(✰) message posté Dim 19 Juil 2015 - 20:20 par Invité
❝family reunion❞ Charlie & Elisabeth
Postée devant mon gigantesque miroir, je m'observais. Je me regardais de la tête aux pieds, rien ne pouvait clocher. Tout devait être parfait, je devais en mettre plein la vue. J'avais opté pour une robe à volants très estivale, blanche avec des coquelicots dessinés dessus. Mes fleurs préférées, Charlie devrait s'en souvenir. Mon maquillage était léger, j'avais juste dessiné mes lèvres d'un rouge flamboyant. J'enfilai alors mes talons, la touche finale de ma tenue et me parfumai de Miss Dior, dont je bénéficiais d'un stock quasiment illimité grâce à mon affiliation avec la marque. J'appelai ensuite Danielle, ma femme de ménage afin qu'elle me donne son avis sur ma tenue. Elle se contenta d'hocher la tête et de me faire un grand sourire rempli d'admiration. Je l'avais d'ailleurs surprise une fois à toucher d'un peu trop près mes robes de cocktail, mais je ne lui en avais pas tenu rigueur. Ce n'est pas souvent possible pour des gens comme elle de pouvoir ne serait-ce voir de près de telles créations, alors je l'avais laissée faire et lui avais même proposé de lui offrir une robe, que je détestais soit-dit en passant. Je lui rendis son sourire et attrapa mon sac à la volée ainsi que mon téléphone portable. Mon chauffeur m'attendait au bas de mon vaste appartement, clope au bec, comme d'habitude. Je levai les yeux au ciel alors que je poussai la porte de l'immeuble et rentrai directement dans la voiture sans même lui dire bonjour. Il me suivit quelques secondes plus tard et me salua ironiquement. Ce n'était pas l'amour fou entre nous, cela faisait à peu près deux mois qu'il était à mes services. Je regrettais son prédécesseur, Henry, celui qui m'avait conduit un peu partout dans Londres pendant de nombreuses années, avec ou sans Charlie, parfois avec Lily. Il savait tout de ma vie et je savais tout de lui, ses dimanches passés à aller voir son petit-fils jouer au football, sa défunte femme qui adorait me cuisiner son célèbre pudding. Bref, Henry me manquait. Henry avait pris sa retraite il y a deux mois, non sans peine. Et à présent je me retrouvais avec cet espèce d'empoté fumeur qui se faisait un plaisir de me servir son ironie à toutes les sauces. « Bien le bonjour, Miss Whiterson. Je vais très bien, merci de vous en préoccuper. Direction l'école de Lily, c'est bien cela? » Il me regardait dans le rétroviseur, un sourire amusé au coin des lèvres. Je lui servis mon regard le plus noir. Celui-là, je ne l'aimais pas. Il faudrait d'ailleurs que je pense à engager quelqu'un d'autre, si mon emploi du temps chargé me le permettrait. « Oui, l'école. Vous êtes bien passé chercher le cadeau? » Il écarquilla les yeux. Visiblement non. Je soupirai et regardai ma montre, je devais être à l'école de Lily dans un quart d'heure. Je lui sommai de passer en vitesse chez Pomegranate, une bijouterie non loin de mon domicile où j'avais fait mettre un petit bracelet de côté. Je détestais arriver les mains vides quand j'allais voir ma fille. Cela faisait presque une semaine et demi qu'elle était chez son père, elle me manquait terriblement. Nous avions rendez-vous aujourd'hui pour une réunion parents-professeurs dans son école privée, la Garden House School, où nous faisions le bilan de l'année autour d'un morceau de cheese-cake et un verre de bulles. Après avoir fait une halte à la bijouterie afin d'aller chercher le cadeau pour ma fille, mon chauffeur mît les gaz en direction de l'école. Nous arrivâmes avec dix minutes de retard et je ne manquai pas de le lui faire remarquer. Il s'excusa de manière inaudible et je descendis du véhicule en glissant le petit paquet dans mon sac. Je pénétrai dans le bâtiment et me dirigeai vers la pièce commune, la grande cafétéria où des mets triés sur le volet sont servis quotidiennement aux enfants. De grandes baies vitrées donnaient vue sur la cour de récréation, prolongée par un parc verdoyant. Mes yeux se posèrent instantanément sur ma fille, accrochée à la jambe de son père. Elle regardait ses pieds, visiblement ennuyée d'être là. Je me dirigeai à leur rencontre et elle leva aussitôt les yeux en entendant le bruit de mes talons s'avancer vers elle. « Mamaaaaan! » Elle lâcha son père et courut dans mes bras. Je l'attrapai à la volée et lui fis un énorme câlin. « Tu as beaucoup manqué à maman mon cœur! » Je déposai un baiser sur son front et la posai avant d'attraper sa main et me diriger vers Charlie. Je fis la bise à ce dernier, visiblement agacé par l'heure à laquelle j'étais arrivée. « Bonjour Charlie, désolée pour le retard, j'avais une petite course à faire » Je lui fis mon plus beau sourire et baissai les yeux en direction de notre fille, comme pour éviter son regard.
(✰) message posté Jeu 23 Juil 2015 - 15:19 par Invité
FAMILY REUNION
ELISABETH & CHARLIE
ohana means family. family means nobody gets left behind or forgotten ✻✻✻ De manière générale, Charlie préférait la seconde partie du mois que la première. Car durant les deux dernières semaines de chaque mois, il avait la garde de sa fille et ça, il adorait. C’était certainement la chose qui lui avait fait le plus mal lors de son divorce avec Ellie. N’être autorisé à voir sa petite princesse que deux semaines dans le mois, cela restait un crève-cœur pour lui et ce, peu importe l’attention que pouvait lui porter Linaëlle ou une quelconque surcharge de travail. Il aimait sa fille plus que tout au monde, et il se savait absolument prêt à tout pour elle. Sans entrer dans le dramatique – dans le genre lui donner un rein ou même sa vie – il se souvenait très bien du jour où il l’avait emmené à Marineland, sur la Côte d’Azur française, où elle avait eu la joie de pouvoir nagé avec des dauphins, son animal préféré du moment – désormais c’était le cheval, et cela avait sûrement un lien avec son désir de faire de l’équitation, il faudrait qu’il en parle avec Ellie. Cela avait été leurs premières vacances rien que tous les deux, peu après son divorce, et il avait été heureux de voir les paillettes dans les yeux de sa fille. Il la savait triste de voir ses parents se séparer, après tout c’était une réaction normale pour une enfant de quatre ans, mais au moins, il avait été soulagé de voir qu’elle pouvait s’amuser sans la présence de sa mère. Quoiqu’il en soit, Ellie et lui étaient peut-être séparés, il leur arrivait encore de faire des choses en commun pour la petite, histoire de lui faire plaisir, et même de simplement prendre un café ensemble, car après, ils avaient partagé un sacré bout de leur vie ensemble. Charlie n’était pas le genre d’homme à dire que son ex-femme était une véritable mégère et qu’il était bien heureux de l’avoir quitté. Ellie restait une amie, dans le fond, même si bien entendu leurs relations restaient très spéciales. Ils se disputaient encore un peu trop souvent au sujet de l’éducation de Lily et donc, du caractère d’Ellie parfois, mais sinon, on aurait presque pu dire qu’ils étaient de vieux amis. En tout cas, c’était tout ce qui restait entre eux ; une sorte d’amitié provenant de l’amour qu’ils avaient partagé, un respect mutuel, ainsi que ce lien spécial qui les unissait, depuis la naissance de la petite.
On était donc à la fin du mois de juin, ce qui signifiait l’habituelle réunion à l’école de sa fille, histoire de faire un bilan global de l’année. Charlie n’aimait pas spécialement ces réunions, trop pleines de faux semblants, de sourires polis et de critiques dites tout bas dans le dos des gens. Malgré tout il ne pouvait y échapper, il le savait, et Ellie non plus. Au moins, leur divorce datait de deux ans, ce qui voulait dire qu’ils n’allaient pas être le centre de l’attention à nouveau. Charlie se souvenait encore de toutes ces femmes au foyer se prenant pour des personnages de Desperate Housewives qui leur avaient lancé des regards étranges et des murmures sur leur passage. L’année d’après, les murmures l’avaient concernaient lui uniquement, la présence de Linaëlle dans sa vie n’étant visiblement un secret pour personne. Parfois il avait envie de l’amener à ce genre de réunion, juste pour les voir s’étouffer dans leur propre outrage, mais il savait bien que ce n’était pas du tout une bonne idée. Déjà, Lyn’ n’avait officiellement aucun lien avec Lily, puis il savait très bien que ce n’était pas son truc et qu’elle n’avait pas du tout envie d’être dans ce genre de situation. Une dans l’année donc, Ellie et lui revenaient comme à l’époque, tous les deux avec leur fille, comme une vraie famille. Sauf qu’ils n’en étaient pas vraiment une.
Ils étaient arrivés avec un tout petit peu d’avance au grand damn de Charlie, qui avait bien hâte de voir arriver Ellie pour pouvoir se réfugier à ses côtés et éviter tous les commérages autour de lui. Heureusement, il y avait bien quelques personnes sympathiques et Charlie se plongea dans une conversation où pour une fois, les derniers ragots n’étaient pas le sujet principal. Il gardait un œil sur Lily, qui s’amusait avec deux de ses amies un peu plus loin. Elle avait hâte de revoir sa mère, il le savait, et parfois Charlie s’en voulait de devoir lui faire subir cette séparation toutes les deux semaines. Cela était cependant nécessaire, pour le bien de tout le monde. Jetant un œil à sa montre, Charlie fronça les sourcils en constatant le retard de son ex-femme. L’homme était quelqu’un de très ponctuel, et Ellie savait très bien qu’il ne supportait pas les retards et qu’en plus de cela, sa fille l’attendait impatiemment. Cette dernière était d’ailleurs revenue vers lui, s’accrochant à lui comme à une bouée de sauvetage. Il terminait d’envoyer un texto à Lyn’ pour lui dire de ne pas s’occuper des courses et qu’il le ferait sur le chemin du retour, lorsqu’Elisabeth arriva enfin, attirant tous les regards, comme toujours. Il eut un petit sourire en voyant cette réaction habituelle qui devait forcément lui faire plaisir, et son sourire s’agrandit en voyant la joie se répandre sur le visage de sa fille à la simple vue de sa mère. Il les observa revenir vers lui, croisant les bras sur son torse et lançant un regard quelque peu courroucé à Ellie. Il la salua, levant les yeux au ciel face à sa remarque. « Dix minutes Ellie, c’est vraiment pas sérieux tu sais. Lily n’en pouvait plus de t’attendre. » Il poussa un petit soupir, baissant également les yeux vers sa fille avant de lui tendre la main, qu’elle prit de sa petite main libre. « Allez venez, on va s’asseoir là-bas, le directeur ne devrait pas tarder. » Directeur qui pourrait quand même être à l’heure, vu l’argent que chaque parent déboursait pour scolariser son enfant dans un tel établissement. Charlie aurait bien aimé voir Lily en école publique, mais il devait admettre qu’il préférait les cours dispensaient ici, ainsi que l’environnement, alors il ne disait rien. Et puis Ellie aurait été impossible à ce sujet de toute manière. « Ca va toi sinon ? Ca va faire deux semaines qu’on ne s’est pas vu. »
Accueil 
ohana means family. family means nobody gets left behind or forgotten ✻✻✻ De manière générale, Charlie préférait la seconde partie du mois que la première. Car durant les deux dernières semaines de chaque mois, il avait la garde de sa fille et ça, il adorait. C’était certainement la chose qui lui avait fait le plus mal lors de son divorce avec Ellie. N’être autorisé à voir sa petite princesse que deux semaines dans le mois, cela restait un crève-cœur pour lui et ce, peu importe l’attention que pouvait lui porter Linaëlle ou une quelconque surcharge de travail. Il aimait sa fille plus que tout au monde, et il se savait absolument prêt à tout pour elle. Sans entrer dans le dramatique – dans le genre lui donner un rein ou même sa vie – il se souvenait très bien du jour où il l’avait emmené à Marineland, sur la Côte d’Azur française, où elle avait eu la joie de pouvoir nagé avec des dauphins, son animal préféré du moment – désormais c’était le cheval, et cela avait sûrement un lien avec son désir de faire de l’équitation, il faudrait qu’il en parle avec Ellie. Cela avait été leurs premières vacances rien que tous les deux, peu après son divorce, et il avait été heureux de voir les paillettes dans les yeux de sa fille. Il la savait triste de voir ses parents se séparer, après tout c’était une réaction normale pour une enfant de quatre ans, mais au moins, il avait été soulagé de voir qu’elle pouvait s’amuser sans la présence de sa mère. Quoiqu’il en soit, Ellie et lui étaient peut-être séparés, il leur arrivait encore de faire des choses en commun pour la petite, histoire de lui faire plaisir, et même de simplement prendre un café ensemble, car après, ils avaient partagé un sacré bout de leur vie ensemble. Charlie n’était pas le genre d’homme à dire que son ex-femme était une véritable mégère et qu’il était bien heureux de l’avoir quitté. Ellie restait une amie, dans le fond, même si bien entendu leurs relations restaient très spéciales. Ils se disputaient encore un peu trop souvent au sujet de l’éducation de Lily et donc, du caractère d’Ellie parfois, mais sinon, on aurait presque pu dire qu’ils étaient de vieux amis. En tout cas, c’était tout ce qui restait entre eux ; une sorte d’amitié provenant de l’amour qu’ils avaient partagé, un respect mutuel, ainsi que ce lien spécial qui les unissait, depuis la naissance de la petite.