"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici The Day after Tomorrow - Page 2 2979874845 The Day after Tomorrow - Page 2 1973890357


The Day after Tomorrow

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Lun 29 Juin 2015 - 0:51 par Invité

The day after tomorrow
Le calme avant la tempête


Mettre de la distance, ériger un mur infranchissable pour se préserver, pour ne pas laisser nos émotions entraver notre jugement, telle était la mission que je m'étais fixé présentement. Je devais avoir la tête sur les épaules et ne pas me laisser atteindre. C'est ainsi que j'avais congédié Julia, alors que la logique des choses voulaient que ça soit elle, au vu de son grade, qu'il m'octroie des ordres. Peu importe, de toute façon, je n'étais pas enclin à l'écouter, je devais penser aux blessées et potentielles victimes de cet accident provoqué par la tempête. Tant pis si elle m'en veut, tant pis si elle nourrit, envers moi, une hostilité sans bornes. Les choses ont changé, nous avons changé, plus rien ne sera comme avant, il est grand temps que je l'accepte et que j'aille de l'avant. Passé cette réflexion, j’ai fermé les yeux, poussais un ultime soupir avant de récupérer le sac empli du matériel nécessaire à la dispense des premiers soins.

Les bourrasques de vent n'avaient de cesse de se multiplier, la pluie s'associait-elle aussi au désastre rendant l'avancement périlleux. Mon regard se posa une dernière fois sur Julia qui sans opposer la moindre résistance, avait rejoint les passagers de la voiture couchée au sol. Moi, tel Sisyphe qui traînait son rocher jusqu'au sommet de la montagne, j'avançais péniblement avec plusieurs kilos de matériel sur le dos. Plusieurs carcasses de voiture encombraient le passage, à cela s'ajoutait quelques cris au loin. Dans les nombreuses flaques d'eau qui humidifiaient la route, l'on pouvait apercevoir la lueur des gyrophares, ce qui donnait une touche presque poétique à cet enfer terrestre. À cet enfer, s'ajoutait les cris, triste témoignage mêlant la peur au désespoir. Mon cœur en fut presque déchirait tant la douleur qui égrainait ces pauvres âmes en perdition, était forte. Je ne pouvais me résoudre à les aider car pour le moment, il était impératif que je rejoigne le camion au plus vite. Entravé par des carcasses fumantes de voiture et de multiples débris, mon périple s'étira sur quelques minutes. Durant le trajet, de vieilles images me ramenant quelques années auparavant, alourdirent mon esprit. Je pouvais encore entendre les hurlements des civiles victimes de la barbarie humaine. Je pouvais voir le drapeau noir de la terreur flotter près d'habitations en ruine. Je pouvais sentir le sable chaud sous mon corps endolori par la douleur. Les pales de l'hélicoptère insufflaient un peu de fraîcheur dans ce brasier irakien, elles chassaient avec vigueur le sable qui nous entourait...

Ici, c'est la pluie et le vent qui chassaient les quelques obstacles à leur portée. Le sable quant à lui, avait été remplacé par le béton à la senteur humide. Je n'étais qu'à quatre peut-être même cinq mètres du camion. Ce dernier était retourné et éventré, il se délestait progressivement de son essence. Mon regard se posa aussitôt sur la route et la voiture qui se trouvait à quelques mètres du poids lourd. La petite automobile, visiblement, vide, laissait entrevoir une fumée blanche loin de me rassurer.


« -Arrête de réfléchir » me dis-je avant de me précipiter sur le poids lourd. Je devais agir au plus vite sinon quand, le bilan des pertes s'alourdirait. Avant de rejoindre la cabine, je pris le temps d'observer les alentours pour me familiariser avec le décor. Passé l'observation, je pris de l'élan pour commencer à escalader la façade du véhicule. J'ouvris non sans mal la portière provoquant ainsi la surprise du chauffeur qui émanait de sa léthargie.

« -Écoutez je vous la fait courte. Nous avons très peu de temps. Où avez-vous mal ? » dis-je sans prendre de pincette. L'homme désigna son bras gauche et ajouta qu'il avait très mal à la tête.

« -Ok, vous avez surement une fracture interne de l'humérus et quelques commotions, voir même un trauma crânien. Écoutez, nous allons devoir sortir par le côté passager. Ça va vous demander un peu d'effort, mais ne vous en faites pas, je suis là, je vais vous aidez. Je vais commencer par vous détacher. »

Sans plus attendre, je sortis de quoi couper la ceinture qui sous le choc, s'éteint coincé et avait légèrement entravé la respiration du chauffeur qui reprit progressivement des couleurs.

« -Ok super. Je vais passer du côté passager et sortir à l'extérieur pour vous rattraper. Il va falloir être très rapide, votre camion perd de l'essence et il y a à quelques mètres un véhicule qui est surement en train de prendre feu. Nous n'avons que peu de temps, vous comprenez ? »

Il me regarda apeurer et je compris alors que la partie n'allait pas être facile. Il me fallait être patient, mais efficace. Mon cœur battait surement aussi promptement que celui du chauffeur de camion. Je devais être fort, le rassurer, ne rien laisser paraître, même si à ce moment précis, je n'en menais pas large. Je regrettais même d'avoir aussi mal parlé à Julia. Je ne pouvais envisager lui avoir offert mes dernières paroles, pas de cette façon. Ça ne pouvait finir ainsi.

« -C'est quoi votre nom ? » dis-je d'une voix compatissante pour chasser mes idées noires et rassurer le conducteur de poids lourd.

« -Daniel »

« -Ok Daniel, moi c'est Owen. On va s'en sortir ok? Allez, montrez-moi ce que vous avez dans le ventre. »

Sans plus attendre, je quittais la cabine, pour contourner le camion et me retrouvais de l'autre côté. Le dénommé Daniel ouvrit non sans difficulté la porte. Je pus constater que derrière moi, il y avait de l'herbe et un ravin qui pourrait certainement nous abriter en cas d'explosion.

« -Ok, super Daniel » m'exclamais-je en lui tendant la main pour l'aider à descendre sans se blesser d'avantage. L'homme peinait à achever sa descente et une fois à terre, il se rendit compte qu'il ne pouvait poser sa jambe au sol tant la douleur qui l'assaillait était puissante. Je n'eus d'autre choix que de le soutenir, me délestant au passage de mon équipement. L'homme n'était pas un poids plume, mais je devais passer outre et nous éloigner le plus possible du véhicule. La pluie continuait de tomber, la boue nous enlisait à chaque pas. Dans ma tête, je ne cessais de m'insuffler des paroles positives pour palier la difficulté qui se présentait à moi. La mâchoire serrée, j'avançais avec tout le poids de ce Daniel, sur mes épaules. Je pus ainsi faire quelques pas et rejoindre le ravin. Et en moins de deux, le camion explosa, me projetant à trois mètres de l'endroit où je me trouvais quelques secondes auparavant. Mon corps retomba lourdement dans la boue, mes oreilles bourdonnaient atrocement et mon épaule me faisait souffrir. Il me fallut quelques secondes pour retrouver mes repères et constaté que le chauffeur n'avait rien. Non sans difficulté, je pus le rejoindre. Je lui tendis une main qu'il accepta, puis je lui permis de prendre équilibre sur moi. Mon épaule me faisait souffrir, mais je n'étais pas une priorité contrairement à l'homme que je venais de sauver. Nous fîmes donc le chemin inverse, contournant le camion en proie aux flammes.

« -J'AI BESOIN D'AIDE » hurlais-je "AIDEZ-MOI!"
Plusieurs secouristes se précipitèrent sur moi pour me délester de "mon patient d'un jour". Il faisait chaud, atrocement chaud. Je compris alors que je venais d'échapper au pire. Je pris quelques secondes pour souffler. Le tempo frénétique de mon rythme cardiaque, m'arasait, je me sentais presque vidé de la moindre énergie. Des pas cadencés me sortir de ma presque léthargie, mon regard trouva aussitôt celui de Julia, qui les yeux brillants, me fixer comme si j'étais un fantôme. Sans montrer la moindre faiblesse, je fis quelques pas en sa direction afin de lui faire un bilan.

« -C'est bon, le chauffeur va bien Il a une fracture de l'humérus, quelques contusions. Je pense toutefois qu'il devra faire des radios et être surveillé durant les prochaines 24 H »


(c) AMIANTE

Revenir en haut Aller en bas
Siobhan M. Williams
Siobhan M. Williams
MEMBRE
The Day after Tomorrow - Page 2 Tumblr_o40yoyMDgq1sv754uo7_r1_250
» Date d'inscription : 04/10/2014
» Messages : 2264
» Pseudo : Léaah
» Avatar : Emily Vancamp.
» Âge : twenty eight years old.
» Schizophrénie : (rip julia king, lennie von ziegler and amelia leigh)
() message posté Lun 12 Oct 2015 - 15:14 par Siobhan M. Williams

owen&julia ◮ winds in the east, mist coming in, like something is brewing, about to begin
J’étais pétrifiée devant cette scène de désolation. Incapable de bouger. Autour de moi, le monde semblait tourner au ralenti. Les flammes enveloppaient le camion à présent, je ne voyais plus que ça. Je sentais mon cœur se serrer, et une vague de désespoir monter depuis mes entrailles. Je n’entendais plus ni les cris ni la pluie, seuls les battements de mon cœur contre ma poitrine me semblaient présents. Je n’arrivais plus à respirer, mon souffle s’était coupé dans ma gorge alors que les larmes roulaient sur mes joues. Ou alors, était-ce la pluie ? Je ne faisais plus la différence. L’eau qui tombait du ciel semblait être la même que celle qui coulait de mes yeux. J’aurais voulu m’écrouler mais mes jambes refusaient de me lâcher, je restais là, impassible. Seule. Quand soudain, une voix s’éleva et des secouristes courraient vers le camion. Je ne bougeais toujours pas alors que je savais que j’aurais dû. Je devais aller aider, soigner les blessés, faire ce pourquoi je dédiais ma vie. Mais non, je n’arrivais plus à faire le moindre mouvement. Puis je vis Owen. Sain et sauf au milieu des enfers. Je n’en revenais pas. Je venais de voir le camion explosé, lui était à l’intérieur, et pourtant il avait défié la mort et se trouvait face à moi. Il s’avança vers moi. Je le dévisageais. Je venais de le voir mourir. Mais il était là. Il aurait dû être mort. N’être qu’un tas de cendres au milieu du véhicule. Il était là, à me parler. Je n’entendais pas ses paroles. Ses lèvres bougeaient devant moi mais je n’entendais plus rien. Je posai ma main sur sa joue pour m’assurer qu’il était en vie et sursauté en le sentant vivant. « Tu… tu vas bien ? » dis-je la mâchoire tremblante. « Je croyais… Je croyais que tu étais mort. » J’avais presque perdu mon meilleur ami. L’homme qui faisait mon cœur battre. Je venais de m’en rendre compte, alors que lui le savait depuis longtemps déjà. « Tu aurais… J’ai cru que je t’avais perdu. J’ai cru que t’étais parti. Encore. Et que tu reviendrais pas. » Les larmes dévalaient mes joues à la même vitesse que la pluie tombait autour de nous. Je me jetais à son cou et expirais enfin. C’était comme si l’avoir contre moi me rendait la faculté de respirer. Je mis mes mains sur ses joues et l’embrassa soudain. Je ne voulais plus perdre de temps. J’avais passé des années à ignorer mes sentiments, et encore aujourd’hui, j’avais préféré fermer les yeux de peur de souffrir. Mais je ne voulais plus le faire. J’embrassais Owen comme si cela était notre destin. Je me sentais à ma place. Plus besoin de nier quoique ce soit, j’étais enfin chez moi.
©clever love.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Lun 19 Oct 2015 - 16:00 par Invité

The day after tomorrow
Le calme avant la tempête



La pluie continuait à tomber, la tempête n'avait de cesse de redoubler autant dans ma tête qu'à l'extérieur. Le camion venait d'exploser et laissait à présent les flammes le dévorer. L'étrange lueur qui émanait de l'explosion, me semblait quasi-hypnotisante, mais il me fallait sortir de mes pensées pour d'une part éviter les débris de l'explosion, mais surtout pour ramener le conducteur du camion à bon port. Ainsi, une horde de pompier, armés de leur puissante lance à incendie, commença à combattre les flammes tandis que j'essayais de m'enquérir de l'état de mon patient d'un jour.  


"- Ca va aller" n'avais-je de cesse de lui répéter. C'était aussi une façon pour moi de garder une certaine contenance malgré la douleur qui émanait de mon épaule. Mes oreilles continuaient à bourdonner suite au choc de l'explosion, mais au fur et à mesure de notre avancée, cela devenait supportable. Nous étions couverts de boue, une boue lourde et froide qui rendait la marche éreintante. Moi qui d'ordinaire aimais la pluie, je ne pouvais à présent que m'offusquer de sa présence et espérais, en vain, qu'elle cesse d'inonder le paysage pour nous accorder un peu de répit.  

Nous continuions donc à avancer et jusqu'alors, je ne pensais plus à rien, pas même à Julia. Je pouvais juste me satisfaire d'avoir sauvé une vie au péril de la mienne. C'était la seule chose qui m'importait, sortir ce gars de son camion, avant qu'il n'expose, prendre des risques, mais parvenir à le sauver. Présentement, c'était la seule chose qui comptait pour moi et rien, pas même mes problèmes existentiels, ne devaient entravé ma mission. Par chance, le périple fut court, car ma demande d'aide trouva écho. Plusieurs secouristes et certains internes se précipitèrent donc sur moi pour prendre le patient en charge.  J'avais donc réussis à accomplir ma mission, mais au fond de moi, je ne parvenais à m'en satisfaire et malgré la frénésie de mon rythme cardiaque et les quelques bourdonnements qui persistaient, j'étais prêt à repartir "au front", à braver les flammes, à être un héros, comme je savais si bien le faire. Mais l'arrivée de Julia mit un terme à mes envies d'héroïsme. Aussitôt, je me repris et d'une traite, je lui fis le bilan du sauvetage. La voix claire, l'esprit tout aussi limpide, je m'adressais ainsi à une collègue et non à celle que j'imaginais, dans mes rêves les plus fous, être la femme de ma vie.  


Le gyrophare de l'ambulance, continuait à se refléter dans les nombreuses flaques d'eau qui avaient élu domicile sur cette route, désormais fermée.  Les gouttes de pluie continuaient quant à elle, à humidifier nos visages. Le regard de Julia ne me quittait pas, elle restait silencieuse. Son teint d'ordinaire plein de vie, était à présent  délesté de couleur tant la peur qui l'avait assaillit était conséquente. Elle fit un, peut-être deux pas, pour enfin combler la distance qui nous séparait. Sa main chaude se posa sur ma joue et aussitôt, enivré par ce contact, mes yeux se fermèrent pour ensuite s'ouvrir et épouser les deux prunelles qui me dévisageaient comme si j'étais un fantôme. La voix de Julia tremblait autant que l'ensemble de son corps.  

"-Oui, je vais bien ne t'en fais pas..." lui dis-je à mon tour en lui prenant la main.  

"-Je croyais...je croyais que tu étais mort." Son désespoir ne pouvait être feint et me rendait coupable d'avoir pris autant de risques sans réfléchir au préalable.  

"-Tu aurais...J'ai cru que je t'avais perdu. J'ai cru que t'étais parti. Encore. Et que tu ne reviendrais pas"

"-Julia...excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur... j'ai juste voulu sauver ce type c'est tout..."

Son regard criait un désespoir que j'aurais préféré ignorait. Les larmes coulaient sur ses joues se mêlant ainsi à la pluie qui coulait sur son tendre visage. J'avalais donc bruyamment ma salive et m'apprêtais à m'excuser à nouveau, mais celle qui faisait battre mon coeur depuis toujours, me damna le pion et se rua sur moi. Elle posa ses mains sur mes joues rougies par l'effort que je venais d'accomplir puis sans que je m'y attende, elle m'embrassa à en perdre haleine. Ses lèvres me délivrèrent totalement et mes mains se posèrent instantanément autour de sa taille pour lui faire savoir que j'étais là, bien vivant et que je n'avais pas l'intention de partir, plus jamais. Certains regards, interloqués, se posèrent sur nous. Nous étions au milieu de la route, baignant dans la lueur des gyrophares et échaudés par l'ardeur de cet amour que nous concédions enfin à assumer aux yeux de nous tous. L'air venant à manquer, nous dûmes nous séparer à regret. Front contre front, nos regards n'osaient plus se quitter. Je pouvais sentir son souffle, son coeur, son amour.  

"-Docteur Reagan !" lança l'un des internes qui s'approcha timidement. Un autre s'approcha pour mandater Julia. "-On arrive" dis-je d'une voix calme. Les deux jeunes s'en allèrent,  nous laissant à nouveau seuls, enfin presque.  

"-On se retrouve tout à l'heure ? "  

Avant d'avoir une réponse, je ne pus résister à l'envie d'embrasser à nouveau Julia pour ensuite me séparer à regret de son étreinte. Je n'avais plus qu'une hâte à présent, la retrouver, la tenir dans mes bras, l'embrasser, lui dire que je l'aime, car la vie est courte et il nous suffit d'être confronté à une tempête pour en prendre la pleine mesure. Je ne dois plus prendre de risques maintenant, car j'ai enfin trouvé mon chez moi et pour rien au monde, je ne le quitterais.  


(c) AMIANTE

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
() message posté par Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
London Calling. :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
Aller à la page : Précédent  1, 2
» after all, tomorrow is another day. (adan)
» Your forever may end tomorrow (w/evie)
» today and tomorrow, I'll be there + Peter
» romelias ✻ tomorrow is stronger than yesterday.
» For all we know we might not get tomorrow. - Neven & Alix

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-