"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici - egan - goodbye to you, goodbye to everything I thought I knew 2979874845 - egan - goodbye to you, goodbye to everything I thought I knew 1973890357
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() message posté Jeu 30 Avr 2015 - 9:46 par Invité
Elle laissa glisser son téléphone au sol. Peut être n'avait-il pas reçu tout son message, elle l'ignorait et ça l'importait peu sur le moment. A nouveau, elle regarda la Tamise couler dessous elle, encore plus fébrile désormais. [...]

Il continuait de pleuvoir. Ce n'était plus de la brume de pluie qui descendait, mais des gouttes bien distinctes. Elles étaient en train de se mêler aux larmes que la jeune Primrose était en train de verser. Là, seule sur le millenium bridge, avec seule quelques inconnus qui passaient, elle s'agenouillait en éclatant en sanglot. C'était de petits sanglots étouffés, qui étaient à peine audible si bien que les rares passants ne l'entendaient pas. Au pire, ils prenaient ça pour une petite déprime de la soirée. Une jeune fille ayant un peu trop bu et qui avait l'alcool triste. Quoique, sur un pont, ça pouvait éveiller des soupçons. Sauf que Primrose s'en moquait. En fait, elle ne faisait plus attention à rien désormais. La tristesse et le désespoir l'avait envahie, si bien qu'elle s'apprêtait à faire une grosse bêtise.

Là, comme ça, plus rien ne lui faisait peur. Elle se sentait invincible, ou presque.
En regardant une dernière fois le fleuve couler, elle se mit à réfléchir. Au final, avait-elle réellement envie de faire ça? Après tout, n'était-elle pas trop jeune pour une telle décision? Pourtant, elle y avait réfléchi. Si elle disparaissait, à qui manquerait-elle? Ses propres parents ne viendraient même pas à son enterrement. Qui serait là? Peut être April. Oh, April. Penser à elle n'était pas une bonne chose quand on voulait se donner la mort. Peut être sera-t-elle un peu triste au départ, mais sa vie était tellement meilleure que la sienne qu'elle finira par s'en remettre, plutôt rapidement d'ailleurs. Nate? La même chose. D'autant plus qu'elle venait de lui téléphoner exprès pour lui expliquer que sa décision ne le concernait en rien. Jonah? Non, pas du tout, du moins, c'était réellement ce qu'elle pensait en ce moment. Jesse? Oh Jesse. Il était loin désormais et bien mieux en Amérique. Peut être sera-t-il triste lui aussi un moment, et comme les autres, il s'en remettra vite. Oncle Sam aussi.
Finalement, ce ne serait pas une grande perte. Elle a toujours été rien au yeux de la société, le pion de ses parents, incapable de réfléchir par elle même. Un fantôme pour les gens. Sa vie a été un désastre depuis sa naissance. Elle était tellement noyée par ce qui a fait d'elle ce qu'elle était aujourd’hui qu'elle ne voyait plus l'avenir. Elle ne savait pas comment avancer. Elle en avait juste ras-le-bol. Le monde n'était pas fait pour elle. Finalement, il aura eu raison d'elle.

Elle ne s'était même pas rendue compte qu'elle s'était recroquevillée. Elle se redressa pour se mettre debout et s'approcha du bord. Ses joues étaient creuses et rouge tellement elle avait pleuré. En revanche, le reste de sa figure était blanc pâle. Elle ressemblait déjà à un cadavre avant même qu'elle n'exécute son terrible projet.
Elle avait choisi le mauvais pont, mais c'était celui le plus proche par lequel elle était arrivée. Elle s'approcha du rebord. Une petite glissade et ce serait la fin. Elle se mit en position, s'accroupissant. Contrairement à la plupart des gens qui sautaient d'un pont, elle ne le ferait pas par dessus la rambarde, mais par en dessous.
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() message posté Jeu 30 Avr 2015 - 18:40 par Invité
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La journée s'était bien terminée, contrairement à la matinée. Il était temps pour moi de rentrer retrouver ma fille et de profiter de ma vie de père célibataire. Je ne regretterais jamais d'avoir garder Grace, même si cela m'empêche parfois de faire des rencontres, même si je me prive souvent pour lui faire plaisir, tout ce que je veux s'est son bonheur alors cela m'est égal de passer pour un vieux garçon. Je sais que je ne le suis pas. Je suis sorti de la caserne et j'ai salué les collègues qui prenaient la relève et qui travaillaient de nuit. Je viens de passer vingt-quatre heure à être de garder, il est temps pour moi de renter à la maison. Le capitaine de la caserne m'a vu partir et m'a rattrapé. Mince, je n'ai pas vraiment envie de discuter de ce qui s'est passé ce matin. On était en intervention, j'ai hésité quelques minutes avant de prendre une décision, avant d'être sûr que ça soit le bon choix et bien que se soit peut-être insignifiant pour vous, ces quelques minutes auraient pu être fatal pour la victime qui aurait pu y rester.  J'ai eu besoin de faire le compte, de voir si je ne prenais pas la mauvaise décision et mes tocs sont revenus. C'est la première fois que ça arrive au travail. Il va réellement falloir que je fasse quelque chose, mais je refuse qu'on me parle de ça. Le capitaine de la brigade lui avait visiblement envie de m'en parler. On a discuté une dizaines de minutes, il a été plus compréhensible que je l'avais imaginé, mais il m'a aussi fait comprendre que ça ne devait plus arriver. Robbie a sûrement du lui toucher deux mots de ça. Je suis d'accord sur le fait que cela ne doit plus se reproduire, pour le reste, c'est à moi de gérer.

Je prends donc le chemin de la maison, à pied, il pleut mais j'ai toujours aimé la pluie. La nuit Londres s'allume et j'aime l'effet que la ville donne de nuit. Quand je travail de nuit je me surprend souvent à observer les lieux plus facilement que de jour. Ce n'est pas la même vision. Je marche à présent sur le millénium bridge. Un petit tour avant de rentrer ne me fera pas trop de mal. C'est à ce moment là que je l'ai vu, d'abord debout, elle n'avait pas l'air d'aller bien et je me suis demandé pourquoi une jeune fille attendrait devant un pont. J'ai attendu quelques minutes, ce n'était peut-être rien du tout, sauf que mon instinct me disait le contraire. Elle s'est accroupie sous la rambarde du pont et je n'ai pas réfléchis. Je l'ai rejoins. Je sais reconnaître quand quelqu'un à besoin d'aide, c'est l'avantage quand on est pompier. J'ai retiré ma capuche que j'avais histoire qu'elle ne prenne pas trop peur, je ressemble parfois à un brigand quand je veux, sans doute parce que je suis costaud et que je ne suis pas toujours irréprochable. Je me suis accroupi à sa hauteur, une main tenant la rambarde, l'autre près à la retenir. Je ne suis pas très fan du vide.

« Mademoiselle? Ne restez pas près du bord, c'est dangereux, vous pourriez glisser avec la pluie.»

Nos regards se sont croisés et j'ai lu dans ses yeux une détresse immense. Je ne sais pas ce qui se passe dans sa vie pour qu'elle en soit là, mais sauter d'un pont n'est pas une solution, ou sinon une solution de facilité. C'est la première fois que j'ai affaire à un «sauvetage» de ce genre, je suis plus à l'aise avec les incendies ou les interventions qui nécessitent une prise en charge médicale, là c'est très différent. Il ne faudrait pas que je lui dise quelque chose de plus qui la ferait sauter. Je lui tends la main, je sais que ce n'est pas grand chose, mais c'est sans doute beaucoup quand on a besoin d'aide et cette fille en a visiblement besoin, même si je suis persuadé qu'elle ne s'en rend pas compte. Je n'ai pas l'impression que cela suffira cela dit alors je lui dis :

« Si jamais vous avez envie de parler n'hésitez pas. Je sais bien que je suis un parfait inconnu, mais je ne peux pas vous laissez là toute seule.»

Non, je ne peux décemment pas la laisser toute seule sur ce pont, même si je meurs d'envie de renter, ma priorité est de ramener cette jeune femme saine et sauve. J'ai toujours été dévoué à mon travail et même si je n'étais pas pompier, je n'aurais pas agis différemment, j'ai peut-être ça dans le sang après tout.
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() message posté Jeu 7 Mai 2015 - 20:51 par Invité
Elle ne s'aperçoit pas encore que quelqu'un est à côté d'elle. Trop concentrée par son projet, elle a tout oublié de ce qui se passe autour d'elle. Quelqu'un pourrait se faire tuer qu'elle ne s'en rendrait même pas compte. Primrose n'avait plus la tête à se préoccuper des détails. Elle est comme en transe, dans un état second. Elle pleure, mais aucune larme ne coule, épuisée. Elle se sent tellement mal, tellement sale, tellement misérable! Comme si elle était la personne la plus exécrable de la planète. Elle n'est rien. Même un grain de café vaut plus qu'elle.

« Mademoiselle? Ne restez pas près du bord, c'est dangereux, vous pourriez glisser avec la pluie.»  

Elle tourne la tête vers l'inconnu qui vient de lui adresser la parole. Elle n'a pas sursauté, mais elle est quand même surprise de sa présence. Elle ne s'est pas attendu à ce qu'elle se fasse remarquer, surtout à une heure pareille de la nuit et sous la pluie. Les gens ont tendance à mettre de côté les mauvaises choses. Ils ne veulent pas voir le mal, ils préfèrent faire comme s'ils n'ont pas vu. Mais certaines personnes décident de réagir et c'est peut être le cas de ce gars là.

"Qui êtes vous?" demande-t-elle d'une voix faible et fatiguée. Fatiguée par le stress, ce qui lui arrive, les larmes qui ont coulées durant des heures. Elle a l'impression d'être vidée de ses forces et de son énergie. Elle n'est plus qu'une coquille vide. Le temps d'un instant, elle ne sait même plus pourquoi elle est là. L'épuisement a pris le dessus et l'envie de dormir commence à augmenter.
Puis en se rendant compte qu'elle est là, sur le pont, elle se souvient. Oh, vu l'état dans lequel elle se trouve, elle peut mourir que ça ne changera rien. Et puis, elle a laissé un message d'adieu à Nate après tout, c'est qu'elle est plutôt dans l'optique de s’exécuter.

« Si jamais vous avez envie de parler n'hésitez pas. Je sais bien que je suis un parfait inconnu, mais je ne peux pas vous laissez là toute seule.» poursuivit l'homme à ses côtés.
Elle cligne des yeux. Elle a l'impression d'être un matin d'un lendemain de cuite.
- Je veux juste qu'on me foute la paix, souffle-t-elle bas, mais de façon compréhensible. "J'en ai marre..."

Les paroles d'une fille au bord du gouffre. Son envie de mourir la ressaisi. Elle sent les larmes monter de nouveau et son ventre se renfrogner. Puis elle éclate de nouveau en sanglot. Elle se sent tellement nulle et tellement faible. Il n'y a rien au monde qui puisse la rendre heureuse, là sur le champs.
"Laissez moi tranquille!" ordonne-t-elle en l'implorant de façon déchirante. Elle ne se rend pas compte qu'un duo de jeune qui vient de passer l'ont regardée bizarrement avant de passer leur chemin. Oh, elle se moque de se prendre la honte. Comme depuis quelques jours déjà, elle se moque de TOUT, d'absolument tout. Elle n'a même plus de dignité de toute manière! Primrose a pris le mauvais chemin, et elle s'y enfonce peu à peu...
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() message posté Sam 9 Mai 2015 - 20:28 par Invité
Je ne fus pas surpris de sa première question, ni du vide qui se lisait dans ses yeux. Elle l'air tellement désespérée que je peux comprendre qu'elle veuille se jeter d'un pont. Je trouve seulement que s'est une question de facilité. Je ne sais pas ce qui se passe dans sa vie, je ne peux pas la juger sans savoir, je n'ai même pas à la juger tout court. Elle a juste besoin d'une main tendue je suppose et je suis là pour elle. On a tous des moments difficiles, certaines personnes plus que d'autre et peut-être qu'elle en fait partie, mais le suicide ne résous pas les problèmes, il en créer d'autre pour les proches et pour toutes les personnes qui tiennent à nous. Si je laisse cette fille tomber de ce pont, je ne pourrais plus jamais me regarder dans un miroir. Elle pourrait ressembler à ma fille dans quelques années et je ne supporterais pas qu'elle disparaisse de la sorte. Elle doit bien avoir quelqu'un qui pense à elle, quelqu'un qui serait triste de sa disparition, alors non je ne m'en irais pas.

« Je m'appelle Egan et je suis pompier. Se serait une formidable idée si vous décidiez de ne pas sauter. Il faudrait que je plonge pour vous récupérer, se serait la première fois, mais s'il faut le faire je le ferais. C'est mon job.»

Si elle saute elle risque de finir par se noyer au fond de la tamise et si je la suis, il m'arrivera sans doute la même chose, mais j'ai été entraîner pour toute sorte de situations, je pense être capable d'aller la chercher, c'est mon travail de sauver des vies, d'aider les personnes en détresse et il semble qu'elle l'est. Je comprends tout à fait sa colère et son envie de me voir partir. Je ne peux juste pas la laisser là. Elle en a marre soit, mais encore une fois ce n'est pas une solution. Je prends toutes les précautions et fait attention à mes mots histoire de ne pas la brusquer et de faire en sorte qu'elle finisse par ne pas sauter.

« Peut-être que si vous sautez vous vous sentirez mieux, mais ça ne sera pas le cas de vos proches. Sauter n’arrangera pas tout. Je peux vous aider, ce ne sont que des mauvais moments à passer, la vie est souvent très injuste, mais ne la laissez pas vous détruire. Se serait bien trop simple. Je ne vous promet pas que ça ira mieux tout de suite, mais laisser le temps faire les choses. Vous êtes bien trop jeune pour mourir. »

Je lui tends toujours la main, espérant qu'elle la prenne, espérant de toutes mes forces qu'elle finisse par m'écouter et qu'elle ne fasse pas ce geste insensé. Elle me demande de la laisser tranquille, mais je ne peux pas partir. Je suis consterné maintenant. Si je pars je serais coupable.

« Je ne peux pas vous laisser. Si je pars, je serais coupable de votre mort, pour non assistance à personne en danger alors je serais forcé aussi de me jeter du pont, mais ça serait dommage et triste et ma fille grandirait sans père. »

J'essaie par tous les moyens de ne pas la faire craquer, de faire en sorte qu'elle prenne la bonne décision. Le fait de lui parler de ma fille l'aidera peut-être à ne pas sauter, comme-si ça la rendrait un peu coupable aussi, ce n'est pas très sport, mais peut-être que ça marchera.
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() message posté Dim 10 Mai 2015 - 12:03 par Invité
La personne à côté de Primrose est un homme plutôt costaud, aux cheveux noir, les traits dur et imposants. Mais il n'était pas méchant, au contraire. Sa posture était réconfortante, ça ne devait pas être la première fois qu'il faisait ça.

« Je m'appelle Egan et je suis pompier. Se serait une formidable idée si vous décidiez de ne pas sauter. Il faudrait que je plonge pour vous récupérer, se serait la première fois, mais s'il faut le faire je le ferais. C'est mon job.»

Ainsi, il est pompier, cela expliquait tout. Sauver les gens, c'était son habitude quotidienne. Ça ne devait pas être facile tous les jours d'ailleurs, surtout quand ça ne marchait pas. Primrose était désespérée, mais il y avait des gens qui l'étaient encore plus quand ils voulaient se donner la mort. Qu'importe ce qu'on pouvait leur dire, leur décision était prise. Quand ils voulaient réellement mourir, ils savaient comment la trouver, la Mort. Primrose, c'était différent Elle ne veux pas vraiment mourir. Elle avait seulement besoin d'aide. Et elle passait par une case pas forcément agréable pour ça. Elle est consciente que ce qu'elle est en train de faire est ridicule, que c'était une grosse erreur qui serait irréparable si elle parvenait à bout de ses fins.

« Peut-être que si vous sautez vous vous sentirez mieux, mais ça ne sera pas le cas de vos proches. Sauter n’arrangera pas tout. Je peux vous aider, ce ne sont que des mauvais moments à passer, la vie est souvent très injuste, mais ne la laissez pas vous détruire. Se serait bien trop simple. Je ne vous promet pas que ça ira mieux tout de suite, mais laisser le temps faire les choses. Vous êtes bien trop jeune pour mourir. »

Elle l'écoute dire en silence. Elle médite sur ces paroles, sans vraiment le faire car elle sait déjà tout ça. Peut être a-t-elle seulement eu besoin de l'entendre dire par quelqu'un. Elle ne s'est pas attendu à ce que ça soit de la part d'un inconnu, mais pourquoi pas après tout. D'ailleurs, ça aurait pu en rester là, s'il n'avait pas ajouté ça :

« Je ne peux pas vous laisser. Si je pars, je serais coupable de votre mort, pour non assistance à personne en danger alors je serais forcé aussi de me jeter du pont, mais ça serait dommage et triste et ma fille grandirait sans père. »

Elle hausse les sourcils.

- C'est dans votre habitude de faire culpabiliser les gens que vous sauvez ? Demande-t-elle à bout de souffle. « Si c'est le cas, vous n'avez pas du sauver beaucoup de gens... »

Après tout, elle ne connaît pas ce dénommé Egan. Qu'en-a-t-elle à faire de s'il la suit ou non ? Elle ne demande pas à la suivre dans sa chute. Et le ferait-il vraiment d'abord ? Elle sait qu'il veut la faire changer d'avis et il la manipule d'une quelconque façon pour l'empêcher de faire le grand saut. Elle a vu ça dans beaucoup de films et de série.

« Je n'ai pas de proche... et les seuls... 'amis' que j'ai se remettront très bien de ma disparition... je ne suis rien, moi, je n'ai jamais existé. »

Ou peut être que si,  un petit peu, le temps de quelques jours. Mais elle n'a plus été vraiment elle même durant ces jours là. Elle s'est sentie libre, comme si le monde lui appartenait, mais elle a fait de grosses bêtises en retour.

« Qu'en avez vous à faire de moi ? Ça changera quoi dans votre vie si je meurs ou non ? »
Si elle est en train de le tester ? Oui. Elle a juste besoin d'être rassurée.
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() message posté Dim 10 Mai 2015 - 19:47 par Invité
Je ne m'attends pas à ce qu'elle me parler, j'espère juste qu'elle m'écoutera et il semblerait que se soit un peu le cas, sinon elle ne me regarderait pas avec intérêt. Elle doit avoir la vingtaine et elle songe déjà à mettre fins à ses jours, comment peut-on en arriver là? Comment peut-on avoir tellement de peine pour vouloir tout arrêter? C'est étrange comme le monde tourne parfois mal. En tout cas elle est consciente de ce qu'elle s'apprête à faire, elle n'a pas l'air folle et même elle se rend compte que j'essaie de la faire culpabiliser. Je baisse la tête coupable. Ce n'est pas vraiment dans mes habitudes en réalité. C'est même la première fois que je tente, parce que c'est la première fois que j'ai à faire à une tentative de suicide. Je me demande si j'aurais moi aussi pu sauter quand Anna m'a quitté. Non sans doute pas, j'aurais eu du mal avec Grace et avec ma mère qui me soutenait. Elle ne m'aurait jamais pardonné.

« Non, c'est la première fois en réalité. C'est la première fois aussi que je vois quelqu'un qui essaie de se jeter d'un pont en sept ans de carrière. J'ai plus souvent éteint des incendies ou réanimer des personnages qui font des malaises, c'est différent. Ils pourront vous dire qu'il faut profiter de chaque instants que la vie nous donne. Les bons comme les mauvais. Je me doute que vous n'êtes pas au meilleur de votre forme et que c'est pour ça que vous songer à la mort. Mais réfléchissez bien, je suis persuadé que vous avez le courage de surmonter les épreuves auxquelles vous faites face.»

J'essaie de la rassurer comme je peux, de lui montrer qu'elle a plusieurs choix qui s'offre à elle et que sauter n'en est pas un. Je la regarde avec étonnement lorsqu'elle me dit ne pas avoir de proche ou de famille. C'est peut-être vrai, je ne sais pas réellement ce qui se passe dans sa vie, mais j'ai besoin de savoir pour comprendre.

« En êtes vous certaine? Quelque chose me dit que vous pourriez être surprise et voir qu'il y a plus de gens qui tiennent à vous, il sera alors trop tard. Expliquez-moi ce qui vous fait penser ça, je sais que vous êtes pressé d'en finir, mais puisque je suis là, vous pouvez me parler, quelques minutes et après je vous laisserais prendre votre décision et quand au fait que vous n'êtes rien, c'est faux, vous êtes là, je vous vois et je vois une belle jeune femme qui a encore toute sa vie devant elle. Beaucoup de monde vous envierait d'avoir autant de temps, ne le gâcher pas.»

C'est une situation totalement étrange, mais j'essaie de tout faire pour gagner du temps, pour qu'elle me raconte ce qui la pousse à sauter, pour qu'elle se laisse aller. Tant qu'elle n'aura pas lâcher ce qu'elle a sur le cœur elle ne se rendra pas compte que ses problèmes sont surmontable, qu'il lui faut juste un peu de temps pour les accepter et pour voir des solutions. Quand à ce que cela changera pour moi qu'elle saute ? Je suppose que je devrais changer de voix parce que je n'aurais pas été assez bon pour exercer mon métier, ce que je décide de lui dire :

« Il faudrait sans doute que je me reconvertisse, si je perds une personne qu'il faut sauver, c'est que je ne suis pas un bon pompier, j'essaie de faire de mon mieux pour ne pas faire d'erreurs, pour aider les autres, ça serait bien la première fois que ça ne marche pas. Si vous disparaissez, je serais coupable de votre mort, savez-vous ce qu'on ressens dans ces cas là? Je suppose que non, je ne pourrais sans doute plus me regarder en face non plus et finirait par me laisser mourir aussi. »

Cette fois ce n'est pas de la manipulation, je ne peux pas m'empêcher de croire que je me sentirais vraiment mal si elle saute. J'ai déjà du mal quand des personnes meurent dans un incendie que l'on a pu éteindre à temps, alors quand s'est quelqu'un que je peux sauver de cette façon ça serait encore plus terrible.
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() message posté Jeu 21 Mai 2015 - 19:14 par Invité
« Non, c'est la première fois en réalité. C'est la première fois aussi que je vois quelqu'un qui essaie de se jeter d'un pont en sept ans de carrière. J'ai plus souvent éteint des incendies ou réanimer des personnages qui font des malaises, c'est différent. Ils pourront vous dire qu'il faut profiter de chaque instants que la vie nous donne. Les bons comme les mauvais. Je me doute que vous n'êtes pas au meilleur de votre forme et que c'est pour ça que vous songez à la mort. Mais réfléchissez bien, je suis persuadé que vous avez le courage de surmonter les épreuves auxquelles vous faites face.»

Primrose ferma les yeux en se retenant un sanglot. Cet inconnu était gentil. Il répondait à sa plus grande attente : avoir du soutien, de l'aide. Même si elle n'en était pas convaincue du tout, il lui disait qu'il était persuadé qu'elle avait du courage et bien qu'elle n'en trouvait aucun en elle, elle voulait un peu y croire. Elle ne voulait pas mourir de toute façon. Mais elle était désespérée. Elle ne savait plus qui elle était, en qui croire, vers qui se tourner. Elle ne savait pas quel était le monde réel, qu'est ce que c'était d'avoir une vie normale, de profiter en ayant bonne conscience. Elle ne savait plus ce qu'était qu'être humain.

"J'ai peur..." murmura-t-elle doucement, perdue dans son inquiétude. Elle ne savait même pas de quoi elle avait peur, mais elle avait bel et bien peur. Peur de vivre, peur du futur, peur de rester en perdant le peu de chose qui lui restait. Là, pile en ce moment, elle n'avait confiance en personne, et encore moins en elle même.
Elle dit aussi ne pas avoir d'amis. En fait, elle ne savait pas trop ce que c'était que des amis. Elle en a bien eu, mais sa vie était façonnée de manière si étrange que ses quelques liens "amicaux" pouvaient se passer d'elle, du moins, c'était ce qu'elle pensait. Elle se sentait tellement comme un rien que c'était "évident" qu'on pouvait se passer de sa présence.

« En êtes vous certaine? Quelque chose me dit que vous pourriez être surprise et voir qu'il y a plus de gens qui tiennent à vous, il sera alors trop tard. Expliquez-moi ce qui vous fait penser ça, je sais que vous êtes pressé d'en finir, mais puisque je suis là, vous pouvez me parler, quelques minutes et après je vous laisserais prendre votre décision et quand au fait que vous n'êtes rien, c'est faux, vous êtes là, je vous vois et je vois une belle jeune femme qui a encore toute sa vie devant elle. Beaucoup de monde vous envierait d'avoir autant de temps, ne le gâchez pas.»
Il déblatérait ses paroles, parce qu'il avait envie d'être le plus convaincant possible. Il semblait très impliqué dans sa mission sauvetage et Primrose l'avait remarqué. Elle pourrait s'en foutre, mais ça n'était pas vraiment le cas. Certes, sa tête était ailleurs. En fait, elle tournait. Elle avait mal et tout ça parce qu'elle était à bout. Mais comme elle se l'était dit, c'était de l'aide qu'elle cherchait et on était en train de lui en fournir.
"Ce serait trop long à expliquer..." répondit-elle dans un souffle. La fatigue commençait à se faire énormément ressentir et elle avait envie de tout, sauf de réfléchir. Parler de ses parents... n'étaient pas chose facile, surtout en ce moment. Lui raconter sa vie, ce serait presque lui lire un livre. Il y avait trop de chose à dire.

« Il faudrait sans doute que je me reconvertisse, si je perds une personne qu'il faut sauver, c'est que je ne suis pas un bon pompier, j'essaie de faire de mon mieux pour ne pas faire d'erreurs, pour aider les autres, ça serait bien la première fois que ça ne marche pas. Si vous disparaissez, je serais coupable de votre mort, savez-vous ce qu'on ressens dans ces cas là? Je suppose que non, je ne pourrais sans doute plus me regarder en face non plus et finirait par me laisser mourir aussi. »
- Vous avez toujours réussi à sauver les gens dans le besoin? questionna alors Primrose, d'une voix toujours si fatiguée, mais curieuse. "Il n'y a jamais eu un moment... où vous avez échoué?"
Comme il était pompier, peut être était-il déjà allé à la rescousse de personnes en danger, dans les flammes ou prise d'asphyxie. Peut être même dans un lieu d'accident ou quelque chose de ce genre.
Au moins, là, elle parlait. Elle ne voulait plus se jeter dans l'eau, malgré le message laissé à Nathanaël. Non, à présent, elle voulait dormir. La lutte était difficile pour ne pas fermer les yeux.
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() message posté Lun 1 Juin 2015 - 19:15 par Invité
Elle ne se rend peut-être pas compte qu'elle a besoin de parler. Je l'entends me dire qu'elle a peur. Peur de quoi, je n'en sais rien, mais j'ai comme l'impression qu'il y a quelque chose d'enfoui tout au fond d'elle, quelque chose qu'elle retient peut-être et qui ne sort pas et que tout ça fait qu'elle soit à ce point malheureuse. Je n'ai jamais aimé voir les gens triste, ça ne devrait pas être ainsi, hélas ce monde est bien trop cruel pour que tout le monde soit bien, la moitié des milliards d'humains est sans doute aussi mal qu'elle et je trouve ça tellement dommage, comme si le monde ne savait pas être en total harmonie rien qu'une fois. Que faut-il donc faire pour que tout soit parfait? Pour que les gens arrêtent de se prendre la tête pour des bêtises et pour que les choses plus grave s’arrangent facilement ? A croire que cela ne serait pas la vie autrement. Je lui tend la main pour qu'elle comprenne que je suis là si elle a besoin, qu'elle peut me faire confiance et m'expliquer ce qui se passe, même si elle me dit que ça serait trop long à expliquer.

" J'ai tout mon temps. Je ne bougerais pas d'ici tant que vous êtes encore là. On peut parler toute la nuit s'il le faut."

Je suis près à rester auprès d'elle aussi longtemps qu'il le faudra pour m'assurer qu'elle va bien. Cela aurait pu être n'importe qui, une femme plus âgée, un garçon, je serais resté autant de temps. Ce qui compte pour moi c'est qu'elle soit saine et sauve et qu'on ne me dit pas une heure après qu'elle a quand-même sauté, ça serait invivable. Elle semble curieuse de savoir si je n'ai jamais échoué. Qui n'a pas échoué? L'erreur est humaine comme on dit souvent. Je n'échappe pas à la règle.

"Si bien sur, peut-être pas au travail, du moins, lorsque nous tentons de réanimer quelqu'un qui est déjà perdu, ce n'est pas pareil que quand cette personne est encore en vie. On fait notre possible mais parfois on sait que ça ne fonctionnera pas. Et j'ai aussi échoué dans ma vie personnelle et je fais à présent en sorte de profiter de ce qu'il me reste, des personnes qui m'aiment et de cette vie même quand elle difficile et vous vous êtes sans doute rendu compte que ce n'est pas toujours évident, mais il faut parfois des petites défaites pour des grandes victoire."

Ce n'est pas parce que tout semble mal parti que cela fini comme ça, on peut être parfois surpris par la tournure que prenne les choses, comme quoi la vie peut parfois être surprenante. J'essaie encore de gagner un peu de temps et j'ai l'impression que cela fonctionne. Il faudra qu'elle parvienne à se livrer plus à moi, je pourrais peut-être l'aider même si je suis loin d'être psychologue. Je pense pourvoir être capable de lui redonner du courae
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() message posté Lun 1 Juin 2015 - 21:00 par Invité
Il était là, comme ça, à côté d'elle. Primrose ne comprenait pas pourquoi il restait près d'elle, pourquoi il perdait son temps à vouloir la sauver. Oh bien sûr, ça n'était jamais facile de passer à côté de quelqu'un qui voulait mourir. Le syndrome de l'infirmière ressurgissait dès lors, elle ne pouvait pas blâmer cela. Le petit côté humain de certaines personnes. Au moins, lui, s'était arrêté à ses côtés, pas comme les autres qui étaient passés en faisant semblant de ne pas voir la scène qui se passait sous leurs yeux. Ou peut être ne le comprenaient-ils pas. Ça n'était pas toujours évident de déceler les réelles intentions des gens, surtout quand ils étaient au bord du désespoir.

" J'ai tout mon temps. Je ne bougerais pas d'ici tant que vous êtes encore là. On peut parler toute la nuit s'il le faut."
« Si je me lève et que je m'en vais, qu'est ce qui se passera ? Où aller ? Il n'y a personne chez moi... »

Et même s'il y avait quelqu'un, elle n'avait pas envie d'y retourner. Pour le moment, sa maison était une boite remplie de mauvais souvenirs. Il n'y avait rien de bons qui s'y était passé, rien. Elle n'avait même jamais invité qui que ce soit qu'elle le veuille d'elle même. Sa maison ressemblait à une prison, voilà, c'était la bonne comparaison. Peut être cherchait-elle loin, mais elle avait tellement besoin d'être rassurée que la moindre petite chose était importante pour elle. Et puis son avenir... c'était une grande chose. Maintenant, Primrose n'était plus sûre de rien.

Elle lui demanda s'il n'avait jamais échoué. S'il était toujours parvenu à être un héros et à sauver les gens qu'il avait secouru. S'il lui était arrivé de mal faire des choses, de ne pas parvenir à son but. Si elle avait les pensées claires, elle se rendrait compte que ce n'était pas le genre de question à poser, que c'était une chose horrible. Mais bon, là... elle y pensait pas vraiment. Heureusement, il ne semblait pas mal le prendre. Et puis même, qu'est ce que ça pouvait lui faire de toutes façons ?

"Si bien sur, peut-être pas au travail, du moins, lorsque nous tentons de réanimer quelqu'un qui est déjà perdu, ce n'est pas pareil que quand cette personne est encore en vie. On fait notre possible mais parfois on sait que ça ne fonctionnera pas. Et j'ai aussi échoué dans ma vie personnelle et je fais à présent en sorte de profiter de ce qu'il me reste, des personnes qui m'aiment et de cette vie même quand elle difficile et vous vous êtes sans doute rendu compte que ce n'est pas toujours évident, mais il faut parfois des petites défaites pour des grandes victoire."

« Petites défaites ? » répéta-t-elle. Sa vie était elle vraiment composer de petites défaites ? Qu'étais-ce avoir une vie normale après tout ?

« Vous avez peut être raison... » finit-elle par concéder. « Je suis fatiguée... »

Elle ressentait le besoin de dormir, vraiment. Elle avait froid, mais ses paupières s'alourdissait. Avoir pleurer l'avait épuisée. Et puis mourir n'était pas sa réelle envie. Elle avait eu de l'aide et elle en était reconnaissante, là aussi. Mais elle était trop... ailleurs pour pouvoir l'exprimer. Et puis, il y avait trop de choses à éclaircir pour qu'elle se sente bien encore.

« Qui que vous soyez... si ma vie vous importe réellement... aidez moi... »
Elle avait tellement pleuré que les larmes ne sortaient plus. Pourtant, son diaphragme s'était rétracté  comme quand elle échappait un sanglot. C'étaient des paroles fortes après tout et en elle était bien consciente. Elle venait d'exprimer, enfin, à haute voix, ce qui la tracassait le plus. Son envie la plus forte.
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Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mar 2 Juin 2015 - 21:17 par Invité
Je me demande pourquoi c'est toujours les personnes comme elle qui se posent ce genre de questions. Je veux dire, elle est bien trop jeune pour les poser. Qu'est-ce qu'il se passe si on meurt? Je ne sais pas comment répondre à ça. Il y a tellement de réponses différentes. On peut très bien croire que mourir signifie rejoindre un Dieu, peu importe le Dieu auquel on croit, certains pensent qu'il y a quelque chose là haut, le paradis comme l'appel, d'autres pensent que ce n'est que le néant et qu'il n'y a plus rien du tout après. Je préfère personnellement penser à la première option, c'est beaucoup plus rassurant pour moi, même si je ne suis pas chrétien et que je ne crois pas vraiment en Dieu. J'aime l'idée qu'il puisse y avoir quelque chose après la mort. Quant au fait qu'il n'y a personne chez elle cela me laisse perplexe.

"Je ne sais pas. Il faudrait demander ça aux morts, mais ça risque d'être compliqué. Qu'est-ce que vous croyez qu'il y a? "

Je ne sais pas si elle croit en Dieu, si elle croit en autre chose, je ne la connais pas du tout alors j'aimerais savoir ce qu'elle en pense.

" Il n'y a personne? Pas même vos parents?"

Je ne me doute pas que c'est un sujet sensible. Il me faut juste plus d'éléments pour le comprendre. Peut-être qu'elle si livra à moi à un moment. Je ne peux pas la laisser comme ça et je sais qu'elle a besoin de parler tout au fond d'elle. Je ne peux définitivement pas la laisser là toute seule.

" Petites ou grosses ... cela revient à peu près au même, bien qu'il soit plus difficile de reprendre le cours de sa vie quand il s'agit de grosses défaites je suppose."

Inutile d'en rajouter plus, je crois qu'elle sait très bien ce que l'on peut ressentir, j'ai le sentiment que c'est une grosse défaite qu'elle est entrain de vivre alors ce n'est pas la peine que je le lui rappel plus. Elle me dit qu'elle est fatiguée et cela se voit dans ses yeux. Je fus touché par sa dernière phrase, elle me demandait de l'aide, presque personnellement. Je sais qu'on ne se connait pas et que ça peut paraître étrange, mais je ne peux pas m'empêcher de me rapprocher d'elle et de passer un bras autour de ses épaules, pour la réconforter et lui faire comprendre que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour l'aider.

"Je serais là."

Je ne connais même pas son prénom, je ne sais rien d'elle, mais c'est une évidence pour moi. Je ne peux pas la laisser dans ce trou noir. Elle a besoin d'aider et je serais là pour la lui fournir, quoi qu'il se passe dans sa vie.
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