A sweet night to Barfly [Breony & Aaron]

A sweet night to Barfly

Comme pratiquement tout les samedis soirs, j'avais décidé de sortir ce soir. Je savais que ma colocataire ne serait pas là de toute la soirée, étant partie faire du babysitting. Je n'avais pas trop envie de rester seul à l'appartement. Ce n'était pas trop mon genre de pantoufler devant une émission ou un film, en particulier un soir de week-end. Et puis, ce soir, j'avais envie de m'éclater. Dans tous les sens du terme. Ce n'était pas en restent cloîtré chez moi que cela allait arriver. J'avais besoin de décompresser et me changer les idées. Je décidais donc de me rendre dans l'un des bars les plus branchés de la ville, le Barfly. Je l'adorais bien, car il y avait souvent des artistes qui y chantaient et l'ambiance y était excellente. De plus, le bar grouillait de jeunes femmes toutes plus délicieuses les unes des autres. Je ne doutais pas que j'allais trouver une demoiselle de mon goût ce soir pour terminer la nuit en beauté. La soirée s'annonçait intéressante et elle ne faisait que commencer. Une fois arrivé au bar, j'y entrais et j'allais m'asseoir au comptoir. Il y avait pas mal de monde ce soir. Le barman vint à ma rencontre et je commandai un verre de whisky, pour bien démarré ma soirée. Mon attention se porte sur la chanteuse qui est en train de chanter. Une belle grande rousse. Je n'avais pas fait attention à elle en entrant, mais maintenant que c'est fait, je ne peux détacher mon regard d'elle. À première vue, elle n'était pas mon type, bien que je ne pensais pas avoir un type en particulier. J'y allais souvent au feeling. Cette femme, elle avait un petit quelque chose qui me plaisait bien. Peut-être était-ce cette lueur de malicieuse dans son regard et son côté pétillant qui se dégageait d'elle. Quoiqu'il en soit, je savais que je venais de trouver l'heureuse élue de la soirée. Je ne cacherais pas que j'étais confiant dans ce domaine. Je savais comment faire craquer les femmes. Avant même de lui adresser la parole, j'étais déjà persuadé qu'elle tomberait de mes filets. Les artistes sont des âmes sensibles, avides de belles paroles. Il suffisait de savoir s'y prendre avec elles. Je n'avais aucune doute qu'elle était en plein le genre de femme avait qui on ne risque pas s'ennuyer. C'était exactement ce que je cherchais. Une belle distraction. Je détournais le regard quelques instants quand le barman revenait avec mon verre. Je le sirotai en reposant mon regard sur la chanteuse. Je lui lançais quelques regards aguicheurs de temps à autre pour attirer son attention. J'avais bon espoir, mieux j'étais convaincu, qu'à la fin de sa chanson, elle viendrait me voir. Et là, le jeu allait pouvoir commencer.

A SWEET NIGHT TO BARFLY

Chanter, c'est sûrement l'occupation la plus importante pour la jeune Breony, ce n'est pas qu'un métier pour elle s'est aussi sa plus grande passion. Quand elle chante, elle se dévoile, elle y met son âme et son cœur. La plupart du temps, elle chante des reprises, mais de temps en temps, elle se met totalement à nue avec une de ses compositions. Elles sont rares, c'est fois-là parce qu'elle préfère garder cela secret, c'est trop personnel. Autrefois, elle chantait pour sa sœur, désormais ses chansons ne sont que pour elle. Ce soir-là comme la plupart du temps, elle chante au Barfly. Elle aime l'ambiance qu'il y a là-bas et ça lui permet de jouer comme bon lui semble. Elle joue les serveuses de temps en temps pour se faire un peu plus d'argent, mais c'est assez rare. Elle préfère jouer de la musique que de servir des hommes et des femmes à moitié ivres toute une soirée. Breony a beaucoup de mal à garder son sang-froid avec les gens quand ils sont dans cet état. Ce soir, elle chante et une fois son tour de chant terminé, elle pourra profiter de la soirée, de l'alcool et des hommes qui se dressent sur son chemin, elle aime séduire, c'est une évidence, son joli sourire accroché à son visage lui donne un certain charme enfantin dont les hommes sont si friands, mais quand on gratte un peu la surface, on se rend bien compte que Breony est très loin d'être une femme naïve, bien au contraire. Son tempérament de feu lui vaut d'ailleurs quelques problèmes de temps en temps, rien de bien grave les trois quart du temps.

D'habitude quand elle est sur scène la demoiselle ne se rend pas compte du regard des autres, elle est tellement imprégnée dans sa musique qu'elle ne remarque pas les gens. Mais ce soir-là est différent, elle se rend compte qu'au bar, un jeune homme lui lance des regards plutôt aguicheurs. Physiquement, cet homme est tout à fait son genre, il est séduisant et il a l'air sûr de lui. Pourtant, cette assurance chez la gent masculine, Breony l'a méprise au plus haut point. Elle lisait clair dans le jeu de ce genre de personne, ils pensaient que toutes les femmes tombaient comme des mouches quand ils se mettaient simplement à sourire. Aucune d'entre elles ne leur résistait et ça, elle ne pouvait pas l'accepter. Elle ne supportait pas la naïveté de ses pairs, c'est pour cela qu'elle n'arrivait pas à se faire des amies dans la gent féminine, elles étaient toutes pareilles. Un sourire se dessine sur ses lèvres, finalement Breony n'allait pas s'ennuyer ce soir, si ce jeune homme pensait qu'elle se jetterait à ses pieds, il avait tout faux. Il allait ramer et elle ne le laisserait même pas gagner. Désolé, mon petit, tu devras te trouver une autre proie pour ce soir, je ne suis pas intéressée.

Une fois sa chanson terminée, elle descend de la petite scène en abandonnant sa guitare non loin de son tabouret, elle se faufile le long de la foule et approche vers le bar. Tu peux sourire Aaron, Breony ne vient pas te rendre la tâche facile, bien au contraire. Tu as déjà vécu un refus ? Si c'est non attends-toi à le voir arrivé sous les traits d'une rousse volcanique. Une fois non loin du jeune homme, elle s'adresse au barman en souriant. « John, tu me sers un whisky s'il te plaît.» Il lui sert son whisky comme toujours et elle glisse ses lèvres sur son verre avant de se retourner vers Aaron. « Bonsoir... » Non-non relaxe rien n'est gagné pour toi, bien au contraire la bataille commence maintenant. « Je m'appelle Breony. Et vous ? » Toujours connaître le prénom de son adversaire. C'est une des règles de la jeune femme. 

A sweet night to Barfly

J'avais repéré la chanteuse depuis plusieurs minutes. Je n'attendais qu'une chose ; qu'elle termine sa chanson pour qu'elle vienne me parler. Je savais qu'elle m'avait remarqué et intérieurement, j'en jubilais. La soirée s'annonçait très intéressante. Je continuais à la regarder, tout en buvant mon verre. Je la dévorais du regard sans aucune gêne, tel un loup observe un agneau. Quoiqu'elle était loin d'être un agneau. C'est beaucoup trop doux et innocent pour la correspond. Non, cette rouquine, je la décrirais comme une gazelle. Il n'en restait pas moins que j'étais le prédateur et qu'elle était ma proie. C'était du moins ce que je pensais. Je la vis descendre de la scène et se frayer un chemin jusqu'au bar. Elle commanda un verre au serveur. Je lui lançais quelques subtils regards, pour l'encourager davantage à me parler. Je pourrais l'aborder en premier, mais je voulais qu'elle vienne à moi. « Bonsoir... » me lançait-elle, après un moment. Mon sourire s'élargissait et mon regard se faisait plus aguicheur. « Bonsoir. » dis-je à mon tour, penchant légèrement la tête. « Je m'appelle Breony. Et vous ? » Cela faisait à peine dix secondes qu'elle m'avait adressé la parole et déjà, elle me donnait son nom. Habituellement, les femmes jouaient la carte mystérieuse. Je devais attendre une demi-heure, voir une heure avant qu'elle me donne leur nom. Tandis que je la détaillais de haut en bas quelques instant avant de lui répondre. « Joli prénom, Breony » ai-je répondu, en articulant bien mon accent anglais en disant son prénom. C'était l'une de mes armes de séduction. Pour les femmes d'ici, mon accent n'avait aucun effet, mais les étrangères, elles en étaient folles. Je serais prêt à parier qu'elle était américaine ou quelque chose comme cela. Mais certainement, elle n'était pas britannique. « Moi c'est Aaron. C'est un plaisir de faire la connaissance d'une femme aussi talentueuse que vous. » Je commençais toujours par un compliment. D'autant que ce n'était pas un mensonge. Cette Breony avait une sacrée voix. Autant lui dire. J'étais assez certain qu'elle allait apprécier la remarque. Il ne fallait pas me blâmer d'être trop sûr de moi, j'avais rarement connu de refus. Et quand cela avait été le cas, j'avais su ne pas perdre la face. Puis, durant mes nombreuses années à la fac, j'avais vu majorité de mes élèves de sexe féminine se plier en quatre pour avoir un peu de mon attention. Cela n'aidait pas à avoir un regard réaliste sur les femmes. On pourrait croire que je suis un vrai salaud. Peut-être bien. Quoique je respectais les femmes et que je ne les sous-estimais pas, ni les rabaisser. Voilà ce que ferait un salaud. Non, j'étais simplement un homme qui profiter de la compagnie des femmes pour une unique nuit. Il fallait savoir que j'étais toujours très clair dans mes intentions pour éviter quelconque malentendu. La seule chose qu'on pouvait me blâmer, c'était de ne m'attacher à aucune femme. Peut-être parce que, dans un sens, j'étais déjà attachée à quelqu'un. Mais voilà, je refusais de le voir. J'ajoutais après quelques instants, un sourire en coin : « Dites-moi, chantez-vous depuis longtemps ? » Encore une preuve que je n'étais pas un salaud, je m'intéressais à mes proies. Je ne faisais pas que les draguer, coucher avec elle et emballer s'est peser. Je m'intéressais à elle un minimum. Bien qu'après un certain temps, j'oubliais tout d'elles.

A SWEET NIGHT TO BARFLY

La jeune ukrainienne aimait jouer avec les hommes, elle ne se laissait pas approché de trop près et personne ne tentait de briser sa carapace, peu de gens la connaissait réellement. Elle restait toujours très mystérieuse, elle n'avait pas le choix, mais ça ne l'empêchait pas d'avoir les hommes qu'elle voulait dans son lit. Ce soir ce pauvre Aaron n'aurait pas ce privilège, il semblait tellement sûr de lui que la jeune femme se ferait un plaisir de lui prouver que son charme ne fonctionne pas toujours. C'est principalement pour ça qu'elle est venue le rejoindre au bar et qu'elle n'y ait pas allé par quatre chemins, toujours direct et franche elle n'aime pas tourner autour du pot pendant deux heures. Quand quelqu'un lui plaît, elle le montre tout de suite, elle peut parfois passer pour une femme aguicheuse ou simplement trop facile, mais ce n'est pas le cas, elle trie ses amants sur le volet et quand elle souhaite quelque chose, elle l'emporte toujours. C'est ainsi que ça fonctionne et ça depuis longtemps maintenant. « Joli prénom, Breony » Elle glisse ses lèvres sur son verre après lui avoir offert un sourire. Non elle n'aimait vraiment pas ce prénom. Ce prénom lui rappelle sans arrêt qu'elle est encore en danger et que tout ce qu'elle raconte aux gens n'est qu'un tissu de mensonge inventé avec les années. Elle s'appelait Oksana, et même si elle ne pouvait plus de présenter de cette manière, elle reste toujours la même personne.

« Moi c'est Aaron. C'est un plaisir de faire la connaissance d'une femme aussi talentueuse que vous. » Et un compliment. Les femmes doivent réellement être folles de cet homme, c'est un charmeur né, elle en était sûre, il semblait savoir ce qu'il faisait et n'allait surement pas se démonter au premier refus de sa part. Elle allait le surprendre parce qu'à cet instant il pensait avoir gagné le premier round de la séduction. Elle jouait bien les femmes naïves mais la vérité c'est que personne ne charmait Breony, c'est elle qui menait la danse lors de ses rencontres même si le jeune homme qui profitait de sa compagnie ne le savait pas encore. « Vous chantez depuis longtemps ? » Il l'a surprise en lui demandant ça, est-ce que ça faisait partie de son petit jeu ou est ce qu'il posait vraiment la question ? Il faut comprendre sa réaction, peu d'hommes lui posent ce genre de question. Et ça l'arrange finalement. Mais Aaron semblait vraiment lui poser de la question, peut-être qu'elle l'avait mal jugé, ce n'était peut-être pas qu'un séducteur finalement. Enfin il posait peut-être des questions mais en tout cas son regard détaillé ses courbes sans aucune subtilité. Non elle ne se trompait pas sur son compte, il est seulement plus futé que les autres hommes et pratique surement l'art de la séduction depuis un bon moment. « Je dirais une bonne dizaine d'années déjà. Et vous vous faites quoi dans la vie ? » Parce que oui, Breony était comme Aaron elle aimait savoir à qui elle avait à faire avant d'entrée dans la séduction. Elle le laisse donc lui dire ce qu'il fait dans la vie avant de finir son verre et de se rapprocher subtilement du jeune homme. « Dites-moi monsieur le charmeur, je suis sûre qu'avec votre sourire et votre petit accent, vous remportez un grand succès auprès de la gent féminine. » Simple constatation. On ne peut pas être aussi sûr de soi quand on n'a pas un minimum l'habitude de séduire et d'avoir ce que l'on veut. Elle s'approche encore une fois et murmure au creux de son oreille. « Mais ça ne marchera pas avec moi. » Autant qu'il ne se fasse pas trop d'illusion sur la suite de cette soirée, elle ne partira pas avec lui, c'était une évidence pour elle et il devrait se faire à cette idée lui aussi. Elle recule en souriant, elle était sûre de son coup, il serait surpris. 

A sweet night to Barfly

Breony. C'était un prénom peu commun. Même si elle m'avait dit son prénom, je sentais qu'elle gardait cette étincelle de mystère. Cela ne me poussait davantage qu'à vouloir à mieux la décrypter. Je n'étais qu'au début de mon processus de séduction. Je la complimentais et lui lançais des regards qui en disaient long. Je lui sortais le numéro habituel en y ajoutant, à chaque fois, ma petite touche personnelle. Cela dépendait vraiment de quel genre de femme j'avais devant moi. Certaines étaient plus réceptives que d'autres à certaines attentions. Pour bien la cerner, il me fallait lui poser des questions. C'est fou ce qu'on pouvait apprendre d'une personne juste en sachant son passe-temps préféré. Pour la belle rouquine, je connaissais déjà sa passion pour le chant et je n'allais pas hésiter à m'en servir. Peut-être qu'une part en moi était aussi curieuse de connaitre depuis combien de temps elle chantait. « Je dirais une bonne dizaine d'années déjà. Et vous vous faites quoi dans la vie ? » J'arquais un sourcil. Je ne m'attendais pas ce qu'elle me pose cette question. D'autant que je n'aimais pas vraiment parler de moi, me confier. Cela évitait de me retrouver avec une femme après moi. Il arrivait que certaines avaient envie d'un deuxième round. Malheureusement pour elles, cela arrivait rarement. Je n'avais pas l'impression que c'était le cas de la jeune femme, dont les courbes attiraient légèrement, -fortement-, mon regard. Puis, je me disais ; à quoi bon ne pas lui dire ? Je savais que certaines femmes aimaient quand les hommes n'avaient pas peur à s'ouvrir un peu à elles. Je ne la connaissais pas depuis assez longtemps pour le savoir si elle était l'une d'elles. « Intéressent ! Je suis professeur de littérature dans une faculté depuis un peu plus de huit ans déjà. La littérature m'a toujours fasciné. Mais bien sûr, il n'y a pas que cela qui me fascine. » Disais-je d'une voix suave. J'espérais qu'elle allait comprendre la subtile allusion que je venais de faire. Si ce n'était pas le cas, tant pis. J'allais devoir être plus directe. Même si je ne me retenais pas de lui montrer de l'intérêt. Je l'imitais et terminais mon verre. Mon regard se perdait encore une fois sur ses courbes, l'espace de quelques instants, avant de la fixer dans les yeux la voyant s'approcher de moi. « Dites-moi monsieur le charmeur, je suis sûre qu'avec votre sourire et votre petit accent, vous remportez un grand succès auprès de la gent féminine. » Mon sourire s'élargissait. Elle était maligne et décidément, elle était joueuse. Je ne pouvais pas nier qu'elle savait parler aux hommes. Surtout, elle savait comment capter leur attention. Autant par sa présence que par sa voix. Si je m'en doutais au départ, rien qu'à la voir sur scène, elle venait de me prouver que ma première impression sur elle n'avait pas été erronée. Enfin, c'était ce que je croyais. Il y avait encore des choses que j'ignorais sur elle. Avant même que j'aille pu décrocher une réplique mielleuse, elle s'était penchée à mon oreille. « Mais ça ne marchera pas avec moi. » Elle avait vu claire dans mon jeu. Mon visage aurait pu se décomposer à ce moment, mais au contraire, j'affichais encore mon immense sourire sans faille. Malgré tout, j'étais froissé dans mon ego d'homme. Elle me sous-estimait si elle pensait que j'allais lâcher l'affaire aussi facilement et que j'allais rentrer chez moi, acceptant la défaite. Je refusais de m'avouer vaincu. « Cela a le mérite d'être clair. Au moins, cela évite qu'il y est de malentendu entre nous. » Il fallait dire qu'elle m'avait coupé l'herbe sous les pieds et que je devais trouver le moyen de reprendre l'avantage. Je ne voulais pas montrer que la tournure qu'avait pris notre conversation m'avait un peu pris au dépourvu. Je me penchais légèrement vers elle. « Et pour répondre à votre remarque, en effet, j'ai énormément de succès auprès des femmes. Elles ont du mal à résister à mon charme. Peut-on me blâmer pour de vouloir profiter de leurs compagnies ? » Le fait qu'elle ne tombait pas sous mon charme changeait littéralement la donne. Je ne l'admettrais pas, mais elle m'avait quelque peu désarmé. Je ne m'arrêtais pas là. « Laissez-moi vous offrir un verre. » Sans même attendre sa réponse, je me tournais vers le barman et commandais deux autres verres de whisky avant de reposer mon regard sur elle.