"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Donne leur l'Éden, ils t'en font un enfer. (Jules) - Page 3 2979874845 Donne leur l'Éden, ils t'en font un enfer. (Jules) - Page 3 1973890357


Donne leur l'Éden, ils t'en font un enfer. (Jules)

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() message posté Sam 21 Mar 2015 - 0:53 par Invité
S’il avait pu faire les cent millions de pas dans le parc il l’aurait fait, j’étais paisible face à lui, mon visage n’avait pas vraiment d’expression, j’avais juste déposé une main sur son épaule, comme pour que les mots que je lui dise entrent bien dans son crane, se grave instantanément dans le peu de lucidité qu’il lui restait. Car lui contrairement à moi, n’était pas vraiment enjoué à l’idée de se défoncer profondément sur un banc en plein lieu public. « J'te reconnais plus. » J’avais levé les yeux au ciel, soupirant longuement. « C’est pas vrai … » C’était un cri de fatigue, ce garçon me fatiguait quand il était aussi chargé qu’une pile électrique, et puis il tenait toujours ces foutues seringues entres les mains, elles semblaient crier mon prénom les petites, elles semblaient me demander de l’aide, me demander d’échapper aux mains de Jules pour venir planter leur venin dans le crue de mon coude, déjà bien amoché par les tentatives encore débutantes d’injection. Je ne métrisais pas cet art aussi bien que le faisait Elliot. D’ailleurs pendant que Jules rêvait de lui refaire le portrait à cet instant même, je revoyais Elliot s’occuper avec amour de mon bras pour y injecter ledit poison qui aujourd’hui était devenu un élixir de jouvence pour moi. Un liquide transparent, inodore, pur, aussi pur que la personne que j’étais il y a bien longtemps, trop longtemps pour m’en rappeler même.

Je ne savais pas bien ce qui dérangeait tant Jules et il ne semblait pas vouloir m’en parler, il m’avait juste ordonné d’arrêter, me suppliant presque pour ne pas continuer, car si je ne savais pas bien ce qu’il pensait de tout ça, je savais qu’il n’aimait pas la façon avec laquelle je lui répondais. Je le connaissais assez pour savoir que désobéir au dictat Abberline instauré depuis de longues années, s’était encore pire que le tromper. Il avait ces yeux très lourds à soutenir, mais dans lesquelles je lisais facilement de la colère, de la peur aussi à mon plus grand étonnement, ce qui paraissait tout de même très paradoxale pour un polytoxicomane. Peur de l’aiguille ? Mais mon garçon, t’as avalé, sniffé, inhaler tellement de merde dans ta vie, que de l’héroïne en plus ou en moins ça n’allait rien te faire avais-je envie de lui dire, mais je me taisais, car j’en avais déjà trop dis justement et puis je n’aimais pas la façon avec laquelle je pensais, là, maintenant, tout de suite. Je n’aimais pas la manipulatrice occasionnel que j’étais, je pouvais jouer avec lui aussi facilement que je le désirais, car son amour pour ma personne n’avait pas de limite, autant que mon amour pour lui d’ailleurs, regardez-moi aujourd’hui, j’étais devenue la poupée qu’il avait tant aimé modeler.

Si Jules était encore assez saint d’esprit pour comprendre que l’aiguille c’était LA limite à ne pas franchir, pour ma part, cette seringue était devenue ma meilleure amie, la pote que j’appelais en premier quand le besoin s’en faisait ressentir. Alors qu’elle me fasse plus de mal que de bien m’importais peu, nous avons tous des mauvaises fréquentations que nous aimons quand-même côtoyer de temps à autre et elle, s’était la pire. « Si ta copine c'est Stacy, merci du cadeau ! » Nerveusement il avait balancé ça et en fin de compte il n’avait pas tord, je souriais, sans dire un mot, je n’allais pas envenimer la situation plus qu’elle ne l’était déjà. Un mot de plus et il balançait certainement ces seringues dans le lac. Je le regardais, lui, frottant son visage avec vigueur, passant sa main dans ses cheveux avec nervosité, il était face à un dilemme qu’il ne pouvait dénouer. Lorsque ses yeux se posèrent dans les miens, il comprit bien vite que je n’avais pas l’intention de lâcher l’affaire. Un couple de toxicomane, c’est une couple à trois, je ne parle pas de Cocaïne notre futur chien, mais la drogue, elle était au centre du couple et elle pouvait nous détruire à n’importe quel moment si nous n’étions pas en accord l’un et l’autre en sa présence, c’était la pute de l’histoire et c’était aussi le ciment qui liait le Yin et le Yang que nous étions, elle était tellement bonne, mais elle pouvait être aussi horriblement mauvaise. Il le savait, il savait que si ces seringues finissaient dans le lac ce soir, ce serait comme jeter notre alchimie si parfaite en même temps et il me connaissait assez pour savoir que tous les efforts du monde pour me faire arrêter l’héroïne ne suffiraient pas et contrairement à lui je choisirais probablement la drogue avant de m’en mordre les doigts pour le restant de mes jours, j’étais faible et je ne m’en rendais qu’à peine compte. L’élève avait dépassé le maitre, en mal et le maitre semblait obligé, contre son gré, à se résigner à cette dure fatalité et dieu merci ! Car si ce n’était pas lui qui avait fait l’effort nécessaire, tout aurait foiré. Peut-on vraiment remercier quelqu’un qui se drogue pour nous ? Ce n’est pas très étique, mais nous étions loin de nous poser ce genre de question. « Merde, putain ! » Je n’avais rien eu besoin de dire, il l’a su, c’était très voyant, évident même, c’était soit moi ET la drogue, soit moi ET la drogue SANS Jules. N’était-ce pas une belle preuve d’amour ? Si, bien sur que si, même plus belle que le je t’aime que j’avais réussi à lui faire avouer plus tout, plus beau que le tatouage qui ornait notre peau. Il s’assit sur le banc, remontant sa manche et au moment où le creux de son coude était mis à nu, je me sentis soudainement moins seule, moins seule dans la merde, on avait toujours été les deux dans la merde et ce soir, il allait se joindre à moi, pour mon plus grand bonheur. Je m’assis près de lui, ne décrochant pas mes yeux de lui, l’embrassant du regard. Ma main s’était posée sur sa nuque, la caressant doucement, veillant à ce qu’il s’y prenne comme il le faudrait. « Non, attends, pas comme ça, tu … » Il pointait cette seringue contre moi, sans pour autant me regarder, il la pointait comme une arme et c’est vrai qu’il s’agissait d’une arme qui tuait à petit feu. Il fallait que je me taise selon sa volonté et je ravalais ma salive, exécutante, continuant de scruter le moindre de ses faits et geste pour surveiller mon nouvel apprenti, pour veiller à ce qu’il s’y prenne bien, voir même mieux que moi, il avait une certaine dextérité, il n’y avait qu’à voir ses joints, tous les coffee shop de Amsterdam rêveraient de l’avoir comme rouleur officiel. Je me contentais juste de lui avancer sagement un garrot, ce que je faisais n’étais pas saint, mais l’appelle de la drogue … Seul un toxicomane peut comprendre et Jules me remerciera plus tard. « Ca va, j'vais le faire, t'as deux secondes ? » Chaque paroles qu’il prononçait à mon égard semblait cacher un sous entendu que je ne voulais pas comprendre, alors je ne lui en tenais pas rigueur. Derrière ses paroles, il semblait me dire à quel point il haïssait la façon avec laquelle j’agissais en ce moment, la façon avec laquelle je pouvais être égoïste et tout ce que je souhaitais, c’était que dès demain il puisse oublier ce mauvais moment, me remercier et repassant é l’occasion chez ma pote pour acheter encore plus de poudre, les pilules magiques à côté de ça, c’était des placebo. « Putain de me... » Je ne pus pas vraiment terminer ma phrase, l’aiguille avait percé la peau de Jules a plusieurs endroit et le sang faisait son apparition, il avait loupé deux ou trois fois la veine, je n’avais rien dis, mais j’avais de la peine à regarder ça. Que je me massacre le coude jusqu’à déchirer certaines veines, pas de problème c’était mon corps et j’en était la seule responsable, mais voir Jules se faire du mal, comme ça, c’était très dur à supporter. J’avais levé les yeux au ciel a plusieurs reprise quand je reposais finalement mes yeux sur lui il finissait de pousser les quelques millilitres de solution qu’il restait avant de balance la seringue parterre, faisant tomber la mienne au passage sur le béton, sous le banc. « Super, l’aiguille est foutue, t’abuses ! » Le choc avait été peut-être un peu trop rude pour la petite seringue qui avait terminé sa course -aiguille la première- sur le béton, la cassant complétement au passage, il était donc impossible de s’injecter la solution, je pris donc la seringue à Jules qui trainait non loin. Tant qu’à faire, après tout, on partageait tellement de choses ensembles que partager la même aiguille, c’était presque une évidence, qu’importe les règles d’hygiènes.

« T'avais raison. » Il avait essayé de s’exprimer depuis tout à l’heure, ses doigts fumaient les cendres de cigarettes qui s’y étaient déposées et son corps ressemblaient vaguement à un invertébré, sans parler du sourire étrange sur son visage, je ne l’avais jamais vu ce sourire d’ailleurs, ce qui me fit sourire au passage, tout en oubliant presque que moi, contrairement à lui, je n’allais pas pouvoir me shooter ce soir. « Tu t’en sors très mal par-contre … Si tu niques chaque veine comme ça, tu pourras plus rien t’injecter. » Pour moi c’était une évidence, il allait recommencer, alors les bons conseils de tati Angie étaient évidemment de la partie, comme Elliot avait pu me les auparavant. Je le regardais planer à dix milles, il rigolait sans raison et j’étais assise sur le banc, le surveillant tranquillement, sa joie était aussi plaisante que la drogue en fin de compte, j’en avais oublié mes pilules magiques, c’était beau de voir Jules rigoler à s’époumoner, de le voir enfin heureux pendant un moment, tous les problèmes qu’il avait s’était évaporés l’espace d’un instant. [color:fd26=#darkcyan]« Hey, Angie... » Me dit-il très lentement, ouvrant à peine les yeux, j’avais levé un sourcil hochant de la tête pour lui faire comprendre que j’étais à son écoute et puis sans même que je ne comprenne ce qu’il se passait il s’était éclaté parterre, j’étais presque certaine d’avoir entendu un os se craquer au passage, sa cheville semblait avoir prit cher. J’eus un moment de bug avant de comprendre qu’il ne déconnait pas. « Ju…Jules … Jules, ça va ? » Et puis là, lucidité extrême. Et si ma pote s’était trompé sur les doses ? Et si il était bien trop maigrichon pour pouvoir s’injecter les mêmes doses que moi ? Et si et si et si ? Milles et unes idées traversèrent mon esprit à la seconde, je me mis près de lui, anxieuse, sortant mon portable de ma poche. « Non, non putain, j’peux pas appeler Curtis. » Je me résonnais moi-même, disant tout haut ce que je pensais. Dans un premier temps je voulais téléphoner à Curtis pour qu’il vienne m’aider à rentrer son frère, mais il fallait déjà que je puisse constater que le cœur de celui-ci batte encore, car mort, c’est une morgue que j’aurais dû appeler. J’étais resté sans bouger, le fixant, il ne semblait plus respirer et sa cheville était dans un piteux état, sans parler du sang qui colorait le creux de son coude. « Réponds-moi, s’te plait, faut que tu me répondes. » Sinon je ne sais pas ce que je deviendrais avais-je envie de continuer, mais ça ne changeait rien, il restait immobile à terre, ca cage thoracique ne faisait pas de mouvement à croire que ses poumons n’étaient plus de la partie. Je mis ma main sur son poignet, il y avait un faible pouls, c’était déjà ça. J’essayais de gérer mes émotions qui coulaient vaguement sur mes joues, tandis que je devais me transformer en héroïne (coucou la comparaison de circonstance) de la soirée pour lui venir en aide. Je m’étais levée pour me diriger vers mon sac afin d’y trouver une bouteille d’eau froide, lorsque je revins j’avais remarqué que son jeans était déchiré au niveau du tibias, en tombant il s’était prit le pied près du banc et apparemment son tibias avait prit très cher. Et puis sans raison, un épisode de Dr. House me vint en tête, celui où il disait que pour apaiser une douleur il fallait en créer une autre, en gros guérir le mal par le mal. « Désolée, mais c'est la seule solution. » J’étais premièrement déjà calmée du fait qu’il ne soit pas mort, imaginiez un seul instant s’il avait claqué, je m’en serais voulu toute ma vie. J’avais toujours ma main sur son poignet pour sentir son pouls et avec mon autre main, je frappais très, très fort sur le fameux tibia cassé, il y a mieux comme secours je vous l’accorde, mais ça avait l’air de fonctionner. Il avait ouvert les yeux très rapidement et crié si fort de douleur que j’en eus mal aux oreilles. Sans parler de mon poignet qu’il avait à présent entre ses mains à lui et qu’il serrait trop fort pour être supportable. « Tu m’fais mal, lâches-moi. » Ca ne semblait rien y faire, comme si l’héroïne l’avait transformé en un mec super violent et à la limite du raisonnable, il commença à se tortiller dans tous les sens, bougeant sa jambe et souffrant péniblement. Je me mis au dessus de lui, lui bloquant les bras. Il semblait s’être réveillé d’un autre monde, ne sachant pas bien où il se trouvait et ses yeux étaient rouge sang. « Regardes moi, j’te veux pas de mal… Calmes-toi, calmes-toi Jules. » J’avais passé ma main froide sur son visage qui était aussi chaud qu’un volcan en ébullition, retenant toute son attention, caressant sa joue pour le calmer au mieux, mais il revenait de loin le pauvre. Cependant il ne semblait pas vouloir lâcher mon poignet, il avait un dent contre moi et mon dieu que ça faisait mal.
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() message posté Lun 30 Mar 2015 - 16:43 par Invité
je crois que je ne t'aime plus, elle m'a dit ça hier. ça a claqué dans l'air comme un coup de revolver ☇ Pendant une seconde qui sembla durer des heures, plus rien n'avait d'importance. Les névroses, le manque de coke, la connerie humaine, les putains de musiques commerciales, les instants de panique, de colère, de déchirement... Plus rien n'était, plus rien n'existait. Sauf peut être une espèce de brouillard, de flou artistique dans lequel Jules tombait. Son cerveau cruellement en manque d'oxygène se déconnectait lentement, Jules avait tout bêtement perdu le réflexe de se tenir debout et de respirer. Il s'était donc écroulé par terre rappelé par madame la gravité et s'il tomba lourdement, se démolissant la cheville par la même occasion il n'en eut aucunement conscience. Le cerveau qui se déconnecte je vous dis ! Tout son corps était sur pause, ses yeux ne voyaient plus, sa peau ne touchait plus, ses oreilles n'écoutaient plus, son nez de sentait plus. Le néant. Putain, le pied !

Des maigres liaisons qu'il avait avec la réalité il ne ressentit que de l'eau, d'un coup on semblait l'avoir jeté dans un bain d'eau froide. Mais ça ne faisait pas mal, ce n'était pas désagréable. Il se laissait couler dans ce qui semblait être une baignoire sans fond, ravi d'y crever comme avait crevé sa mère plus d'une décennie plus tôt. Ouais il coulait, serein et totalement vidé de tout ce mal qui germait en lui depuis tellement de temps. Cette envie un peu malsaine de se laisser tomber de l'autre côté se réalisait enfin et ca ne faisait pas peur, c'était même sacrément une bonne chose. Qu'est ce qu'il était bien.

Et puis...

On le ramena si violemment dans la réalité qu'il sembla atterrir d'un saut en parachute sans parachute. Ses pupilles firent un tour dans leurs orbites, de l'air glacé s'infiltra dans ses poumons comme si c'était la première fois, l'air semblait être fait de rasoirs qui l'écorchaient de intérieur, du vent lui fouettait son visage humide, le sol était tellement dur et lui se sentait tellement lourd, comme cimenté dans ce sol inconfortable. Et puis le pire ce fut cette douleur comme si on lui broyait la jambe. Une nouvelle pression sur cette foutue jambe, bordel mais coupez-lui ! Il poussa un cri sans trop comprendre qu'il s'agissait bien de sa voix. De toute façon il n'entendait que très vaguement, une sorte de brouhaha qui l'enveloppait, l'agressait. Et puis il ne voyait pas grand chose encore, comme si on avait fait cramé ses yeux quelques secondes de trop tout semblait trop sombre, des tâches noires flinguaient sa vision et puis il voyait flou aussi ! Soudain reprenant douloureusement conscience de chacun de ses membres il réussit à donner un grand coup de bras devant lui, butant sur quelque chose sur quelqu'un au passage. Il agrippa la chose, si fortement qu'il était persuadé de pouvoir la réduire en poussière. Il continuait de crier, de grogner et d'essayer de caser des mots comme : laissez-moi.... Foutez moi la paix ! mais honnêtement rien de compréhensible ne sortait de sa bouche et lui même ne savait pas a qui il s'adressait. A cette ombre au-dessus de lui, qui le torturait. Cette foutue ombre qui désormais, à califourchon sur son corps maigrichon, tenait ses bras, parlait sans que le tatoué ne comprenne. Le corps trop vite et trop violemment tiré du sommeil partait désormais en couilles complet. Jules avait chaud, Jules voulait crever à nouveau. Retrouver cette sensation qu'il avait passé sa vie à chercher. Laissez le partir, bon sang. Et sur ses joues bouillantes, des mains fraîches vinrent se poser. Regardes moi, j’te veux pas de mal… Calmes-toi, calmes-toi Jules. Cette voix qui semblait si lointaine sortie du lot parmi tous les autres sons qui l'agressait. Cette voix qui l'avait si souvent apaisée. Toutes ces nuits de pétage de câble, ces soir à crier contre le monde, contre son père, contre Saphyr, ses trop-plein de coke qui vous retourne le cerveau, ces soirs où Jules n'avait pas pu faire semblant et avait laissé parlé sa haine, cassant deux trois meubles autour de lui. Cette voix avait été là, comme toujours. Je ne te veux pas de mal, moi. Angèle, qui avait toujours su comment faire pour le calmer. Jules enfin, commença à réapprendre à respirer normalement. Il s'arrêta de gesticuler, regarda devant lui. Enfin, le flou devint plus net, Angie était là. Il la regarda. Voir Jules se calmer sembla rassurer la jeune femme. Elle du demander encore une fois si ça allait, s'il était bien revenu d'entre les morts. Jules se contenta d'acquiescer, reprenant le contrôle sur lui-même. Enfin, elle le lâcha se décala sur le côté, la pression retombée, elle s'allongea simplement à côté de lui. Jules fixait le ciel. Elle balança une phrase, une sorte de blague, comme quoi lui, au moins, il ne faisait pas semblant. Jules esquissa un sourire. Et puis elle parla de sa jambe, conseilla d'y mettre de la glace, une attelle. Jules acquiesça. Il ne se sentait pas de bouger d'ici, voulait y vivre puis y mourir dans quatre vingt ans. Tout était retombé comme un soufflet. Il n'y avait plus d'extase , il n'y avait plus de douleur. Juste le silence. Juste ça, cette réalité terrifiante. Le calme plat. Le calme après la tempête, une connerie du genre. Trop d'émotion en une soirée, sûrement. Jules était naze, batterie vide. Il avait envie de repartir quelque part, loin dans sa tête. Une autre dose d'héro aurait été la dose de trop, putain c'était tentant. Au lieu de ça, il se contenta de garder le silence un bon quart d'heure. Laissant s'échapper doucement toute envie de suicide potentiel, de trip mortel ou de cramage de cerveau derrière lui. Jusqu'à ce que sa jambe ne devienne trop douloureuse et que cette putain de réalité emmerdante ne reprenne le dessus. Angèle décréta qu'il était temps de rentrer, de se calmer. Angèle était là au moins, la réalité était un peu moins pourrie. On prendra le taxi pour rentrer.
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