J'ai enfin compris pourquoi ma mère semblait si indifférente à mon égard. Je n'aurais jamais imaginé que ça puisse être pour ce genre de raisons, en tout cas j'ai été très surpris quand elle me l'a avoué et qu'elle s'est excusée de ne pas avoir été là. Je ne lui en veux plus vraiment, enfin je crois. C'est plus à mon père que j'en veux, lui aussi à sa part de responsabilité et une grosse part. Il n'a jamais été très coopératif avec moi, alors le fait que je sois gay à encore plus fait pencher la balance. Je sais qu'au fond il n'y a pas que ça. Je suppose qu'il aurait voulu avoir un fils capable de diriger un empire comme le sien. Je ne serais jamais cette personne là. Le milieu de la banque n'a jamais été fait pour moi. Je ne sais même pas ce que je vais devenir, mais j'espère que je ne serais pas comme lui.
« J'aurais préféré que les choses soient différentes, qu'ils m'expliquent tous les deux ce qui s'était passés, au lieu de me cacher la vérité et de vouloir m'épargner. Je ne suis plus un gamin. Je peux décider moi même de certaines choses, même si maintenant c'est difficile à croire.»
Je baisse les yeux, je sais que le fait de me droguer va me porter préjudice, cela n'a jamais été bien vu dans la famille, dans n'importe quelle famille de toute manière. Je ne sais pas ce que je peux ajouter de plus. Tout ça me fait bien comprendre à quel point j'ai été bête, à quel point j'aurais pu éviter tout ça. J'observe Robbin et me rends compte que je ne suis pas le seul à avoir des problèmes, que je suis égoïste à parler tout le temps de moi. Il n'a pas l'air d'aller bien non plus, j'imagine que d'apprendre que sa petite amie était fiancée à du être un grand choc pour lui et le fait qu'il se plonge dans le travail le prouve. Je n'ai pas envie qu'il finisse comme moi. Je ne sais juste pas tellement quoi lui dire pour le réconforter. Quant au fait qu'il n'aime pas les relations compliqués, je peux parfaitement le comprendre, cela serait beaucoup plus simple si toutes les relations finissaient par : « Il finirent heureux et eurent beaucoup d'enfants» comme dans les contes de fées, mais la vie est loin d'être un conte de fée.
« J'aurais aimé qu'elle te dise plutôt la vérité ou qu'elle te le dise tout de suite. Je suppose que ça aurait été plus simple pour toi. Mais parfois quand on aime, on peut apprend à pardonner. Il faut un peu de temps je suppose. »
J'en veux à Annabelle de ne pas avoir été franche avec lui, mais ce n'est pas à moi de lui dire quoi faire, ni de lui dire de la haïr pour ça. Il avait l'air tellement heureux quand il me parlait d'elle, quand il est venu chez moi et qu'on a fait une soirée jeu-vidéo. Tout cela me semble tellement loin maintenant. Le fait d'avoir été trahi ne doit pas l'empêcher de croire encore à l'amour.
« Je ne connais pas grand chose aux histoires d'amour , seulement je pense sincèrement qu'on doit passer par plusieurs avant d'avoir la bonne personne. Tu finira par trouver. Il y a forcément quelqu'un qui est fait pour toi Rob. Je suis peut-être un vieux romantique, mais j'y crois toujours, même si je n'a pas été gâté non plus. Je me dis qu'un jour le vent finira par tourner.»
Je suis optimiste en ce qui concerne l'amour, ça lui passera. La vie est faite de déceptions et de victoires, on ne peut pas gagner à tous les coups comme on ne peut pas perdre à tous les coups. Je fini par lui sourire, un sourire timide, mais c'est bien la première fois que je souris depuis un certain temps, comme si l'espoir était de nouveau là. Robbin à ce don de me faire aller mieux, c'est bien pour ça qu'il est important pour moi. Il est comme un frère pour moi et je n'a pas envie de le décevoir. J'acquiesce quand il me propose de bouger et d'aller boire un café .
« Tant que tu ne m'offre pas un Whisky, il ne risque pas de tomber dessus. »
J'ai désigné mon charmant garde du corps, qui de toute manière aurait éloigné n'importe quel boisson alcoolisé de moi, ou moi de l'alcool, il est là pour ça, pour veiller sur moi en quelque sorte, mais je sais qu'avec Robbin je ne risque rien.
Robin T. Lawford
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(✰) message posté Dim 10 Mai 2015 - 3:26 par Robin T. Lawford
❝ How could this happen to me❞ Tristan & Robin
Je comprends ce que ressent Tristan, ce n’est pas facile de se rendre compte que les personnes proches de nous nous cachent quelque chose. Et je suis bien placé pour le savoir. Maintenant qu’il s’est expliqué avec sa mère, je lui souhaite sincèrement que cela améliorera leur relation sur le long terme. Il mérite que sa famille le soutienne dans ses choix et soit là pour lui. Un léger sourire prend place sur le coin de mes lèvres. Si seulement j’appliquais mes propres conseils pour moi-même. Nous sommes la preuve vivante que sans discussion les problèmes ne s’arrangent pas, mais qu’au contraire ils ne font qu’empirer. Cependant en ce qui concerne Annabelle, je ne suis pas prêt à aller de l’avant, m’asseoir dans un café avec elle et la regarder me sortir des excuses que je ne suis même plus sûr de réussir à croire aujourd’hui. « Il faut croire que certaines personnes pensent qu’en nous cachant la vérité, la pilule sera plus facile à avaler. » dis-je sur un ton amer.
Je laisse échapper un long soupir. Il me semble qu’en une fraction de seconde nos vies aient totalement basculées. Comment tout pouvait s’effondrer en seulement quelques mois ? Je tourne la tête vers lui, moi aussi j’aurais aimé qu’elle ait le courage de tout me dire plus tôt au lieu de laisser planer ça au dessus de nous. Notre histoire était trop belle pour être vraie. Cette rencontre au parc, ce stupide coup de foudre, cette envie d’être près d’elle à chaque instant. Moi qui avais toujours été septique sur l’amour et ces histoires à l’eau de rose, je m’étais pourtant laissé aller à ces mièvreries sans broncher. Et voilà le résultat. Alors non, lui pardonner n’est pas dans mes cordes. Pas pour l’instant en tout cas. La colère est encore trop présente en moi pour songer ne serait-ce qu’un instant à lui pardonner ou du moins à la laisser s’expliquer. Mon regard se pose à nouveau sur Tristan et bien que ses paroles se veuillent réconfortantes, elles n’ont pas l’effet escompté sur moi. « Le problème c’est que je pensais sincèrement que c’était elle la bonne personne. Avant elle je ne m’étais jamais vraiment engagé dans une relation sérieuse… » Mon regard se perd une nouvelle fois dans le vide. Comment je dois faire pour aller de l’avant lorsque la personne qui m’a ouvert les yeux sur l’amour est aussi celle qui a détruit toutes ces illusions de bonheur ?
Je chasse tout ça de mon esprit, je ne veux plus penser à elle, pas aujourd’hui, pas maintenant. Je me tourne vers mon ami et lui propose de lui payer un café. Il fait encore froid en cette fin de février et bouger un peu de ce banc ne serait pas une mauvaise chose. Je laisse échapper un rire lorsqu’il désigne son garde du corps. Pendant un instant j’avais presque oublié sa présence. « Quoi, tu crois que je ne ferais pas le poids contre lui ? » demandai-je amusé. « Il est peut-être baraqué, mais je suis rusé, je suis sur que je pourrais m’en sortir indemne. » blaguais-je en me relavant. « Aller, on va le boire ce café ? » demandais-je avec un sourire.
(✰) message posté Sam 23 Mai 2015 - 13:57 par Invité
Le mensonge est partout, je m'en rends compte de plus en plus, avec Robin, avec mes parents. Partout ou j'ai pu allé il était là. Les choses seraient tellement plus simple sans ça. J'acquiesce quand il me dit que certaines personnes pensant que c'est la meilleure chose à faire pour faire passer mieux les choses. On ment pour tout, surtout moi. J'ai menti je ne sais combien de fois sur mes sentiments, sur tellement de choses que je ne les comptes plus. Je n'aime pas qu'on sache que je vais mal alors je mens. Je dis que je vais bien, mais c'est faux. Ce sont des petits mensonges, mais quoi qu'il en soit ce n'est pas la vérité. Il faudrait que j'arrête avec ça et que je commence à être honnête.
Je suis triste pour Robin. Il mérite d'être heureux, d'avoir une vie simple et rangée et d'être le meilleur médecin du monde. Je lui souhaite sincèrement de réussir dans tout ses projets et je n'aime pas qu'il soit malheureux à cause d'une fille. Je lui dirais bien de devenir gay, mais cela ne fonctionne pas comme ça et ce n'est au final pas mieux d'aimer les garçons, regardez-moi je suis toujours célibataire. J'ai passé mon temps à ne me contenter que de coup d'un soir, à m'amuser seulement, mais je sais que ce n'est pas ce que je veux. Je veux une famille, quelqu'un qui m'aime pour ce que je suis. Quelqu'un qui accepte d'être comme il est aussi, c'est important pour avoir de bonnes bases et je ne suis pas encore assez saint pour avoir ce que je veux.
« Tu le pensais à ce moment là, maintenant que ressens-tu?»
Je suis persuadé qu'il trouvera le temps pour lui pardonner, si c'est vraiment la femme de sa vie il le saura rapidement. Ce n'est jamais simple. L'amour est un sentiment complexe, universel mais si complexe. Je souris quand il me dit être rusé et qu'il pourrait très bien s'en sortir. Je n'en doute pas une seule seconde. Il est resté là à observer et je sais qu'il n'écoute pas toujours mes conversations. Je me doute qu'il le fait parfois, mais il ne dit jamais rien. Il ne me juge pas quand je suis là. J'aimerais parfois savoir ce qu'il pense. Cela ne doit pas être facile pour lui d'être mon garde du corps. Il a du en voir d'autre bien-sur, mais je me considère comme un cas particulier.
« Ça ne m'étonnerait pas de toi. Tu courrais toujours plus vite que moi quand on était encore au lycée. Je te suis, un café ne pourra pas me faire de mal.»
Je me souviens de nos années d'écoles, ça me semble si loin. Qu'est-ce que j'ai pu faire comme conneries aussi à cette époque. Je m'engueulais toujours avec mon père, avec les professeurs qui me traitaient de fainéants. Je ne compte pas le nombre de retenue que j'aurais du faire et que je n'ai au final jamais faites. Je me défilait toujours, je n'ai pas été un très bon élève, j'étais même l'un des pires, mais cette époque là me semblait agréable, bien plus qu'aujourd'hui.