(✰) message posté Sam 21 Fév 2015 - 1:58 par Invité
Je venais de passer la porte de mon appartement et je ne perdis pas une second pour jeter mon sac de sport sur le sol de l'entrée. Je le viderai plus tard, me dis-je en soupirant de fatigue. J'étais moi-même vider de toute énergie. J'avais repris le coaching intensif depuis quelque semaines et mon organisme était encore entrain de s'habituer. J'avais commencé à prendre des cours de boxe, repris le tennis et assurer toujours mes cours de fitness, de coaching et j'arrivais encore à gérer les entrainements de roller-derby. Une vraie machine comme se plaisait à dire Julian. D'ailleurs, je remarqua qu'il n'était pas là.. mhh étrange, je m'en occuperai après le coup de téléphone que je devais passer. Je pris une bouteille d'eau dans le réfrigérateur et me dirigea dans ma chambre. Je m'affalai sur mon grand lit et réfléchit à ce que j'étais sur le point de faire. J'allais appeler Theodore, oui mon Theodore. Celui qui détenait mon coeur depuis des mois, que j'avais tenté jour après jour d'oublier. En vain. Il était toujours omniprésent dans mon esprit. On ne s'était pas vu depuis le bal et quasiment pas parlé depuis. Ca commençait à faire long.
Je pris une grande inspiration, une gorgée d'eau et composa le numéro de Theodore. Il me répondu au bout de quelques tonalités. « Bonsoir Theo, c'est Ellie. Comment vas-tu? » demandais-je par politesse. Ma voix tremblait un peu, j'étais toujours été un peu fébrile et hésitante que je lui parlais. Encore plus aujourd'hui pour ce que j'avais à lui demander. « Donc... tu sais je t'ai parlé de cette faveur.. C'est assez particulier, et je peux comprendre que tu refuses. » dis-je en faisant claquer ma langue contre mon palet. J'étais gênée de lui demander une telle chose mais autant se lancer, j'avais fait une erreur et maintenant je devais aller au bout de mon mensonge. Je me leva de mon lit et commença à faire les cent pas dans la pi!ce. « Il y a quelques jours, j'ai appris que mon père était malade, d'un cancer des poumons. Il n'en a plus pour quelques semaines. Et.. et... je lui ait promis d'aller le voir au Danemark... Et.. il s'est un peu en tête que Jazz, toi et moi étions.. euhm.. une famille. » Je me mordillai la lèvre inférieur attendant que la tempête Rottenford s'abatte sur moi.
(✰) message posté Dim 22 Fév 2015 - 20:49 par Theodore A. Rottenford
“Man only likes to count his troubles; he doesn't calculate his happiness.”✻ Je tournais en rond dans l’immense salon de ma somptueuse résidence individuelle. Les meubles étaient parfaitement accordés avec l’ambiance sobre nuancée de gris des rideaux et pourtant il y avait quelque chose dans l’agencement général de la pièce qui me dérangeait. Je voulais mettre un berceau pour Jasmine au coin de la pièce mais la présence de la cheminée me dérangeait. Je ne pouvais pas le placer à côté de l’antique armoire en bois vernis de peur qu’elle ne lui tombe dessus, ni à côté de ma réserve d’alcool. J’écrasai mes doigts sur ma barbe naissante tout en réfléchissant à une option pratique. La décoration n’était décidément pas faite pour accueillir un bébé de quelques mois et je songeais sérieusement à tout remettre à neuf. J’émis une longue plainte en me laissant tomber sur le canapé lorsque les vibrations d’une sonnerie m’interpelèrent. Je me redressai aux aguets afin de me jeter sur le babyphone : Jazz dormait toujours. Depuis que j’avais raté les légers symptômes de sa bronchiolite je m’évertuais à concentrer mon ouïe sur chaque son qui pouvait troubler sa tranquillité. Je saisis mon téléphone en clignant de l’œil. Je savais qu’Elliana allait appelait mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle le fasse aussitôt rentrée du travail. « Bonsoir Theo, c'est Ellie. Comment vas-tu? » Sa voix raisonnait au loin, à l’autre bout du fil. Je ne l’avais pas revu depuis notre petit accrochage dans le placard magique de la salle de bal. Je me mordis la lèvre inférieure. « Bonjour. » Susurrai-je mielleusement. « Je vais bien. » Je m’apprêtai à demander de ses nouvelles (courtoisie oblige) lorsqu’elle me coupa dans mon élan. « Donc... tu sais je t'ai parlé de cette faveur.. C'est assez particulier, et je peux comprendre que tu refuses. » Je me raclai la gorge en me concentrant sur ses paroles. « Il y a quelques jours, j'ai appris que mon père était malade, d'un cancer des poumons. Il n'en a plus pour quelques semaines. Et.. et... je lui ait promis d'aller le voir au Danemark... Et.. il s'est un peu en tête que Jazz, toi et moi étions.. euhm.. une famille. » Je restai en suspens dans le vide. Nous étions une famille ? Je redoutais ce mot comme la peste et pourtant j’espérais tellement offrir à ma fille la douceur d’un foyer aimant et ordinaire. Je déglutis en cheminant le long du couloir conduisant vers les escaliers. Je montai les marches une à une afin de rejoindre ma chambre à coucher « Partir au Danemark. » Soufflai-je avec lenteur. « Je t’avoue que c’est assez tiré par les cheveux – je me demande comment tu as pu m’identifier comme un protagoniste dans ta mascarade. Je ne te blâme pas mais tu as été plutôt clair concernant notre relation. » Je jetai un coup d’œil furtif au visage poupin de Jazz. « Je ne sais pas. Jasmine n’a pas de passeport, je dois demander à Olivia de s’occuper des papiers administratifs … » Je soupirai en m’adossant au mur.
Plus je parlais et plus je regrettais de l'avoir appeler. Plus je regrettais d'avoir menti de la sorte à mon père, je n'avais tout simplement pas eu le choix. Il était si triste, si malade.. c'était sorti tout seul et maintenant je ne pouvais plus faire marche arrière. « Bonjour. Je vais bien. » J'étais incroyablement nerveuse et je n'avais même pas laisser le temps à Théodore de prendre de mes nouvelles que j'avais déjà enchainée. Comme une avalanche de mot qui sortaient de ma bouche. J'étais une bien piètre menteuse envers les gens qui me connaissaient par coeur et je ne comprenais pas comment mon père avec réussi à tomber dans le panneau. La maladie l'aveuglait surement.. et quand je pensais à sa maladie, ça me brisait le coeur. Les mots cancer et phase terminal tourbillonnait encore et encore dans ma tête. Un écho insoutenable.
« Partir au Danemark. Je t’avoue que c’est assez tiré par les cheveux. » « Je sais.. je sais » balbutiais-je en murmurant entre deux paroles. Sa voix était une douceur à mes oreilles, inconsciemment je m'apaisais un peu. Je retomba sur mon lit et contempla le plafond, le laissant finir. « Je me demande comment tu as pu m’identifier comme un protagoniste dans ta mascarade. Je ne te blâme pas mais tu as été plutôt clair concernant notre relation. » Je déglutis, cherchant mes mots, il avait raison, depuis notre escapade dans le placard magique, nous n'avions pas eu de contact; je pensais à lui souvent mais je refrénais mes ardeurs quand à lui passer un coup de fil. « Et je n'ai pas changé d'avis... mais c'est mon père Theo... il s'inquiétait pour moi et je ne voulais pas. C'est sortit tout seul.. » me défendais-je assez péniblement. Je cherchais à me justifier, trouver un moyen de le convaincre, d'honorer les tristes dernières volonté de mon père.
« Je ne sais pas. Jasmine n’a pas de passeport, je dois demander à Olivia de s’occuper des papiers administratifs … » Il soupira à travers le combiné et je me remordis la langue, jetant un oeil à la photo de mon père et moi bébé sur le bord de ma table de chevet. Avec ou sans Theodore et Jazz, il était certain que j'allais partir pour le Danemark, l'avoir avec moi serait un plus.. un énorme plus. Quelqu'un sur qui comptait là bas, loin de tout. « Je comprends... C'est encore un bébé, il y a moins de restrictions pour voyager Europe, mais je peux m'en occuper, je veux dire, je peux m'entretenir Olivia pour la paperasse.. » répliquais-je gentiment. Si c'était seulement ça qui l'empêcher de venir, je pourrais facilement m'en charger, sachant que j'avais besoin de refaire mon passeport, il était expiré depuis bien trop longtemps. Je n'étais pas sortis du Royaume-Uni depuis mes competitions de gymnastique et c'était il y a plus de quatre ans. « Je ne peux reculer Theodore, j'irai c'est sur. Il a besoin de moi là bas.. Vous avoir près de moi serait encore mieux. Je ne sais pas si j'arriverai à l'affronter seule. » avouais-je à demi-mot. Mon père la personne qui m'avait élevé toute ma vie, qui avait guérie mes blessures, et fait grimper sur son dos était sur le point de me quitter, j'avais encore du mal à digérer la nouvelle. Et maintenant je demandais à mon ex-petit ami (ou presque) de m'accompagner à l'autre bout du continent pour mentir à mon géniteur. Hawkins tu t'es encore foutu dans de beaux draps.. pensais-je avec amertume.
(✰) message posté Mar 24 Fév 2015 - 22:49 par Theodore A. Rottenford
“Man only likes to count his troubles; he doesn't calculate his happiness.”✻ Je ne parvenais pas à me détacher des vibrations de sa voix mélodieuse. Je m’étais interdis de penser à Elliana afin de ne pas sombrer dans la folie. Je ne voulais plus la blesser à cause de ma famille ou de mes corruptions. Je ne voulais plus m’attacher à sa présence pour réaliser qu’elle ne faisait pas partie de mon monde. Je déglutis en méditant ; sa demande n’était pas sans conséquences. Je n’avais jamais pris le risque de disparaitre plusieurs jours de suites sans en avertir la mafia. Je ne pouvais pas non plus envisager de voyager avec un enfant de bas âge sans un minimum de préparation. J’étais obsédé par l’ordre et la propreté – me lancer dans une aventure fortuite malgré toute la frénésie du moment ne faisait pas partie de mon caractère. « Je sais.. je sais » Affirma-t-elle avec douceur. « Et je n'ai pas changé d'avis... mais c'est mon père Theo... il s'inquiétait pour moi et je ne voulais pas. C'est sortit tout seul.. » Je fronçais les sourcils, j’essayais de comprendre sa sollicitude mais je n’étais pas prêt à utiliser Jazz aussi facilement. J’étais père moi aussi. Je m’inquiétais et je ne voulais que ma fille soit seul ou en danger. Je marquai un long silence avant de me racler la gorge. « Je sais que c’est ton père. Tu veux lui offrir un cadeau d’Adieu mais c’est ma Jasmine … » Tremblai-je. Elle connaissait mon instinct surprotecteur envers la petite.
Mon cœur battait la chamade comme s’il pouvait anticiper un désastre imminent. Je crispai mes doigts autour de mon téléphone en retenant ma respiration. « Je comprends... C'est encore un bébé, il y a moins de restrictions pour voyager Europe, mais je peux m'en occuper, je veux dire, je peux m'entretenir Olivia pour la paperasse.. » Je secouai la tête. Olivia était plutôt efficace dans ce genre de situation. Elle avait les contacts et l’influence nécessaires pour gérer n’importe quelle crise. Je ne m’inquiétais pas vraiment du passeport ni des étapes administratives. C’était le temps qui manquait. « Non. C’est la fille d’Olivia. » Soufflai-je. Ce n’était pas très prudent d’interférer avec le système. « Elle peut s’en occuper au cas ou j’accepte. Ce n’est toujours pas le cas. »Précisai-je. « Je ne peux reculer Theodore, j'irai c'est sur. Il a besoin de moi là bas.. Vous avoir près de moi serait encore mieux. Je ne sais pas si j'arriverai à l'affronter seule. » Je refusais de l’admettre mais j’étais toujours touché lorsqu’elle me parlait avec autant de sincérité. Je me redressai avant de quitter la chambre de Jasmine de peur de la réveiller. « Tu m’as appelé. Tu sais que je ne peux rien te refuser. N’est-ce pas ? » M’enquis-je d’une voix profonde.
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(✰) message posté Ven 27 Fév 2015 - 18:41 par Invité
Je lui en demandais peut-être trop. J'en étais consciente. Entre Theodore et moi, ça n'avait jamais été facile, bien au contraire.. on avait passé tout les stades sauf ceux des amoureux transis. Une part de moi savait que lui et moi n'allions pas "vivre ensemble et heureux jusqu'à la fin des temps". Les contes de fées n'existait que dans les livres et dans mes rêves de petite fille. Si les contes existaient vraiment, je ne sais pas entrain d'avoir cette conversation avec Theo, puisque mon père ne serait pas entrain de mourir d'un stupide cancer qui s'est déclaré bien trop tard et propager bien trop vite.. Aux trémolos dans sa voix; je sentais que son instinct protecteur s'était réveillé et prenait le dessus. Sa fille c'était tout pour lui, je le savais. Elle avait déclenché un raz de marée dans sa vie, ce petit bout de chou..« Je sais que c’est ton père. Tu veux lui offrir un cadeau d’adieu mais c’est ma Jasmine … » Je soupirai en regardant le plafond blanc de ma chambre. Il ne comprenait pas.. maintenant il savait ce que c'était que d'être père « Non.. c'est pas un cadeau d'adieu Theo.. je ne lui offre pas ta fille et toi comme cadeau! J'ai juste.. besoin de toi, et je sais que jamais tu ne laisseras Jazz toute seule pendant plus de vingt-quatre heures.. » répondis en soupirant à travers le téléphone. Je commençais à m'offusquais et être irritable mais ce n'était pas la faute de Theodore, plus de la mienne. Et de celle de ce foutu cancer des poumons.
« Non. C’est la fille d’Olivia. Elle peut s’en occuper au cas ou j’accepte. Ce n’est toujours pas le cas. » J'avais proposé à Theodore de prendre en charge les papiers de Jasmine mais il avait raison, Olivia était la mère légale de Jazz et c'était à elle de prendre cela en charge.. J'étais juste la personne qui est beaucoup dépendante de lui. Peut-être un peu trop d'ailleurs. Je me mordis les lèvres, cherchant mes mots. « Très bien. Mais sache que je peux l'aider.. enfin.. je suis là.. tu le sais. Pour les papiers je veux dire. » Je cherchais de multiples raisons au fur et à mesure de mes paroles. Des raisons de le convaincre, des raisons de justifier ma demande, des raisons de gérer la situation dans la mesure du possible. J'avais réellement besoin de lui là bas. Et je savais que mon père allait tomber dans le panneau rapidement. Theodore était un menteur né, vu ses antécédents, moi je le connaissais comme le fond de ma poche.. et Jazz.. et bien c'était une petite bouille d'amour, elle n'aurait qu'à regarder mon père dans les yeux pour qu'il en devienne gaga. Comme le reste du monde. « Tu m’as appelé. Tu sais que je ne peux rien te refuser. N’est-ce pas ? » « Je l'espérais. Et je sais que tu n'as pas encore accepté.. mais je te le demande comme une faveur, une dernière faveur. » répondis-je avec sincérité. C'était peut-être une meilleure idée de l'avoir appelé et pas de lui parler en face à face. Toutes mes resolutions partaient en fumée chaque fois que je croisais les yeux de Theodore.
Me rappelant ma dernière conversation vidéo avec mon père et ma belle-mère. Ils m'invitaient tous deux au Danemark, avec ma famille.. à leurs frais. Si ça pouvait être un autre facteur pour le convaincre. « Mon père nous invite.. Jazz, toi et moi. Pour une semaine.. et je comptais y aller dans deux semaines, c'est le seul moment où j'ai pu posé des vacances au centre. » renchéris-je, posant mes dernières cartes sur la table.
(✰) message posté Ven 13 Mar 2015 - 22:58 par Theodore A. Rottenford
“Man only likes to count his troubles; he doesn't calculate his happiness.”✻ C’était trop me demander de mêler Jasmine à ce genre d’embrouilles. Je n’avais jamais songé à être père auparavant, mais depuis que la petite avait fait intrusion dans ma vie, j’étais constamment préoccupé par sa sécurité. J’avais échafaudé un plan de génie afin de lui éviter de se retrouver entre les griffes de la mafia ou pire encore entre celles de mon père. Je pris une grande inspiration tout en écrasant le parquet avec les semelles de mes pantoufles. « Non.. c'est pas un cadeau d'adieu Theo.. je ne lui offre pas ta fille et toi comme cadeau! J'ai juste.. besoin de toi, et je sais que jamais tu ne laisseras Jazz toute seule pendant plus de vingt-quatre heures.. » Rétorqua-t-elle avec sincérité. Il m’était impossible d’entendre sa voix sans songer à ses grands yeux pétillants. Elliana était une fille peu conventionnelle, mais elle avait bon cœur. « En effet, je ne laisserais jamais Jasmine derrière moi aussi longtemps. Mes déplacements sont toujours brefs. Tu ne peux pas comprendre. Je ne suis pas un homme du sentiment. Avoir une fille avec le métier que j’exerce, est une faiblesse. Je n’aurais jamais pensé être aussi à découvert. Le milieu d’où je viens est dangereux, tu ne devrais pas t’y frotter non plus … » Je courbai la bouche d’un air consterné.
« Très bien. Mais sache que je peux l'aider.. enfin.. je suis là.. tu le sais. Pour les papiers je veux dire. » Je n’avais pas besoin de son aide. Olivia pouvait parfaitement gérer la situation toute seule. Je crispai ma mâchoire sans lui répondre. Je réfléchissais encore à sa proposition. Les murs du couloir défilaient sous mon regard meurtri sans que je ne trouve de réponse à mes interrogations. Entre les cris du cœur et ceux de la raison, le choix avait toujours été facile. Qu’est-ce qui avait changé ? « [color:1dd5=# be60b2] Je l'espérais. Et je sais que tu n'as pas encore accepté.. mais je te le demande comme une faveur, une dernière faveur. » Mon expression se figea tout à coup. Il s’agissait donc bel et bien d’un à dieu, mais au lieu d’être dirigé à son père, c’était moi qu’elle quittait. J’acquiesçai d’un signe de la tête. « Si j’accepte, il n’y aura plus de faveur ? Plus rien ? »M’enquis-je d’une voix profonde. « Si c’est le cas, j’accepte de t’accompagner Elliana. » C’était la seule façon de me détacher de son emprise. Je savais que si je me contenais à cette promesse, ma vanité m’empêcherait de lui courir après à nouveau.
« Mon père nous invite.. Jazz, toi et moi. Pour une semaine.. et je comptais y aller dans deux semaines, c'est le seul moment où j'ai pu posé des vacances au centre. » Je m’arrêtai devant le miroir. Mon reflet était celui d’un homme sombre et brisé. J’esquissai un sourire triste. « Tu diras à ton père que ma secrétaire se chargera des préparatifs pour notre départ. Elle choisira également un cadeau afin de le remercier de son hospitalité. Tu as une belle-mère si j’ai bien compris. Tu peux choisir les présents avec Gemma si tu juges qu’une touche personnelle est nécessaire. Je vais envoyer une voiture à ton appartement dès demain si tu es disponible. » Récitai-je d’une traite. Il y avait une certaine autorité dans mes paroles. Je savais qu’elle se rebellerait contre moi, mais j’avais été élevé dans un milieu mondain. L’art de recevoir et d’être reçu exigeait de moi une certaine étiquette. C’était ça ou rien.