mon oeuvre c'est moi

Dès mon entrée en sixième ma mère m'offre mon premier journal intime, elle veut que j'écrive toutes mes pensées, tout mes souvenirs, pour relire et rire de mes notes quand je serais plus grande. J'ai onze ans et pour la première fois j'ouvre mon journal intime, je décide tout premièrement de faire connaissance, du moins me présenter à ce cher journal, alors j'écris...

« Mon cher journal, je pense qu'avant toute chose il faut que je me présente, que tu vois quelle genre de fille je suis, qui est ma famille, quel âge j'ai, et tout ce qui va avec. Donc tout première chose, je m'appelle Scarlett Pandora Hill, Pandora c'est le prénom de mon arrière arrière arrière grand-mère toutes les filles aînées du côté maternelle ont hérité de ce second prénom, mais alors pourquoi, ça je n'en ai aucune idée. Mise à part ça, je suis née un certain 16 mars 1990 à 21H43 exactement dans un hôpital situé au centre de Liverpool. J'ai deux parents comme tout le monde, enfin ... Comme la plupart des gens du moins. Mon père c'est Jackson Hill, un plombier typiquement anglais tout droit venu de Liverpool même, il n'a jamais quitté sa ville natale. Ma mère c'est Miranda Grayson une belle assistante dentaire tout droit venue d'Irlande. J'ai depuis peu des petits frères jumeaux qui ont deux ans, et il faut dire que ça fait bizarre car j'ai toujours été fille unique. Alors c'est sur je suis contente, je m'ennuie moins, mais papa et maman veulent plus trop que j'invite des copines à la maison parce qu'ils ont plus de temps. J'avoue que je me sens délaissée, du coup mémé me prend sous son aile et je passe la plupart du temps chez elle, on se fait les ongles, elle m'emmène au zoo, on fait du shopping, on promène son chien dans le parc à côté de chez elle, et tout pleins de choses. »

Je pense que c'est le fait d'écrire si jeune qui m'a initiée à devenir rédactrice en chef et faire des études de journalisme. Je lis beaucoup, et j'aime écrire, je tiens actuellement un blog, sur la façon de m'habiller, sur les produits cosmétiques que je teste, je suis très réseaux sociaux, et pour ça j'ai ma petite panoplie : Macbook Air, et iPhone 5s, pour le MacBook c'est ma chère grand-mère qui me l'a offert lorsque j'ai eu mon baccalauréat pour partir à Londres et pour pouvoir étudier correctement, en ce qui concerne le smartphone je l'ai acheté avec ma paye, puisque durant mes heures libres je travaille dans un magasin de chaussures de luxe sur Bond Street, du coup je gagne un salaire correct qui me permet de payer mes frais ainsi que mon loyer et de me faire quelques plaisirs parfois, puis mes parents m'envoient un petit quelque chose chaque mois pour que je puisse toujours bien vivre. En plus de ça, là où je bosse nous avons un montant minimum par mois offert pour nous acheter une tenue classe et correcte et il arrive même qu'ils nous offrent une paire de chaussures, escarpins surtout quand les saisons sont passées, du coup il faut dire que j'ai un dressing assez remplit. Puis grâce à mon blog je gagne de l'argent, je suis sponsorisée par des marques de vêtements qui m'offrent les vêtements pour que je les mette en avant sur mon blog et que les lectrices achètent grâce à moi.

Les années passèrent, et tous les jours je notais un petit quelque chose important qu'il s'était passé dans ma journée, que ce soit une dispute avec une copine, une réaction d'un de mes professeurs, une petite attention du garçon que j'aimais et puis à l'âge de mes quinze ans, mauvaise nouvelle ...

« Cher journal, je suis horriblement triste, depuis plusieurs années je ressens comme un mal être, j'ai du mal à respirer lorsque je fais un simple petit effort, après plusieurs temps mon père et ma mère se sont posés des questions et m'ont emmenée chez le médecin, et après plusieurs examens ils ont vu que j'avais une sorte de trou dans les poumons qui faisait que j'avais cette maladie. Du coup je vais devoir me faire opérer, ils vont devoir me greffer un poumon mais la liste d'attente est très longue. »

Les semaines passèrent, les mois passèrent, un an passa, puis deux.

« Cher journal, ça y est ! L'hôpital a enfin appelé, je vais enfin avoir un nouveau poumon, je vais enfin pouvoir pratiquer un sport comme tous les jeunes de mon âge, je vais enfin pouvoir perdre ce foutu poids, et ne plus être avachie dans mon canapé à attendre que l'on m'appelle. »

Quelques jours après j'ai un nouveau poumon et donc une méga cicatrice à ce niveau. Je sais que je vais passer ma vie à la cacher pour ne pas me rappeler ces mauvaises années passées. Mais je vais enfin pouvoir exercer un sport, c'est un peu comme une nouvelle vie car l'année d'après si j'ai mon baccalauréat je pars vivre à Londres dans l'école de journalisme de mes rêves. Depuis ce jour là, je me suis mise au sport, à la fitness, je mange équilibré, et fais attention à ma santé. Je me préoccupe beaucoup de mon poids, actuellement je mesure 1m71 pour 52kg, ma mémé me dit souvent que c'est peu mais moi c'est comme ça que je me sens bien.

En ce qui concerne mes relations amoureuses ce n'est pas un exploit, j'ai embrassé mon premier garçon quand j'avais quatorze ans et c'était à un anniversaire, c'était un garçon que j'aimais depuis plusieurs années, depuis la primaire en fait, mais il ne s'intéressait pas du tout à moi, alors j'ai abandonné car je savais parfaitement que je n'avais aucunes chances et je n'allais certainement pas attendre qu'il change d'avis. Alors dès mon entrée au lycée j'ai pris les choses comme elles venaient et je suis tombée amoureuse d'un des surveillants, notre relation a duré deux ans mais après on arrivait plus à se cacher, donc on a préféré arrêter. Ensuite j'ai eu quelques petites aventures mais rien de bien concret. Puis à l'âge de mes dix-huit ans je suis partie à Londres, j'ai changé de style, changé de coiffure, et puis j'ai grandi, je me suis fait une bande d'amis avec qui je m'entends super bien, concernant mes relations amoureuses toujours, je suis sortie avec un mec que j'avais rencontré dans mon école de journalisme pendant quelques mois et depuis je suis célibataire, je ne recherche pas l'amour, j'attends qu'il vienne à moi.