Il ne faut pas te rater là, Killian. C'est du grand Fitzgerald aujourd'hui. Tu peux le faire. Respire. Toque. Il est 5 heures du matin. On est le 25 décembre 2014. J'ai décidé d'emmener Prunille à Paris. Mais qu'elle ne le sache pas. C'est son cadeau de Noël. J'ai contacté son demi-frère, Rhys, qui a tout fait pour qu'elle ne s'endorme pas trop tôt, afin qu'elle fasse sa nuit dans le jet qui nous emmène. Elle ne se réveillera pas avant d'arriver là-bas. Ce serait parfait. Absolument parfait. J'ai loué un jet pour qu'on arrive au dessus de Paris quand elle ouvrira les yeux. J'ai réservé un restaurant chic de Paris. Rhys m'a aidé à lui prendre des affaires sans qu'elle ne le sache. Sachant pertinemment que je craquerais et lui achèterais sûrement quelque chose là-bas. J'avais payé un petit appartement près du trocadéro pour une nuit, avec vue sur la Tour Eiffel et en plus un magnifique piano devant la baie vitrée donnant sur la Tour Eiffel même. Nous allions faire le long de la Seine, puis nous irions à la Comédie-Française. Je voulais lui faire découvrir mon Paris, celui que je décrivais dans mes livres. Le Paris des Champs Elysées, du bord de la Seine, de l'Histoire de France. De Notre Dame, au pont des Arts à la bibliothèque Mitterand. Elle verrait tout, et à Noël.
Je toquais donc à cette porte à laquelle je commençais à être habitué. Pour Rhys, j'étais un ami proche qui voulait lui faire une surprise. Mais moi, je pense être au delà de ça, au plus profond de moi. Je viens la porter de son lit, elle est encore habillée, Rhys a fait un excellent boulot. Il m'aide à mettre son sac dans ma voiture et je le remercie. Nous arrivons vers le jet et je la porte jusqu'à son siège. Je m'endors un peu aussi pendant la route et comme demandé, une employé me réveille avant notre arrivée pour que tout soit parfait. Je me retourne vers Prunille. Elle dort encore mais elle s'agite un peu dans son sommeil. Elle va se réveiller. Je souris. Tout est parfait. Nous arrivons au dessus de Paris. Je passe une main sur son visage pour retirer une mèche de cheveux qui devrait l'embêter et qui cache sa belle peau. Il est sept heures du matin. « Bonjour Prunille. Joyeux Noël. » lui soufflais-je après lui avoir caresser la joue, et la main, pour ne pas qu'elle ait peur, qu'elle me reconnaisse et qu'elle se sente en sécurité. Du hublot maintenant, on voyait Paris se réveiller avec elle. La Tour Eiffel encore illuminée. Toutes les rues commençant à bouger avec le doux lever du soleil. « Bienvenue à Paris. » soufflais-je après cette vue là.
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(✰) message posté Mer 7 Jan 2015 - 8:55 par Invité
Ferme les yeux et laisse-moi te guider...
killian & prunille
Les odeurs. Les chants de Noël. Le feu dans la cheminée. Les sucreries. Le verre de lait. Les cookies. Tant de souvenirs durant cette période festive qui s’accumulaient dans l’esprit de la jeune fille. Elle se revoyait petite, dissimulée dans l’escalier pour espérer voir le père noël. Elle ressentait encore la déception d’avoir été trahi, de lui avoir fait croire à ce grand bonhomme capable de miracles en une seule nuit. Avec son père, ils avaient l’habitude de se regarder un film durant le repas, puis d’aller à l’extérieur pour boire un chocolat très chaud. Simple, mais des noëls dont elle n’oubliera pas une seule seconde. Des réminiscences chéries. Le 24 décembre 2014, Prunille le passait avec Rhys dans l’appartement. Rien de grandiose, un bon repas, l’échange de cadeau et amusements. Prunille avait passé une bonne heure à l’extérieur, sur le balcon sous une couverture avec un chocolat chaud dans les mains, dans l’espoir de voir la neige tomber. Elle eut une pensée pour Killian. Il était en Ecosse, qu’il lui avait dit. De toute manière, ils n’étaient que des amis alors, passer Noël ensemble aurait été étrange, non ? Que des amis. Comme Prunille aurait souhaité plus et à la fois, combien elle était terrifiée par l’émoi qui s’emparait d’elle, pas les tremblements de ses membres, par l’impatience de son esprit à le revoir, par l’excitation de son muscle cardiaque lorsqu’elle songeait à lui. Amoureuse, elle en avait la certitude. Dans son indéfectible curiosité, il lui avait fallu mettre un mot sur ses ressentis. Les recherches lui donnèrent la réponse, amoureuse. C’était à la fois une bonne nouvelle, voilà qu’enfin elle devenait une jeune fille comme les autres, capable de ressentir quelque chose. Mais voilà qu’il n’était pas n’importe qui non plus. En occultant l’auteur, il restait un homme, plus âgé et foutrement beau. Mature, plus expérimenté qui n’aurait que faire d’une gamine comme elle. La réalité était plus dure, plus glaciale. Mieux valait rester dans ses rêves et se laisser bercer par l’utopie.
Rhys avait réussi un exploit, faire veiller la jeune musicienne tard. Très tard. Tant et si bien que la jeune blondine n’était toujours pas fatiguée après minuit. Elle le sentait, qu’elle allait faire une nuit blanche. Et passer son 25 à roupiller n’était pas son objectif. Rhys finit par lui donner une tasse spéciale, qu’il avait dit. Quelque chose pour l’aider à dormir, car il ne voulait pas se faire réveiller. Confiante, Prunille avait bu le breuvage qui était en fait que du lait froid. « Tu te moques de moi… » Il n’avait rien répondu et la jeune fille était partie dans sa chambre, légèrement boudeuse. Elle tomba sur son lit, encore habillée pour réfléchir un peu. Peut-être que la fatigue viendrait la prendre finalement, elle n’aurait plus qu’à se changer vite fait et succomber. Seulement, en effet, la fatigue était venue la prendre. Bien plus rapidement qu’elle ne le pensait et sans pouvoir lutter, ni faire quoi que ce soit d’autre que de sombrer. Elle pourra remercier Rhys dans l’avenir et ce petit cachet magique dans son verre. Les songes de Prunille furent simple, possible même qu’elle ne s’en souvienne même pas à son éveil. La vapeur commence peu à peu à s’évaporer, elle était sur le chemin du réveil. Prunille s’agita doucement, remuant des jambes et du visage, signe qu’elle commençait à prendre conscience. « Bonjour Prunille. Joyeux Noël. » Ses sourcils se froncèrent, cette voix, était-ce possible ? Un rêve ? Une chaleur sur sa joue, sur sa main. Prunille ouvre un œil, puis l’autre et se retrouve avec le visage de Killian près d’elle. Sa première réaction serait de lui sauter au cou seulement, elle ne reconnaissait pas le décor derrière lui. Ses yeux océans observèrent avant de se poser sur le hublot à côté d’elle. Son cœur fit un bond dans sa poitrine, lorsque du ciel, elle put contempler la tour Eiffel brillante. « Bienvenue à Paris. » Les larmes glissèrent d’elle-même sur ses joues pâles, tandis qu’elle portait une main à sa bouche, ne pouvant quitter la vue du regard. Pourtant, la tour commença à disparaître tandis qu’il prenait la direction de l’aéroport et Prunille se retourna vers Killian. « Mon dieu Killian, tu es fou ! » Elle se mordit la lèvre avant de succomber à sa première envie. Elle lui sauta presque dessus pour l’étreindre, avec force, avec affection. Il était trop parfait.
Elle s’éloigna de lui, les yeux encore humides. « Je… Merci, tu peux pas savoir combien j’en rêvais et… Comment tu as fait ? Enfin non, plus tard pour les questions. Ouah… Merci, merci… » Elle l’attira à elle pour déposer une myriade de baisers sur sa joue, signe de sa reconnaissance et peut-être aussi, au fond, qu’elle en profitait aussi.
FICHE PAR ROMANOVA
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(✰) message posté Mer 7 Jan 2015 - 23:38 par Invité
Ferme les yeux et laisse-moi te guider... Killian & Prunille
J'avais énormément d’appréhensions à propos de la réaction de Prunille quand elle ouvrirait les yeux. D'abord, j'avais le pire des scénarios, celui où elle m'insultait de tous les noms, me traitant de fou et d'inconscient, qu'elle demande de sortir de l'avion en hurlant ou que sais-je. Celui-là c'était le pire. J'en avais un autre où elle râlait que je fasse tout ça pour elle, qu'elle ne comprenait pas et que c'était disconvenu. Faut dire qu'emmener une jeune femme qu'on connaît depuis très peu de temps dans un avion pour Paris, c'était un peu gros : Bonjour je tombe amoureux de toi mais chuuuut je ne te dis rien, devine. Eh oui, il avait bien fallu que je me rende à l'évidence, je tombais amoureux d'elle. J'étais parti en Ecosse avec une boule sur le coeur, de me savoir éloigné d'elle et de ne pas la voir jusqu'à ce matin-ci, endormie, dans mes bras sans qu'elle ne le sache. Je revoyais ses joues se rosir, son nez rougir dans le froid lors de nos promenades à Londres, ses cheveux sur ses épaules, son rire, son sourire, ses doigts sur le clavier de piano... Tout me faisait quelque chose chez elle. Voir moins d'un millimètre de sa peau si claire et fragile me faisait de l'effet. Depuis cette première rencontre, j'avais placé une espèce de bulle de protection unique autour d'elle, quelque chose de chaud, d'attirant, de spectaculaire. J'avais l'impression que mes yeux changeaient lorsqu'ils se plaçaient sur elle.
Là encore, je la regarde se réveiller doucement. Par simple réflexe, je prends sa main et remets une mèche hors de son beau visage en profitant pour les caresser. Je les adore, ils m'ont manqué. Habillée comme la veille, alors qu'elle pensait être encore dans son lit, elle était ici, dans un jet privé au dessus de Paris. Elle ouvrit les yeux et ne dit rien. Elle regarda à travers le hublot. Quand la Tour Eiffel illuminée disparut, elle se retourna vers moi. Des larmes dégoulinaient le long de ses joues parfaites. J'avais envie de l'embrasser, là maintenant. Mais je me contentais de caresser une joue pour retirer ces larmes de son visage. Je ris légèrement à sa première phrase. Je ne pouvais pas la contredire, oui j'étais fou sur le coup. Puis, elle me prit dans ses bras avec toute sa force. Je souris en la serrant tendrement contre moi. Puis elle s'éloigna, malgré moi. Elle bafouait, sans savoir quoi dire en premier. Elle vint ensuite m'enduire la joue de baisers. Ses lèvres sur ma peau me donnaient des électrochocs que j'essayais de dissimuler tant bien que mal. « Je savais que tu en rêvais, inconsciemment tu me l'as fais comprendre. Grâce à l'aide de ton demi-frère, j'ai réussi à t'en faire la surprise. »
Je lui souriais, puis je tournais ma tête vers un de co-pilote qui me fit un signe.
Je me retournais vers Prunille, je l'embrassais sur le front. Nous atterrissions doucement. Ensuite, je me levais, pris nos bagages que j'avais regroupé dans une grosse valise m'appartenant, je sortais son manteau que j'avais pris plus tôt chez elle - dormir trop au chaud ce n'était pas bon alors j'avais attendu qu'on sorte pour lui mettre. Je le mis sur ses épaules. Je lui tendis la main. « C'est parti. » dis-je maintenant en langue française. Je pris sa main et nous sortions du jet, après que j'ai salué les pilotes et les employés. Là, une voiture nous attendait. Je lui ouvrais la portière avant droite, ici en France nous roulons à droite. Elle s'installait et je fermais derrière elle pour ne pas qu'elle ait froid. Je mis la valise dans le coffre et je vins me mettre à la place du chauffeur. « Prête? » demandais-je, je mettais le moteur et nous roulions vers le centre de Paris.
Arrivé dans le centre autour des champs, je me garais dans un parking surveillé, je payais et nous sortions. Nous allions dans un restaurant appelé Prince de Galles qui proposait des petits déjeuners vraiment chics et très français. Je lui ouvrais la porte et nous nous installions. « Bon appétit. » lui dis-je en souriant après avoir commandé. Je sortais de ma poche deux billets. « Nous allons voir La Double Inconstance ce soir à la Comédie-Française. J'espère que ça te plaît. J'ai prévu pleins de trucs pour que tu vois au mieux la ville dont tu rêvais tant. Il va falloir que tu me fasses une confiance aveugle.. » finissais-je avec un air malicieux alors qu'elle semblait adorer son petit-déjeuner. Je souris en la voyant ainsi. C'était son jour. Je voulais lui faire plaisir, et le plus possible.