how do you know when it's time to let go (+) maura.

Les premiers rayons du soleil venaient caresser la joue de Sam, encore plongée dans un profond sommeil. En rentrant chez elle tard cette nuit-là, la jeune femme n'avait pas trouvé la force d'aller jusqu'à son lit. Alors que Rory dormait depuis un bon bout de temps, la brune avait laissé tomber ses affaires par terre et était tombée dans le canapé du salon, s'endormant en un temps record. C'était ce qu'elle faisait, constamment ; elle s'épuisait. Que ce soit dans son boulot, avec sa soeur, avec elle-même, elle s'épuisait. Elle attendait juste d'atteindre un niveau de fatigue extrême pour enfin laisser son corps récupérer. Ainsi, elle n'avait pas à penser. Elle n'avait pas à se demander si sa vie lui convenait, elle était trop fatiguée pour même y songer. Ce matin-là, le soleil qui tapait sur son front finit par l'extirper des bras de Morphée. Elle se relevait péniblement, se frottant plusieurs fois les yeux, des mèches de cheveux retombant constamment sur son visage. Elle tournait la tête vers les portes des chambres et constatait celle de Rory grande ouverte sur un vide. Elle était déjà partie. En se grattant le front, Sam remarquait le post-it qui y était collé. Sa colocataire y avait dessiné un smiley, accompagné d'une excuse pour ne pas avoir eu le temps de lui préparer un petit-déjeuner. La brune sourit largement alors qu'elle quittait le canapé pour filer dans la cuisine. Autant dire qu'il ne restait rien, comme si Rory avait mangé pour quatre. Rejetant la tête en arrière, la jeune femme referma le frigo et fila sous la douche avant d'enfiler une tenue de ville qui la flattait bien plus que son habituel uniforme des forces de l'ordre. Laissant ses cheveux bouclés à l'air libre, elle attrapait son sac et son téléphone avant de sortir sur les rues ensoleillées de Londres. Au lieu de filer en direction de sa boulangerie habituelle, Sam prit à droite au croisement et remontait vers le nord de la ville, empruntant un chemin bien familier. C'était celui qu'elle prenait il y avait de cela encore quelques mois. Le même où elle marchait autrefois en compagnie de Maura. Les deux jeunes filles se retrouvaient toujours entre deux rues et terminait leur marche ensemble, profitant de leur balade pour se raconter quelques bribes de leurs journées qui n'étaient pourtant pas si remplies. Ca leur était égale, un rien constituait un large sujet de conversation. Elles avaient longtemps tout partager, mais ces histoires remontaient maintenant au passé. Un vent de nostalgie secouait Sam alors qu'elle faisait son entrée au starbuck, lieu où les deux meilleures amies passaient toujours leur début de matinée, juste avant d'aller au travail. Cela faisait des mois qu'elle n'y avait pas remis les pieds, mais après tout, il était temps d'oublier. Elle commandait son éternel latté vanille et donnait son prénom avant de prendre sa boisson, gratifiant la serveuse d’un large sourire. Elle ressortait du café dans l’intention de s’installer sur la terrasse, avant de remarquer la tête rousse déjà assise sur le trottoir. Même de dos, elle l’aurait reconnu entre mille. Même si désormais le temps entre leurs entrevues se comptait en semaines, Sam ne pouvait oublier les cheveux roux de sa meilleure amie, ni sa frêle silhouette. Sans réfléchir, elle s’avançait vers elle, se plaçant dans son dos. « Maura ? » Après tout, il était peut-être temps d’oublier… Encore fallait-il en être capable.

Se retrouver face à Maura par le plus grand des hasards avait l'effet d'une bombe dans le coeur serré de Sam. Cela faisait des mois qu'elles ne s'étaient pas vues, et encore moins parlé. Depuis que Sam s'était envolé pour Boston, sans un mot. Même pas à sa meilleure amie. Même pas à celle qui avait partagé son enfance et avait toujours été là. Elle s'était contenté de monter dans cet avion, le coeur en miette et la honte au visage. Elle avait été abandonné, une nouvelle fois, par un homme, une énième fois. On lui avait promis des merveilles, un bonheur sans faille, et elle s'était envolée seule comme jamais elle ne l'avait encore été. Et Maura… Maura n'avait sûrement pas compris. Et elle n'avait sûrement pas reconnu la brune qui était revenue deux mois plus tard. Cette fille froide et distante, peinée au plus profond d'elle-même. Mais Sam n'avait pas vu venir le coup au coeur qui serait porté à son amie. Elle n'avait pas prévu la même douleur pour Maura, elle n'avait pas prévu que son fiancé ne s'en aille lui aussi. Elle aurait du être là, elle aurait du la prendre dans ses bras, comme Maura le faisait souvent pour elle. C'était cette étreinte qui l'avait de si nombreuse fois relevée. Et pourtant, elle était restée de marbre, supposant sa peine inférieure à la sienne. La brune ne voulait plus entendre parler d'amour, quitte à perdre sa meilleure amie. Chose qu'elle regrettait amèrement aujourd'hui. En croisant le regard vert de celle qu'elle avait vu grandir à ses côtés, Sam vit qu'elle ne lui avait accordé aucun pardon. Elle ne le méritait sûrement pas. Le malaise était palpable entre les deux jeunes femmes, aujourd'hui presque devenues des inconnues. Peut-être qu'en venant ici, Sam avait secrètement espéré la croiser. Peut-être que son coeur l'avait amené ici ce matin-là, décidant qu'il était temps de se faire face. Maura la saluait maladroitement, comme si les codes n'étaient plus écrits. Elles ignoraient comment se comporter envers l'autre à présent. C'était bien triste à voir, et un sentiment étrange s'empara de Sam. Cette impression de ne pas être à sa place. Cette impression que peut-être, elle dérangeait. Elle soufflait le même « Salut. » à la rousse, se sentant bête immédiatement après. Elles étaient là, debout, leur boisson entre leurs doigts. Ridicules, sûrement. « Tu permets si je… ? » Elle montrait la table où était assise Maura. Après tout, elles ne s’étaient pas parlé depuis des mois, il était peut-être temps de rattraper le retard. Sa meilleure amie pouvait toujours refuser. Mais Sam espérait qu'elle l'autoriserait à tenter de se faire pardonner.

« Oui, bien sûr. Assieds-toi, je t'en prie. » La situation semblait comme irréelle. Autrefois si proches, les deux femmes étaient aujourd’hui comme deux inconnues. Elles se parlaient avec courtoisie, l’une et l’autre ne voulant pas froisser l’autre si rapidement. Elles étaient polies et ressemblaient à s’y méprendre comme deux collègues de bureau assez gênées de se retrouver en dehors du travail. Elles n’étaient pas comme ça. Ce n’était pas comme ça qu’elles avaient construit leur amitié, et aujourd’hui, elles n’étaient clairement pas celles qu’elles avaient essayé d’être pendant si longtemps. Face à elle, ce n’était plus une Maura à la langue bien pendue qui se dressait. Non, la rouquine ne riait pas aux éclats ni ne semblait intéressée par les derniers potins que pourraient bien lui servir Sam sur le gars au fond de la classe. Comment en étaient-elles arrivées là ? La brune n’avait aucun doute sur sa culpabilité, mais elle s’étonnait toujours de voir comment une relation pouvait changer si rapidement. Comme si les liens pouvaient se faire comme se défaire en un instant, une parole, un regard. C’était leur fléau. Sam secouait la tête avant de suivre Maura et de prendre place à la table qu’elle occupait auparavant. Les yeux fixés sur sa boisson, la jeune femme tentait d’expliquer ce malaise. Elle ne se sentait pas à sa place, comme si elle pouvait ressentir l’animosité qui habitait encore leurs dernières disputes. Elle prit une gorgée de son café avant d’enfin croiser le regard vert de Maura, prête à lui poser la question que Sam redoutait. « Comment vas-tu après tout ce temps ? » Comment allait-elle, c’était une bonne question. Autrefois, elle n’aurait pas menti. Elle aurait tout lâché, et sa meilleure amie aurait encaissé, s’évertuant à l’écouter et à la conseiller. Mais aujourd’hui, Sam ne se sentait pas apte à se confier. Elle n’en avait plus le droit. « Je vais bien, je vais toujours bien. » Elle lui offrit un joli sourire que la rousse devinerait facilement faux avant de détourner le regard comme elle le faisait à chaque mensonge. La vérité était telle que Sam était incapable de répondre à la question de sa meilleure amie. Elle n’en connaissait pas elle-même la réponse. Entre la maladie de Lexie et le retour de Julian dans sa vie, la brune en avait oublié de se demander si elle allait bien. Elle allait, voilà tout. À peine avait-elle eut le temps de mentir que la rouquine poursuivait. « Tu as bien profité de ton voyage ? J’espère que c’était bien et que tu en as bien profité. » Piquée à vif, Sam se redressait, d’abord étonnée puis désarçonnée face à la nonchalance de sa meilleure amie. « Si j’ai profité de mon voyage ? » Elle fronçait les sourcils, se demandant encore si Maura était sérieuse ou si elle avait tout simplement oublié. « Je devais partir avec l’homme de ma vie et ne jamais revenir. Au lieu de ça il n’est jamais venu et je suis montée seule dans cet avion avant de passer deux mois à me demander ce qui pouvait bien clocher chez moi. Mais oui j’ai passer un agréable moment, je te conseille le tour en ferry c’est magique. » La brunette reprenait sa respiration, se sachant pertinemment en tord. C’était toujours la même chose dès que l’affaire Neal était évoquée. C’était un point sensible que personne n’osait titiller, mais Maura la connaissait par coeur et n’avait pas besoin de faire semblant. Elle ne la quittait pas du regard, tentant de calmer les battements de son coeur. Désarmée, elle ne trouva rien de mieux que de souffler un : « Et toi comment vas-tu ? »

 

Il était étrange de se retrouver ainsi devant une parfaite étrangère. Etrangère qui partageait sa vie depuis la maternelle. Maura connaissait chaque secret, chaque partie de la vie que Samantha avait vécu. Elle avait été là à chaque anniversaire, à chaque peine de coeur, à chaque diplôme qu'on avait déposé entre ses mains. Maura était sa rouquine, cette petite tête d'ange dont Sam n'avait jamais pu se passer. Elles étaient les inséparables, les warriors, les soeurs qui ne relevaient pas de la biologie. Et maintenant la brune découvrait sa meilleure amie sous un nouveau jour, comme un renouveau. Mais elle n'était pas sûre d'être conviée. La jeune femme reconnaissait ses tords ; oui, elle avait fait des erreurs. De belles erreurs. Sous la colère, sous la peine, Sam avait volontairement mis sa meilleure amie à l'écart. Elle lui avait tourné le dos dans un moment aussi douloureux pour la rousse. Elles avaient été deux coeurs brisés au même instant, et peut-être était-ce cela qui était le plus regrettable. En y ayant pensé de longs moments, Sam ne pouvait s'empêcher de croire qu'elles auraient pu faire quelque chose, qu'elles auraient pu s'unir, unir leurs larmes et se sauver, ensemble. Mais on ne refaisait pas le passé, et aujourd'hui il ne restait que des morceaux de souvenirs perdus. « Je vais bien. Je vais toujours bien. » La brune fronçait les sourcils alors que Maura sourit. Elle reprenait ses mots, et comme Maura avait du le deviner, Sam savait également qu’elle mentait. Ni l’une ni l’autre n’allait visiblement bien, comme lorsque leur amitié s’était arrêtée. Une boule naquit dans la gorge de Sam alors qu’elle pensait à tout ce temps qu’elles avaient perdu et toute l’aide qu’elles auraient s’apporter. Elles étaient aujourd’hui bien abimées. « On sait toutes les deux que c’est faux. » Sam plongeait son regard dans sa boisson, comme si son café pouvait lui révéler une quelconque vérité, par magie. C’était faux, elles se mentaient. Elles avaient bien changé. « Et comment va Lexie ? Il y a un moment que je ne l'ai pas vue. » Elle ne cilla pas, toujours concentrée sur son gobelet. Un petit sourire naquit au coin de ses lèvres lorsque Maura prononça le prénom de sa soeur. Lexie, la fierté et le fléau de Sam. Ce petit-être qu’elle avait regardé grandir et qu’elle regardait à présent se détruire. Elle semblait ne plus avoir d’emprise sur elle, mais peut-être avait-elle été trop dure dans leur jeunesse. Visiblement, elle avait été dure avec beaucoup de monde. Sam s’apprêtait à répondre avant d’être coupée. « Non, je vais reprendre ma question... Comment va ta famille plutôt ! Eux aussi, je n'ai plus trop de contacts ce qui est assez normale étant donné notre propre situation. » Et soudain, sa boisson devient inintéressante. Elle plonge à nouveau son regard bleu dans celui de Maura et se repasse la phrase dans sa tête. Sa famille… Notre propre situation… Quelle était cette situation, d’ailleurs ? « Oncle Bob va bien. Tu le connais, fort comme un roc. Lexie n’en fait qu’à sa tête, comme toujours, mais je ne peux visiblement pas l’empêcher de vivre sa vie alors… Je fais avec. » Son regard se voilait toujours lorsqu’elle parlait de Lexie. Elle avait cette constante peur de la perdre, que la maladie prenne le dessus et lui retire son être le plus précieux. « Tu leur manques tu sais, ils me demandent constamment où est passé mon acolyte, la tornade rousse. » Elle sourit plus largement avant que les souvenirs ne l’envahissent de nouveau. Elle se souvenait que Maura avait toujours été là ; elle avait tout vécu. L’absence de la mère de Sam, le départ de son père, l’arrivée d’Oncle Bob sans qui elle et Lexie seraient sûrement à la rue aujourd’hui. Elle avait été là dans tous les moments qui faisaient de Sam celle qu’elle était devenue aujourd’hui. Et elle n’éprouvait qu’une profonde reconnaissance en sachant cela. « Dans tous les cas, je suis désolée de ma précédente question concernant ton voyage. Je n'aurais pas dû, excuse-moi. » Sam arquait ses sourcils épais tout en souriant de plus belle. Maura n’était pas le genre à s’excuser, ni à prendre des pincettes avec sa meilleure amie. C’était un trait de caractère que la brune aimait chez elle, ce côté franc qui les empêchait de se mentir. « Ne t’en fais pas, c’est moi qui ait mal réagit. Tu me connais, je pars toujours au quart de tour. Mais j’y travaille. » Elle se permit un petit clin d’oeil avant d’avaler une nouvelle gorgée de caféine. Bien meilleur que celui qu’on lui servait au commissariat. « Et toi alors, j’ai l’impression de me retrouver devant une nouvelle Maura. Raconte-moi. » Elle laissait échapper cette petite phrase, ce ‘raconte-moi’ qu’elles prononçaient toujours lorsqu’elles se retrouvaient pour discuter. Malgré l’absence de Maura dans sa vie depuis des mois, certaines habitudes ne nous quittent décidément pas.

Sam n’avait jamais été capable de se qualifier comme étant une « bonne amie ». Elle n’avait jamais été de celles qui frappaient à la porte de leur meilleure amie à quatre heure du matin pour vérifier si elle allait bien. Elle n’organisait pas de fête d’anniversaire, ne pensait pas toujours à prendre des nouvelles et s’était toujours trouvé la pire lorsqu’il s’agissait de réconforter ses amies. Elle n’avait jamais appris cette douceur qui caractérisaient ce genre de fille. On ne lui avait pas appris les codes, et aujourd’hui plus qu’aucun autre jour, Sam se sentait comme la pire amie du monde. Se retrouver devant Maura, des mois après leur dernière entrevue était comme une claque. Elle s’était détournée d’elle sans raison valable, alors que sa meilleure amie avait besoin d’elle. Elle lui avait tourné le dos comme on l’avait fait avec elle tant de fois, sans même se remettre en question. Evidemment, elle n’avait pas tarder à ressentir le manque de Maura. Elle avait laissé un vide derrière qui avait fini par se creuser de plus en plus avec le temps, mais Samantha s’y était accommodée. Elle avait laissé son coeur cicatrisé la trace de la rouquine, sans se rendre compte que cela ne suffisait plus. Elle avait été une terrible amie. « Ils me manquent aussi. » Sam esquissa un fin sourire alors qu’elle se remémorait les bons moments qu’ils avaient passé tous ensemble. Elle se souvenait des soirées où Maura dormait chez Sam, l’une et l’autre trop éméchées pour aller plus loin. Elle se souvenait des matins devant les croissants et le chocolat où les deux amies tentaient sans succès de camoufler leur gueule de bois, alors qu’Oncle Bob voyait clair dans leur petit jeu. Et elle adorait se souvenir des regards qu’elles se jetaient entre elles, pensant qu’elles avaient réussis leur coup. Samantha poussa un soupire alors qu’elle se laissait tomber sur chaise sans ménagement. Elle regardait le fond de son gobelet, comme si elle pouvait y lire tout ce qu’elle avait perdu. Elles s’excusaient mutuellement pour leurs dires, avant de retrouver leurs sourires habituels. Sam voulait savoir ce que Maura avait fait de son temps depuis qu’elles ne partageaient plus cette amitié fusionnelle. Elle avait l’impression d’avoir raté une grande partie de sa vie, et c’était un sentiment insupportable. « Disons que c'est une Maura améliorée. Il le faut bien après tout ce temps. » Sam lui accordait un large sourire. Elles se comprenaient. Il fallait bien aller de l’avant, la brune ne connaissait que trop bien le sens de ces mots. Elle portait son gobelet à sa bouche alors que Maura poursuivait. « Adam est de retour à Londres. Plutôt, ça fait quelques mois qu'il est de retour. Accompagné. Et fiancé. » Elle manqua s’étouffer sur ses dernières paroles. Adam était le meilleur ami de Maura. Sam le connaissait, il avait bien fallu qu’elle partage sa meilleure amie après tout, alors autant connaitre le personnage. Elle l’avait toujours vu comme un garçon blagueur incapable de tenir en place une minute. Elle avait du mal à l’imaginer tel un homme qui avait passé un anneau autour du doigt d’une jeune fille. « C’est une blague ? » Elle se remettait de ses émotions, une main sur le coeur et un rire collé aux lèvres. « On parle bien d’Adam qui il y a deux ans encore a jeté une dizaine d’oeufs sur la maison des Forlay avant de se rendre compte qu’il s’était trompé de rue ? » Elle souriait au souvenir de cet après-midi qu’ils avaient passé tous les trois sans même se disputer. Ils avaient bien ris, et bien couru surtout. Alors que les souvenirs défilaient sous ses yeux, elle remarquait le regard absent de Maura. Cette nouvelle ne semblait pas la réjouir, loin de là. Elle pouvait déceler une part de peine au coin de ses yeux même si la rouquine s’évertuait de faire bonne figure. « Et qu’est-ce que tu en penses toi ? » Elle la regardait avec assistance, pour lui faire comprendre qu’elle n’avait pas besoin de se cacher d’elle.