"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Seize the moment and don't squander it (andrew) 2979874845 Seize the moment and don't squander it (andrew) 1973890357
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Seize the moment and don't squander it (andrew)

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() message posté Dim 1 Mar 2015 - 20:59 par Invité
I ain't much of a poet but I know somebody
Once told me to seize the moment and don't squander it


 « Can't sleep ? » Le message s'inscrit sur mon téléphone dans une vibration légère. Un demi-sourire me vient alors que je me redresse, m'asseyant contre la tête du lit dans lequel je suis depuis sûrement deux bonnes heures. Sans vraiment trouver le sommeil, effectivement. Pourtant, la fatigue qui parcourt mon corps et me brûle de plus en plus les yeux me prouve que je le pourrais, si je le voulais. Je n'ai jamais vraiment eut d'insomnie, à part les premiers jours passés ici chez Olivia – et j'aime particulièrement mettre tout ça sur le dos de Blake. Mais depuis peu, les « rendez-vous » nocturnes qu'on planifie à demi-mots avec Andrew me tiennent éveillé. Une allusion par-ci, un sms le soir pour signifier un début d'insomnie par-là. On ne fait rien de particulier, si ce n'est discuter – généralement autour d'une bière, d'ailleurs – d'un peu tout et rien, mais j'aime assez ce genre de moment. Si au départ je ne le faisais que pour en apprendre un peu plus sur le si parfait bonheur terriblement énervant de ma sœur, ce n'est plus vraiment le cas. Enfin, j'aime penser qu'il y a de ça pour me tenir ainsi éveillé alors que j'aimerais dormir, mais je sais que ce n'est pas tout à fait vrai. Une voix irritante dans un coin de mon crâne survient, parfois, murmurant que cela est peut-être dû à l'attrait de la nouveauté, moi qui n'ait jamais connu l'amitié. Mais j'ai toujours pris soin d'étouffer cette voix trop remplie de mes doutes et de mes peurs les plus profondes. Cette voix qui sonne bien trop étrangement comme la mienne, en moins assurée, en beaucoup plus sombre. Puis, Andrew n'est pas vraiment mon ami. Même si... Même si en réalité je ne sais même pas en quoi consiste un véritable ami. Je n'en ai pas besoin, de toute manière. Secouant la tête pour chasser ce genre de songe, je desserre mes dents que je n'ai pas eut conscience d'avoir douloureusement pressés puis reprend mon portable en main. Un soupir me vient, songeant durant une brève seconde que j'aurais préféré voir le prénom d'Andrew apparaître au lieu de cette fille que je connais et côtoie plus ou moins depuis quelques années. Surtout lorsque je m'ennuie, ou lorsque j'ai besoin d'une présence pour rassurer mes démons intérieurs, même.  « Maybe. » Me contenté-je de lui envoyer, surveillant une dernière fois l'heure avant de me décider à me lever. Ma tête est tellement pleine et mon inconscient tellement impatient que je ne pourrais pas dormir ne serait-ce qu'une minute, de toute façon. Dans un tic habituel avant que ce genre de soirée ne se produise, je prends le temps de relire notre récente discussion, puis parcourt ma galerie photo où toutes celles qu'il a pu m'envoyer y résident. Un léger sourire me vient, mi-amusé mi-vengeur. Si je n'ai pas répondu à son dernier snap, c'est bien parce que je suis décidé à le lui faire payer en face à face. Je me perds brièvement dans les derniers sms et, comme d'habitude lorsque je fais tout ça, cette voix revient et me susurre que quelque chose cloche définitivement chez moi. Un nouveau soupir rageur me fait déposer mon téléphone sur la table de chevet avant que je ne m'empresse de me rhabiller, mimant le chant d'une musique contenue dans l'album que Bleiz' m'a offert à mon anniversaire pour m'occuper l'esprit.

Je ne sais même pas si c'est effectivement normal. Mais ai-je quelque chose de normal en moi, de toute manière ? Je déglutis pour dénouer ma gorge soudainement serrée, puis sort discrètement de la pièce toujours plongée dans le noir avec la ferme intention d'y laisser mes démons. Et de les enfermer à clef jusqu'à ce que je revienne. Mes doigts quittent lentement la poignée, prenant soin de ne faire qu'un bruit minimum – et nécessaire pour qu'un insomniaque m'entende. C'est un peu mon rituel lorsque ce n'est pas lui que j'ai entendu se lever en premier. Un léger sourire me vient avant que je ne l'efface, me dirigeant dans la cuisine que je commence à connaître par cœur. Le carrelage froid me tire une grimace et, profitant d'être encore un peu seul, je fais en sorte de ne marcher sur aucune ligne de ce dernier, les esquivant comme le ferait parfois un funambule en déséquilibre. C'est totalement ridicule et je sais qu'un jour il risque sérieusement de me voir faire une chose pareille, mais si je pouvais m'en empêcher je ne le ferais pas du tout. Au milieu de la pièce, j'attrape une bière dans le réfrigérateur puis un pot de pop corn dans un placard avant de rejoindre le salon. J'aurais pu prendre deux bières, ou deux pots de pop corn même, mais je préfère avoir l'air de me préparer pour une soirée solitaire plutôt qu'avoir l'air d'un idiot ne faisant que l'attendre. Prenant place sur le canapé, j'allume distraitement la télévision puis observe les programmes qui y défilent, une grimace aux lèvres. Dieu, je ne sais même pas depuis quand la télévision et ses chaînes ont perdu mon intérêt et tout mon respect. Soufflant de désespoir, je choisis une chaîne au hasard dans un haussement d'épaule puis extrait un décapsuleur de ma poche. Depuis le temps, j'ai fini par penser à en prendre un moi-même. A l'entente d'une porte se refermant doucement, un large sourire me vient avant que je ne le contienne, me faisant ouvrir discrètement le pot de pop corn au caramel. Début de la vengeance, enclenché.
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() message posté Lun 2 Mar 2015 - 17:39 par Invité
  Seize the moment and don't squander it
Clarence & Andrew



Un mouton, deux moutons, trois moutons… Un soupire, une moue ennuyée et des yeux qui se fermèrent un peu plus fort comme si ça allait changer quelques choses. Quatre moutons, cinq mouton, six moutons. C’était complètement ridicule, et celui qui avait inventé cette méthode n’avais sans aucuns doutes jamais eu à souffrir de véritables insomnies. Sept moutons, huit moutons qui sautent cette foutue barrière… Non, vraiment, il se sentait vraiment stupide et au lieu de l’endormir, imaginer ces animaux en train de sauter gaiement l’énervait plus qu’autre chose. Neuf moutons, dix moutons et un une meute de loup qui vient faire un carnage. Non mais oh. Andrew rouvrit les yeux avec un air un peu blasé et une petite pointe de culpabilité dans un coin de son esprit. Ca n’était pas de sa faute, le berger de son esprit avait qu’à avoir un chien de berger, ça serait pas arrivé. Mh. Ouais, il était vraiment crevé, hein ? Secouant un peu la tête, il se redressa précautionneusement, prenant garde de ne pas réveiller Blake à ses côtés. Il attrapa son téléphone posé sur la table de chevet et jeta un coup d’œil à l’heure, constatant sans beaucoup de surprise qu’il était tard et que tout le monde devait déjà dormir. Tout le monde ou presque. Un bref sourire étira ses lèvres à cette pensée et son regard dévia vers la silhouette enfouie sous les couvertures, comme si elle pouvait lire dans ses pensées. Il n’était pas certain qu’elle apprécierait d’y voir son jumeau, surtout après leur anniversaire qui ne s’était pas réellement passé comme lui et Olivia l’avait espéré. Distraitement il s’étira, haussant les épaules pour lui-même. Tant pis, il appréciait la compagnie du plus jeune et discuter avec lui en pleine nuit était vraiment quelque chose dont il commençait à prendre agréablement l’habitude. Et ça l’empêchait de se morfondre, lui faisant passer de très bons moments ce qui était juste parfaitement ce dont il avait besoin dans cette période de sa vie où il avait l’impression que tout lui échappait, qu’il ne contrôlait plus rien. Son sourire revint légèrement alors qu’il reportait son attention vers son téléphone, visitant sa galerie ou il avait pris soin d’enregistrer les snaps envoyés par Clarence. Il se mordit la lèvre au dernier qu’il avait reçu, retenant un léger rire au fond de sa gorge. Oui, il était fier d’avoir gagné cette petite bataille entre eux, et non il n’avait pas honte de s’être laissé embarquer dans cette sorte de petits jeux entre eux qui consistait à s’envoyer des photos sur un thème qui s’installait de lui-même. Le but étant de trouver la chose la plus ridicule, ou qui ferait le plus envie à l’autre. Avoir gardé cette photo était juste la preuve qu’il avait gagné cette manche.
Un léger bruit venant du couloir lui fit relever la tête et son sourire s’élargit légèrement. Il verrouilla son téléphone et le reposa à sa place, se levant sans aucuns bruits et la pensée insidieuse qu’il ne devrait pas réussir à faire ça avec autant de facilité lui vint, sans qu’il ne s’y attarde très longtemps. Il n’y avait rien de mal à juste vouloir passer un bon moment au lieu de ruminer dans son coin, n’est-ce pas ? Rapidement, il attrapa quelques habits sans se rendre compte de la légère impatience dont il pouvait faire preuve à cet instant et ce fut sans avoir fait le moindre bruit qu’il se retrouva à la porte, l’ouvrant discrètement et se faufilant par l’ouverture. Après avoir soigneusement refermé, il s’engagea dans le couloir et parcourut les quelques mètres qui le séparaient de la cuisine en quelques enjambées silencieuses. Quand il atteignit la cuisine, un frisson le prit au froid sous ses pieds et il se promit pour la millième fois – au moins – de penser à passer des chaussettes la prochaine fois. Ou au moins des chaussons. Secouant doucement la tête face à ses pensées, il s’avança dans la pièce et fronça doucement les sourcils en ne voyant personne. Il se dirigea tout de même vers le frigo et ce fut seulement après avoir pris une bière qu’il entendit le son de la télé, bas mais bien présent. Il haussa un sourcil amusé avant de se diriger vers le salon et son regard se fixa sur la télé avec une moue pas très convaincue – en dehors des films il regardait très peu la télé et ne savait pas vraiment quels étaient les programmes à la mode en ce moment – avant de le reporter vers Clarence, assit sur le canapé. Il entrouvrit la bouche histoire de laisser échapper une remarque teintée d’une gentille moquerie sur le choix de la chaine avant que ses yeux n’aperçoivent le pot de pop-corn qu’il avait avec lui. Immédiatement ils prirent une teinte un peu plus gourmande et il s’installa – se laissa tomber serait plus juste – sur le canapé, envoyant à son camarade d’insomnie un sourire en guise de salut. « Je t’ai donné tellement faim avec mes snaps que tu te venge sur le pop-corn, c’est ça ? » Interrogea-t-il en penchant légèrement la tête, ne pouvant s’empêcher de jeter un coup d’œil plein de convoitise vers le pot. Le snap avec les bonbons lui avait donné super faim, à lui, et les pop-corn à portée de mains étaient une tentation un peu trop vive. Mais... Peut-être que maintenant qu’il était installé là et bien content d’y être il pouvait reconnaître que si les moutons n’avaient pas marché, c’était parce qu’il ne voulait simplement pas s’endormir. Peut-être.
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() message posté Mar 3 Mar 2015 - 20:14 par Invité
Dans l'attente assez... Etrange de voir le brun enfin apparaître à mes côtés, mes doigts viennent se saisir d'un des pop corn pour le porter à ma bouche. Je ne suis pas particulièrement friand de ce genre de sucrerie. Je crois que mon niveau de gourmandise est assez bas à côté du commun des mortels, et ce même s'il peut atteindre des sommets lorsqu'il s'agit de glaces. De glaces, comme sur les snap d'Andrew. Je ne sais même plus depuis combien de temps dure ce petit jeu entre nous, entre les images envoyées continuellement en réponse à une autre, ou les discussions par sms qui se font bien souvent longues. C'est simple, si on ne dort pas et que nous ne sommes pas tous les deux dans le salon ou la cuisine, on est généralement accroché à nos téléphones durant quelques heures. C'est... Etrange. Oui étrange est sûrement le mot. Etrange dans le sens bizarre, et étrange dans le sens où tout ça m'est plus qu'inconnu. Je n'ai jamais autant parlé avec quelqu'un par messagerie, surtout quelqu'un se trouvant souvent à quelques pas de moi. Et malgré mon ego vu comme étant surdimensionné, je n'ai jamais autant envoyé de photos à quelqu'un non plus. Si quelqu'un tombait sur mon propre téléphone, là maintenant, il y verrait sûrement plein de photo d'Andrew dans les fichiers récents. Je ne sais pas pourquoi j'ai ce réflexe maintenant, celui d'enregistrer celles de lui qu'il m'envoie. Ca me fait autant de bien que de mal, dans le sens où énormément de questions n'ont de cesse de venir me harceler lorsque j'ai le malheur d'y songer vraiment. Soupirant doucement, j'attrape un deuxième pop corn et avale une grande gorgée de bière pour faire passer ces réflexions, préférant me concentrer sur les bruits de pas que j'entends. Sans pouvoir m'en empêcher, je me demande une brève seconde ce que je pourrais dire à la personne me rejoignant si ce n'est pas Andrew, avant de me rendre que c'est tout simplement ridicule. Rien ne prouve dans mon attitude que je l'attends – d'ailleurs je ne l'attends pas vraiment, hein, ce n'est pas dans mes habitudes d'attendre après quelqu'un – et donc cette dite personne, s'il ne s'agit pas du brun, n'aurait pas de raison de se poser de question. Parfois, j'aimerais vraiment mettre toutes mes pensées sur off. Ne plus être aussi obsessionnel. Fixant l'écran sans même y voir les images qui défilent sous mes yeux, je vois rapidement sa silhouette du coin de l'oeil, retenant le bref sourire qui me vient. Je le sens se laisser tomber à mes côtés, puis tourne enfin la tête vers lui, répondant à la courbure de ses lèvres par une assez similaire. « Je t’ai donné tellement faim avec mes snaps que tu te venge sur le pop-corn, c’est ça ? » Un léger ricanement m'échappe, s'amplifiant à la vue de son regard plein d'envie et de gourmandise en se posant sur le pot à mes côtés, puis je hausse les épaules. Retournant mon attention sur la télévision sans pour autant la suivre, je prends le temps de boire et de récupérer chaque goutte aventureuse avant de lui répondre. « Quelque chose comme ça, oui. » Rétorqué-je en lui offrant un regard en coin, rempli de la vengeance légère que je mets en place. Légère, tout simplement parce qu'on ne gagne pas contre moi ainsi. Ce n'est pas qu'avec un unique pot de pop corn que je vais me sentir satisfait de lui provoquer la même chose. Il le paiera, un jour ! Enfin, si j'arrive à admettre que j'ai effectivement perdu cette fois-ci. Me tournant cette fois plus franchement vers lui, j'appuie l'un de mes bras sur le haut du canapé en le fixant. « D'ailleurs si je ne t'ai pas répondu, c'est parce que quelqu'un venait de me rejoindre. Sinon, tu aurais regretté ces snap, particulièrement le dernier. » Repris-je d'un ton particulièrement sûr et rythmé, le désignant brièvement à l'aide de ma bouteille de bière. Ce n'est qu'à ce moment-là que mon regard dérive sur celle qu'il tient entre ses propres doigts, et j'extirpe à nouveau le décapsuleur de ma poche pour le lui tendre, haussant un sourcil amusé et taquin. Un peu comme une vacherie que je lui lancerais sans même ouvrir la bouche. Reportant un semblant d'attention sur ce qu'il se passe à l'écran, je tire une grimace à la télé-réalité sur laquelle je me suis arrêté, préférant piocher dans le pop corn au caramel plutôt que d'écouter ce qu'ils disent à l'intérieur de ce show pathétique. « Je ne connais pas l'expression, 'sans rancune'. » Repris-je d'un ton mi-amusé, mi-sérieux. Attrapant un énième pop corn, j'en profite pour lui lancer un nouveau regard en coin, l'amenant lentement à mes lèvres dans un haussement de sourcil. Et je suis sûr que ce mouvement aussi provocateur que reflétant presque de la concupiscence va déstabiliser candyman.
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() message posté Mar 3 Mar 2015 - 22:12 par Invité
Quelque part, il devrait s’étonner d’attendre avec cette impatience ces moments-là où ils se retrouvent tous les deux pour parler. Ou au moins, il devrait trouver étrange de se demander si le sms qui a fait vibrer son téléphone vient de Clarence et encore plus d’être déçu quand il constate que ça n’est pas le cas. Et si ça ne lui fait pas se poser de question, alors le fait d’avoir enregistré systématiquement toutes les photos qu’il lui a envoyé en snap le devrait. Sauf que non. Andrew a, depuis des années maintenant, développé un talent certain pour se voiler la face et pour refuser de voir quand les choses ne se passent pas comme elles sont censées se passer, et encore plus quand ça concerne l’intérêt un peu trop prononcé qu’il commence à développer pour quelqu’un envers qui il n’est pas censé développer le dit intérêt. C’est bien pour ça qu’à aucun moment quand il pénétra dans le salon, bouteille de bière à la main, son sourire ne vacilla face à la satisfaction qu’il ressenti en voyant le plus jeune sur le canapé, satisfaction qui pourrait paraître déplacée s’il devait réfléchir à la situation dans son ensemble. Ce qu’il ne fit évidemment pas. A chaque fois que ses pensées dérivaient sur quelque chose touchant ce sujet précisément, il trouvait toujours le moyen de dériver, de penser à autre chose quitte, même, à se plonger dans tout ce qui le perturbait en ce moment. Tout pour ne pas se poser de questions dont il sait instinctivement qu’elles seront trop dérangeantes pour lui. Il se désintéressa rapidement de l’écran qui diffusait une émission qui n’avait clairement pas l’air d’avoir un très haut niveau pour s’intéresser au plus important dans cette pièce. Le pop-corn. Oui, il était peut-être un peu gourmand. Juste un peu. Disons qu’il avait possiblement la dent sucrée et que l’odeur caramélisée qu’il percevait facilement lui mettait l’eau à la bouche. Il fit de son mieux pour ne pas le montrer, taquinant gentiment Clarence sur sa défaite à la place. Parce que oui, clairement c’était une défaite quoiqu'il puisse en penser. Ses yeux se plissèrent doucement au ricanement qu’il laissa échapper et il lui jeta un regard méfiant, s’enfonçant un peu contre le dossier du canapé par la même occasion. Son plissement s’accentua un peu plus quand il le vit prendre son temps pour lui répondre et une légère moue lui vint alors qu’il tournait distraitement la bouteille entre ses doigts, constatant distraitement qu’il avait encore oublié de prendre un décapsuleur avec lui. « Quelque chose comme ça, oui. » Andrew se contenta de mhmhé sa réponse vaguement inquiet malgré tout. Il tenta de s’intéresser au programme sans réellement y arriver, ses yeux se tournant à chaque fois vers son voisin comme s’il s’attendait à ce qu’il fasse quelque chose d’extraordinaire qui pourrait justifier la méfiance qu’il avait à cet instant. Quand finalement Clarence se tourna vers lui, le futur marié se força à se détendre en se traitant mentalement d'idiot. « D’ailleurs si je ne t’ai pas répondu, c’est parce que quelqu’un venait de me rejoindre. Sinon tu aurais regretté ces snap, particulièrement le dernier. » Un reniflement faussement dédaigneux lui échappa alors qu’il lui jetait un regard absolument pas convaincu, « Bien sûr, bien sûr. Ce serait pas plutôt simplement parce que tu ne veux pas avouer que tu as perdu et que c’est moi le grand vainqueur ? » Lâcha-t-il en lui envoyant le grand sourire fier du gamin qui a gagné la dernière partie du jeu qu’il était en train de jouer. Sourire qui se réduisit en une légère moue accompagnée d’une grimace tout aussi légère face au décapsuleur qu’il lui tendit avec un air amusé. Presque vexé de s’être fait prendre en défaut de cet outil pourtant indispensable pour leurs soirées, il le prit et ouvrit rapidement sa bouteille avant de lui rendre en le remerciant du bout des lèvres. Du coin de l’œil il l’observa repiocher avec envie dans le pot, amenant la bouteille à ses lèvres pour commencer à boire et oublier cette tentation. « Je ne connais pas l’expression, ‘sans rancune’. » Son sourire revint à cet instant alors qu’il secouait la tête et il se tourna un peu plus vers lui à son tour, prêt à répliquer avant de se figer soudainement. Sa bouteille s’immobilisa à mi-chemin alors qu’il suivait du regard le pop corn que Clarence amenait à ses lèvres et, vraiment, sur le moment il ne comprit pas. C’est vrai qu’il adorait les pop corn, surtout sucré, mais ça ne restait que des pop corn, il ne fallait pas exagérer. Sans y penser, il gigota brièvement, nerveusement alors que l’action pleine de… De provocation s’achevait, le laissant beaucoup plus troublé que ça aurait du. Beaucoup, beaucoup plus. D’ailleurs à bien y penser, vers la fin ça n’était plus vraiment le grain qu’il observait, mais bel et bien celui qui s’apprêtait à le manger. Déglutissant, il termina son mouvement, son regard se détournant de lui-même alors qu’il buvait de longues gorgées, histoire de se remettre. « Je…Vois. Et donc tu compte me le faire payer en dégustant ça comme si c’était la meilleure chose au monde, sans même partager ? » Il interrogea d’une voix qu’il fut presque fier d’entendre comme étant normale ou presque, avant de se réprimander mentalement. Il n’avait pas a être fier de quelque chose de tout à fait normal après tout. Ca n’était pas comme s’il avait été réellement perturbé par ce qui venait de se passer. Pas du tout. Il avait juste très faim, et ça n'avait rien à voir avec la manière dont Clarence avait fait ça. Vraiment pas.
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() message posté Mar 3 Mar 2015 - 22:57 par Invité
Son regard méfiant ne fait que renforcer mon amusement, teintant mon rire franchement sans que je ne tente de le cacher. Bien au contraire. Si je le pouvais, je serais sûrement en train de ricaner de façon machiavélique avec une lueur sadique au fond des yeux. Je hais la défaite. Je ne l'ai jamais supporté, me sentant m'enfoncer dans les plus profonds des ténèbres au fond de moi, à chaque fois. La crainte, la honte, l'incertitude en tout ce que je suis et ce que je peux être. A chaque fois où j'ai dû en essuyer, il y avait cette voix qui revenait, celle qui murmurait, telle une brise, que je n'étais qu'un idiot incapable. Rien de plus. Je n'ai jamais supporté la moindre défaite. Pourtant, celle-ci me semble moins amère. Cette voix s'est tût, ou du moins, son sujet cible a changé sans que je ne sache vraiment pourquoi. Peut-être parce que ce petit jeu entre lui et moi est un peu trop amusant et apaisant pour me rendre nerveux et horrifié face à un échec. D'ailleurs, je suis sûr qu'il trouverait ça stupide d'avoir peur de me sentir mal avec une simple défaite concernant un jeu stupide d'images envoyées. Stupide, ridicule et... Sûrement assez étrange. Aussi étrange que ce que sa présence peut me faire, alors qu'il vient à peine d'arriver. Plus le temps passe, plus j'ai l'impression que je me détends réellement avec lui. Que malgré le Marshall que je montre être, il y a cette part de Clarence qui surgit légèrement. Ce Clarence aussi effrayé et nerveux qu'un gosse – peut-être est-ce pour ça que j'ai énormément de mal avec les enfants. Ce Clarence-là qui se sentait rabaissé à chaque défaite, par sa propre honte. Par ses propres songes. Mes yeux parcourent le visage tourné vers moi lorsque je le fais, me désintéressant de ce qui ne m'a de toute manière jamais intéressé. Je ne peux m'empêcher, en croisant son regard, de me demander pourquoi ça ne me semble pas normal tout ça. Pourquoi chaque chose le concernant fait naître une multitude de question au fond de mon crâne. C'est vrai, c'est plus qu'apaisant d'avoir quelque chose comme ça, de ne pas se sentir oppressé par une défaite ou un regard – parce que les miens sont loin de me faire ça. Mais c'est également... Anormal, venant de moi. Ca ne m'est arrivé qu'une fois, voir deux, et pas ainsi. Surtout pas avec quelqu'un que je ne connais qu'à peine, même si ce terme est assez inexact. On se connaît depuis longtemps, maintenant. A travers Olivia, à travers Blake. Nous n'avons simplement jamais discuté. Mais dire que je ne sais pas qui il est à cause de cela serait mentir. Nous ne nous parlons pas depuis longtemps pourtant, peut-être un mois. Mais ça m'a suffit à apprendre des choses sur ce qu'il est, sur comment il réagit, sur ce qu'il aime. Je ne sais même plus comment, mais c'est resté ancré quelque part. Et bien que je n'ai pas une mauvaise mémoire, j'ai généralement du mal à me souvenir des détails concernant les autres. Pourtant... Je sais mieux que quiconque que toute une personne réside dans ces petits détails chez elle que l'on ne remarque qu'à peine. Je le sais mieux que quiconque, parce que je passe un temps fou à essayer d'annihiler les miens. Je sais qu'il est assaillit de doute, je sais qu'il n'aime pas les changements. Je sais qu'il aimerait voyager, je sais ce qu'il fait en premier lorsqu'il se lève. Je sais cette mine qu'il a au petit-déjeuner, je sais ce que sont généralement ses premiers mots. Je sais qu'il n'a jamais été vraiment populaire, mais plutôt solitaire. Je sais qu'il ne supporte pas du tout l'alcool, je sais qu'il adore le cinéma et qu'il essaie de ne louper aucune des dernières sorties.
Et je sais qu'il est gourmand, particulièrement pour les choses sucrées comme le pop corn que j'exhibe sans la moindre gêne sous son nez, ou comme les bonbons que j'ai pu lui envoyer en image ce jour-ci. Ce qui n'a malheureusement pas suffit afin de gagner contre lui – je crois qu'il commence un peu à me connaître, lui aussi. Un peu. Et sur le coup, tout ce que je fais, c'est trouver un mensonge pour expliquer cette dite défaite trop rapide. Mais à la vue de son regard, je sais très bien qu'il ne me croit pas. Tout comme je sais qu'il n'est pas le genre à laisser passer une occasion pareille... « Bien sûr, bien sûr. Ce serait pas plutôt simplement parce que tu ne veux pas avouer que tu as perdu et que c’est moi le grand vainqueur ? »  Son sourire me fait réprimer le mien. Voilà autre chose que j'ai pu apprendre sur lui : il est aussi mature qu'il peut être un grand gamin. Levant les yeux au ciel, j'effectue un bref mouvement d'épaules. « Pas du tout, je ne perds que dans une seule et unique situation. » Repris-je alors, adoptant de nouveau ce ton plein d'arrogance, et pourtant bien plus amusé lorsque je m'adresse à lui. Baissant les yeux jusqu'aux siens, je lève distraitement et faiblement l'un de mes doigts pour appuyer mes mots, avant de continuer. « Lorsque je me bats contre moi-même. » Sur mes propres paroles, j'étire un large sourire à la limite du rire léger, mi-sérieux, mi-taquin. Moi, avouer que j'ai perdu ? Même si c'est contre lui, jamais. Et comme petite vengeance personnelle sur ce qu'il tente de faire, j'appuie le regard que je lui lance en lui tendant mon décapsuleur. La mine qu'il arbore me fait doucement sourire avant de secouer la tête, reprenant l'objet pour le glisser dans ma poche. Je me retiens de lui lancer qu'il aurait un peu plus de tête s'il dormait, gardant mes lèvres closes. S'il se met à dormir toutes les nuits, cela signerait la fin de ce genre de moment. Et je crois ne pas en avoir envie. Faisant passer mon mouvement de tête par un simple pinçage de lèvres, j'aspire les mots qui me viennent naturellement. Tout ce qui compte, ce soir, c'est ma vengeance que je compte bien mettre à exécution. Pour cela, mes doigts s'emparent d'un nouveau pop corn sans même lui en proposer, préférant le torturer avec l'aliment qui semble lui faire tant envie. Le torturer en le mangeant devant lui, mais également d'une façon... Perturbante. C'est un autre petit jeu, tout ça. Un jeu dont il ne sait pas qu'il est l'un des joueurs principaux. Le but ? Simple, le provoquer, le perturber. Le bousculer un peu sans que je ne sache si c'est parce que j'aime le voir perturber, ou si j'essaie je ne sais quoi en rapport avec mon fort intérieur et... Blake. Mais plus le temps passe avec lui, plus j'oublie la présence de ma frangine dans nos vies. Elle dort, et son image pleine de ressentiment dans mon crâne dort avec elle.
Alors ce geste n'a en réalité rien à voir avec elle. Je le sais, mais je préfère presque me dire que je fais fausse route. Que ce n'est qu'une tentative nouvelle et personnelle de me rassurer sur je ne sais quoi. Enfin, quoique ce soit comme envie pour moi de le faire, j'en prends de plus en plus plaisir. Je serais presque accroc à la réaction qu'il a face à ce petit manège si je pouvais être accroc à quelque chose d'autres que mes obsessions déjà bien trop nombreuses. C'est ce que j'aime croire en tout cas. Un sourire satisfait me vient lorsqu'il détourne le regard de moi, en profitant pour prendre une gorgée de ma bière à mon tour alors qu'il vide le quart de la sienne en une traite. « Je…Vois. Et donc tu compte me le faire payer en dégustant ça comme si c’était la meilleure chose au monde, sans même partager ? » Je penche légèrement la tête sur le côté, me mordant la lèvre dans une attitude songeuse. « Hmm... Je ne sais pas, peut-être. Il va falloir me convaincre de partager ce pop corn avec toi. » Lui annoncé-je dans un grand sourire, avant de hausser un sourcil. « Ou bien avouer à voix haute que tu n'as pas gagné, aujourd'hui, parce que personne ne le peut contre moi. » Je relève la tête dans un élan un peu hautain, beaucoup amusé, alors que mes bras se croisent sur ma poitrine. « Et si je n'ai rien de tout ça, tu seras condamné à me voir vider ce pot sous tes yeux. Pop corn par pop corn. » Et de la façon dont je l'ai fait précédemment, évidemment. Enfin, presque. Voir... Pire ? Ca me semble attrayant.  
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() message posté Mer 4 Mar 2015 - 10:38 par Invité
Andrew pensait pouvoir dire qu’il commençait un minimum à connaître Clarence, à travers leurs soirées, leurs sms entre autre. Bien mieux, en tout cas, que lorsqu’il ne lui parlait pas encore et qu’il se contentait de ce que Blake pouvait bien lui dire sur lui quand elle consentait à en parler. Et étant donné que dans ces moments-là elle en parlait surtout pour râler dessus et le maudire de toutes les façons possibles, il ne pouvait pas dire qu’il avait réellement appris grand-chose d’intéressant. Ou de valable, puisqu’il avait toujours prit les informations qu’elle délivrait avec des pincettes, se doutant parfaitement que ça n’était peut-être pas la totale vérité. De la même manière il ne s’attardait pas sur ce que Clarence pouvait dire sur Blake. Ca évitait pas mal de problèmes, quelque part. Et il appréciait assez ce qu’il avait appris de lui-même et qu’il apprenait encore, ça le rendait vraiment intéressant à ses yeux, ne lui faisant absolument pas regretter de s’être levé la toute première fois et ce même s’il avait compris qu’il était très mauvais perdant et qu’il n’avait absolument pas accepté sa défaite récente. C’était bien pour ça qu’il se méfiait, parce que maintenant il se doutait qu’il n’allait pas laisser sa victoire – qu’il ne reconnaissait donc pas – impunie et le plus vieux se demandait franchement ce qui allait pouvoir lui tomber dessus. Et si sa vengeance impliquait les pop-corn qu’il avait entre les mains eh bien… Ca serait pire que de la cruauté. Voilà. La menace planant au-dessus de lui ne l’empêcha pourtant pas de se vanter légèrement, fier comme jamais d’avoir gagné contre lui et laissant entrevoir une facette de lui-même qu’il ne montrait pourtant presque jamais, la dévoilant surtout à ses proches, ceux qui le connaissaient bien. Devant la plupart des gens, il apparaissait toujours comme étant quelqu’un de relativement sérieux, pas du genre à se laisser embarquer dans des amusements que beaucoup qualifieraient de puériles, mais ceux qui le connaissaient vraiment ou qui le côtoyaient depuis longtemps savaient que ça n’était pas l’entière vérité. Il était également capable d’agir comme un gamin, tant par ses mimiques que ses paroles, ou à travers les taquineries qu’il pouvait lancer. Il était même capable de bouder comme un gosse simplement parce qu’il était vexé. Montrer cette part de lui à Clarence alors qu’ils se parlaient réellement depuis peu se faisait pourtant de façon naturelle, il n’avait même pas songer à la retenir et l’avait simplement laissé sortir, comme si c’était naturel, lui faisant réellement prendre conscience d’a quel point il se sentait en confiance et … Détendu, avec lui. A l’aise.
Son sourire ne faiblit pas quand il le vit lever les yeux au ciel, au contraire il se mordit légèrement la lèvre pour ne pas rire, amusé par la mauvaise foi qu’il devinait parfaitement dans les mimiques de l’autre homme. « Pas du tout, je ne perds que dans une seule et unique situation. » Amusé il hocha la tête, l’invitant à poursuivre alors qu’il secouait légèrement la tête face au ton qu’il avait pris, lui faisant retenir un rire. Il haussa légèrement un sourcil en croisant son regard, l’observant l’air de dire « Continue tu m’intéresse. Mais c’est moi qui ait gagné quand même. » « Lorsque je me bats contre moi-même. » Ce fut à son tour de lever les yeux au ciel, se retenant comme il put de rire franchement, conscient que ça avait des chances d’être très peu discret, en pleine nuit. Il s’en doutait parfaitement qu’il n’avouerait pas qu’il avait perdu et peu importait que sa victoire était pourtant tout ce qu’il y avait de plus écrasante. Mais ça l’amusait, sa mauvaise foi l’amusait, sa manière d’essayer de retourner la situation l’amusait aussi énormément et il fallut l’intervention du décapsuleur et du regard appuyé de Clarence pour lui faire quitter son sourire trop large. La moue qui s’inscrivit sur son visage était tout aussi parlante que le sourire disparu et cette fois il se retint de marmonner comme un enfant, boudeur malgré tout. Il n’était pas du genre distrait mais ces derniers temps il avait tendance à peut-être oublier quelque petite chose. Dont les choses indispensables pour éviter de s’abimer les mains en tentant d’ouvrir une bouteille de bière. Il se doutait bien de ce qui provoquait ça, mais il n’avait absolument pas envie d’y remédier, bien au contraire. Et puis ça n’était pas si grave, tant qu’il ne se mettait pas à oublier des choses vitales il pouvait bien continuer comme ça, après tout. Il oublia ses pensées quand le plus jeune reprit la parole, et il oublia qu’il avait repris la parole quand son attention fut capturée par l’action à la base complètement banale et anodine qu’était celle de manger un innocent pop-corn. Sauf qu’à cet instant, elle était bien loin d’être banale et semblait au contraire être beaucoup plus que ça. Il ignorait que l’on pouvait mettre autant de provocation dans un simple geste, et il ignorait tout autant que Clarence pouvait être si… Si … Bordel Le mot attirant –ou bien était-ce séduisant ? – fut noyer dans les longues gorgées d’alcool qu’il prit tout de suite après, refoulant brusquement ce qu’il venait de se passer dans un coin de sa tête. Il ne savait foutrement pas ce que c’était, et il n’avait pas la moindre envie de s’attarder là-dessus. C’était beaucoup trop… Etrange. Et dangereux, pour lui et pour sa propre stabilité, il le savait parfaitement. Et le simple fait qu’il savait cela prouvait que ça commençait sérieusement à faire son chemin, l’air de rien, dans son esprit.
Il reprit comme si de rien n’était –ou tenta tout du moins – sans pour autant arriver à regarder à nouveau son futur beau-frère autrement que par de léger coups d’œil en coin, comme pour s’assurer qu’il avait arrêté ce petit jeu. « Hmm… Je ne sais pas, peut-être. Il va falloir me convaincre de partager ce pop corn avec toi. » Il plissa légèrement les yeux en lui envoyant un regard un peu plus appuyé, se demandant brièvement comment exactement il était censé le convaincre de ça. « Ou bien avouer à voix haute que tu n’as pas gagné, aujourd’hui, parce que personne ne le peut contre moi. » Cette fois un léger rire s’échappa de ses lèvres sans qu’il ne le contrôla et ses épaules se détendirent, le faisant se retourner à nouveau vers lui. Il ne s’était rien passé auparavant, il était juste fatigué et son imagination avait fait le reste, voilà tout. Son regard amusé se posa franchement sur lui et son attitude hautaine et il haussa un léger sourcil, nullement impressionné. Et si je n’ai rien de tout ça, tu seras condamné à me voir vider ce pot sous tes yeux. Pop corn par pop corn. » Immédiatement un protestation outrée franchit ses lèvres et il se redressa un peu plus sur le canapé. «  C’est cruel ça, tu me ferais vraiment souffrir comme ça ? » Il tenta d’une voix plaintive avant de reprendre avec une moue têtue. « Parce que je n’avouerais certainement pas ça. J’ai gagné et tu le sais. Je tiens à ma victoire. Tu n’as qu’à dire que je suis l’exception qui confirme ta règle ? » Lâcha-t-il avec un sourire qui se voulait convaincant bien qu’il était à peu près sûr que ça ne fonctionnerait pas. Fallait-il qu’il tombe sur quelqu’un d’aussi têtu que lui, franchement ? Surtout qu’il commençait vraiment à avoir faim et qu’il envisageait de plus en plus de lui sauter dessus pour lui voler ses provisions. Et tant pis pour la discrétion et sa réputation de mec sérieux qui volerait définitivement en éclat. «  Alleeez… Clarence, tu me laisserais mourir de faim sous tes yeux ? Déjà que j’ai pas beaucoup manger ce soir, tu peux pas me refuser ça quand même… » L’idée qu’il y avait surement d’autres pots dans la cuisine lui était bien entendu venu à l’esprit mais… Ca ne serait pas aussi drôle, n’est-ce pas ?
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() message posté Mer 4 Mar 2015 - 16:56 par Invité
On dit souvent qu'un ego trop grand empêche d'avouer une défaite. Les gens oublient bien trop souvent que le manque d'un quelconque ego est tout aussi handicapant. Une lésion interne, un trou béant dans lequel on tente de combler le vide à travers les paroles et le regard des autres puisque le nôtre n'abrite que du noir. Alors la moindre chose négative aspirée est comme un coup de poignard dans une chair déjà meurtris. Ou bien... Suis-je le seul à avoir besoin de trouver de la reconnaissance quelque part à travers les autres, peu importe le moyen, de façon aussi viscérale ? J'en doute. J'espère, du moins, que ce n'est pas le cas. Je me sens tellement ridicule, à chaque fois que je songe à ce qui me fait réellement peur, à ce que je ressens réellement au fond de moi. Ridicule, stupide, faible. Lâche, aussi. Vide de ce qui devrait m'abriter, et qui me pousse encore une fois à user du mensonge et de l'image que je me suis fabriqué. Pourtant, ça ne m'est pas aussi désagréable que lorsque je le fais, en règle générale. Ca ne me semble pas aussi essentiel, comme si l'amusement se mêlant à mes gestes et à mes mots devenait naturel. Je ne sais pas pourquoi je me sens aussi à l'aise malgré ce qui pourrait me traverser le crâne, et qui ne le fait pas ce soir-là, mais tout ce que je veux, c'est en profiter. Pousser mes limites pour en avoir encore et encore, comme un enfant demanderait du chocolat même le ventre retourné. C'est totalement égoïste, mais j'espère à ce moment-là que ce moment ne se terminera que dans très, très longtemps. Que le reste n'existe plus pour l'instant, que ce soit pour moi comme pour lui. Surtout pour lui. Le besoin d'être le centre de l'attention et de l'intérêt de ceux qui m'entourent est toujours présent, voir même trop alors qu'il ne s'agit que d'Andrew. De mon futur... Beau-frère, même. Dire que je me mets à espérer qu'ils ne se marient plus, tous les deux. Que le brun se fasse dévorer par ses doutes, alors que je lui avoue le contraire dès qu'il m'en parle. Mais pourquoi Blake serait celle qui aurait tout ? C'est comme un combat, un combat que nous ne voulons pas mener elle et moi, mais que je relève quand même à chaque fois. Même si elle tombe à terre. Elle est cette partie de mon être que je me sens presque obligé d'oppresser pour respirer. Sauf que plus les secondes passent, plus elle n'est même pas dans un coin de ma tête. Comme si, ce soir, je n'étais plus le jumeau de Blake, même s'il doit sûrement continuer à me voir ainsi. A coller cette étiquette sur mon front qui m'irrite de plus en plus. Je ne devrais pas me sentir ainsi. Je ne devrais pas non plus vouloir son attention à lui plus que les autres, chose dont je prends un peu plus conscience à chaque fois que l'on passe du temps ensemble. Et je ne devrais pas vouloir le faire réagir, le provoquer, d'une façon beaucoup plus poussée que toutes les autres fois où je ne faisais que le bousculer un peu. Regard un peu trop appuyé pour le gêner, phrase entendue glissant entre deux conversations, le tout remplacé ce soir par une attitude bien plus provocatrice et recherchée. Sur le moment, ça m'amuse de le faire, et sa réaction est plus que satisfaisante. Mais je sais qu'une fois de nouveau seul dans ma chambre, ce genre de chose va me revenir. A la fois comme un bon souvenir, comme une victoire, qu'une défaite contre quelque chose que j'ai de plus en plus de mal à contrôler. Et je hais ça. Je hais... Ne pas pouvoir contrôler ce que je ressens, ce dont j'ai envie, ce dont j'ai besoin, lorsque ça concerne les relations humaines. Si j'avais un flingue de la vérité coincé contre ma tempe, j'avouerais certainement que les relations sociables me font peur malgré ce que l'on pourrait croire. Malgré le fait que je sois moi-même plus que sociable. En réalité, je n'ai aucune vraie relation. Ce qu'elles peuvent engendrer m'effraie, comme le prouve la seule et unique histoire que j'ai pu avoir il y a quelques années. La mort du mari d'Olivia m'a affecté plus que je ne l'aurais cru. Je ne veux pas avoir besoin de quelqu'un. Je ne veux pas... Souffrir à cause de quelqu'un. Je souffre déjà assez à cause de moi-même pour m'infliger ça. Je ne veux pas que quelqu'un ait du contrôle sur moi, peu importe la manière. Du moins... Hormis ma famille. Et je devrais me rassurer en me disant que Andrew fait partie de la famille, maintenant, mais ça n'est absolument pas le cas. Bien au contraire. Passer du temps avec lui est agréable, et nos rires le prouvent, mais ce n'est pas un agréable qui rime avec famille. C'est différent de lorsque je suis avec Bleiz', ou Silas. C'est... C'est tout simplement différent. La provocation que j'aime un peu trop faire contre lui, m'en servant d'une arme désormais, le prouve. Cette provocation-là que je continue, lorsque je lui demande d'avouer à voix haute qu'il n'est pas le vainqueur de cette journée. Lorsque je lui annonce ce qu'il devra subir, si ce n'est pas le cas. Son rire face à ma demande m'en tire un léger, bien que je garde ce côté sérieux et toujours un peu trop arrogant, un peu trop... Un peu trop moi. Un rire qui signifie tout le contraire de ''j'abandonne''. Ma demande est tout ce qu'il y a de plus sérieux ! Même si je me rends compte que, peu importe s'il le dit ou non, c'est ses mots à lui que je veux en premier abord. Définitivement différent.
«  C’est cruel ça, tu me ferais vraiment souffrir comme ça ? » Je me contente d'hausser un sourcil à sa question et au timbre de voix qu'il utilise, sans pour autant lui répondre. « Parce que je n’avouerais certainement pas ça. J’ai gagné et tu le sais. Je tiens à ma victoire. Tu n’as qu’à dire que je suis l’exception qui confirme ta règle ? » Un ricanement me vient, puis je secoue la tête, amusé de la tentative qu'il fait. Pourtant il sait, enfin je l'espère, que je ne suis pas le genre à lâcher l'affaire aussi facilement. Absolument pas. Surtout pas avec lui. « Ca ne marche pas comme ça, ici. » Me contenté-je de rétorquer alors que son regard se fait un peu plus suppliant, voyageant parfois vers le pot de pop corn à mes côtés. Je n'ai même pas envie de l'en priver sincèrement, mais mes plans sont tout autre et malgré tout présent. «  Alleeez… Clarence, tu me laisserais mourir de faim sous tes yeux ? Déjà que j’ai pas beaucoup manger ce soir, tu peux pas me refuser ça quand même… » Je me contente de le fixer durant plusieurs secondes, me demandant pourquoi mes yeux ne peuvent pas simplement se concentrer sur l'écran comme j'aimerais le faire, avant de soupirer doucement. Ma tête se tourne enfin vers la télévision, oubliant d'être remonté contre le fait qu'il ne veut pas m'annoncer vainqueur. Je fais une légère moue, à moitié songeuse, puis lui tend le pot de pop corn en lui lançant un regard en coin. « Très bien alors... Avoue simplement à quel point je suis génial, et tu as droit à tes pop corn. Greedyman. » J'étire un sourire en coin, haussant un sourcil évocateur de ce que j'attends, là maintenant, alors que je tiens toujours le pot sous son nez. Il peut toujours essayer d'en piocher, je suis prêt à le lui retirer avant même qu'il n'ait saisit un seul pop corn. « Oh au fait, ton gage si tu n'arrives pas à évoquer ce qui est pourtant la pure et simple vérité, est d'être condamné à regarder ce... Cette chose ressemblant à un tv show, avec moi. Tu vois, je suis tellement généreux que je baisse ta sentence afin de la transformer en une bénédiction – celle de ma présence, évidemment. » J'agrandis mon sourire puis me penche un peu vers lui. « Allez Von Ziegler, dis le. » Soufflé-je sérieusement malgré mon sourire en coin, entre provocation et besoin soudain de l'entendre le dire. 
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() message posté Mer 4 Mar 2015 - 22:12 par Invité
Pendant un court instant, l’ambiance était réellement devenue étrange, chargée d’il ne savait quoi de vraiment … Bizarre. Et perturbant. Durant cette poignée de seconde il avait eu comme une bouffée de chaleur aussi brève qu’intense, elle l’avait totalement pris par surprise et pour cause. Il n’était pas censé ressentir ce genre de chose à cet instant et certainement pas devant Clarence. Mais pourtant, ça avait bien était là, il avait eu l’impression d’avoir trop chaud et son regard n’avait simplement pas pu se détacher de lui comme aimanté, comme s’il ne voulait rien rater de sa provocation. Ca n’avait duré que quelques secondes, mais il avait l’impression d’avoir ressenti comme un électrochoc, comme s’il n’avait jamais été autant perturbé de toute sa vie, et surtout pas par quelque chose d’aussi infime. Et s’il y réfléchissait plus longtemps, il se rendrait compte qu’effectivement il ne l’avait jamais été. Pas à ce point. Mais dans tous les cas s’il y réfléchissait plus longtemps, il se mettrait sans aucuns doutes à paniquer réellement, violemment, parce que ça avait terminé de réveiller quelque chose au fond de lui, quelque chose qui jusque-là était presqu’en sommeil, quelque chose qui ne se manifestait que le temps d’une seconde ces derniers jours. Le temps d’un regard inconsciemment plus appuyé, le temps d’une pensée ou d’une parole qui dérape sans qu’il en ait réellement conscience. Bienheureusement pour lui et pour leur soirée, il ne réfléchit pas à ce point, déjà trop effrayé par ce qu’il avait ressenti sur le moment pour chercher à creuser plus encore. Parfois il y avait juste certaine chose que l’on avait trop longtemps casé dans la catégorie des tabous, ces choses à ne surtout pas énoncer, dont il ne faut surtout pas parler même à soi-même. Surtout à soi-même. Et ça c’était typiquement l’une de ces choses qu’il avait refoulé au plus profond de lui, jusqu’à presque oublier que c’était là. Que ça existait et que ça n’attendait que le bon moment pour resurgir et enfin prendre la place que ça aurait toujours dû avoir et peu importait la force avec laquelle il s’y opposerait. Inconsciemment il s’était toujours battu pour que jamais ça n’arrive, pour que ça reste enfoui dans un coin, comme dans un coffre dans son esprit soigneusement fermé d’un cadenas dont il aurait égaré la clef. Et il voulait que ça reste enfermé dans ce coffre. Il ne voulait pas que la serrure cède, et c’est bien pour ça qu’il choisit d’ignorer ce moment, qu’il choisit de penser que ça n’avait été que son imagination, que la fatigue, que tout et n’importe quoi tant que c’était une bonne explication à ses yeux. Tant que ça n’était pas la vrai explication.
Il tenait beaucoup trop à leurs moments, à leurs soirées à ce rapprochement qui s’effectuait de plus en plus entre eux pour que ce qui remontait doucement à la surface vienne le gâcher. Il tenait beaucoup trop à ce qu’il prenait pour un début d’amitié pour songer que ça puisse être autre chose, pour envisager que ça puisse être simplement… Plus que ça. Ca ne pouvait pas l’être. C'était Clarence, c'étaitun homme, son futur beau-frère, un membre de sa famille… Ca ne pouvait simplement pas être autre chose. Cette phrase tourna en arrière-plan dans son esprit pendant quelques instants jusqu’à ce qu’il réussisse à nouveau à se faire happer par l’ambiance beaucoup plus joyeuse et joueuse que quelques instants auparavant et il laissa son rire résonner légèrement, inconsciemment soulagé de la tension qui le quittait. Malgré le fait que Clarence gardait son air sûr de lui et arrogant, lui ne quitta pas son sourire rieur, trop amusé par la situation pour réussir à s’en séparer. Malheureusement, son amusement n’effaçait pas sa faim et les pop-corn étaient une tentation trop grande pour lui. Seulement, il était hors de question qu’il cède et qu’il lui dise ce qu’il voulait tellement entendre. C’était une question de fierté, et le fait était qu’Andrew en avait une plutôt importante. Même pour des choses aussi simples qu’une victoire. C’était sa victoire et puis c’est tout. Voyant que la technique de l’apitoiement ne fonctionnait absolument pas, il tenta de négocier sans grand espoir, sachant parfaitement au fond qu’il ne se laisserait certainement pas avoir par quelque chose comme ça. Et son ricanement le lui prouva, lui tirant une moue boudeuse sur le moment alors que son regard était de plus en plus attiré par le pot, trop proche et trop lointain en même temps. Le drame de sa vie, à cet instant. « Ca ne marche pas comme ça, ici. » Un souffle lui échappa et il se fit un peu plus suppliant, essayant de le faire plier sans qu’il n’ait besoin d’employer la force pour kidnapper quelques grains. C’était vrai en plus, il avait eut l’estomac trop noué pour manger réellement et maintenant il en payait le prix.
Durant les quelques secondes durant lesquelles le plus jeune le fixa, son regard se fit un peu plus suppliant encore, quémandeur d’un minimum de gentillesse de sa part. Son soupire sonna comme un début de victoire malgré le fait qu’il se détourna quelques instants pour fixer la télévision et il se mordilla la lèvre pour retenir le sourire qui voulait revenir. Il se redressa un peu plus quand il lui tendit le pot, lui jetant un coup d’œil méfiant comme s’il sentait un piège et forcément, Clarence reprit la parole à cet instant, réduisant en miette ses espoirs de l’avoir fait céder. «  Très bien alors… Avoue simplement à quel point je suis génial, et tu as le droit à tes pop corn. Greedyman. » Il plissa un peu les yeux, ne pouvant s’empêcher de sourire au surnom avant de les baisser vers les pop corn qui attendaient sagement son bon vouloir. Sauf qu’il ne voulait pas lui. Ca aurait été céder, et il ne voulait pas céder un pouce de terrain. « Oh au fait, ton gage si tu n’arrivas pas à évoquer ce qui est pourtant la pure et simple vérité, est d’être condamné à regarder ce… Cette chose ressemblant à un tv show, avec moi. Tu vois, je suis tellement généreux que je baisse la sentence afin de la transformer en une bénédiction – celle de ma présence, évidemment. » Une légère grimace lui vint à l’énoncé de sa sentence, si gentiment allégée par celui qui s’amusait à le torturer, et il jeta un coup d’œil vers l’écran, sa grimace s’accentuant un peu plus. S’il n’avait aucune objection à profiter de sa présence, il en avait une plutôt conséquente sur le choix du programme, vraiment. Il reporta son regard sur lui quand il se pencha un peu, « Allez Von Ziegler, dis-le. » Son regard resta fixé sur lui, passant brièvement sur son sourire en coin avant de remonter vers ses yeux, les siens se faisant songeur, comme en pleine réflexion. Finalement, il se pencha à son tour, son propre sourire en coin fixé sur ses lèvres. Se prenant au jeu, il hocha lentement la tête, «  Très bien Marshall, puisque tu es vile et cruel au point de torturer un homme affamé… Je ne peux que m’incliner… » Commença-t-il, son regard plein d’envie glissant vers le pot entre eux deux. «  Toi Clarence Marshall… » Commença-t-il avec un ton sérieux alors qu’il le fixait à nouveau droit dans les yeux. Il fit une pause théâtrale après ces quelques mots puis, dans un mouvement vif, il agrippa le bord du pot d’une main alors que de l’autre il plongeait à l’intérieur, réussissant à récupérer deux ou trois pop corn dans la manœuvre avant de les ramener près de lui, sa main n’ayant toujours pas lâché sa prise. Il s’était même légèrement rapproché dans le mouvement, comme pour être sûr qu’il ne réussirait pas à emmener le pot loin de lui. «  …tu devras trouver autre chose pour me faire dire ces quelques mots. » Conclut-il, sourire malicieux aux lèvres alors qu’il récupérait, de la main qui tenait les sucreries, la bouteille de bière qu’il avait dangereusement coincée entre ses cuisses avant son larcin. Bon, ça n’était pas trois grains qui allaient le rassasier, mais c’était déjà ça… pour l’instant. Et puis il avait le pot en demi otage, ça n'était pas rien quand même.
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() message posté Jeu 5 Mar 2015 - 12:41 par Invité
Les éclats de voix nasillards et grinçants s'échappent toujours de la télévision alors qu'aucune de mes oreilles ne se focalisent dessus. Au pire, ce n'est qu'un fond de scène un peu dérangeant, au mieux, il n'existe même pas. Je n'ai jamais été très télévision, à part lorsque j'étais un enfant qui ne savait quoi faire d'autre que se poser devant les dessins-animés mimant des batailles entre super-héros et super-vilains. Les programmes d'aujourd'hui ne m'intéressent pas réellement. Lorsque je me retrouve face à un écran, c'est généralement pour regarder un dvd ou un programme acheté à la demande – ce que j'ai souvent la flemme de faire. En réalité, j'ai toujours préféré être à l'extérieur et m'entourer, peu importe de qui. Enfant, je tentais de pallier à la présence réduite de mes parents, comme si leurs regards sur moi ne suffisaient jamais. Maintenant, je ne sais même pas ce que j'essaie de compenser. Mon propre regard ? Quoiqu'il en soit, je ne serais pas venu m'installer ici si je n'avais pas été certain d'être rejoint par Andrew. C'est plus... Une mise en scène qu'une réelle activité. Une mise en scène que j'oublie au fil des secondes pour me focaliser sur l'action présente, les mots échangés et la plus ou moins bataille que l'on vient de se lancer pour être proclamé vainqueur d'un jeu un peu puéril. Un jeu que j'ai moi-même commencé, sans pour autant me douter de l'ampleur qu'il aurait. Je n'accepte peut-être pas la défaite, peu importe le domaine, mais je n'aurais pas eut à considérer cela comme une réelle défaite si ça ne me tenait pas un tant soit peu à cœur. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais... C'est quelque chose que j'attends, chaque jour, m'accrochant davantage à mon téléphone ces derniers temps. Une faible excuse pour partager quelque chose d'amusant, d'apaisant, avec lui, et peu importe si on ne se trouve pas dans la même pièce – ou le même quartier de la ville, parfois. Si Blake l'apprenait... Je ne veux même pas imaginer sa réaction. Non, en réalité, pour être tout à fait honnête... Je l'imagine souvent, sa réaction. Lorsqu'il m'avoue qu'il est en sa compagnie, alors qu'il passe son temps à l'esquiver pour envoyer un message ou une photo discrètement, j'en suis... Satisfait. Un peu plus que ça même, depuis plusieurs jours. J'en viens presque à le pousser à le faire, lorsque je les sais ensemble.Est-ce qu'il l'était, aujourd'hui ? La pensée très furtive me traverse, avant que je ne l'étouffe sous un sourire en coin, profitant du décor mis en place pour y trouver ma vengeance. La sentence tombe et son regard se pose sur la télévision, comme un condamné fixerait sa corde. Je retiens un rire, n'ayant pas besoin de tourner la tête à mon tour pour confirmer que c'est sûrement le cas, vu le programme que c'est. Continuant à le fixer lorsque je me penche vers lui pour le pousser à avouer ce que je viens de lui demander, je constate l'air songeur qu'il arbore, ses yeux venant s'ancrer dans les miens. Sur le moment, j'ai l'impression gênante qu'il les fouille, comme à chaque fois que je fixe quelqu'un d'aussi prêt. Mais avec le temps, j'ai appris à dompter cette obsession, cette crainte, et je me contente de rester figé ainsi, ne détournant aucunement les yeux. J'ai toujours cette... Cette espèce de peur que quelqu'un découvre qu'en réalité, ma confiance n'est que du vent. Que mes mots ne sont effectivement que des mots. Rapidement, Andrew se penche à son tour en avant, me faisant doucement froncer les sourcils en gardant mon sourire en coin. Sourire qui trouve son jumeau sur ses lèvres, que je n'observe que du coin de l'oeil pour ne pas avoir à détourner le regard. Comme... Un duel que je suis bien décidé à gagner. S'il y a bien l'un de nous qui peut se retrouver gêner d'un tel combat de regard, c'est lui. «  Très bien Marshall, puisque tu es vile et cruel au point de torturer un homme affamé… Je ne peux que m’incliner… » Je hausse un sourcil, mi-satisfait, mi-sceptique. Son regard se baisse jusqu'au pot que je tiens toujours entre mes doigts, et je les serre davantage, me préparant à un vol à l'arraché. Un vol qui n'arrive pas, me faisant relever la tête d'un air légèrement arrogant, ne faisant qu'attendre ce qu'il doit sortir de sa bouche. «  Toi Clarence Marshall… » Ses yeux se lèvent à nouveau sur les miens. Mes dents attaquent doucement l'intérieur de ma lèvre inférieure, me demandant s'il va réellement le faire, au final... Perdant mon sourire pour un air plus sérieux et concentré, avant de... Totalement déchanté. Brusquement, une poigne se fait sentir sur le pot que je tiens un peu plus lâchement, alors qu'il se rapproche dans la manœuvre pour y voler quelques pop corn J'entrouvre les lèvres, pris au dépourvu et prêt à lâcher un murmure d'indignation, avant qu'il ne termine sa phrase. Phrase qui n'est définitivement pas celle que j'attendais. Stupide ego. «  …tu devras trouver autre chose pour me faire dire ces quelques mots. » Je referme lentement la bouche, fronçant les sourcils en gardant mes yeux dans les siens. Les siens un peu trop... Trop... Proche. Beaucoup trop proche, en réalité. Serrant la mâchoire dans un air légèrement agacé, ma propre prise se raffermit sur le pot pour ne pas qu'il l'attire à lui. « Ce n'est pas vraiment loyal, ça. » Haussant finalement un sourcil, j'appuie mes mots en tirant le pot vers moi, observant le corps du brun basculer un peu plus en avant dans le geste, sa main toujours accrochée à l'objet. Soudainement, j'ai cette impression de gorge sèche, d'estomac serré, sans que rien ne s'y apprête. Cette impression de... De je ne sais quoi, alors que mes yeux ne peuvent pas s'empêcher de se baisser vers ses lèvres échappant un souffle que je sens presque contre le mien. Trouver... Autre chose pour ça ? Durant un bref instant, je me demande si l'embrasser serait suffisant, avant de me rendre compte de l'énorme connerie que je suis en train d'imaginer. Connerie qui pourtant me semble être la seule et unique chose dont j'ai envie maintenant, et la seule et unique chose à laquelle j'arrive à réellement songer. Le reste est... Noir, rempli de brouillard. Et merde. Depuis combien de temps il commence à m'attirer un peu trop ? Je retiens le soupir rempli de désespoir qui me vient à cette constatation fataliste, songeant que je devrais sérieusement me reculer sans réussir à le faire. Il... Je... Je ne sais même pas si j'en ai envie en réalité. J'ai l'impression que dans cette simple proximité, je me rends compte de ce qui cloche chez moi depuis plusieurs jours. Lorsque la première chose que je fais en me levant est de vérifier s'il ne m'a pas envoyé un message, lorsque c'est lui que j'attends pour manger le matin – et peu importe si Blake est là. Lorsque je recherche simplement un peu de sa présence à lui. D'accord, je l'ai déjà constaté que Andrew est le genre d'homme qui pourrait m'attirer, mais l'étiquette fiancé de Blake avait toujours fait en sorte d'effacer ce point en particulier. Avant que j'apprenne à le connaître sans le faire à travers elle, sans qu'il n'y ait ma frangine dans l'équation. Je l'avais constaté, oui, mais je ne pensais pas que ça pouvait vraiment arriver. Le problème dans tout ça, ce n'est pas qu'il m'attire – honnêtement j'ai déjà eut des pensées sûrement beaucoup trop déplacées le concernant – c'est que rien n'arrivera pour faire taire cette dite attirance. Et je suis sûr que je pourrais paniquer si je n'étais pas persuadé, à ce moment-là, que ce n'est rien d'autre que ça. Juste le goût de l'interdit pour un homme qui pourrait déjà me plaire de base. Le goût de l'interdit, et de l'inconnu aussi. Et... Et ces moments passés en pleine nuit seul avec lui. Disons que mon imagination travaille sûrement trop pour que je puisse passer à côté de ça. Je sais que ça passera, mais sur le moment je ne peux pas m'empêcher de me dire que je n'en ai pas envie. Et aussi que c'est terriblement dommage, quand même. Tentant de m'extirper de ces pensées sinueuses et un peu trop dangereuses, je me rends compte que fixer ses lèvres depuis plusieurs secondes n'est peut-être pas la chose à faire pour rendre la situation un peu plus normale. Mais... Là encore, en ai-je vraiment envie, ou est-ce que je me sens... Comme forcé pour qu'il ne se mette pas à me fuir ?
Je devrais être raisonnable. Raisonnable. Sauf que je ne l'ai jamais été. Et pourquoi ses lèvres sont trop tentantes ? C'est sa faute, aussi. J'entrouvre les lèvres, décidé à prononcer quelque chose avec cette lourde sensation que le silence entre nous dure depuis des heures. Mais rien ne vient, et je referme la bouche sur un souffle un peu plus prononcé. J'ai toujours été trop faible pour fuir les tentations. Trop faible pour fuir ce dont j'ai simplement envie. Alors c'est de nouveau rempli de mes démons intérieurs que je me rapproche rapidement, venant brièvement déposer mes lèvres sur les siennes malgré la pause que je ne peux m'empêcher d'effectuer à leur goût se mélangeant au mien. Les joues plus que chaudes, le regard fuyant et le cœur battant aussi fort que lorsque je cours le plus vite possible, j'ai l'impression de m'être jeté droit dans les flammes. Des flammes dévorants le costume que j'arbore en continue... Pour ne laisser que la chose ridicule et fragile qui ne fait que stupidement rougir devant un geste qu'elle n'aurait pas dû faire.
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Anonymous
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() message posté Jeu 5 Mar 2015 - 14:20 par Invité
Peut-être qu’il aurait dû céder, finalement.  La pensée le traversa rapidement alors qu’ils se retrouvaient à se fixer tous les deux, les yeux dans les yeux. Tous deux penchés l’un vers l’autre avec ce qui avait provoqué tout ça placé stratégiquement entre eux. Tous deux peut-être un peu trop proche déjà, mais il n’y pensa pas… Pas vraiment. Peut-être un peu. Le temps d’une seconde, il se dit bien qu’ils étaient un peu trop proches, mais la pensée s’effaça d’elle-même quand ses yeux commencèrent à détailler les siens. Des yeux bleus sceptique, pas complètement convaincu pas son petit numéro, des yeux bleus confiants qui soutenaient les siens sans même essayer de s’échapper. Des yeux bleus dans lesquels il se plongea peut-être un peu trop fort, un peu trop longtemps, des yeux bleus presqu’hypnotiseurs.   Bleu ciel, ou bleu océan ? Il se retint de secouer la tête pour échapper à cette question qui semblait vraiment déplacée à cet instant, préférant se concentrer pleinement sur ce qu’il s’apprêtait à faire. Son sourire s’élargit doucement quand il le vit resserrer sa prise sur le pot mais il reprit rapidement son sérieux, tentant de ne pas rire devant son air un peu plus arrogant maintenant qu’il semblait envisager l’idée qu’effectivement qu’il allait dire ce qu’il voulait entendre. Sauf que c’était mal connaître Andrew puisque s’il y avait une autre solution – même bancale – il préfèrerait la prendre plutôt que de courber l’échine devant quiconque… Et surtout devant lui. Il replongea son regard dans le sien, captant du coin de l’œil son attitude un peu plus sérieuse et une nouvelle fois alors qu’il se retrouvait happé par ses yeux, il s’y perdit quelques courtes secondes, son ventre se crispant doucement sans qu’il en eut réellement conscient. Et puis il passa à l’action, manquant d’éclater franchement de rire face au dépit qu’il affichait désormais. Et ils étaient un peu plus proche encore… Mais ça n’était pas voulu, le but c’était juste de conserver un peu plus longtemps sa prise, voilà tout… Un gloussement étranglé et complètement indigne de lui, lui échappa malgré tout après qu’il eut enfin terminé sa phrase et il tenta de se rattraper en affichant un air qui se voulait le plus innocent possible. Même si à côté il crispait lui-même un peu plus ses doigts sur le rebord qu’il tenait fermement, décidé à ne pas se le laisser embarquer. « Ce n’est pas vraiment loyal, ça. » Il se mordit la lèvre légèrement, pas plus gêné que ça par le commentaire alors qu’il se sentait légèrement basculer en avant. Comprenant qu’il tirait les pop-corn à lui, il essaya de le bloquer, se rattrapant maladroitement avec le poing sur le canapé histoire de ne pas s’étaler lamentablement. « Aw. Tu pensais que j’étais quelqu’un de loyal ? Désolé, quand il s’agit de ma gourmandise, la loyauté n’existe plus. » Lâcha-t-il d’un ton bas, comme s’il révélait un secret.
Et puis il prit réellement conscience de leur proximité. Il était presque sûr que s’il avançait juste d’un ou deux centimètres de plus, il pourrait sentir son souffle sur lui et… Et pourquoi au nom de dieu cette pensée tordit un peu plus son ventre ? Pourquoi il ne se reculait pas simplement – en tirant le pot avec lui évidemment – histoire de reprendre des positions correctes ? Lentement son sourire se dissipa, une mine indéchiffrable brouillant ses traits, incapable de savoir quoi penser, incapable de faire le tri dans sa tête. Il scruta un peu plus le regard face au sien, comme s’il pouvait trouver une réponse dans celui-ci mais… Mais rien. Rien qui puisse l’aider, en tout cas. Au contraire. Bien au contraire, puisqu’il repéra une lueur au fond du regard qui semblait fixé au sien, une lueur qu’il ne sut déchiffrer mais qui le perturba un peu plus encore. Il devrait se redresser. Il devrait vraiment. Ca n’était pas très compliqué, en plus. Il suffisait d’appuyer un peu plus son poing contre le canapé, et de se repousser en arrière, puis de s’installer contre le dossier et voilà le tour serait joué. Il devrait… Mais au lieu de ça ses dents agressèrent l’intérieur de sa joue alors qu’il se sentait incapable de faire un mouvement pour s’extraire de cette étrange bulle qui s’était installée autour d’eux. Il déglutit difficilement, sa main crispant sa prise inconsciemment alors que dans sa tête il n’y avait jamais eu un tel bordel. Ses pensées partaient dans tous les sens et il n’arrivait simplement pas à en saisir une pour plus d’une seconde. Des souvenirs récents lui venaient, comme si on essayait de lui faire prendre conscience de quelque chose sans que ça ne fonctionne, la vérité, la réalité étant comme bloquée. Le sourire qu’il offrait automatiquement au plus jeune quand il entrait dans la même pièce que lui, ou qu’il le croisait dans un couloir. Quand il le voyait quoi. Sa manie de se planquer dès qu’il lui envoyait un message et que Blake était dans le coin, ce qui rendait son geste encore plus étrange. Son incapacité à attendre pour vérifier son téléphone dès qu’il le sentait vibrer. L’apaisement presqu’automatique de son mal être quand il le rejoignait le soir. L’oubli de plus en plus régulier que Clarence était le jumeau de Blake pour ne plus être que Clarence, celui qu’il apprenait à connaître et qu’il appréciait déjà beaucoup. Trop. Tout ça l’assaillait en même temps et il était vraiment près à paniquer parce qu’il n’arrivait simplement pas à comprendre ou ça voulait en venir. Non, il ne voulait pas comprendre, c’était différent. Parce que justement s’il le comprenait, tout serait différent. Il ne voulait pas ça. Il ne voulait pas que ça arrive. Il avait bannit ça de sa vie, de son être, ça ne devait jamais revenir, jamais.
Il était presque prêt à lui demander s’il ne voulait pas reculer, histoire qu’ils se cherchent un programme un peu mieux que cette chose qui défilait sur l’écran quand il le vit entrouvrir les lèvres, surement pour parler. Sauf qu’il bloqua dessus. Ses yeux s’étaient baissés automatiquement, attirés par le mouvement, et il n’avait simplement pas réussit à les faire remonter. Et à l’intérieur de lui à cet instant se mélangeaient une attirance trop présente et quelque chose comme de l’horreur face à cette attirance. Il eut à peine le temps de sentir son souffle frôler sa peau que ses yeux s’écarquillaient doucement quand il se rapprocha de lui et son souffle se bloqua quelque part entre ses poumons et sa gorge au moment où les lèvres de Clarence se posèrent sur les siennes. Ca n’avait pas duré longtemps, quelques secondes à peine. Si peu de temps qu’il pourrait presque penser avoir rêvé. Presque, si ce n’était le blanc soudain dans son esprit, si ce n’était les joues rouges du plus jeune, son incapacité à le regarder directement. Si ce n’était qu’il sentait parfaitement le gout de ses lèvres contre les siennes et son odeur qui l’avait brièvement envahi et qui semblait inscrit en lui désormais. Si ce n'était que quelque part en lui, une serrure venait de céder. Il resta figé ainsi un court instant, et c’est quand il réalisa qu’il le trouvait mignon lui, sa réaction et son baiser qu’il comprit que quelque chose clochait sérieusement. Un hoquet étranglé lui échappa quand il se souvint que pour vivre il fallait respirer et il inspira profondément, se redressant brusquement et reculant par la même occasion. Sa main lâcha enfin sa prise quand il manqua de basculer pour s’être reculé trop vite, le faisant se rattraper maladroitement alors qu’il n’arrivait pas à le lâcher du regard. Les doigts de son autre main étaient crispés sur sa bouteille et il les sentait trembler légèrement sous la tension trop grande qu’il leur infligeait. Il interrompit ses doigts libres qui auraient voulu se poser sur ses lèvres, comme s’il ne réalisait pas réellement et il agrippa plutôt le tissu de son pantalon, nerveusement. « Pourquoi tu… » Il commença, s’éclaircissant légèrement la gorge en entendant sa voix flancher légèrement. « Pourquoi t’as fait ça ? Qu'est ce qu'il t'a prit...? » Sa ton tremblait légèrement, teinté d'une nuance de trahison, de trouble et d'incompréhension totale. Et il espérait quelque part qu’il lui avouerait que c’était juste pour récupérer le pot, que c’était juste pour le punir d’avoir refusé de dire ce qu’il voulait entendre, qu’il n’avait pas fait exprès, qu’il avait voulu se redresser mais qu’il était tombé à la place… N’importe quoi qui pourrait l’aider a à nouveau enterrer ça dans un coin, et pour toujours cette fois-ci.
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