"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici So pull every pin from every grenade ft Julian 2979874845 So pull every pin from every grenade ft Julian 1973890357
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So pull every pin from every grenade ft Julian

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() message posté Mar 27 Jan 2015 - 18:28 par Invité
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And you thought the lions were bad, well they tried to kill my brothers. And for every king that died, oh they would crown another. ✻✻✻Trop c’était trop. Il était allé beaucoup trop loin. Je les avais laissé tranquille, Eugenia et lui, préférant rester en dehors de tout cela. Après tout, qui étais-je pour m’insinuer dans sa vie amoureuse ? Son frère ainé, certes, mais son demi-frère. Qu’elle n’avait jamais vu avec ce fatidique jour où j’avais sonné à la porte de l’appartement qu’elle partageait avec sa sœur jumelle pour ensuite aller m’écraser sur le canapé avec le sourire d’un parasite qu’on ne pouvait faire partir. Et malgré le fait que nous nous entendions très bien, j’avais pris la décision de ne pas m’investir dans le rôle majeur du frère ainé : effrayer les autres mecs. Parce qu’elle s’était apparemment bien débrouillée sans moi, et que surtout, je ne voulais pas rompre notre lien fragile et trop récent. Alors j’écoutais ce qu’elle me disait avec un sourire peiné, les poings serrés par mon inaction. Mais je n’avais pas le droit de m’immiscer dans la vie privée d’Eugenia, alors que je vivais déjà dans sa chambre. Oh, certes, cela ne m’empêchait pas de rager avec Scarlet contre l’homme qui semblait tenir le cœur de ma petite et pourtant si courageuse sœur dans sa main.  Je rageais, je l’insultais, et au final, je laissais tomber. On avait tous fais des erreurs dans sa vie sentimental, moi le premier. Je laissais toujours les femmes venir à moi, et j’étais toujours le dernier au courant des ruptures d’un couple dont j’étais supposé être une des moitiés. Je faisais le charmeur, et je savais charmer, oui, mais dès qu’il fallait commencer à trop s’impliquer, je fuyais à travers le monde dans un autre pays. Et pourtant, je m’attachais vite, mais cela ne voulait pas dire que je m’attachais longtemps. Comme cette magnifique infirmière… Avec les boucles blondes et les yeux bleus… Moi qui avait toujours été plus attiré par les brunes… Il faut dire que six ans au Japon, deux au Brésil et trois en Italie (presque la moitié de ma vie) m’avait plus habitué aux phénotypes foncés que clairs. Et pourtant, elle m’avait tapé dans l’œil. Mais ce n’était pas l’important du moment. Non, ce qui était important étaient les choix désastreux d’Eugenia, et surtout les agissements inacceptables de Julian. Il était allé beaucoup trop loin. Qu’il blesse ma sœur, par ses mots était déjà quelque chose d’inacceptable. Mais je ne pouvais rien faire contre ça, tout simplement car je croyais Eugenia assez forte pour ça. Mais là… Non seulement il avait faillit la tuer, mais il avait également porté la main contre mon père. Deux personnes qui figuraient en haut de ma liste, et Julian n’aurait jamais du leur faire du mal.
Et c’est pour cela que je marchais droit vers l’immeuble qui je sais abritait son appartement. Je voulais, du moins, j’espérais qu’Ellie ne soit pas présente. Je l’aimais bien, et je ne voulais pas qu’elle soit là alors que j’allais avoir une discussion… musclée avec Julian. Tout comme je n’avais prévenue aucune de mes sœurs. C’était entre lui et moi. Je pressais le pas quand je vis un voisin de Julian sortir, et je lui accordai un tel sourire qu’il me tenu la porte ouverte afin que je puisse accéder directement aux escaliers. Je n’avais qu’une envie, et tout mon corps vibrait à l’idée de venger mon père en mettant un coup bien placé dans son nez. J’avais passé mes années au Japon à alterner cours et dojo, chose obligatoire pour un étudiant. Et étant assez pacifiste, je ne m’en étais jamais servi pour me battre. Après tout j’avais eu la chance de parler à des gens un peu prés civilisé, et utiliser des poings pour faire passer un message n’avait jamais eu de sens. Jusqu’à aujourd’hui. Oh, oui, le message allait très bien passé.
Une fois devant la porte, je sonnai, un sourire aimable sur mon visage. Après tout, je ne comptais pas effrayer le petit vieux qui sortait au même moment du palier voisin, et qui me regardait. Alors j’attendis que la porte ouvre et que le visage de Julian fut offert à ma vue. Je levais la main en un geste vague de ‘bonjour’. « Hey. Je ne sais pas si on s’est déjà vu où pas… Mais je suis Bartholomew Lancaster, le frère d’Eugenia. » Le petit vieux était en train de monter dans l’ascenseur, et je faisias quelques pas, entrant quasiment dans l’appartement. « Enfin, tu devrais peut-être me reconnaître, on m’a souvent dis que je ressemblais à mon père… » Et alors que les mots se terminaient, mon poing volait à travers l’air pour arriver pile dans le visage de Julian. Je savais qu’il y avait eu contact, mais je ne savais pas si le coup avait été particulièrement brutal. Ce n’était pas mon but, de le défigurer, mais bien de lui faire comprendre qu’il n’aurait jamais du agir ainsi. « Ca c’était pour mon père. Maintenant, tu aurais une baignoire ? Que je te laisse tomber dedans avec du plomb ? »Et encore, il aurait plus de chance de s’en sortir qu’Eugenia.
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() message posté Mer 28 Jan 2015 - 20:53 par Invité
“ There's no regret. You can't regret. I mean, I've felt regret but I've also refused to allow regret to sow a seed and live in me because I don't believe it. You've just got to snip them and get them out.” Je me retournais dans ma propre tombe, rongé par les créatures obscures d’un monde étrange et irréel.  L’air me manquait, chacune de mes pensées était troublée par une douleur sourde et indomptable. Je me tortillais à bout de souffle, mais les nuages de poussières qui s’engouffraient dans mes narines m’empêchaient de respirer. Je poussai une longue plainte en me cramponnant aux parois de verre et de marbre qui m’entouraient mais les cris de ma conscience me déchiraient. Je ne parvenais pas à me défaire de l’emprise du passé malgré mon agitation et mes coups de poings acérés. Je grinçai des dents en plaquant mes coudes contre le matelas, ma poitrine semblait peser des tonnes- elle se cambra avant retomber à nouveau sur le lit. Je fronçai les sourcils avant de me redresser en sursaut ; le visage en feu. La sueur qui perlait sur mon front, et les palpitations de mon cœur me gardaient captif de mes cauchemars des heures après que je me sois réveillé. Ce n’était pas la première fois que je suffoquais pendant mon sommeil. Ce n’était pas la première fois qu’Eugenia me manquait. Mes pieds tremblants touchèrent le parquet, et je tressailli en plaquant mes deux mains contre mes joues creuses. Les voiles opaques et obscurs qui retombaient sur mes songes ne faisaient que déguiser la réalité. Toutes les notions se confondaient dans mon esprit, et je me sentis subitement vide sans mon crayon et mes liasses de papier froissé. Je chancelais en direction de la salle de bain. Je m’accrochais aux murs comme un éclopé, avant de me ressaisir avec nonchalance devant le lavabo. Mon reflet dans le miroir était celui d’un homme fatigué et brisé. Je peinais à retrouver mon étincelle rageuse et mon arrogance déroutante. Ma barbe hirsute irritait ma peau mais je n’avais pas la force de me raser. A quoi bon ? Je serais bientôt libéré de mes responsabilités au Times UK.

Le contact de l’eau chaude déliait mes muscles douloureux et me procurait une certaine sensation de bien-être. Je gémis en sentant le savon raviver mes diverses égratignures ; témoins de mes prouesses acrobatiques dans le bar du coin.  L’autre ivrogne m’avait cherché ! Grommelai-je en nettoyant mes cheveux ;  et la base de mon cou. Le plus dur c’était de quitter la quiétude de la cabine de douche, et de rejoindre le long couloir menant à ma chambre. Je m’habillai rapidement en pestant contre le temps qui filait trop vite. Je ne voulais pas dormir ; mais mon corps ne pouvait plus tenir mon rythme acharné. Je passais mes nuits à écrire, et mes journées à gribouiller sur mon bloc note. Mon cerveau était en fusion continuelle ; espérant qu’en achevant mn ouvrage, je pourrais enfin être libéré de mes illusions déçues.  La sonnette de la porte retentit tout à coup, m’extirpant de ma torpeur.

« Ellie ; me dis pas que tu as encore oublié tes clés ! » Râlai-je en me dirigeant vers l’entrée. Mon expression se figea en découvrant le visage inconnu d’un jeune homme. Si c’était pour me vendre une lotion après-rasage, c’était peine perdue ! J’arquai un sourcil lorsqu’il m’adressa un geste vague en guide de salutation. Mais ? Ça va pas ? « Hey. Je ne sais pas si on s’est déjà vu où pas… Mais je suis Bartholomew Lancaster, le frère d’Eugenia. »  Je secouais la tête, je ne savais plus rien de sa vie on dirait. Il fit un pas vers moi, brisant mon espace vital sans attendre d’invitation de ma part. « Enfin, tu devrais peut-être me reconnaître, on m’a souvent dis que je ressemblais à mon père… » Il ne marqua aucun arrêt, à peine eut-il achevé ses paroles que son poing s’écrasa contre mon visage. Je tombai à la renverse, surpris par son geste – mais au fond, j’appréciais la frénésie que m’offrait ce moment. J’essuyais ma bouche du revers de la main en souriant d’un air mesquin. « Ca c’était pour mon père. Maintenant, tu aurais une baignoire ? Que je te laisse tomber dedans avec du plomb ? » Je crispai les doigts en me relevant, la porte claqua à cause du courant d’air, comme pour rythmer les flux de ma respiration saccadée. Il ne savait probablement pas que l’agressivité des autres m’excitait encore plus que la mienne. J’étais une bombe à retardement, menaçant d’exploser à n’importe quel instant – et il m’offrait l’occasion rêvée de libérer mes frustrations. « Je viens de sortir de la douche, ne te donne pas autant de mal pour moi. » Grinçai-je en sentant les saveurs ferreuses de mon propre sang parfumer ma bouche. Je roulai des yeux avant de le prendre par le col ; quoi ? Il croyait que je serais pris d’un élan de culpabilité dégoulinant et que j’accepterais ma sentence comme une âme en peine ? Bartholomew se mettait le doigt dans l’œil jusqu’au cul. Je fulminai à quelques centimètres de son visage avant de le plaquer contre le mur. « Qu’est-ce que tu cherches à prouver au juste Mister majestic le justicier ? Si c’est pour me parler d’Eugenia tu tombes très mal. » J’en avais assez d’entendre parler de sa souffrance, de sa condition, de sa paralysie, de ses poumons, de son père … J’en avais assez ! La colère coulait dans mes veines comme un poison incurable. Je n’avais pas envie de faire face. Je ne pouvais pas gérer cette situation autrement qu’en sombrant encore plus. « Allez tous vous faire foutre ! » Marmonnai-je en le poussant de côté.
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() message posté Ven 20 Mar 2015 - 23:38 par Invité


And you thought the lions were bad, well they tried to kill my brothers. And for every king that died, oh they would crown another. Je n’étais pas un mec violent. J’étais un mec amorphe, qui ne se bougeait que quand il avait vraiment envie de faire un truc. Et frapper sur les gens ne m’avait jamais attiré. Certes, il y avait eu les bagarres de jeunesses, la testostérone dans la cours de recréation, mais jamais très grave. Il y avait eu les cours d’arts martiaux au lycée, mais même dans cette enceinte, je n’avais que modérément apprécier taper sur les autres. J’avais seulement apprécié ces cours comme un moyen de rester en forme, de partager une activité avec des amis, et également comme moyen de derniers secours. Au cas où. Et j’avais acquis un bon niveau. Mais la réalité est souvent autre. Lorsque je m’étais fais attaqué à Hong Kong il y a quelques années, malgré les années de combat, je n’avais pas pu faire grand chose. Certes j’avais évité un coup, mais j’en avais reçu un autre dans le ventre, et la lame avait quand même traversé la peau. Ce que j’avais pu apprendre pendant mes cours était loin de ce qu’on pouvait appliquer dans la réalité, surtout quand on nous prenait par surprise. Mais là, en cet instant précis où mon poing se heurtait à la mâchoire du petit blanc bec en face de moi, je n’étais pas pris par surprise. J’étais maître de moi-même, complétement conscient de mes actes. Il avait fais chier ma sœur pendant trop longtemps, cogné mon père, et j’en avais par dessus tout de voir Eugenia se faire trimbaler dans tous les sens par ce type. Je voulais bien que l’amour rende aveugle, mais fallait pas qu’Eugenia soit et handicapée et aveugle. Cela faisait un peu beaucoup. Je vis un sourire mesquin apparaître sur le visage de Julian, et cela eu pour but de m’énerver encore plus. Il avait l’audace d’être content, de se moquer de ma présence ? Et ensuite, il voulait nous faire croire qu’il avait apprécier ma sœur, ne serait-ce qu’un moment ?! Je détestais les gamins comme ça. Il se releva, et la porte se ferma derrière moi, me laissant donc seul avec Julian dans son appartement. J’étais bien trop énervé pour m’en rendre compte. Je voyais rouge, et je ne voyais que lui, le gamin qui avait fait beaucoup trop de mal, pour sûrement pas assez de bien. Je ne connaissais pas toute l’histoire, et je ne connaissais que cette dernière par Eugenia, et Scarlet, mais cela me suffisait. Ce n’était pas mon rôle d’être objectif, de déterminer la partie qui portait le plus de blâmes. Mon rôle était de protéger ma sœur, du mieux que je pouvais. Et si je pouvais éviter qu’elle ne retourner avec des mecs comme ça, c’était le pied. « Je viens de sortir de la douche, ne te donne pas autant de mal pour moi. » Je lui envoyai un sourire, tout aussi mauvais que le sien. « Cela ne me donnerait absolument aucun mal… »

Pris par le col, je me laissai faire, le regarder avec des yeux honnêtes sans rien cacher. Oui, j’étais venu lui envoyer un poing dans la gueule, et non pour le mettre à l’hosto. Je le laissai faire, me demandant si revenir à l’appartement avec un cou rouge, ou encore une marque de poing sur la joue, la lèvre éclatée serait une autre façon d’éloigner Eugenia encore plus de Julian. J’étais près à essayer. Je n’allais pas la laisser auprès d’un type qui répondait à la violence avec encore plus de violence. Même si c’était ce que je venais de faire. Je n’avais après tout, jamais dit que je voulais que ma sœur termine avec quelqu’un comme moi. Mon dos heurta le mur, et je ne laissais passer absolument rien. Mon visage pourtant particulièrement expressif restait presque enjoué, comme si cette bousculade n’était qu’un jeu. Rien de plus, rien de moins. « Qu’est-ce que tu cherches à prouver au juste MR majestic le justicier ? Si c’est pour me parler d’Eugenia tu tombes très mal. » Je haussai les épaules, peu préoccupé de ma position actuelle. « Prouver ? Pas grand chose. Me défouler peut-être. Ou alors trouver une autre raison de te tenir éloigné. » Je levai les mains, qui pendaient précédemment le long de mon corps en une tape rapide, avant de les poser sur les poignets qui tenaient mon col, mon pouce appuyant entre les muscles de l’avant bras et les os du carpe. « Bravo Sherlock, tu m’impressionnes. Tu veux que je vienne te parler de quoi d’autre ? Ne me dit pas que tu es allé frapper ma mère également… »Un autre regard, et je voyais qu’il était absolument hors de lui. Mais j’en avais rien à faire. Il ne voulait pas en entendre parler ? Il n’aurait jamais du aller lui parler. J’en avais plus que marre des gouts de merde de ma demi-sœur. « Allez tous vous faire foutre ! »Il me poussa sur le côté, et je me plaça dos à la porte d’entrée. Je passais une main dans mes cheveux, soupirant légèrement afin de chasser hors de mon corps cette colère qui m’était peu familière. Il n’y avait rien de bon à rester trop longtemps dans cet état, et j’avais un exemple frappant juste en face de moi. « Une question, Fitzgerald. Tu le regrettes ou t’en as juste plus rien à foutre, et t’en a marre qu’on vienne te parler de ce léger incident ? »
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() message posté Dim 26 Avr 2015 - 16:03 par Invité
“ There's no regret. You can't regret. I mean, I've felt regret but I've also refused to allow regret to sow a seed and live in me because I don't believe it. You've just got to snip them and get them out.” Je regardais Bartholomew avec un mélange de haine et mépris. Je peinais à faire le tri dans mes émotions et même si je savais que ses réactions étaient plus justifiées que les miennes, une petite voix à l’intérieur de ma tête me sommait de le détruire complètement. Je ne supportais pas la vue de son air chevaleresque ni de l’étincelle justicière qui brillait au fond de son regard abyssal. Certes, j’avais blessé sa sœur éclopée et son cher père – mais avait-il songé une seule seconde au mal que ses semblables m’avaient fait endurer ? Une année dans le noir. Une année à me demander si ma meilleure amie était morte ou vivante ? Une demande en mariage bafouée et un tourbillon de remords qui marquerait ma peau pour l’éternité. Ma colère s’élevait brusquement dans mes entrailles avant d’enlacer ma poitrine. Je serrai la mâchoire en ravalant ma salive. L’impact de son coup de poing avait engourdi la moitié de mon visage mais je trouvais encore la force de le défier. J’avais grandi dans la violence et même si mes techniques de combat n’étaient pas aussi affutées que les siennes, mon corps avait appris à gérer la douleur physique jusqu’à l’extrême. Je me délectais de chaque petite blessure qu’il pouvait m’infliger car je savais, qu’il ne pourrait jamais atteindre mon cœur. Eugenia s’était déjà chargée de le briser. La porte claqua derrière lui et il envahit mon espace d’un pas ferme. Un sourire malsain déforma son expression allongée, comme pour répondre à ma folie. « Cela ne me donnerait absolument aucun mal… » J’émis un petit rire. Il était bien plus farouche qu’il n’en avait l’air. Je secouais lentement la tête avant de me redresser avec nonchalance. Mes bras tremblaient sous la pression de mes muscles engourdis. Mes boucles encore mouillées laissaient échapper quelques gouttes d’eau sur mes tempes, titillant ainsi mes pires réflexes. « Fais-moi flancher si tu peux. » Je sautai sur lui comme une bête enragée. Le tissu de son col grinçait sous ma prise acérée tandis que mon souffle brûlant se versait sur la pièce morose, mais bizarrement il ne bougea pas. Le jeune homme se laissait aller à mes délires sans aucune restriction. Son air enjoué et insouciant me percutait de plein fouet, et je compris après avoir plaqué son dos contre le mur qu’il ne faisait que tester mes limites. Mon genou défectueux se crispa brusquement mais je maintenais en équilibre en me cramponnant à Barth de toutes mes forces. « Prouver ? Pas grand chose. Me défouler peut-être. Ou alors trouver une autre raison de te tenir éloigné.  » Je le fusillai du regard avant de rejeter mes élans de lucidité. Personne ne comprenait. Personne ne pouvait jamais comprendre. Je n’avais pas besoin qu’on me donne de raisons pour me tenir éloigné. Pourquoi pensait-il que j’avais frappé son père ? Je désirais briser tous les élans de compassion que Ginny pouvait encore avoir à mon égard. Je voulais qu’elle me déteste assez pour me laisser partir. Je penchai lentement la tête en serrant sa gorge. « Bravo Sherlock, tu m’impressionnes. Tu veux que je vienne te parler de quoi d’autre ? Ne me dit pas que tu es allé frapper ma mère également…   » Je crispai mes phalanges en sentant ses mains se refermer sur mes poignets. « Ne viens pas me parler tout court. Je n’ai pas de compte à te rendre.   » Ma voix se brisa au fond de ma gorge, tandis que je le poussai de côté. J’étais complètement hors de moi. Mon cœur s’exhumait au fond de ma poitrine avant de descendre au fond d’un gouffre béant. J’en avais presque le vertige. Ma souffrance transcendait majestueusement avant d’embrouiller ma conscience des choses. Pour moi, cet homme n’était qu’une ombre fugitive qui venait troubler ma solitude. Je soupirai douloureusement avant de brandir mes poings frémissants. «  Une question, Fitzgerald. Tu le regrettes ou t’en as juste plus rien à foutre, et t’en a marre qu’on vienne te parler de ce léger incident ? » Je plissai les yeux avant d’agiter les bras comme un fou furieux. « Je regrette qu’elle soit venu au monde. Je regrette l’instant même ou elle croisé mon chemin dans cette maudite ville de Cardiff. Je regrette l’origine de la vie même, et tous les putains de mensonges qu’elle m’a fait gober pendant des années. Elle m’a menti et je ne m’excuserais jamais. Je rendrais mon dernier soupir en sachant pertinemment que j’ai fais le bon choix en la laissant sur cette plage. » Au final, j’étais le monstre qui se retournait contre son créateur car en m’abandonnant, Eugenia Lancaster, m’avait voué à une éternité de douleur. Je jetai mon poing contre le vide, faisant tomber quelques décorations au passage. Mon sang coulait encore sur mon menton, écorchant chacune de mes paroles. « Et toi, tu n’as pas marre d’être le chien chien de service ? » Fulminai-je en croisant son regard.
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