"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici  - ivana - i can't stop this feeling, deep inside of me 2979874845  - ivana - i can't stop this feeling, deep inside of me 1973890357
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Anonymous
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() message posté Lun 15 Juin 2015 - 21:18 par Invité
"t'as une après midi de libre cette semaine ? j'ai un rendez vous à l'hôpital et tu pourrais venir... normalement, c'est la bonne période pour en savoir plus."

Depuis la réception de ce message, je n'arrivais plus à garder mon calme. J'étais nerveux au possible, mais surtout surexcité comme une puce. Le temps défilait à la fois très vite et trop lentement. Finalement, Ivana avait réussi à obtenir un rendez vous et il avait été difficile pour moi de tenir jusque là. J'avais tellement hâte de connaitre l'avancée des choses que dès qu'il se passait un truc, j'étais aux aguets.
La nuit avant le rendez vous à l’hôpital avait été courte. J'avais imaginé plein de scénarios possibles le concernant et m'étais mis à réfléchir sur l'avenir. Un garçon, une fille... qu'importe ce que ça pouvait être, je m'en fichais pas mal, je n'avais aucune préférence. Ça me semblait encore inouïe de penser à une chose pareille, parce que je ne le réalisais pas encore. Même si Ivana changeait physiquement, je ne pouvais pas tout à fait me rendre compte de la réalité et j'en étais parfaitement conscient. On m'avait dit que c'était normal pour un premier enfant, surtout lorsque l'on était jeunes parents.
Et dire qu'il y avait encore un an, j'étais en train de traîner dans les rues, bien loin de penser à une chose pareille....

J'avais mis du temps à me préparer. C'était peut être bête, mais j'estimai que c'était un événement important pour moi et je voulais faire un petit effort physique là aussi. Pas grand chose non plus, je n'allais pas sortir le grand jeu pour autant. Mais en vue de la situation, cela ne me ferait pas de mal. Il fallait que je grandisse davantage et que je prenne soin de moi. Je n'étais plus un adolescent qui se souciait que du moment présent, non, les choses avaient changées. De toute façon, il était certain que ça allait me changer. L'année prochaine, je risquais fortement de ne plus être la même personne que j'étais. Pas forcément un changement radical, mais plutôt une évolution. J'espérai seulement que ça soit en bien!

Nous nous étions donnés rendez vous devant le Great Ormond Street Hospital à Bloomsburry pour cela. Le souvenir de l'attentat était encore présent, mais l'hopital était toujours actif. La sécurité avait sans doute été renforcée et des travaux de rénovation s'imposait dans la partie où le drame a eu lieu.
Pour une fois, j'étais à l'avance. Je n'aimais pas être en retard, bien que cela m'arrivait parfois (trop souvent ces temps ci) mais là, c'était tellement important pour moi que j'avais bien tout calculé pour ne pas que ça arrive. En attendant Ivana, je m'occupais à regarder les gens passer et à observer les marques de voitures qui passaient, dont un bon nombre de taxis parmi elles.
Je ne l'avais pas vue arriver tout de suite, absorbé dans ma nouvelle tâche. Quand je sentis sa présence s'approcher, je tournai la tête vers elle et sursauta en réalisant qu'elle me rejoignait et que je n'avais pas vu le temps passer. il y avait deux mois, quand elle m'avait annoncé la nouvelle, je n'aurais pas deviné qu'elle était enceinte, ou alors pas rendu compte. A présent, cela se voyait clairement.

"Bonjour chaton, ça me fait plaisir de te voir!" l'accueillis-je d'une voix chaleureuse. "Tu vas bien?"

Question banale pour lancer la conversation tout en étant poli. A chaque fois que je la posais, cela me tiquais, mais l'habitude...
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() message posté Lun 22 Juin 2015 - 14:58 par Invité
Presque six mois maintenant. Elle ne cesse d’être surprise par l’évolution de son corps qui lui a coûté un renouvellement presque total de sa garde robe, mais demeure toutefois un peu déçue par certains points : elle ne peut plus dormir sur le ventre telle une étoile de mer échouée, et n’a toujours pas eu le droit aux envies culinaires étranges et atypiques. Pourtant tout le monde l’avait mise en garde que son corps allait réclamer ce genre de choses tôt ou tard. Rien, nada. « [Bonjour chaton, ça me fait plaisir de te voir! » Elle sourit. Toujours aussi adorable. Dans toutes les circonstances possibles, même quand elle est effrayée. « Tu vas bien? » Elle l’enlace et porte ses lèvres tout près de son oreille. « Hello handsome. » Elle prend tout son temps pour lui effleurer délicatement les lèvres. Deux mots dont elle se délecte. Se laisser un peu désirer après avoir été aussi distante ces dernières semaines. D’ailleurs, la jeune femme s’en est voulu. Elle s’en veut toujours de ne pas… être capable de répondre à ses attentes de tendresse, câlins et compagnie. Quelque part, elle s’en veut de ne pas être comme lui sur ce point. « On se porte comme un charme, je suppose. Et toi ? » Elle va bien. Elle va mieux. Jusqu’à aujourd’hui, elle se sent juste un peu plus… ronde au fil des semaines. Pas de quoi avoir des douleurs dans le dos pour le moment, ni trop de fatigue. En dehors de ça, elle est à la fois calme et toujours un peu préoccupée par la suite des événements. Elle s’est faite à l’idée qu’elle serait prochainement maman, qu’ils seront prochainement tous les deux parents, qu’elle va devenir une adulte, pour de vrai, avec tout le lot de responsabilités qui va avec. « Ça fait vraiment bizarre de revenir ici… Après ce qu’il s’est passé. » Son regard s’égard sur le trottoir, les passants et l’entrée de l’hôpital. Ivana revoit Remy, Ellie, toutes les deux blessées, et Kaspar avec une arme braquée contre lui. Elle déglutit. Aussi loin que ces souvenirs remontent, ces heures là sont certainement les pires de sa vie. À côté, apprendre pour sa grossesse est moins traumatisant. Le même jour, elle a cru perdre plusieurs de ses amis, Kaspar, ainsi que cet enfant dont elle n’était pas encore certaine de garder. Bref, elle a cru perdre une grande partie de sa vie, en quelques heures à peine. « Déjà que j’aimais pas les hôpitaux à l’époque. » Elle soupire. « Mais quand faut y aller… » Ils n’ont pas vraiment de choix. Maintenant qu’ils comptent garder l’enfant avec le soutien de tous leurs proches (étrangement peu les ont accusés d’être des irresponsables, aucun ne leur a tourné le dos à ce jour), autant s’assurer que tout se passe pour le mieux. Et puis… Il paraît qu’ils en sauront plus à ce stade-ci. Fille, garçon. La rouquine n’a pas d’attente particulière. Tant qu’il est en bonne santé et qu’ils ne se font pas de faux espoirs, elle sera soulagée. Elle soupire, glisse sa main dans celle de Kaspar et, avec une petite boule dans le ventre, prend la direction de l’entrée. « Alors l’Italie ? On a pas eu le temps d’en parler et j’ai cru comprendre qu’il s’en était passé des choses là-bas. »
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() message posté Mar 23 Juin 2015 - 18:08 par Invité
Dire que j'étais parfaitement calme et pas du tout surexcité ne serait que mensonge. Je bouillonnais intérieurement. Depuis que Ivana m'avait proposé de venir avec elle jusqu'ici "pour en apprendre plus", je ne pensais qu'à ça. J'avais regardé le temps passer en ayant hâte que cela se termine. J'en étais arrivé jusqu'à l'avance devant le bâtiment, lieu de rendez-vous, en attendant que la jolie rousse ne se pointe à son tour. Je ne cessais de me poser plein de question, de m'imaginer toutes sortes de chose. En fait, j'étais tellement tourné vers l'avant depuis ces derniers mois que ça m’obsédait presque. Heureusement, j'étais plutôt bien entouré pour pouvoir penser un peu à autre chose. Il n'y avait pas plus tard que quelque jour, j'étais sorti seul à seul avec Chandler en jouant les super héros des rues, le tout costumé. Nous avions voulu retrouver une part de notre enfance en faisant cela et c'était plutôt réussi.

Ivana arriva peu après et je l'accueilli comme il se devait. En retour, elle m'enlaça et je l'entendis me souffler un "Hello Handsome" qui provoqua un long sourire sur mon visage. Je lui embrassai la tempe, partie de sa tête à ma hauteur. Là, tout près, je lui donnai un baiser timide. Sentir Ivana plus revigorante que les mois précédent me faisait tout autant de bien qu'elle. Pourtant, j'avais imaginé le pire (comme d'habitude) même si au fond, je ne savais pas comment se déroulait réellement une grossesse. Si elle pouvait se sentir aussi bien, alors c'était tant mieux.
« On se porte comme un charme, je suppose. Et toi ? » répondit-elle quand je lui demandais si elle allait bien. "On" se porte comme une charme. Ca avait fait siffler mes oreilles. Il était vrai qu'elle hébergeait une personne, il ne fallait pas l'oublier. D'autant plus que c'était la raison pour laquelle on était là, tous les trois.
"Ça va, ça va très bien! Encore mieux depuis que tu es arrivée!" m'enthousiasmai-je.
« Ça fait vraiment bizarre de revenir ici… Après ce qu’il s’est passé. »
Je pris une profonde inspiration sous cette remarque. Un attentat n'est pas le genre de chose que l'on pouvait oublier facilement. Je me revoyais entrer avec April, à moitié sonné après avoir pris un coup sur la tête alors que j'avais tenté de la défendre. C'était un peu stupide, parce que comme lorsque Nate s'était fait agressé, ils avaient été plusieurs et moi j'étais tout seul avec mon corps de crevette. Puis lorsque j'étais sorti e la chambre, pile à cet instant, j'étais tombé nez à nez avec l'agresseur. Ce dernier avait profité pour me prendre en otage avec mon amie. Avoir vu Ivana m'avait rendu inquiet, mais finalement, tout ceci a prit une fin. Je me souviens avoir vu les blessés dans un état critique. C'était terrible. Ça n'était pas la première fois qu'on m'avait menacé avec une arme (ahem), mais c'était la première fois que je tombais la tête la première dans un attentat. C'était plutôt le genre d'expérience terrifiante et qui pouvait traumatiser facilement tout une vie.
"Oui, en effet. Ils sont en train de se reconstruite petit à petit... l'hôpital a eu quelques dons à ce que j'ai entendu dire."
Après tout, ça avait fait la une des médias et les gens aux alentours n'avaient pas été insensible. Il n'y avait pas eu que l'hôpital bien sûr, des banques ont été attaquées aussi. Un véritable carnage.

« Déjà que j’aimais pas les hôpitaux à l’époque... Mais quand faut y aller… » soupira Ivana.
"Tu es sûre que ça va aller?"
Kaspar, l'éternel anxieux.
Toutefois, nous y entrâmes main dans la main. Plus le moment fatidique approchait, plus je ressentais tout plein de frissons dans le corps. L'impatience. Mais aussi parce que plus les stades s'avançaient, plus tout ceci devenait 'réel'.
« Alors l’Italie ? On a pas eu le temps d’en parler et j’ai cru comprendre qu’il s’en était passé des choses là-bas. »
Je sortis de ma torpeur à l'entendre me poser cette question. L'Italie. Luna. Ma 'famille'. C'était comme si je venais de me prendre un sceau d'eau glacé. En revanche, cette partie là était plutôt une bonne nouvelle. Juste que sur le moment, je n'y avais plus pensé.
"Oh oui! L'italie! Luna, ma... cousine éloignée... et moi avons reçu chacun notre part et 'nous' sommes en pleine vente. Enfin, on a fait appel à un tuteur pour ça parce que moi, je n'y connais rien."
Je n'avais jamais vendu quoique ce soit de ma vie alors des maisons et des oeuvres d'art... pensez bien! Il y avait eu un expert qui était venu examiner notre héritage et cela valait plutôt cher. Luna m'avait prévenu de toute façon, elle s'était déjà renseignée sur ça et m'en avait fait part.
"Apparemment, il y aurait plusieurs clients et bientôt, on sera... riche. En quelques sortes."
Pour moi, oui. Après tout, notre pactole allait nous donner à chacun plusieurs centaines de milliers de livres sterling. Nous n'allons pas être millionnaires mais à mon niveau, c'était tout comme.
"J'ai déjà commencé à regarder les annonces immobilières. Je ne vais pas pouvoir continuer à vivre chez Theodore après tout."
Ni chez personne d'autre d'ailleurs. il allait falloir acquérir un toit et avec l'arrivée de l'enfant, c'était plutôt évident.
On s'arrêta devant le poste d'accueil en attendant que quelqu'un nous prenne en charge. Comme l'avait dit Ivana, ça faisait vraiment bizarre de revenir par ici....
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() message posté Mer 24 Juin 2015 - 11:25 par Invité
« Tu es sûre que ça va aller? » Oui, non. Elle a comme une angoisse qui la gagne alors qu’ils sont sur le point de franchir les portes de l’hôpital.
Mauvais souvenirs qui la hantent toujours.
Sauf qu’ils n’ont guère d’autre choix. Ils ne vont pas attendre gentiment les prochains mois que la nature fasse les choses correctement toute seule. Quitte à paraître un peu moins irresponsable sur le papier, autant savoir si tout se déroule normalement. À son grand étonnement, Ivana se souvient des cours de biologie au lycée où cette très chère enseignante — un peu (beaucoup) kitsch sur les bords — leur avait fait comprendre que la grossesse « parfaite » n’était pas commune et, même, que tomber enceinte n’était pas une chose évidente. Évidemment, Kaspar et elle ne font pas comme tout le monde. « Oh oui! L’Italie! Luna, ma… cousine éloignée… et moi avons reçu chacun notre part et ‘nous’ sommes en pleine vente. Enfin, on a fait appel à un tuteur pour ça parce que moi, je n’y connais rien. » Elle le regarde incrédule sur tout le chemin. Cousine, quoi ? Tout ceci ne remonte qu’à quelques semaines et pourtant, c’est juste… énorme. Ivana a comme l’impression d’avoir raté plus qu’un épisode. « Apparemment, il y aurait plusieurs clients et bientôt, on sera… riche. En quelques sortes. » Si Kaspar continue ainsi, la rouquine va finir par se fracturer la mâchoire, déjà que la crampe la menace. Qui aurait un jour pu croire qu’il finirait… « riche » ? Avec de la famille, en prime. Ils sont bien loin de l’orphelin à la rue qu’elle a retrouvé il y a un peu moins d’un an maintenant. Bien qu’elle soit encore sous le coup de la surprise, Ivana ne peut pas s’empêcher de décrocher un sourire, contente pour lui, contente qu’il s’en sorte aussi bien après toutes les galères par lesquelles il a certainement dû passer ces dernières années. « J’ai déjà commencé à regarder les annonces immobilières. Je ne vais pas pouvoir continuer à vivre chez Theodore après tout. » Peu encore familière avec le concept de s’installer ensemble tôt ou tard — ce serait vraiment tordu pour le coup de fonder une famille sous des toits différents — elle ne peut qu’approuver sa décision. La jeune femme n’a pas eu beaucoup de contact avec ledit Theodore, mais c’est suffisant pour se faire à l’idée que l’homme est terrifiant, surtout quand ce dernier débarque sans prévenir sur le pas de votre porte. Ivana a tout juste le temps d’exprimer un « oh » qu’une femme vient les chercher pour les installer dans une petite pièce. Une chaise, une table d’examen, une grosse machine et un bureau vide. Monde hospitalier aseptisé. « Première fois ? Comment allez vous ? » Ivana cligne des yeux, puis acquiesce sans rien ajouter. Les mots sont bloqués dans sa gorge. Une fois dans cette position mi assise, mi allongée, tee shirt relevé et jeans légèrement descendus, elle jette un regard joueur vers Kaspar. « Bon, une chance sur deux de gagner. Tu paries sur quoi ? » C’est certainement la seule chose qu’elle est capable de sortir pour se détendre. Non, parce que le moment est loin d’être banal : d’ici quelques minutes, elle va avoir le droit à une image d’une vie dans son ventre, en noir et blanc, accompagnée de bruits. Et puis, elle aimerait bien aussi savoir ce qu’il a en tête tout de suite.[/color]
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() message posté Mar 30 Juin 2015 - 18:41 par Invité
Entrer dans l’hôpital m'excitait autant que ça m'effrayait. Être parent, tout ça.. je ne l'avais forcément pas encore assimilé. J'avais eu des conseils de la part des gens qui m'étaient proches et j'étais plus confiant, mais tant que l'enfant n'était pas là, c'était difficile pour moi d'imaginer la chose.
En même temps, je savais que le petit bout de chou qui allait venir au monde au mois de septembre était une part de moi même. Un être vivant que MOI, j'avais fabriqué avec Ivana. L'histoire de la vie, comme le Roi Lion. Je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir un sentiment de fierté en y pensant même si évidement, il aurait été mieux qu'il n'arrive quelques années plus tard. Mais j'étais conscient que ce n'était pas une chose banale, que nous n'allons pas avoir un animal de compagnie ou un objet de décoration. Des responsabilités allaient naître en même temps que l'enfant, des choses auxquelles je n'aurais probablement jamais songé avant un bon moment allaient faire surface. Moi qui avait pris pour habitude de vivre l'instant présent, j'étais désormais pleinement tourné vers l'avenir. Je me demandais déjà comment allaient se passer les journées : travail, métro, dodo. J'avais commencé à chercher des offres immobilières pour acheter un appartement afin que nous ayons un toit. Ca en sera forcément pas dans le centre de Londres car mon héritage n'avait pas les moyens de m'offrir un tel luxe, mais un peu en périphérie. J'avais repéré quelques appartement à Brixton et  il allait falloir que j'en touche deux mots à Ivana à un moment donné.

Ivana qui m'avait d'ailleurs demandé comment s'était passé mon week end en Italie. Le souvenir de mon road trip improvisé là bas m'était soudainement revenu. Si j'avais pu, je serais resté plus longtemps, mais nous n'étions venu que pour l'héritage Luna et moi. Je n'avais pas encore pris contact avec le reste de "ma famille" mais nous avions eu leur coordonnées. Dès que ce sera un peu plus plat dans ma vie, je comptais bien les appeler.

« Oh » échappa Ivana avant qu'une infirmière n'intervienne pour venir nous chercher. Elle nous emmena dans une petite pièce que je pris le temps d'examiner avec mes grands yeux curieux. Je n'étais pas souvent allé à l'hôpital, j'avais même plutôt tendance à les éviter en temps normal mais là, pas le choix.
Ivana s'installa sur la table d'examen et je me concentrais alors là dessus. L'infirmière lui demanda si c'était la première fois et je sentis mes joues s'embraser à la question. Oh bien sûr, je mettais de côté le jugement des gens (en particulier de ceux que je ne connaissais pas) mais c'était l'excitation qui me rendait toute chose.

« Bon, une chance sur deux de gagner. Tu paries sur quoi ? » me demanda Ivana.
Un sourire vint s'éclairer sur mon visage. C'était un peu difficile de répondre à cette question sachant que je n'avais pas de préférence.
"Ouah... je ne sais pas. Peut être une fille? J'ai toujours été entouré de filles depuis ma naissance, pas de raison que ça change!"

D'abord ma mère, puis ensuite ma grand-mère, puis Chandler qui est devenue ma soeur... et enfin toute une bande d'amie féminine. Zéro masculin. Autant dire que je me sentais bien seul en cours de sport, quand il fallait jouer uniquement qu'avec des garçons.

"Et toi? Tu penses que ça va être quoi?"
J'aurais bien tenté un pile ou face, histoire de questionner le hasard, mais je n'avais pas de pièce sous la main et ça n'était pas le moment de faire l'idiot en présence d'une infirmière et dans un moment pareil.
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() message posté Dim 5 Juil 2015 - 15:31 par Invité
« Ouah… je ne sais pas. Peut être une fille? J’ai toujours été entouré de filles depuis ma naissance, pas de raison que ça change! » Elle arque un sourcil. Étrangement, les propos de Kaspar amène à Ivana une toute autre question en tête. Lui, toujours entouré de filles ? Et comment s’en est-il sorti pour attendre aussi longtemps pour perdre sa virginité ? « Et? Tu penses que ça va être quoi? » Ses yeux quittent Kaspar pour se reposer sur son ventre, partiellement recouvert de gel. « Dis moi, t’es encore entouré sans cesse par des filles ? » La rouquine a ce regard en coin, inquisiteur, presque inquiète par cet aveux, après quoi elle soupire. « J’ai pas… La moindre idée. En fait, je comprends pas ces femmes qui sont persuadées de ressentir des choses. Ça communique pas vraiment en fait. » Ou alors, elle n’a pas le manuel sur la compréhension du langage fœtal. Ou alors elle n’est définitivement pas normal et son cerveau est bien plus fucked-up qu’elle le croyait jusque là. La sage-femme les regarde avec un sourire, cet adorable sourire comme si elle était habituée à ce genre d’interrogations et discussions. « Je donne donc… ma langue au chat. » Elle relève son regard dans la direction de Kaspar. « Tu sais que parfois, je me surprends à parler toute seule, enfin plutôt à ce qu’il y a la dedans. C’est un peu comme parler à soi-même. Je crois que je deviens folle, en fait. Genre vraiment cette fois. » Elle se mord la lèvre, gênée. Puis elle est ramenée à la réalité par la spécialité des échographies qui pose l’appareil sur son ventre. C’est fou ce qu’elle semble appuyer dessus, Ivana ressent comme une envie pressente d’aller au petit coin maintenant. Une image de basse qualité apparaît sur l’écran et un son étrange résonne dans la pièce. Soudain, elle en oublierait de respirer. Peut-être qu’elle aurait du prendre plus de précaution et voir un thérapeute pour se préparer à un tel choc. La jeune femme a les yeux rivés sur l’écran, le souffle court. Elle se remet pas de ce qu’elle voit. C’est… plus qu’incroyable. Là-dessus, elle ferme les yeux et se concentre sur sa respiration. Si elle continue comme ça, elle va tourner de l’œil. « Et bien, je vous confirme que tout se passe bien. Et vous, comment vous sentez-vous ? » Yeux écarquillés. Bouche bée. Ivana foudroie la sage-femme du regard. Est-ce de façon délibérée qu’elle ne répond pas à leur plus grande question du jour ? « Sérieusement, vous allez faire durer le suspens encore longtemps ? » Pause. Deux secondes lui suffisent pour constater qu’elle est bien impatiente, oubliant un peu les bonnes manières par la même occasion. Elle se détend et ferme les yeux. « Je vais bien. Je dors. J’ai arrêté tabac et caféine. Je compte me mettre au yoga pour faire passer le temps cet été. Je suis zen, tout va bien. » La rouquine sent l’amusement chez la sage-femme. Cette dernière doit avoir des années de métier. En réalité, elle n’est pas aussi zen qu’elle le prétend. Elle est angoissée. Angoissée que la grossesse se passe mal. Angoissée qu’ils ne s’en sortent pas après. Angoissée que leur couple ne tienne pas. Pour faire court, tout au fond d’elle, cette situation est toujours aussi terrifiante, comme aux premiers jours. De nouveau gagnée par son lot de peurs, Ivana s’empare de la main de Kaspar. « Le jeune homme a gagné : il y aura une fille de plus dans son entourage. » Si cela avait été un garçon, Ivana aurait eu ce même soupire de soulagement. Donc c’est une fille et un pas de plus dans le concret. Et pour une raison qu’elle ignore, il y a comme une larme d’émotion qui vient de perler sur ses pommettes. For God’s sake. Une accumulation d’émotions. C’est un peu comme une poche qui vient de percer.
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() message posté Dim 12 Juil 2015 - 9:32 par Invité
« Dis moi, t’es encore entouré sans cesse par des filles ? »

La question posée par Ivana ne put m'empêcher d'élargir mon sourire déjà bien assez grand. En refaisant une introspection de ma vie, il était clair que j'avais côtoyé beaucoup plus la gente féminine que masculine et je ne m'en plaignait absolument pas. La plupart des hommes étaient.... des hommes, et je parlais là de l'aspect négatif de la chose. Heureusement, tous n'étaient pas comme ça, mais il suffisait de voir ma période scolaire pour m'en rendre compte. Je n'étais pas le garçon le plus apprécié et il arrivait de temps en temps que je sois victime de railleries par ci par là. Pas grand chose, il y avait pire, mais comme je ne faisais pas parti de leur clan de mecs cool, ça n'y avaient pas échappé. Les filles étaient déjà plus civilisées pour une grande parties d'entre elles.

"Sans cesse? N'exagérons rien chaton! Je suis entouré de filles... mais de garçons aussi. Si, si, je suis parvenu à me faire des amis masculin!"
Genre, le miracle de ma vie. Dans mon entourage masculin je pouvais compter Nate, Noah, Fred et tout nouvellement Samael. C'était déjà ça! Oh, il y avait aussi Theodore, mais bon, je ne le considérais pas trop comme un ami. C'était plus particulier dirons nous.

« J’ai pas… La moindre idée. En fait, je comprends pas ces femmes qui sont persuadées de ressentir des choses. Ça communique pas vraiment en fait. » dit Ivana quand il s'agissait de deviner le sexe de l'enfant. Je la regardais en penchant la tête de côté, blasé. Je rêvais où elle était en train de tricher? « Je donne donc… ma langue au chat. » a-t-elle ensuite ajouté.
"Mais dis donc, c'est toi qui m'a posé la question à la base, moi non plus je sais pas! C'est juste pour... deviner. Tu n'as vraiment pas une idée, même si c'est pas la bonne?"
De toute façon, il n'y avait qu'une chance sur deux, à moins que ça soit un être hermaphrodite mais il y avait tout de même peur de chance.

« Tu sais que parfois, je me surprends à parler toute seule, enfin plutôt à ce qu’il y a la dedans. C’est un peu comme parler à soi-même. Je crois que je deviens folle, en fait. Genre vraiment cette fois. »
Nouveau sourire. Je lui pris la main pour la rassurer.
"Tu n'es pas folle, ne t'en fais pas. Même s'il ne te répond pas, après tout... c'est quelqu'un."
Et pas n'importe qui. Notre quelqu'un, à nous deux. Cette vérité commençait à devenir de plus en plus réelle pour moi. Ivana avait changé de corpulence physique et comme cela se voyait, quelque part dans ma tête, une voix me disait "c'est pour bientôt, get ready!".
La personne qui s'occupait de nous avait fini par poser l'appareil pour les échographies sur le ventre d'Ivana. J'observai la scène avec une certaine curiosité. Mon regard ne tarda pas à se relever vers l'écran où on pouvait voir une forme distincte à l'intérieur. Ca n'était plus une petite crevette de rien du tout qui était présentée, mais bien un être qui ressemblait à un humain. Un tout petit humain, tout tout petit. Avec ses formes et tout ce qui s'en suivait. C'était... vraiment impressionnant, à un point que j'en eus le souffle coupé.
« Et bien, je vous confirme que tout se passe bien. Et vous, comment vous sentez-vous ? » demanda la dame. Mes yeux se posèrent sur Ivana. Elle ne semblait pas très à l'aise à la voir ainsi.
« Sérieusement, vous allez faire durer le suspens encore longtemps ? » rugit-elle presque.
« Je vais bien. Je dors. J’ai arrêté tabac et caféine. Je compte me mettre au yoga pour faire passer le temps cet été. Je suis zen, tout va bien. » a-t-elle ensuite ajouté. Je ne savais pas quoi dire. Je la regardais, un peu inquiet. Je me doutais bien que ça n'était pas facile mais la voir ainsi me rendait anxieux. Sans doute parce que j'étais pas mal empathique par moment. Sa main agrippa la mienne et je la serrais alors.
"Ivana..." fis-je d'une petite voix timide. Je ne savais pas quoi dire d'autre cela dit. Je me mis à caresser le revers de sa main de mon pouce dans l'espoir de l'apaiser un temps soi peu. Mon cœur battait très fort et j'étais moi même nerveux. Moins qu'elle, mais un peu tout de même.

« Le jeune homme a gagné : il y aura une fille de plus dans son entourage. »

Les paroles prononcées eurent l'effet d'un verre d'eau glacée qui me serait tombée dessus. Une fille, c'était donc une fille. Ma vision se brouilla quelque peu, tandis que je remontai la main jusqu'à ma bouche. L'émotion qui me submergea à cet instant fut si forte que je fus dénudé de tout autre chose. C'était comme si je venais de rencontrer Dieu en personne. Je ne tardais à retirer la main devant la bouche. Mais j'avais quand même du mal à retrouver ma respiration.

"Une fille..." répétai-je à moi même. "Une fille... on va avoir une fille!"
Cette fois ci je m'adressai à Ivana. Je sentis l'excitation m'envahir. J'avais envie de sauter de toit en toit pour annoncer la nouvelle à la terre entière. Moi, Kaspar, j'allais avoir une fille. Une fille! Un garçon aurait été très bien, mais le destin avait voulu que ça soit une fille, une petite princesse.
A présent que le sexe avait été révélé, les choses devenaient ENCORE PLUS réalistes qu'elle ne le devenaient déjà. Maintenant que je savais que c'était une fille, je me projetais encore plus vers l'avenir.
"Je... Tu.. ça va?" demandai-je alors à Ivana ainsi qu'à moi même pour l'occasion. En fait, j'avais envie de lui prendre la main et de partir d'ici en courant pour commencer à établir tout un plan de guerre pour plus tard. Entrer de boutique en boutique pour commencer à tout prévoir.
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() message posté Mer 15 Juil 2015 - 14:20 par Invité
C’est le jour, puis la nuit. L’émotion l’a déjà quittée. Comme une vague, elle n’a pas tarder à retrouver le large. Elle s’est comme éteinte. Les yeux sont encore un peu rouges et bouffis, trahissant sa seconde d’émotions, mais Ivana se sent habitée par un sentiment de vide. « Une fille… Une fille… on va avoir une fille! » Sans même que Kaspar se mette à bondir dans tous les sens, elle sent qu’il en a envie, son excitation, tout ça. Elle culpabilise parce qu’une nouvelle fois, elle reste stoïque. Abasourdie. Pourquoi réagit-elle encore de la sorte ? Tout au fond d’elle, la jeune femme est désolée que Kaspar soit tombé sur elle. « Je… Tu… ça va? » Certainement pour palier le manque de réaction d’Ivana la sage femme se racle la gorge. « Je vais préparer votre dossier et on programmera un prochain rendez-vous. » Sous entendu, ils doivent prendre les contrôles sérieusement. Mais ça, elle ne le saisit pas. Elle lève le regard vers cette dernière qui s’est isolée dans une autre pièce, les laissant tous les deux. En tête à tête. « Je pense, oui. » Elle ne sait pas. Elle ne sait plus. La jeune femme est secouée, de nouveau dépassée par les événements. À force d’attendre, elle ne sait pas à quoi s’attendre et perd limite patience. Difficile de se projeter quand on s’apprête à faire un saut dans le vide, dans l’inconnu total. Elle rajuste ses vêtements et se laisse glisser de la table pour retomber doucement sur ses pieds. La terre ferme, enfin. Elle continue de s’appuyer par précaution et soupire. « J’ai besoin de prendre l’air, par contre. » Et de voir la lumière la vraie, celle du soleil. Même si c’est à travers une baie vitrée. Les néons la dépriment et leur bruit la rendent malade. Ivana jette son sac sur l’épaule. Elle hésite un instant avant d’attraper vivement le poignet de Kaspar - le connaissant, il pourrait mal le prendre d’être laissé de la sorte et ne pas la rejoindre - pour qu’ils se glissent, s’enfuient, hors de la pièce. « Ça me prend comme ça, mais je me demande parfois si on prend la… » Elle lève les yeux au ciel, à la recherche du terme le plus adéquat, tout en continuant d’un pas pressé sur sa lancée, sur sa recherche de lumière naturelle. « Si on prend la meilleur décision. La plus raisonnable. Désolée de ramener le sujet sur le tapis. » Elle marque une pause. Elle ne regrette pas. Face à une fenêtre, elle finit par s’arrêter. Difficile de sentir la chaleur des rayons à travers le verre, mais elle se contente de ce qu’elle a. Dos à lui, Ivana se fraye une place entre ses bras. « On peut surement être épanoui, comme ça. » Sinon, les parents seraient tous déprimés. Tous, sans exception. « Mais c’est comme mettre fin prématurément au fait de n’avoir que la vingtaine et de pouvoir pleinement en profiter, non ? »
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() message posté Jeu 23 Juil 2015 - 18:56 par Invité
J'ignorais pourquoi j'étais soudainement si heureux. Plus la grossesse avançait, plus ça devenait réel. Et pour être honnête, j'avais hâte, vraiment. J'appréhendais aussi la chose, parce qu'avoir un enfant n'était pas rien et j'en étais parfaitement conscient. L'année dernière encore je n'aurais jamais pensé être père l'année suivante. En fait, j'étais si désespéré que je m'imaginais toujours croupir sous un pont à faire la manche ou à piquer quelques portes feuilles pour pouvoir survivre. Ma vie avait radicalement changé depuis et avoir un enfant fait un gros tournant pour moi. Le voir par l'intermédiaire de la machine, sur l'écran me rendait encore plus ému.

Je demandais à Ivana si elle allait bien et comme d'habitude, je posais la question aussi à moi même. Mon cœur battait à tout rompre, même si effectivement, je ne réalisais pas encore tout à fait. Pour l'instant, l'enfant n'était pas avec nous, physiquement présent. Mon esprit s'était si soudainement envolé que je ne faisais plus attention à ce qui se passait autour de moi. Je ne fis même pas attention au fait qu'Ivana manquait de réaction, elle. J'étais totalement focalisé sur l'enfant et sur l'avenir aussi. Je me voyais déjà à courir après les sociétés afin de décrocher un boulot. J'avais envie de miser à fond sur le musée mais je ne savais pas s'ils auront des postes à pourvoir pour plus tard. J'avais eu un entretien pour être surveillant, mais ce n'était que pour une certaine durée.

« Je pense, oui. »

Ce fut ces paroles qui me réveilla soudainement de ma léthargie. Je m'aperçus soudainement de l'angoisse qui traversa Ivana, ou peut être étais-ce l'inquiétude?

« J’ai besoin de prendre l’air, par contre. »

Je clignais des yeux et soudainement, ce fut à moi de ressentir de l'inquiétude. Je lui adressai un regard lourd de sens. Je la vis s'animer, prendre son sac et se mettre debout. Je ne savais pas quoi lui demander, parce que je ne comprenais pas encore. C'est alors qu'elle m'attrapa le bras et m’entraîna hors de la pièce pour sa petite escapade. Je souris légèrement, car mon anxiété était toujours présente.

« Ça me prend comme ça, mais je me demande parfois si on prend la… » dit-elle quand nous fûmes posés. « Si on prend la meilleur décision. La plus raisonnable. Désolée de ramener le sujet sur le tapis. »

Je sentis l'adrénaline monter le long de ma colonne vertébrale et mon estomac se nouer. J'étais déçu qu'elle me pose la question, mais en même temps, je comprenais aussi. J'étais peut être trop optimiste pour la venue de.. notre fille. Mais là, c'était Ivana qui était angoissée. Elle semblait encore peu confiante et il fallait que je la rassure. Je ne savais pas si j'y parviendrais, mais il fallait bien que je m'y essaie.

« On peut surement être épanoui, comme ça. » poursuivit-elle avant que je ne trouve quelque chose à répondre. « Mais c’est comme mettre fin prématurément au fait de n’avoir que la vingtaine et de pouvoir pleinement en profiter, non ? »

Une fois de plus, je méditais sur ce qu'elle venait de dire afin de trouver quoi lui répondre. Ca n'était pas simple comme sujet de conversation, surtout pour quelque comme moi.

"Ivana, écoute moi. Toi et moi, je te promet qu'on sera les meilleurs parents du monde! Je comprends ton angoisse, d'autant plus que.. tu es plus jeune que moi. Mais tu sais, on est pas seuls. On a du monde autour de nous prêt à nous aider comme nous on les aiderait si c'était pour l'un d'eux. Au début, ça ne va pas être facile, je sais bien mais on va y arriver. Et... on va trouver des moments pour... penser à autre chose que nos devoirs de parents. Pour renforcer notre couple et pour nous même aussi. Je ne sais pas encore comment, mais je ne crois pas que ça soit impossible."

Je posais mon front contre le siens tout en prenant ses mains dans les miennes et caresser le dessus dans l'espoir de se montrer rassurant.

"Si certains arrivent à le faire, il n'y a aucune raison pour qu'on échoue" murmurai-je. "Moi j"y crois."

Et cela m'étonnerais que ça ne se voie pas sur mon visage.
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() message posté Lun 27 Juil 2015 - 14:57 par Invité
Elle a réagi sans prendre le temps de réfléchir aux conséquences. À force de faire un pas en avant, puis un voire deux en arrière, la jeune femme ne se rend pas compte que sa détresse quasi permanente peut blesser Kaspar à la longue. Depuis le jour où elle a appris être enceinte, tout est devenu incertain, sans réponse concrète. Sur le coup, elle aurait préféré ne pas être de ceux qui ont peur. D’être capable de raisonner, d’être optimiste, d’accepter les choses comme elles viennent. De pouvoir être là, de parler des plans qu’ils peuvent commencer à faire avant l’accouchement. De rire à l’idée de trouver un prénom à cette petite. « Ivana, écoute moi. Toi et moi, je te promet qu’on sera les meilleurs parents du monde! Je comprends ton angoisse, d’autant plus que.. tu es plus jeune que moi. Mais tu sais, on est pas seuls. On a du monde autour de nous prêt à nous aider comme nous on les aiderait si c’était pour l’un d’eux. Au début, ça na va pas être facile, je sais bien mais on va y arriver. Et… on va trouver des moments pour… penser à autre chose que nos devoirs de parents. Pour renforcer notre couple et pour nous même aussi. Je ne sais pas encore comment, mais je ne crois pas que ça soit impossible. » Malgré tout ce qu’il peut lui dire pour la rassurer, Ivana n’est pas capable de faire cesser ses larmes et ses sanglots. Elles continuent de perler le long de ses joues et de s’écraser sur son menton ou bien à la naissance de son cou. « Si certains arrivent à le faire, il n’y a aucune raison pour qu’on échoue. Moi j’y crois. » Elle acquiesce sans vraiment être convaincue. Elle a envie d’y croire, mais il y a comme un quelque chose qui l’a rattrape. Elle ne saurait s’expliquer. La rouquine essaye de se calmer pour répondre à son précédent discours. « Je sais pas s’ils seront aussi disponibles qu’ils le prétendent tant qu’elle ne fera pas ses nuits, que ses dents ne seront pas sorties et qu’elle portera des couches. Ils vont trouver ça mignon au début, mais on ne pourra vraiment compter que sur nous. » Et ça, elle manque déjà cruellement de confiance en elle-même. En réalité, la liste est encore plus longue et il doit être difficile de la dresser de façon exhaustive, parce qu’ils en auront pour plusieurs années. Par exemple, Ivana a oublié de mentionner les premiers pas et toutes les bêtises qui peuvent venir avec. « Mais au moins, maintenant qu’on sait qu’il s’agit d’une fille, j’en connais une qui va être aux anges à l’idée d’avoir une vraie poupée sous la main. » En reprenant la parole cette fois, la jeune femme tente d’en parler d’une façon qui pourrait lui redonner le sourire. Derrière cette parole, elle fait allusion à Remy. Même si elles n’ont pas parlé plus que ça à ce jour, ça ne ratera pas, la connaissant. Parce que l’Australienne a ce don de s’émerveiller quand le sujet tourne autour de trucs de filles. Après tout, tous les conseils féminins viennent de cette dernière. « Je sais tellement plus quoi penser. Tout va à la fois vite et pas assez, parce que j’arrive pas à me rendre compte de ce qu’il en sera concrètement. » Pas de frère (quoique, ça c’est une autre histoire dont elle n’a pas encore eu l’occasion de lui raconter), ni de sœur. Pas de repère dans son entourage sur lequel, elle pourrait prendre exemple. Personne qui s’est retrouvé dans sa situation et qui serait le plus à même de la conseiller. « Désolée d’être aussi confuse. » Elle tente d’effacer les traces de ses larmes d’un revers de la main sans pour autant lâcher Kaspar. Même si elle n’en a pas l’air, sa présence demeure réconfortante.
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