"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Family stories + TOBIAS & JANE 2979874845 Family stories + TOBIAS & JANE 1973890357


Family stories + TOBIAS & JANE

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Anonymous
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() message posté Jeu 30 Avr 2015 - 18:48 par Invité
+ Family stories
FT. TOBIAS BARNES + JANE CARTER.
Penser. Un acte si courant, anodin et révélateur de notre condition d'être vivant. Et pourtant aujourd'hui, si douloureux. Je tournais et retournais tout ce qui me revenait en mémoire, du simple repas de famille à la virée au zoo. Je cherchais l'erreur, l'indicateur rouge et clignotant me montrant que tout ça n'était que mensonge, que ce n'était qu'un rêve ou un cauchemar. Comme si je n'avais déjà pas suffisamment à faire avec l'entrée dans la vie de jeune adulte et les derniers questionnements d'adolescente qui me restait, me voilà maintenant aux prises avec une vie si complexe qu'elle pourrait donner envie de se flinguer à n'importe qui. Une chance, je n'avais jamais été l'une de ces jeunes à envisager le suicide comme une amélioration à ma condition. Finalement, je n'aurai pas du vouloir sortir de l'adolescence, c'était le bon temps. Le temps où je m'imaginais que le pire soucis qui pourrait m'arriver serait de savoir qui m'inviterait au bal et à me sentir mal dans ma peau alors que je n'avais que trois grammes en trop. J'aurai préféré. Aujourd'hui tout semblait si compliqué. Même me regarder dans un miroir amenait son flot d'interrogations et d'observations. Qui étais-je finalement ? En partant de Liverpool j'étais certaine de parvenir à vivre avec le fait d'être Jane et celui d'être Simone. D'être l'enfant d'une kidnappeuse et d'être celui enlevé. Mais finalement, tout ça s'avérait bien plus dur que prévu. C'était à en avoir la migraine. Et c'était bel et bien ce qui pointait le bout de son nez à l'instant présent : un bon mal de tête que je mettrais sans doute des heures à faire disparaître. Et ça me mettait de très mauvaise humeur et ça allait, à coup sûr, déclencher de nouvelles questions de la part de ma colocataire, Grace, à qui je n'avais rien confié de ce qui me torturait l'esprit.

Décidée à être sortie avant son retour, j'enfilais rapidement une veste et laissais tout en plan. Tant pis pour les révisions de remise à niveau. Les études attendraient. Je ne savais pas où je me dirigeais, suivant un passant croisé au hasard ou tentant de trouver la rue de destination d'un taxi. A pieds, je m'engouffrais finalement dans le métro, cessant mes tergiversions un instant pour slalomer à contre courant. La plupart des gens rentraient chez eux ... moi j'en sortais tout juste. Je me sentais seule dans cette grande ville. Jusque là, j'avais toujours eu ma mère pour me guider et m'épauler. Elle était maintenant en prison, et je n'avais aucune intention de lui rendre visite. J'avais également des amis mais, depuis mon départ pour Londres, je jouais la morte. De toute façon, ma vie avait déjà du être étalée par les commères du groupe et les regards comme les réflexions n'auraient fait que rajouter à mon embarras. J'étais donc seule, me sentais seule. Un comble pour quelqu'un qui vit dans la capitale et en colocation. Je voulais parler à quelqu'un ou que quelqu'un m'écoute au moins. Quelqu'un a qui déballer toute ma vie ou simplement mes interrogations. Pas un psy, je les haïssais. Pas Grace, je la voyais trop souvent. Et à part elle ... je ne connaissais personne. Presque. En y songeant de nouveau, ce n'était pas tout à fait vrai. Je ne m'étais peut-être confiée à personne mais j'avais néanmoins pu dire certaines choses à un total inconnu. Simplement parce que je n'avais pas su tenir ma langue et que la situation m'avait semblé si ... particulière. Mon chat et sa victime, un certain Tobias Barnes, que j'étais parvenue à libérer de l'emprise de l'animal avec beaucoup de mal. Il avait été gentil ... malgré les circonstances et n'avait pas tenté de se venger du chat -dont la réaction m'était toujours incompréhensible- ce qui était un bon point.

Alors finalement, prenant mon courage à deux mains ou en proie à une impulsion subite, je m'engageais dans les couloirs du métro, cherchant celui qui me mènerait vers Hammersmith. Je ne me souvenais plus bien comment le lieu d'habitation de Tobias était sorti dans la conversation mais je ne l'avais pas oublié. Après avoir changé deux fois de métro et pris une fois, la mauvaise direction, je me retrouvais finalement dans le bon secteur. Découvrant un quartier que je n'avais encore jamais vu, même à vélo. Déterminée à arriver au but avant qu'il ne soit décidément trop tard pour s'inviter chez lui, je trouvais la bonne adresse et attendit que la porte s'ouvre après avoir manifesté ma présence. Réalisant soudainement où j'étais et ce que je m'apprêtais à faire, un élan de timidité émergea, perturbant les salutations. " B-Bonjour. Je ne sais pas si vous vous ... tu te ... vous souvenez de moi. Avec le chat, l'autre jour. Noir le chat. J'espère que je ne ... dérange pas." Comme présentation, on avait déjà vu mieux. Je doutais finalement de ma démarche, venir frapper chez un quasi inconnu bien que sympathique n'était pas forcément une bonne idée. Quant à savoir si le vouvoiement ou tutoiement était de rigueur ... quelle bonne impression je faisais là !...
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() message posté Dim 3 Mai 2015 - 22:53 par Invité
Ca n'avait pas été facile, au début. De vivre avec cette idée que sa vie aurait pu être totalement différente. Qu'au lieu d'être ignoré une bonne partie du temps, il aurait pu être aimé et participer à des matches de foot auxquels ses parents seraient venus le voir. Il aurait pu recevoir toute cette attention dont il avait eu besoin pendant ses premières années. Mais au lieu de ça, à cause de l'acte d'une femme qu'il croyait sa mère, il n'avait pas pu avoir tout ça. D'un autre côté, il était conscient que s'il avait vécu dans cette famille qui était biologiquement la sienne, il n'aurait sûrement pas déménagé ici, et ne serait pas tombé amoureux de cette ville. Il n'aurait peut-être pas non plus découvert le dessin, ou ne s'y serait peut-être pas plongé autant qu'il l'était. Il n'en aurait peut-être pas non plus fait son métier. Il aurait peut-être eu une enfance plus heureuse, mais se serait retrouvé à bosser dans un bureau pour une compagnie qui le prendrait pour un robot, et il serait malheureux. Il y avait beaucoup d'hypothèses, mais aucune d'entre elle n'amenait de réelle solution. Alors même s'il se posait pas mal de questions, il ne pouvait rien changer à ce qu'il c'était passé. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était oeuvrer pour son futur et le rendre aussi agréable que possible.

De tout ce qu'il avait toujours voulu avoir, une famille était ce qui lui importait le plus. N'ayant jamais été vraiment à l'aise parmi la sienne, et parmi celle qui s'était avérée être véritablement la sienne, son rêve ultime était de fonder sa propre famille. Une famille dans laquelle chacun se sentirait à l'aise et aimé. Le seul hic était qu'il lui fallait trouver la bonne personne. Parce que pour le moment, il était seul.

Il savait qu'un jour viendrait où il rencontrerait quelqu'un, tomberait amoureux et la fonderait, cette famille. Mais ce jour n'était pas aujourd'hui. Parce que c'est pas les jours où on reste cloîtré chez soi à travailler qu'on rencontre le grand amour. Et Tobias, ça faisait plus de huit heures qu'il était debout, assis à son bureau à travailler sur la couverture d'un roman dont on lui avait confié la mission. Sauf que ses yeux commençaient vraiment à fatiguer. Il en avait marre, et commençait à s'impatienter. Et comme quand il était impatient il s'énervait et commençait à faire n'importe quoi, il soupira et reposa tout son matériel avant de se lever assez violemment.

Il était allé se chercher un verre d'eau dans la cuisine et se préparait à retourner à son bureau quand la sonnette le fit presque sursauter. Il n'attendait pas de visite, mais il devait bien admettre que cette surprise était plutôt bienvenue. Tout simplement parce qu'il n'avait pas envie de retourner travailler. Peu importe de qui il s'agissait, il se promis de lui apporter autant d'amour que possible. Sans plus attendre, il se dirigea vers la porte d'entrée de son appartement et l'ouvrit. S'il s'était attendu à quelque chose, il se serait attendu à tout sauf à ça. La jeune femme blonde qu'il avait rencontré quelque temps plus tôt se tenait debout sur son palier, et avait l'air incroyablement mal à l'aise. Elle bredouilla quelques mots, et Tobias ne put s'empêcher de sourire à ses joues qui rosissaient. Evidemment qu'il se rappelait d'elle. Elle et son histoire d'enfant volé. Elle l'avait touché avec ses cheveux blonds, ses yeux clairs et son air perdu.

“On se connaît ?”, demanda-t-il sur le ton de la plaisanterie.

Et à voir son visage se décomposer, il rit et fit un pas sur le côté pour la laisser entrer.

“Je rigole. Entre, je t'en prie.”

Peut-être qu'elle avait simplement quelque chose à lui demander, Tobias ne savait pas. Même en cherchant, il n'avait pas la moindre idée de la raison qui l'avait poussée, elle, à venir le voir, lui. Mais il préférait ne pas trop traîner sur le palier. La voisine d'en face était trop curieuse.
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() message posté Mer 27 Mai 2015 - 16:34 par Invité
+ Family stories
FT. TOBIAS BARNES + JANE CARTER.
Arriver à l'improviste n'était pas vraiment dans mes habitudes. Certes les impulsions soudaines faisaient parties de moi mais m'inviter ainsi ne m'était encore jamais arrivé. Un léger stress émergea, une timidité naissante rendant mes paroles bégayantes. Mais qu'est-ce qui m'avait encore pris d'écouter une idée soudaine plutôt que la raison ? Etais-je véritablement incapable de réfléchir ne serait-ce qu'un instant ? Je me mis à le penser en entendant la réponse de Tobias. Évidemment. Il ne se souvenait pas de moi. En même temps, j'aurai pu prévoir le coup, je n'étais pas inoubliable et notre rencontre s'était déroulé bien trop rapidement pour que ça lui revienne en mémoire. Quoiqu'un chat rageur ne s'oubliait pas facilement. Ceci dit, être attaqué semblait être une habitude pour lui, il les effaçait sans doute sa mémoire aussitôt passées. Il faut croire que ma vie était tellement dépourvu d'action que j'étais capable de me souvenir de chacune d'elle. A sa réponse, mon sourire se fana aussitôt et je fuyais son regard, prête à partir à toutes jambes. Quelle sotte ! Mon visage exprima alors une gêne grandissante et mon moral s'effondra.

Il dut noter mon air soudainement dépité car il changea de ton. Une plaisanterie ? Ce n'était pas vraiment drôle. Toutefois de meilleure humeur et prête à accepte la blague comme telle, je souris en me faufilant chez lui après qu'il ait libéré l'espace, complétant le tout par un ton sensiblement boudeur. " Ce n'était pas drôle. " Cela avant d'observer la pièce dans laquelle j'étais, cherchant à comprendre qui il était de par la décoration présente. Je ne prie toutefois pas longtemps pour continuer. " Je pensais vraiment que ... tu sais, tu ne te souvenais pas. J'aurai pu partir en courant je crois." Ma langue se déliait un peu. Je n'étais pas encore fixée sur le comportement à adopter mais je me calais à l'attitude de Tobias afin d'engager la conversation. C'était ça ou jouer les timides au regard baissé et à vrai dire, je n'étais pas venue pour ça. "Je-je suis désolée de débarquer comme ça mais je crois que j'ai eu ... envie de parler. Je m'interrompis un instant mordillant ma lèvre inférieure, cherchant comment continuer. "Je sais, on ne se connait pas vraiment mais je me suis dis eh ! il a été gentil et je l'aime bien alors ... c'est un peu débile dit comme ça mais en fait je ... Nouvelle interruption avant de reprendre toujours à un débit rapide, ne souhaitant pas être interrompue avant la fin. " ... je n'ai pas grand monde à qui parler et ... et tu as l'air gentil donc ... voilà." Puis je me cachais le visage d'une main, la honte d'agir ainsi apparaissant et le rouge montant aux joues. " Oh pour l'amour du ciel, je te jure, je ne suis pas toujours aussi ... débile !"

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