"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici ❝ There's something inside you ❞ ♦ Jules 2979874845 ❝ There's something inside you ❞ ♦ Jules 1973890357
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❝ There's something inside you ❞ ♦ Jules

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() message posté Sam 10 Jan 2015 - 23:15 par Invité

❝There's something inside you❞


❝ There's something inside you that makes me want to help you. ❞



Jules & Ethan

❝ There's something inside you ❞ ♦ Jules 150110104754347097 ❝ There's something inside you ❞ ♦ Jules 150110104838247799

Ethan ne s'était toujours pas remis des mots que cette fille lui avait adressés ce matin. Cette fille, c'était quoi son nom déjà ? Il ne savait plus. Il y en avait trop, il perdait le fil. Et à ses yeux, c'était triste à dire mais elles n'étaient pas grand chose. Non pas qu'il soit un sale type sans aucune morale, loin de là. C'était juste qu'il mettait toute sa volonté à contribution pour ne pas s'attacher, pour oublier ces filles au matin venu. Son départ matinal se passait généralement bien : comme il n'était pas ingrat, il restait le temps de petit-déjeuner avec la fille, puis partait en la remerciant. Mais ce matin, cette femme l'avait juste incendié. Pourtant, comme à son habitude Ethan avait mis les choses au clair dès qu'ils avaient pris le chemin de son appartement : il n'y aurait rien après cette nuit... Mais visiblement elle avait dû croire qu'il changerait d'avis, car ce matin elle avait tout bonnement piqué une crise. Et même pleuré. Ethan en avait été tellement bouleversé qu'il lui avait proposé de rester encore un peu, mais il s'était heurté à un « DEGAGE ! » véhément. Il était donc parti, empli de culpabilité. Jusqu'à présent, jamais il n'avait causé autant de peine à une fille en partant le matin venu. Et avoir brisé le cœur de cette femme le tracassait énormément. Au point qu'il avait été incapable de faire quoi que ce soit sérieusement toute la journée, et que désormais cela faisait une heure qu'il était assis à ce bar, face à son verre auquel il avait à peine touché.

Certes, il n'était pas le garçon le plus chaleureux qui soit, mais depuis qu'il était tout petit il avait en horreur de faire du mal aux gens. Cela engendrait chez lui une culpabilité monstrueuse. Culpabilité qui en ce moment même lui donnait tout simplement envie de renoncer aux aventures nocturnes pour ne plus jamais blesser une fille. Peut-être qu'au final il était vrai que les femmes et les hommes n'avaient pas exactement la même conception du sexe. Peut-être qu'alors que lui cherchait simplement un peu de chaleur humaine, les femmes espéraient perpétuellement que le plaisir éveille  chez lui des sentiments, ou du moins un intérêt. Avait-il fait mal à d'autres demoiselles, qui auraient alors caché leur déception ? Ethan se sentait vraiment terriblement mal. La musique, les gens qui se trémoussaient, l'alcool : rien ne le sortait de ses idées noires.

La musique s'arrêta. Vaguement interloqué, Ethan releva un peu la tête. Au fond du bar, un garçon réglait un micro. Près de lui était posée une guitare. Une fois installé, il attendit quelques instants que le silence se fasse autour de lui. Puis, il commença à jouer et à chanter. Dès les premières secondes, Ethan sentit qu'ils étaient en présence d'un véritable artiste. Il était vraiment très talentueux. Et pourtant il avait l'air tellement jeune !  Impressionné, il écouta le musicien.  Il n'était visiblement pas le seul à être admiratif : autour de lui, personne ne parlait. Pas même un murmure : le public était totalement silencieux, se consacrant pleinement à l'écoute de cet artiste en herbe. Au bout de quelques minutes, il se rendit compte que c'était la première fois de la journée qu'il ne pensait plus à ce qui s'était passé ce matin. Ethan but une gorgée d'alcool et se concentra de nouveau sur la musique, afin d'éviter que les remords ne l'accablent de nouveau.
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() message posté Dim 11 Jan 2015 - 0:44 par Invité
the jules abberline's show

Dans l'arrière boutique du bar, Jules était assit sur un carton et jouait avec le zip de sa fermeture éclaire de la veste à capuche qu'il portait. Ses talons sautillaient sur le sol. Ce n'était pas le tract, bien sûr que non. Plutôt l'impatience. Il se leva d'un bon et fit quelques pas jusqu'à la petite lucarne qui donnait sur une cour intérieure. Il l'ouvrit un peu y engouffra sa tête à demi-cachée sous un bonnet. Là il sortit de sa poche un paquet de cigarettes amoché. Mais qui, vous vous en doutiez peut-être, ne contenait pas des cigarettes, mais des joints. Il en porta un à sa bouche et se l'alluma, inspirant profondément les vapeurs de la weed, calmant son impatience, son esprit aussi. Il ferma les yeux, fit le vide. C'était toujours comme ça avant ses petits concerts clandestins. Et pourtant, on ne pouvait pas dire qu'il y avait foule, c'était un bar assez confidentiel de Soho, mais l'ambiance underground typiquement londonienne avait toujours intéressée Jules, et puis la personnalité et la musique de Jules plaisait au propriétaire qui le laissait, moyennant finance, jouer quelques soirées par mois. C'est à la moitié de son joint qu'il se risqua à regarder sur son iPhone s'il n'avait pas reçut de nouveaux messages. De n'importe qui. Manque de bol, il n'y en avait qu'un de Saphyr lui rappelant que déposer chez elle un tas de fringues sales n'était pas ce qu'elle appelait "faire une lessive" et que la prochaine fois qu'il la prendrait pour une laverie automatique elle brûlerait tout, et un autre message de Holly qui lui demandait -non plutôt le suppliait- de l'emmener en soirée dans la semaine. Indifférent, Jules haussa les épaules et rangea son portable, un peu déçut, inquiet aussi, de n'avoir aucune autres nouvelles. Mais la porte de l'arrière boutique s'ouvrit à la volée. Jules sursauta, planqua le joint derrière lui en toussotant sa dernière taffe. Fausse alerte, il ne s'agissait que de Poppy, sa jumelle. Il se détendit et reprit une taffe, malgré la grimace mécontente de sa jumelle. Elle s'approcha de lui et lui donna une tape sur la main comme pour signifier qu'elle n'aimait pas ça, il lui fit un grand sourire hypocrite. Rien à foutre.

Jules tomba la veste à carreau, arriva sur scène dans son débardeur trop large, son bonnet et son jean, guitare sous le bras. Les musiciens commencèrent, il se concentra un peu et puis débuta, comme d'habitude avec une passion tellement inhabituelle le concernant. Parce qu'on ne pouvait pas dire qu'il était heureux comme type, on ne pouvait pas dire qu'il était ambitieux, en fait rien ne semblait le motiver vraiment dans la vie. Sauf dans ces moments-là. Il était soudain radieux, malgré son petit côté artiste maudit il était vivant, enfin. Il jouait de la voix, interpellait les gens dans le bars et on l'écoutait, on le respectait enfin. La musique c'était la seule chose que Jules faisait de bien, la seule chose. Forcément, ça donne le sourire. Enfin, ça et la weed. Car, parlons franchement, avec les quelques joints qu'il s'était fait, sans parler d'un petit rail sniffé à la sauvette au toilette, Jules planait à 6 000 pieds !

Il termina, comme presque à chaque fois, par sa musique fétiche, sa signature, sa reprise d'Angie, des Stones. Surtout, ne faites aucun commentaire. Et après ça il fit un petit sourire et remercia tout le monde pour l'attention. Il se pencha en avant pour saluer son public et puis disparu dans l'arrière boutique. Poppy le rejoignit rapidement, le félicitant chaudement. Elle ne manqua quasiment aucune de ses performances, elle était gentille Poppy. Mais elle devait filer, expliquant que demain elle se levait aux aurores. Jules acquiesça, embrassa sa soeur sur le front et la laissa filer. Quant à lui, il était hors de question qu'il parte. Le bar lui offrait les consommations gratuites quand il se produisait et il comptait bien en profiter. Surtout qu'il n'avait toujours pas de nouveaux messages sur son téléphone. Fuck, fallait arrêter d'y penser. Fallait arrêter de penser tout court.

Jules se rendit dans la salle principale du bar, droit vers le comptoir. Quelques personnes l'arrêtèrent pour lui dire combien ils avaient aimer sa performance, Jules les remerciait en souriant et puis continuait sa route. Enfin, un tabouret de libre, Ô joie ! Il y posa son cul et s'accouda sur le comptoir interpellant le barman qu'il commençait à bien connaitre. whisky-coca. dit-il simplement. On le servit dans la minute et Jules paya d'un simple clin d'oeil. Ce ne fut qu'après sa première gorgée qu'il remarqua ce type, à côté de lui. Un grand costaud au regard un peu bizarre. En fait, ce type était carrément entrain de le reluquer ou quoi ? Jules fronça les sourcils et décida de l'ignorer mais franchement, ça le perturbait plus qu'autre chose. Il y avait un mélange d'admiration et d'envie de parler ainsi qu'une trop forte consommation d'alcool, très probablement, chez ce type. Jules finit par se tourner vers lui et d'une voix un peu vague, un peu moqueuse aussi, il demanda à son voisin de tabouret : Quoi, tu veux un autographe ? il ponctua sa phrase par un petit sourire mesquin. Du Jules tout craché.
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() message posté Mer 14 Jan 2015 - 0:08 par Invité
Lorsque le jeune homme acheva sa prestation, une salve d'applaudissement retentit. Ethan y participa avec entrain, totalement conquis par ce qu'il venait d'entendre. Il se décida à prendre cette graine d'artiste à part dès que possible afin de le féliciter. Encore une fois, son état d'esprit semblait plutôt partagé par le reste du public : sitôt que le garçon quitta la scène, de multiples personnes allèrent à sa rencontre pour lui parler. Ethan, lui, resta paisiblement assis au comptoir, sirotant son verre. Il se dit que c'était vraiment un énorme cliché de venir se vider la tête dans un bar en buvant un verre. A cette idée, il sourit. Sans compter que vue la tête qu'il tirait, toutes les personnes ici présentes devaient le prendre pour un ivrogne... Alors qu'en réalité il n'en était qu'à son premier verre, et qui plus est celui-ci était bien loin d'être vide !
Le musicien vint s'asseoir près de lui. Ethan le regarda, s'apprêtant à le complimenter. Sauf que le jeune homme lui montrait ostensiblement son indifférence. Cette attitude aurait pu vexer quelqu'un d'autre, mais Ethan en fut au contraire très amusé. Il avait l'habitude de ces comportements typiques des jeunes adultes torturés. Il rencontrait tous les jours des jeunes comme ça au poste de police, qui cherchaient par tous les moyens à lui montrer combien ils se fichaient de ce qu'il pouvait dire ou penser. Un léger sourire aux lèvres, il détourna le regard du musicien et le posa sur son verre.

« Pourquoi pas, si tu veux bien. »
Il ne disait pas du tout ça dans le but d'alimenter l'ego du jeune homme, il savait que ce genre de technique ne fonctionnait absolument pas avec les personnes comme lui. Au contraire, il usait d'ironie, histoire de montrer à ce garçon qu'il n'avait rien d'un gros lourd. Et aussi qu'il n'était pas blessé par le ton qu'il adoptait. Que sa technique pour le repousser était inefficace. Cela faisait longtemps qu'il avait cessé d'essayer de comprendre l'agressivité dont pouvaient faire preuve les jeunes. Car généralement, ils étaient comme ça juste par habitude, et il fallait simplement les mettre en confiance. Selon Ethan, c'était à force d'être trop souvent incompris que ces jeunes étaient perpétuellement sur la défensive...

« C'était vraiment pas mal, tu es doué. »

Maintenant, il s'agissait de voir s'il allait lui répondre ou l'ignorer somptueusement afin de mettre fin à la conversation. A vrai dire, Ethan ne se faisait pas d'illusions : il était presque certain qu'il lui faudrait en faire davantage pour avoir une vraie discussion avec le jeune homme.
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() message posté Jeu 22 Jan 2015 - 22:53 par Invité
Jules n'avait jamais été type très avenant. Le problème quand on vient d'une fratrie plus grande encore qu'une équipe de basket, c'est qu'on est jamais tranquille, or, Jules avait une grand besoin de tranquillité. C'était sans doute pour ça, qu'il était du genre réservé. Pas réservé sympa, pas un type réservé, discret et gentil. Non, réservé du genre "ne m'approche même pas". Limite, associable, vous pouvez le dire. Il n'était ni loquace, ni sympa, ni chaleureux. Ca ne donnait pas envie de lui parler, et pourtant, vu la tête du grand costaud à côté de lui, cet étranger avait vraiment envie de lui parler. Avec son cynisme et son humour bien à lui, Jules avait proposé un autographe. C'était le genre de réflexion piquante qui coupait court à la discussion habituellement. Là, ce ne fut pas le cas. Tout au contraire. Il restait là, pas décontenancé le moins du monde. Il avait même un petit sourire, presque amusé de s'être fait envoyer chier.   Pourquoi pas, si tu veux bien. Avait même proposé ce dernier. Jules eut un petit sourire, il arqua un sourcil. Bon, il avait besoin de parler Blondie ou quoi ? Continuant dans ses sarcasmes habituels, Jules n'attendit pas pour rétorquer : J'ai pas de stylo sur moi, désolé. le tout avec un air vraiment, mais alors, vraiment désolé. Enfin, faussement désolé. Il avait en fait sa tête de con, pour ne pas chercher midi à quatorze heures. C'était la dernière fois qu'il essayait d'avertir cet inconnu, c'était la dernière perche qu'il lui tendait pour s'enfuir, stopper-là, faire comme si de rien n'était.

Et pourtant, Blondie semblait insistant. Il ne comprenait pas les allusions à clore cette discussion, il ne comprenait pas que Jules n'était pas un type qui se faisait des amis en parlant de la pluie et du beau temps. Non, il ne captait pas. Peut-être était-il trop bourré pour s'en apercevoir, ouais, car à en juger au nombre de verres vides qui gisaient autour du type, il était assis sur ce tabouret depuis déjà quelques temps. Parlant d'alcool, Jules reprit une gorgée de whisky, au moment où, donc, son interlocuteur reprit de plus belle : C'était vraiment pas mal, tu es doué. Jules pouffa de rire. Lui aussi, un peu défoncé. Il toussota, ayant avalé de travers et posa son verre fortement sur la table en laissant échapper entre ses lèvres : Oh wahou, carrément ! Non mais il était sérieux ce type, il était vraiment dans le cliché là. Jules souriait, sans pouvoir se retenir, amusé de cette situation un peu bizarre et puis doucement il se tourna vers son voisin de tabouret, lui fit un petit sourire et lui balança, moqueur : Ecoute, c'est sympa, et t'es plutôt pas mal comme mec mais... franchement je suis pas intéressé. Non parce que là, Jules se sentait dans la peau d'une minette qu'un type bourré accoste au bar. Alors, c'était comme a qu'elles se sentaient les nanas ? C'est vrai que ça pouvait être lourd, Jules en fait trouvait ça marrant. Cependant, son interlocuteur tirait une drôle de tronche. Il n'avait toujours pas compris le message ? Et bah, il y avait du boulot pour Sherlock Holmes, apparemment il ne captait pas la subtilité. Jules reprit donc, très crument : Je n'suis pas homo. Là, pouvait-il encore y avoir ambiguïté ? Non parce que là, clairement, ce type était entrain de le draguer, vous n'êtes pas d'accord ? C'était en tout cas ce que se disait Jules et malgré le fait qu'il était clairement sous l'emprise de la drogue et qu'il buvait du whisky, qu'il était encore un peu transporté par l'émotion d'être sur scène... il n'avait pas envie de tenter une expérience comme celle-ci, que ce soit avec un sosie de Brad Pitt ou non. Même si franchement, se faire draguer par un type dans un bar, ça ne lui était encore jamais arrivé et c'était plutôt marrant. D'ailleurs, rien que de penser à ce qui était entrain de se passer, Jules recommença à rire, un peu tout seul, sur son tabouret avant de reprendre une bonne gorgée de whisky.
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() message posté Sam 31 Jan 2015 - 1:16 par Invité
La provocation était omniprésente dans l'attitude du jeune homme. Beaucoup auraient fini par péter un câble devant tant d'arrogance, mais Ethan avait bien trop l'habitude de ce genre de comportement pour se laisser aller à l'énervement. Et puis, il avait des tracas bien plus importants que les petites piques que ce garçon prenait un malin plaisir à lui balancer. Et puis, il pouvait décocher ses remarques sarcastiques autant qu'il voulait, il restait là, après tout. Peut-être que finalement il n'était pas tellement contre un peu de compagnie. Bien entendu, s'il avait cherché à s'éloigner, Ethan n'aurait pas insisté. Mais le fait que le musicien continue à le provoquer plutôt que de partir l'incitait à la patience. Ethan abandonna l'idée de l'autographe, comprenant bien vite qu'il ne parviendrait pas à assurer le jeune homme de la sincérité de son admiration. Il ne se laissait absolument pas berner par son expression désolée, sachant par expérience déceler la simulation même chez les meilleurs comédiens. Il sentit pendant quelques instants l'impatience poindre en lui. Il n'était pas vexé ni rien, juste agacé de l'attitude de ce garçon. Sa mâchoire se crispa. Il s'efforça de ne pas perdre son calme.

Il ne put s'empêcher de sourire en voyant le tour que prenait la conversation. D'ailleurs le garçon finit par lui donner confirmation quant à ce qu'il essayait de dire, en lui disant clairement que les hommes ne l'intéressaient pas. Dis donc, il tirait bien vite des conclusions ! Pensait-il que tout être du sexe masculin qui était sympa avec lui était forcément en mode drague? Quoi qu'au fond, il n'était vraiment pas certain que ce mec parle sérieusement... Selon Ethan, il s'agissait juste d'une autre provocation dont il ne pensait pas un mot. Quoi qu'il en soit, il n'était pas le genre d'homme qui se sentait révolté à l'idée d'être pris pour un homosexuel. Non, à la limite il était plus énervé par le fait que l'homosexualité puisse devenir un instrument de raillerie. Enfin bon, le moindre signe d'exaspération qu'il laisserait paraître serait pour le jeune musicien une réelle victoire. Ethan resta donc impassible, faisant tourner le fond d'alcool dans son verre, et affichant un petit sourire légèrement narquois.

« Écoute, ton ego risque d'en prendre un coup, mais tu manques un peu de poitrine pour être à mon goût. »

Devait-il s'attendre à ce que son interlocuteur aille encore plus loin dans la provocation ? Devait-il déjà puiser dans ses ressources de patience en prévision de la suite de la discussion ? Ethan était bien trop fatigué pour se prendre la tête. Pourquoi lui n'arrêtait-il pas de parler au jeune homme ? Après tout, celui-ci ne lui avait pas témoigné une once de sympathie. Il était bien désagréable comme il faut, cherchant à le mettre hors de lui et à bien marquer son mépris. D'ailleurs, Ethan devait prendre sur lui, car avec la fatigue sa patience était encore plus restreinte que d'habitude. Mais il avait une intuition bizarre : une petite voix lui soufflait au fond de lui que ce jeune homme n'était pas un crétin suffisant. Ou pas seulement. Et qu'il y avait quelque chose d'autre au fond de lui. Quels étaient les signes qui lui insufflaient cette idée ? Peut-être un défaut dans son petit numéro, mais quoi exactement il n'aurait pas su le dire. De toute façon, il arriverait tôt ou tard un moment dans la soirée où Ethan serait lassé d'entendre des railleries sur sa prétendue homosexualité.

« Si je t'ai parlé c'est simplement parce que j'ai trouvé ta prestation sympa. Tu es doué. Et non, je ne dis pas ça pour qu'on finisse la soirée dans un motel miteux. Tu n'as pas l'impression que ce que tu fais est assez bien pour qu'on s'y intéresse sincèrement ? »

C'était sorti tout seul. Peut-être qu'Ethan se trompait, peut-être que ce mec n'avait aucun problème de valorisation ce qu'il faisait. Mais il l'avait si vite envoyé sur les roses qu'il y avait de quoi se demander s'il prenait son talent au sérieux... Ou peut-être qu'il avait simplement besoin de provoquer quelqu'un. Le truc, si c'était la vraie raison, c'était de savoir pourquoi il faisait ça. Si c'était par bêtise ou selon un réflexe défensif. Évidemment, Ethan opterait pour la seconde proposition s'il écoutait son intuition. Mais pouvait-il s'y fier, vu comment il se sentait mal ce soir ? Peut-être rejetait-il simplement la possibilité d'être tombé, pour clore joliment la journée, sur un jeune insolent. Peut-être avait-il besoin d'espérer un peu de positif dans cette journée. Par exemple, quelqu'un à qui il pourrait venir en aide. Oui, parce qu'il fallait avouer qu'avec sa mésaventure de ce matin, il se sentait sacrément nul. Au quotidien, il bravait tous les dangers et tous les obstacles pour venir en aide aux autres, les protéger. Et voilà que dans sa vie privé il ne faisait que briser des cœurs. Chapeau. Il était loin d'être un super-héros. Non pas qu'il ait envie d'en être un, mais quitte à choisir entre être un c*nnard et être un super-héros, il n'avait pas trop à réfléchir. En fait il était juste quelqu'un d'être autant que possible quelqu'un de bien... Il devait bien ça à Elsa. Il fallait que là-haut, elle soit fière de lui. Alors oui, peut-être qu'au fond il éprouvait le besoin de se racheter d'une manière ou d'une autre...
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() message posté Dim 8 Fév 2015 - 14:02 par Invité
Jules se sentait mal à l'aise face à blondie gros biceps qui était carrément entrain de le draguer. Non mais pour de vrai, un type qui s'assoit à côté de vous, vous murmure deux ou trois compliments avec un verre alors qu'il est déjà pas mal imbibé... Ca ressemblait clairement à ce que tous les autres mecs faisaient quand ils avaient repéré une fille au bar. Non ? Jules se sentit alors obligé de remettre les choses à leurs places, quitte à signifier plus que clairement à l'inconnu qu'il n'y avait pas la moindre chance avec lui. Cela sembla le faire pas mal rire, même carrément. Bon bah, au moins il prenait les râteaux plutôt bien. D'un autre côté c'est le risque quand on drague un mec sans savoir s'il est gay ou pas. Soudain, cette pensée fit Jules se demander s'il avait l'air d'un gay. Et c'est avec une moue songeuse qu'il bu une autre gorgée de sa commande. Mais Blondie répondit rapidement, histoire d'éviter tout malentendu : Écoute, ton ego risque d'en prendre un coup, mais tu manques un peu de poitrine pour être à mon goût. Jules baissa la tête, un peu honteux et surtout amusé. Il se mit à rire doucement de sa propre connerie. Oups. Il leva son verre pour trinquer à sa stupidité avec son interlocuteur. Au temps pour moi. finit-il par dire. Il observa de plus près le jeune homme, c'est vrai qu'il faisait très viril pourtant comme type. Trop pour être honnête fallait bien l'avouer. Genre, le mec qui faisait du football américain, qui plaquait ses camarades au sol sur le terrain et puis s'amusait sous la douche. Une connerie de se genre. Jules secoua la tête ne voulant pas se faire un porno gay dans sa tête, il était bien trop déboussolé et surtout défoncé pour supporter de telles images. Et alors qu'un nouveau silence, cette fois-ci plus léger, s'installait entre les deux hommes, Blondie reprit la parole pour un bon laïus : Si je t'ai parlé c'est simplement parce que j'ai trouvé ta prestation sympa. Tu es doué. Et non, je ne dis pas ça pour qu'on finisse la soirée dans un motel miteux. Tu n'as pas l'impression que ce que tu fais est assez bien pour qu'on s'y intéresse sincèrement ? Jules arqua un sourcil. Et bah ça avait le mérite d'être franc. Il respira profondément. Bon, on faisait quoi maintenant ? Il envoyait se type sur les roses un bon coup ? Il lui détruisait sa théorie en deux temps trois mouvements ou bien il jouait la carte de l'indifférence ? Parce que oui, Jules il n'était pas très doué pour se faire des copains. Les seuls qu'ils avaient eut était venu à lui tout seul à l'époque du collège ou du lycée, les paumés de services se sentaient attirés par l'aura de bad boy de Jules, et ce dernier ne faisait que supporter leur présence ou bien faire les quatre cents coups avec ses copains de mal-fortune. Et mis à part les quelques potes de longues dates et les connaissances faites dans les endroits les plus glauques et underground de Londres, et puis bien sûr Angie, Jules n'avait pas d'autres amis. Et il n'était doué pour s'en faire. Il s'appliquait à éviter tout contact avec la population. Comme s'il était un produit toxique qu'on devait mettre en quarantaine. Alors, il se leva du tabouret, non sans tituber légèrement et prit son verre en disant au barman qu'il allait dehors fumer en faisant un geste de la main. Et en plus de ça t'as fait psycho à la fac. Non parce que, fallait le préciser que la petite psychanalyse éclair de Blondie agaçait Jules ? C'était pourtant évident, il n'aimait pas qu'on lui sorte de pareilles choses, pour la simple et bonne raison que ça s'avérait vrai. Pauvre Jules, pauvre gosse mal aimé de qui on ne s'est jamais trop occupé, à qui on a jamais pensé. Pauvre zonard, pauvre raté. Complexe d'infériorité du gosse battu typique. Trop cliché pour que ça soit intéressant de le préciser. Enfin. Jules n'avait pourtant pas dit ça méchamment, et contre toute attente il balança une clope de son paquet à Blondie, comme pour l'inviter à aller fumer devant le bar avec lui. Bon, tant pis s'il ne fumait pas mais en gros, ça voulait dire qu'il était d'accord pour discuter, d'accord pour faire plus ample connaissance. Et devant le visage un peu surpris du type, il se sentit obligé de trouvé une explication à ce revirement de situation : Ton accent, il me fait rire. Oui parce que clairement, ce type c'était un amerlock. Il avait l'accent nasillard des ricains, et puis la dégaine aussi. Cette tronche d'acteur de cinéma, tellement stéréotypées. Il sourit et se dirigea vers la sortie du bar. Une fois dehors, il prit une grande bouffée d'air frais et puis se laissa tomber contre la facade du bar, s'y adossa. Rapidement rejoint par Blondie. Il alluma sa clope et proposa son briquet à son interlocuteur, amical. Moi, c'est Jules. Et c'est au même moment qu'il s'aperçut qu'il était justement adossé contre le flyer de son concert, avec son nom. Il eut un petit rire. Mais ça, tu devais t'en douter. Nouveau rire, et puis il attendit simplement que Blondie se présente à son tour.
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() message posté Dim 22 Fév 2015 - 21:02 par Invité
Bizarre que ce gamin n'ait pas été plus dur à convaincre quant à son hétérosexualité. Ethan fut vraiment surpris qu'il n'insiste pas plus, ne lui dise pas quelque chose du genre « ouais c'est ça, ça se voit comme le nez au milieu de la figure que tu aimes les hommes ». Comme quoi, il n'était pas aussi bête qu'il en avait l'air, puisqu'il savait s'arrêter. Encore quelque chose qui donnait envie à Ethan de creuser un peu sous la surface. A vrai dire, il était temps que le jeune musicien se calme, sinon l'agent de police aurait très prochainement pété un câble. En l'observant plus attentivement, Ethan se rendit compte que le jeune homme avait l'air... complètement défoncé. Genre vraiment dans un sale état, totalement inconscient de ce qu'il pouvait faire ou dire. Son instinct protecteur se réveillant, il se demanda si ça lui arrivait souvent. Il y avait énormément de jeunes qui tombaient dans l'alcool. Ou dans la drogue, même. C'était le genre de cas qu'il voyait sans arrêt au commissariat. Des jeunes pris en flagrant délit : conduite sous l'emprise de stupéfiants, agressions perpétrées après avoir bu un coup de trop, ou même commerce de drogues par moments. A chaque fois qu'Ethan se retrouvait face à un jeune qui avait sombré dans cet engrenage, il se sentait très triste. Comment ça se faisait qu'ils se retrouvaient aussi seuls ? Pourquoi personne ne leur venait en aide ? Pour sa part, il avait eu la chance d'être assez encadré par ses parents. Bien sûr, à l'époque il avait parfois trouvé ça lourd, mais aujourd'hui il leur était reconnaissant de leur encadrement. Maintenant qu'ils n'étaient plus là, il n'avait plus jamais le sentiment d'être vraiment en sécurité. A l'abri du monde extérieur, mais aussi à l'abri de lui-même. Quand on y pensait, c'était si facile de déconner...

Le musicien finit par se lever, en lui lançant au passage une remarque sarcastique. Vu son état, il aurait été plus que malvenu de lui dire ce qu'il faisait réellement dans la vie. De toute façon, quel que soit l'état dans lequel ils étaient, généralement les jeunes flippaient rien qu'à l'idée d'être en présence d'un flic. Ethan sentait bien que son attitude déplaisait à son interlocuteur, et il s'en voulut.

« Désolé, ça ne me regarde pas. »

C'est vrai quoi, il fallait qu'il arrête de vouloir voler au secours de tout le monde, d'essayer toujours de comprendre les autres. Mais c'était plus fort que lui. A chaque fois qu'il voyait un être qui semblait en détresse, il ne pouvait s'empêcher d'essayer de l'aider comme il le pouvait. Ou du moins d'essayer de décrypter son comportement... En tout cas, ce garçon n'avait pas l'air du genre à aimer se faire psychanalyser.

Le jeune homme le surprit une nouvelle fois en lui donnant une de ses cigarettes. Décidément, il était plein de surprises. Ethan s'attendait il y a quelques instants à ce que le musicien lui demande de lui foutre la paix, et voilà qu'il l'invitait à aller fumer avec lui. Comme quoi, il avait eu raison d'être patient. Le garçon justifia son attitude d'une façon très peu crédible, et Ethan ne releva pas. Il se fichait de la raison pour laquelle il était d'accord pour qu'ils parlent un peu. Il avait besoin d'un peu de compagnie, et quelque chose lui disait que ce mec pouvait se révéler être quelqu'un d'intéressant. Alors aucune raison de chercher le pourquoi du comment. L'agent de police suivit le jeune homme dehors. Ce dernier se présenta. Maintenant, Ethan était sûr et certain qu'il était complètement défoncé. S'il faisait son devoir de flic, il devrait lui faire un peu de prévention, lui dire de se calmer. Et même envisager de l'emmener au commissariat afin de lui faire faire un dépistage. Mais il n'avait pas envie d'être le flic modèle ce soir. Il se fichait un peu de tout. Ses erreurs récentes avec les femmes engendraient chez lui une sorte de remise en question, et il ne se sentait vraiment, vraiment pas bien. De toute façon il n'était pas en service, alors rien ne l'obligeait à agir.

« Ethan. Tu gagnes ta vie comme ça, alors ? »

Tandis qu'Ethan fumait, il se détendait peu à peu. Ça lui faisait du bien.  Lorsqu'il était avec Elsa, il avait diminué sa consommation de cigarettes car elle détestait ça. Depuis sa disparition, il avait recommencé à souvent fumer. Effectivement, il avait vraiment ressenti le besoin d'avoir un exutoire, et dans cet optique la nicotine s'était révélée une compagne plutôt satisfaisante. L'alcool, aussi. Mais ça, il avait bien plus de mal à l'assumer.
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Anonymous
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() message posté Mar 24 Fév 2015 - 0:14 par Invité
Désolé, ça ne me regarde pas. S'était empressé d'ajouter l'inconnu du bar alors que Jules ironisait sur ses soit-disant compétences de psychologue. Non, en effet. s'était sentie obligé de répondre le tatoué, comme pour bien le rappeler, le souligner, le surligner même. Non, ça ne le regardait pas. Ce n'était pas ses affaires. Et puis même, était-ce vraiment intéressant de savoir pourquoi Jules était comme ça ? Pourquoi il était devenu ce type un peu bizarre, un peu mal fichu et pas mal traumatisé par la vie ? Etait-ce vraiment si important qu'il raconte que les coups de son père avait finit par lui péter un fusible dans la cervelle ? Non, sans doute pas. Suffisait de le voir, cet espèce de grand bidule, long et maigrichon couvert de tatouage, aussi gribouillé sur l'intérieur d'un métro, pour comprendre qu'il n'était pas un type qui aime parler de sa vie. C'était en effet ce que blondie semblait comprendre. Il se pensait sans doute grillé à jamais pour Jules, banni de son carnet d'adresse en tout cas. Tout au contraire, Jules invita plutôt son interlocuteur à le rejoindre dehors le temps d'une cigarette. Il prétextait que cela avait à voir avec son accent. N'empêche que ça jouait un rôle. C'était marrant de croiser un amerlock par ici. D'un autre côté, Jules avait les idées vaporeuses, il était dans le vague, il était défoncé. Ca le rendait pour le moment sympathique. Lorsque les deux hommes se retrouvèrent dehors, Jules se présenta sous le regard un peu suspicieux de son interlocuteur. Il se sentait épié par ce regard vert d'eau et cette mâchoire carrée. Il avait une tête de papa ce mec. La tête d'un type inquiet. La même tête qu'avait Saphyr quand elle cherchait à savoir si Jules était clean ou pas. La plupart des temps, quand on se posait la question, cela voulait dire que non, il ne l'était pas. Enfin, il s'avérait que le type s'appelait Ethan. Jules acquiesça simplement, se disant que c'était pas mal comme prénom, et tira sur sa clope. Tu gagnes ta vie comme ça, alors ? Notre tatoué jeta un regard au-dit Ethan, eut un petit sourire. Plus ou moins. répondit-il vaguement. On ne pouvait pas dire qu'il avait assez dé notoriété pour vivre de sa musique. Cela n'avait toujours été qu'une passion. Enfin, à force de se produire dans des bars et autres pubs de la capitale, il finissait par se faire un nom, certains venait le voir jouer au Barfly régulièrement, on appréciait ses musiques, sa voix, on le lui disait et on suivait ses actualités, rien de plus. Mais il n'avait jamais eu un rapport professionnel à la musique. Alors même si ça aidait, ce n'était certainement pas ça qui le faisait vivre. Jules avait pourtant une vie confortable. Si pendant toute sa vie il avait été dans le besoin à garder les mêmes fringues jusqu'à ce qu'ils soient trop petits, troués et recousus des milliards de fois, il avait même déjà du porter des fringues à ses soeurs aînées, ils bouffaient des pâtes et des pommes de terres à l'eau, et ils n'avaient jamais eu aucun jeu high-tech, aujourd'hui, ça allait. Entre la musique, ses deals et quelques activités plus ou moins légales sans parler de l'assurance vie de papa, il avait de quoi voir venir. Il était propriétaire d'un loft à Shoreditch, qui certes était surtout une immense surface qui nécessitait des travaux mais, tout de même. Et puis, il se faisait souvent plaisir avec des places de concerts, de festivals et des fringues rock'n'roll chinées dans de belles friperies. Alors même si la musique n'était pas sa plus grosse source de revenues, ça en faisait quand même partie. Enfin, là je m'égare un peu. Pour en revenir à la situation, Jules, après avoir zieuté à gauche et à droite, enfonça sa main tatouée dans la poche de son jean pour en sortir un petit sachet de poudre blanche, vous aurez reconnu la coco, sa plus grande amie. Dans le sachet il sortie une paille, coupée au tiers, qui lui servait de pipe de fortune. Il ne se préoccupait guère de son interlocuteur. En fait, il ne savait pas très bien s'il faisait ça par simple envie ou par esprit de provocation. C'était presque devenu un jeu tout ça. Cependant, il n'oubliait pas pour autant les bonnes manières et retourna la dernière question à Ethan : Et toi, à part jouer les groupies, tu fais quoi dans la vie ? Rapprochant le sachet de ses narines il prit d'une main la paille et sniffa quelques grammes d'un grand coup sans attendre la réponse. Après ça il releva la tête et ferma les yeux une seconde, reniflant profondément. Il voyait la tête que tirait Ethan, ça le faisait presque rire. D'ailleurs, il se mit à rire, sans trop savoir si c'était la drogue qui tapait au cerveau ou bien simplement la situation. Et, sans se préoccuper des conventions sociales de politesse, il donna un grand coup dans l'épaule de son interlocuteur comme pour le réveiller. Fais pas cette tête va ! Si t'en veux, j'en ai encore d'avance tu sais. Plaisanta-t-il. Bien sûr, il se doutait que ce n'était pas pour cela qu'Ethan semblait si mal à l'aise, c'était même sans doute l'inverse. Mais c'était marrant de prétendre le contraire. Vous me direz quand on a plus de substance illicite que de sang dans les veines, la définition du mot "marrant" prend une toute autre dimension. De toute façon, pas vraiment le temps d'épiloguer là-dessus qu'une voix encore inconnue s'éleva non loin des deux hommes. Tiens, Abberline ! Comment on se retrouve. Jules n'eut pas besoin de regarder qui arrivait pour savoir de qui il s'agissait. Il ferma les yeux tout de suite, faisant disparaitre son petit sachet de coco dans la seconde, et tirant une bonne taffe sur sa cigarette encore fumante. Et merde... Marmonna-t-il seulement. La voix arrivait. Elle appartenait à un homme que Jules connaissait bien, Elliot, l'un de ses plus vieux copains. Sauf que vu le coup qu'il lui avait fait l'autre fois, en le plantant le jour de son anniversaire avec Angie, il n'était pas trop sur d'être en bon terme avec son copain toxicomane pour le moment. Elliot et sa dégaine de raté, son air de gros camé et un chapeau de saltimbanque vissé sur le crâne. Jules lui offrit un maigre sourire. Et puis, ça ne manqua pas. Elliot s'incrusta entre les deux hommes. Il n'avait pas l'air très clair lui non plus. Alors comme ça on me plante le jour de mon anniversaire ? Hein.. hein ? At...Attend... Jules arqua un sourcil en voyant Elliot se tourner vers Ethan le dévisager n'hésitant pas à se coller contre le blond baraqué. Et d'un coup, il recula de trois pas. Mais c'est un flic lui ! J'le connais ! Abberline, depuis quand tu traînes avec des poulets ? Jules pouffa de rire. Non, c'était sérieux là ?
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