"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici La haine est ce qu'il y a de plus clairvoyant après le génie. - Angèle P. 2979874845 La haine est ce qu'il y a de plus clairvoyant après le génie. - Angèle P. 1973890357
-29%
Le deal à ne pas rater :
DYSON V8 Origin – Aspirateur balai sans fil
269.99 € 379.99 €
Voir le deal


La haine est ce qu'il y a de plus clairvoyant après le génie. - Angèle P.

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Jeu 16 Avr 2015 - 22:39 par Invité
Brixton, sa diversité culturelle, son "Academy" très connue, ses émeutes passées et sa chanson des Clash. Autant d'éléments qui font son identité et qui en font l'un de mes endroits préférés à Londres, loin de la nervosité du centre sans en être trop éloigné. Les émeutes ont pu laisser croire que Brixton était un endroit un peu craignos de la capitale anglaise, je préfère y voir une rébellion des pensées contre les mesures imposées, une forme intéressante d'intelligence donc. La même scène dans d'autres quartiers, voire d'autres villes, aurait peut-être abouti à de la soumission. Mais pas à Brixton.


Quelques kilomètres plus loin, Shoreditch. Au deuxième et dernier étage d'un petit immeuble de briques ocres, mon duplex d'une taille plus que confortable de quatre-vingt mètres carré. Il m'avait d'abord été loué par le Guardian, premier et seul employeur que j'ai connu après mes études. Vu le standing de ce lieu de résidence, j'aime à croire que le Guardian me voulait vraiment et m'avait en partie dragué avec ce duplex très esthétique. Ce duplex, je l'avais ensuite acheté, après mon licenciement et quelques milliers de livres vendus. Un bon placement, largement rentable si j'avais un jour à le revendre. Bref. Ce jour là, n'était pas aussi peu divertissant que la banalité des jours habituels. Ce jour là n'était pas consacré au démarrage d'un nouveau livre, non, cette tâche là devait attendre. Ce que j'avais en tête à ce moment là, et que j'avais organisé depuis plusieurs semaines maintenant, était d'une nature bien plus excitante. J'allais interviewer quelqu'un! "Une interview? C'est tout?!" me direz-vous. "Tu n'es même plus journaliste en plus, faudrait savoir!" ajouterez-vous dans une syntaxe presque parfaite. Presque. En effet, je n'étais plus journaliste. Un point pour votre perspicacité! Mais l'interview était tout sauf banale. Pour moi en tout cas. Pour plein d'autres anglais et anglaises potentiellement. Angèle Powell. Voilà l'identité de l'interviewée. Je vois vos mines perplexe, me faisant comprendre que vous ne la connaissez ni d'Adam, ni d'Eve. Fille d'Igor Powell. Aaaaah, les choses commencent à vous intéresser. Igor Powell était indirectement la personne qui avait mis ma tête à prix en quelque sorte et qui avait très vite obtenu gain de cause: mon licenciement et l'inscription de mon nom sur une sorte de liste m'empêchant de trouver du travail ailleurs. Gros portefeuille, bras longs, mais entrejambe bien maigrichonne. Fier et obstiné, j'avais, en découvrant l'existence même d'Angèle, l'occasion de me venger. Quoi de plus blessant que s'attaquer à une personne proche pour s'attaquer à quelqu'un? Rien. A ma grande surprise, et alors que j'avais été très franc avec elle, la fille d'Igor avait relativement vite accepté cette entrevue. Je m'étais pourtant présenté sous mon vrai nom, qu'elle devait sans doute connaitre par son père, et lui avait dit que je voulais qu'on parle ensemble... d'elle et de sa relation avec son père. Pas plus déstabilisée que ça, la demoiselle avait donc accepté de me rencontrer dans un pub peu fréquenté de Brixton, un endroit qui, je le savais, nous promettait calme et confidentialité.


Alors accoudé à ma fenêtre, cigarette aux lèvres et tasse de café froid à la main, je regardais la rue que je connaissais par cœur derrière mes lunettes de soleil. Oui, de soleil, car je mettais tout le temps des lunettes de soleil quand les signes évidents de fatigue étaient trop évidents justement. Précision qui a son importance, ce tableau qui semble matinal se déroule en fait à seize heures ce jour là. Nuit agitée, cauchemars, voisins à l'activité sexuelle débordante, vous savez ce que c'est... enfin peut-être pas le dernier point, mais vous imaginez. Bref. Cela ne faisait qu'une petite demie heure que j'étais debout. Mon rendez-vous presque galant se tenait à dix-huit heures, j'avais un peu de temps devant moi. Ce temps, je le consacrai à une douche, un habillage rapide et basique: jeans, t-shirt blanc et sweat à capuche, la recherche de mes affaires dans mon petit foutoir organisé, mettre le tout dans une sacoche et filer.


A dix-sept heures et cinquante sept minutes, j'étais assis au fond du bar mal éclairé. Le lieu était un poil plus glauque que ce que mes souvenirs me rappelaient, mais il était bien vide, ça, ça n'avait pas changé. Étonnant de voir qu'il n'était pas fermé d'ailleurs, j'étais un des seul client, et régulier pourtant. Alors que je sirotais une pinte de bière blanche, je me rendis compte que j'avais commis une erreur de débutant avant même qu'Angèle n'arrive: je ne savais pas à quoi elle ressemblait... Ça aurait quand même été la moindre des choses de chercher et savoir à quoi physiquement s'attendre. Et non, j'avais oublié la plus élémentaire des recherches. Le vide du bar fut soudainement bien utile à ma tâche. Mes quatre doigts, pouce excepté, de la main gauche, frappant tour à tour la table en bois massif, je ressentais l'impatience et l'adrénaline m'envahir. J'avais hâte d'en découdre avec l'héritière Powell. J'allais lui faire sa fête pour que son père regrette de m'avoir virer et même ma propre naissance. La fille Powell allait faire partie de mon tableau de chasse des portraits au vitriol, ma grande spécialité.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mar 5 Mai 2015 - 20:54 par Invité
J’avais demandé à Stanislas la permission de sortir, comme si mes vingt-trois ans révolus ne me permettaient pas une liberté totale. Stanislas, alias Stan’ pour les intimes était la major d’homme de la maison Powell qui abritait Igor le tout puissant, qui vivait essentiellement dans son bureau, jusqu’à ce que le soleil se lève, pas de repos pour un homme de sa carrure. Blake avait quant à lui aussi sa chambre, mais il n’y mettait les pieds que le vendredi soir pour rapporter des documents classés confidentiels et scellés sur le bureau du patriarche, ce qui me permettait de le voir une seul fois par semaine et sa me suffisait amplement, il prenait tout de même le temps de boire un thé avec moi une fois la nuit tombé, depuis que la drogue ne faisait plus partie de mon quotidien, mon frère m’estimait un peu plus. Une seule femme habitait ici depuis quelques semaines et il ne s’agissait ni plus ni moins que de moi-même, j’avais pris la lourde décision de quitter Londres et tout ce qui me rattachait à cette ville pour me refaire une santé, pour récupérer une virginité perdue il y a bien. J’avais eus l’opportunité de sélectionner une chambre dans cette grande bâtisse, le plus loin possible de celle de mon père, afin d’éviter de le croiser, je ne le voyais que le soir pour diner ensemble, nous n’échangions que des mots très brèves, comme une recherche sur Google, deux trois mots clés, un sourire qui faisait froid dans le dos et un regard électrique. Je savais qu’il n’avait jamais vraiment su gérer son rôle de père, mais c’était encore pire de le voir essayer et échouer, pour une fois dans sa vie. Dans cette maison il y avait des règles à suivre et lorsqu’Igor n’était pas là pour gérer mon planning journalier, il remettait cette lourde tâche à Stan’, qui était devenu mon meilleur ami. Etant donné que je ne quittais pas la maison, afin d’éviter toute tentation extérieur où même croiser Thomas, Jules et j’en passe … Je restais cloitré à la maison, à lire des livres par dizaines, regarder des séries de 5 saisons en un jour, cependant à mon grand étonnement, je ne trouvais pas que mes journées monotones et dépressives, parfois j’apprenais à cuisiner avec Stan’, il m’apprend même à jouer de la guitare ce moment. « N’oublie pas Cendrillon que tu dois être de retour avant minuit sinon … » « Sinon Igor te tues, je sais, fais-moi confiance Stan.» Je lui déposais un léger baisé sur le joue et je m’en allais toute pimpante pour un rendez-vous qui n’était pas vraiment banal, enfin quelque chose d’excitant dans ma vie ! Cette vie à Oxford était à des années lumières de celle que je vivais à Londres il y a encore quelques semaines et parfois elle me manquait, mais je m’étais fais une promesse et je comptais bien la tenir, quitte à vire jusqu’à mes quarante ans avec Igor.

‘’ Le monde est aveugle ‘’ le titre du livre que je portais entre mes mains attirait l’œil, la couverture était bleue foncé et le titre en couleur or, pas de dessins loufoques, pas de citation à la con, rien, il était simple, peut-être aussi simple que la personne qui l’avait écrite ? Egard Hamilton … Ce nom vous dit peut-être quelque chose, pas pour son talent d’écrivait et sa plume qui était en quelque sorte un chef d’œuvre littéraire, mais plutôt pour ce qu’il s’était passé il y a quelques mois de ça avec son article incendiaire sur Igor Powell. Il y a peu, il m’avait contacté me demandant une petite interview non pas pour le journal d’ou il s’est lamentablement fait virer par mon propre père. Alors évidemment, j’aurais dû refuser, je n’aurais pas dû chercher ses écrits sur Google et j’aurais dû en informer Igor, mais l’idée de rencontrer celui qui avait entaché l’image plus que parfaite de mon père me donnait de la suite dans les idées. Il était évident que je n’allais pas me présenter devant Hamilton sans avoir lu son dernier roman, un livre dédicacé ? Rien que l’idée me paraissait sympa et puis sa me permettrait de voir quelqu’un d’autre que le major d’homme ou même les quatre murs de ma chambre. J’étais arrivée dans le bar dans lequel le rendez-vous avait été fixé, dix-huit heures trente, j’avais un peu de retard, mais j’étais certaine qu’il ne m’en tiendrait pas rigueur, avant de pénétrer le bar miteux dans lequel j’allais poser mes fesses et converser avec Edgard, je m’étais regardé une dernière fois dans le miroir. J’étais vêtue d’une jupe noire, laquelle laissait apparaît mes longues jambes, elles vêtues d’un collant noir transparents, des ballerines kaki, parce qu’il fallait quelque chose qui allait contraster avec mon chemisier noir lui aussi et mon blazer taupe foncé, sans compter ma petite sacoche qui me suivait partout. J’avais de plus mis un chapeau kaki sous lequel j’vais un tignasse parfaitement lissées teinte en brun foncé il y a peu pour contraster avec mon blonds/roux/bruns/truc chelou de Londres, un trait de liner sans bavure et un rouge à lèvre très foncé. « Hamilton je présume ? Angèle Powell, enchantée. » Je lui souriais, j’avais tendue la main qu’il me serrait, il semblait quelque peu bouche bée, je retirais ma veste, mon chapeau et je m’installais sur le fauteuil en cuire en face de lui, croisant mes jambes. « Je … Je ne vous imaginais pas ainsi. » Yeux bleus et regard de braise, cheveux coiffés à la perfection, sourire en coin, il y avait quelque chose de mystérieux chez cette homme et je n’attendais qu’une chose : Dépouiller son âme de tout ses secrets. Je sortais de ma sacoche le livre, le posant sur la table, le faisant soigneusement glisser vers lui. « J’apprécie votre façon d’écrire et tous les mystères que vous cachez avec merveille dans cette histoire. » Je continuais à lui sourire de toutes mes blanches dents, j’utilisais une voix trop sensuelle pour parler à un seul homme, comme si j’essayais de le draguer, après tout j’étais célibataire et Jules avait quitté mon esprit l’espace d’un instant lorsque j’eus croisé le regard malicieux de cet écrivain. « C’est pour me faire pardonner mon retard. » Deux cafés venaient d’être servis par le barman, sans sucre, avec un petit nuage de lait, de taille moyenne, comme il aimait les boire, je m’étais bien trop renseigné sur lui pour savoir ce genre de chose. Je posais mes bras le long des accoudoirs du fauteuil, fixant Edgar, sans perdre un seul de ses faits et geste, il était dans mon viseur, quelle belle nouvelle, n’est-ce pas.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Sam 9 Mai 2015 - 11:39 par Invité
Une demie heure. Une putain de demie heure. La moitié d'une heure. Voilà le retard qu'avait eu Angèle pour notre entrevue. Je ne savais pas à quel jeu elle jouait mais en tout cas elle ne me donnait pas envie d'être aimable avec elle. Ponctuelle, j'aurais pu faire l'effort de ne pas trop égratigner son image, ce potentiel effort n'était plus d'actualité. Elle allait payer son manque de ponctualité en plus de tout ce que je comptais lui faire moralement subir. Sauf que voilà, parfois la vie vous réserve des suprises auxquelles vous ne vous attendez pas, et après cette demie heure à ravaler ma colère voilà que la vie m'en faisait une drôle de surprise. Debout devant moi, se dressait une silhouette svelte. Alors que mon regard s'élevait pour se poser sur le visage de mon interlocutrice, je fus surpris de tomber sur une personne plutôt plaisante à regarder. Tiens donc, l'hideux Igor Powell qui collectionnait, selon moi, les tares physiques avait donné naissance à cette demoiselle. Il y avait clairement un chainon manquant, une inconnue à cette équation. Je ne tardai pas à lever le mystère sur cette question: la mère. Pour rattraper le coup, madame devait au moins être top model internationale. Igor n'aurait pas pu avoir une fille comme Angèle avec une femme à son image: laide. La surprise un peu passée, je me levais, gentleman, pour lui serrer la main qu'elle me tendait. J'esquissais également un petit sourire en coin, enclin à être un peu plus gentil avec elle que ce que j'avais prévu initialement. Appelle moi Edgar je te prie. J'avais pris la liberté de la tutoyer. La politesse, les convenances et toutes les conneries du même genre, très peu pour moi. Je repris ma place, alors qu'elle s'installait face à moi en me fixant. Mes yeux se détachèrent un instant de son visage pour regarder l'objet rectangulaire qu'elle poussa vers moi. Pas besoin de l'analyser longtemps pour savoir qu'elle tentait de m'amadouer avec mon propre livre, stratégie trop évidente, pas assez subtile. Je vois que tu as de saines lectures, j'apprécie. Il y a peut-être du mystère mais c'est pourtant une critique évidente du monde dans lequel nous vivons toi et moi. Le roman n'est qu'une enveloppe fictionnelle pour cacher la brutalité des propos. Chaque son qui sortait de ses lèvres fines était prononcé sur un ton bien trop intime pour une interview, comme si nous nous apprétions à passer à l'acte. Encore une preuve de son manque criant de subtilité à ajouter à son sourire ravageur. J'avais été surpris de voir une femme si ravissante se présenter à moi, mais son charme n'opérait plus, pour le moment. J'aurais pu me retrouver devant une ivrogne à la peau grasse et au teint pâle, mon indifférence apparente aurait été la même. Ne t'excuses pas pour ton retard, la ponctualité n'est pas une vertue que nous avons tous, c'est normal. Mais j'imagine que tu as d'autres qualités. Je n'étais pas dupe mais son petit manège me plaisait, dans un tel jeu, mieux vaut être deux à jouer. Réaliste et pas prétentieux, je connaissais mes points forts autres qu'intellectuels. Angèle n'était pas en présence d'un jeune boutonneux qui découvrait la vie, son attitude ne m'intimidait nullement. Oh! Surtout, tu n'oublieras pas de gratifier ton père de mes respectueuses et chaleureuses salutations. dis-je avec un petit sourire provocateur.

Je ne m'étais pas renseigné sur Angèle mais visiblement cette erreur n'était pas réciproque. Elle avait lu un de mes livres au moins et connaissait jusqu'à mes gouts en matière de café. Dérangeant. C'était comme si j'avais à faire à une très bonnes amie, je m'attendais à ce qu'elle me sorte mes mensurations d'une seconde à l'autre. Que savait-elle encore de moi? Je vois que tu es bien renseignée pour quelqu'un que je ne connais pas et pourtant tu m'imaginais autrement, paradoxal, non? Je n'appréciais que très peu l'aura de mystère et de confiance qui entourait la brune. Véritable coffre fort, je ne parvenais pas à "l'ouvrir" en la regardant, pas comme d'autres, livres ouverts sans ouvrir la bouche. Par ailleurs, sa manière de me scruter annonçait un échange sincère mais teintée d'une séduction à peine feinte. J'avais prévu d'être dur avec elle et voilà que j'allais me faire draguer... Et puis il faut avouer qu'elle non plus n'était pas celle que je pensais rencontrer: pas de traces trahissant la prise de drogues, pas de marque de fatigue, pas de "petit ami" qui la harcelait au téléphone et pas trois grammes de sang par litre d'alcool non plus. Aucun élément de la jeune toxicomane dépravée que je pensais rencontrer en fait. Je replaçais une mèche qui s'était trop aventurée sur mon front, en arrière, avant de fixer plus froidement, sourcils froncés, Angèle et de lui préciser clairement et sincèrement le fond de ma pensée. Comment diable Igor a t-il fait pour avoir une fille comme toi? Je doute que son succès auprès de la gente féminine n'égale le tien auprès des hommes, toute notion de richesse exclue. Que fait où faisait ta mère? Mannequinat? Première question d'une longue série, j'avais préféré ne pas proposer un autre choix que mannequin de peur de froisser Angèle et de voir l'interview se conclure de manière prématurée. Connu pour mon franc parlé il était cependant inconcevable de me mettre toute la famille Powell à dos, ainsi, sous entendre que madame Powell aurait pu être escort girl n'aurait pas été habile.L'argent avait peut-être aidé Igor à séduire la mère de la brune ou peut-être avait il fait preuve d'une douceur que je ne lui connaissais pas, va savoir.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Lun 11 Mai 2015 - 22:56 par Invité
Il parlait de la même manière qu’il écrivait ses livres et pouvoir enfin mettre une voix sur cet homme m’était plaisante, d’autant plus qu’il y avait quelque chose de mystérieux dans cette voix ténébreuse, aussi mystérieux que ses yeux bleus qui ne cachaient pas l’attention qu’il portait à ma silhouette, il avait commencé par mon chapeau et il avait terminé par mes chaussures, en portant un attention particulière et peut-être un peu plus longue sur mon visage. Attirante, c’était le mot, je savais pertinemment mettre mes atouts en valeur et je n’étais pas le vilain petit canard de la famille Powell pour ce qui était du charme physique et naturel, pour le reste on repassera. Je m’étais donc sagement assise sur le fauteuil, croisant délicatement mes jambes pour me donner un genre et posant mes bras le long des accoudoirs, veillant à ne pas quitter mon interlocuteur des yeux. Duel de regard ? Pourquoi pas, je n’avais jamais compris pourquoi les hommes aux cheveux longs ou aux cheveux bouclés aimaient tant dévisager les gens, enfin dévisager voilà là un bien grand mot. Il me regardait simplement, me scrutant afin de pouvoir étoffer convenablement son interview, peut-être qu’il me demandera une photo à la fin, qui sait ? Tant mieux j’étais prête, j’étais même trop bien pour une simple interview, j’eus un petit sourire en coin, en y repensant, j’étais là pour salir amoureusement le nom des Powell dans le Londres dans lequel nous vivions, qu’importe ce qu’il aurait à dire sur moi, j’aurais toujours deux longueurs d’avances sur Edgar, c’était évident, il allait tirer de moi seulement les choses que je voudrais lui donner et heureusement pour lui je suis très mauvaise menteuse, je ne sais pas garder de secrets et puis s’il venait à me demander de quelle façon je me drogue, je serais heureuse de pouvoir lui faire une démo, en oubliant presque la promesse que j’avais faite à mon frère et mon père. Deux semaines à présent que j’étais clean et la seule chose qui avait changé c’était mon lieu d’habitation et mes journées me paraissaient bien plus longue, c’est sûre qu’être défoncée pendant des heures à planer avec Lucifer et sa clique, ça prenait du temps. Du coup ce temps où je ne m’envoyais pas en l’air avec la came, il fallait bien que je le combler, après m’être lu tous les livres de la bibliothèque, sortir et rencontrer Edgar semblait être un bon divertissement. « Un monde dans lequel les hommes ayant le bras long peuvent faire ce que bon leur chante ? J’espère avoir bien compris les propos que tu essayes de masquer derrières des métaphores cinglantes. » Bien sur que j’avais compris ce qu’il essayait de transmettre avec son livre, sans compter que je venais de parler de mon père à demi-mot, mais ça il l’avait très bien comprit. Igor avait le bras si long qu’il pouvait faire ce qu’il voulait de l’Angleterre toute entière, obligeant même la reine Elizabeth à rendre sa couronne et céder une bonne fois pour toute sa place à Charles ou William. Je continuais donc à lui sourire, avant que nos deux cafés bouillants arrivent, je n’aimais pas le café, autant que je n’aimais pas le thé ou tout ce qui pouvait être potentiellement chaud et me bruler la langue, mauvais souvenir d’enfance … Alors j’avais l’intention de laisser la tasse vide, juste pour voir premièrement si Edgar le remarquerait et puis parce que ce café devait sûrement être aussi minable en gout que le pub dans lequel mes fesses s’étaient posées. Et puis Edgar reprit la parole, me faisant remarquer que la ponctualité était donc une qualité, une espèce de vertu dont peu d’humains en avaient l’accès, cependant je ne pouvais pas le contredire, le retard c’était devenu banal, être en avance était has been en deux milles quinze. « Les seules qualités que les Powell tolèrent, sont les qualités physique et psychologiques, pour l’humanisme on repassera, mais j’imagine que tu commences à cerner nos personnages, enfin peut-être pas le mien … Pas encore. » Il était vrai que dans notre famille, être gentil, attentionné passait bien milles points après être intelligent, beau et puissant, si notre descendance devait porter des mots clés ce serait ces trois ci. J’avais appris depuis gamine à me tenir en public, à être la perfection incarnée, pas un seul cheveux ne devait être lissé de travers sans parler de mes petites robes hautes coutures à quatre ans, avec lesquelles je rêvais de pouvoir me rouler dans la terre. Alors repenser à mon enfance me donnait envie de vomir, mais je pourrais évidemment remercier mon père pour toutes ces manières de vie qu’il nous aura inculquée, faisant de mon frère et moi des êtres sans valeurs humaines mais avec un profil parfait. Ce qui me permettait d’ailleurs en ce moment même de pouvoir utiliser la langue de Shakespeare à bon escient sans avoir à trop réfléchir pour un langage plus ou moins soutenu.

Un petit rire ce fit entendre, je ne pouvais m’empêcher de rigoler devant Edgar qui lâchait un peu du leste pour être maladroit et faire un blague de mauvais gout devant moi, ça changeait du personnage qu’il était depuis qu’il avait ouvert la bouche, un homme froid et ennuyant. « Ce serait dommage de te voir quitter le pays, le départ précipité de The Guardian ne t’a donc pas suffit ? » J’aurais pu être aimable me taire et lui dire que je ne manquerais pas à transmettre les salutations dont il me faisait part, cependant j’avais envie de voir ce qu’il se cachait sous cet homme, si son égo pouvait prendre des coups, il était évident après tout que son égo en avait prit des coups, pour vouloir m’interview il fallait avoir été profondément blessé par Igor, mais aussi très irréfléchi en tant que journaliste. Personne n’avait encore jamais osé vouloir continuer à salir notre nom, mais Hamilton percevrait, sachant pertinemment qu’il finirait en prison où ailleurs sur la planète terre, mais il finirait mal c’était certain. « Je vois que tu es bien renseignée pour quelqu'un que je ne connais pas et pourtant tu m'imaginais autrement, paradoxal, non ? » Je me raclais la gorge et j’aurais préféré qu’il ne me pose pas cette question, mais il était vrai que j’avais commis une erreur sur laquelle il avait su très bien rebondir. Oui, je ne l’imaginais pas aussi … Beau à vrai dire. « Et bien j’avais de la peine à croire ce que Google me montrait, tu n’aimes pas vraiment les appareils photographiques j’imagines … Dommage, tu es pourtant très beau. » Je ne le caressais pas dans le sens du poil en fait je me permettais tout simplement de dire ce que je pensais, à mes risques et périls, je n’étais pas cette majorité de la population qui préférait enjoliver les mots ou cacher des compliments qui était justifiés. Je disais ce que je pensais, avec diplomatie et délicatesse, mais on comprenait toujours où je voulais en venir. Après tout Edgar n’était pas là face à un secret, il était aussi beau qu’intelligent, pouvait-il d’ailleurs tomber amoureux de lui même ? « Je m’apprêtais à devoir converser avec un homme émanent une odeur désagréable de cigarette froide aux doigts jaunis par la nicotine et aux cheveux mal entretenus. » Et puis en parlant de cigarette j’en sortis une de mon paquet que je vins glisser entre mes lèvres rougis par le maquillage, allumant celle-ci avec habilité tout en regardant par la fenêtre et puis je tendis le paquet sur la table à Edgar, fumait-il ? J’allais bientôt le savoir. Je dégageais la fumé qui s’était emprisonné dans ma gorge plus tôt, veillant à ne pas la jeter sur son visage angélique. J’étais certaine qu’ici l’interdiction de fumer n’était pas en vigueur, le temps semblait s’être arrêté en deux milles deux.

Je continuais à inhaler la fumer tandis qu’Edgar semblait intrigué, il continuait à me scruter de long en large et de haut en bas, avec une discrétion à peine dissimulé. Ah c’est donc ça que tu veux savoir Edgar … Evidemment il connaissait Blake, il connaissait Igor, mais pour ce qui était de la gente féminine Powell, il n’en avait pas la moindre idée et Google n’était pas suffisant pour lui fournir ces informations bien gardées. Je souris dans un premier temps, me disant que cet homme faisait part d’une intelligence qui m’émoustillais et que j’appréciais, il me comblais en compliment en tout genre, pour cacher en fin de compte une question -la première d’une longue série- une question qui lui brulais tendrement les lèvres. « J’ai des relations disons très … Complexe avec les hommes, je ne me ferrais jamais à l’idée d’appartenir exclusivement à qui que ce soit. » Je lui donnais bien plus qu’il n’en demandait, il pouvait bien rebondir là dessus et me demander d’approfondir, mais vingt-quatre heures ne serraient jamais suffisantes. Je ne le regardait plus, regardant les gens aller et venir dans la ruelle commerçante. « C’était une femme merveilleuse, pour le peu que je me souvienne. Passionnée de lettre, elle parlait cinq langues et enseignait la littérature à l’université et puis un jour elle à fuit, Igor en premier lieu et puis mon frère et moi. » Mon regard quitta le jeune homme pour la première fois, parler de Louise était pour moi un sujet sensible, je me frottais la jambe rapidement avant d’aller écraser la cigarettes dans le cendrier au bord de la fenêtre, me réécoutant dire ‘’Igor’’ avec un ton qui se voulait dépressif, jamais de ne l’appelait papa. « Supporter Igor est difficile, l’aimer c’est bien pire, mais j’imagine que je ne t’apprends rien. » Je n’avais toujours pas touché à mon café qui était à présent certainement froid, décroisant mes jambes, pour les croiser de l’autre côté. « Je suis vraiment curieuse à l’idée de savoir quelles seront tes autres questions indiscrètes. Tu préfères peut-être directement passer aux choses qui t’intéressent réellement ? Évitant les politesses qui ne te collent pas bien à la peau. » Je relevais les manches de la chemise que je portais, afin de mettre en évidence le creux de mes coudes violacés, on pouvait y apercevoir des veines en voie de guérison, mais encore fragilisées et saillantes, ne demandant qu’une chose : un peu d’héroïne. Je me grattais vigoureusement à cet endroit afin d’attirer son attention à cet endroit. Je cachais très bien les marques de nuits passées à me défoncer, mais pas ce soir, non, tien, regarde donc et fais des photos si le cœur t’en dis, t’es là pour ça non ? « Tu n’as toujours pas signé mon livre … Je ne sais pas si je pourrais dormir si tu refuse. »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Jeu 14 Mai 2015 - 18:00 par Invité
Je n'avais pas la moindre honte à ne pas la lacher des yeux. Je pouvais regarder des détails de son visage ou du haut de son corps que je voyais ou simplement la fixer droit dans les yeux mais jamais lon regard ne s'égarait plus loin qu'elle. Je pensais obtenir autant de réponses en lui posant des questions qu'en la regardant silencieusement. Elle était totalement intrigante, véritablement envoutante, mais il ne fallait pas que je perde de vue le fait que cette entrevue avait une finalité professionnelle. Sa tenue travaillée, son maquillage parfaitement exécuté, cherchait-elle à se cacher ou cacher quelque chose? Me déconcentrer? Concernant ce dernier point, elle me semblait bien trop renseignée à mon sujet pour penser que les artifices me déstabilisaient. Elle était donc peut-être simplement elle. Intéressant. À cette pensée bienvenue, un petit sourire se dessina sur mon visage. Mais ce sourire ne persista pas bien longtemps. En fait, il disparu au moment où Angèle m'adressa la première pique de notre conversation. Ce genre de monde où vivent ces gens aux bas longs, en effet. Je serrais les dents. Bien que cet épisode appartenait au passé, il était toujours encore un peu douloureux pour moi et qu'on me le rappèle ne me plaisait guère, surtout quand se rappel venait de la fille d'Igor. Elle commençait un jeu dangereux la petite Powell, un jeu qu'elle allait perdre en jouant avec moi comme ça. Nouveau silence, je me remis à scruter Angèle, pas du tout'déstabilisée. De mon côté, je ne pouvais pas en dire autant. Son assurance, sa répartie et son physique, avouons le, ne me laissaient pas indifférent. Je devais donc redoubler de concentration pour ne pas m'égarer. Dans la guerre pacifique que nous menions, elle venait de gagner la bataille du regard. Mes yeux s'étaient en effet posés sur sa tasse qu'elle n'avait pas du tout touchée. Étonnant mais je n'y voyais aucun signe particulier à interpréter. Et puis j'avais mieux à faire qu'une remarque sur son café: elle me donnait l'occasion de me resaisir avec sa réponse sur son retard. À trop jouer avec moi elle allait perdre, je vous le dis. Je haussai un sourcil pour lon jeu d'acteur et pris la voix transpirant le plus l'étonnement. Ah bon? Igor cherche la perfection physique? On parle bien du même Igor Powell? Après tout, en son temps, Hitler souhaitait des allemands grands, blonds et aux yeux bleus tandis que lui était brun, les yeux foncés et court sur pattes, on ne peut pas toujours correspondre aux caractéristiques qu'on souhaite pour les autres. Finie l'interview, nous étions tous les deux dans une joute verbale. C'était à celui qui vexerait le plus l'autre. Ma partenaire de jeu se débrouillait très bien, pour une fois. Elle n'était pas la première personne que j'interviewais, elle était cependant la première à me tenir tête sans s'énerver, comme si je discutais avec une amie. J'avais envie de la revoir. Plus tard. Ailleurs.

Pas de rêpit. Chaque phrase que nous prononcions était un prétexte pour une nouvelle attaque de la part'de l'autre. Mais il était encore un peu trop question d'Igor à mon gout alors que j'étais là pour Angèle. Alors que cette dernière me provoquait encore, je la fixai et lui'répondis sans cligner des yeux. Si le Guardian a pour habitude de courber l'échine à la moindre pression, ce n'est pas mon cas. Et ton'père a peut-être le bras suffisament long pour caresser la prosate du Prince Charles mais il ne peut rien faire pour m'extrader et je ne quitterai pas le pays sous la menace. Je n'étais pas encore parvenu à définir si Angèle aimait son père ou non et si elle était de mon côté ou du sien. J'avais quelques indices dependant, mais pas plus. Premièrement, elle avait accepté mon invitation, elle était donc intéressée par le fait de me voir. Deuxièmement elle appelait toujours son père par son prénom, on avait vu mieux niveau affection. À première vue elle était donc de mon côté et ne cherchait pas spécialement à protéger son père contre des gens comme moi.

La suite fût très étonnante et pourant, avec Angèle, j'aurais du m'attendre à de l'étonnement. Pour une fois, au lieu d'une critique acerbe, j'eus le droit à un compliment, un vrai compliment. Du moins, il paraissait vrai, sincère. La brune aborda le décalage entre la personne qu'elle pensait voir et celle qu'elle avait sous les yeux. Les compliments ne me faisaient pas rougir. Ils ne me faisaient pas spécialement plaisir non plus. Ce n'étaient que des mots non péjoratifs après tout. Et puis elle je ne découvrais rien, je me savais physiquement avantagé et elle n'était pas la première à me'le faire remarquer. C'est pourquoi, quand elle dit me trouver beau, je me contentai d'un Il parait. clairement désinvolte. Encore une occasion manquée de me plier aux coutumes en la remerciant, au lieu de cette prétention dérangeante. Après tout, je n'avais pas dis 'Je sais.' c'était déjà pas mal. Par manque de politesse, je ne refusai pas non plus la cigarette qu'elle me proposa. J'extirpai un tube blanc du paquet, le coinça entre mes lèvres et alluma l'extrémité avant de reporter mon attention sur Angèle tout en soufflant la fumée sur le côté. Je commençai d'ailleurs à écrire les premiers mots sur Angèle alors que celle-ci parlait enfin d'elle. Je griffonai "Nombreux partenaires" à la hâte afin de reprendre la cigarette entre mes doigts pour souffler à nouveau la fumée. L'idée d'appartenance humaine est totalement stupide. Les liens de propriétés entre humains n'avaient lieu que pendant l'esclavage... Je n'appartiens à personne et personne ne m"appartient non plus. Nouvelle preuve que l'interview parrait mal: je pme mettais à parler de mon point de vue, pire, je soulignais mes points commun avec l'interviewée...

L'épisode sur sa mère et sa relation avec son père fut assez touchant. Enfin il l'aurait été pour quelqu'un d'autre que moi. J'avais hésité entre applaudir lentement cet instant "sentiments" ou passer à autre chose sans ménagement. Finalement, ce fut pour'une solution plus polie que j'optais. Une femme qui aime la littérature est forcément une femme incroyable, j'imagine que ta mère l'était. Je ne pouvais pas faire plus que ça niveau politesse, je m'étais même dépassé! Mais'pas le temps de me remettre de mes émotions, Angèle maintenait une cadence folle. Je n'avais pas vraiment écouté ces derniers mots. J'étais concentré sur ses beas qu'elle venait de dénuder sous mes yeux. Il n'y avait pas quarante interprétations possible. Elle s'injectait de la drogue. Héroïne? demandais-je alors que je avais que oui, il s'agissait de traces d'injections d'héroïne. Ma question était une simple formalité. Dans un soupir, je refermai mon calepin et le rangeai. J"attrapai le livre d'Angèle, l'ouvrit et le signai d'un "Pour la séduisante et cassante Angèle. Tendrement, Edgar H." avant de le repousser vers elle. Je rangeai également mon stylo. Je n'avais plus rien pour prendre des notes devant moi. Rien que ma tasse vide et sa tasse encore pleine quelques centimètres plus loin. Écoutes, cette interview ce termine ici. On va continuer de discuter mais pour le moment je ne vais rien publier à ton sujet. Tu as plusieurs parrenaires dans ton intimité? Parfait, tu es grande pour savoir ce que tu fais. Tu te drogues? Très bien, moi aussi. Je ne suis ni intéressé, ni bien placé pour écrire sur toi. En voulant me venger de ton père, je ne m'attendais pas à tomber sur... toi. Je vais écrire sur toi, pas aujourd'hui et pas un torchon que je vendrai au Sun et pas forcément une interview agressive... Ce n'est que le début entre nous Angie. Le surnom était'sorti instinctivement, comme'si nous venions de passer un cap.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
() message posté par Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
London Calling. :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
» Mommy is dead. (Angèle)
» (cabs) + Angèle C. Powell + 18.11.15
» ❝Please put all the drugs out of your hand❞ ♦ Angèle
» (Reese & Angèle) give me a smile at midnight.
» KENDJI ► De l'amour à la haine il n'y a qu'un pas !

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-