Elle a marché toute la nuit, pieds nus sur le bitume, louboutins pétés à la main. elle a vu le soleil se lever ce matin, sentit le vent lui souffler dans les yeux. et puis quand elle a poussé la porte du squatt défoncé elle a crut qu'elle venait d’atterrir en enfer, ça aurait été plausible avec tout ce qu'elle avait fait. des chiens enragés lui ont aboyé au visage si fort qu'elle se voyait déjà mourir et puis une rouquine (très énervée) sortit en trombe de l'obscurité.
- t'es contente j'espère ? t'as réveillé tout le monde.Elle a dévisagé puck, l'a observée longuement de ses yeux sombres. Une vraie visite médicale, sauf qu'elle a pas d'instrument la rousse, alors ça lui fait pas trop mal à puck, et puis la rousse elle à l'air de ne rien avoir du tout, en fait. Un peu comme puck.
- Qu'est-ce-que tu veux, poupée ?Puck s'est raclé la gorge et s'est redressée comme on lui a apprit parce-que ouais, même avec ses cheveux en bataille pas lavés depuis des mois, ses pieds noirs ébène et ses cernes violettes puck elle est pas de ce monde là, non elle ne sera jamais de ce monde là. les yeux de la rouquine se sont posés sur les chaussures à talons de puck et avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit l'inconnue s'est mise à hurler :
- eh les gars v'nez voir ! une fille à papa ! j'parie qu'tu tiendras pas deux jours ici, bienvenue en enfer !Elle ne lui a pas répondu, et pourtant elle aurait voulu la pousser. Qu'elle tombe sur ses petites fesses (sûrement) plates. Lui péter son putain de coccyx et lui cracher à la gueule. Mais elle n'a pas pu et elle avait vraiment besoin d'un endroit pour passer la nuit. Alors elle l'a seulement affrontée du regard, et s'est vue encerclée par d'autres jeunes au destin tragique, des filles et des garçons tous maigrichons aux visages fatigués. Ce qu'elle aime c'est les hommes. Les hommes beaux, riches, puissants. Alors elle les a ignorés eux et leurs paroles indécentes.
- Excuse-les, princesse. ça fait longtemps qu'ils n'ont pas vu de si jolie fille.Son sourire l'a répugnée, d'ailleurs ils la répugnent tous les uns autant que les autres.
- Avec ton allure, j'suppose que t'es la sorcière du coin. qu'est-ce que tu vas faire ? m'jeter un sort ou j'sais pas ? Et puis elle avait l'impression de tourner dans un de ces films pour ados ou la petite nouvelle qui vient d'aménager dans le quartier toute fragile et toute gentille doit faire ses preuves pour se faire accepter. la sorcière a ouvert la bouche pour répliquer mais puck ne l'a pas laissé parler.
- Maintenant excusez mon impolitesse, mais je vais aller me coucher. j'espère que vous avez des matelas propres, je n'ai pas dormi de la nuit.
(rewind)
La nuit était plutôt calme pour une fois, sombre, paisible. Il était posé sur une des longues chaises blanches face à la piscine, des écouteurs dans les oreilles. Sur une petite table à côté de lui se repose une carafe de remy martin qu'il descendait depuis près d'une demi-heure. soudain, des bras fin se posent sur ses épaules et un souffle chaud lui caresse le cou.
- Elle est partie ta pétasse ? Il retire ses écouteurs, c'est la voix de puck. sans lui accorder un regard il lui répond.
- Elle a pas voulu rester.Elle se place devant lui et il ne peux pas s’empêcher de la regarder elle et son corps comprimé dans son bikini blanc à 389$. Son bassin trésaille à sa vue et puck devine les fourmis dans son caleçon.
-
j'la comprend, putain. Son regard la menace et il s'insulte d'être attiré par cette putain de garce au sourire irrévérencieux. elle fait volte-face et plonge à nouveau dans la piscine qu'elle trouve à présent trop grand pour y être seule.
- Viens.Elle le dévisage longuement, un petit sourire aux lèvres. son petit sourire d'allumeuse, de petite conne pourrie gâtée, elle le fait à chaque fois qu'ils se retrouvent tous les deux. Et en moins d'une seconde, il se retrouve dans l'eau. Elle lui offre deux-trois baisers, se déhanche outrageusement contre son bassin puis sort de la piscine lentement.
- Bref, j'vais me coucher, j'suis crevée, tu devrais faire pareil "grand-frère" (elle fait les guillemets avec ses doigts) oublie pas qu'nos parents se marient demain. (play)
- hm... j-je viens te demander une avance pour ce mois-ci, -une avance de rien du tout- e-et je te promets que je te rembourserai tout le mois prochain...Son visage se déforme en une moue monstrueuse et quand elle crut qu'il allait la frapper il se mit à rire, avec sa putain de grosse voix sortie tout droit d'un film d'horreur. Il s'approche d'elle, lui caresse le visage de sa main beaucoup trop grande et sans prévenir, lui lève le menton pour qu'elle le regarde dans les yeux.
- Ma belle, tu sais comment ça marche ici. Elle acquiesce, recule, et dans une moue dégoûtée, retire son tee-shirt.