"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici I'm confessing that I need you - Rolliana 2979874845 I'm confessing that I need you - Rolliana 1973890357
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I'm confessing that I need you - Rolliana

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Robin T. Lawford
Robin T. Lawford
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() message posté Ven 27 Fév 2015 - 2:03 par Robin T. Lawford
"I'm confessing that I need you "
Elliana & Robin





Une journée de repos, j’avais l’impression de ne pas y avoir eut droit depuis un moment. A vrai dire ce jour de congé m’avait fortement été recommandé, une autre façon de dire qu’on ne m’avait pas laissé le choix. J’avais enchainé les heures de travail, essayant de passer le plus de temps possible à l’hôpital, je voulais rester occupé pour éviter de passer mon temps à penser à Annabelle, et lorsque je ne travaillais pas je restais enfermé à l’appartement où je n’avais rien d’autre à faire que de penser sans arrêt à elle et à tout ce qui allait de travers dans ma vie. J’avais fait beaucoup plus d’heures qu’à l’accoutumé et inévitablement la fatigué avait fini par apparaitre, me vidant complètement de mes forces et de mes capacités. On m’avait clairement fait comprendre qu’à me tuer à la tâche j’allais finir épuisé et qu’épuisé je n’étais d’aucune utilité. Ce n’était pas totalement faux et j’étais certain que cette journée de repos allait me faire du bien. Cependant il était hors de question que je reste une journée de plus enfermé dans mon appartement. J’avais besoin de prendre un peu l’air si je ne voulais pas passer mon temps à ruminer. Depuis quelque temps j’avais l’impression d’aller un peu mieux, je reprenais doucement goût à la vie et rester terré dans mon appart’ comme un ermite recommençait à m’être insupportable. Je n’avais jamais été casanier et pourtant j’avais passé plus d’un mois et demi caché entre quatre murs. Avoir revu Julian et m’être expliqué avec lui n’était s’en doute pas étranger à mon changement d’humeur. J’avais besoin de lui pardonner pour passer autre chose et avoir pu le faire m’avait libéré d’un énorme poids et même si cette histoire avait creusée un fossé entre nous on recommençait petit à petit à retrouver la complicité que l’on avait toujours eu.

Je marchais dans les rues de Londres sans but précis, j’avais simplement besoin de me vider la tête. Je pensais à Elliana. Si j’avais pardonné à Julian ce n’était pas le cas pour elle. J’ignorais pourquoi j’étais plus dur avec elle qu’avec Jules. Sans doute parce qu’elle savait depuis le début. Depuis la minute où je lui avais parlé d’Annabelle. Elle avait toujours su et elle m’avait caché la vérité. Elle s’était réjouit de nous voir ensemble alors qu’elle était la première à désapprouver les filles que je fréquentais. Mes débuts avec Ellie avaient été explosifs et d’une certaine façon c’était restait ainsi. Nous n’avions jamais eu peur de dire à l’autre ce qu’on pensait et c’était sans doute cette franchise qui nous rendait aussi complice. Nous ne nous étions jamais mentis, nous n’avions jamais eu besoin de le faire, c’était surement la raison pour laquelle j’acceptais difficilement que ça ait changé. Je voulais lui pardonner, vraiment, mais je ne savais pas comment faire, je continuais de l’ignorer car je ne savais pas comment réagir face à elle. Je m’arrêtais au pied de la grande roue, The London Eye. Un sourire se dessina sur mes lèvres, c’était notre endroit préféré avec Ellie. Etre ici ne faisait qu’accentuer le fait qu’elle me manquait terriblement. Sa petite tête blonde et sa bonne humeur me manquait. J’avais besoin de ma meilleure amie près de moi mais j’ignorais comment lui dire. Je regardais la grande roue tourner au dessus de la Tamise, elle était presque vide, à cette période de l’année il n’y avait pas grand monde prêt à s’aventurer dans le froid de Londres. J’étais perdu dans mes pensées lorsque j’entendis une voix que je connaissais bien prononcer mon nom. Je me tourna, surpris de voir Elliana derrière moi. « Ellie… »



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() message posté Lun 9 Mar 2015 - 0:43 par Invité
I'M CONFESSING THAT I NEED YOU.
ROBIN & ELLIANA

i need you like the flower needs the rain. you know, I need you, guess i'll start it all again. i need you like the winter needs the spring." ✻✻✻ On était presque en mars et je n'avais toujours pas  revu Robin depuis le soir du bal. Au premier janvier. Ca faisait presque dix ans que je connaissais Robin et je n'avais jamais passé autant de temps sans le voir, lui parler, l'appeler.. Je pensais à lui tous les jours. Il était mon meilleur ami, comme le grand frère que je n'avais jamais eu. Il était protecteur envers moi et moi envers lui. Robin avait toujours était à mes côtés et depuis trois mois je sentais comme ci une part de moi m'avait quitté. C'était peut-être fort, mais notre amitié l'était tout autant. D'un autre côté, j'avais plus moins mérité cet éloignement. Plus que moins. J'avais menti à Robin à propos de mon implication dans son histoire avec Annabelle. J'avais toujours su qu'elle avait été mariée avec Matteo contre sa volonté et elle m'avait fait juré de ne rien dire à Robin avant qu'elle ne puisse le faire. Le soir du nouvel an, la vérité avait éclaté, y compris mon amitié avec Robin. Pour la première fois je lui avait menti et ça lui avait brisé le coeur. Et il avait raison de m'en vouloir. Cette histoire était bien trop compliquée et je n'avais qu'une seule envie, la laisser très loin derrière moi, au fond des oubliettes de ma mémoire. Passer l'éponge et retrouver ma relation si fraternel avec mon meilleure ami.

Je n'avais aucun cours aujourd'hui, ou alors ils avaient été reportés à la semaine suivante. Les aléas d'être coach particuliers. Ca avait parfois des bons côtés. J'avais décidé de faire mes exercices tôt ce matin pour avoir l'après-midi de libre. Le temps commençait enfin à se réchauffer, l'hiver tirait sa révérence tandis que le printemps pointait enfin le bout de son nez. J'adorais ce moment entre les deux saisons, on ne savait pas très bien comment s'habiller, certes mais le ciel était magnifique. Et j'étais plus souvent dehors que dedans, à mon plus grand plaisir. J'avais décidé de prendre l'air, et marchait dans Londres, à défaut de prendre le métro. Je parcourais les rues d'une démarche lente, prenant le temps d'observer cette merveilleuse ville. Les petites rues pavés, l'air frais, la Tamise et toutes ces petites choses que j'aimais à propose de Londres. Londres est belle, douce, rafraichissante, merveilleuse, imposante et omniprésente. Sans m'en rendre compte j'étais arrivé à proximité de l'oeil de Londres. La grande roue. Je la connaissais sous tous les angles. J'étais montée dedans plus d'une centaines de fois en dix années. Et presque chaque fois avec Robin, c'était notre coin, notre endroit à nous deux. Je soupirai de nostalgie, les images de Robin et moi toujours brulantes dans mon esprit. Une silhouette se tenait devant la roue qui tournait à son rythme, paisible comme à son habitude. M'approchant de plus en plus, je vis que c'était Robin. Robin mon meilleur ami. ou ancien meilleur ami, je le savais pas. Je le voyais pour la première fois depuis des mois et l'envie était trop forte pour tourner les talons et partir. Je pris mon courage à deux mains, remplit mes poumons de tout l'air possible et m'avançais vers lui, dos à lui. « Bonjour Robin.. »


J'étais morte de peur, tétanisée même. C'était comme ci je le rencontrais pour la première fois. J'avais peur de ses foudres, qu'il parte en courant, qu'il ne veuille définitivement plus me revoir. Je lui avait laissé du temps, le temps de réfléchir, de comprendre l'information et de la digérer. Maintenant il était temps d'en parler. « Ellie..  » Il semblait surpris de me voir et il avait raison. Il y avait des milliers d'habitants dans Londres et je lui tombait dessus, pile à cet endroit là. Gorgé de nos souvenirs.   « Je ne voulais pas te faire peur.. désolée. je passais pas là et.. elle m'a rappelé tellement de souvenirs.. » continuais-je, levant la tête vers la grande roue. Elle me tira un sourire et je reposai mon regard sur Robin. Je remis mes cheveux en place, qui partait dans tous les sens à cause du vent. J'étais mal à l'aise et je ne savais plus quoi lui dire. Moi qui avait préparé un speech pour le jour de nos retrouvailles, il s'était envolé avec le vent.. « Euhm.. comment vas-tu? »

✻✻✻
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Robin T. Lawford
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() message posté Jeu 19 Mar 2015 - 2:42 par Robin T. Lawford
"I'm confessing that I need you "
Elliana & Robin




La roue tournait doucement, d’un calme qui semblait presque irréel. Je gardais tellement de bons souvenirs liés à cet endroit. Tous concernaient Elliana. Ce lieu était le notre et ça depuis toujours. J’ignorais ce qui m’avait conduit ici, probablement la même chose que ce qui m’avait conduit quelques semaines plus tôt devant les bureaux du Times. A croire que mon esprit savait mieux que moi ce que j’avais à faire, il semblait penser qu’il était temps pour moi de parler à ma meilleure amie, d’arrêter d’être aussi froid avec elle et de lui pardonner. C’était surement plus facile à dire qu’à faire, je voulais lui pardonner, mais je n’étais pas encore prêt à faire le premier pas. Une voix vint rompre le silence qui régnait autour de moi. « Bonjour Robin.. » Je me tournai, surpris de voir Elliana à quelques pas derrière moi. « Ellie… » Je la regardai, toujours surpris, mais à la fois amusé par la situation. Le destin semblait avoir un drôle de sens de l’humour, ou alors était-ce le hasard qui faisait bien les choses ?  Quoi qu’il en soit je ne m’attendais pas à la voir ici. Pas aujourd’hui, pas maintenant... je n’étais pas sûr d’être prêt à avoir la conversation que je repoussais déjà depuis plusieurs jours… Mais elle était là, devant moi, probablement à attendre un geste de ma part qui ne vint pourtant pas. Au lieu de ça je continuais de l'observer en silence. Elle était apparut au moment où j’avais le plus besoin d’elle, il fallait que je trouve le courage de tourner définitivement la page pour pouvoir aller de l’avant, je le savais et je ne pensais pas pouvoir y parvenir sans ma meilleure amie à mes côtés. J’avais besoin de lui pardonner, j’avais besoin d’elle.  « Je ne voulais pas te faire peur.. désolée. je passais pas là et.. elle m'a rappelé tellement de souvenirs.. »

Je suivais son regard et tournai la tête vers la grande roue. Un léger sourire apparut sur mon visage avant de disparaître aussi rapidement qu’il était arrivé. Enfouissant mes mains dans les poches de mon manteau je restai quelques instant à regarder tournée la roue en silence avant de me tourner vers elle. Elle semblait aussi mal à l’aise que moi, si ce n’était plus. Mon silence en était surement la cause, je n’avais pas décrochai un mot depuis son arrivée. La vérité était que j’ignorais comment aborder le sujet. J’avais été dur avec elle, bien plus qu’avec Julian et je m’en voulais pour ça, j’étais blessé et en colère et sans que je m’en rende vraiment compte, dans tout ce merdier qui s’était créé - Annabelle mis à part - Ellie s’était trouvée être celle que j’avais le plus blâmé. Je savais que c’était injuste, mais il était parfois plus simple de rejeter la faute sur les autres. « Euhm.. comment vas-tu? » Cette question on ne cessait de me la poser et il y a encore quelques jours je ne cessais de prétendre aller bien pour qu’on me fiche la paix, envoyant bouler tous ceux qui insistaient pour savoir ce qui me tracassait. J’inspirai quelques bouffées d’air et mon regard vint se perdre dans le vide. « J’ai connu des jours meilleurs, mais… ça peut aller. » dis-je en haussant les épaules et en relevant la tête vers elle. Je restai à distance d’elle comme si il s’agissait d’une inconnue et non de ma meilleure amie, celle que je considérai comme une sœur depuis presque dix ans. « Et toi, comment tu vas ? » demandai-je doucement en m’approchant de quelques pas, réduisant ainsi la distance qui nous séparait.  

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() message posté Dim 29 Mar 2015 - 20:21 par Invité
i need you like the flower needs the rain. you know, I need you, guess i'll start it all again. i need you like the winter needs the spring." ✻✻✻ L'air frais de ce mois de mars remplissait mes poumons, tandis que toute la pression que j'avais sur les épaules depuis quelques semaines s'envolait petit à petit à mesure que je réduisais la distance qui me séparer de mon meilleur ami. Je n'avais qu'une envie c'était de le prendre dans mes bras, de le serrer contre moi, de sentir sa protection autour de moi. Dans ses bras, j'oubliais tout et tout aller pour le mien. Voir Robin face à moi aujourd'hui me fis me rendre compte qu'il m'avais énormément manqué, au delà ce que les mots pouvaient exprimés. Je savais que Robin avait pardonner à Julian il y a bien longtemps, Julian ne me l'avais pas dit mais je le savais, il n'avait pas eu envie de me parler pour ne pas me faire de la peine mais j'étais au courant. Robin avait décidé de rejeter la faute sur moi et je le comprenais, j'avais dépassé les bornes et il fallait bien que ça retombe sur quelqu'un.  Et ce fut moi, à mon plus grand déplaisir. Je soupira, continuant de le regarder dans les yeux, nos souvenirs des dix dernières années défilaient dans ma tête. Tous nos rires, nos câlins, nos disputes pour un rien, tous ces moments qui me faisait chaud au coeur et qui me manquaient cruellement depuis quelques mois. J'avais du lui poser la question la plus bateau de l'histoire de l'humanité, j'étais gênée et embarrassante à croire que c'était des deux adjectifs qui me décrivait le mieux ces dernier temps... J'hésitai à combler ses quelques centimètres qui nous séparer, avec  l'envie irrépressible de le prendre dans mes bras et de faire comme si toute cette histoire n'étais jamais arrivé. Ou alors comme ci nous avions géré cette histoire tel les adultes que nous étions censée être.  « J’ai connu des jours meilleurs, mais… ça peut aller. Et toi, comment tu vas ? » Je lui souris doucement. Les épis dans ses cheveux volaient au vent et je me retenais de tout mon être de ne pas passer ma main dans ses cheveux pour arranger sa tignasse infernale. Mais, je ne pouvais pas, je ne voulais pas qu'il me rejette, se retourne et parte mettant fin à notre amitié pour de bon. J'étais surement trop dramatique, mais j'avais passé tout les scénarios en revue dans ma tête, tous étaient plus farfelues les uns que les autres. Je soupira avec regret à sa réponse, bien sur qu'il devait avoir connu des jours meilleurs... Ca allait de soi. Je n'aurai pas du poser cette question. Si je répondais avec honnête, nous allions tout deux passer pour  deux dépressifs en plein coeur de Londres. « Ca va. Ca pourrait aller mieux aussi.. » dis-je en hochant la tête, nous n'étions pas au meilleur de notre forme, ça c'était sur. Au fond de moi, je savais que c'était car nous nous manquions l'un l'autre, du moins c'était mon cas. Robin avança vers moi, tâtant le terrain avec précaution, réduisant ainsi l'espace qui nous séparer.

Oh et puis à quoi bon me dis-je, je m'avança et le pris dans mes bras. Le serrant peut-être un peu trop fort pour son propre bien. J'étais plus petite que lui et je nicha ma tête contre son torse humant son parfum qui m'avais manqué, sa chaleur corporelle. C'était comme faire un câlin à un nounours géant, mon nounours géant à moi. « Oh Robin... Tu me manques tellement. » soufflai-je contre le lui. Je respirai enfin. J'avais été aventureuse de le prendre dans mes bras de la sorte mais j'accepterai les conséquences s'il décide de me rejeter après tout il avait encore toutes les raisons du monde. On s'était jurés de ne jamais se mentir, ni de se juger sur nos choix personnelles et j'avais fait tout le contraire. La grande roue de Londres s'élevait à nos côtés et je ne pu m'empêcher de penser que là-haut, la pleine vue sur notre ville nous ferait oublier tout nos soucis et nos rancoeurs.Je me détacha de Robin, les joues rouges de gêne et un petit sourire au coin du visage. « On monte faire un tour? Comme on bon vieux temps? » Je joins le geste à la parole et montra la roue d'un coup de tête. Nous avions besoin de discutez en tête à tête, de coeur à coeur c'était certain..


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() message posté Dim 12 Avr 2015 - 22:58 par Robin T. Lawford
"I'm confessing that I need you "
Elliana & Robin




Voir Ellie apparaitre ainsi devant moi était comme une bouffée d’oxygène. Bien qu’un fossé invisible semble encore nous séparer, je me sentais d’une certaine façon libéré d’un poids qui commençait à devenir trop pesant pour moi seul. J’étais pris au dépourvu et notre amitié, tous nos bons moments passés ensemble me semblaient terriblement loin, mais pourtant j’avais encore ce petit espoir que rien n’était terminé, qu’il y avait encore une chance pour que notre amitié survive à ça. Elliana avait été celle qui m’avait menti et caché la vérité, mais j’étais celui qui n’avais rien voulu entendre et qui l’avais repoussé pendant plus de deux mois. Sa présence à mes côtés me manquais horriblement et j’avais sans doute était trop borné pour l’avoue. Pour me l’avouer à moi-même. Mais c’était un fait, tout comme Julian, Ellie faisait partie de moi, elle était la petite sœur que je n’avais jamais eu, une petite boule d’énergie dont je ne pouvais à présent plus me passer. L’idée de la perdre m’était inconcevable et c’était surement la raison pour laquelle je me sentais aussi mal. Elle me demanda comment j’allais et honnêtement j’avais envie de crier que j’allais mal, que même si je commençais petit à petit à accepter ce qu’il passait, j’avais toujours ce poids sur l’estomac qui semblait m’empêcher de respirer. Je voulais oublier toute cette histoire et repartir plusieurs mois en arrière, mais à quoi bon ? Ce qui était fait ne pouvait plus être défait et je devais commencer à me faire une raison. Je lui retourna la question comme si c’était la seule chose que j’avais à lui dire. « Ca va. Ca pourrait aller mieux aussi.. »  Nous étions tellement gênés l’un face à l’autre que ça en devenait presque ridicule, mais je n’arrivais pas à trouver les mots pour lui faire comprendre à quel point elle me manquait. J’avais envie de la prendre dans mes bras et de sentir son contact près de moi. Tout chez elle me manquait, même cette manie qu’elle avait depuis toujours de passer sa main dans mes cheveux et de les ébouriffer en ajoutant une petite remarque su ma tignasse et mon besoin constant selon elle d’aller chez le coiffeur. Instinctivement je vins passer une main dans mes cheveux avant de réduire l’espace qui nous séparait de quelques pas. Quelques centimètres nous séparaient à présent, mais je n’osais pas avancer plus, ne sachant comment me comporter face à elle. Je n’eus d’ailleurs pas à faire le moindre geste. Elle s’approcha de moi et me serra plus fort qu’à son habitude. Je restai stoïque quelques secondes. Je ne m’attendais pas à ce contact si franc. . « Oh Robin... Tu me manques tellement. » Soudain je sentis la pression se relâcher et mes bras virent entourer le corps de ma meilleure ami. La sentir près de moi c’était comme me sentir renaitre, comme si les morceaux brisés d’un même vase venaient de se recoller pour ne former plus qu’un. Quelques minutes passèrent avant que je ne brise le silence. « Tu me manques aussi blondie. » lançai-je avec un léger sourire en coin alors qu’elle se détacha de moi, me montrant la grande roue qui continuait de tourner au dessus de nos têtes. . « On monte faire un tour? Comme on bon vieux temps? » Cette roue c’était un peu la notre, c’était notre lieu de prédilection et si nous devions parler, remettre les compteurs à zéro et tirer un trait sur ce qui nous séparait, c’était sans doute dans l’une des nacelles du London Eye que ça devait se passer. « Comme au bon vieux temps. » Je lui adressa un sourire plus sincère et d’un coup de tête pointa la grande roue avant de m’avancer vers elle en compagnie d’Elliana. Mis à part quelques touristes le lieu était presque désert et nous n’eûmes pas de mal à nous retrouver seuls dans l’une des nacelles. Je m’avança d’un pas lent vers l’une des vitres et m’appuya à une rambarde pour contempler le paysage alors que la roue se mit doucement  en route. Me redressant je pris une inspiration et brisa à nouveau le silence sans quitter le paysage des yeux. « Je suis désolé… Je n’aurais jamais dû te blâmer pour tout ce qui est arrivé. Je sais que ce n’était pas de ta faute et que tu étais dans une position délicate, mais… » Je me retourna vers elle. « On ne s’était jamais rien caché avant, on a toujours été franc l’un envers l’autre. Et… tu t’es réjouie pour… elle et moi. T’étais contente de nous voir ensemble alors que… » Je laissa échapper un rire nerveux. « De toutes celles avec qui je suis sortis ou que j’ai fréquenté, la seule fille que tu as trouvé qui été bien pour moi et la seule qui était mariée. » Je détourna le regard et fit quelques pas en lui tournant le dos avant de retourner à nouveau vers elle. « Je t’en ai voulu pour ça et tu es devenue celle sur qui tout le reste est retombé. Peut-être injustement et je sais que c’est stupide, mais j’avais besoin de blâmer quelqu’un pour tout ce foutu merdier… et je suis désolé que ce soit retombé sur toi… » Je haussai brièvement les épaules, j’avais besoin de lui dire ce que j’avais vraiment sur le cœur si je voulais parvenir à tourner définitivement la page.

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() message posté Mar 26 Mai 2015 - 12:38 par Invité
i need you like the flower needs the rain. you know, I need you, guess i'll start it all again. i need you like the winter needs the spring." ✻✻✻  « Tu me manques aussi blondie. » La voix de Robin avait ce ton familier, que j’avais connue et apprécié une grosse partie de ma vie. Ses bras étaient rassurant, comme un coussin géant, prêt à accueillir toutes mes peines, mes désillusions, mes bonnes comme mes mauvaises choses. Au fil de ma vie, on m’a souvent demandé si j’avais des frères et sœurs. Par curiosité envers ma personne. Une personne dans ma situation aurait du non, elle aurait dit qu’elle avait été élevée seule par son père sans frère ni sœur. Je n’étais pas dans ce cas là. Certes mon père avait fait un véritable travail de titan avec mon éducation, je n’avais jamais été une enfant facile mais je ne pouvais pas dire que j’étais fille unique. Robin était mon frère. Mon grand frère, j’estimais que même si nous n’avions pas les mêmes parents, nous étions quand même aussi soudée qu’un frère et sa sœur. Alors que ses bras m’entouraient en bas de l’œil de Londres, parmi la multitude de touristes, je sentais mes soucis de ses derniers mois s’envolaient. Comme un gros poids quittait ma poitrine et s’envolait au rythme du vent Londonien. La place était presque déserte, une grande première selon mon souvenir. Le London Eye avait toujours été l’un des lieux les plus touristiques de la ville sauf que pour Robin et moi. L’attraction rester simplement notre moyen de voir la ville d’un nouvel œil, de notre œil, se sentir rois du monde au sommet de notre ville.  Nous étions chanceux de nous retrouver seuls dans une grande nacelle. C’était l’endroit parfait pour passer l’éponge. L’endroit parfait pour rattraper le temps perdu et tirer un trait sur l’unique grosse dispute que nous ayons jamais eu. « Comme au bon vieux temps. »  Je le pris par le bras, et pris place dans la nacelle avec lui. « Arrête. A  force, on va finir par se sentir très vieux tous les deux… » ris-je m’asseyant sur les bancs au milieu de la nacelle. C’était calme. Tranquille et silencieux. Juste ce qu’il nous fallait. Elle montra doucement, surplombant la ville d’est en ouest de sa grandeur. Toute notre vie se dressait sous nos pieds.


Le regard lointain, Robin semblait en proie au doute, il réfléchissait, se battant surement avec lui-même. Un de ses grands combats. Je commençai à ouvrir la bouche pour parler, briser la glace, enfin m’expliquer sur cette histoire mais il me coupa l’herbe sous le pied. « Je suis désolé… Je n’aurais jamais dû te blâmer pour tout ce qui est arrivé. Je sais que ce n’était pas de ta faute et que tu étais dans une position délicate, mais… On ne s’était jamais rien caché avant, on a toujours été franc l’un envers l’autre. Et… tu t’es réjouie pour… elle et moi. T’étais contente de nous voir ensemble alors que… »  J’encaissai ses paroles avec dureté, c’était la première fois que nous en parlions. Ca faisait à la fois mal et du bien.. « Non non.. C’est moi qui suis désolée.. J’aurai du gérer la situation autrement. J’avais le cul entre deux choses, j’étais piégée entre Annabelle et toi, et je lui avait promis de ne rien dire.. C’était à elle de te dire la vérité.. Pas à moi, pas à Julian mais elle seule. »  Je soupirai de tristesse, repensant à mes actes passés, détestant la manière dont les choses avaient été faites. Je l’avait blessé et je m’en était mordue les doigts pendant des semaines. Je m’en mordais toujours les doigts aujourd’hui. Je m’assis en tailleur sur le banc, la nacelle montant doucement doucement vers le sommet.  « De toutes celles avec qui je suis sortis ou que j’ai fréquenté, la seule fille que tu as trouvé qui été bien pour moi et la seule qui était mariée. » Son rire nerveux, était comme un poignard dans mon cœur. Au fil des années, les relations de Robin n’avaient jamais duré très longtemps malheureusement et une grosse partie de ses relations ratés avaient été du à mon incapacité à apprécier ses petites amies. Je les avais trouvée toutes en dessus, indignes de Robin, de son affection. Et il ne m’en avait jamais blâmé sachant pertinemment que je le faisais pour son bien. Mais j’en étais venue à me questionner si ce n’était pas moi le problème et non elles. J’avais décidé d’être plus laxiste lorsque Robin avait rencontré Annabelle. Et peut-être que mon erreur se trouvait là. J’aurai peut-être du lui dire, crever l’abcès et forcer Belle à lui dire pour Matteo dès le départ, même les deux étaient des amis de longues dates. « Elle n’est pas vraiment mariée.. C’est un mariage arrangé.. Matteo et elle s’en accommode très bien.. A ce qu’elle m’a dit. Je voulais que tu sois heureux Robin.. et tu le sais autant que moi, c’est une fille exceptionnelle. Tout n’était pas non plus entièrement de ma faute…  » continuai-je, un peu piquée au vif. Je tentai de ne pas hausser le ton plus que nécessaire, je pouvais rapidement m’énerver lorsque je n’avais pas un contrôle entier sur la situation. J’acceptais mes torts, c’est sur. mais je n’allais certainement pas accepté tout les tords de tout le monde dans cette histoire. Je n’étais pas comme ci et je ne le serai jamais.


Robin se leva tandis que je soupirai de nouveau. Ces explications allaient m’agacer je le sentais. Sauf que je devais prendre sur moi, et reconnaitre que j’avais mal gérer la situation, allant jusqu’à blesser celui que je considérer comme mon grand frère, ma famille. Je lui suivais du regard, attendant qu’il ait fini de me livrer tout ce qu’il avait au plus profond de lui, de son coeur.  « Je t’en ai voulu pour ça et tu es devenue celle sur qui tout le reste est retombé. Peut-être injustement et je sais que c’est stupide, mais j’avais besoin de blâmer quelqu’un pour tout ce foutu merdier… et je suis désolé que ce soit retombé sur toi… » « Tu n’as pas besoin de t’excuser pour ça Rob’… Il fallait bien que ça retombe sur quelqu’un. Et tu es mon ami depuis si longtemps que je ne peux pas t’en vouloir très longtemps… »  Je souris avec timidité, me levai et lui fis face. Il faisait bien une tête et demi de plus que moi, et je dis levai la tête pour que mes yeux croisent les siens. Derrière moi, se dressai la ville toujours aussi majestueux en cette fin de mois. L’altitude de la grande roue rendait le corps, l’esprit et les paroles légères. Même si je comprenais ces choix, j’avais été aussi blessé par la distance qu’il avait volontairement mis entre nous. « … Mais j’ai quand même été blessée de ton silence. Tu as pardonné Julian beaucoup plus rapidement qu’à moi alors que je t’ai toujours tout dit.. j’ai toujours tout fait pour toi, pour te protéger, faire le mieux pour toi. Comme toi pour moi. Tu es le frère que j’ai jamais eu. Et tu m’as mise à l’écart. Volontairement.  J’aurai pu t’aider, à y voir plus clair. Ou n’importe quoi.. pour la première fois en dix ans, je n’étais pas là pour ton anniversaire… et tu n’étais pas quand j’ai appris pour la maladie de mon père.. Enfin toutes les petites choses que nous avions l’habitude de faire ensemble… Ne pas pouvoir t’appeler à des heures infernales pour te raconter des bêtises sans intérêt..  »  Je débitai ma tirade à une vitesse qui m’impressionner moi-même. Les mots retenus depuis des mois en moi, ayant enfin trouvé un chemin de sortie. Je pris une grande respiration. « Je t’aime Robin, et tous ces mois sans toi étaient une véritable torture..  »  Mes paroles étaient confuses s’enchainant plus vite que mon esprit pouvait les pensées.  Mon regard ne quitta pas celui de Robin, la mâchoire crispait par la peine et mon envie de laisser aller à ma tristesse…

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» Schizophrénie : aiden (t. james) & liam (k. harington)
() message posté Dim 14 Juin 2015 - 0:00 par Robin T. Lawford
"I'm confessing that I need you "
Elliana & Robin



Lorsque j’avais tourné le dos à Elliana j’avais eu l’impression de tourner le dos à ma famille. Ce n’était un secret pour personne, je la considérais comme la petite sœur que je n’avais jamais eue et je la protégeais comme un grand frère se devait de le faire. En réalité on se protégeait mutuellement. Il nous arrivait de nous disputer pour des bêtises, mais jamais encore quelque chose n’avait réussi à nous séparer. Nous avions toujours été soudés et notre amitié était inébranlable. Du moins c’était ce que je pensais jusqu’à il a quelques mois. Mais j’avais laissé ma colère et ma peine détruire peu à peu ce que nous avions. Je l’avais volontairement écarté de ma vie, rejetant tous les torts sur elle, alors qu’au fond de moi je savais qu’elle n’y était pour rien. Elle était prise entre deux feux et je ne pouvais la blâmer pour avoir essayée de rester fidèle à ses deux amis. Au fond elle ne voulait causer de tord à personne, mais j’avais été égoïste et lui en avait voulu de ne pas s’être rangée entièrement de mon côté.  « Arrête. A  force, on va finir par se sentir très vieux tous les deux… » Un sourire se dessina sur mes lèvres alors qu’on prit place dans la nacelle. Ce lieu était le notre depuis toujours. Je ne me rappelais plus pourquoi et quand nous avions décrété que la grande roue serait notre point de chute, l’endroit où l’on se rendrait lorsqu’on aurait besoin de s’évader ou de se retrouver, mais malgré le temps qui s’était écoulé ce lieu ne nous avait pas quitté, il faisait partie intégrante de notre histoire. Lorsque la roue atteignait son apogée on avait l’impression d’être les rois du monde, on avait l’impression que rien ne pouvait se mettre en travers de notre chemin. Une sorte de plénitude nous envahissait et semblait nous rendre invincible lorsqu’on était ici tous les deux. Doucement je m’approchais d’elle. « On devrait commencer à se sentir vieux ! Enfin surtout moi, dans un an je change de dizaine. Trente ans, t’imagines ? » dis-je amusé avant de reprendre mon sérieux et de me diriger vers l’une des vitres de la nacelle. Mon regard se perdit sur la ville qui s’éloignait de plus en plus au fur et à mesure que la roue montait. On avait eu de la chance de se retrouver seuls dans une nacelle, c’était bien la première fois, comme le destin était venu fourrer son nez par ici parce qu’il savait qu’on avait besoin de n’être que tous les deux. C’était le moment d’être honnête avec ma meilleure amie et honnête envers moi-même. J’y allais un peu fort, mais c’était peut-être notre dernière chance de retrouver la complicité que nous avions avant que tout ne s’écroule. D’une traite je sorti ce que j’avais sur le cœur, à quel point j’étais désolé de l’avoir blâmé et rendu responsable de tout mes malheurs, mais aussi à quel point j’avais été déstabilisé par son comportement face à ma relation avec Annabelle. Je n’avais pas compris comment elle avait pu se réjouir alors qu’elle savait. Je m’étais retourné vers elle et je voyais que mes paroles la blessaient. Je ne voulais pas la faire souffrir, j’avais été assez froid envers elle comme ça, mais j’avais besoin de vider mon sac, je ne pouvais pas tout garder pour moi sinon j’allais finir par exploser tôt ou tard. « Non non.. C’est moi qui suis désolée.. J’aurai du gérer la situation autrement. J’avais le cul entre deux choses, j’étais piégée entre Annabelle et toi, et je lui avait promis de ne rien dire.. C’était à elle de te dire la vérité.. Pas à moi, pas à Julian mais elle seule. »  Je secouai la tête. Sur ce coup là on avait tout les deux merdés. Elle avait essayée de faire du mieux qu’elle le pouvait pour ne blesser personne et maintenant que ma colère et ma rancune contre elle disparaissait, je m’en rendais compte. J’avais été trop aveugle pour voir que tout ce qu’elle avait tentée de faire c’était de me protéger. Elle avait raison, ce n’était pas à elle de me le dire, ni à Julian. Annabelle aurait dû régler ça dès le début, mais elle n’avait pas eu le courage de le faire, elle nous avait tous mené en bateau et sans l’aveu de Julian j’étais quasiment persuadé qu’aujourd’hui encore elle jouerait à son petit jeu. Je me demandais si j’étais plus blessé par le fait qu’elle ne m’ait pas fait assez confiance pour croire capable de comprendre ou qu’elle ait volontairement continuée de mentir parce qu’au fond la situation lui allait. Je secouai la tête pour me la sortir de l’esprit. En fait je ne savais pas ce qui lui avait traversé l’esprit. Je n’avais rien voulu savoir, j’avais mis les voiles dès que j’avais appris la nouvelle et malgré ses nombreux appels et messages j’avais tout fait pour la sortir de ma vie. Tout ça en vain car il ne se passait pas un jour sans qu’un simple petit détail me rappelle Annabelle. « Elle n’est pas vraiment mariée.. C’est un mariage arrangé.. Matteo et elle s’en accommode très bien.. A ce qu’elle m’a dit. Je voulais que tu sois heureux Robin.. et tu le sais autant que moi, c’est une fille exceptionnelle. Tout n’était pas non plus entièrement de ma faute…  » Je relevai le regard vers Elliana, pour moi ça n’avait aucune importance qu’elle soit ou non réellement mariée. Si ce mariage ne voulait rien dire, s’il n’y avait aucune ambigüité entre eux alors pourquoi avoir mis tant de peine pour me le cacher ? « Ouais… elle a réussi à me briser le cœur, pour être exceptionnelle, elle est exceptionnelle… » soufflais-je démuni avant de poursuivre sur un ton plus froid. « Il faudrait peut-être lui décerner un oscar ! » Je passai une main sur mon visage, fatigué par toute cette histoire. Je voulais en finir une bonne fois pour toute avec tout ça, tourner la page et passer à autre chose, mais je ne cessais de me torturer en ressassant encore et encore sa trahison. Je m’étais ouvert à elle, pour la première fois j’avais entrevu un avenir avec quelqu’un et tout était parti en éclat, je m’étais pris une grosse claque lorsque la vérité était tombée.

« Tu n’as pas besoin de t’excuser pour ça Rob’… Il fallait bien que ça retombe sur quelqu’un. Et tu es mon ami depuis si longtemps que je ne peux pas t’en vouloir très longtemps… » Je la regardais faire quelques pas vers moi. J’avais envie de la prendre dans mes bras, je n’arrivais pas à comprendre comment elle pouvait être aussi compréhensible alors que j’avais rejeté toute la faute sur elle. Il fallait croire qu’elle était moins rancunière que moi. Doucement un léger sourire pris place sur mon visage. « Mais ça n’avait pas à retomber sur toi… » soufflai-je doucement. Je voulais qu’elle comprenne à quel point j’étais désolé de l’avoir ainsi rejeté, mais mes mots semblaient si faibles contrairement aux émotions que je ressentais. « … Mais j’ai quand même été blessée de ton silence. Tu as pardonné Julian beaucoup plus rapidement qu’à moi alors que je t’ai toujours tout dit.. j’ai toujours tout fait pour toi, pour te protéger, faire le mieux pour toi. Comme toi pour moi. Tu es le frère que j’ai jamais eu. Et tu m’as mise à l’écart. Volontairement.  J’aurai pu t’aider, à y voir plus clair. Ou n’importe quoi.. pour la première fois en dix ans, je n’étais pas là pour ton anniversaire… et tu n’étais pas quand j’ai appris pour la maladie de mon père.. Enfin toutes les petites choses que nous avions l’habitude de faire ensemble… Ne pas pouvoir t’appeler à des heures infernales pour te raconter des bêtises sans intérêt..  » Ses paroles semblent me transpercer le cœur, je n’avais pas idée à quel point mon éloignement avait pu la faire souffrir, je comprenais sa colère contre moi. J’avais pardonné beaucoup plus facilement à Julian alors que j’avais continué de la laisser de côté. Je n’avais aucunes explications rationnelles pour expliquer mon comportement. Encore une fois elle avait été le bouc émissaire et n’étant pas prêts à tourner la page, elle était la dernière personne à qui j’avais eu envie de me confier.  « Je suis désolé Elliana, j’étais en colère et je me suis senti trahis… Trahis par les personnes que j’aimais le plus au monde et ça a été dur à encaisser, je voulais me confier à quelqu’un, mais j’en voulais aux deux personnes à qui j’avais l’habitude de me confier et… je ne savais pas quoi faire… j’étais perdu et j’ai préférais m’éloigner de vous. Je ne sais pas pourquoi j’ai pardonné plus rapidement à Julian… peut-être parce qu’au fond même si ça m’a blessé de l’entendre me dire qu’Annabelle… qu’elle était mariée, je lui étais reconnaissant d’avoir eu le courage de me le dire. Et… c’est ton amie alors je ne sais pas, je crois qu’inconsciemment je t’associais à elle alors… à chaque fois que je pensais à toi, je pensais automatiquement à elle alors que je faisais tout pour l’oublier… » Je fis quelques pas et me laissa tomber sur l’un des bancs. « J’ai été nul je sais, mais je ne sais pas gérer ça… les peines de cœur. » lançai-je avec un rire amer. « C’est la première fois que ça m’arrive et t’es la mieux placé pour savoir que je ne pensais pas que ça m’arriverait un jour. Faut croire que je me suis bien trompé… » dis-je en secouant légèrement la tête. Il fallait que je sois vraiment naïf pour croire que je pouvais y échapper. « Je t’aime Robin, et tous ces mois sans toi étaient une véritable torture..  » Mon regard se perdit dans celui de ma meilleure amie, j’avais les yeux qui piquaient à causes des larmes que je contenais. Je me levai soudainement, m’approcha d’elle et vins encercler mes bras autour d’elle pour la serrer contre moi. « Encore une fois je suis désolé de t’avoir éloigné de moi, j’ai été égoïste, je ne pensais pas te faire autant de mal. Ça a été dur de ne pas te voir pendant tout ce temps, de ne pas te voir débarquer chez moi le jour de mon anniversaire… Je suis désolé de ne pas avoir été présent quand tu as appris pour ton père et… et d’avoir raté pleins de chose. » Me reculant légèrement je pris son visage entre mes mains et vins déposer un baiser sur son front. « Tu sais bien que moi aussi je t’aime blondie. »



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