"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Sorry seems to be the hardest word ♦ Nyler - Page 2 2979874845 Sorry seems to be the hardest word ♦ Nyler - Page 2 1973890357
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Mer 6 Mai 2015 - 9:25 par Nathanael E. Keynes
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Vendredi 01.05.2015 • Central London • Soho • Un bar...
C'était tellement bien parti... Pourquoi a-t-il fallu que ce type intervienne, hein ? Et pourquoi je suis pas capable de fermer ma putain de grande gueule, moi des fois ? Sérieusement, je me désespère moi-même. De là à ce que je l'admette devant les autres... Non faut pas trop en demander quand même. Le type a pas aimé, sans grande surprise, et le coup est parti. J'aurais pu le parier, à vrai dire. L'état de ma gueule ensuite aussi. Quant à la réaction de Tyler... J'avoue que je savais pas trop à quoi m'attendre et si le voir maîtriser le mec en une demi-seconde me laisse admiratif, les propos qu'il lui assène, un peu moins.

« C’est pas très sympa de frapper les gens au visage, tu sais… Je sais que mon ami est un véritable crétin, mais tu l’as amoché maintenant et… tu vois, ça me plait pas. Alors, tu vas gentiment retourner voir ta femme et la sodomiser comme l’hypocrite d’homophobe que tu es ; quant à moi, je vais ramener ce crétin chez moi et le baiser toute la nuit jusqu’à ce qu’il ne puisse plus tenir debout demain. Et si tu reviens nous faire chier, moi ou mon pote, je viendrais personnellement m’occuper de tes petites fesses que je trouve absolument à croquer. »

Oui bah on a compris que j'étais un sex toy sans cervelle, ça va... Je dois bien avouer que ça m'enchante franchement pas, là. Et forcément, ça casse un peu l'ambiance. Et puis... À croquer les fesses de ce type ? Sérieusement ? Depuis quand t'aimes la taille XL ? Je suis absolument pas objectif, le type est pas si large, mais je dois bien admettre que je suis un peu jaloux là. Tout ça reste dans ma tête cela dit, de toute façon, j'ai pas vraiment le temps de réagir que le mec s'est barré en courant et que la main de Tyler s'est refermée sur mon bras, m'entraînant à sa suite vers le métro. Un instant seulement, parce que je dégage mon bras dans un geste un peu brusque presque aussitôt, pas vraiment fan de ce genre de réprimande.

« Quant à toi, espèce d’abruti, quand on sait pas se battre, on ferme sa gueule. Surtout qu’il n’en valait franchement pas la peine ! Les cons homophobes, on en trouve partout. Y’en a avec qui on est obligé de se battre et d’autres qu’on ignore : lui, c’était un de ceux qu’on ignore. Abruti…
- Oui Papa »
, répondis-je ironiquement alors, en me calant contre un mur en attendant l'arrivée de la rame. « Non mais je suis désolé, mais ce genre de personne me sort vraiment par les yeux... C'est quoi leur problème ? Est-ce qu'on leur demande ce qu'ils font de leurs fesses, hein ? »

Je me suis passé une main sur le visage, évitant tant bien que mal la zone endolorie.

« Quant à fermer ma gueule, je crois qu'on a vu que j'avais du mal, ouais... Mais je vois pas très bien pourquoi ça devrait être corrélé à 'savoir se battre' par contre... Fin bref. Je suppose que ça sera pas le dernier coup que je me prendrais dans la tronche... »

Un peu comme ça que je me suis retrouvé à me faire sauver la mise par Kaspar, d'ailleurs. Un jour j'apprendrai, vous croyez ?

« Tu trouvais vraiment ses fesses à croquer ? »

Histoire de briser le silence, détendre un peu l'atmosphère peut-être - ça s'avère nécessaire... Je dirais pas que je suis pas un peu jaloux, mais... passons. C'était une menace et elle a bien fonctionné en plus. Rien de plus. Faut juste que j'arrive à m'en convaincre...

« C'est sûr qu'il y a plus à bouffer que sur les miennes... »

Un sourire crétin étire un peu trop mes lèvres - outch - comme je souligne indirectement ma carrure de crevette...

« Remarque que c'est pas la taille qui compte... Et je sais certainement mieux me servir des miennes que lui, n'est-ce pas ?... »

Oui, parce que bon... c'est bien des miennes, de fesses, qu'il a prévu de s'occuper cette nuit, hein ? Je dois bien admettre que j'ai pas vraiment aimé le voir collé à ce con, même si c'était pour lui foutre la trouille. Ce qui a d'ailleurs vachement bien fonctionné. Et pas que pour faire peur à ce connard, en prime... Parce que ça m'a pas plu de me faire engueuler, certes. Mais malgré tout, l'entendre prendre ma défense... La défense de "son ami"... Je mentirais si je disais que ça me laissait parfaitement indifférent.

« Tu sais que t'es putain de sexy quand tu prends ma défense ?... »

Et je sais pas si je veux l'entendre répondre, en fait, vu que je sais pas trop comment il va réagir, si bien que je suis venu chercher ses lèvres, à nouveau. On en était à peu près par là, non, avant que l'autre vienne nous emmerder... Bon sauf que j'ai la lèvre ouverte maintenant, et que dès que je me détache de Tyler, je sens le goût métallique caractéristique dû à ma blessure. Hum... Moins glamour d'un coup, et avec l'arrivée du métro ça s'arrange pas vraiment. La rame est assez peu remplie vu l'heure ce qui nous permet de nous asseoir, et si ne pas être agglutiné à tout un tas d'inconnus est déjà un moindre mal, mes doigts noués et ma gueule livide quand les portes se referment sont assez révélateurs de mon état général. La tête rejetée en arrière et les yeux fermés comme si ça pouvait vraiment calmer mes nerfs et me faire oublier que je suis dans un wagon fermé - ce qui est très loin d'être le cas - je dis rien, mais mon genou droit commence à tressauter au rythme de ma nervosité... Ca va être long, vingt-cinq minutes, dans ces conditions-là... Tu m'aides à penser à autre chose, Handsome ?
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() message posté Jeu 7 Mai 2015 - 2:14 par Invité
Une fois le type – qui semblait avoir peur que je mette mes menaces à exécution – fut parti presque en courant, je forçai alors Nate à me suivre en le tenant solidement par le bras gauche tandis que je critiquai en même temps la façon qu’il avait eu de gérer cette petite attaque homophobe. Après tout, il s’était largement laissé emporter dans sa volonté de défendre la veuve et l’orphelin – là où il n’y avait en fait rien à défendre – et, aveuglé par ce désir vengeur, il était finalement devenu lui-même agresseur en attaquant violemment l’homme dans ses propos et en faisant des allégations sur sa propre sexualité – qui étaient probablement fausses, mais ce n’était pas ça le plus important… Donc, s’il n’avait sûrement pas mérité le coup de poing que cet homophobe lui avait asséné sous le coup de la colère, il l’avait en tout cas sans le moindre doute cherché. Par contre, Nate ne sembla franchement pas apprécier mes critiques sur la façon dont il avait géré ce problème et il arracha d’un geste brusque son bras de ma prise avec une violence que je ne lui connaissais pas.

- Oui, Papa, se mit-il à ironiser se moquant ainsi de moi et de mes conseils, et je lui lançai alors le regard le plus noir qu’il m’était donné de faire, n’appréciant vraiment pas être moqué de la sorte… Surtout que je ne disais cela que pour son bien et il agissait comme un gamin de cinq ans qui se ferait gronder par ses parents. Non mais je suis désolé, mais ce genre de personne me sort vraiment par les yeux... C'est quoi leur problème ? Est-ce qu'on leur demande ce qu'ils font de leurs fesses, hein ?

- Ce genre de personnes, comme tu dis, il y en a toujours eu et il y en aura toujours… Maintenant, si tu préfères les provoquer plutôt que de les ignorer, viens pas te plaindre ensuite qu’ils t’aient battu à mort dans un coin de rue désert parce qu’il sera trop tard… répliquai-je alors sur un ton cassant, vexé par l’attitude de Nate qui montrait non seulement peu de considération pour le fait que je l’avais tout de même défendu, mais également pour mes conseils qu’il ne semblait clairement pas vouloir prendre en compte.

- Quant à fermer ma gueule, je crois qu'on a vu que j'avais du mal, ouais... continua-t-il sur ce même petit ton défensif qu’il avait pris peu avant et que je n’appréciais pas. Mais je vois pas très bien pourquoi ça devrait être corrélé à 'savoir se battre' par contre... Fin bref. Je suppose que ça sera pas le dernier coup que je me prendrais dans la tronche...

- Parce que je vois pas l’intérêt de provoquer si tu sais pas rendre les coups, répondis-je aussi sur le même ton cassant que j’avais utilisé tout à l’heure. Mais comme je viens de te dire : si t’as envie de te faire péter la gueule, faudra pas venir pleurer ensuite…

Un silence de plomb s’installa ensuite entre nous. D’un côté, Nate semblait toujours drapé dans sa fierté quelque peu puérile pour une raison que je n’arrivais pas encore très bien à déterminer – j’ignorais si c’était parce que j’avais osé prendre sa défense face à cet homophobe – qui l’avait tout de même attaqué physiquement –, ou parce qu’il n’avait pas accepté les reproches que je lui avais fait sur sa conduite plutôt limite de tout à l’heure. Ou bien peut-être les deux… De l’autre, j’étais franchement déçu par le comportement de Nate qui ressemblait à cet instant plus un enfant de cinq ans plutôt qu’à un adulte de vingt-quatre… Et j’étais sérieusement en train de me demander si c’était finalement une bonne idée qu’il revienne dans ma vie. Parce que, s’il était clair que j’avais d’une manière ou d’une autre ce type dans la peau, la façon dont il se comportait ce soir me faisait douter quant à sa fiabilité à ne pas péter de nouveau un câble tout comme il l’avait fait la dernière fois et je n’avais franchement pas envie que tout cela recommence – surtout que je n’étais pas sûr de lui redonner une seconde chance si cela devait se reproduire…

- Tu trouvais vraiment ses fesses à croquer ? brisa-t-il soudain le silence sur un ton un peu plus léger que notre précédente conversation.

- Tu rigoles… Son derrière était aussi gros que le Texas, et je sais de quoi je parle, fis-je remarquer en référence à mes origines texanes, tout en pianotant sur mon téléphone portable– mais je doutais que Nate puisse comprendre puisque, bien qu’il savait qu’un lien m’unissait avec les Etats-Unis, il ne me semblait pas lui avoir spécifié que j’étais natif de cette région. J’ai seulement dit ça pour lui faire peur.

- C'est sûr qu'il y a plus à bouffer que sur les miennes... Remarque que c'est pas la taille qui compte... Et je sais certainement mieux me servir des miennes que lui, n'est-ce pas ?... me prit-il alors à partie, et je lui répondis d’un simple « Si tu le dit… », ne sachant de toute façon pas quoi répondre d’autres puisque je n’avais jamais couché avec l’homophobe – et à juste titre… Tu sais que t'es putain de sexy quand tu prends ma défense ?... affirma-t-il ensuite, avant de m’arracher à mon téléphone dans le but de m’embrasser avec envie.

Et si mes doutes quant à son attitude vis-à-vis de notre relation subsistaient, je devais bien avouer que le ressentiment que j’avais envers lui pour avoir clairement agit comme un crétin de gamin s’évaporait petit à petit au cours du baiser auquel je répondis avec autant d’ardeur. Puis, nous entrâmes dans la rame de métro qui venait d’arriver à quai et je m’installai sur l’un des sièges vides, profitant que le wagon dans lequel nous étions installés était vide pour ainsi me mettre à l’aise et poser mes pieds sur le siège en face – ce qui aurait pu être un comportement impoli vis-à-vis des autres passagers s’il y en avait eu. Je sortis ensuite de nouveau mon portable et continuai de pianoter dessus sans vraiment faire attention à Nate, assis sur le siège à côté de celui sur lequel j’avais étendu mes jambes, qui tentait tant bien que mal de ne pas décéder durant ces vingt minutes de trajet.
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Ven 8 Mai 2015 - 18:39 par Nathanael E. Keynes
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Vendredi 01.05.2015 • Central London • Soho • Un bar...
J'ai jamais été très fan des critiques, et quand ça concerne le taff, quel qu'il soit, je les encaisse en serrant les dents, en attendant de pouvoir les analyser plus posément pour en retirer ce qu'il faut pour améliorer mon boulot. Mais quand ça me concerne personnellement, je dois bien avouer que c'est encore plus difficile à encaisser. Même quand je finis par admettre que c'est partiellement ou totalement justifié. La réaction de Tyler, donc, à cet instant, a un peu de mal à passer, clairement pas du fait qu'il ait pris ma défense - bien au contraire - mais parce que je n'apprécie pas du tout d'être traité comme un môme qui a fait une connerie. Même si c'est la réalité. Et si j'essaie de me justifier, clairement maladroitement, c'est bien parce que je me rends bien compte que si je pars encore sur la défensive, on va se retrouver comme il y a un mois et que j'ai clairement pas envie de ça.

« Ce genre de personnes, comme tu dis, il y en a toujours eu et il y en aura toujours… Maintenant, si tu préfères les provoquer plutôt que de les ignorer, viens pas te plaindre ensuite qu’ils t’aient battu à mort dans un coin de rue désert parce qu’il sera trop tard…
- Man's got a point. »


Je le sais que j'ai une trop grande gueule, que tant que j'arriverais pas à la boucler dans ce genre de cas, j'ai toutes les chances de m'en prendre encore plein la gueule... La fois précédente, Kaspar est intervenu. Aujourd'hui, Tyler a maîtrisé le gars. Et la prochaine fois, si y a personne pour les empêcher de me battre à mort, comme il dit, il se passe quoi ? Mais je sais aussi que ça m'arrive de faire des efforts à ce sujet, simplement c'est pas vraiment naturel, et ça va pas se faire du jour au lendemain.

« Parce que je vois pas l’intérêt de provoquer si tu sais pas rendre les coups » , reprend-il quand je relève le côté "y a que les forts qui causent" et si sur le principe, ça me gonfle de devoir la fermer parce que je sais pas - et refuse de - me battre, d'un autre côté, j'avais sans doute pas à lancer toutes ces piques. Au final, j'ai pas vraiment fait mieux que lui, hein ?

« Mais comme je viens de te dire : si t’as envie de te faire péter la gueule, faudra pas venir pleurer ensuite…
- Not gonna happen. »


Le silence s'est imposé, surtout le temps que je redescende un peu en pression, je crois. Et que je me remette un peu de cette conversation qui me fait pas vraiment me sentir bien mieux qu'à peu près... tout le temps ces dernières semaines. Je suis vraiment un crétin. J'aurais donné cher pour savoir ce qui se passait dans la tête de Tyler à cet instant, mais je ne suis pas vraiment sûr que ça m'aurait beaucoup plu. Alors une fois sur le quai, j'ai tenté plus ou moins vainement de détendre l'atmosphère... en évoquant le cul de mon agresseur - on fait ce qu'on peut.

« Tu rigoles… Son derrière était aussi gros que le Texas, et je sais de quoi je parle. J’ai seulement dit ça pour lui faire peur.
- Ca a plutôt bien marché, faut avouer. »


Je relève évidemment pas l'allusion précise, dans ma tête, il sait de quoi il parle en évoquant le Texas, ne serait-ce que parce qu'il vient des Etats-Unis. J'ai pas vraiment cherché à lui tirer les vers du nez à ce sujet, et même l'accent de Sharona ne me met pas plus la puce à l'oreille que ça : je suis pas si calé que ça en accent américain tout de même...

« Si tu le dis… »

Je ravale une expression faussement outrée du genre "comment ça, dis tout de suite que je sais pas m'en servir ?" qui ne ferait sans doute que mettre le feu aux poudres, et renchérit sur l'effet que ça peut me faire de le voir prendre ma défense et un baiser plus que sulfureux dans le but d'appuyer mes dires. Et je me fais la promesse de lui prouver que si, je sais tout à fait m'en servir et que ce type - dont je connais évidemment pas les prouesses sexuelles - ne pourra pas rivaliser.

Une fois le métro arrivé, il s'est installé sur un fauteuil vide, sans doute un peu au hasard - il faut dire que la rame était déserte - et a posé ses pieds sur le siège face à lui. Je me suis assis à mon tour, à côté de ses jambes, et déjà mal à l'aise à l'instant où les portes se sont refermées, j'ai fermé les yeux, tentant tant bien que mal de ne pas complètement péter un câble dans l'instant. Et je sais bien que gérer un phobique qui panique, c'est pas vraiment évident, mais le voir sur son téléphone à chaque fois qu'on arrivait à une station et que je ne pouvais pas m'empêcher de vérifier que les portes continuaient à s'ouvrir normalement ne m'aidait franchement pas beaucoup. On arrive à Hyde Park seulement, et je suis déjà levé, à arpenter le couloir, m'approcher des portes tant qu'elles sont ouvertes et retourner faire les cent pas dès lors qu'elles se sont refermées. J'y arrive pas. C'est juste une horreur à chaque fois. Mais je l'ai déjà bien assez fait chier ce soir, clairement, alors je le laisse tranquille avec son téléphone, et ferme ma gueule, en espérant qu'on arrive vite - très vite - à destination. Si bien que quand la voix synthétique annonce Hammersmith, je suis déjà prêt à sortir, manifestement très pressé de sortir de cette boîte métallique, en observant ce que fait Ty' - non parce que l'idée, c'est qu'on descende tous les deux ici, quand même... Et à peine les portes sont-elles déverrouillées que je descends sur le quai, fébrile. C'est pas encore ça cela dit : Ca ira vraiment mieux quand on sera vraiment à l'air libre... Pourtant je retarde cet instant quand je sens sa présence près de moi pour venir chercher encore un baiser passionné, censé être un avant-goût du reste de cette nuit - en tout cas je l'espère...
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() message posté Lun 11 Mai 2015 - 0:39 par Invité
Mon téléphone portable dans les mains, je m’occupais comme j’en avais pris l’habitude lorsque j’allais ou revenais du boulot durant les vingt minutes de trajet qui séparait les stations de Leicester Square et de Hammersmith – en répondant au SMS de Rafael auquel j’avais envoyé un message peu avant de monter dans la rame de métro et en essayant de battre mon propre record sur des applications de jeux populaires que j’avais téléchargé –, tandis que j’observais du coin de l’œil Nate qui allait et venait d’un pas nerveux et qui se postait devant les portes du train à chaque arrêt comme pour vérifier que ces dernières s’ouvraient. Une fois que nous fûmes enfin arrivés à ma station, Nate fut bien évidemment le premier à sortir, se ruant presque sur le quai dès l’ouverture automatique des portes. Quant à moi, je le suivais beaucoup plus tranquillement, prenant le temps de ranger mon portable dans la poche intérieure de ma veste, avant de sortir du train pile au moment où l’alarme qui signalait la fermeture des portes se mit à retentir. Cependant, contrairement à ce que j’aurais pu penser, le jeune musicien – qui semblait totalement impatient de sortir du métro quelques secondes auparavant – prit tout de même le temps de se jeter de nouveau sur mes lèvres afin de m’offrir un baiser tout ce qu’il y avait de plus passionné.

- Quelle impatience ! m’exclamai-je alors, après m’être détaché de sa bouche toujours légèrement blessée par le coup de poing qu’il s’était pris tout à l’heure. Va quand même falloir attendre un peu avant de pouvoir me déshabiller. Non pas que ça me gêne de le faire en public, mais paraît que c’est illégal, fis-je ensuite remarquer, avant de me diriger vers la sortie.

Heureusement, je n’habitais qu’à une petite dizaine de minutes à pied de la station de métro, il n’avait donc pas à retenir sa libido bien longtemps. Seulement, le seuil du hall d’entrée de mon immeuble à peine franchi et nous étions déjà l’un sur l’autre à nous embrasser avec envie contre les quelques boîtes aux lettres accrochées au mur. Aussi, malgré la claustrophobie patente du jeune barman et mon habitude à emprunter les escaliers, je décidai tout de même de prendre exceptionnellement l’ascenseur dans le seul et unique but de pouvoir continuer à l’embrasser et à le toucher – ce qui aurait été totalement impossible si nous avions monté les marches… Et la porte de mon appartement fut à peine refermée derrière nos deux corps en chaleur que nos vêtements rejoignaient déjà un à un le sol en lino, laissant alors une trace du chemin que nous avions pris vers ma chambre.

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Nathanael E. Keynes
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() message posté Lun 11 Mai 2015 - 22:16 par Nathanael E. Keynes
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Vendredi 01.05.2015 • Central London • Soho • Un bar...
C'est beaucoup, beaucoup trop long pour moi. Et je vois bien qu'il m'ignore ostensiblement, mais en même temps... Qu'est-ce qu'il pourrait réellement faire, au fond ? Pas grand chose. Je crois que maintenant, même tenter de me changer les idées ne fonctionnerait plus, alors autant qu'il reste avec son téléphone, et moi près des portes. Et c'est un réel soulagement que de pouvoir descendre sur le quai, même si, si j'avais dû être là seul, je serai déjà en train de courir dans les escalators à la recherche de la surface. Tyler sort derrière moi, cela dit, et j'attends qu'il me rejoigne, plutôt fébrilement. Mes lèvres viennent alors chercher les siennes, dans un baiser qu'il ne refuse heureusement pas - je crois pas que je l'aurais très bien pris, je dois avouer.

« Quelle impatience !
- J'ai un mois de frustration à rattraper... »


Oui c'est une reprise honteuse de ses mots à Noël, et oui, je sais, c'est de ma faute, mais... n'empêche, ça reste la vérité.

« Va quand même falloir attendre un peu avant de pouvoir me déshabiller. Non pas que ça me gêne de le faire en public, mais paraît que c’est illégal... »

Je souris à sa remarque assez... typique, à vrai dire, lui vole un dernier baiser avant de le suivre vers la sortie, retrouvant peu à peu un rythme respiratoire à peu près normal. On est encore sous terre, mais a priori, on n'a aucune raison de ne pas pouvoir atteindre la surface, là, n'est-ce pas ? Et une dizaine de minutes plus tard, on est de toute façon déjà devant son immeuble, prêts à se sauter dessus à nouveau. Ce dont on ne se prive pas vraiment en réalité, dès le hall d'entrée. Si un de ses voisins était passé, aucune doute qu'une remarque sur le fait que c'est encore les parties communes, là, et qu'on peut garder nos ébats pour chez lui, aurait fusé. Il est suffisamment tard, cependant, pour que personne ne vienne surprendre nos corps enlacés et nos baisers enfiévrés.

Il nous a dirigés vers l'ascenseur, et si je suis franchement pas fan de l'idée d'être à nouveau enfermé dans une telle boîte de conserve, ses baisers et ses mains sur moi me dissuadent rapidement de toute protestation voire même de tout commentaire. Et il a à peine refermé la porte derrière nous que mes mains commencent à le délester de ses vêtements, et réciproquement.



« Je claquerai plus jamais cette putain de porte, Handsome. Ou je reviendrai tout de suite... Parce qu'on s'engueulera sans doute encore ; t'as ton caractère, et j'ai ma tête de cochon mais... »

Un instant de silence, une profonde inspiration, bizarrement, j'ai un peu besoin de reprendre mon souffle.

« Ca sera peut-être pas parfait, mais c'est toujours pire quand je suis loin de toi alors... Plus jamais ça... »

J'hésite à rajouter « pour toi comme pour moi ». Parce qu'il a beau ne pas l'avouer, et faire genre, je reste persuadé que je suis pas le seul à être plus malheureux quand on est séparés. Ou peut-être que je veux en rester persuadé. Peut-être que c'est ce que je voudrais, et que je me fais des idées. N'empêche qu'à cet instant, c'est presque une certitude pour moi, et ces mots finissent par passer mes lèvres, dans un murmure à peine audible cependant.

« Pour ton bien comme pour le mien... »
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() message posté Mer 13 Mai 2015 - 22:35 par Invité
Je me retirai des bras de Nate dans lesquelles je venais de me laisser aller aux plaisirs de la chair et je m’affalai quelque peu essoufflé à ses côtés, tentant de reprendre tant bien que mal un rythme cardiaque et respiratoire un peu plus normal. Cela faisait bien trop longtemps – un mois, pour être précis – que mes ébats sexuels n’avaient pas été aussi exaltants. Contrairement à ce que Nate m’avait avoué tout à l’heure sur le quai de la station de métro, je n’avais pas tout à fait mis ma vie sexuelle entre parenthèses, mais elle avait été sans le moindre doute moins stimulante qu’avant – soit parce que c’était d’un tel ennui que j’étais au bord de l’endormissement, ou alors, de manière beaucoup plus humiliante pour la réputation de Dieu vivant du sexe que j’avais su me bâtir au cours de ces dernières années, parce que ça ne voulait tout simplement pas fonctionner… J’ignorais encore toutes les raisons à ce coup de mou dont j’avais été victime durant ce mois d’avril, mais une chose était sûre et certaine : Nate était l’un des meilleurs coups que j’avais eu jusqu’à présent. Il était donc difficile d’arriver à satisfaire sa libido après ça.

- Je claquerai plus jamais cette putain de porte, Handsome, se mit-il tout à coup à dire sans vraiment que j’en comprenne la raison… Ou je reviendrai tout de suite... Parce qu'on s'engueulera sans doute encore ; t'as ton caractère, et j'ai ma tête de cochon mais... continua-t-il en exposant alors des faits totalement évidents. La preuve en était déjà tout à l’heure avec la réaction quelque peu puérile qu’il avait eu à mon égard lorsque je lui avais donné des conseils sur la façon de se comporter avec des homophobes s’il voulait éviter de s’en prendre une. Ça sera peut-être pas parfait, mais c'est toujours pire quand je suis loin de toi alors... Plus jamais ça... résuma-t-il en quelques mots, avant de finir par souffler dans un murmure à peine audible – mais que j’entendis quand même pour mon plus grand malheur… Pour ton bien comme pour le mien...

Je tournai alors la tête vers lui, avant de lâcher un petit rire quelque peu moqueur dans le but très clair de signifier qu’il prenait légèrement ses rêves pour la réalité. Et le fait qu’il se permette en plus de le dire à voix haute montrait vraiment qu’il y croyait, ce qui était plutôt prétentieux de sa part.

- Mon « bien » va très bien et il souhaite que tu le laisses tranquille… raillai-je alors sur un ton plus ou moins dur. Je détestais franchement que l’on parle à ma place, en particulier lorsque cela concernait mes émotions. Surtout qu’il n’avait aucune idée de ce que j’avais pu ressentir lorsqu’il avait claqué la porte de mon appartement derrière lui il y avait de cela un mois. C’était donc carrément osé que de supposer quelque chose dont il n’était même pas sûr en face de moi, en plus. Tiens, baise-moi au lieu de dire des conneries, annonçai-je ensuite, tout en lui balançant un préservatif qui atterrit sur son torse encore mouillé par sa propre semence.

Et le second round de la soirée commença. Il y en aurait encore plein d’autres durant ce weekend prolongé.
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Jeu 14 Mai 2015 - 9:09 par Nathanael E. Keynes
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Vendredi 01.05.2015 • Central London • Soho • Un bar...
J'avoue que j'aurais bien gardé son corps contre le mien encore un peu, mais je suis cependant pas super surpris de le voir s'écarter pour reprendre son souffle à côté. Et ça aurait pu très bien en rester là, à nos deux corps moites étendus l'un à côté de l'autre le temps que nos rythmes cardiaques se calment un peu avant qu'on ne remette le couvert - parce qu'on est tous les deux conscients que c'est ce qui va se passer dans quelques minutes... - sauf qu'il a - encore - fallu que je l'ouvre. Et si au départ, je crois que ça n'était pas forcément bien gênant, les derniers mots que je prononce résonnent un peu trop bizarrement à mes propres oreilles pour que ça, ça passe inaperçu.

« Pour ton bien comme pour le mien... »

Bordel, mais pourquoi j'ai dit ça !? Je m'en veux à peine cette phrase prononcée, mais... j'ai même pas le temps de tenter de me rattraper aux branches qu'il se raidit, tourne la tête vers moi et lâche un rire plus que sarcastique. Je crois que j'aurais franchement préféré qu'il ne l'entende pas.

« Mon « bien » va très bien et il souhaite que tu le laisses tranquille…
- Oh bah, j'allais rajouter pour mon bien mental, et pour celui-là... »


Ma main a glissé vers son entrejambe dans une caresse plus que lascive, comme si ça pouvait vraiment être crédible...

« ...pour toi, mais... »

Je fais genre, même si au fond, j'en mène franchement pas large. Je bien entendu ce ton de voix, et je peux pas dire que je sois tout à fait serein là, j'ai pas vraiment envie de me retrouver de nouveau sur le palier...

« Trop tard... Trop lent... Faut croire que t'anesthésies toute capacité de réflexion sensée... »

C'est même plus du rattrapage aux branches, y a déjà plus de branche en fait, où elle est déjà à moitié sciée là de toute façon. C'est pourtant pas complètement faux, juste que je crois pas qu'il soit dupe, qu'on sait tous les deux que même si ces dernières phrases sont parfaitement vraies, c'était pas tout à fait le sens de la première. Crétin...

« Et je vais fermer ma gueule en fait...
- Tiens, baise-moi au lieu de dire des conneries. »


En voilà des idées qui sont bonnes là, hein ? Le préservatif qui me tombe dessus alors génère un éclat de rire bref. J'ai bien envie de répondre que ça, ça sera avec le plus grand des plaisirs - sans blague - mais je viens justement de dire que j'allais fermer ma gueule... Donc oui, voilà, on va surtout pas rester sur ce qui dérange, alors que je viens tout juste de retrouver ses bras. Au contraire, histoire d'appuyer ce dernier échange, le préservatif dans une main, j'ai basculé sur le côté, pour revenir contre lui, et pour entreprendre de laisser ma bouche courir sur l'ensemble de son corps... Rien de tel que la preuve par l'exemple, n'est-ce pas ? Et c'est pas comme si ça me manquait pas... Ni à lui, d'ailleurs, si j'en crois la puissance de son orgasme précédent. J'imagine pas vraiment qu'il a pu tenter de trouver son compte dans d'autres bras, en réalité, je crois que je refuse d'y penser au fond. Ce qu'on ignore ne peut pas nous faire de mal, il paraît... Et l'idée de base pour les trois jours de week-end qui viennent, c'était quand même clairement de se faire du bien, ce qu'on est bien partis pour faire à nouveau, encore, et encore, et encore...
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