(robin) life as we know it.

life as we know it.
robin lawford & maura moriarty.
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Un bâillement sort de sa bouche pendant qu'elle est occupée à ranger les livres retournés. Elle n'a pas énormément dormi, tournant en rond dans son lit repensant à la dernière conversation qu'elle a eu avec Adam. Cette fameuse conversation où elle lui a avoué qu'elle est amoureuse de lui. Depuis cette soirée, Adam et elle ne se sont pas reparlés et la jeune femme ignore quoi faire pour arranger la situation alors elle laisse de l'espace à Adam. Pour lui permettre de s’accommoder à la confession qu'elle lui a fait, pour lui permettre de réfléchir à leur amitié, leur relation. Maura ne veut pas le presser alors elle ne fait rien. Elle reste les bras croisés en attente d'une réponse d'Adam, lui-même et elle s'occupe. Du mieux qu'elle le peut. Alors, elle travaille, elle abandonne les cours et elle se laisse aller à la routine. La même routine tous les jours. Tous les jours la même histoire. Les mêmes chapitres, pratiquement les mêmes mots, les mêmes personnages. Rien ne change. C'est la routine qui s'est présenté comme une vieille amie et que Maura a accepté tel est son destin. La routine qui attendait patiemment dans un coin de bureau pour sortir et se présenter. C'était elle. Les journées se multipliaient sans que Maura change quoique ce soit. Elle n'en ressent pas le besoin. Elle ne veut pas. Elle n'en a pas la force alors elle ne fait rien. Elle se laisse aller, elle suit le mouvement qu'à prit sa vie ces derniers mois. Elle l'accepte, c'est ce qu'elle fait. Lorsqu'elle termine sa journée à la bibliothèque près de chez elle, Maura se dirige aussitôt jusqu'à son appartement où elle s'enferme avec une bouteille de vin rouge acheté sur le chemin et elle lit. Parfois, elle écoute des films, une émission. Puis, il y a les fois où elle navigue sur le net, mais rapidement elle perd le goût au shopping alors elle retourne à sa première occupation : la lecture. Des livres qu'elle a déjà lu qu'elle revisite avec nostalgie ou encore des livres qu'elle emprunte à la bibliothèque. Mais elle ne sort plus. Ou rarement lorsque Sam ou Julian l'invitent, mais sinon elle vit dans son cocon. Ses habitudes. Aujourd'hui ne fait pas exception à la règle. Après avoir terminé sa journée, Maura s'arrête pour acheter une bouteille et reprend le chemin jusqu'à son appartement. Le lieu où sa vie entière s'y trouve.
Seulement, ce soir il y a changement. Un changement mineur. Un message de sa mère qui lui rappelle que ce soir il y a un souper avec la famille. Un soupir s'échappe de ses lèvres entrouvertes. C'est marqué au stylo bille sur son calendrier, mais elle ne le regarde pas souvent alors elle a oublié. S'ensuit une bataille mentale où elle se demande si elle ne fait pas mieux d'annuler, prétextant un empêchement de dernières minutes. Elle porte un doigt à sa bouche, commence à le mâchouiller pendant qu'elle réfléchit, mais s'arrête aussitôt en laissant échapper un second soupir. Elle ne peut pas annuler, sa mère viendrait automatiquement chez elle. Alors, Maura se dirige vers la salle de bain en traînant les pieds pour prendre une douche et se préparer. Pratiquement une heure plus tard, elle quitte son cocon avec amertume.

« Maman, je n'ai pas envie de parler de ça maintenant. » Dit-elle en évitant le regard de sa mère. Elle n'est pas assez forte pour affronter la déception qu'elle va percevoir dans les yeux de sa mère. Elle le sait, de toute manière. Après cinq secondes d'écoulées, sa mère souffle un simple OK avant de quitter sa fille pour se diriger vers un autre membre de sa famille. Du regard, elle cherche un visage connu. Un visage qui ne va pas lui poser des questions sur sa vie amoureuse ou même sur sa vie tout court. Elle n'a pas la force non plus d'affronter toutes les questions sur ce sujet parce que sa vie est un échec pour le moment. Certes, Maura a acceptée cette situation, mais elle n'est pas prête à ce que les autres la refusent pour elle. C'est impossible. Au loin, elle voit Robin alors elle décide de s'approcher de lui, mais elle est arrêté par une autre tante qui lui fait la bise et commence à lui poser des questions. Maura est à deux doigts de s'énerver, mais elle se retient. Elle n'écoute qu'à moitié ce que lui dit sa tante trop occupé à écouter la conversation de Robin.

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Maura Moriarty & Robin Lawford
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Depuis qu’Owen lui avait fait la morale et lui avait dit de ralentir un peu le pas, Robin s’était exécuté, sachant très bien que c’était mauvais pour lui de continuer ainsi à enchainer des heures et des heures de boulot. Il avait réduit ses heures et se retrouvait désormais avec des après-midi de libre à ne savoir que faire. S’il s’était jeté à corps perdu dans le travail c’était pour ne pas penser à Annabelle. Travailler lui occupait l’esprit et lorsqu’il avait l’esprit occupé toutes ces mauvaises pensées ne refaisaient pas surface. Depuis quelque temps il allait mieux, il avait réussi à pardonner à Julian et Elliana de lui avoir caché la vérité et il devait bien avouer que c’était en grande partie ce qu’il l’avait aidé à aller de l’avant. Etre en froid avec ses meilleurs amis l’avait anéantis plus que tout. Il ne pouvait pas imaginer sa vie sans eux, ils faisaient partie de lui et sans eux il se sentait terriblement vide. Depuis qu’il avait réussi à passer au dessus de ça il allait mieux, mais aller mieux ne signifiait pas forcément aller bien. Disons plutôt qu’il s’accrochait pour ne pas avoir à flancher de nouveau. Aujourd’hui, comme les autres jours de la semaine, Robin avait finit tôt et se retrouvait encore avec une après-midi de libre. Il savait qu’Elliana avait deux heures de libres avant son prochain cours et décida d’aller lui rendre visite. Il ne voulait pas rester une journée de plus enfermé dans son appartement.

Lorsqu’il rentra chez lui en fin d’après midi, le jeune médecin fila prendre un douche et ce préparer pour la soirée qui l’attendait. Ce soir il devait se rendre à un repas familial qu’il aurait préféré éviter, mais son petit frère Lucas avait insisté pour qu’il vienne, le menaçant de venir le sortir lui-même de son appartement s’il ne daignait pas faire acte de présence, insistant sur le fait qu’il y avait une éternité qu’ils ne s’étaient pas vu et qu’il commençait sérieusement à se demander s’il ne les évitait pas lui et le reste de la famille. Robin s’était d’abords montré réticent puis avait fini par accepter dans l’unique but de ne pas décevoir son petit frère. Lorsqu’il fut prêt il souhaita une bonne soirée à Delilah et se dirigea vers la porte.

Une bière à la main, Robin écoutait à peine ce que lui racontait l’une de ses tantes. Il n’avait pas envie d’être là et mis à part pour ses parents et son frère on ne pouvait pas dire qu’il se montrait très chaleureux. Après avoir laissé sa mère qui ne cessait de lui demander ce qui n’allait pas, il avait fini par s’isoler dans un coin, pensant naïvement trouver un peu de tranquillité, mais c’était sans compter sur cette tante qui fut bientôt rejoint par son mari, qui Robin le savait bien, n’était pas le plus délicat de tous. Il avait essayé de s’esquiver sans succès. Alors qu’il tentait de rester poli envers ses interlocuteurs, son regard croisa celui de Maura et un sourire vint instinctivement se dessiner sur ses lèvres.

« Au fait, au dernières nouvelles tu avais une petite amie. Alors, elle est imaginaire ou tu compte nous la présenter un jour ? » Demanda son oncle sur un ton sarcastique. Le regard du jeune homme se tourna vers lui et un sentiment de malaise envahis Robin. Il ne voulait pas parler de ça, il n’avait pas envie de ressasser encore une fois toute cette histoire. « Un jour, peut-être. » lança-t-il en espérant que son oncle n’insiste pas plus, mais voilà qu’il s’était mis à le questionner de plus belle et à ne plus le lâcher d’une semelle. Robin sentait la colère monter en lui au fur et à mesure que son oncle insistait pour en savoir plus. Il était prêt à exploser, mais se retint.

Après avoir réussi à se débarrasser de son oncle qui s’était amusé à le taquiner et le questionner sans cesse pendant une bonne partie de la soirée, Robin jugea qu’il en avait supportait bien plus qu’il ne le devrait et qu’une minute de plus ici allait finir par lui faire péter  un câble. Il inventa une excuse, prétextant qu’il commençait tôt le lendemain et qu’il était fatigué, puis attrapa sa veste et se dirigea précipitamment vers la porte d’entrée pour éviter d’avoir à parler à qui que ce soit. Dehors l’air frais vint lui caresser les joues et il sentit la colère retomber. Il fit quelques pas dans la rue et vint s’asseoir sur l’avant dernière marche du perron d’une porte pour se calmer avant de repartir.

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robin lawford & maura moriarty.
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Demander la permission à une personne de sa famille de qui elle est relativement proche sonne étrange à ses oreilles. Elle se rejoue la scène dans sa tête et elle se trouve stupide d'avoir demandé. C'est bizarre. Enfin bref, elle ne peut pas revenir en arrière alors elle range ce détail dans un coin de sa tête en secouant légèrement la tête. Son attention se concentre sur Robin, redoutant presque la réponse qu'il va lui donner quant à son état. Elle veut la vérité, mais en même temps Maura redoute celle-ci. Elle ignore absolument tous les détails de la relation qu'Annabelle et Robin ont entretenus et elle a été surprise de les voir ensemble au bal. Jamais, elle ne s'était douté de cela. Sur le coup, elle avait été surprise puis elle s'était sentie trahie par eux d'avoir caché un détail de ce genre-là, mais avec le temps elle avait compris. Annabelle était mariée. Aujourd'hui, elle n'est pas en colère ou quoique ce soit contre les deux, mais elle a toujours des questions. Et elle comprend. C'est leurs vies, ils vivent celles-ci comme Robin et Belle le veulent. « Ça allait plutôt bien avant de me faire assaillir de question par notre très cher oncle James. Ce type est aussi délicat qu’un lion achevant sa proie. » Ses lèvres s'étirent en un sourire alors qu'elle laisse échapper quelques éclats de rires. Ce n'est pas complètement faux et la métaphore représente plutôt leur oncle. « Il a toujours été très délicat. » Dit-elle en appuyant sur le mot très afin d'accentuer la phrase sur ce mot. C'est l'ironie du siècle. « Et toi, ça va ? Tu as fuis aussi ce dîner interminable ? » Elle acquiesce de la tête. À ses yeux, c'était l'enfer. Maura, elle, n'avait pas été assaillit par son oncle, mais par une tante quelconque. Un membre de sa branche familiale. Encore quelqu'un lui demandait comment allait sa vie, pourquoi elle n'était plus avec Clint, qu'est-ce que sa vie devient ? Les questions redondantes. Celles qui reviennent toujours même après y avoir répondu un million de fois. « Je n'aurais pas dû venir en premier lieu. Je ne voulais pas venir, mais j'avais promis à ma mère donc me voilà. » Elle regrette avec beaucoup d'amertume. Au fond d'elle, Maura savait qu'elle aurait dû rester chez elle et prétendre une toux. Non, pas une toux, mais un mal de tête sa mère aurait mieux compris. Parce qu'une toux, sa mère se serait pointée directement chez elle afin de prendre soin d'elle. Ce n'était pas ce qu'elle voulait. Maura veut qu'on l'a laisse seule. La solitude est sa meilleure amie ces derniers temps et elle l'accueille avec les bras ouverts. Déjà, elle est cent fois mieux qu'un souper de famille où les sœurs et frères d'un quelconque parent vous harcèle. « On est beaucoup mieux ici. Loin de tout ça. » Son regard dévie vers le chemin où la maison d'Hammersmith se situe. Les mots sonnent bizarre lorsqu'ils sortent de sa bouche parce qu'à ses yeux la famille est un truc important, mais ce soir, pas du tout. Elle inspire profondément en levant le regard vers le ciel. « Je suis désolée... » Elle ne sait pas trop pourquoi elle s'excuse, mais sur le coup cela lui a semblé être une bonne idée. Elle ne sent pas responsable du malheur de Robin, mais présenter des excuses lui donne un prétexte de briser le silence qui peut s'installer entre eux.

Spoiler:

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Maura Moriarty & Robin T. Lawford
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S’il avait su qu’il allait subir un interrogatoire en passant la soirée avec sa famille Robin aurait sans aucun doute tout fait pour éviter ça. Lui qui n’était pas emballé par ce repas de famille à la base, il se disait à présent qu’il aurait mieux fait de s’écouter et de ne pas bouger de l’appartement. S’il avait accepté de venir s’était pour faire plaisir à ses parents et son petit frère, il s’était dit qu’au final, peut-être qu’il passerait une bonne soirée, mais il fallait toujours qu’il y ait quelqu’un pour gâcher son plaisir. Le jeune homme n’était pas d’humeur à raconter à un oncle qu’il ne voyait quasiment jamais, ses petits problèmes et rabâcher encore et encore la raison de sa mauvaise humeur ambiante. Il avait essayé de faire des efforts, de se montrer poli et souriant, mais il ne trompait personne, ses sourires étaient crispés et il n’ouvrait la bouche que pour répondre vaguement aux questions qu’on lui posait et pour adresser quelques banalités sans importance. Robin finit par réussir à s’esquiver, préférant partir pour ne pas exploser. L’insistance de son oncle quand à “ la vie amoureuse assez mystérieuse” du jeune homme avait eut raison de lui et Robin était persuadé que s’il restait là, encore à écouter son oncle il allait finir par craquer. L’air frais de l’extérieur eut pour effet de l’apaiser un tant soit peu. Il avait besoin de se calmer et de se poser quelque part au calme avant de rentrer chez lui. Trouvant refuge sur les marches d’un perron à quelques pas de là, il vint s’y asseoir et appuya son dos contre la rambarde sur le côté. Le jeune médecin sortit son téléphone, se rendant ainsi compte qu’il était bien plus tôt qu’il ne le pensait. La soirée lui avait pourtant semblé durer des heures. C’était surement l’effet que ça produisait lorsque l’on se sentait mal à l’aise. Un instant il hésita à appeler Julian ou Ewan pour aller boire un coup, il avait besoin de se changer les idées et ce n’était pas en restant à ruminer seul dans son coin qu’il y parviendrait, mais une voix le sorti de ses pensées et il leva les yeux vers elle. « Tu permets ? »  Maura. Un léger sourire fit son apparition sur les lèvres du jeune homme qui acquiesça d’un hochement de tête avant de se redresser pour lui laisser de la place. Il se rendit compte qu’il n’avait même pas prit le temps de lui parler durant la soirée. Leurs regards s’étaient croisés à plusieurs reprises, mais ils avaient tous les deux été distrait par des membres de leur famille pour trouver un moment à consacrer à l’autre. Et autant dire que Robin était parti comme un voleur après avoir inventé une excuse pour fuir les autres membres de sa famille et leurs questions par centaine. « Ça va ? » C’était une question qui revenait souvent ces derniers temps et le jeune homme avait l’impression qu’on la lui posait sans cesse. «Ne me mens pas, Robin. Je le sais quand les gens mentent. » Il tourna la tête vers elle avec un sourire. Bien sûr qu’elle le saurait tout de suite s’il mentait, elle le connaissait par cœur. Il tourna de nouveau la tête et vint perdre son regard dans le vide devant lui. « Ça allait plutôt bien avant de me faire assaillir de question par notre très cher oncle James. Ce type est aussi délicat qu’un lion achevant sa proie. » Ouais, la métaphore n'était pas terrible, mais le message était clair. Il leva les yeux au ciel avant de reporter son attention sur sa cousine. « Et toi, ça va ? Tu as fuis aussi ce dîner interminable ? » Il lui adressa un sourire taquin, il avait bien remarqué qu'elle semblait aussi enthousiaste que lui d'être là.

life as we know it.
robin lawford & maura moriarty.
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Demander la permission à une personne de sa famille de qui elle est relativement proche sonne étrange à ses oreilles. Elle se rejoue la scène dans sa tête et elle se trouve stupide d'avoir demandé. C'est bizarre. Enfin bref, elle ne peut pas revenir en arrière alors elle range ce détail dans un coin de sa tête en secouant légèrement la tête. Son attention se concentre sur Robin, redoutant presque la réponse qu'il va lui donner quant à son état. Elle veut la vérité, mais en même temps Maura redoute celle-ci. Elle ignore absolument tous les détails de la relation qu'Annabelle et Robin ont entretenus et elle a été surprise de les voir ensemble au bal. Jamais, elle ne s'était douté de cela. Sur le coup, elle avait été surprise puis elle s'était sentie trahie par eux d'avoir caché un détail de ce genre-là, mais avec le temps elle avait compris. Annabelle était mariée. Aujourd'hui, elle n'est pas en colère ou quoique ce soit contre les deux, mais elle a toujours des questions. Et elle comprend. C'est leurs vies, ils vivent celles-ci comme Robin et Belle le veulent. « Ça allait plutôt bien avant de me faire assaillir de question par notre très cher oncle James. Ce type est aussi délicat qu’un lion achevant sa proie. » Ses lèvres s'étirent en un sourire alors qu'elle laisse échapper quelques éclats de rires. Ce n'est pas complètement faux et la métaphore représente plutôt leur oncle. « Il a toujours été très délicat. » Dit-elle en appuyant sur le mot très afin d'accentuer la phrase sur ce mot. C'est l'ironie du siècle. « Et toi, ça va ? Tu as fuis aussi ce dîner interminable ? » Elle acquiesce de la tête. À ses yeux, c'était l'enfer. Maura, elle, n'avait pas été assaillit par son oncle, mais par une tante quelconque. Un membre de sa branche familiale. Encore quelqu'un lui demandait comment allait sa vie, pourquoi elle n'était plus avec Clint, qu'est-ce que sa vie devient ? Les questions redondantes. Celles qui reviennent toujours même après y avoir répondu un million de fois. « Je n'aurais pas dû venir en premier lieu. Je ne voulais pas venir, mais j'avais promis à ma mère donc me voilà. » Elle regrette avec beaucoup d'amertume. Au fond d'elle, Maura savait qu'elle aurait dû rester chez elle et prétendre une toux. Non, pas une toux, mais un mal de tête sa mère aurait mieux compris. Parce qu'une toux, sa mère se serait pointée directement chez elle afin de prendre soin d'elle. Ce n'était pas ce qu'elle voulait. Maura veut qu'on l'a laisse seule. La solitude est sa meilleure amie ces derniers temps et elle l'accueille avec les bras ouverts. Déjà, elle est cent fois mieux qu'un souper de famille où les sœurs et frères d'un quelconque parent vous harcèle. « On est beaucoup mieux ici. Loin de tout ça. » Son regard dévie vers le chemin où la maison d'Hammersmith se situe. Les mots sonnent bizarre lorsqu'ils sortent de sa bouche parce qu'à ses yeux la famille est un truc important, mais ce soir, pas du tout. Elle inspire profondément en levant le regard vers le ciel. « Je suis désolée... » Elle ne sait pas trop pourquoi elle s'excuse, mais sur le coup cela lui a semblé être une bonne idée. Elle ne sent pas responsable du malheur de Robin, mais présenter des excuses lui donne un prétexte de briser le silence qui peut s'installer entre eux. Elle pivote la tête de quelques degrés et le regarde en faisant la moue. Elle est désolée, ça ne change rien, mais elle l'est.

Spoiler:

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Maura Moriarty & Robin T. Lawford
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Un sourire avait prit place sur le visage du jeune homme lorsque sa cousine était apparut devant lui. Ils avaient toujours été très proches tous les deux et ceux depuis leur plus jeune âge, mais ça faisait un moment qu’ils ne s’étaient pas vu. A vrai dire ils ne s’étaient pas revus depuis le soir du nouvel an. Bien sûr ils étaient restés en contact et Maura avait eu la délicatesse de ne pas reparler de ce fameux soir. C’était d’ailleurs la seule à ne pas avoir ne serait-ce que tentée d’aborder le sujet avec lui et c’était ce que Robin aimait chez sa cousine. Elle savait quels sujets aborder et lesquels laisser de côté. Elle n’insistait pas pour le faire parler de chose dont il n’avait aucune envie d’aborder. La situation devait être étrange pour elle aussi, Annabelle était l’une de ses amie, une amie proche et Robin n’avait découvert cela que lors du bal. Il avait été surpris de constater qu’elles se connaissaient, puis tout avait basculé et Robin avait pris la fuite, préférant s’éloigner de tout et de tout le monde et il avait évité le sujet parce qu’il ne se sentait pas la force d’en parler à qui que ce soit. Alors qu’elle prenait place près de lui le jeune médecin lui raconta qu’il se serait sans doute mieux porté si il n’avait pas été assailli de question par l’un de leur oncle un peu trop curieux à son goût. « Il a toujours été très délicat. » Un sourire étira les lèvres du jeune homme qui acquiesça d’un hochement de tête. « Oui, délicat, c’est le mot juste. » lança-t-il ironiquement avant de reprendre. « Heureusement pour nous on ne le voit qu’une ou deux fois par an. D’ailleurs j’ai vu que toi aussi tu t’es fait embêter. » Il lui adressa un clin d’œil. Il avait bien vu que la jolie rousse s’était elle aussi retrouvée aux prises d’une de ses tantes, probablement aussi curieuse et collante que l’oncle James. « Je n'aurais pas dû venir en premier lieu. Je ne voulais pas venir, mais j'avais promis à ma mère donc me voilà. » Visiblement il n’était pas le seul à avoir été forcé de venir ce soir. Lui aussi aurait préféré rester chez lui. Il aurait tout fait pour éviter de se retrouver au milieu de la fosse aux lions à devoir rester poli et souriant avec tout le monde alors qu’intérieurement il rêvait de fuir. « Et moi je voulais faire plaisir à Lucas, je n’ai pas été très présent pour lui ces derniers temps… pour personne en fait. » Robin avait toujours été proche de ses frères et il comprenait leur incompréhension face à la situation. Lucas et Ethan savaient que quelques chose n’allait pas, mais le jeune médecin avait refusé d’en parler et s’était murait dans le silence. Il s’était éloigné d’eux, affirmant que tout allait bien, se réfugiant dans le travail et s’en servant d’excuse à tout bout de champ pour éviter les repas de ce genre. « On est beaucoup mieux ici. Loin de tout ça. » Son regard suivit en silence celui de la jeune femme vers le chemin qu’ils avaient tous deux emprunté quelques minutes plus tôt. C’était étrange d’entendre Maura prononcer ces mots. Robin savait à quel point la famille était importante pour elle et ce fut à cet instant qu’il se rendit compte qu’elle n’allait probablement pas beaucoup mieux que lui. « Je suis désolée... » Il posa un regard étonné sur elle et son regard croisa le sien lorsqu’elle tourna la tête vers lui. Sa petite moue le fit sourire et doucement il passa son bras autour des épaules de sa cousine, la rapprochant un peu plus de lui. « J’accepte tes excuses… » commença-t-il sur un ton amusé. « … mais à moins que ce ne soit toi qui ait célébré le mariage d’Annabelle – ce qui m’étonnerait – tu n’as aucune raison de t’excuser. » dit-il à moitié rieur en lui adressant un clin d’œil.