"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici art is not a thing, it is a way. (elsa) 2979874845 art is not a thing, it is a way. (elsa) 1973890357
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art is not a thing, it is a way. (elsa)

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() message posté Ven 3 Juil 2015 - 15:57 par Invité
Milan sifflote avec son énergie habituelle dans les rues de Londres, pédalant sur son fidèle vélo. Rien de bien extraordinaire pour lui, sur ses épaules, son sac à dos bien rempli laisse présager la présence de plusieurs bombes de peintures. Non vraiment rien d'inhabituel chez le croate qui cherche seulement un mur parfait pour graffer. Sauf qu'aujourd'hui, il y a un autre vélo dans son sillage. Celui d'Elsa, il avait été content de découvrir qu'il n'était pas le seul à utiliser ce moyen de transport. La jeune femme avait un peu surgi de nulle part tel un ninja, un jour il était simplement passé chez Remy et elle s'était trouvée là. Il avait d'abord eu un peu peur que leur passé commun rende la situation gênante, surtout que Milan s'était imaginé que Remy le prendrait mal. Puis finalement, Elsa était toujours dans les parages et Milan l'avait accueilli à bras ouverts. Pas son style de faire une crise de jalousie parce qu'il doit partager sa meilleure amie avec une autre, puis Remy avait moins tendance à se coller à lui en présence d'autres personnes donc il y gagnait également au change. La raison pour laquelle elle le suivait dans ses aventures aujourd'hui ? Tout simplement parce qu'elle lui avait appris la nouvelle pour sa maladie. Dans un premier temps, il n'avait pas trop su comment réagir, lui proposant sa barre chocolatée comme consolation, chez lui le chocolat lui donnait toujours un peu de baume au cœur. Lui et son esprit optimiste, il n'avait pas bien réalisé ce que parkinson pouvait bien signifier pour quelqu'un d'aussi jeune. C'est seulement lorsqu'elle avait évoqué ne plus pouvoir faire de dessin qu'il avait réagi avec horreur. Ne plus pouvoir dessiner, c'était bien la pire chose qui puisse arriver à un artiste quelle que soit la forme et Milan ne pouvait que compatir. Dans la même situation, sa santé mentale en prendrait un coup, s'il n'était plus en mesure de graffer comme il le voulait. Milan s'était donc décidée à ne pas la laisser s'abattre et l'avait traîné avec lui pour aller graffer, simplement pour lui prouver que ce n'est pas parce que quelque chose est plus dur à faire, que c'est forcément impossible. Pour l'occasion, il l'emmène à un endroit où les murs sont déjà recouverts de graffitis et où la pratique est plus ou moins tolérée, il n'avait aucune envie de devoir se lancer dans une course poursuite avec des flics ou autres lorsqu'il est accompagné. C'était une chose de prendre des risques, s'en était une autre d'en faire prendre à d'autres personnes. Il s'en voudrait bien trop s'il arrivait quelque chose à Elsa, puis il entendait déjà Remy l'engueulait si un tel drame devait se produire. « On est arrivé ! » crie t-il derrière lui pour prévenir qu'il va freiner, il réduit sa vitesse et descend de son vélo pour le poser contre un mur juste à côté de là où il a décidé de laisser sa trace. Ses yeux s'illuminent en découvrant des nouvelles fresques qui n'étaient pas là à son dernier passage, il est toujours en admiration devant le travail d'autres artistes et a bien trop souvent tendance à se comparer à eux pour se dévaloriser. Après sa petite inspection, il retourne son regard vers Elsa et lui montre un bout de mur vierge, pas énorme, mais qui fera parfaitement l'affaire. « On va graffer là. ». Milan décroche son sac à dos de ses épaules pour le poser à terre et en sortir avec cérémonie le contenue, comme si chaque bombe de peintures était un objet précieux et rare, certes leur prix n'était pas donné et une grande partie de la paye de Milan partait dedans, mais pas de quoi en faire tout un foin pour autant. Soudain, il prend une mine très sérieuse braquant son attention sur Elsa, comme s'ils étaient sur le point de prendre une décision capitale. « Tu veux dessiner quoi ? Me dit pas Remy, déjà qu'elle rêve que je la dessine sur les murs de mon appartement... ». C'est limite si elle ne l'avait pas supplié un jour de la dessiner dans la tenue de Khaleesi avec des dragons volants tout autour d'elle, la série Game of thrones était pire qu'une obsession chez elle. Pour le moment, il résistait bien aux demandes de l'australienne, mais il savait bien qu'il finirait pas craquer, comme toujours. Il ne doutait pas non plus que si Elsa se mettait en tête de lui faire dessiner Remy, c'est ce qu'ils finiraient par faire. C'était toujours comme ça avec lui, à croire que les blondes dans sa vie avaient le pouvoir de le mener par le bout du nez.
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() message posté Jeu 23 Juil 2015 - 19:24 par Invité

“Art and love are the same thing: It’s the process of seeing yourself in things that are not you.”   Je pressai mes pieds contre les pédales avec énergie. Mes mains se cramponnaient au guidon avec acharnement alors que les roues de mon vélo grinçaient contre le bitume humide. Je relevai mon visage vers la silhouette ombrageuse de Milan avant de rire aux éclats. Le vent semblait tournoyer autour de ses cheveux parfumés avant de caresser mes joues cramoisis. C'était notre lien. Le fil invisible du destin qui nous retenait dans une autre dimension. Je tentais de le rattraper mais il était plus rapide et trop habitué aux rues de Londres. Je pestai intérieurement en me courbant, déployant tous mes efforts et m'élançant à sa poursuite. Les bombes de peinture cliquetaient au fur et à mesure qu'on bougeait dans la pénombre. Ce son était magique. Il me donnait l'impression que nous étions éternels. Je plissai le front en balançant la tête au rythme de mes pensées. C'était étrange, mais il m'avait manqué. J'avais croisé Milan en Italie. C'était une simple amourette de vacances, et pourtant, notre relation semblait prendre une nouvelle direction à chacune de nos rencontres. Je le découvrais différemment lorsqu'il se concentrait sur ses dessins, lorsqu'il regardait sa barre de chocolat, les yeux pétillants de malice et d'envie, ou lorsqu'il trottait derrière Remy peu convaincu par ses idées excentriques. Son meilleur ami était devenu le mien par extension. Je gloussai comme une enfant en arrivant à sa hauteur. J'avais hâte d'arriver. Certes, j'avais peur de découvrir à quel point la maladie freinait mes élans de créatiité, mais je voulais tellement partager un moment complice avec Milan. Il s'était efforcé de tracer un sourire sur mes lèvres dès que je lui avais appris que je souffrais d'une forme rare et précoce de Parkinson. C'était peine perdue. Mais il s'était entêté jusqu'à ce que je ne puisse plus me dérober à sa bonne humeur. Il obéissait et je répondais à ses exigences dans une impulsion subite. Je ne voulais pas le décevoir. Je ne voulais pas non plus qu'il se sente triste pour moi, car même si je ne pouvais plus dessiner comme bon me semblait, je pouvais encore me nourrir de la magnificence de son art. « On est arrivé !    » Cria-t-il en me tirant de ma torpeur. Je m'arrêtai à sa suite puis je laissai mes semelles se frotter contre le sol. Ce n'était pas un comportement digne d'une lady, mais je trouvais ça amusant de sentir les chatouillements du gravier contre mes plantes. Je descendis de ma monture et la laissai tomber avec maladresse. Mon corps accomplissait une sorte de rituel bizarre. Lentement, j'observais les murs tagués  en tendant les bras. Je n'osais pas les toucher, mais je cherchais à témoigner aux tracés colorés des peintures dessinés, une attitude de dévotion. Mes yeux pétillaient. Je m'attardais sur chaque détail en plissant le front. Mon cœur flottait dans ma poitrine en déversant un flot de sensations allègres dans mon système. «  On va graffer là. » Sa voix me parvenait de loin. Elle enlaçait mes tempes avant de s’évanouir quelque part entre les courbures de ma mâchoire. Je fis volte face en balançant le bassin. Je dansais presque en m'approchant de lui. C'était divertissant de venir jusqu'à lui, de percevoir la lumière des réverbères qui se reflétait dans ses iris noirs. Je remarquai qu'il a avait déjà sorti toute le matériel nécessaire pour commencer nos activités. Et mon souris s'élargit. « Tu veux dessiner quoi ? Me dit pas Remy, déjà qu'elle rêve que je la dessine sur les murs de mon appartement...  » J'haussai les épaules d'un air taquin. L'idée m'avait effleuré l'esprit pendant une fraction de secondes. Remy était élancée, elle était gracieuse et elle méritait définitivement de figurer dans une grande place public pour que sa beauté puisse être admirée sans aucune retenue. Mais ce soir, j'avais d'autres motivations, plus personnelles. Je baissai les yeux vers mes mains courbées. Je fixais les sillons de mes artères violacées et les battements de ma peau translucide. Je me sentais comme une marionnette dont le maître avait perdu le contrôle. Et après avoir été figée dans un court instant d'hébétude, elle se réanimait incapable de bouger. Ma première crise de douleur avait eu cet effet sur moi. Elle m'avait plongé dans l'apathie, et maintenant que j'avais été diagnostiquée et qu'il y avait un remède à mes spasmes, je me sentais incapable de redevenir normale à nouveau. J'avais peur de perdre le contrôle encore une fois. J'avais peur de retomber et de devoir me relever. Alors, je préférais rester à terre. J'esquissai une ébauche de sourire en me redressant nonchalamment. « Tu vas te moquer de moi. » Murmurai-je en enfonçant mes doigts dans mes joues. « Michel ange. La création du monde. Tu sais, l'index de Dieu, rejoins celui d'Adam sans le toucher, pour donner vie à l'humanité. » Je roulai des yeux en faisant référence au plafond de la chapelle Sixtine. « Je veux faire un topo de leurs mains. Et je veux créer l'illusion de mouvement. Je veux qu'elles se touchent. » J'haussai les épaules avec désinvolture. « C'est trop bizarre mais c'est venu comme ça. » Je me sentais presque désolée de lui infliger mes lubies. Milan, sois le maître de mes mains. Apprend-moi à danser avec ton fil magique.
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() message posté Dim 9 Aoû 2015 - 21:14 par Invité
S'il y avait bien une personne qui aimait autant Remy que Remy c'était Elsa. Elle semblait lui vouer une dévotion étrange que Milan avait eu bien du mal à comprendre. Milan et Remy étaient proches, mais il était loin de la mettre sur un piédestal pour autant, d'ailleurs il passait la plupart de son temps à se plaindre du comportement de l'australienne à son égard. Il était loin de la considérer comme parfaite comme Elsa pouvait le faire. C'était en partie pour ça qu'il s'était méfié en proposant à Elsa de choisir ce qu'ils allaient dessiner aujourd'hui, mais il avait confiance en l'imagination de la jeune femme, parkinson ou non elle demeurait une artiste dans l'âme. Cette partie d'elle n'avait pas simplement disparue lors de l'annonce du diagnostique. C'était étrange pour lui de partager ce moment féérique avec une autre personne, lorsqu'il graffait tout ce qui l'entourait disparaissé et les heures défilées sans qu'il ne s'en rende compte, son échappatoire à lui après des journées parfois monotones à l'hôpital. Parfois, il était témoin de scènes un peu traumatisantes à l'hôpital et il avait besoin d'un exutoire ou déverser tout ce flot d'émotions qui s'accumulaient. « Tu vas te moquer de moi. ». Milan arque un sourcil un peu curieux, mais sa mine se veut encourageante. Lui qui s'amusait parfois à dessiner des personnages de dessins animés simplement pour se détendre et se rappeler son enfance, il ne risquait pas de la juger. « Michel ange. La création du monde. Tu sais, l'index de Dieu, rejoins celui d'Adam sans le toucher, pour donner vie à l'humanité. ». Lorsqu'il s'était rendu en Italie, il avait eu l'occasion de se rendre à Rome et visiter la chapelle sixtine et il se rappelait vaguement de l'oeuvre à laquelle elle faisait référence. Cependant, ce n'était pas vraiment ce à quoi il s'était attendu. « Je veux faire un topo de leurs mains. Et je veux créer l'illusion de mouvement. Je veux qu'elles se touchent. ». Milan hoche la tête essayant de visualiser ce qu'Elsa est en train de lui décrire. « C'est trop bizarre mais c'est venu comme ça. ». Milan secoue la tête avec son expression bienveillante, il ne voulait en aucun cas qu'elle se sente embarrassée par sa requête. Il n'avait pas l'habitude de faire des dessins d'inspiration religieuse, mais comme tout artiste il aimait dépasser ses limites. « Tu déconnes ? C'est pas bizarre du tout, je m'attendais à vraiment pire, y'a un type qui m'a demandé de graffer le fond d'une cuvette de chiotte usagée une fois, soit disant que c'était une métaphore de notre société. J'ai toujours pas saisi le rapport. ». Cette fois c'est à lui de hausser les épaules dans une tentative de la mettre en confiance d'une façon ou d'une autre. Son idée n'était pas plus absurde qu'une autre. Il farfouille dans ses bombes de peinture pour trouver la bombe noire qui permet de faire les contours d'un dessin, avant de passer aux remplissages avec les bombes de couleurs. « Je m'attendais à ce que tu me demandes une connerie, genre Elsa de la reine des neiges ou même Dora. ». Au final, il n'y avait absolument pas de quoi se moquer dans sa proposition. Par contre, il avait un peu la pression devant la description très précise de ce qu'elle voulait. C'était beaucoup plus difficile de donner des effets à son dessin quand on travaille avec des bombes de peinture au lieu d'un crayon de papier sur une feuille. Puis, il y avait l'aléa du mur avec ses imperfections. Chaque mur était unique et c'était aussi pour cela que Milan ne faisait jamais deux fois le même dessin, comme si un graff en particulier avait été destiné à un emplacement en particulier. Religieusement, il s'approche du mur pour venir en effleurer la surface, à la recherche d'une imperfection qui pourrait venir fausser son dessin. C'était la beauté du street art, on n'avait le droit qu'à une seule tentative, c'était impossible de passer un coup de gomme ou de simplement recommencer sur une autre feuille. Son inspection terminée, il se rapproche à nouveau d'Elsa avec un grand sourire sur le visage. « T'as tapé fort avec Michel ange quand même, comment me foutre la pression. ». Surtout que c'était une oeuvre majeure dont elle s'inspirait, pendant une seconde Milan s'imagine les murs de la chapelle sixtine recouverts par ses graffitis et il ne peut s'empêcher de secouer la tête en pouffant de rire devant l'image. Il se passe une main dans les cheveux, tant qu'il peut encore et que ses mains ne sont pas recouvertes de peinture (bien qu'il finisse toujours par s'en mettre plein les cheveux quand même à chaque fois). « Bon par contre je dois te faire une confession... mais t'as choisi la fresque qui me fait toujours penser à la scène dans E.T l'extraterrestre. ». Il apparait un peu honteux de sa confession, que même dans un lieu aussi solennel que la chapelle sixtine, il avait pensé au film de Steven Spielberg qui avait bercé son enfance.
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() message posté Lun 5 Oct 2015 - 23:29 par Invité

“Art and love are the same thing: It’s the process of seeing yourself in things that are not you.”   Le vent soufflait dans mes cheveux, faisant tournoyer un nuage de poussière autour de mon visage. Je tournai la tête vers les murs silencieux de la rue. Mes paumes chaudes vinrent se poser sur mes joues et je crispai mes doigts autour de mes tempes en soupirant. Mes muscles pouvaient toujours se relâcher. Je contrôlais encore les mouvements de mes bras malgré les spasmes et la douleur. Ce n'était qu'un Parkinson précoce de stade I. Et pourtant, j'avais l'impression que mes ambitions n'avaient plus aucune importance. Je soupirai, étourdie par mes pensées. Je me sentais désespérée par un affront que je ne tarderais pas à recevoir lorsque la bombe colorée me glisserait entre les mains. La beauté de la nuit filait à travers les plis de ma robe sans que je ne puisse m'y raccrocher . Je fis la moue avant de me forcer à sourire. Pour Remy. Pour Milan. Parce qu'ils étaient là, à mes côtés, et que leur bienveillance me maintenait en équilibre quand le monde me terrifiait. Je pinçai les lèvres en observant les dessins graphiques qui ornaient les façades de la ville. Il y avait mille façons d'apprécier une forme et une couleur. Mon esprit voyageait à travers les fluctuations des traits et des nuances. Je visualisais la Chapelle sixtine et sa magnifique coupole. Je me laissais porter par mes souvenirs d'Italie avec allégresse. « Tu déconnes ? C'est pas bizarre du tout, je m'attendais à vraiment pire, y'a un type qui m'a demandé de graffer le fond d'une cuvette de chiotte usagée une fois, soit disant que c'était une métaphore de notre société. J'ai toujours pas saisi le rapport. » S'exclama-t-il en haussant les épaules. Sa voix me sortait lentement de mon émerveillement. Je restai silencieuse pendant quelques instants, avant de m'esclaffer avec euphorie. J'appréciais sa tentative d'adoucir mon humeur. Je tendis les bras vers mon sac, en mimant exactement les mêmes gestes que lui. Je puisais dans ma réserve afin de trouver le matériel adéquat. «  Je m'attendais à ce que tu me demandes une connerie, genre Elsa de la reine des neiges ou même Dora.  » Je fis la moue, presque offusquée par son allusion. Bon, d'accord, j'étais une sale gamine et peut-être que j'avais pensé à faire un portrait d'une princesse Disney avant de rediriger mes réflexions vers Michel Ange, mais il était hors de question de l'admettre. J'allais tout nier en bloc. Je me redressai avec nonchalance. « Pas du tout mon genre. Je t'ai demandé de dessiner Ariel la petite sirène une seule fois ! C'est pas bien d’étiqueter les gens comme ça. » Je lui tirai la langue en le pointant du doigt, puis je souris en lui faisant un clin d’œil taquin. Lentement, il s'approcha du mur et en effleura minutieusement la surface. Ses doigts glissaient avec aisance sur les rainures. Il était plus habitué au street art . Généralement, je me contentais de mon bloc note ou de mes pistons en papier. J'avais le coup de crayon précis mais mon poignet n'était pas très agile lorsqu'il s'agissait de spray ou de vaporisateur. J'attendis la fin de son inspection sans broncher, sans oser m’immiscer dans sa routine artistique. Je le respectais énormément. En tant qu'ami et en tant que graphiste. Je souris en l'observant avec attention. « T'as tapé fort avec Michel ange quand même, comment me foutre la pression. » Déclara-t-il en raillant, une main plongée dans sa chevelure ébène. Je plissai le front avant de renifler comme un chiot perdu qui découvraient les senteurs du monde pour la première fois. « Tu penses ? » Je roulai des yeux d'un air innocent. « On fera notre propre remake. Le résultat n'est pas important. C'est maintenant, cet instant, qui est important.   » Avouai-je à demie voix. J'étais émue à la simple perspective de dessiner, de me tenir droite devant un mur grisonnant et sans vie, puis de le quitter après y avoir marqué mon empreinte. C'était ça ma vraie requête. « Bon par contre je dois te faire une confession... mais t'as choisi la fresque qui me fait toujours penser à la scène dans E.T l'extraterrestre. » Il avait l'air presque gêné. Je souris en le bousculant maladroitement puis je m'esclaffai en me cambrant. « J'ai fais la même analogie à une copine italienne et elle m'a pris pour une tarée. Avant d'avoir Parkinson c'était juste une image dans ma tête mais ... » Je tendis les paumes en avant d'un geste las.  « Je suis bien consciente qu'un jour, je n'arriverais plus à joindre les doigts et que la création s'arrêtera pour moi. » Je lui souris mélancoliquement avant de me reprendre. « Tu commences ! Moi je vais colorier. » Couinai-je en roulant des yeux dans un élan d'insouciance. Je ne voulais pas être triste ce soir. Je ne voulais plus me laisser aller.
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