"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici What's your problem ? - Primrose 2979874845 What's your problem ? - Primrose 1973890357
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What's your problem ? - Primrose

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() message posté Ven 13 Fév 2015 - 19:02 par Invité
Le travail implique de nombreuses responsabilités et parmi elle celui d'être maître de stage. Ce n'est pas celui que je préfère. On ne sait jamais à quoi s'attendre avec les nouveaux arrivants ou arrivantes et parfois ça peut très mal se passer comme très bien. Cela fait quelques jours que nous accueillons une nouvelle stagiaire. Primrose Lewis, ah si j'avais su, je crois que je ne l'aurais jamais acceptée. Ce n'est pas qu'elle ne travail pas, non, c'est autre chose. Je sens qu'elle ne se plaît pas, elle est comme absente et les dossiers traînent en longueur et si j'ai accepté une stagiaire c'est bien pour avoir moins de travail, pas pour en avoir encore plus. Je l'ai donc convoquée dans mon bureau pour discuter un peu, enfin je suis assez remonté et du coup je risque de m'emporter. J'essaie de garder mon calme et de ne pas trop lui faire peur. Ce n'est pas le but non plus. Je veux juste comprendre pourquoi elle est ici si elle n'aime pas ce qu'elle fait. La porte s'ouvre et je l'accueil donc et lui demande de s’asseoir. Je m'installe derrière mon bureau et fini par lui dire :

« Bonjour Mademoiselle Lewis. Je suppose que vous savez pourquoi vous êtes là. »

Je laisse un moment de pose pour qu'elle puisse trouver ses mots et ses arguments. J'ai besoin qu'elle se justifie et qu'elle m'explique quel est son but en venant ici parce qu'il est clair qu'elle n'a pas les mêmes raisons que moi d'être là.

« Il est évident que vous ne vous plaisez pas ici. Cela se voit comme le nez au milieu du visage alors expliquez moi pourquoi vous êtes ici, ce que vous attendez de ce stage et si j'ai une bonne raison de devoir vous gardez ou pas.»

Je suis un peu cash et je ne prends pas des gants pour lui dire tout ça. J'espère juste qu'elle n'est pas trop émotive parce que je ne veux vraiment pas avoir le mauvais rôle et être celui qui lui fait de la peine. Je ne suis pas doué pour ce rôle là. Je voudrais juste qu'elle m'explique ce qu'elle fait ici si ce n'est pas ce qu'elle veut faire, pourquoi s'inflige-t-elle ça? Je suis persuadé qu'elle a une bonne raison et j'ai très envie de l'entendre, je pourrais peut-être l'aider à faire en sorte qu'elle se sente mieux ici, qu'elle ait un peu plus envie de continuer ce stage et surtout qu'elle n'abandonne pas, sauf bien sûr si elle le veut vraiment.
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() message posté Jeu 19 Fév 2015 - 21:45 par Invité
Journée de stage impliquait forcément journée de malheur. Plus le temps défilait, plus je me sentais malheureuse. J'aurais aimé que l'audace de passer des journées en compagnie d'un grand avocat me passionne, mais il n'en était rien.
J'avais plus tendance à regarder la fenêtre en songeant à la liberté assise sur une chaise avec des dossiers sous le nez qu'à réellement travailler. De toute façon, pourquoi étais-je là? Mon curriculum vitae en lui même n'avait rien à envier à quiconque. J'étais persuadée que mon nom et des coups de fils de mes parents avaient pu me donner "la chance" d'être ici.
J'aurais pu faire semblant... mais je n'y parvenais pas. Je n'arrivais pas à me motiver. Ce n'était pas le métier en lui même qui me répugnait, non, c'était le fait d'y être contrainte. De toute ma vie, on avait décidé à ma place de ce que je voulais, de mes goûts, de mon destin... je n'avais jamais eu mon mot à dire. Même mon fiancé, on me l'imposait!

Par conséquent, je n'étais pas très productive. J'attendais que le temps défile en vue de la fin de mon supplice : l'heure à laquelle je quittais le cabinet. Je venais directement rejoindre Sam au garage pour enfiler une tenue plus décontractée et finir la journée en beauté. Même en revenant à la maison, je supportais les longues tirades de mon père et les discussions que je ne comprenais pas entre mes parents.
Par conséquent, mon maître de stage n'était pas content du temps. Je le ressentais au niveau de son comportement, de l'aura qu'il dégageait. Et dans quelques minutes, j'aurais la preuve sous les yeux.
Par conséquent, je reçus une convocation de sa part qui exigeait ma présence dans son bureau. En y pensant, je ne savais pas trop comment me comporter. Maitre Ledosvkoï n'était pour rien dans mes problèmes et je lui faisais involontairement payer ma colère, ma tristesse et tout ça. C'était mal et je le savais. Mais j'étais à bout.
Ce fut sous un soupir que je me décidai à me lever et à trainer ma carcasse vide d'esprit jusqu'au bureau en question. Je me mis à toquer, j'ouvris la porte et me faufilai à l’intérieur. L'avocat était là, patient et il m'invita à prendre place en face de lui. Je m'exécutais sans discuter.

« Bonjour Mademoiselle Lewis. Je suppose que vous savez pourquoi vous êtes là. »
Je restai silencieuse le temps de le dévisager. Je ne savais pas si c'était de la crainte que j’éprouvais, ou simplement de la gêne. Peut être un peu des deux.
- Je... oui, je crois que oui, parvins-je à balbutier maladroitement. Ca n'était pas le premier savon que je prenais de ma vie, loin de là! On va même dire que j'étais plutôt habituée à ce genre de conversation.

« Il est évident que vous ne vous plaisez pas ici. Cela se voit comme le nez au milieu du visage alors expliquez moi pourquoi vous êtes ici, ce que vous attendez de ce stage et si j'ai une bonne raison de devoir vous gardez ou pas.»

A cet instant, je repensais à un épisode de Gossip Girl que j'avais vu parce que je n'avais rien d'autre à faire, enfermée dans ma chambre comme une princesse dans sa tour. "Parce que je suis Primrose Lewis?" J'aurais l'audace de Chuck Bass, ce serait sans doute ce que j'aurais répondu. Sauf que lui et moi avions un caractère très différent.

"Je suis ici parce que mes parents le veulent."

J'avais été ferme, mais pas agressive dans mes propos. Juste incroyablement honnête. J'aurais pu lui raconter que j'étais déprimée ou je ne savais qu'elle bêtise dans le style, sauf que ça n'était pas le cas. Il aurait pu fermer les yeux jusqu'à la fin du stage et ne plus me reprendre pour les prochains, me faire une évaluation très médiocre, mais il a voulu être honnête et du coup je l'étais en retour.

"Je sais que je suis une incapable. Que je vous fait perdre votre temps. Croyez moi, je me déteste de faire ça. Sauf que je n'y arrive pas. J'ai beau essayer de m'impliquer.. ça ne vient pas. Si vous voulez me mettre à la porte, je comprendrais. J'inventerais une excuse à la maison ou je ne sais pas."

Les larmes me montaient au yeux. Je me sentais perdue, piégée. J'étais essoufflée et je n'avais envie que d'une chose : qu'on me laisse tranquille.
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() message posté Dim 1 Mar 2015 - 21:49 par Invité
Elle n'est pas arrivée en retard à ce rendez-vous au moins c'est une bonne chose. Elle doit sûrement avoir ses raisons pour agir de la sorte. Très sincèrement je pense qu'elle n'a pas sa place ici et j'aimerai qu'elle le comprenne. Je ne cherche pas à la démotiver, juste à la comprendre. Je peux parfaitement comprendre que ce que l'on fait ne nous passionne pas, mais je voudrais juste savoir pourquoi elle continue sur cette lancée. Ce n'est jamais très bon de faire ce qu'on ne veut pas faire et je suis bien placé pour le savoir. Je suis surpris par sa réponse au moins elle est honnête et j'apprécie grandement ce caractère. Je hausse les sourcils surpris par sa réponse et commence à comprendre pourquoi elle reste. Je suis encore plus surpris par le reste de sa phrase et soupire. Je n'aime pas quand les gens se dévalorisent. Elle n'est pas bonne à rien, je suis persuadée qu'elle peut faire pleins de choses, mais qu'elle ne s'en donne pas les moyens parce qu'elle veut faire plaisir à ses parents. Je vois bien qu'elle est perdue et j'ai peut-être été un peu trop dur avec elle.

« Pour vos parents … ils dirigent votre vie? C'est ça que vous voulez pour vous? C'est triste ... »

Ma voix n'est plus si grave qu'au départ, elle est plus douce et plus empreinte d'émotions. Si j'avais écouté ma mère, je serais toujours en Russie, si je l'avais écouté je ne serais pas devenu avocat. Nous devons nous battre pour nos propre choix. Je reprends espérant qu'elle verra que je ne suis pas là pour la disputer mais bien pour l'aider :

« Vous savez si j'avais écouté ma mère je ne serais pas là aujourd'hui. Je serais toujours à Moscou et je ne saurais pas parler un traite mots d'Anglais. Je ne serais pas avocat et j'aurais sans doute du avoir à faire aux gangs de mon quartier qui ont tués mon père et les rembourser jusqu'au dernier sous. Je ne serais pas là. Ce qu'il faut que vous sachiez, c'est que nos parents ne peuvent pas choisir à notre place. Vous devez décider seule de ce que vous voulez faire plus tard. »

Je parle rarement volontairement de mon père et de mon histoire, mais ici elle marque bien ce que j'essaie de lui dire et j'espère sincèrement qu'elle comprendra que ses parents ne doivent pas dicter sa vie, ils ne sont pas nous.

« Est-ce que vous voulez rester ici?»

Ma question semble étrange mais si elle veut vraiment rester ici il faudra qu'elle y mette plus de sien, plus de volonté, je sais que ça ne sera pas évident mais rien n'est impossible.
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() message posté Lun 2 Mar 2015 - 17:17 par Invité
Bien sûr, en révélant à mon "boss" de stage le fait que j'étais là uniquement parce que mes parents l'avaient voulu, je m'étais préparée à sa réaction. Et je n'étais pas déçue :

« Pour vos parents … ils dirigent votre vie? C'est ça que vous voulez pour vous? C'est triste ... »

J'avais vu venir son jugement à plusieurs kilomètres à la ronde. Je baissais les yeux, sans rien avoir à répondre de ça. Je ne pouvais pas le blâmer, n'importe qui aurait répondu ça, sauf peut être des gens vraiment spécialisé dans le sujet je ne savais qui. Moi, j'étais qu'une simple stagiaire qui faisait mal son boulot et qui n'éprouvait aucune motivation. Du coup, j'avais bien le droit à une leçon de morale. Même si ça avait plus tendance à me braquer qu'autre chose. Là de suite, j'avais envie de prendre mes affaires et de rentrer à la maison en claquant la porte. Mais je n'avais pas un esprit assez "rebelle" pour oser penser à ça.

"Oui, je sais." parvins-je seulement à répliquer, sans rien ajouter de plus à cela. Mon cœur était en train de se pincer et je sentais les larmes monter. Je n'avais pour autant aucune envie de pleurer devant lui. J'avais envie de lui renvoyer à la figure ses paroles, lui demander qui il était pour me dire de telles choses, lui dire qu'il savait pas ce qu'était ma vie et que je n'avais nul besoin d'avoir de telle commentaire sur MA façon de vivre. J'étais trop épuisée mentalement parlant pour me mettre dans une telle colère et finir épuisée par mes pleurs. Du coup, je me renfermais.

« Vous savez si j'avais écouté ma mère je ne serais pas là aujourd'hui. Je serais toujours à Moscou et je ne saurais pas parler un traite mots d'Anglais. Je ne serais pas avocat et j'aurais sans doute du avoir à faire aux gangs de mon quartier qui ont tués mon père et les rembourser jusqu'au dernier sous. Je ne serais pas là. Ce qu'il faut que vous sachiez, c'est que nos parents ne peuvent pas choisir à notre place. Vous devez décider seule de ce que vous voulez faire plus tard. »

Le comble du comble. Tout ce que je ne désirais pas entendre, il me le disait. "Moi je..", "si j'étais à ta place, je..", "ce qui serait le mieux, c'est...", "je n'aurais pas eu ça si je faisais comme toi...". J'avais l'impression de faire face à mes parents, mais dans la situation inverse. Aucun de ces gens se posaient réellement la question de savoir ce que MOI je voulais, se contentant de me donner des leçons de vie. Je sentais mes nerfs tout irrités, mais je me refusais de craquer. Il fallait que je reste forte. J'étais entrainée pourtant. A chaque fois, je me contentais d’acquiescer, sans même plus penser à rien. La moindre de mes réflexions, on les décidait pour moi. Tout le monde savait mieux que moi ce qui était le mieux pour moi. Et ça m'agaçait, réellement. Pourtant, lui, il partait d'une bonne intention. Sauf qu'il s'y prenait vraiment mal. Du coup, je ne parvenais pas à lui en vouloir à lui même. Et le fait de me préoccuper trop des pensées des autres m'empêchaient aussi de me libérer. J'avais la sensation d'être enchainée, ou prise au piège. C'était triste, comme il le disait. Et la morale qu'il me balançait, je la savais bien.

"Oui."

En vérité, j'attendais qu'il me demande de m'en aller, de prendre mes clic et mes clac et de balayer le plancher. Je voulais rapidement en terminer avec cette conversation qui m'énervait à peine commencée. J'espérais qu'il m'en voudrait pas trop d'être si entêtée. En même temps, je me voyais pas réagir par un "oh, vous avez raison, vous venez d'illuminer ma vie! Je cours tout de suite chez mes parents et vivre ma propre vie!". Non, ça ne se faisait pas aussi facilement.

« Est-ce que vous voulez rester ici?»
Je relevais la tête vers lui, sans savoir quoi répondre. La réponse était pourtant évidente : "non". Sauf que si je m'en allais, mes parents allaient forcément me demander la raison pour laquelle on m'avait recalée. Et je voyais déjà les réflexions arriver : "Comment ça tu n'es plus admise?", "Qu'as tu fais?", "Tu vas pas me dire que tu n'es pas capable de garder un simple stage!", "c'est une chance inouïe pour toi, je ne vois pas ce qui te dérange!", ce genre de chose.
"Oui je veux!" finis-je par répondre. "Je tâcherais de me montrer plus motivée et de ne pas faire perdre votre temps. Du moins, jusqu'à la fin du stage. Après, vous n'entendrez plus parler de moi, je vous le promet."

Je ne savais pas si ça allait suffire à le convaincre, mais bon, il fallait bien que je m'en sorte.
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() message posté Sam 7 Mar 2015 - 15:03 par Invité
Elle me dit oui comme si elle avait peur de dire non. Je me demande si elle a un jour pris des décisions par elle même ou si elle agit toujours en fonction de ce que font les autres. Je me rends compte que je la juge beaucoup trop. Je ne sais pas à quoi peut ressembler sa vie, mais ça ne doit pas être bien fameux. Elle me dit encore oui lorsque je lui demande si elle veut rester. Pourquoi fait-elle tout ça pour ses parents? C'est dingue ce qu'on peut faire par amour. Je la regarde un instant cherchant une manière plus calme de lui dire les choses sans trop la bousculée. Je ne cherche pas à la faire pleurer, mais je vois bien qu'elle n'est pas loin de craquée.

«Écoutez Mademoiselle Lewis, je suis certain que vous êtes une personne très douée et que vous êtes capable de faire beaucoup de choses. Je veillerez sur vous le temps que vous serez là, mais dites moi que vous savez ce que vous faite. Ce n'est que temporaire vous savez, je suis certain que vous pouvez le faire.»

Je lui souris espérant lui donner un peu de courage. Je ne veux pas la brusquer elle a l'air si fragile. Je ne sais pas vraiment y faire avec les adolescents, ni même avec les enfants. Je n'en ai pas encore et je ne sais pas si j'en aurais un jour à vrai dire, j'aimerais énormément être père et il est certain que je ne ferais pas les mêmes erreurs que mes parents, ça c'est une autre histoire. Je ne veux pas qu'elle vive à travers ses parents, qu'elle s'oublie, ça serait si triste.

« Je me doute que ça ne me regarde pas, mais vous avez des rêves, des envies pour votre futur? Je veux juste m'assurer que l'on s'occupe de vous comme il faut vous savez. C'est le rôle d'un tuteur et je prend ce rôle très à cœur. Vous êtes à vrai dire ma première stagiaire alors c'est important, autant pour vous que pour moi.»

Oui c'est important pour moi de savoir ce qu'elle veut réellement. J'ai bien compris qu'elle veut rester pour ce stage, mais au moins je serais rassuré si elle à d'autres envies que ce qu'on lui impose. Tout ne serait pas complètement perdu. Je ne sais pas pourquoi ça me tient tant à cœur de bien faire les choses, mais je refuse de la laisser partir sans savoir si elle peut s'en sortir ou pas.
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() message posté Sam 7 Mar 2015 - 17:42 par Invité
Je ne pouvais blâmer quiconque dans cette discussion. Je n'avais pas fait mes preuves, il était normal que nous en soyons là. Je m'en voulais de ne pas avoir fait d'effort juste pour éviter ce genre de situation, mais en même temps, je n'étais sincèrement pas dans l'envie de faire quoique ce soit. J'en avais assez d'être dans l'état dans lequel j'étais. Je voyais bien là que Maitre Ledosvkoï voulait m'arracher à l'emprise qu'avait mes parents sur moi, qu'il voulait m'aider, mais il ne savait pas vraiment comment s'y prendre. D'autant plus que, même avocat, il ne pouvait rien faire contre ça. Mes parents agissaient en toute légalité, ils ne me faisaient pas de mal ou quoique ce soit de ce genre. Ils contrôlaient uniquement ma vie, comme la leur avaient été contrôlée par leur propre parents et ainsi de suite. Être de bonne famille n'avaient pas beaucoup d'avantage finalement. On agissait jamais comme on le désirait.

« Écoutez Mademoiselle Lewis, je suis certain que vous êtes une personne très douée et que vous êtes capable de faire beaucoup de choses. Je veillerez sur vous le temps que vous serez là, mais dites moi que vous savez ce que vous faite. Ce n'est que temporaire vous savez, je suis certain que vous pouvez le faire. » me dit-il sous le ton d'une promesse.
- Je vous remercie Maitre, répondis-je d'un ton neutre, néanmoins reconnaissant. "J'essaierais de ne pas vous décevoir."

Là, pour le moment, j'avais envie de partir, d'être délivrée de cette conversation qui me pesait. Ça me le faisait à chaque fois que j'avais une discussion sur mon avenir. Je me sentais prise au piège à chaque fois, brusquée, comme si je ne me secouais pas assez. C'était peut être le cas. Mais ce sentiment d'être oppressée m'empêchait de m'exprimer correctement.

« Je me doute que ça ne me regarde pas, mais vous avez des rêves, des envies pour votre futur? Je veux juste m'assurer que l'on s'occupe de vous comme il faut vous savez. C'est le rôle d'un tuteur et je prend ce rôle très à cœur. Vous êtes à vrai dire ma première stagiaire alors c'est important, autant pour vous que pour moi.»

C'était vraiment très gentil ce qu'il venait de me dire. Un sourire était apparu sur mon visage, et il n'était pas forcé. Il n'était pas non plus éclatant, mais ça me faisait chaud au cœur. Là, il se débrouillait mieux pour me faire passer le message que ce qu'il m'avait dit juste précédemment. Le fait qu'il me dise les choses par inquiétude et non pas parce que je devais les faire me permettait de méditer davantage.

"C'est très gentil à vous et je vous en suis très reconnaissante. J'ai des rêves, des choses à accomplir, en effet. Mais... ça n'est pas le moment."

Je ne savais pas quand est ce que ça le serait, ce moment. Je ne comptais pas rester dans cette misérable petite vie durant toute mon existence. Mais je ne me sentais pas le courage d'affronter ma famille. Je n'avais pas toutes les cartes en main. Je ne savais pas encore comment j'allais m'y prendre. Ça n'était pas facile de faire face à ses propres parents, quand on avait reçu une certaine éducation. Plus je grandissais, plus je me rendais compte des choses. Certaines personnes auraient véritablement eu un lavage de cerveau à ma place. Il fallait croire que ça n'était pas dans mon caractère.

"Si j'ai une question, je tâcherais de vous en faire part." poursuivis-je en me centrant un peu plus sur le travail que j'avais à accomplir ici. J'essaierais de faire en sorte de bien faire les choses, même si la passion n'était pas là. Après tout, c'était une façon mature de voir les choses, non?
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() message posté Mar 17 Mar 2015 - 18:58 par Invité
J'observe Primrose et me demande comment sa vie peut-être. Je n'arrive pas tellement à imaginer quelque chose, elle est si discrète avec moi, si distante. C'est un bon point pour elle évidement, mais de ce fait j'ai du mal à la cerner et à me dire qu'elle sait penser par elle-même et je me demande même si elle n'est pas manipuler par ses parents. Cela arrive parfois, mais ce sont des cas extrême et je pense quand même qu'elle sait ce qu'elle veut, qu'elle ne veut pas les décevoir tout simplement. Elle a mon sens très courageuse pour ça. Je n'aurais jamais eu ce cran là. J'acquiesce lorsqu'elle me dite qu'elle essaiera de ne pas me décevoir. Je ne doute pas qu'elle en est capable, elle ne me décevra pas, je le sais d'avance, ce genre de personne fonctionnent comme ça et encore une fois c'est un peu triste parce qu'elle ne prend aucun plaisir à ses tâches.

« Si je peux vous donner un conseil … ne vous décevez pas non plus. »

Ce n'est pas le but d'une vie d'être toujours à l'écoute des autres et jamais de soit. J'aimerais qu'elle prenne du plaisir à venir travailler tous les jours, qu'elle soit heureuse d'être parmi nous et ça je doute fort que ça arrive un jour, pourtant je n'ai pas l'intention de lâcher l'affaire. Elle me surprend en me disant qu'elle à des choses à accomplir, que ce n'est simplement pas le moment. Je me pince les lèvres, je n'aime pas qu'on remette les choses à demain. Je n'ai jamais compris ce principe.

« Ne tardez pas trop, vous êtes jeune certes, mais le temps passe plus vite qu'on le pense.»

Je lui souris espérant que ma remarque n'est pas trop mal placée. Je n'aime pas jouer les vieux rabat joie, mais je n'ai parfois pas le choix pour motiver mes troupes.

« N'hésitez surtout pas, que ça soit moi ou un autre collègue, nous accordons toujours du temps à nos stagiaires, ça fait partie du travail. Quelque part on enseigne notre métier et c'est important. »

Je ne sais pas si elle m'écoutera, si elle prendra en note ce que je viens de lui dire, si elle a conscience qu'il s'agit d'elle, pas de ses parents, mais quoi qu'il en soit ce n'est pas à moi de décider ce qu'elle doit faire ou non c'est à elle seule.
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