(✰) message posté Dim 18 Jan 2015 - 17:59 par Invité
La musique à fond dans son appartement, Laine dansait et chantait tout en faisant le ménage. On était dimanche et, pour une fois qu’il n’avait rien de prévu, il avait décidé de mettre un peu d’ordre dans tout son chantier – même si Roxanne, son chien, adorait traîner dans les papiers et ses vêtements. Il commença par ranger tous ses dossiers ; la table basse du salon croulait sous les poèmes en vers, en prose, et sous des centaines de réflexion que Laine posait sur papier dès qu’il en avait l’occasion. Finalement, sa table basse, c’était un peu comme sa pensine ; mais, quand même, il devrait faire un effort et au moins s’acheter un carnet pour y déposer toutes ses pensées plutôt que de les laisser traîner dans son salon à la vue de tous ses visiteurs. Pas qu’il en avait tellement, il préférait généralement sortir plutôt que d’accueillir chez lui… La flemme de cuisiner, de ranger. C’était incroyable qu’il soit motivé aujourd’hui alors qu’il ne recevait personne mais, au moins, quand il rentrerait du boulot demain il n’aurait pas l’impression d’atterrir dans un débarras en ouvrant la porte de son chez lui. Roxanne était comme une folle à le voir courir partout pour ranger ses papiers sans la chambre, ses factures dans la pochette prévue à cet effet, elle sautait après le balais et voulait se faire aspirer les poils dès qu’il allumait l’aspirateur. Ils étaient tous les deux de bonne humeur. On ira faire une promenade après, oui mon toutou, oui mon gros toutou, dit-il en lui ébouriffant les poils et en lui gratouillant le ventre, totalement gaga de son petit compagnon. C’était bien la seule qu’il ne quitterait jamais pour un autre coup de cœur ; oh, s’il avait plus de place, il aurait très certainement un autre chien, mais Roxanne était la première dans son cœur. En sueur, il finissait de nettoyer ses vitres lorsqu’il entendit sonner à la porte. Il lui jeta un regard noir alors qu’il se figeait : ok, son appartement sentait bon le frais et tout était propre et rangé, mais lui… Il avait chaud, il avait transpiré, il portait un débardeur et un short large qui cachait ses genoux. Pour une fois, il était plutôt pris au dépourvu ; il s’habillait et se coiffait toujours, tout le temps prêt à sortir et à affronter le monde. Il se demanda s’il devait ouvrir la porte, mais la question ne se posait pas : la musique à fond, il ne pouvait absolument pas faire semblant de ne pas être là. De plus, Roxanne aboyait devant la porte et il devait la faire taire, donc ouvrir à son invité surprise pour montrer à sa chienne que, non, elle ne devait pas avoir peur. Il pourrait dire à travers la porte qu’il se préparait et qu’il ouvrait après… Il s’approcha et regarda par le judas, voir si ça valait vraiment le coup d’enfiler quelque chose de plus propice à accueillir quelqu’un, et il sourit avec soulagement quand il vit que c’était Remy. C’était sa meilleure amie et il savait qu’il ne devait avoir aucune espèce de gêne avec elle ; de plus, ils étaient sortis ensemble quelques années auparavant alors ils se connaissaient bien et, ce short, elle l’avait déjà vu. Son chiffon qu’il utilisait pour ses vitres dans les mains, il ouvrit la porte. Tu pourrais appeler avant ! lui dit-il d’emblée en désignant de la main sob attirail. Regarde à quoi je ressemble, on dirait Cendrillon ! Il se décala néanmoins pour la laisser passer, en fait assez fier de la recevoir dans un endroit propre ; elle était déjà venue avant et elle savait qu’il se laissait parfois aller, jusqu’à laisser traîner les boîtes de pizza ou les sacs en carton des repas qu’il se faisait livrer les soirs où il n’avait juste pas envie. Roxanne sauta sur Remy pour la saluer comme il se devait, et Laine sourit devant le spectacle. Qu’est-ce que tu fous là ? il lui demanda, son grand sourire démentant ses propos trop directs. Il était content de la voir.
Roxanne :
Roxanne & Laine pour que tu saches à quoi ressemble la bête
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(✰) message posté Dim 15 Fév 2015 - 9:41 par Invité
Cachée dans un manteau trop grand pour elle, Remy tente de se réchauffer. Même l'intérieur du bus est glacé. C'est officiel, elle déteste l'hiver, le froid et ces températures glaciales. Alors, naturellement, elle souffle sur ses mains regrettant presque d'être sortie aujourd'hui. C'est l'ennui qui l'a poussé à quitter son appartement. Et aussi l'envie de passer son après-midi avec Laine. L'impression étrange que ça fait un moment qu'ils ne se sont pas retrouvés tous les deux. Trois rues plus loin, elle descend du bus, regarde autour d'elle avant de se précipiter vers l'immeuble de l'autre côté de la rue. Elle est déjà venue ici des centaines de fois, peut-être même qu'elle pourrait composer le digicode les yeux fermés. Mais trop pressée de trouver de la chaleur, ses doigts composent le code par automatisme. Il lui faut moins d'une minute pour monter les escaliers et sonner à la porte qu'elle convoite. Peut-être qu'elle aurait dû prévenir Laine. Tout le monde lui reproche toujours de venir à l'improviste. D'être là alors que personne ne veut de sa présence. Mais Remy s'en fout, comme d'habitude. Son meilleur ami sera content de sa visite, elle en est certaine. Il y a cette certitude qui anime ses membres. Sa main fouille dans son sac pour attraper une sucette. Elle hésite à sonner une seconde fois, jugeant que Laine prend un peu trop son temps pour l'accueillir. D'un geste elle retire le papier qui entoure la sucette et fourre le bonbon dans sa bouche. Et lorsque Laine apparaît enfin sur le palier, Remy lui renvoie un sourire éclatant. Il lui donne toujours envie de sourire, suffit qu'elle croise son regard pour être enfin complète. « Tu pourrais appeler avant ! » Ni bonjour, ni de grandes étreintes pour se saluer, pas d'embrassades chaleureuses ou de retrouvailles incroyables. « Pas envie. » Nonchalante, Remy se contente de hausser les épaules alors qu'une lueur malicieuse plane dans ses pupilles. Elle ne prévient jamais et ça ne changera pas, il le sait. « Regarde à quoi je ressemble, on dirait Cendrillon ! » Sourire amusé au coin des lèvres, Remy cale sa sucette entre ses dents. Son regard s'attarde sur la tenue de son meilleur ami. Cendrillon, la comparaison n'est pas totalement mauvaise même si Remy déteste cette princesse. En voyant la scène, aussi rare qu'amusante, l'ancienne miss s'empare de son téléphone. Obligé, elle doit immortaliser cet instant par une photo. Laine, chiffon à la main, qui fait le ménage. Lui qui est toujours beau et bien habillé, lui qui fait attention à sa tenue. Lui qui donne à chaque fois l'impression qu'il va recevoir un oscar. Elle pointe l'appareil vers Laine avant même qu'il ne puisse l'en empêcher. Son visage s'arme d'une mine moqueuse tandis que son doigt appuie sur le bouton. Le flash claque dans tout l'appartement alors que Remy regarde fièrement le résultat. « Et il est où ton prince ? » Clin d'œil. Parce que dans l'histoire, Cendrillon a un prince. D'un geste, le portable retombe dans son sac. Elle accueille Roxane avec joie et prend l'animal dans ses bras. Petite boule de poils adorable « Qu’est-ce que tu fous là ? » Il faut toujours une raison avec les gens. Et Remy, ça l'agace. Sans un mot, elle part s'allonger sur le canapé, croise ses mains sur son ventre et fixe le plafond. Roxane s'installe naturellement sur ses jambes. Remy ne répond pas immédiatement, préférant revenir sur un détail qui la préoccupe. « Cendrillon. T'as un peu choisi la pire des princesses comme comparaison. » A son visage, elle voit bien qu'il est heureux de la voir. Mais il a besoin d'une explication sur la raison de sa visite. « T'as vraiment oublié pourquoi je suis là ? » Son visage se ferme soudainement pour afficher une expression contrariée. Son regard mécontent cherche celui de son ami. La vérité, c'est que ça l'éclate de mentir et de mener son meilleur ami par le bout du nez. De le faire chercher et voir si il panique à l'idée d'avoir oublié une chose importante. C'est facile, Remy connait Laine par cœur. Pas question d'avouer qu'elle est là parce qu'elle s'ennuie sans lui ou qu'elle voulait juste le voir. Comme ça, simplement, sans raison. « Comme d'habitude, tu t'en fous, tu penses pas à moi. »