when she was just a girl, she expected the world ♦ emma maxence hastings

C’est par une journée pluvieuse du mois de mars qu’une petite fille montra le bout de son nez, au Royal London Hospital. Cette petite fille, c’est moi ! Je me nomme Emma, Emma Maxence Hastings. J’ai 17 ans et malgré mon statut de famille très aisée, je suis probablement la personne la plus simple que la terre est portée. N’allez pas vous imaginez que j’ai un chauffeur, qui m’attend tous les matins et tous les soirs pour me rendre à l’école. Oh que non ! Je refuse ce genre de traitement. Mon père est peut-être un homme important, mais je veux apprendre à conduire, avoir ma propre voiture, mais pour l’instant, je prends mes jambes, ma bicyclette ou le bus et le métro. Je suis probablement l’un des meilleurs exemples d’une personne n’étant pas née dans la bonne famille. Par chance, je ne suis pas le seul enfant dans cette famille. Il y a ma sœur. Certes, nous avons près de 10 ans de différences, mais je sais que peu importe la situation, elle sera présente pour moi et je serai présente pour elle aussi. Je me sauve souvent chez elle, afin de passer le moins de temps possible dans cette énorme maison. Aussi, j’essaie de m’occuper d’elle le plus possible, vu ces problèmes de dépendances. Selon plusieurs, l’histoire d’amour entre mon père et ma mère est magique. Pour moi, c’est une simple rencontre entre l’avocat de la famille royale et d’une journaliste de la presse londonienne. Je ne sais pas si je suis simplement trop jeune pour comprendre ce genre de truc, mais l’amour est un concept plutôt flou pour moi. Je ne peux pas dire que je n’y crois pas et je ne veux pas dire que mes parents ne sont pas fous amoureux de l’un et l’autre… Au contraire ! Du moins, c’est ce qu’ils laissent paraître et j’aime bien cette image, mais peut-être que lorsque je rencontrai un jeune homme qui fera battre mon cœur, je pourrai vous en donner des nouvelles. Présentement, mon père juge. Eh oui, il a eu une promotion alors que j’étais toujours enfant. Ma mère, quant à elle, est toujours journaliste. Elle est même devenue rédactrice en chef. J’ai beau me plaindre de mon genre de vie, dans une famille riche, mais j’essaie de prendre exemple sur eux. Après tout, ils ont travaillé, fort pour être où est-ce qu’ils sont aujourd’hui. Ma mère ne le sait pas, car elle croit que je la méprise, mais je lis tous les articles qu’elle signe. Je ne suis pas facile avec elle, mais je dois mettre la faute sur l’adolescence. J’ai 17 ans, après tout. Ce n’est qu’une passe ! Un de ces jours, vous allez voir que je lui dévoilerai mon secret. Je crois que c’est tout pour aujourd’hui ! Lorsque tu es arrivé dans ma vie, je n’aurais jamais pensé que j’arriverais à me confier au travers de tes pages. Je dois dire que tout ce que j’ai écrit plus haut, ce n’est pas quelque chose que je crie sur tous les toits. Alors merci, même si tu es un journal, d’être dans ma vie…