"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici sipping life from bottles (bartholomew) 2979874845 sipping life from bottles (bartholomew) 1973890357


sipping life from bottles (bartholomew)

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() message posté Lun 29 Déc 2014 - 17:01 par Invité
Scarlet and Bartholomew Lancaster + L’appartement lui semblait incroyablement vide, lorsqu’Eugenia n’était pas là. Cela arrivait rarement mais cela arrivait tout de même. C’était presque toujours pour des tests de routine à l’hôpital, pour lesquels elle était obligée de passer la nuit là-bas. Cette fois-ci cependant, c’était beaucoup plus important. Cette fois-ci, il y avait des chances qu’elle retrouve l’usage de ses jambes, si l’opération qu’on lui avait proposé fonctionnait. Contrairement à son habitude, Scarlet avait trouvé un appartement vide en rentrant, douloureusement silencieux. Elle savait qu’en temps normal elle n’avait pas vraiment à s’inquiéter mais cette fois-ci c’était bien trop important pour que l’inquiétude parvienne à la quitter. S’inquiéter pour sa jumelle était devenue une seconde nature dont elle ne pouvait se défaire et ce, depuis l’accident. Avant cela, elle avait toujours pensé qu’Eugenia était assez indépendante pour s’occuper d’elle-même et maintenir sa sécurité. Cependant, à présent, elle savait que ce n’était plus le cas et que quelqu’un devait le faire à sa place. Il n’y avait pas réellement de règle sur qui cette personne aurait du être, pas de mode d’emploi sur comment vivre avec une handicapée mais Scarlet avait accepté le rôle sans même y penser réellement, sans le dire clairement. C’était au final un accord tacite qu’elle avait passé avec elle-même et qu’Eugenia acceptait parce qu’elle n’avait pas d’autre choix. Elle ne savait combien de temps Eugenia resterait à l’hôpital mais elle y passerait au moins plusieurs nuits, si bien que Scarlet s’était installée devant la télé en pensant qu’elle ne la reverrait pas avant plusieurs jours, lorsqu’elle rentrerait du travail. Ce n’était pas Game of Thrones ou America’s Next Top Model qu’elle regarderait mais un énième documentaire animalier, comme ceux qu’elle regardait au milieu de ses nuits sans sommeil. Regardant son portable, la brune laissa échapper un soupir, réalisant qu’il ne servait à rien de guetter un message d’Eugenia puisqu’elle ne pourrait pas en envoyer. Pourtant, lorsqu’elle entendit une clef tourner dans la serrure de la porte d’entrée, son cœur se serra un peu, comme si elle espérait que ce soit déjà elle. Evidemment, ce n’était que son demi-frère, qui s’était approprié un trousseau et qui avait décrété seul qu’il vivrait à présent avec elles. Il n’avait pas de travail, laissait un bazar partout, embêtait Eugenia avec son fauteuil mais avait une qualité indéniable : depuis qu’il était arrivé, la qualité de leurs repas s’était nettement améliorée. Ils n’avaient jamais été proches, tous les deux, puisque Bartholomew avait grandit avec sa mère, qui n’était pas celle des jumelles et qu’ils ne s’étaient jamais rencontrés avant qu’il ne revienne à Londres, toquant à leur porte. Comme à son habitude, il fit une entrée bruyante, ce qui fit rouler des yeux à la brune mais elle ne prit pas la peine de se retourner vers lui.
« Salut, » dit-elle simplement, les yeux toujours fixés sur l’écran.
Cependant, elle dut détourner le regard en sentant qu’il s’installait à ses côtés, sur le canapé. Ils n’étaient pas du genre à passer du temps ensemble, même s’ils leur arrivait de se retrouver devant le téléviseur en même temps. Pourtant, Scarlet n’arrivait pas à imaginer pourquoi il était rentré relativement tôt pour venir regarder la télé avec elle. Doucement, elle changea de position, se décalant un petit peu pour lui laisser de la place, bien qu’elle ne sache pas d’où lui venait cette soudaine courtoisie. Un silence s’installa, alors qu’aucun d’eux deux ne fit un geste vers la télécommande pour changer de chaine, Bart apparemment fasciné par le règne animal du lion. Au bout d’un moment, Scarlet finit par rouvrir la bouche.
« Eugenia est partie à l’hôpital un peu plus tôt, » annonça-t-elle misérablement.
Elle n’avait pas besoin de préciser pourquoi, elle savait très bien qu’il était au courant. Elle lui jeta un coup d’œil  puis finit par secouer la tête, soudainement mal à l’aise par le sujet de conversation qu’elle avait lancé.
« Bref, t’as diné, sinon ? »
Elle ne savait pas ce qui la poussait à être aussi amicale avec lui mais elle se doutait que cela avait à voir avec le fait qu’elle n’était simplement pas d’humeur à se chamailler, ce soir. Elle espérait sincèrement qu’il en soit de même pour son demi-frère, et elle en vint à être soulagée qu’il ait décidé de rentrer pour lui tenir compagnie, que ce soit véritablement pour cela ou non.
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() message posté Lun 29 Déc 2014 - 18:44 par Invité
But I'm holding on for  dear life, won't look down, won't open my eyes. Keep my glass full until morning light, 'cause I'm just holding on for tonight. ✻✻✻ Je me baladais dans Londres depuis plus de deux heures, les mains dans les poches, et les yeux plus fixés sur mes pieds que sur les gens autour de moi.  Je n’avais aucune envie de les voir de toute façon, et la seule raison pour laquelle je n'étais pas dans l’appartement de mes sœurs est pour une simple est bonne raison : Eugénia était à l’hôpital et Scarlet, à l’appartement. Et je n’avais pas envie de la rejoindre. Normalement c’était tout le contraire, Scar bossait donc n’était pas à l’appart et Eugénia et moi étions écroulés dans le canapé. Et là, elle était à l’hôpital. Je savais qu’il ne s’agit pas d’une visite de routine, mais bien d'une opération. D'une putain d'opération! Et cela me mettait dans une humeur sombre. Je me passai une main dans ma tignasse brune au sommet de mon crâne, hésitant à l’idée de rentrer à Hammersmith. Je ne voulais pas me montrer à ma petite sœur sous une humeur autre que de la joie, et comme je savais qu’elle risquait d'être triste ce soir, je préférais attendre que ma propre mauvaise humeur passe. Même si nous nous étions rapprochés ces derniers temps, mon entente avec Scarlet avait le plus souvent été tremblante, et je n'étais pas particulièrement doué pour offrir aux autres les mots dont ils avaient besoin et encore moins pour dire ce qu’ils voulaient entendre. Je soupirai légèrement et je baissai mon regard marron-vert en direction des sacs de courses que je tenais à la main, les différents ingrédients me donnant un peu plus d’assurance. En me promenant j'étais allé acheter quelques trucs pour le repas de ce soir, et je croyais même avoir acheter assez pour trois. Je n’avais pas l’habitude de cuisiner seulement pour deux le soir… Et je n’avais même pas envie de faire un gâteau en plus.  Ouais, ça allait être l’éclate ce soir. Heureusement que j’avais acheté une bonne bouteille de vin rouge pour aller avec la viande, ça mettrait un peu d’ambiance. Le seul point positif était le fait que j’avais retrouvé une carte bleue que je pensais avoir perdu il y a deux ans en Italie. Je ne savais même pas pourquoi je me souvenais encore du code. Ah oui, c’était le mois et l’année de naissance de ma mère… D’ailleurs, il serait pas mal de passer la voir dans pas longtemps, ainsi que mes deux autres demies sœurs. Pourquoi mes vieux avaient décidé de me donner que des sœurs ?! J’aurais bien aimé avoir un frère.  Je levai les yeux pour voir que j'étais devant le métro, et je souriais légèrement. J’imagina que cela devait être le signe qu’il fallait que je rentre. Arrivé devant l’appart de mes demi-sœurs, je sorti de ma poche la clé que je m'étais procuré et ouvrit la porte. « Scarlet, c’est moi ! » Je me diriga tout droit vers la cuisine, mettant mes courses directement dans le frigo. S’il y avait une pièce que je laissais hors de mon bazar c’était bien la cuisine qui était toujours complètement impeccable.  Sortant de la cuisine je regarda Scar qui était assise sur le canapé. Au début, en la voyant installée là, je vis Ginny, mais comme elle n’est ni avachie, ni même souriante, je savais très bien à qui j’avais affaire. Et il y avait aussi le fait qu’elle se déplaça pour laisser de la place. Je considérais que ce canapé possédait deux enfoncements qui correspondaient aux magnifiques postérieurs d’Eugenia et Bartholomew Lancaster. Je m'installai, me perdant, sans vraiment avoir de l’intérêt, dans National Geographic. Cela me rappellait les après midis alors que j’étais plus jeune quand j’habitais avec ma mère à Paris. Cette chaine sur les lions devait être aussi passionnante qu’Arte à quatorze heures. «Eugenia est partie à l’hôpital un peu plus tôt. » Je le savais, mais je préférais ne pas y penser. « Oui je sais. » Pendant un moment, ma voix fut plus timide que d’habitude. « Bref, t’as diné, sinon ? » Je me tournai vers ma demie sœur, un pauvre sourire sur les lèvres. « Non, je suis allé faire quelques courses au Borough Market pour ce soir. Je vais préparer le diner ? » Je me levai pour me diriger dans la cuisine, sortant par la même occasion la bouteille de vin. J’avais bien besoin d’un verre. Je lançai un regard vers Scarlett qui m’avait suivi. « Tu veux un verre ? C'est pour ce soir. Toute pièce de viande mérite d’être accompagnée par un bon vin. » En attendant sa réponse, je sortis les poivrons et les oignons, que je découpais, comptant les faire griller à la poêle pour accompagner la viande.  Mon couteau découpait les légumes tranquillement, tandis que j’appréciais le fait de cuisiner, ce qui me permettait de penser à autre chose que ma demie sœur dans une chambre d’hôpital, toute seule.
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() message posté Dim 15 Fév 2015 - 18:31 par Invité
Scarlet and Bartholomew Lancaster + Savoir sa sœur à l’hôpital avait toujours eu le don de mettre Scarlet d’humeur exécrable. Cela lui rappelait trop la fois où elle avait pensé la perdre, après l’accident, lorsque Eugenia ne s’était pas réveillée pendant plusieurs jours. Elle avait eu l’impression de regarder une partie d’elle-même mourir, lui être arraché, devenir handicapée, elle aussi, quelque part. Et à chaque voit qu’Eugenia retournait à l’hôpital, ce sentiment revenait, particulièrement maintenant qu’elle allait se faire opérer. Scarlet avait presque commencé à s’habituer aux checkup de routine, cependant, l’idée que sa sœur encourt un risque supplémentaire ne l’enchantait pas. Elle ne pouvait non plus s’empêcher de penser à ce que cela pourrait vouloir dire. La revoir marcher. Lui redonner espoir. Effacer son erreur. Enfin, elle serait capable de mettre derrière elle cette dette qu’elle avait à jamais envers sa jumelle, cette impression de lui avoir volé sa vie.
Dans ces moments-là, Bartholomew lui était d’un soutien nécessaire. Avant qu’il ne débarque dans leurs vies, elle avait passé quelques soirées à se faire un sang d’encre, alors qu’Eugenia était demandée à l’hôpital pour des examens de routine. Désormais, ils étaient deux et il lui était parfois arrivé d’oublier ses inquiétudes en compagnie de son demi-frère. Elles ne la quittaient jamais complètement mais avoir de la compagnie pour ce genre de soirées avait nettement amélioré celles-ci.
Elle fut soulagée en entendant la clef tourner dans la serrure et la voix de son frère lui annoncer son arrivée. Sans hésiter, il s’installa à côté d’elle sur le canapé, observant un moment le documentaire animalier qu’elle était en train de regarder.
« Non, je suis allé faire quelques courses au Borough Market pour ce soir. Je vais préparer le diner ? » lui répondit-il finalement après qu’elle lui ai demandé s’il avait déjà mangé.
Elle lui sourit.
« T’as vraiment encore besoin de poser la question ? En emménageant ici, t’es devenu le cuisinier officiel des Lancaster, mon cher Barthy. »
Ce n’était pas quelque chose dont elle s’était plaint, même si elle avait longtemps rechignée à l’idée d’avoir son frère squattant son canapé. Il leur permettait de manger autre chose que des restes de sushi et que les misérables tentatives culinaires de Scarlet, au moins. Bartholomew se leva pour s’avancer vers la cuisine et la brune le suivit, curieuse de voir ce qu’il les attendrait pour manger. Le règne animal des lions pourrait bien attendre.
« Tu veux un verre ? C'est pour ce soir. Toute pièce de viande mérite d’être accompagnée par un bon vin. »
Scarlet se figea, ne répondant pas immédiatement. Faisait-il exprès ? C’était peu probable, il était plus probable que son frère ait oublié le passé de la jeune femme avec l’alcool. Elle se mordit la lèvre, faignant de l’aider à sortir les courses qu’il avait fait pour lui faire gagner un peu de temps.
« C’est une bonne idée, je veux bien, s’il-te-plaît, » lâcha-t-elle finalement d’une traite, ne réfléchissant pas à ses paroles.
Elle le regretta presqu’aussitôt mais se retint de se corriger. Elle n’avait pas touché une goutte d’alcool depuis leur accident et même si cela avait été difficile au début, cela ne lui manquait plus à présent. Elle comptait ça comme un bon signe, comme une preuve qu’elle n’était plus dépendante et qu’un simple verre ne la ferait pas rechuter. Elle sortit deux verres à vin et un tire-bouchon, avant de s’occuper de déboucher la bouteille.
« Tu veux faire le service ? On m’a toujours dit qu’il fallait que ce soit l’homme qui serve le vin, » fit-elle remarquer avec un sourire.
Comme ça, peut-être pourrait-elle prétendre qu’elle ne faisait rien de mal. Elle se contentait d’être polie en acceptant la proposition de son frère.
« Je peux t’aider à faire quelque chose ? » demanda-t-elle ensuite.
Elle préférait rapidement changer le sujet, avant que Bartholomew n’ait une illumination soudaine et ne se rappelle qu’elle n’était pas censée boire.[/color]
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() message posté Lun 13 Avr 2015 - 20:42 par Invité
But I'm holding on for  dear life, won't look down, won't open my eyes. Keep my glass full until morning light, 'cause I'm just holding on for tonight. ✻✻✻ Je me laissai tomber sur le canapé, mon corps épousant parfaitement la marque laissée sur le canapé. Eugenia et moi passions vraiment beaucoup trop de temps sur ce dernier… Je jetai un coup à Scarlet me demandant si elle savait qu’elle avait prit la place occupée normalement par sa sœur. Si je n’étais pas capable de les différencier même de dos, j’aurais pu croire pendant un moment qu’Eugenia était à mes côtés et non à l’hôpital. Je rendis à Scarlet son sourire, soulagé que nous étions sur la même longueur d’onde : oublier le fait que notre sœur était sur la table d’opération, même si c’était bien plus facile à dire qu’à faire. Je regardai avec désintérêt les images des lionceaux qui couraient à l’écran. Eux n’avaient pas grand chose à faire. Avec un peu de chance, ils étaient nés mâles, et n’allaient rien faire de leur vie à part manger et dormir. J’aurais bien aimé naître lion moi.
« T’as vraiment encore besoin de poser la question ? En emménageant ici, t’es devenu le cuisinier officiel des Lancaster, mon cher Barthy. » Je laissai échapper un rire léger. « Je suis tellement doué en même temps, c’est bien naturel que je remplisse ton estomac ! » Fallait bien que je fasse quelque chose pour échanger mon séjour dans l’appartement. C’était donc les repas qui me tombaient sur le dos, à mon grand plaisir. Parce qu’après tout, cela aurait pu être le ménage ou le repassage.
J’entrai dans la cuisine, déposant mon sac de courses sur la table et soupirant, une main dans les cheveux. Il fallait que je fasse quelque chose pour arrêter de penser à Eugenia dans des blocs opératoires. Il fallait que j’arrête de penser à un scalpel découpant ma sœur. Ce n’était sûrement pas la meilleure chose d’aller acheter de la viande, mais la cuisine allait m’aider. C’était la seule chose qui me calmait, et c’était sûrement pour cela que j’en faisais autant. Il y avait quelque chose de complétement relaxant à l’idée même de faire de plusieurs matières premières un plat compliqué. Et si cela pouvait aider Scarlet à se détendre- car je savais qu’elle n’allait pas arrêter d’angoisser toute la soirée et c’était bien normal- alors je n’avais pas le choix.
Je sortis la bouteille de vin, en proposant à ma demi-sœur avant de m’atteler à la réalisation du repas. Un simple plat de bœuf aux poivrons et oignons. Malgré le fait que je voulais cuisiner, je n’avais pas non plus la tête à ça, et préférait faire quelque chose de simple. « C’est une bonne idée, je veux bien, s’il-te-plaît. »Je relevai la tête légèrement pour lui adresser un sourire rapide avant de me tourner et continuer ma cuisine. « Ca va pas être très compliqué ce soir, Scar. Wok de bœuf aux légumes, ça te va ? » J’attrapai dans une étagère un paquet de riz nature que je posai à côté d’un casserole remplie d’eau.
« Tu veux faire le service ? On m’a toujours dit qu’il fallait que ce soit l’homme qui serve le vin, » J’éclatai de rire en regardant ma sœur déboucher la bouteille puis m’installa confortablement contre le plan de travail pour l’observer. « Le serveur est le plus souvent un homme, c’est pour ça je pense. En tout cas, j’ai appris comment bien le servir à Paris, tu vas voir c’est super facile. » Entre mes divers jobs dans des restaurants, ce n’était pas quelque de chose de difficile à apprendre et surtout à retenir. Je mis les verres de Scarlet, et passa à sa droite, une main dans le dos, et offrant la bouteille à ses yeux. J’en versai légèrement dans mon verre. « Mais c’est également souvent l’homme qui goute. »Avec un clin d’œil, je porta le vin à mes lèvres et après avoir apprécier le breuvage, je continua de verser le vin dans les verres. Je posai la bouteille un peu derrière nous et retourna à mon bœuf, le découpant tranquillement, le bruit du couteau heurtant la planche me relaxant.
« Je peux t’aider à faire quelque chose ? » Je levai une nouvelle fois la tête afin d’en profiter pour donner un coup de cette ci en direction de la casserole d’eau. « Euh… tu peux t’occuper du riz, si ça ne te dérange pas ? » La lame finit de trancher les morceaux désirés, et je les posai dans la poêle spéciale – une de celles que j’avais acheté au début de ma cohabitation avec mes demi-sœurs- avec un filet d’huile. « Sinon, ta journée s’est bien passée ? C’était pas trop long ? » Je me mordis violemment la lèvre inférieur. Idiot.
Je ne savais pas quoi dire d’autre, et je ne voulais absolument pas parler d’Eugenia. Il fallait donc que je trouve un sujet, n’importe lequel. « Tu as des amis qui se marient ou pas ? Parce que j’ai l’impression que c’est une épidémie là ! J’ai reçue deux invitations en même pas dix jours ! En plus les filles étaient franchement pas terribles…»
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() message posté Mar 9 Juin 2015 - 11:53 par Invité
Scarlet and Bartholomew Lancaster + « Ca va pas être très compliqué ce soir, Scar. Wok de bœuf aux légumes, ça te va ? » Scarlet sourit à son frère, hochant la tête. Au fond, elle lui était reconnaissante d’avoir emménagé avec elles, même si cela avait été sans leur accord. Elle se rendait compte à présent qu’il leur était d’une grande aide, ne serait-ce que pour la cuisine, puisque les horaires de travail de Scarlet ne lui permettait habituellement pas de préparer le déjeuner ou le diner pour sa sœur. Lorsqu’elles n’avaient été que deux, la majorité de leurs repas s’étaient constitués de sushis et de plats surgelés. A présent, elle avait l’impression de manger de vrais repas, pour la première fois depuis qu’elle avait déménagé seule à Londres. Sans réfléchir, elle accepta le verre de vin que lui proposait son frère et cacha son malaise en le taquinant. Elle savait qu’elle n’aurait pas dû. Elle savait qu’elle aurait dû dire quelque chose. Mais elle déboucha la bouteille tout de même et proposa à Bartholomew de servir. « Le serveur est le plus souvent un homme, c’est pour ça je pense. En tout cas, j’ai appris comment bien le servir à Paris, tu vas voir c’est super facile. » Il entreprit ensuite de lui montrer comment servir correctement le vin et elle ne pu s’empêcher de pouffer, amusée par toute cette élégance. « Mais c’est également souvent l’homme qui goute. » Après avoir rempli les deux verres, il lui en tendit un, que Scarlet s’empressa d’attraper. Elle fixa le liquide rouge un instant, se disant que c’était sa dernière chance à présent. Elle pouvait reposer le verre, avouer à Bartholomew qu’elle ne se sentait pas prête à reboire de l’alcool, que ce ne serait certainement jamais le cas. Elle associait trop la boisson à leur accident. Elle associait trop le goût âpre du vin, le goût chimique de la vodka, le goût sucré du whiskey au crissement des pneus, aux cris de sa sœur, au sentiment de ne plus savoir où était le haut et où était le bas alors que celle-ci faisait des tonneaux. Elle n’aurait pas dû être prête. Pourtant elle se sentait faible de ne pas savoir résister, de ne pas savoir dissocier un verre de vin de ce qui s’était passé deux ans plus tôt. Elle se sentait faible d’avoir encore l’impression d’être esclave de son addiction alors que celle-ci était loin derrière elle. Alors elle prit une gorgée. Elle laissa le goût si particulier emplir sa bouche, le faisant rouler sur sa langue. Elle ne se sentait pas différente. Elle ne se sentait pas prête à siffler la bouteille d’une traite. Et cela constituait une sorte de victoire dans son esprit, une sorte de victoire sur celle qu’elle avait un jour été. « Euh… tu peux t’occuper du riz, si ça ne te dérange pas ? » Scarlet reposa son verre sur le comptoir, avant de se diriger vers un des placards. « Ça marche, » dit-elle, un sourire aux lèvres, en sortant la boite. Tandis que Bartholomew s’affairait avec la viande et les légumes, elle sortit une casserole et mis de l’eau à bouillir, avant de rapidement se retrouver à se tourner les pouces. Elle reprit son verre en main et, prenant une gorgée, elle alla s’installer sur un des tabourets disposés de l’autre côté du comptoir, pour faire face à son frère. « Sinon, ta journée s’est bien passée ? C’était pas trop long ? Tu as des amis qui se marient ou pas ? Parce que j’ai l’impression que c’est une épidémie là ! J’ai reçue deux invitations en même pas dix jours ! En plus les filles étaient franchement pas terribles…» Elle fronça les sourcils, le détaillant. « C’est quoi cette question ? » demanda-t-elle en pouffant. « Mais pour te répondre, non, j’ai pas vraiment l’impression qu’il y ait beaucoup de mariage autour de moi. » Elle reprit une gorgée de son verre, avant de s’apercevoir qu’elle l’avait déjà fini. Reposant le récipient sur le comptoir, elle pu sentir son esprit déjà plus léger, sans doute dû au fait qu’elle buvait sur un estomac vide. Elle se releva pour aller vérifier l’eau et se retourna finalement vers Bartholomew. « Pourquoi, une de tes cibles s’est mariée ? » reprit-elle finalement, toujours intriguée par ce qui l’avait poussé à poser la question.
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() message posté Ven 10 Juil 2015 - 20:12 par Invité
Je portai sur le feu le wok, et laissai un sourire étirer mes lèvres en me rappelant de la vieille femme coréenne qui me l'avait offerte, alors que je n'avais bossé que deux ou trois mois dans son restaurant. Elle avait été d'une profonde sagesse, joyeuse, et une des seules personnes m'ayant employé que j'avais réellement apprécier. Malheureusement mon séjour à Séoul n'avait été que trop bref, deux mois tout au plus, et j'avais du quitté la ville pour retourner en Australie. C'était d'ailleurs un des seuls jobs qui ne m'avait pas mis à la porte, mais au contraire, j'avais démissionné. Et avec déception, également, mais je n'avais pas eu le choix. Je serais resté plus longtemps avec grand plaisir, mais une amie avait eu un accident assez grave en voiture, et j'avais voulu rentrer rapidement pour lui tenir compagnie. Accident de voiture… Ces termes semblaient me suivre; et l'accident de Hyun était une balade dans le parc en comparaison de l'accident de voiture qui avait touché mes demi-soeurs, celui là même qui avait laissé Eugenia en fauteuil roulant et Scarlet couverte de cicatrices. Je n'avais pas eu d'accident très grave en voiture; je roulais vite, bien trop vite, et attrapait des amendes, mais les seuls accidents que j'avais eu étaient la résultante d'autres personnes, non de moi. Je me souvenais encore de ces courses sur l'autoroute au Japon, jeune, insouciant, avant de réaliser que toutes les amendes que j'attrapais me coutaient plus cher que mon loyer; et ceci à Tokyo, était impressionnant.
Je portai mon verre à ma bouche légèrement en premier lieu, et m'ayant habitué au gout, heureux de ne pas tomber sur une mauvaise bouteille déguisée comme une excellente, je bus une gorgée pleine, sentant le liquide rouge couler le long de mon oesophage. L'alcool… Je n'avais jamais vu cette boisson comme un moyen de perdre le contrôle, de se libérer. Pour moi, il n'était qu'un moyen d'accompagner un bon plat, ou d'être comme un met convivial, quelque chose à partager avec des gens qu'on apprécie. Je ne buvais que rarement seul, trouvant peu d'intérêt à cette maxime de se noyer dans l'alcool. « Ça marche, »  Je lançai un sourire à ma petite soeur, la remerciant de s'acquitter de la tâche que je voulais lui confier. Je me demandais si elle aimait cuisiner à plusieurs, moment sympathique à partager. Mon sourire devint idiot alors que je me rendis compte du jeu de mot salace que je venais de faire dans mon esprit, et je m'étouffai légèrement dans mon verre de vin. « C’est quoi cette question ? » Je haussai les épaules; une question parmi tant d'autres qui passaient dans mon esprit. Je ne savais pas quoi dire, voulait briser le silence, et cette question me paraissait un peu près intéressante. « Mais pour te répondre, non, j’ai pas vraiment l’impression qu’il y ait beaucoup de mariage autour de moi. » Je hochai la tête.   « Pourquoi, une de tes cibles s’est mariée ? » J'éclatai de rire, terminant ce dernier par un sourire. "Nope. Mais une des mariées était mon ex. On est resté deux mois ensemble je crois bien. Ou trois. Je sais plus du tout. Cela devait être pour cela qu'elle m'a plaqué d'ailleurs." ajoutai-je en riant. "Si jamais Ginny et toi vous vous mariez, je fais le gâteau, hein?" Je n'avais jamais songé au mariage. Trop restrictif en un sens, bien plus qu'une relation alors que je savais pertinemment qu'on pouvait s'aimer sans se marier. Peut-être que d'avoir grandi avec ma mère célibataire me poussait à aller dans son sens; dans celui de l'amour qui était peut-être fort mais qui ne durait pas, cet amour qui n'empêchait pas qu'une relation se détériore. Puis une pensée me traversa l'esprit, et je frissonnai. "Heureusement que Ginny n'est plus avec l'autre idiot, t'imagines?" Je revoyais encore mon poing arriver dans son nez, et le sien dans ma joue. Je me massai instinctivement la mâchoire, acceptant cependant la conclusion qu'il avait une belle droite.
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