L’instant présent ressemblait à un fantasme, à une scène qui sortait tout droit de son imagination tant le plaisir lui montait à la tête, et tant le bonheur refaisait surface. Ces derniers temps, elle avait cru qu’on le lui avait interdit mais pourtant, Wesley était bien là, face à elle et la recouvrait de mille baisers. Les paupières closes, elle frissonnait à chacun de ses contacts, de ses caresses sur son corps. Elle désirait profiter du moment présent, tant qu’on lui accordait encore un moment de paradis.
Ses mains agrippaient avec force son dos, il lui avait réellement manqué, et elle avait peur à chaque moment qu’il s’en aille comme elle l’avait fait. Son désir prenait pourtant le dessus, et ses pensées n’arrivaient à se concentrer sur rien d’autre que le corps de son partenaire. Il était incroyablement bien bâti, de quoi faire succomber n’importe quelle femme. Et à ce moment-là, c’était elle qu’il faisait tomber. Ses lèvres réclamaient sa bouche avec avidité, tandis que sa poitrine se collait contre son torse, elle ne supportait pas la moindre distance entre eux. Son toucher était addictif, elle réclamait toujours plus. C’était comme si le feu en elle était impossible à éteindre, qu’il grandissait au contraire à chaque seconde, un peu plus, au fur et à mesure que son coeur s’enflammait d’amour pour l’homme qui l’avait attendu ces longs derniers mois.
Elle n’en pouvait plus, il la torturait. N’écoutant que ses pulsions, elle lui avait montré ce qu’elle désirait, frictionnant ses reins contre son désir ardent. La demande avait peut-être été trop alléchante pour qu’il continue à la faire patienter, car l’instant d’après, un gémissement s’échappa de sa bouche. Elle n’était pas en mesure de décrire le plaisir qui la traversait, elle n’avait plus aucune notion. Tout ce qu’elle savait c’était qu’elle en voulait encore, qu’il était hors de question qu’il s’arrête. Leurs ébats n’avaient plus rien de tendre, ses mouvements étaient puissants, l’atteignant au plus profond d’elle-même et satisfaisant sa soif de lui.
Soudain, il la retourna et la porta. Instinctivement, elle enroula ses jambes autour de lui et ses bras au niveau de sa nuque. Son regard fiévreux ne quittait pas le sien, il l’avait soulevé avec tellement d’aisance qu’elle en était presque émerveillée. Malgré son côté doux et tendre, Wesley n’en restait pas moins un homme, et il lui prouvait. Alors qu’il l’emmenait dans la chambre, elle pu détailler son corps à la perfection, les veines de ses bras sortaient, comme réveillés par une drogue, son dos musclé était tendu, elle pouvait sentir les griffures qu’elle lui avait faite. Aussi fou que ça pouvait l’être, pendant ce ridicule petit trajet, elle s'apercevait combien elle était attirée par Wesley et combien il remplissait toutes les qualités pour la combler.
Lorsqu’il la déposa sur le lit, elle se surpris à poser sur lui un regard plein de tendresse, elle avait bien disparu et il s’était déroulé des choses mais elle était sûre que les sentiments à son égard ne s’étaient pas dissipés. Et plus il la couvait de baiser, et plus cela devenait une évidence. Doucement, il l’embrassa, ses soupirs ravivaient son envie, le voir la désirer l’excitait. D’une main experte, il jouait avec sa féminité, elle n’en pouvait plus et s’agitait pour lui signifier son impatience mais il ne voulait rien entendre. Etait-ce une manière de la punir ? Un bien doux châtiment comparé à la douleur qu’il avait du ressentir. Les battements de son coeur s’affolaient, elle était impuissante. Il lui avait capturé les poignets, elle était entièrement à sa merci, gémissant sous ses caresses. Elle voulait protester, ce n’était pas juste ce qu’il lui faisait subir ! Il trichait, il usait de sa force. Elle avait beau se tortiller, il ne relâchait pas sa prise.
« Désormais, c’est moi qui te retiens prisonnière ici »
Ses paroles embrasèrent son coeur, il la voulait rien qu’elle et rien que pour lui, après tout ce temps. Le souffle coupé, elle murmura :
“Je ne partirai plus.”
Elle était dans son appartement parce qu’elle l’avait voulu, parce qu’il l’avait manqué, et que par dessus-tout, parce que ses sentiments l’avaient submergée avec une telle violence qu’elle ne se sentait plus capable de le quitter. A ses mots, elle senti son emprise faiblir, délicatement, elle se releva et captura ses lèvres d’un baiser tendre, elle était sincère. Mais à son contact, le feu qui s’était apaisé au creux de son bassin se réveilla et avec habileté, elle le renversa sur le lit avant de le chevaucher. Ses mains sur son torse, elle fit glisser ses lèvres dans son cou et descendit pour explorer le reste de son corps. Sa langue savourait chaque parcelle de sa peau, elle pouvait l’admirer avec encore plus de clarté. L’une de ses mains passa dans ses cheveux mouillés tandis que l’autre caressait frénétiquement son intimité. Elle le désirait et dans cette position, si elle l’avait voulu, elle aurait pu satisfaire ses désirs mais elle voulait le faire patienter comme il l’avait fait quelques instants avant pour la torturer. Un sourire carnassier se dessina sur ses lèvres, ses hanches bougeaient avec sensualité, leur intimité se touchaient. Il soupirait d’aise pendant qu’elle continuait à jouer avec lui.
“Sois sage.” lui susurra-t-elle à l’oreille.