"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici life goes on / pv. 2979874845 life goes on / pv. 1973890357
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() message posté Lun 9 Mar 2015 - 11:17 par Invité
death ends a life, not a relationship ;; she was broken from moment to moment, watching her world collide she felt lost inside herself. she fell apart for a passion that flamed beneath her. she waited and died a hundred times, it dripped from her pores. the moment she let go, she soared over the stillness like the star she was born to be. because that was it. life went on. ✻✻✻ Je n’avais pas réussi à dormir, cette nuit-là. Nous étions rentrés vers trois heures du matin, après avoir traversé l’Océan Atlantique depuis la Nouvelle Orléans et Londres tout entière en taxi. Personne ne nous avait attendus comme j’avais pu l’espérer et chacun avait été respectivement dans sa chambre ; ainsi, au lieu d’être confrontés à des retrouvailles mal gérées, nous avions pu nous coucher sans même prendre le soin de déballer nos affaires. J’avais donné un somnifère à Isaac pour qu’il puisse s’assoupir rapidement, contrairement aux dernières nuits que nous avions bien pu passer ensemble. Il avait eu du mal à trouver le sommeil et, pour ces premiers instants à Londres, j’avais souhaité qu’il trouve un certain repos dans le tumulte de ces derniers jours. Une fois. Je m’étais juré que cela n’était que pour une seule fois.
Mais je n'avais pas réussi à m'endormir, moi. J’avais fixé le plafond. J’avais vu les heures défiler, tandis que la respiration d’Isaac avait chatouillé mes oreilles, m’accordant un certain réconfort. A sept heures du matin, j’avais finalement rendu les armes et m’étais levé, l’esprit légèrement confus, le corps frissonnant. Durant les trois premiers quarts d’heure, j'avais entrepris de défaire nos valises pour ranger nos affaires, en silence, m’occupant les mains dans l’espoir de pouvoir calmer mon esprit.
Mais je n’y étais pas parvenu. Je n’arrêtai pas de penser. D’imaginer. Je cherchais les mots pour une chose que je ne saurais même pas expliquer. Je m’imaginais des scènes sans être certaine que la réaction de mes proches collerait avec les divagations de mon esprit. J’aurais aimé pouvoir repousser cet instant. Le repousser jusqu’au moment où j’aurais pu être prête. Jusqu’au moment où ils auraient été prêts, eux aussi, à entendre la vérité. Mais je n’avais plus le choix.
J’allais me faire un café, adossée contre le comptoir de la cuisine, les bras croisés en attendant que la machine ait terminé. Il n’était pas mort. J’avais encore du mal à accepter cette vérité ; parfois, je me surprenais à me demander si ma visite à la Nouvelle Orléans avait vraiment eu lieu. L’armée. Les retrouvailles. Son air décharné mais son cœur battant au fond de sa poitrine. Tout semblait appartenir à un rêve que mon esprit aurait monté de toute pièce et, pourtant, lorsque je passais ma tête dans l’encadrement de la porte de ma chambre, je le voyais allonger dans les draps, l’air apaisé par les médicaments. Tout était réel. Tout s’était bel et bien passé.
Et, maintenant, c’était à mon tour d’annoncer la nouvelle à ma famille, à Andrew, mais les mots demeuraient coincés au fond de ma gorge.
J’avais songé à plusieurs façons d’aborder le sujet. J’avais imaginé commencer par l’instant où il avait été capturé en Afghanistan, comme l’armée avait bien pu le faire pour moi ; cependant, je refusais cette idée, ne désirant pas infliger le même suspens à mes frères et mes sœurs, à Andrew. Je finis par boire mon café d’une traite, filant dans la salle de bain pour prendre une douche. L’eau chaude me décontracta mais le nœud dans mon estomac ne sembla pas vouloir disparaître ; lorsque j’en sortis, je me sentais mieux, mais je revins rapidement sur Terre.
Je ne savais toujours pas quoi leur dire. Comment leur annoncer.
Isaac est vivant.
Cette phrase paraissait tellement simple. Tellement vraie. Mais tellement difficile, également, à admettre. Et à entendre.
Je me sentais mieux, une fois habillée, une fois propre. J’appliquai de la crème hydratante sur ma peau irritée par le voyage et finis par sortir de la salle de bain. J’esquissai un sourire en entrapercevant Andrew, avant d’aller le serrer dans mes bras. « Tu m’as manqué. » lui dis-je avant de m’écarter doucement. Un pli barrait mon front mais j’espérais, au fond de moi, qu’il mettrait mon air soucieux sur le compte de la fatigue. Sur le compte du voyage. Je pris une profonde inspiration. « Tu penses que ça serait possible de rassembler tout le monde dans le salon d’ici une heure ? » lui demandai-je alors. Je me penchai légèrement pour voir derrière lui, dans la cuisine, constatant que Blake également était déjà debout. Je papillonnai des yeux jusqu’au regard d’Andrew, haussant les épaules. « On peut au moins essayer. J’ai quelque chose d’important à vous annoncer. » Je lui collai un bise sur la joue avant de filer, lui laissant pas suffisamment de temps pour me poser des questions.

Une heure et vingt-quatre minutes plus tard ;
Un vague sourire flottait sur mes lèvres. J’avais cette étrange sensation d’empressement ; je désirais leur dire, maintenant tout de suite. Je voulais qu’ils sachent, je voulais partager. Je voulais qu’ils soient heureux d’apprendre qu’il était toujours en vie. Je voulais tant de choses. Cependant, j’étais aussi animée par cette peur, par cette peur des questions qu’ils pourraient me poser sans que je n’ai de réponses à leur donner, par cette peur qu’ils puissent se rendre compte à quel point cela était une situation compliquée. Par cette peur qu’ils paniquent, eux aussi, comme j’avais bien pu paniquer quand je l’avais finalement revu.
Je voulais qu’ils sachent avant qu’Isaac ne se réveille. Ils devaient le savoir avant qu’ils ne le croisent. Je l’avais promis à Isaac. Je lui avais promis que je ferais le nécessaire pour qu’ils soient tous au courant.
Mon esprit était déchiré entre toutes ces pensées qui allaient trop vites. J’étais installée dans l’un des fauteuils du salon, observant ma famille autour de moi, ne me mêlant pas réellement à leurs conversations. Certains m’avaient déjà demandé comment s’était passé mon voyage. J’avais dû me contenter de réponses vagues, de réponses minimales, ne pouvant m’étendre de peur de trop en dire. Finalement, Silas finit par arriver dans le salon à son tour et, après être venu me serrer dans ses bras, il s’installa dans un canapé autour de la table basse.
Je m’éclaircis la gorge pour interrompre toute conversation. Tous, sans exception, tournèrent la tête dans ma direction et j’eus un sourire. Mon cœur battait si fort, dans la poitrine. J’étais bien incapable d’entendre mon propre esprit. Mes propres pensées. « Je suis désolée d’avoir dû vous tirer du lit aussi tôt. » commençai-je. Je tournai la tête vers l’horloge, pour constater qu’il était presque onze heures du matin. Je reportai mon attention sur ma fratrie. « Mais j’ai quelque chose de très important à vous dire. » J’avais peur. J’avais si peur. J’observai mes doigts pendant quelques instants. Je n’avais pas encore remis mon alliance, sans doute parce qu’une part de moi-même ne se rendait pas encore compte de ce qu’il se passait réellement. J’avais passé quatre ans et demi à faire le deuil d’Isaac. En l’espace de deux semaines, mon esprit n’avait pas encore compris que ces quatre ans et demi n’avait rimé à rien. « Je suis rentrée de la Nouvelle Orléans cette nuit. Ce que je ne vous avais pas dit, en partant, était que j’avais été convoquée par l’armée. » Je marquai une pause, avant de me racler la gorge. Je fronçai les sourcils, incapable de savoir comment j’allais pouvoir m’en sortir. J’avais répété, oui. Une centaine de fois. Mais je n’avais jamais réussi à trouver le bon texte. « Je ne pense pas que j’ai pris la peine de vous raconter, également, comment Isaac est mort. Il… Son unité avait été prise d’assaut par des terroristes, et l’armée avait réussi à récupérer certains soldats. Parmi eux se trouvait une personne brûlée qui avait, avec elle, le collier sur lequel Isaac avait accroché son alliance. » Mes doigts tremblaient. Mes doigts tremblaient si fort. Je me sentais fautive, quelque part. J’aurais dû me rendre compte qu’il ne s’agissait pas de lui. J’aurais dû me rendre compte que cet être décharné n’était pas mon mari. Cependant, j’avais accepté de voir ce que l’on m’avait donné à voir. « On a déduit qu’il s’agissait d’Isaac. Et, deux jours plus tard, il a succombé à ses blessures. » Je me raclai la gorge. « C’était pour ça que le cercueil était fermé. Parce que personne n’aurait pu le reconnaître. Pas même moi. Je ne l’ai pas reconnu. » Je ne savais pas s’ils désiraient entendre toutes ces choses. Je savais simplement qu’après quatre ans, je les avais enterrées au fond de mon être, refusant d’en parler, refusant de partager. Refusant de répandre la douleur autour de moi alors que cette douleur m’habitait déjà. « C’était normal. Parce que ce n’était pas lui. On n’a pas enterré Isaac. » Ma voix vacilla. Je marquai une pause afin de reprendre ma respiration. Je ne voulais pas être interrompue. Je devais poursuivre. J’avais besoin de poursuivre. « J’ai été convoquée par l’armée parce qu’ils ont retrouvé Isaac en Afghanistan. Il faisait partie des soldats que l’armée n’avait pas réussi à récupérer et... Il est vivant. » Je m’arrêtai dans mes paroles. Je préférais ne pas leur dire qu’il était même là, dans cet appartement, actuellement. Je préférais les laisser avec toutes ces informations que je venais de leur donner. Je préférais me laisser du temps, également. Du temps pour tenter de me reprendre.
J’étais une personne calme. Et, pourtant, j’avais l’impression de régulièrement perdre le contrôle, ces derniers temps.
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() message posté Ven 27 Mar 2015 - 16:57 par Invité
Je ne dormais pas, lorsque l'on m'a arraché du lit. Je n'ai fait que semblant, pensant que la personne pénétrant dans ma chambre s'en irait alors. Ce qui n'a pas été le cas. Je ne dormais pas, parce que ma tête était bien trop pleine. Pleine de ce qu'il s'est produit récemment avec Andrew, pleine de ses regards désormais inexistants. Pleine de son comportement qui ne fait que m'éloigner de tout ce qu'il peut faire, ou même dire. Comme si je n'existais pas. Comme si j'étais devenu invisible. Et ça, c'est pire que tout. C'est la chose la plus difficile à supporter qu'il peut m'arriver, et j'ai cette douloureuse impression que venant de lui... Tous mes ressentiments sont décuplés. Je me sens mal, misérable. Ridicule. J'ai toujours eut besoin d'exister aux yeux des autres, parce que je n'ai jamais su exister pour les miens. J'ai toujours eut besoin de me trouver à travers eux, d'y voir une image bien plus reluisante que celle que j'abrite au fond de moi. L'espace d'une seconde, je me demande même si je ne suis pas réellement devenu invisible. Mais un simple regard à toute ma famille présente autour de moi, à cet instant, me prouve le contraire. Non, non j'existe bien. Je suis visible à leurs yeux. Alors pourquoi pas aux siens ? Pourquoi pas à ceux qui ont pu voir le véritable Clarence, ne serait-ce que pour une soirée ? J'ai l'impression... Que ça me fait mal. Physiquement mal. Ce poids dans mon estomac qui ne veut pas disparaître, cette sensation d'oppression au fond de ma poitrine. Tout a l'air tellement réel. J'aimerais me lever de ma place, me planter devant lui et agiter les bras pour vérifier qu'il peut encore poser les yeux sur moi. J'aimerais faire quelque chose de totalement stupide, même, pour qu'il me remarque un minimum. Mais ce n'est définitivement pas le moment. Les yeux rivés dans le vide, à moitié fixé sur le profil d'Andrew en face de moi, je ne fais qu'attendre. J'échange quelques mots, parfois, avec l'un de mes frères ou l'une de mes sœurs, mais rien de bien réel. Tout ce que je trouve à faire pour échapper à quelconque véritable discussion, c'est paraître encore un peu endormi, et grognon d'avoir été tiré du lit alors que je dormais si bien. Si seulement. Comment une situation a-t-elle pu devenir aussi chaotique alors qu'il y a quelques jours encore, nous étions toujours deux amis qui cherchions n'importe quelle occasion pour passer le temps avec l'autre ? Je devrais me sentir coupable, je le sais. Mais je n'y arrive tout simplement pas. Je ne le regrette pas et je n'aimerais pas revenir en arrière pour effacer ce que j'ai fait. J'aimerais juste... Que ça soit plus simple. Que tout se passe différemment. Que la situation ne soit pas aussi compliquée. Dans un geste automatique, je pose mes yeux sur ma jumelle non loin de là. Je ne sais même pas si je la hais ou si je l'envie, là tout de suite. Inspirant doucement, c'est le raclement de gorge d'Olivia qui me tire de mes songes. « Je suis désolée d’avoir dû vous tirer du lit aussi tôt. » La tête à moitié tournée vers elle, je me demande ce qu'elle a de si important à nous dire pour nous réunir tous ensemble. J'ai l'impression que cela fait une éternité que ça n'est pas arrivé, alors que nous vivons tous ici. « Mais j’ai quelque chose de très important à vous dire. » A son timbre de voix plein de nervosité, mon regard dérive sur le sien, baissé. Un pli se forme entre mes sourcils alors que je me redresse, comme si je prenais conscience que ce n'est pas rien, ce qu'elle désire annoncer. Depuis combien de temps ne l'ai-je pas vu ainsi ? En réalité, je ne saurais même pas le dire. Depuis que je suis ici, nous n'avons pas vraiment discuté elle et moi. Et, avant cela... Avant cela, son silence radio m'a parût si naturel que je n'ai jamais cherché à le couper par moi-même malgré le manque qui se creusait. « Je suis rentrée de la Nouvelle Orléans cette nuit. Ce que je ne vous avais pas dit, en partant, était que j’avais été convoquée par l’armée. » L'armée ? Mes doigts se crispent entre eux. Je n'aime pas vraiment ça. Je n'ai jamais aimé la savoir si loin, en étroite relation avec un mode de vie qui m'échappe. Je ne sais pas ce qu'elle veut annoncer, mais ce simple mot suffit à me crisper. Et l'attitude qu'elle adopte, elle, ne fait que m'enfoncer un peu plus dans mon fauteuil, comme si j'attendais une quelconque sentence. Je n'aime pas les changements trop importants au sein de ma famille. J'ai du mal à m'y faire, et en général, je fais tout pour trouver ma place et la dessiner le plus haut possible pour être remarqué. Et j'ai comme l'impression que sa nervosité n'est pas là pour rien. « Je ne pense pas que j’ai pris la peine de vous raconter, également, comment Isaac est mort. Il… Son unité avait été prise d’assaut par des terroristes, et l’armée avait réussi à récupérer certains soldats. Parmi eux se trouvait une personne brûlée qui avait, avec elle, le collier sur lequel Isaac avait accroché son alliance. » Mes sourcils se froncent plus franchement à chacune de ses phrases. Pourquoi parle-t-elle d'Isaac ?

Inconsciemment, mes dents viennent mordre l'intérieur de ma joue pour faire passer le stress que je sens monter au fond de mes veines. Je n'ai jamais été proche d'Isaac, simplement parce que je ne me suis jamais vraiment intéressé aux gens extérieurs à ma famille. Jamais intéressé aux gens tout court, en réalité, sauf quelques exceptions. Et Isaac n'a pas échappé à la règle. Pour moi, il était simplement mon beau-frère. Il semblait rendre Olivia heureuse, alors je n'avais rien à y redire dans tous les cas. Peut-être est-ce stupide, mais j'étais trop occupé à m'occuper de moi. A trouver quelque chose à laquelle me raccrocher pour oublier mes démons. Je suis sûrement trop égoïste, mais je n'ai jamais voulu être quoique ce soit d'autre. Et... Sa mort. Sa mort.
Elle a tout chamboulé sans même que je n'ai un lien véritable avec lui. Je me suis rendu compte d'à quel point les relations fortes peuvent détruire quelqu'un. Et bon sang, je n'avais pas besoin de ça pour être en poussière. C'est ça, qui m'a poussé à la quitter. Je commençais vraiment à l'aimer, et ça me foutait simplement trop la trouille. J'avais peur de la perdre et de ce que cela aurait comme conséquence sur moi. Sur le vrai moi, trop fragile, que j'étouffe sous cette couche arrogante que j'ai l'air d'être en société. C'est ridicule, mais j'ai l'impression que le monde lui-même est ridicule. « On a déduit qu’il s’agissait d’Isaac. Et, deux jours plus tard, il a succombé à ses blessures. » Je grimace sans même m'en rendre compte, imaginant l'état dans lequel Olivia avait dû le trouver. Tout dans sa voix, ses tremblements, prouvent à quel point elle peut en être encore affectée. Et après tout... Ca ne peut que m'enfoncer dans mes idéaux. La solitude, je ne l'ai peut-être pas choisi, au départ. Mais au moins... Elle me sauve de ce genre de blessure profonde. Enfin, je croyais qu'elle pouvait me tenir à l'écart de toute douleur, avant cette soirée-là. Par réflexe, je jette un coup d'oeil à Andrew en face de moi, occupé à fixer ma grande sœur. Je le croyais, et j'avais eut tort. Mais ça n'aurait jamais un impact aussi grand que la plaie béante qui doit résider dans la poitrine d'Olivia, et je ne sais pas si je m'en sens soulagé ou horrifié. « C’était pour ça que le cercueil était fermé. Parce que personne n’aurait pu le reconnaître. Pas même moi. Je ne l’ai pas reconnu. »  Je ne veux pas imaginer ce que c'est. Mes yeux se détournent finalement d'elle, fixant le vide alors que mes sourcils se froncent un peu plus. Pourquoi remet-elle ce sujet-là sur le tapis ? Elle se fait du mal. « C’était normal. Parce que ce n’était pas lui. On n’a pas enterré Isaac. » Surpris, je lève de nouveau les yeux vers elle. Quoi ? Est-ce qu'elle vient de découvrir que le corps de son mari était en réalité ailleurs ? Je grimace légèrement, gardant finalement le coin de mon visage déformé sous ce qu'elle nous apprend, et ce que j'imagine sans pouvoir m'en empêcher. La seule question, pourtant, qui tourne inlassablement dans mon crâne, c'est... Pourquoi nous le dire, et pourquoi maintenant ? « J’ai été convoquée par l’armée parce qu’ils ont retrouvé Isaac en Afghanistan. Il faisait partie des soldats que l’armée n’avait pas réussi à récupérer et... Il est vivant. » Un brouillard. Flou. Qui s'immisce, comme si je me déconnectais de la réalité. Choqué par la nouvelle, je n'émets aucun son, gardant simplement mes yeux hagards sur sa silhouette avant de les détourner une dernière fois. Isaac... Vivant ? Mais il ne le peut pas, si ? J'en perds brièvement mon souffle, avant de venir déposer mes doigts devant ma bouche pour la frotter sèchement, dans une attitude assez choquée qui me permet de camoufler mes réactions. Je ne devais pas réagir aussi stupidement, aussi vivement, surtout pour quelqu'un que je n'ai jamais vraiment connu. Mais... Sa mort était comme un symbole, pour moi. Une preuve. La preuve que j'ai toujours bien fait de ne jamais me laisser aller à quelconque sentiment trop fort. C'est comme recevoir une gifle froide. Comme prendre conscience que j'ai peut-être tort, finalement. Que mes idéaux ne reposent que sur du vent. Et cette voix, dans un coin de ma tête, qui me traite d'idiot et d'égoïste. Mes yeux se ferment durant quelques secondes avant que je n'entrouvre les lèvres, pour finalement les refermer. Je ne veux même pas essayer de dire quoique ce soit. Je sais qu'elle a besoin de quelque chose, n'importe quoi. Une parole pour la rassurer, une exclamation de joie. N'importe quoi que moi je ne peux pas lui fournir. Alors, sans y réfléchir, je lève mes yeux vers Andrew pour le fixer franchement, et de façon appuyée. Une façon de lui faire savoir que c'est à lui de parler. Lui qui sait si bien le faire...

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