"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici (seelana) parce qu'il y a des choses qui ne peuvent mourir. 2979874845 (seelana) parce qu'il y a des choses qui ne peuvent mourir. 1973890357
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(seelana) parce qu'il y a des choses qui ne peuvent mourir.

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() message posté Dim 26 Avr 2015 - 0:30 par Invité
PARCE QU'IL Y A DES CHOSES QUI NE PEUVENT MOURIR.
DEELAN AND SELENA

   
c'était dans un quartier de la ville lumière, où il fait toujours noir, où il n'y a jamais d'air. elle était dans l'escalier, lui à côté d'elle, elle à côté de lui. et elle lui disait, serre moi dans tes bras, embrasse-moi, embrasse-moi longtemps. plus tard, il sera trop tard : notre vie, c'est maintenant. car là où tu n'existes pas, je n'existe plus. ✻✻✻

Dans ses rêves les plus fous, elle s'enfuyait avec lui. Elle envoyait chier tous ses doutes et faisait sa valise, la remplissant en oubliant la plupart des choses dont elle avait besoin, enfilant une veste et attrapant son chien dans ses bras, avant de sauter dans la voiture volante de Deelan, qui arrachait les barreaux à sa fenêtre. Plus jeune, elle avait lu l’interprétation des rêves, de Freud, et elle n'avait lu nul part ce genre de chose, un mélange étrange du deuxième volet d'Harry Potter et de son amour d'adolescente. Pourtant, elle n'avait pas besoin d'être grande psychiatre pour le comprendre, même si elle hésitait parfois à classer cet ovni parmi ses cauchemars. C'était comme si son subconscient lui envoyait des messages codés, que même le meilleur pirates de l'informatique ne parviendrait pas à comprendre. Et elle, elle était là, les yeux grands ouverts en plein milieu de la nuit, fixant le plafond en caressant son chiot, et de grosses larmes au coin des yeux. Elle se trouvait trop sensible, et en marmonnant elle se levait pour aller avaler un grand verre de lait, et se remettre de ses émotions. Pourquoi est-ce que tout ça revenait la hanter ? C'était depuis qu'elle l'avait revu, et elle ne semblait pas s'en remettre. Elle ne pensait qu'à lui depuis une semaine, malgré son agenda chargé et le temps passé avec sa famille pour l'oublier. Son père l'avait trouvé songeuse, et elle avait répondu qu'elle avait beaucoup de travail : avec sa moustache grisonnante il l'avait prié de ne pas se surmener, et que mêmes les meilleurs avaient besoin de repos. Elle avait eu envie de tout lui dire, tout à coup, lui qui comme les autres, n'avait jamais rien su de cette histoire. Bien sûr, il avait connu l'adorable Deelan, qui était même parvenu à gagner un peu sa confiance, lorsqu'il avait vu le bonheur de sa fille. Pourtant, lorsque ce dernier avait disparu de la vie de Selena, monsieur Hyland n'avait pas posé de question, certainement de peur de la blesser un peu plus. Ils n'en avaient jamais reparlé, même lorsqu'elle commença à reprendre des couleurs. C'était peut-être mieux comme ça. Mais à qui aurait-elle pu en parler maintenant ? Personne. Dans cette histoire, elle avait été seule contre elle même, et l'unique personne sur laquelle elle aurait pu s'appuyer, était en quelque sorte la cause de ses soucis. C'était un véritable cercle vicieux, ou plutôt un labyrinthe, dont elle espérait ne pas rêver d'avantage. Mais c'était comme il l'avait dit, il n'y avait pas de solution miracle. Et en y songeant franchement, peut-être qu'en parler ne ferait que creuser un peu plus ses peines. Il fallait qu'elle se laisse du temps, qu'elle cesse de se torturer avec ça. C'était comme triturer une cicatrice encore toute fraîche malgré son âge. Alors elle avait éteint la lumière, et elle s'était rendormie.

Se garant juste devant le starbuck, que Selena n'avait pas visité depuis des lustres, elle enfila sa petite veste en jean une fois sortie de sa voiture en constatant un petit vent frai. Puis elle fit quelques pas vers l'entrée, sur ses petits talons indispensables devant son manque de centimètres. Elle ne mit pas bien longtemps avant de l'apercevoir, lui et un grand sourire chaleureux, tendant de ses longs bras un café à un jeune homme. De l'autre coté du comptoir, il dominait les autres serveurs et serveuses. Deelan avait toujours été très grand. A sa montre, elle vit seize heures et demi approcher, et si elle avait tout bien planifié, il serait libre d'ici quelques minutes. Discrète, elle s'assit à une table derrière une colonne, commandant un simple verre d'eau pour ne pas se faire virer, lorsqu'un serveur s'avança vers elle. Puis, lorsqu'elle vit son ex-petit ami retourner à la remise, avant de revenir en civile, un sourire s'empara de ses lèvres alors qu'elle s'avançait vers lui. Elle le vit s'arrêter, et vint doucement à sa hauteur, embrassant presque avec hâte sa joue. « Bonjour vous. Dit-elle de sa voix douce. Est-ce que ça te dis un petit challenge avec l'une des youtubeuses les plus appréciées du web ? » Devant sa mine surprise, elle s'empressa d'ajouter, attrapant presque sans s'en rendre compte les mains du jeune homme : « De toute façon tu n'as pas le droit de me dire non, j'ai déjà tout préparé, et prévenu les abonnés. Ils vont être déçus si tu dis non… Et moi aussi ! » Elle lui fit même quelques yeux doux. C'était étrange comme d'un seul coup, elle avait l'impression d'être elle même.

   
✻✻✻
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() message posté Dim 26 Avr 2015 - 10:45 par Invité

THEN LOVE IS EASY

SELENA & DEELAN


today, i’m laughing the clouds away, i hear what the flowers say, and drink every drop of rain, and i see places that i have been in ways that i’ve never seen, my side of the grass is green. oh i can’t believe that it’s so simple, it feels so natural to me. if this is love then love is easy, it’s the easiest thing to do. if this is love then love completes me, ‘cause it feels like i’ve been missing you. A simple equation with no complications to leave you confused. if this is love, love, love, hmm it’s the easiest thing to do — mcfly.

Le quotidien avait repris son rythme lent et monotone, pour ne pas vraiment te déplaire. Depuis que tu avais revu Selena, c’est comme si le monde avait soudainement changé. Comme si tu avais changé. Et c’était stupide de penser ainsi parce qu’une simple rencontre de trente minutes à peine ne pouvait certainement pas changer une personne, la changer profondément. Pas vrai ? Et pourtant, tu le sens. Là, au fond de ton ventre, il y a un nœud que tu n’avais pas senti depuis des lustres. Depuis des années. Et dans ta poitrine, il y a ces battements trop précipités qui te coupent la respiration, te laissent pantelant. Ils gravent sur tes lèvres un sourire un peu idiot que tu n’arrives pas à effacer. Et peut-être même n’as-tu finalement pas envie de l’effacer. Parce que ça te rend heureux. Ça te rend heureux de penser à elle, de la savoir à nouveau si près de toi. Bien sûr, tout est encore très compliqué et tu ne sais pas vraiment comment te comporter. Il y a même des questions idiotes qui te traversent l’esprit de temps à autre : est-ce que tu dois lui envoyer un message ? Est-ce que tu peux l’appeler ? Est-ce qu’elle pense à toi autant que tu penses à elle ? Des questions auxquelles tu t’efforces d’apporter des réponses mais les réponses sont parfois plus effrayantes que les questions en elles-même. Alors tu laisses couler, tu te laisses porter par le courant et tu verras bien où tout ça va t’amener. La destination ne te fait pas peur, quelle qu’elle soit. Mais ce serait mentir que de ne pas avouer que tu redoutes que Selena ne soit pas avec toi cette fois encore.

En dehors de tes pensées qui l’accompagnaient, ta vie était plutôt tranquille. Tu  continuais ton stage toujours avec autant d’entrain et ton patron semblait même très satisfait de toi, le soir tu le passais à t’amuser avec le fils de tes logeurs puis tu t’enfermais dans ta chambre pour dessiner jusqu’à ce que tes yeux te piquent – signe pour toi qu’il était plus que temps d’aller dormir. Et puis, il y a ton petit rituel de chaque semaine, un rituel que tu ne manques jamais – la vidéo de ta brunette. Tu n’en rates pas une, jamais. Et c’est confortablement installé dans ton lit et ton vieil ordinateur sur les cuisses que tu branches tes écouteurs et mets la vidéo en lecture, attendant impatiemment d’être frappé par son sourire comme tu le serais par la foudre. C’est idiot, n’est-ce pas ? Tu ne t’intéresses pas à la moitié de ce qu’elle présente à sa caméra, joyeuse et toujours aussi belle, mais c’est important pour toi. Important pour toi de suivre son évolution, sa vie à travers ses vidéos. C’est un peu comme faire partie de sa vie, de son intimité à nouveau. C’est comme renouer avec elle d’une nouvelle façon. Et c’est tellement plus simple d’être en présence de son visage souriant sur l’écran de ton ordinateur plutôt que de l’avoir réellement en face de toi. Il n’y a pas de peur, de tension. Il n’y a pas d’appréhension ou de mauvais souvenirs. C’est plus facile. Mais son contact te manque, son absence crée encore ce vide à l’intérieur de toi. Un vide un peu moins douloureux parce que tu sais qu’elle n’est plus aussi loin qu’avant. Qu’il ne faudrait qu’un message pour que la distance s’efface. Mais tu n’oses pas. Pas encore.

Tu ne sais pas vraiment comment te comporter. Alors tu avances, pas à pas. Tu attends. Tu lui laisses du temps. Tu te laisses du temps. Vous avez besoin de vous apprendre à nouveau même si vous n’avez rien oublié de votre histoire, de votre couple. De votre amour. Parfois, la pensée de votre enfant t’effleure et c’est comme si une main plongeait soudainement dans ta poitrine pour t’arracher le cœur. C’est encore douloureux de penser à lui. À ce qu’aurait pu être votre vie si les choses avaient été différentes. Te mordant la lèvre inférieure, tu te forces à sourire à ton client, lui tendant son gobelet à emporter, et lui souhaites la bonne journée. Ton service au Starbucks est bientôt terminé et tu le sens dans tes épaules tendues, dans ton dos qui te lance. Encore quelques commandes et tu pourras partir d’ici. La journée a été plutôt agréable, elle est passée vite et tu as encore un peu d’énergie pour continuer ta planche une fois rentré chez toi. Lorsque seize heures trente sonne, une collègue vient prendre ta place et tu défais le nœud de ton tablier en la remerciant et lui souhaitant bon courage. À l’arrière de la boutique, tu enfiles ton pull et attrapes ta veste en simili-cuir avant de dire au revoir à la volée. Sur ton chemin vers la sortie du café, tu es arrêté par une tornade brune que tu reconnais sans mal. De façon automatique, un sourire s’ancre sur ta bouche pleine et ton cœur fait quelques cabrioles que tu peines à ignorer. « Bonjour jolie demoiselle, tu la salues sur le même ton, posant un baiser sur sa joue rosée de fard. » Tu n’as pas le temps de lui demander de ses nouvelles qu’elle te fait une proposition étrange : participer à une de ses vidéos. Tu te souviens que lors de vos retrouvailles, elle t’avait parlé de cette idée un peu folle. Sur le moment, tu avais seulement pensé que c’était une idée lancée en l’air et qui n’aurait jamais véritablement de suite. Alors tu es un peu étonné qu’elle soit là, aujourd’hui, à te le demander. Pour de vrai.

« Euh ? » Et c’est tout ce que tu trouves à dire d’intelligent, parce que l’information semble encore se frayer un chemin jusqu’à ton cerveau. Puis elle prend tes grandes mains dans les siennes, beaucoup plus petites, et tu sais que tu ne pourras rien lui refuser. Elle pourrait te demander n’importe quoi, tu accepterais sans même y réfléchir. Tu lui offres alors un sourire empli de tendresse, un peu amusé de la voir te sortir ses grands yeux doux pour te faire plier – une technique qu’elle utilisait beaucoup pour obtenir ce qu’elle souhaite, et qui marchait à chaque fois il te fallait l’avouer. « Avec plaisir, tu acquiesces alors, riant légèrement. Mais tu sais, je n’ai jamais fait ça alors je ne saurai pas vraiment comment me débrouiller. Ta vidéo risque d’être nulle à cause de moi. » Tu te vois déjà, épié par cette caméra, étrangement mal à l’aise. Et la seule idée de savoir que tous ses abonnés te verront alors derrière leur écran comme tu pouvais la voir, elle, te laisse un goût étrange de bile au fond de la gorge. Tu ne voudrais pas qu’ils soient déçus par ta faute. Tu ne fais pas partie de ce monde, toi. Tu n’es pas du genre à vlogger, à raconter ta vie derrière la caméra. Qu’aurais-tu à raconter, de toute façon ? Pas grand chose. Ta vie n’a rien d’intéressant ou de palpitant. Et ce qui aurait un quelconque intérêt à être raconté était alors bien trop intime, bien trop personnel pour le partager avec des inconnus. Avec des gens que tu ne connais pas, que tu n’as jamais vus. « Tu ne m’en voudras pas, hein ? Si je fais rater ta vidéo, tu ne m’en voudras pas ? »

✻✻✻
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() message posté Dim 26 Avr 2015 - 16:06 par Invité
PARCE QU'IL Y A DES CHOSES QUI NE PEUVENT MOURIR.
DEELAN AND SELENA

   
c'était dans un quartier de la ville lumière, où il fait toujours noir, où il n'y a jamais d'air. elle était dans l'escalier, lui à côté d'elle, elle à côté de lui. et elle lui disait, serre moi dans tes bras, embrasse-moi, embrasse-moi longtemps. plus tard, il sera trop tard : notre vie, c'est maintenant. car là où tu n'existes pas, je n'existe plus. ✻✻✻

Bien qu'avec maladresse, elle n'avait pas hésité une seule seconde à s'avancer vers lui, un immense sourire aux lèvres.  Elle devait finalement se rendre à l'évidence : il lui avait manqué. Comment aurait-elle pu affirmer le contraire ? Durant cette semaine, elle n'avait pensé qu'à lui. Il était venu la hanter dans ses pensées du jour comme de la nuit, et elle s'était sentie comme coupable de ses pensées malvenues. En sept jours, elle avait fait défiler toute leur histoire, et s'était sept fois briser le cœur. Quand arriverait-elle à tourner la page ? Quand parviendrait-elle à regarder leur histoire avec une tendresse presque naïve, comme une vieille femme regarde ses amours de jeunesse ? Faudrait-elle qu'elle attende ses premiers cheveux gris ? Oh non, la vie lui paraissait si longue de ce point de vue là, et le temps si cruel. Non, elle voulait faire face à son passé et savoir lui sourire, vaincre ce malaise et enfin redevenir elle même. Alors elle n'avait plus hésité et l'avait rejoint, prenant ses mains dans les siennes en lui faisait même quelques yeux doux pour le faire céder. Comme dans un vieux souvenir, elle se rappelait sans mal que cette technique fonctionnait toujours. Avec son père, comme avec Deelan, c'était la petite princesse. Heureusement pour eux, Selena n'était pas pour autant quelqu'un de capricieuse, mais seulement avec parfois quelques envies qu'elle arrachait aux garçons. Et Deelan avait le chic pour craquer, tout particulièrement. Elle espérait simplement qu'il en serait toujours de même aujourd'hui, malgré toutes ses années, et que ses grands yeux gris n'auraient pas perdus de leur petit pouvoir sur lui.

Sa voix douce lorsqu'il te salua lui arracha presque frisson, sans qu'elle ne puisse l'expliquer. Ce n'était peut-être que pour la forme, mais il lui avait encore dit qu'il la trouvait jolie, et ça n'eut pour but que de la conforter dans sa bonne humeur du jour. Car malgré sa nuit courte, elle rayonnait aujourd'hui à l'idée de ce petit challenge devant la caméra, et de présenter enfin quelqu'un de nouveau, et surtout de tout spécial, à ses abonnés. Son frère n'aimait pas tellement le fait qu'elle puisse ainsi s'exposer au monde, dans son caractère protecteur, il avait peur des dangers auxquels elle s'exposait, même si il ne lui avait jamais clairement dit, elle le devinait sans mal. Seulement Selena restait Selena, et quand elle s'était prise de passion pour quelque chose, que ce soit du parachute sans parachute ou des vidéos rendues publiques sur internet, elle le faisait. C'était devenu son job, et elle l'effectuait avec grand intérêt. A tel point qu'elle croyait dur comme fer qu'un jour elle parviendrait à convaincre Caleb de faire une petite vidéo avec elle, tout comme elle l'avait fait avec son père – même si pour ça, ça n'avait pas été bien compliqué, il avait vite cédé. Mais là, la personne qu'elle voulait présenter à sa deuxième famille, c'était Deelan, et certainement qu'elle le présenterait comme un ami, même si c'était bien plus que ça. Elle était quelque peu excitée quant à cette expérience, car sa vie sentimentale ne lui permettait pas de partager des choses avec des garçons autres que son père ou son frère, et là encore ce n'était pas pareil. Ça faisait des années qu'elle se disait qu'il fallait qu'elle rencontre d'autres youtubeurs ou youtubeuses, qu'elle se change les idées. Et c'était lui qui était arrivé, avec son humour de gamin quelque peu masqué par le temps et les événements, mais qu'elle lui connaissait et que qu'elle savait qu'elle parviendrait à faire réapparaître.

L'air surpris – évidement – et un peu indécis, il fixait ses grands yeux en réfléchissant, l'air perdu. Lui était-elle permis de lui dire à quel point il pouvait être adorable, à ce moment précis ? A la place, elle resserra discrètement ses mains dans les siennes, et ce geste pu presque être pris pour une inattention, mais elle savait que ce n'en était pas une. Et lorsqu'il finit enfin par craquer, un petit bond de joie lui échappas, et elle joua avec ses mains comme une petite fille tandis qu'il finit sa phrase. Il lui confie alors ses craintes, et elle se calme un peu, lui adressant un sourire presque tendre. « Tu n'as pas à t'en faire, le but n'est pas de te mettre mal à l'aise. » Elle dit, réalisant alors que ses envies peuvent le gêner, et que ce n'est absolument pas le but. Elle mordille sa lèvre d'un air embêté. « Tu.. Il ne faut pas que tu te focalises sur la caméra, à vrai dire, l'on se fiche des autres, c'est juste un jeu entre nous deux. » Elle hésite un peu avant d'ajouter. « Et puis tu sais, ils t'aiment déjà. » Petit sourire, elle ne ment pas. Elle a pu le voir dans les commentaires de son facebook, tous attendent avec impatience ce mystérieux garçon un peu timide, un ami très spécial pour elle.  

Ton frère avait beau la mettre sans cesse en garde, elle ne peut pas voir les choses comme lui. Selena sait le danger de ce monde évidement, mais sa communauté est différente. Elle n'échappe pas aux fameux haters, mais à force elle a apprit à les ignorer, devant ses personnes touchantes qui rient, pleures, sourissent devant ses vidéos, et qui lui envoient de milliers de lettres et de cadeaux, tout ça la ravie. Ce job est sans doute le meilleur au monde. « Ma vidéo ne sera pas ratée. Tu le rassures en caressant le dos de ses mains de tes pouces. Tu n'auras qu'à me regarder que moi, tu verras c'est vraiment très drôle. J'ai tout prévu. » Alors elle inspire un peu et lui avoue. « Je voudrais faire revenir un peu ce grand dadet de six ans d'âge mental, tu sais ? » Elle sait qu'il est là, derrière cette carapace qu'il s'est forgé. Elle veut le voir, car même si elle aime ce coté fort et rassurant chez lui, elle sait que ce n'est pas la seule facette de sa personnalité. Deelan n'est pas un garçon normal, il est beaucoup plus.

Alors elle lâche une de ses mains et serre fort la deuxième alors qu'elle l'embarque jusqu'à sa petite coccinelle bleue ciel et qu'elle le fait monter coté passager, qu'elle retire sa veste et révèle un t-shirt léger où l'on peut lire « Moulin à paroles », et qui lui va comme un gant. Elle jette alors un regard à son passager et se met à rouler prudemment jusque chez elle, se laissant bercer par le king à la radio, quoiqu'il s'agisse peut-être de son CD, qu'elle écoute en boucle depuis des semaines. Elle se gare prudemment devant son petite loft – presque entièrement financé par son père – et le fait monter chez elle. Là, elle referme la porte et révèle son coquet petit chez soi, décoré avec goût. Dont la pièce principale, le salon, est transformé en presque petit studio, avec quelques projecteurs, et son appareil déjà sur son socle. Elle inspire et lui indique où il peut se débarrasser, avant de l'attendre dans le salon une fois débarrassée de ses talons. Là, elle s'assoit sur le canapé, juste devant la caméra qui tout comme les projecteurs est pour le moment éteinte. Lorsqu'il revient, elle le rassure. « Ne t'en fais pas, tout va bien se passer. » Elle dit en s'asseyant en tailleur, lui souriant en le laissant prendre place à coté d'elle. « Tu veux boire quelque chose ? »

   
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() message posté Sam 2 Mai 2015 - 23:52 par Invité

THEN LOVE IS EASY

SELENA & DEELAN


today, i’m laughing the clouds away, i hear what the flowers say, and drink every drop of rain, and i see places that i have been in ways that i’ve never seen, my side of the grass is green. oh i can’t believe that it’s so simple, it feels so natural to me. if this is love then love is easy, it’s the easiest thing to do. if this is love then love completes me, ‘cause it feels like i’ve been missing you. A simple equation with no complications to leave you confused. if this is love, love, love, hmm it’s the easiest thing to do — mcfly.

Sa proposition t’a pris au dépourvu. Tu es même resté un instant avec l’air idiot à la regarder, t’attendant à ce qu’elle rigole ensuite pour t’annoncer que ce n’était finalement qu’une vaste blague. Mais tu vois pourtant à son regard qu’elle est sérieuse, qu’elle a vraiment envie de faire cette vidéo avec toi. Et tu ne peux pas résister à ses grands yeux qui te fixent avec toutes ces étoiles au fond de ses iris. Même si l’idée te rend encore un peu mal à l’aise, même si tu redoutes le moment où tu seras devant cette caméra qui te fixera comme si tu étais juste entièrement nu, tu ne peux t’empêcher de lui faire plaisir. D’accéder à chacun de ses désirs, de te plier en quatre juste pour la voir sourire. « Je te laisserai me guider et tout ira bien alors, tu acquiesces dans un sourire que tu veux confiant. Je pense qu’on peut vraiment bien s’amuser en la faisant. » Et elle avait raison, quelque part. Toi aussi, ce grand dadet d’un âge mental tout juste élevé à six ans te manquait. Ton insouciance te manquait. C’est comme si, depuis son départ, tu avais grandi trop et trop vite. Comme si les années avaient défilé sans s’arrêter, te rendant vieux avant l’âge. Et parfois tu détestais ce garçon-là. Ce garçon que tu voyais le matin dans le reflet du miroir de la salle de bains. À te forger une carapace trop épaisse, tu avais oublié ce que c’était de t’amuser sans avoir à réfléchir. À profiter de la vie sans penser aux conséquences, au lendemain. Tu avais oublié ce que c’était d’être simplement un garçon de ton âge qui a encore toute la vie devant lui pour assumer toutes ces responsabilités.

Ta main dans la sienne, tu te laisses guider jusqu’à sa voiture. C’est étonnant comme tous ces nouveaux instants te semblent pourtant faire partie de ta vie, de ton quotidien. Comme si tu les avais déjà vécus, comme si tu les avais déjà connus. Mais peut-être est-ce à cause d’elle, à cause de Selena. Parce que tout est naturel avec elle. Tout est simple et pourtant si compliqué en même temps. Mais il reste cette simplicité naturelle entre vous qui arrive parfois à dépasser les complications de la vie, de votre passé. Tu aimerais que ces instants durent encore et encore, toujours. Parce qu’alors vous oubliez tous les deux la douleur, les rancœurs. Vous oubliez les épreuves traversées pour voir vers l’avenir, vers un futur où votre solitude s’efface peu à peu. Bercé par un air d’Elvis Presley, tu laisses ta tête se caler contre la vitre fraîche cependant que tes pensées vagabondent jusqu’à elle. La brunette est pourtant juste à côté de toi, et tu pourrais la toucher si seulement tu tendais le bras, mais tu as été tant habitué à penser à elle ces dernières années que tu ne peux pas t’en empêcher, même quand tu es avec elle. Parce qu’il reste des non-dits, il reste des pensées que tu n’as pas encore formulées. Parce qu’il reste ces sentiments que tu te forces encore à cacher, trop effrayé de tout ce qui par la suite pourrait arriver. Et le silence te berce, t’apaise. Vous n’avez jamais eu ce besoin obsédant de combler les blancs, les vides. Ils étaient là, à flotter entre vous comme une mélodie douce que seuls elle et toi pouviez entendre – à l’unisson de vos cœurs.

Quand vous arrivez chez elle, tu as ton cœur qui fait des bonds étranges dans ta cage thoracique. Entrer dans son espace personnel, dans cet endroit qui est à elle, est comme une étape pour toi. Comme un pas de plus vers elle, vers une relation qui se dessine peu à peu. L’intérieur de son habitation lui ressemble, il est comme elle – mignon, classieux. Il y a beaucoup de goût dans toutes ces décorations. Le nez levé vers les murs que tu observes avec attention, tu viens finalement accrocher ton regard au sien, un sourire tendre aux lèvres. « J’aime beaucoup comment tu as aménagé, tu acquiesces avec sincérité. Ça te ressemble beaucoup. Et c’est très joli. » Elle a vraiment avancé depuis votre séparation. Et tu prends conscience que c’est comme si toute une vie avait passé depuis. Cette constatation est aussi douloureuse qu’incroyable. Tu avais presque imaginé que votre existence à chacun s’était arrêtée ce jour-là, quand elle avait fermé la porte de chez ses parents. Sans toi. Vous avez grandi, chacun de votre côté. Vous êtes différents, aujourd’hui. Et tu ne sais que penser de tout ça. Malgré tout, tu restes fier d’elle. Véritablement fier. Et à chaque vidéo que tu lances sur ton ordinateur, il y a comme cette bouffée d’orgueil qui monte en toi – l’orgueil d’avoir eu la chance de partager la vie, la quotidien de ce petit bout de femme, pendant quelques temps de ta vie. « Je veux bien un verre d’eau, s’il te plaît, tu acceptes, installé sur son canapé alors que tu observes tout son attirail de professionnelle – les spots, le micro et la caméra. » Tu prends le temps de détailler tous ces objets quelque peu nouveaux pour toi. Ils ne semblent pas si effrayants finalement, même s’ils paraissent géants de ta place sur le divan, alors que tu es toi-même très grand pour ton âge.

Tandis qu’elle est partie à sa cuisine chercher les boissons, tu restes immobile, perdu dans des pensées qui s’égarent. Il y a tant qui tourne dans ta tête, à toute allure. Tu n’en reviens pas d’être aujourd’hui chez elle, dans son espace personnel ; tu n’arrives pas à croire que tu vas tourner une vidéo pour sa chaîne YouTube ; tu ne lui as pas dit qu’elle était absolument jolie dans son tee-shirt presque enfantin. Tu voudrais pouvoir l’embrasser, à t’en couper le souffle, à en avoir mal au ventre. Et tu sursautes presque à cette idée, choqué de ta propre audace. Tu repousses violemment cette envie que tu juges déplacée pour l’instant et tentes de reprendre le contrôle de toutes ces émotions en pagaille. Tu souris doucement en la voyant revenir. Tu la remercies pour le verre puis tu te tournes vers elle, une petite moue réflexive sur le visage. « Comment est-ce que tu procèdes en général ? Je suppose que tu dois tourner tes vidéos en plusieurs fois, non ? tu demandes avec curiosité. Et ensuite tu la retravailles sur ton ordinateur ? » Tu t’étais un peu renseigné sur tous ces YouTubers qui semblaient envahir le Net depuis quelques années déjà. C’était incroyable tout le travail qu’ils amassaient – et souvent de très bonne qualité. Ils ne faisaient pourtant que raconter leur vie dans toutes ces vidéos, partager un peu de leur vie privée, de leur quotidien. Mais le monde les aimait. Ils avaient leurs fans comme tous ces groupes de musique, ces stars de cinéma. « Le jeu va consister en quoi exactement ? Vu le nom, je suppose que l’on devra faire deviner à l’autre des parties de notre corps, tu continues sur le même ton, de plus en plus emballé par cette idée. On gagne des points si on devine juste ? Combien ? Et le gagnant a le droit à un cadeau ? » Tu lâches un petit rire de gamin, retrouvant peu à peu ce fourmillement familier dans tes entrailles quand tu es sur le point de faire une bonne farce, de faire une bêtise.

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() message posté Lun 4 Mai 2015 - 1:17 par Invité
PARCE QU'IL Y A DES CHOSES QUI NE PEUVENT MOURIR.
DEELAN AND SELENA

   
c'était dans un quartier de la ville lumière, où il fait toujours noir, où il n'y a jamais d'air. elle était dans l'escalier, lui à côté d'elle, elle à côté de lui. et elle lui disait, serre moi dans tes bras, embrasse-moi, embrasse-moi longtemps. plus tard, il sera trop tard : notre vie, c'est maintenant. car là où tu n'existes pas, je n'existe plus. ✻✻✻

Elle n'as pas peur. Non, malgré leurs airs un peu patauds de ceux qui ne savent pas bien comment s'apprivoiser, elle sait que tout se passera fort bien. Elle n'en doute pas une seconde. Eux deux, ça a toujours fait des étincelles, et elle croyait dur comme fer que cela ne pouvait pas s'arrêter comme ça. Et puis surtout, ses yeux brillaient rien qu'à l'idée de le retrouver dans ses éclats de rire qui lui manquaient comme jamais, comme une drogue. C'était comme si elle ne l'avait pas encore complètement retrouvé tant qu'il n'était pas totalement lui même. Elle savait qu'il se bloquait, elle savait que quelque chose gênait, que tout ce qui s'était passé avait eu des répercutions terribles. Selena n'était pas médecin, ni ne souhaitait le devenir, mais cette fois, elle devrait l'aider à recoudre peu à peu la plaie. Si en plus tout cela pouvait se faire dans la joie et la bonne humeur, dans un jeu qu'elle orchestrait gentiment devant sa caméra, alors c'était tant mieux. « Oui, tu vas voir, ce sera drôle. » Elle acquiesces en le voyant se rassurer un peu, avant de l'embarquer dans sa coccinelle bleu ciel, roulant à travers les rues sous un air d'Elvis en live, d'un CD qui appartenait à son père.

Ton appartement n'est pas bien grand, mais il te plaît. A vrai dire, il est tout juste à ta taille, et aménagé de façon à ce que tu t'y sentes bien. Les pièces ont quelques choses de colorées et chaudes, et en un sens, l'endroit où tu vis te ressembles. Tu laisses s'installer Deelan, tandis que tu passes sur ton petit meuble du salon, surmontant un épais miroir, et quelques petites photos collées en son coin : une petite brune de sept ans à peine qui ouvre ses cadeaux de Noël, son frère et elle se déguisant avec les vêtements des parents, puis quelques photos de familles, d'amies, d'animaux. Selena est entourée et aimée, elle le sait, et cela constitue son petit équilibre fragile auquel elle ne pourrait jamais renoncer. Elle a tout ce dont elle a besoin, tout sauf celui qu'elle aime. Et cela la tue, cette pièce manquante, cette idiotie. « Oh merci, de ta part, c'est un véritable compliment. » Elle sourit gaîment, réellement touchée. Elle retire ses talons hauts qui lui usent les cheville et file à la cuisine, pour chercher le désiré verre d'eau, en profitant pour s'en servir un autre : après tout ce n'est pas une mauvaise idée. Elle aime les tournages, mais ses derniers peuvent parfois s'éterniser, et ainsi parler risque de lui donner soif. Elle attrape au passage le masque normalement conçu pour dormir, mais qu'elle compte bien utiliser dans la vidéo, puis elle revient vers son hôte et lui tend son verre d'eau, avant de se rasseoir auprès de lui. Mais en véritable puce, elle ne tarde pas à se relever à nouveau pour allumer sa caméra, et s'occuper de la tâche fastidieuse de la régler, elle et sa mise au point. La miss n'en oublie pas pour autant d'écouter son « ami ». « Tout à fait. En fait, cela dépend des types de vidéos, mais pour celle-là : nous allons la tourner en continue, voir couper si l'on s'égare, si l'on a un fou-rire, ou si il y a le moindre soucis, puis reprendre. Le reste, tu n'as pas à t'en occuper, je le ferai au montage. Ce type de challenge est loin d'être le plus compliqué à faire. » Tu affirmes d'un ton sûr, presque professionnel avant de reculer un peu et de regarder à l'écran de rendu, juste à coté, si l'image est nette et vous cadre bien tous les deux assis. Elle rit alors un peu en voyant la tête coupée par le cadre de Deelan. « Tu es si grand, j'aurai dû m'en douter. » Elle s'amuse, tandis qu'elle redresse un peu l'angle de vue pour que leurs deux têtes soient parfaitement cadrées, avant de se retourner vers lui et de lui sourire, très satisfaite. « Tu as vu comme tu es beau ? » Elle demande en pointant l'écran, riant gentiment.

Puis elle reprend le masque entre ses doigts, et le montre à son interlocuteur lorsqu'il pose sa question, après avoir bu une petite gorgée d'eau. « Alors. Chacun à notre tour, nous allons avoir ce petit masque sur les yeux. Celui qui n'a pas les yeux bandés doit faire deviner à l'autre des parties de son corps, seulement au touché. Par exemple, j'ai les yeux bandés, je tend le doigt et tu le passes sur… Heu… Ta joue ? Et je dois deviner que c'est ta joue, quoique qu'avec cette barbe ce ne serait pas bien compliquée. Si « l'aveugle » devine, il gagne un point, sinon, c'est à l'autre. » Elle mordille doucement sa lèvre, espérant être claire, alors qu'elle est elle même toute excitée à cette idée. « Disons que le gagnant remporte le droit de lancer un gage à l'autre ? » Elle hasarde, espérant qu'il aime toujours autant les défis, comme cet ancien Deelan qui ne se levait le matin que pour faire des farces et des bêtises.

Une fois les règles posées, elle tape doucement dans ses mains et lui demande évidement s'il est prêt. Devant son petite sourire anxieux elle se retrouve à fondre, presque malgré elle, et glisse presque sans s'en rendre compte le dos de ses doigts sur sa joue. « Que la force soit avec toi, petit padawan. » La brune se met à rire, imitant un petit bruit de sabre laser alors qu'elle se redresse et s'étire un instant, avant d'aller lentement actionner le bouton play de sa caméra, et de revenir s'asseoir. Comme pour imiter un clap de cinéma, elle tape un coup dans ses deux mains fines, et se transforme soudainement en cette petite star du web, tant aimée des internautes. « Hello everyone ! Elle s'écrit d'une voix enjouée, dans un grand sourire. J'espère que vous allez bien. Aujourd'hui j'avais envie de faire une petite vidéo challenge avec un très bon ami à moi, que je vous présente. Elle tourne un instant ses grands yeux gris vers le jeune homme, l'enlaçant doucement, presque tendrement, comme deux amis proches. Deelan est un peu timide, je vous préviens, mais vous allez l'adorer je le sais ! » Elle adresse un sourire confiant à ce dernier, avant de retourner fixer l'objectif, à l'aise comme jamais. « Nous allons faire le guess the body part challenge, que j'ai vu sur quelques chaînes et que j'ai littéralement adoré. » Elle blablate un peu et passe sa main dans ses longs cheveux, expliquant les règles comme si elle parlait à de bons amis voisins ou à l'autre bout du monde. Puis, lorsqu'elle a finit son monologue, elle se retourne à nouveau enfin vers Deelan. « On y va ? Tu commences, ça va aller ? » Et avec des gestes doux, elle lui sourit d'abord avant de prendre lentement son visage entre ses doigts pour lui mettre le masque du sommeil, passant sa main devant ses yeux pour vérifier qu'il ne voit rien. Puis elle inspire, un peu anxieuse elle aussi malgré tout, partagée entre stress et adrénaline.

L'air maternel, elle lui arrange une mèche de cheveux qui rebique avant de commencer pour de bon, venant doucement saisir le doigt qu'il lui tend en prenant un air hésitant. Elle fait doucement glisser son doigt le long de son cou, le tendant un peu et luttant pour ne pas rire, préférant commencer doucement.

   
✻✻✻
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() message posté Sam 9 Mai 2015 - 22:41 par Invité

THEN LOVE IS EASY

SELENA & DEELAN


today, i’m laughing the clouds away, i hear what the flowers say, and drink every drop of rain, and i see places that i have been in ways that i’ve never seen, my side of the grass is green. oh i can’t believe that it’s so simple, it feels so natural to me. if this is love then love is easy, it’s the easiest thing to do. if this is love then love completes me, ‘cause it feels like i’ve been missing you. A simple equation with no complications to leave you confused. if this is love, love, love, hmm it’s the easiest thing to do — mcfly.

Tu l’écoutes, religieusement. Ses paroles deviennent leçon et tu te fais élève modèle pour ne pas la décevoir – ce serait pire que tout. Alors tu es attentif, tu fais attention au moindre de ses propos pour n’en rater aucune miette. Ça n’a pas l’air si compliqué, ça n’a pas l’air si terrifiant. Et pourtant tu te sens comme un petit garçon devant le placard de ses angoisses ; tu te fais l’effet d’un enfant qui a peur des monstres sous son lit. Alors tu inspires lentement, expires peut-être un peu bruyamment comme pour desserrer le nœud dans ton estomac. Mais tu veux que tout se passe bien. Et c’est sûrement stupide de ta part de te mettre autant de pression sur les épaules alors que ça ne devait être qu’un amusement pour vous deux. Mais tu as vu. Tu as regardé chacune des vidéos de Selena et tu as vu combien elle aimait faire ça, combien c’était important pour elle. Alors si c’était important pour elle, ça l’était aussi pour toi. Et tu ne voulais pas tout faire rater. Mais tu te sens trop maladroit, trop timide. Trop mal à l’aise dans ton grand corps malhabile. « Tu crois que je peux garder mon bonnet ? tu demandes, sans vraiment savoir si c’est important ou non alors que tu fixes le petit écran qui te renvoie ton image. » Tu as l’air si perdu, si effrayé aussi. Mais il y a cette étincelle au fond de tes pupilles. Cette étincelle que tu n’avais pas vue depuis très longtemps déjà – le bonheur. Le bonheur qui faisait partie de ta vie et de ton quotidien quand elle était encore là. Et si tu peux encore t’accrocher à ça alors c’est qu’il reste un espoir. L’espoir de retrouver le bonheur, l’espoir d’être heureux et vivant à nouveau. L’espoir de réapprendre à sourire encore une fois.

Et avant même que tu ne t’en rendes compte, Selena a lancé la vidéo. Il y a ce petit voyant rouge qui semble comme te narguer, te tirer la langue. Tu le fixes un peu comme si tu voyais un fantôme avant que la voix chantante de la brunette ne résonne à tes oreilles. C’est un peu comme si tu étais devant ton écran sauf que cette fois, c’est pour de vrai – tu es dans la vidéo. « Hi, tu salues timidement en agitant la main à un spectateur invisible. » Tu essayes de ne pas penser à tous ces gens qui seront bientôt derrière leur écran d’ordinateur à regarder la vidéo. À se demander qui est ce grand dadet à côté de leur youtubeuse préférée. À se demander qui est cet idiot qui vient ruiner la vidéo toute entière. Mais peut-être que ça ne sera pas si horrible, peut-être que tu n’as qu’à retrouver l’enfant endormi en toi depuis des années. Peut-être que tu dois juste te laisser aller et oublier pour une soirée toutes ces barrières que tu t’imposes désormais dans ta vie. Alors, fort de cette décision, tu la laisses glisser le masque sur tes yeux et le noir envahit soudainement la pièce. Ça te rassure un peu, parce qu’alors tu ne vois plus la caméra, tu ne vois plus le petit voyant rouge qui t’agresse. Tu te concentres seulement sur la voix de Selena, juste sur ce ton apaisant qui te fait l’effet d’une mélodie – la mélodie du bonheur. Il y a même ses doigts qui viennent arranger une mèche de tes cheveux qui dépassent de ton bonnet et tu souris. C’est comme avant, tu te dis mentalement, avec des images qui viennent défiler comme un vieux film en noir et blanc. « Désolé, mes cheveux c’est l’horreur, tu ris doucement avant de la laisser prendre ta main. »

Le cœur un peu désordonné, tu sens bientôt de sa peau sous ton index et tu pinces les lèvres de réflexion. Pendant un temps, tu connaissais tout d’elle. Tu la connaissais par cœur. Son cœur, son corps. Son âme. C’était comme si vous ne faisiez plus qu’un, parce qu’il n’y avait rien que tu ne partageais pas avec elle. Pendant une seconde, tu te demandes si tu la connais aussi bien désormais. Tant de temps a passé, tant d’années se sont écoulées. Elle a changé, tu as changé. Et pourtant, tout te revient en mémoire comme un coup de poing dans l’estomac. Tout te revient comme si rien n’avait été oublié, comme si vous ne vous étiez jamais séparés. « C’est ton cou, tu lâches après un petit silence, la voix pourtant un peu mal assurée. Oui, c’est ton cou ! » Comme si elle était toujours la jeune fille en fleur qui s’épanouissait à ton contact. Comme si vous étiez encore au temps du bonheur et qu’il n’y avait rien de plus que toi et elle contre le monde entier. Dans un geste rapide, tu ôtes le masque qui te bloquait et tu souris avec fierté quand tu remarques que tu avais raison. « Yes ! » Tu te retrouves joyeux d’avoir marqué le point, comme si tu venais de garder à la loterie. Ce n’est finalement pas tant d’avoir trouvé mais plutôt de te rendre compte que tu peux encore la connaître aussi bien qu’avant. Te rendre compte que, malgré le temps, vous êtes restés ces mêmes enfants en quête de bonheur. En quête d’amour. « Mon tour, tu fais en plaçant le bandeau sur ses grands yeux. Tu sais que tu vas perdre, hein ? » C’est comme si l’excitation de Selena s’était doucement diffusée jusqu’à toi. Comme si tu t’étais libéré de l’angoisse, profitant de l’instant. Tu passes ta main devant sa figure pour vérifier qu’elle n’y voit rien et tu te baisses pour remonter un peu ton jean, jusqu’à mi-mollet. Empoignant ses doigts, te tordant dans une acrobatie inconfortable mais sûrement comique, tu lui fais lentement toucher le bas de ta jambe, t’empêchant de glousser comme un enfant en train de faire une bêtise.

Avant, la brunette avait toujours ri de tes jambes sûrement un peu trop poilues à son goût – même si elle ne l’avait jamais dit clairement. Quand vous vous retrouviez au lit tous les deux et qu’elle collait ses pieds tout glacés à tes jambes, elle riait toujours parce que ça la chatouillait. Et toi, tu râlais faussement parce qu’elle te donnait froid mais c’était seulement parce que tu savais qu’elle se ferait pardonner en t’embrassant doucement sur les lèvres. C’était ces moments-là que tu appréciais toujours le plus ; c’était ces moments-là qui te manquaient aujourd’hui. Te repositionnant normalement, tu restes avec sa main dans la tienne et tu fixes son visage encore masqué. « Alors ? Une idée ? lances-tu. » Tu profites de sa vulnérabilité pour l’observer avec tendresse. Elle est mignonne, même avec son masque de nuit qui lui couvre la moitié du visage. Ses lèvres maquillées ressortent avec la pâleur de son teint même si ses joues ont ce rose dû à l’excitation et l’amusement. Tu as oublié la caméra, tu as oublié la vidéo. Il n’y a finalement qu’elle dans ce salon trop éclairé. Il n’y a qu’elle et toi, comme dans ces années de jeunesse. Il n’y a qu’elle et toi comme dans tous ces rêves que tu as faits. « Je te refais toucher ? » Une nouvelle fois, tu fais parcourir ta peau du bout de son doigt. Il y a même un petit frisson qui te parcoure l’échine comme un courant électrique. Tu te souviens aussi de l’effet que te faisaient ses mains sur ta chait, autrefois. Ce même effet qu’elles te font là.

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() message posté Lun 11 Mai 2015 - 0:50 par Invité
PARCE QU'IL Y A DES CHOSES QUI NE PEUVENT MOURIR.
DEELAN AND SELENA

   
c'était dans un quartier de la ville lumière, où il fait toujours noir, où il n'y a jamais d'air. elle était dans l'escalier, lui à côté d'elle, elle à côté de lui. et elle lui disait, serre moi dans tes bras, embrasse-moi, embrasse-moi longtemps. plus tard, il sera trop tard : notre vie, c'est maintenant. car là où tu n'existes pas, je n'existe plus. ✻✻✻

Elle ne peut s'empêcher de sourire, l'air amusée, lorsqu'il lui pose la question anxieuse, mais presque existentielle sur le coup à propos de son bonnet. « Mais oui garde le, il te va bien. » Le jeu commençait à peine, et malgré son excitation, elle sentait l'animosité palpable de son ami qui la ramena facilement à son premier jour de tournage, pour elle aussi. Elle se remémorait cette étrange boule au ventre mêlée à toutes sortes d’émotions positives qui l'avaient poussée à saisir sa petite caméra encore tout amateur à cette époque là. Elle repensa à toute cette joie, ces commentaires, ce bonheur que lui procurait youtube, qui l'avait fait grandir et qui l'avait motivé à poursuivre ses vidéos malgré les réticences de sa famille, et le temps que cela pouvait solliciter. Cela lui plaisait, la ravissait chaque jour. Malgré la pression que pouvait imposer ce voyant rouge clignotant sans cesse, elle avait l'impression de pouvoir se confier comme jamais à sa chère caméra, qui avait aujourd'hui pris un tel impact sur sa vie, qu'il serait désormais impossible de l'en sortir. C'était normal qu'elle veuille présenter Deelan à tes abonnés. Cela pouvait être mal interprété, jugé trop brutal, mais le but n'était guère celui-là. Non, elle présentait quelqu'un d'important pour elle à d'autres gens qui l'étaient tout autant, aussi stupide que cela pouvait sembler être. Certains procédaient par étape, en présentant à leur parents, mais ce n'était pas comme s'ils étaient en couple tous les deux. Tout était un peu différent, mais elle espérait naïvement malgré tout faire oublier peu à peu ce malaise pesant entre eux deux. Pouvait-on vraiment effacer le passé, tourner la page ? Ou n'était-ce qu'une expression idiote ? Elle n'était plus sûre de rien maintenant. Pourtant, et pour une fois, elle avait de l'espoir, devant sa réapparition dans sa vie, tout ça était peut-être un signe.

Son petit salut timide peut lui paraître mauvais, mais elle sait mieux que quiconque qu'il ferait craquer toutes les demoiselles qui regarderaient sa vidéo. La légende selon laquelle les jeunes filles adoraient les « bad boys » n'était pas fausse, mais ces dernières les aimaient aussi plus timides, attentionnés. A vrai dire, toutes cherchaient désespéramment le prince charmant, sans se rendre compte parfois qu'il était juste sous leurs yeux. Ça avait été son cas à elle, qui avait voulu se persuader qu'elle s'en remettrait, qu'elle passerait à autre chose. C'était en quelque sorte le cas, mais pourquoi tenait-elle autant à se rapprocher à nouveau de Deelan dans ce cas, pourquoi voulait-elle se faire pardonner ? Non, elle n'avait pas tourné la page, et au fond, peut-être était-ce mieux, que de se souvenir des bons moments. Que fallait-il faire des mauvais ? Ses doigts glissent sur celui qu'il tend, et elle reconnaît cette tiédeur douce et chaude, qu'elle connaissait jadis lorsqu'ils se tenaient tous deux par la main. Elle hésite d'abord, car ne veut pas commencer par quelque chose de trop corsé, ni trop osé. Elle veut le mettre doucement en confiance, lui comme ses abonnés, mais heureusement elle a dors et déjà eu le temps d'y réfléchir et opte pour faire glisser lentement l'index du brun le long de son cou à la peau fine et chaude. Là, elle attend son verdict, se retenant de rire ou de parler pour ne pas qu'il ait d'indice, ni ne reconnaisse les résonances de sa voix. Elle jette un coup d’œil à la caméra, comme un œil les espionnant gentiment. Et il se révèle que Deelan trouve sans mal, dès sa première affirmation, elle en est toute surprise et écarquille ses grands yeux gris, d'un air outré. « Quoi ? Mais tu es trop fort ! » Elle s'écrit, avant de rire. Dans sa joie soudaine, Deelan semble avoir oublié l'environnement aux alentours, progressivement, et c'est tout ce qu'elle pouvait espérer. Alors elle joue le jeu elle aussi, ravie. Elle se retrouve à seize ans, la petite boudeuse qui se serait mordu la lèvre en se répétant intérieurement qu'elle aurait dû tenter plus difficile, et qu'elle prendrait sa revanche. Tout cela lui ait un bien fou incomparable. Elle le laisse retirer le bandeau et prend un air faussement boudeur, le laissant lui mettre le cache-yeux à son tour, venant le nouer derrière pour ne pas qu'il se prenne dans ses longs cheveux. « Perdre ? Ne te déclare pas vainqueur trop tôt Day, si tu crois que je vais te laisser gagner aussi facilement ! » C'est l'envie compétitive qui la prend tout à coup, et c'est bon signe. Elle s'abandonne à devenir elle même à son tour, en espérant que ça dure.

Selena se retrouve privée de lumière, soit de sa vue en elle même. Se concentrant sur son ouïe, elle se tendre son index droit à son tour, et ne peut s'empêcher de sourire lorsque les doigts du jeune homme se posent dessus. Impatiente de deviner ce qu'il lui réserve, elle inspire et se concentre, ne voulant pas perdre pour autant. Alors, le bout de son index finit par toucher quelque chose, qu'elle ne reconnaît pas de suite. Il faut dire qu'elle a un sérieux désavantage, elle et ses ongles manucurés, qui l'empêche de pleinement attendre la surface au bout du doigt. Elle lâche un petit grognement boudeur, avant de rire, reconnaissant alors un endroit poilu. Des souvenirs lui sautent au visage, comme de vieilles photos datant de quinze ans, de ce petit couple serré l'un contre l'autre : elle et ses pieds froid, lui et ses jambes poilues. Elle hoche néanmoins la tête lorsqu'il propose de lui faire retoucher et répète l'opération, souriant d'un air victorieux. « Je reconnais tes poils, Deelan ! Elle s'écrie en éclatant de rire. Ce sont tes jambes, mmh, tes mollets ! » Elle retire le bandeau pour vérifier qu'elle a raison et effectue une petite danse victorieuse, légèrement ridicule mais certainement revendiquée pour cette raison. Elle va même jusqu'à passer sa main complète sur les jambes du jeune homme. « Franchement, t'as été gentil, elle était facile celle là. » Elle dit de bon cœur, avec son sourire éternel, alors qu'elle vient boire un peu d'eau avant de lui remettre à nouveau le bandeau sur les yeux. « Cette fois ce sera plus dur ! » Elle dit, regardant autour d'elle en cherchant des idées. Mais tout ce qui lui vient semble d'un seul coup trop facile, et compétitive comme elle l'est, et surtout l'était avec Deelan, elle se prend tant au jeu qu'elle en oublie complètement la moindre trace de malaise entre eux. Elle se lève donc. « Attend je reviens. » Elle glousse, et file chercher le cochon d'inde, mettant doucement une main sur sa bouche pour qu'il évite de couiner. Heureusement pour elle, la bête ne bouge pas. Elle vient alors le présenter à son ex petit ami, et lui fait passer son doigt sur son ventre poilu, puis sur son chibre, les joues gonflées pour s'empêcher d'éclater littéralement de rire. Elle s'imagine déjà à quel point les abonnés risquent de rire aussi, tout ça est très bon enfant. « Une idée ? » Elle dit avec une petite voix taquine et presque charmeuse à la fois. Ils sont deux gamins en plein jeu, rien ne peux plus les arrêter maintenant.

   
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() message posté Lun 18 Mai 2015 - 9:06 par Invité

THEN LOVE IS EASY

SELENA & DEELAN


today, i’m laughing the clouds away, i hear what the flowers say, and drink every drop of rain, and i see places that i have been in ways that i’ve never seen, my side of the grass is green. oh i can’t believe that it’s so simple, it feels so natural to me. if this is love then love is easy, it’s the easiest thing to do. if this is love then love completes me, ‘cause it feels like i’ve been missing you. A simple equation with no complications to leave you confused. if this is love, love, love, hmm it’s the easiest thing to do — mcfly.

Tu oublies tout. Tu oublies la caméra, tu oublies les souvenirs douloureux. Tu oublies ton malaise, tu oublies la douleur qui a été ta compagne durant toutes ces années – durant son absence. Tu oublies tout ce qui n’est pas ce jeu. Ce jeu un peu stupide, ce jeu un peu gamin. Ce jeu idiot dans lequel Selena t’a entraîné. Le quotidien s’efface, le passé se dissimule derrière le brouillard cotonneux de ce bonheur fugace. Et tu te sens bien. Tu aimes cette étrange atmosphère enfantine et légère qui s’est installée entre vous. Il n’y a plus de blanc, plus d’angoisse. Il n’y a plus cette pudeur qui te retient. Tu es redevenu le Deelan de tes jeunes années, le Deelan qu’elle a aimé. Ce Deelan qui t’a manqué et que tu n’as pas vu depuis longtemps dans le reflet de ton miroir. Et toute cette mise en scène te rappelle combien tu connaissais la brunette, combien tu semble encore la connaître. Comme si le temps et la distance n’avaient pas eu d’effet sur vous ; comme si tout était resté à sa place en son absence. Il y a pourtant plus de sagesse dans tes mots, dans tes gestes, il y a pourtant plus de douleur dans ses prunelles mais vous restez toujours Deelan et Selena. Selena et Deelan, envers et contre tout. Tu ne sais pas encore si c’est un bonne chose, si cela signifie que vous avez encore une chance. Tu ne sais pas si tu dois y voir la fatalité et comprendre que vous êtes alors destinés à tout rater encore une fois mais tu n’as pas le temps d’y penser. Tu ne t’autorises pas à gâcher la magie de cet instant comme hors du temps. Hors de vote histoire trop triste et trop solitaire.

« Non, c’était trop facile ! tu boudes tel un enfant de cinq quand elle devine trop facilement que tu lui as présenté ton mollet. J’aurais dû me douter que tu trouverais trop facilement ! » Tu ne peux t’empêcher de rire en la voyant exécuter sa petite danse de la victoire, bon joueur. Comment lui en vouloir quand elle est adorable ? Foutrement adorable. Trop pour ton pauvre cœur qui se meurt toujours autant d’amour pour elle. Tu lui tires la langue avant de croiser les bras. « La prochaine fois, je ne serai pas aussi clément. » Mais qu’importe qui en sortira victorieux car tu te sens déjà gagnant – le moment passé à ses côtés est inestimable à tes yeux. Et tu ne pourrais rien demander de plus pour le parfaire plus encore. Avec un rire, tu la laisses te bander une nouvelle fois les yeux, dans l’expectative. Tu la sens qui bouge autour de toi et tu te demandes ce qu’elle fait. Tu es tenté de soulever une des œillères, discrètement, juste pour voir où elle semble courir comme ça. Mais tu restes sage et immobile. Tu attends. Tu sens bientôt sa main fraîche qui prend la tienne et la sensation sous tes doigts ensuite est alors très étrange. Interdit, interloqué, tu te laisses un temps de réflexion. C’est doux, surtout étonnamment poilu. « Attends, attends, laisse-moi réfléchir, tu lâches doucement, pinçant les lèvres dans une petite moue pensive. Qu’est-ce que c’est que ça ? » C’est plus un murmure adressé à toi-même plutôt qu’à la brunette.

Contrairement à toi, Selena n’a jamais été très poilue et elle avait toujours mis un point d’honneur à être parfaitement épilée. Toujours très propre, très net. C’était ce que tu aimais aussi chez elle – sa façon de prendre soin d’elle, de vouloir toujours être au mieux. Même si tu la trouvais belle au naturel, même au lever du lit quand elle avait encore les yeux un peu endormis et les cheveux emmêlés. Même quand elle était malade ou qu’elle avait un bouton sur le nez. Mais la jeune femme ne sortait jamais sans prendre le temps d’être parfaitement présentable. « C’est clairement trop court pour que ça soit tes cheveux. C’est vraiment bizarre. Et comme je te connais, tu serais prête à me faire une mauvaise blague, penses-tu à voix haute. Mais c’est tout doux ! T’es allée chercher une de tes peluches ? » C’est la seule idée qui te passe par la tête alors quand tu soulèves le masque de nuit et découvres la petite bête dans les mains de Selena, son amour de cochon d’Inde, tu éclates simplement de rire. « Non, tricheuse ! C’était pas convenu dans les règles qu’on avait le droit de faire ça ! » Mais tu continues de rire de bon cœur, parce que tu dois avouer que tu n’y aurais pas pensé toi-même. « Bon, un point en plus pour toi, tu lui accordes, essuyant quelques larmes de rire qui perlent aux coins de tes yeux. Tu prends de l’avance mais je n’ai pas dit mon dernier mot ! tu scandes alors que tu la rends aveugle à ton tour encore une fois. »

Tu réfléchis cinq secondes avant de te lever du canapé. Sans réfléchir que tu es sûrement hors champ de la caméra, tu enlèves ton pull, ne restant qu’en Marcel gris, et fais cliqueter ta ceinture juste pour brouiller les pistes. « Okay, t’es prête ? » Repliant ton bras, tu prends sa main de celle qui t’est libre et viens poser son index sur le pli formé entre ton bras et ton avant-bras, là où la peau est plus lisse, formant une rondeur qui ressemblerait à celle de ton fessier. Ne gardant ton sérieux que très difficilement, tu lâches sa main et t’écartes légèrement. « Qu’est-ce que tu en dis ? » Tu es plutôt satisfait de ta trouvaille et, puérilement, tu trouves ça très drôle. Tu aurais été capable de lui présenter réellement tes fesses mais tu supposes que ce n’est pas quelque chose qui se fait devant la caméra – pas sur sa chaîne YouTube en tout cas. Et c’est autrement plus marrant de le lui faire croire plutôt que de le faire vraiment. Surtout si elle tombe dans le piège, surtout si elle y croit dur comme fer.

✻✻✻
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» (seelana) le fantôme de ce qu'on aurait pu être.
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