, espérant que le froid atténuerait son mal. Ses yeux se posèrent sur son reflet et elle eut du mal à reconnaitre ses propres traits. Son visage était tiré, ses yeux fatigués, et son teint aussi blanc que neige. Ce n'était pas elle. L'amour l'avait détruite, et elle était la seule à blâmer. Mais il était difficile de ne pas en vouloir au monde entier. C'était tellement plus facile.
Alors qu'elle passait une serviette sur son visage, la symphonie familière de la sonnette parvint à ses oreilles. Elle hésita un instant, avant de finalement quitter la salle de bain pour rejoindre l'entrée. Elle posa une main sur la poignée, mais n'ouvrit pas. Avant cela, elle tenta de se redonner une contenance dans le miroir à sa droite. Elle n'était pas encore prête à se faire plaindre. Une fois ses pommettes légèrement rougies par ses propres pincements, elle ouvrit la porte de son plus faux sourire. Elle connaissait par coeur cette silhouette, ces cheveux roux et ce nez si fin. Sa meilleure amie se dessinaient sous ses yeux et pour la première fois elle n'avait pas envie de sourire vraiment. Elle n'avait plus envie de sourire du tout.
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() message posté Mer 18 Fév 2015 - 18:20 par Invité
“ The truth is, everyone is going to hurt you. You just got to find the ones worth suffering for. ” - sam & maura. ∗ Elle avait les yeux rougis à force d'avoir autant pleuré et lorsqu'elle jetait un regard dans un miroir, Maura avait peur de son propre reflet. Elle était triste, sa vie n'avait plus aucun sens depuis les dernières quarante-huit heures. Depuis qu'elle n'était plus fiancée à l'homme qu'elle croyait être le bon, celui qu'elle croyait être son âme sœur, celui qu'on croît passer le reste de ses jours avec lui, celui avec qui on veut bâtir un avenir. Seulement, elle s'était trompée. Clint n'était pas le bon, il n'était que son premier amour, son propre souvenir-cadeau d'un amour déchu. Les fiançailles de Maura n'était plus, mais elle s'en moquait parce que son cœur était brisé en mille et un morceaux et qu'elle doutait d'être capable de les récupérer un jour. Un jour, peut-être que son cœur serait de nouveau en entier et qu'elle se laisserait aller à l'amour une seconde fois. Pour le moment, elle préférait pleurer toutes les larmes de son corps dans son ancien lit situé dans son ancienne chambre à son ancienne maison où sa mère lui préparait de la soupe. Une soupe qu'elle ne désirait pas, mais pour ne pas blesser sa mère Maura prenait quelques petites bouchées. Parce qu'elle était dans cet état où n'a la faim n'est plus, où tout ce qu'on goûte sont les larmes amers qui coulent de ses yeux. Elle voulait pleurer. Pleurer rouler en boule dans une pièce familière. C'était un véritable cauchemar, une situation où Maura ne se sentait pas à l'aise et elle rêvait du jour où une personne inventerait une invention contre les cœurs brisés.
Puis, elle quitta ses pensées lorsque deux-trois petits coups cognèrent à sa porte de chambre. Elle n'avait pas le besoin, non plutôt elle ne ressentait pas le besoin de répondre à sa mère qui pénétrait dans sa chambre avec un plateau qu'elle déposa près de Maura. Comme une mère ferait, celle-ci l'embrassa sur la nuque, lui caressa les cheveux et lui chuchota qu'elle avait besoin de manger quelque chose. Au fond d'elle, Maura savait que sa mère avait raison parce que les mères savent toujours de quoi leurs enfants ont besoin, mais elle n'avait pas faim. En guise de réponse, elle hocha la tête et tenta d'esquisser un sourire, mais elle en fut incapable. Sourire était trop difficile, mais pleurer était devenu tellement facile. D'accord chuchota sa mère en quittant la pièce, laissant Maura seule avec sa tristesse. Malgré son manque d'appétit, Maura tenta d'avaler quelques bouchées de la soupe chaude que sa mère avait préparée. Une bouchée et elle abandonna aussitôt. Elle avait l'impression que la soupe voulait remonter et retourner dans une place où c'était la joie et pas la tristesse. Et elle recommença à pleurer, désespérée de voir qu'elle était incapable de manger une soupe sans vouloir recracher celle-ci aussitôt. Elle pleura parce que sa situation était affreuse, qu'elle n'allait pas bien et qu'elle ne pouvait pas prétendre le contraire sans que son sourire se brise ou que les larmes commencent à couler. Elle allait mal. Maura déposa le plateau sur le sol, repris sa place en boule sur son lit et regarda le cadre photo déposée sur sa table de chevet. Elle avait besoin de réconfort, mais elle ne le voulait pas de sa mère. Elle le voulait de sa meilleure amie, de celle qui la comprenait mieux que quiconque. Sam. Elle voulait que Sam la réconforte, elle voulait pleurer dans ces bras. Alors, elle décida de quitter son cocon et de se diriger vers Shoreditch où Sam vivait. Elle croisait les doigts pour qu'elle soit là, qu'elle soit en forme pour l'accueillir et l'a soutenir. Pendant quelques secondes, elle s'arrêta devant la porte de chez Sam avant de prendre son courage et d'appuyer sur la sonnette qu'elle entendit retentir dans tout l'appartement. Maura ignora combien de temps cela pris avant que la porte s'ouvre sur une silhouette familière. Elle était à deux doigts de recommencer à pleurer, mais avant elle remarqua que quelque chose avait changé chez Sam. Elle semblait être l'ombre d'elle-même. Elle renifla. « C'est terminé. » Prononça-t-elle tout simplement en entrant chez Sam pour s'arrêter après quatre pas dans l'entrée.
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() message posté Ven 27 Mar 2015 - 14:50 par Invité
. I REALIZED ALL MY LIFE I HAVE BEEN ALONE. WALLS UP. NOBODY'S EVER BEEN THERE FOR ME EXCEPT FOR YOU. AND I CAN'T LOSE THAT. I CANNOT LOSE MY FAMILY . Sam croyait en l'erreur humaine. Du moins, elle y avait cru. Elle avait cru que sa mère avait commis une erreur en l'abandonnant, que son père avait fait de même en quittant la maison, et Julian en se penchant vers elle dans ce parc. Ils avaient tous commis une erreur, avec un seule dénominateur commun. Elle, Sam, la petite Sam qui relevait le menton tout en baissant les yeux. Elle était l'erreur de tant de personne, et l'erreur d'elle-même. Eux pouvait fuir, elle, restait. Seule. Elle ne pouvait pas leur en vouloir après tout. Il était si facile de courir, de détourner le regard, de faire marche arrière. Mais que lui restait-il alors ? Qu'avait-elle à présent ? Des souvenirs, lui rappelant chaque jour un peu plus qui elle était, et à partir de quoi elle s'était forgée. La peine. Elle la gardait en elle, précieusement, la laissait investir les moindres recoins de son âme et contrôler le moindre de ses gestes. Sam avait décidé de laisser la peine la guider. Elle était de loin de sa plus vieille amie, après tout. Il n'y avait plus toutes ces questions, tous ces pourquoi, comment ? Il n'y avait que les faits, le passé, elle et son amie la peine. Une amie dévouée. Jamais elle ne la quittait, jamais elle ne s'absentait, jamais elle ne l'abandonnait. Elle la suivait, jour après jour, nuit après nuit, se faisait doucement une place dans son coeur tout en prenant soin de le glacer au passage. Et la brune n'y trouvait rien à redire. Après tout, quelle autre option avait-elle ? Elle n'était pas assez forte. Il était si aisée de se laisser aller aux larmes, si simple de laisser la tristesse s'emparer de la vie. Et elle n'était pas assez forte pour penser le contraire, pas assez forte pour se battre, pour combattre. Julian était parti à son tour, il l'avait laissé s'abandonner à cette peine qu'il avait un moment pansée. Elle s'était laissée aller à croire qu'il pourrait la guérir, elle aussi avait fait erreur. Cette scène au parc défilait sous ses yeux, inlassablement, et elle ne pouvait que constater que c'était une erreur. Et ils s'étaient tous deux laissés aller à cette erreur, jusqu'à épuisement. Ils avaient atteints le point de non retour, et la vérité était douloureuse. La peine l'avait frappé de nouveau sans même prévenir, telle une claque que le ciel lui envoyait. Une claque qui aurait du la réveiller, mais qui la plongeait dans un état bien pire que le déni ou la tristesse ; c'était la colère qui l'aveuglait. Elle en voulait à ces personnes prétendues parents, eux qui avaient fait d'elle ce qu'elle était aujourd'hui. Elle se laissait aller au mépris, au vice, à la noirceur du temps. C'était ce qui était prévu pour la journée. Cette sonnette ne l'était pas. Ce son venant de l'entrée ne l'était pas, ni la personne qui se cachait derrière la porte. Elle s'avançait vers elle, prête à lui dire de repasser un autre jour, une autre fois, une autre vie. Mais elle ne s'attendait pas à croiser le regard dorée de Maura. Non, pas dorée, il ne l'était plus. Il était argenté, glacé, humide. Le soleil avait quitté ses yeux, son visage, son être. Elle reconnaissait sa meilleure amie, tout en pensant qu'elle n'était plus la même. « C'est terminé. » Le coeur de Sam se serra alors que Maura passait devant elle. C'était ces mêmes mots qu'elle avait prononcé quelques jours auparavant. Elle les avait usé sur Julian, et les retrouvait aujourd'hui. Elle resta un instant hébétée, la porte toujours ouverte, avant de se ressaisir. Elle laissa la porte de son appartement se refermer derrière elles et rejoignit son amie. Elle aurait aimé la prendre dans ses bras, sans même savoir encore de quoi il en retournait. Mais la colère combattait avec la peine, et gagnait. « Quoi donc ? » Elle savait exactement quoi. Mais elle était aveuglée. Elles étaient deux en détresse, et elle ne voulait en secourir aucune. Elle n’était pas assez forte. Elle passait à côté de Maura sans même la frôler avant d’aller s’asseoir sur une des chaises qui entouraient la table de la salle à manger. Elle replia une de ses jambes et vint poser son menton sur un de ses genoux, avant de retomber dans les yeux de sa meilleure amie. « Beaucoup de choses sont terminées. » Maura ignorait tout, et Sam se savait injuste. Mais c’était plus fort qu’elle. Ses paroles ne semblaient pas sortir de sa propre bouche, mais d’une force inconnue qui guidait chacun de ses gestes depuis un long moment. Oui, Sam croyait aux erreurs. Mais elle savait aussi que certaines étaient impardonnables.
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() message posté Ven 3 Avr 2015 - 19:16 par Invité
“ The truth is, everyone is going to hurt you. You just got to find the ones worth suffering for. ” - sam & maura. ∗ La chaleur que Maura ressentait habituellement de la part de Sam, lorsqu'elle la voyait, n'était plus là. Elle était froide, absente. Ce n'était pas sa Sam. Sauf qu'elle était bien trop occupée à s'apitoyer sur son propre sort pour poser la moindre question. Elle devrait s'inquiéter, mais elle ne l'était pas. Elle était aveuglée par ses propres problèmes. Son propre problème puisqu'il était au singulier. Il portait un prénom même. Clint. Il était humain. Il respirait le même air qu'elle respirait elle-même. « Quoi donc ? » Avait-elle vraiment besoin de spécifier ce qui était terminé ? Cette question lui passait de travers, elle n'arrivait pas à laisser aller celle-ci. Dans sa tête, sa meilleure amie devait savoir ce qui était terminé. L'unique chose qui pourrait la mettre dans cet état. Qui était dans la capacité de la faire pleurer, de lui enlever le goût à la vie, qui lui retirait sa joie de vivre, son sourire. Sam était supposée savoir parce que c'était sa meilleure amie. Les meilleures amies savaient toujours ce qui n'allait pas. Alors, pourquoi est-ce que Sam posait cette question ? Pourquoi est-ce que Maura avait l'impression de ne pas faire face à sa meilleure amie, mais à une inconnue qui ressemblait étrangement à Sam ? Pourquoi est-ce qu'elle sentait aussi le sol se dérober sous ses pieds encore une fois ? Tant de questions qui restaient sans réponses. Tout était de travers, rien n'était à sa place. C'était le bordel. Puis, Maura commençait à se sentir comme une étrangère dans cet appartement si familier. Pourquoi ? Après tout, elle ne devait pas. Elle ne se sentait pas à sa place, elle sentait Sam froide comme de la glace même lorsqu'elle passait près d'elle sans la frôler comme si Maura était atteinte de la peste. Ou d'une quelconque maladie mortelle. « Beaucoup de choses sont terminées. » À plusieurs reprises, Maura cligna des yeux. Qu'est-ce qui n'allait pas ? Qu'est-ce qu'elle avait fait pour que sa propre meilleure amie la regarde, mais d'un regard absent. Mort. Malgré tout, elle plongea son regard dans celui de sa meilleure amie, mais détourna rapidement le regard tout en se mordillant la lèvre inférieure pratiquement jusqu'au sang. Un instant, elle pensa à aller prendre une chaise, mais elle ne savait plus si elle avait le droit alors Maura préféra rester debout. « Je-je... » Elle s'arrêta sentant sa gorge se resserrer. Tout n'allait pas. Puis, elle se racla la gorge en jouant nerveusement avec ses doigts. « Clint et moi. » Laissa-t-elle échapper afin de répondre à la question de Sam. Sa réponse était faible, mais c'était le mieux que Maura pouvait faire. Elle hésitait quant à revenir sur ses pas pour repartir parce qu'au fond d'elle, Maura savait que quelque chose n'allait pas. Elle avait l'impression que tout ce qu'elle allait dire à Sam avait des chances de se perdre à jamais. Que demain, elle ne s'en rappelait plus. « Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que tout va mal ? » Elle espérait de tout son cœur que Sam lui donne une réponse qu'il allait lui plaire. Qui lui permettrait de croire que c'était sa meilleure amie devant elle, que ce n'était pas une inconnue si familière. « Sam... Tu sais que tu peux me parler, pas vrai ? » Ajouta-t-elle en faisant deux pas, mais elle s'arrêta aussitôt. Ce n'était probablement pas une bonne idée. Puis, elle avait besoin de savoir que Sam le savait.
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() message posté Jeu 21 Mai 2015 - 21:59 par Invité
. I REALIZED ALL MY LIFE I HAVE BEEN ALONE. WALLS UP. NOBODY'S EVER BEEN THERE FOR ME EXCEPT FOR YOU. AND I CAN'T LOSE THAT. I CANNOT LOSE MY FAMILY . Une grimace mauvaise traversait son visage alors qu'elle parcourait la pièce des yeux, s'attardant sur Maura. Elle aussi faisait partie du décors. Elle faisait partie de son décors depuis des années, ne l'avait jamais quitté. Elle était un pilier de sa vie, et s'effritait, sans qu'elle ne puisse la secourir. Au fond d'elle, Sam aurait voulu la prendre dans ses bras, lui dire qu'elle était désolée. Mais la haine avait pris le dessus et rendu son coeur noir de remords. À cet instant, son regard était voilé d'une peine plus forte que la tendresse qu'elle éprouvait pour son amie. Un homme lui avait fait cela. Il l'avait brisé, et elle l'avait laissé faire, impuissante face à ses sentiments. Elle se sentait faible, misérable, indigne du regard que Maura lui lançait. Elle ne méritait pas de l'avoir, et se promettait de ne plus s'attacher, quitte à se détacher de ceux qu'elle aimait encore. Il était plus simple de n'avoir aucune accroche. Maura serait sûrement la plus difficile à écarter, et elle la regretterait. Mais elle n'arrivait pas à surpasser son chagrin et à voir le mal qu'elle faisait entre elles. Elle gâchait ce qui aurait pu les aider, ce qui aurait pu faire qu'elles se soutiennent. Elle gâchait tout, comme elle l'avait t toujours fait. Ce devait être de famille. « Je-je... Clint et moi. » Elle n'accorda pas un regard à Maura alors qu'elle la savait effondrée. La réalité prenait le dessus. Sa meilleure amie venait de perdre un amour, tout comme elle. Sa meilleure amie n'épouserait pas Clint. Ils ne vivraient pas heureux ensemble, n'emménagerons pas dans un joli appartement qu'elle aurait décorer avec tout le goût qui lui était propre. Elle n'inviterait pas Sam à prendre le thé le dimanche, ne lui dirait pas à quel point son mari peut-être têtu parfois, avant de lui dire à quel point elle l'aime tout de même. La vie de sa meilleure amie tournait au cauchemar et elle ne parvenait pas à la regarder dans les yeux. Elle pouvait sentir sa peine, ce besoin qu'elle dise quelque chose, n'importe quoi, un mot pour rendre la situation moins triste. Mais Sam n'avait rien à dire. Les mots se perdaient au fond de sa gorge, au fond de son être, là où l'ancienne elle résidait encore. « Je suis désolée. » Elle parvint à articuler ces quelques mots avant que son visage ne se referme de nouveau. Elle ne posait pas de question, ne demandait pas pourquoi. Elle n’avait pas la force d’entendre à quel point un autre homme avait pu être égoïste, à quel point une autre femme avait le coeur brisé. Il y avait déjà trop de bris de glace sur le sol. « Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que tout va mal ? » Ce n’était pas qu’une impression. Rien n’allait, rien n’avait de sens depuis qu’elle avait posé un pieds dans ce monde. Sa mère, son père, Julian… Tout le monde finissait par partir. Un jour ou l’autre. Ce n’était qu’une question de minutes pour Maura. Et ce n’était pas elle qui prenait la décision, mais bien la brune. Elle lui rendait service, et faisait le sale boulot à sa place. Elle n’aurait pas à partir, Sam allait la pousser à le faire. « Sam... Tu sais que tu peux me parler, pas vrai ? » Maura s’avançait et Sam pria pour qu’elle s’arrête. Elle voulait être forte et rester de marbre face à sa meilleure amie. Elle était partagée entre deux démons, mais l’ombre de Julian pesait encore sur son coeur. « Tout va bien. » Elle restait concentrée sur les défauts de sa table plutôt que d’avoir à supporter le regard de Maura. Il ne fallait pas qu’elle flanche, sans voir que la rousse était la seule chose qui lui restait, la seule personne qui comptait encore. Elle ne le voyait pas. « Je suis désolée pour toi et Clint, vraiment. Mais je vais devoir m’absenter un moment. Tu vois, Julian voudrait qu’on se retrouve un peu tous les deux, il faut entretenir la flamme comme il se plait à le dire. » Elle était bonne menteuse. Elle ne tenait pas à dire à sa meilleure que c’était fini, elle ne voulait pas rendre la chose réelle, pas encore. Alors elle s’engouffrait dans un large mensonge, elle qui serait incapable de quitter Londres, de quitter Lexie. Mais avec un peu de chance, elles ne se croiseraient pas. Avec un peu de chance, elle ne saurait pas qu’elle mentait. Elle se fendait de son plus beau sourire tout en plongeant enfin son regard dans celui de Maura. C’était petit, mais elle savait que ses paroles la blesseraient. Et c’était ce qu’elle faisait de mieux, blesser et se protéger.
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