| ( ✰) message posté Lun 13 Juil 2015 - 23:03 par Invité Mon petit Roro en avait fait du chemin depuis notre tout premier chat sur World of Warcraft. Le voilà en couple, sur le point de poser la question fatidique, prêt à adopter le p'tit de son homme... C'est qu'il devenait mature et responsable le Davenport, ou alors comme le dit si bien le dicton 'l'amour donne des ailes'. Quoi qu'il en soit et qu'importe la raison, j'étais plus qu'heureuse pour lui, ça faisait du bien de le voir épanoui. Bon je devais quand même avouer que j'avais un peu de mal à le voir papa, j'avais l'impression que c'était encore hier qu'on faisait notre crise d'ado et qu'on partageait nos états d'âme sur le net... Bam, prend toi un coup de vieux dans la gueule Mack – parce que oui, je me sens vieille à 25 piges. A la réflexion ce n'était pas de l'imaginer papa qui me perturbait le plus... mais plutôt le fait que j'aurai parier que j'aurai été la première de nous deux à enfanter (bon même si techniquement Romeo ne peut pas enfanter, mais ça c'est un autre débat – que nos amis les hippocampes ne connaissent pas, accessoirement), d'autant plus que j'étais celle qui était maquée depuis le plus longtemps. Ah. Le Davenport me prenait de court en fait, c'est sans doute ça qui était le plus étrange finalement. Mais bref, passons ce fait et concentrons nous sur LA décision de sa vie. Non pas la demande en mariage mais l'adoption de Noam. J'étais ravie pour ce petit bonhomme qui allait gagner un papa du tonnerre, mais un aspect me chiffonnait quand même... et sa mère ? Elle est où dans cette histoire sa mère ? Et apparemment à en croire le ton sec et limite froid de Romeo... bah elle est pas là (mais t'es où ? Mais t'es pas là, mais t'es où?). Je fis un geste genre 'okay, je back off' en mettant mes deux mains en avant. Pardon de m'être renseignée monsieur ! Et je promets de ne pas non plus me renseigner sur la fameuse 'longue histoire', car visiblement il n'était pas prêt à en parler. Gardons ce sujet de conversation sous la main pour quand... il sera bourré par exemple – quoi ? Comment ça je suis mauvaise ?
Passé le moment émotion où Romeo accepta mon aide pour la confection des costumes – comme s'il avait le choix d'ailleurs – et la partie où je lui ordonnais de m'appeler dès qu'il aurait la réponse de l'amour de sa vie, je lui faisais part de mon envie de vivre la même chose. Non pas que ma petite vie actuelle avec Sam ne me plaisait pas, loin de moi cette idée, juste que j'aimerai qu'on aille un peu plus loin... un peu comme Romeo s’apprêtait à le faire avec Elias. Mais bon... l'engagement ce n'était pas vraiment le truc de Sam, alors à moi que Romeo passe du temps avec et lui fasse un bon lavage de cerveau... je pouvais toujours attendre une jolie bague et un mini Sam ou une mini Mack qui courre partout. Mais je lui en voulais pas le moins du monde. D'ailleurs en restant dans le sujet marmot, j'évoquais ce souvenir épique où j'avais fait croire à Sam que j'étais en cloque. Je me souviendrais toujours de son visage figé entre la surprise, le wtf, le 'je m'apprête à détaler comme un lapin', la peur et la petite note de joie. Oui, tout ça. « J'sais pas... Je crois qu'au fond je voulais le faire réfléchir. Genre là s'il se sentait prêt malgré qu'il était au pied du mur... peut-être qu'il serait plus ouvert sur le sujet, tu vois ce que je veux dire ? » Je bus une gorgée de ma boisson sous le regard de Roro qui me jugeait « Oui je sais, c'est tordu » dis-je en lui coupant l'herbe sous le pied. Mais bon il devait bien savoir depuis le temps que j'étais tordue de nature. Mais ce qui était le plus tordu dans tout ça, c'était la remarque de Roro, celle d'Elias qui tend son cul. Je ne pu m'empêcher d'éclater de rire. Voyant la gêne évidente de mon poto je me ressaisie. « Pardon. C'était juste... tellement joliment dit ! » Sur ce j'étouffais un dernier éclat de rire avant de revenir sur Sam et ses petits soucis d'engagement. Malgré le conseil du British, je restais assez sceptique. « Oui, tu as peut-être raison... mais bon, ça fait quand même deux ans que l'on est ensemble, c'est pas rien » et comment que ce n'était pas rien ! Ces deux dernières années avaient sans aucun doute été les plus belles de toute ma vie.
Sur ces bonnes paroles, nous continuâmes à papoter de nos vies, de nos mecs, du bon vieux temps, des trucs qu'on ferait ensemble à Londres... c'était bien mieux en tête à tête que sur skype ou son ancêtre msn.
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