"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici FB - so international love ft Babychou  2979874845 FB - so international love ft Babychou  1973890357
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() message posté Jeu 4 Déc 2014 - 17:15 par Invité



julathé ; the blingbling couple. we are royals.


Les heures se consumaient à une vitesse vertigineuse. Je regardais l’horloge murale en me mordant la lèvre inférieure. Mon souffle était  brûlant, enflammé par les prouesses vicieuses de mon esprit amoureux. Je déviais lentement le regard vers la baie vitrée. Les faibles lueurs des réverbères se perdaient dans l’immense parc. C’était inévitable ; l’odeur de la lavande fraîche et l’ambiance victorienne du château me renvoyait inéluctablement vers les récits lointains des philosophes damnés. J’étais une âme littéraire qui grouillait dans un monde d’inspiration et de féerie. Mon cœur battait la chamade, tandis que l’obscurité reposait sur les eaux du lac. Je cheminais à travers le jardin fleuri en toute saison. La beauté de la demeure Hermès-Deschanel me laissait sans voix, j’en oubliais presque Londres et mon passé. Je titubais d’un air noble et arrogant à travers les roseraies, frôlant les épines aiguisées et touchant les pétales délicats. Un grand nombre d’Homme mourrait, un grand nombre ployait, et pourtant j’étais là, étranger à tous les autres, arborant le visage de l’indolence. Théna était l’incarnation doucereuse d’un rêve inachevé. Elle m’offrait l’espoir grisant, et l’illusion trompeuse, d’une éternité infinie. Mes démons combattaient, mais aucun ne fléchissait. Je n’avais pas besoin de me conformer à une image. Elle m’acceptait au naturel. J’étais un tout, un journaliste obsessionnel, un idiot fini, et un passionné inépuisable. Je soupirais en m’appuyant sur ma cane orthopédique. Je n’avais plus besoin de soutenir ma démarche, mais les cliquetis du métal m’accompagnaient dans ma solitude. Je souris en faisais volte-face pour la première fois depuis mon opération. Mon geste était déséquilibré et ridiculement maladroit, mais c’était libérateur d'enfin pouvoir bouger à ma guise. Je me penchai afin de cueillir un bourgeon de rose blanche. Je m’emportais, le trouble dans l’âme. La frénésie ponctuait chacune de mes pensées comme une mélodie arythmique.  Je fermais les yeux, et c’est là qu’elle apparaissait dans la clarté de la lune. Je souris d’un air contenu en marchant à la rencontre de la jeune femme. Je la trouvais incroyablement belle, mais je m’abstenais de commenter sa tenue, de peur de tomber dans la mièvrerie. Nous vivions en couple, et pourtant j’avais encore du mal à totalement m’abandonner dans ses bras. Je bisoutais doucement sa joue.

« Tu es en retard. » M’amusai-je en lui tendant le  bourgeon. « Un peu plus et je t’aurais fait un collier de fleurs. »

Je l’empoignai par la taille avec assurance.

« Tu ne devrais plus me faire attendre comme ça. » Soufflai-je à son oreille en prenant soin de frôler sensuellement son lobe du bout de la langue.

Je me décalai en direction de la sortie. Il y’ avait quelques avantages à vivre dans la luxure, mais je me sentais déplacé dans un univers aussi brillant. Je chutais et je finissais immanquablement par l’entrainer vers le fond.  Je n’étais pas le prince charmant qu’elle méritait, mais l’ombre ténébreuse qui gobait les opportunités par millions. Je plissai les yeux en crispant mes doigts autour de sa robe. Je m’accrochais discrètement aux chimères d’un amour qui ne battait que dans mon cœur. Je ne voulais pas qu’elle disparaisse. Jamais. Il m’arrivait d’errer seul dans les longs couloirs du château, à la recherche de signes divins, ou de preuves ultimes, de sa dévotion. Je ressentais la hantise d’un départ imminent tout le temps. Ma poitrine était lourde d’émotions mal contenues. Je lâchai ma cane devant l’énorme portail en fer forgé.

« Je ne pense pas en avoir besoin. » Souris-je en entrant dans la voiture.

J’avais insisté pour lui offrir une soirée romantique chez Le Fouquet, la référence de haute cuisine française. Nous avions l'habitude d'y passer de longs déjeuners à parler de politiques et de perspectives d'avenirs. Mais malgré mes gestes assidus, et mon visage impénétrable, je me sentais perdu. Le souvenir d’Eugenia s’accrochait à mon dos comme une sangsue. J’étais parti sans le regretter une seule seconde. C'était effrayant de réaliser à quel point je me sentais bien dans ces lieux. Je baissais les yeux vers la coupe de champagne déposée sur la banquette arrière. J’aurais préféré kidnapper la princesse ailleurs, vers une cachette secrète et isolée. Les balades parmi les hautes sphères parisiennes me semblaient parfois si impersonnelles. Je ne savais plus l’adorer lorsque je n’étais plus à la hauteur de son rang. Je déglutis en sentant les secousses du gravier qui craquait sous les roues.

Après quelques 50 minutes, les portières s’ouvrirent sur le ciel tout en strass et en paillette des Champs-Elysées. Je descendis en premier, sautillant sur une jambe. Je m’accrochais au plafond de la voiture avant de tendre la main à ma compagne. Un sourire timide se traça sur mon visage. Je passai la réception, en me pavanant presque. L’hôtesse nous guida vers notre table habituelle, au coin en face de la fontaine. Je tirai la chaise pour Athénaïs.

« Tu vois. Je m’en souviens. »


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() message posté Ven 5 Déc 2014 - 21:05 par Invité
    Son regard se perdait parmi les innombrables housses de robes que comptait son dressing princier. L’endroit était tout simplement gigantesque et pourtant, il n’y avait pas un gramme de poussière, leurs protections restaient blanches, immaculées comme si elles venaient à peine de lui être envoyées. Elle était incroyablement reconnaissante envers ses fidèles serviteurs qui avaient continué à prendre soin des lieux pendant son absence. Un sentiment de bien-être la submergeait quel que soit l’endroit où elle se trouvait, le château était son chez-soi, non Paris tout entier était sa maison. A l’aide de la gouvernante, elle acheva les préparatifs de sa tenue. Devant un miroir orné de gravures dorées, elle pu admirer le résultat final. Elle était merveilleusement douée et sous ses mains, elle en ressortait plus éblouissante encore. Jetant un dernier coup d’oeil à son apparence, elle inspira une grande bouffée d’air. Son coeur était tourmenté, proie à une légère appréhension. Cependant, le sourire et les bonnes paroles de la gouvernante la calmèrent et d’un pas léger, elle se dirigea à l’extérieur où il l’attendait déjà.

    Il tournait le dos aux rayons de lune si bien que seule sa silhouette était réellement perceptible. Alors qu’elle y faisait face, elle semblait être éclairée et présentée à lui afin qu’il juge si oui ou non elle était prête, elle attendait une réaction, presque tremblante. En quelques pas, il fut à ses côtés, lui tendant un bourgeon de rose blanche. Elle sourit avant de le prendre. Il déposa un léger baiser sur sa joue, il ressemblait presque à un effleurement. Elle avait envie de protester, de lui dire combien il était cruel. Alors qu’elle ne vivait que pour un geste doux venant de lui, il se contenait et ne lui servait que le strict minimum mais fidèle à elle-même, elle ne dit rien. Elle savait qu’elle ne pouvait pas lui demander plus, elle ne s’y sentait pas autorisée.

    « Tu es en retard. Un peu plus et je t’aurais fait un collier de fleurs. »

    “Ces fleurs ne t’ont rien faites pourtant.” répondit-elle pour le taquiner. “Est-ce le jardin te plaît ?”

    Il l’empoigna par la taille. « Tu ne devrais plus me faire attendre comme ça. »

    Son pouls s'accéléra au moment où il frôla son lobe d’oreille du bout de la langue, il se rattrapait toujours, combien même elle tentait de s’éloigner, son emprise sur elle était trop grande pour que ce soit couronné de succès. Il la tenait avec fermeté et c’était ce qu’elle voulait, elle se sentait lui appartenir, peu importe les sentiments, dans ses bras, elle avait l’impression de ne faire qu’un avec Julian.

    “Alors tu devras apprendre.” chuchota-t-elle. “Tu n’es pas assez gentil pour que je fasse un effort.” ajouta-t-elle en lui lançant un sourire de défi.

    Devant le grand portail, il abandonna soudain sa canne. C’était une décision qu’elle approuvait, l’opération qu’il avait subi lui avait soigné cette rupture du ligament, il n’était censé que s’en aider pour les premiers jours mais il ne l’avait pas quitté depuis. Le voir se déplacer seul, sans cet objet l’emplissait d’un sentiment de satisfaction. Il semblait moins fragile, et plus fidèle à l’image qu’il lui avait laissé plusieurs années auparavant.

    « Je ne pense pas en avoir besoin. »

    Elle acquiesça avant de monter dans la voiture. Le trajet était long, ils se trouvaient complètement en dehors de Paris mais elle n’avait pas su refuser son invitation à dîner, elle ne savait rien lui refuser. Le paysage défilait sous ses yeux tandis qu’aucun d’eux ne prenait la parole, le silence régnait. Bien sûr, ils n’était pas obligés de discuter, mais elle sentait en le regardant qu’il était songeur, que quelque chose occupait ses pensées mais s’il ne lui partageait pas, c’était qu’il n’en avait pas envie, elle le respectait. Julian représentait à lui seul un océan de secrets. Lui caressant légèrement la main, elle voulu attirer son regard.

    “Merci de m’emmener dîner ce soir, ça me fait plaisir.” lui dit-elle en souriant.

    C’était tout ce qu’elle pouvait faire, et elle était persuadée qu’il comprendrait son message. S’il avait envie de se confier, elle était là.

    Les lumières sur les Champs-Elysées indiquaient qu’ils étaient arrivés, elle se sentait comme accueillie par la ville, comme lui souhaiter la bienvenue à nouveau. Heureuse, elle lui tendit la main afin de sortir de la voiture. Elle jeta un regard autour d’elle pour s’assurer si rien n’avait changé et suivit Julian à l’intérieur du restaurant. Le chemin vers leur table habituelle restait gravée dans sa mémoire, elle ne pu s’empêcher de sourire en voyant la fontaine. Julian lui tirait la chaise.

    « Tu vois. Je m’en souviens. »

    Même s’il était avare en geste d’affection, il avait d’autres qualités et c’était sans nul doute pour lui qu’elle était tombée. Elle n’arrivait pas à regretter et chaque moment partagé à ses côtés la comblait. Dans ce cadre de luxure et de raffinement, elle ne pouvait rêver de meilleur partenaire que Julian. Tendrement, elle déposa un baiser sur sa joue avant de s’asseoir à table. Sans tarder, on leur apporta la carte. Par dessus le livret, elle l’observait, les yeux pétillants. Plus que jamais ils ressemblaient à un couple.

    "J'imagine que tu n'es pas assez fort pour te souvenir de ce que je prends à chaque fois ?" supposa-t-elle, un brin de malice dans la voix.
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() message posté Ven 5 Déc 2014 - 23:31 par Invité



julathé ; the blingbling couple. we are royals.


D’un baiser elle m’avait insufflé la vie. Je n’avais fait qu’effleurer sa joue et pourtant, mon cœur crépitait suavement à la simple invocation de son prénom : Athénaïs, reine de l’univers. Athéna, déesse des arts et de la sagesse. Théna, doux murmure du vent. L’horizon semblait plus clair lorsque sa silhouette se dessinait dans le jardin du château. Je lui souris d’un air contenu, ébloui par son regard pétillant. Les mots restaient bloqués au fond de ma gorge, mais mon esprit voguait au loin, emporté par les promesses d’une éternité en sa compagnie. Je m’avançais lentement dans l’allée de roses en me cramponnant à son dos. J’avais l’impression de flotter, comme si cette marche arythmique, menait au bout du rêve. Je voulais lui décrire ma passion ravageuse, mais mon âme meurtrie restait tapie dans le mutisme. J’avais si peur de me laisser imaginer une fin heureuse. Les illusions déçues hantaient mes pensées, et même lorsque son regard affectueux me frôlait, je me sentais démuni. Mes plaies étaient sans doute trop profondes. Je me détournai afin de commenter mon sentiment à l'égard du jardin.

“Est-ce le jardin te plaît ?”

« C’est la partie que je préfère. » Commençai-je d’un air noble. « Je me perds dans la contemplation de sa beauté. » Et de la tienne. Tu es mon jardin fleuri en toutes saisons. A mes yeux, tu es une fleur délicate – et je sais que je finirais par te détruire comme toutes ces belles choses que je touche. Je souris, avant de la prendre par la taille. Son corps se mouvait gracieusement au contact de ma paume, comme si j’avais été créé pour m’emboiter parfaitement avec ses formes. Je la serrais, et jusqu’à bout de forces, l’entrainait vers moi. Son visage fin m’inondait d’amour. Je clignai des yeux.

“Alors tu devras apprendre. Tu n’es pas assez gentil pour que je fasse un effort.” Lança-t-elle sur le ton du défi. Je me rétractai un instant avant de revenir à sa rencontre. Mon désir était si fort, si intense, qu’il me rendait fébrile. Je ployais sous le souffle de l’automne.

« Tu voudrais que je sois gentil ? » Soufflai-je avec légèreté. « Tu sais que tu finirais par te lasser. Je maintiens ta flamme à chaque fois que je résiste à ton insolence. » Mon index glissa lentement tout le long de sa gorge nue. « Je suis désolé de ne pas être le prince mielleux que la demoiselle désire. » Je tentai une maigre révérence avant de me redresser, un sourire narquois tatoué sur les lèvres.

Je me glissais dans la voiture avec lassitude. Il y ‘avait des idées bizarres qui me trottaient dans la tête. Une série de questions, sans réponses. J’avais l’impression d’en vouloir à la terre toute entière, comme si je n’étais qu’un grain de poussière dans un conte de fée lumineux. Je laissais la France défiler sous mes yeux, sans un mot. Athénaïs frôla ma main afin de me tirer de ma torpeur, mais je ne pu que lui adresser un regard reconnaissant. Sa présence suffisait à apaiser mes démons. Elle me donnait sans reprendre, tandis que je restais planté là, immobilisé par la hantise de la perdre un jour.

“Merci de m’emmener dîner ce soir, ça me fait plaisir.”

« Je voulais t’emmener il y’ a un bout de temps déjà. Je suis désolé d’être fatigué. » Je marquai un silence. « Je râle souvent, pas vrai ? » M’amusai-je en me penchant vers elle. « Si je te laisse m’embrasser, tu me pardonnes? » Je capturai ses lèvres avec voracité. Mes gestes dépassaient trop souvent mes pensées, et je laissai mon baiser s’éteindre dans un murmure. J’avais de la passion à revendre et si peu de déclarations à lui offrir. J'étais bien conscient de mes défauts.

Je descendis en la prenant par le bras. Les rues pavées de Paris nous portaient jusqu’au restaurant. Je rejoignis la table du fond, en frôlant la fontaine du bout des doigts. Athéna m’embrassa délicatement la joue avant de s’assoir à ma suite. Elle était adorable. Sans doute, trop adorable pour que je puisse lui résister.

"J'imagine que tu n'es pas assez fort pour te souvenir de ce que je prends à chaque fois ?" Me taquina-t-elle.

Je ris avec douceur.

« Tu commandes au gré de tes humeurs. Je ne sais pas,mais tu pourrais commencer par ne pas choisir trop cher. » Raillai-je. « Je ne suis qu’un Fitzgerald. » J’haussai les épaules en demandant la carte des vins. Je baladai les yeux le long des noms sans réellement accrocher, la vérité ce que je n’étais pas un réel connaisseur. Je pris un chardonnay au hasard. Le millésime m’importait peu au fond. Je me laissai tomber sur mon siège avant de fixer ma compagne.

« Et toi de quoi te souviens-tu? » Soufflai-je en m'approchant dangereusement. J'enlaçai sa main, en souriant.
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() message posté Sam 6 Déc 2014 - 1:35 par Invité
    Les pensées de Julian restaient un mystère pour elle. Elle aurait souhaité savoir ce qu’il se passait dans sa tête, ce qu’il éprouvait lorsqu’il était à ses côtés ou lorsqu’il la regardait. Tout ce qu’elle arrivait à percevoir dépendait de sa propre volonté à s’ouvrir. Jamais elle n’avait autant désiré connaître chaque parcelle d’une personne et jamais elle ne s’était sentie éloignée et proche à la fois de quelqu’un. Pourtant, elle ne se plaignait pas. Elle savait pertinemment qu’il fallait du temps, sa patience était une alliée majeure. La seule peur qui la taraudait était : avait-elle assez de temps ? Son attachement pour Julian était réel mais il était difficile de savoir exactement ce qu’il en était de son côté. Elle craignait que ce séjour l’ennuie et qu’il finisse par regretter sa décision de la suivre ici, après tout, ce n’était pas comme si il pouvait descendre prendre un verre dans un bar lorsque l’envie le prenait, le château était bien trop éloigné. Cependant, elle faisait tout son possible pour lui prouver ses sentiments et faire en sorte qu’il partage la même chose.

    « C’est la partie que je préfère. Je me perds dans la contemplation de sa beauté. »

    Et elle le comprenait. Les meilleurs jardiniers du pays avaient été engagés par la famille Hermès-Deschanel, répartis dans leurs différents domaines qui possédaient bien chacun un vaste terrain demandant une main-d’oeuvre efficace. C’était l’endroit où elle passait le plus de temps en compagnie de sa mère pour apprendre comment couper correctement une tige, ou reconnaître une fleur déjà la fin de sa vie.

    “Sais-tu que pour le simple bonheur de Louis XIV, les jardiniers changeaient les fleurs dans leur intégralité dans le soir pour qu’à son réveil, il puisse contempler un paysage de nouvelles couleurs ?” lui raconta-t-elle en observant les alentours. “Je trouve ça digne d’un roi, complètement magnifique mais je n’aurai pas le coeur à faire arracher des mètres et des mètres de fleurs pleine de vie pour mon plaisir. C’est comme demander à quelqu’un de sacrifier sa vie inutilement."

    Ses bras capturaient avec détermination sa taille. Elle se mit à souhaiter qu’un jour, il la tienne avec tant de désespoir, tant d’amour qu’en fermant juste les yeux, elle aurait l’impression de ne faire qu’un avec lui. Elle désirait son amour avec ardeur, comme si sans lui, elle allait finir par faner. Sans relâche, elle feintait l’indifférence à sa distance. Elle lui déversait les flots de ses sentiments avec aveuglement et acharnement.

    « Tu voudrais que je sois gentil ? Tu sais que tu finirais par te lasser. Je maintiens ta flamme à chaque fois que je résiste à ton insolence. »

    “Je veux simplement que tu sois toi.” répondit-elle dans un faible souffle. “As-tu peur que je me lasse ?” demanda-t-elle en s’attendant à une réponse cinglante, il débordait de confiance.

    « Je suis désolé de ne pas être le prince mielleux que la demoiselle désire. » dit-il en faisant une revérence.

    Légèrement vexée par son geste et ses mots, elle répondit presque sèchement : “Ne t’en fais pas, si c’était ce que je souhaite, je ne serai pas là à l’heure qu’il est.”

    De justesse, elle s’arrêta. Si elle le voulait, dans l’heure qui suivait, un prétendant pourrait l’emmener faire le tour du monde. Mais c’était connu, lorsque quelque chose nous tendait les bras, ce n’était pas suffisant, pas assez beau. Seul Julian la subjuguait. Il devait le savoir.

    En ignorant la raison, le paysage français qu’elle affectionnait tant la rendait nostalgique. Il manquait un détail, une chose primordiale. Son visage se tourna vers le côté, il était là mais semblait absorbé par des pensées obscurs. Elle se sentait gagnée par une animosité, celle de l’automne et de la solitude.

    « Je voulais t’emmener il y’ a un bout de temps déjà. Je suis désolé d’être fatigué. Je râle souvent, pas vrai ? Si je te laisse m’embrasser, tu me pardonnes? »

    Il se pencha vers elle avant de l’embrasser avec fougue. Son baiser la sauvait de ses démons, toujours au bon moment. C’était dans ce genre de moment où elle se laissait rêver, une telle coordination ne pouvait que signifier qu’ils étaient destinés à vivre une belle histoire. Elle devait continuer à persévérer et croire en lui. Jamais il ne lui donnerait de faux espoirs. Il ne pouvait ou ne voulait pas lui faire du mal, elle l’avait observé lors de leur première relation. Il n’avait jamais tenté de la blesser. Les paupières closes, elle savourait ce moment, la peau légèrement frissonnante.

    Le restaurant faisait remonter des souvenirs d’un passé heureux, sans prise de tête. Il semblait qu’avec le temps, chacun d’entre eux avait perdu cette innocence que l’adolescence offrait. Elle n’y était pas retournée depuis, jugeant cet endroit trop chargé en émotions. Le clapotis de l’eau de la fontaine l’apaisait néanmoins.

    « Tu commandes au gré de tes humeurs. Je ne sais pas,mais tu pourrais commencer par ne pas choisir trop cher. Je ne suis qu’un Fitzgerald. »

    “N’importe quel restaurant aurait pu faire l’affaire. Peut-être que si tu étais accompagné d’une autre fille, elle aurait sûrement exigé de venir dans un endroit comme celui-ci mais comme tu peux le constater, ce n’est que moi.” dit-elle sans lever les yeux de la carte.

    La gastronomie française était la meilleure de son point de vue. Avec délectation, elle prit plaisir à y lire les différents intitulés, ayant une tournure de poésie. Son choix se porta sur un foie gras de canard aux figues violettes, grains de Chasselas confits et balsamique à la poire en entrée, un filet de bœuf grillé, pommes Pont-Neuf, croustillant de moelle accompagné d’une sauce béarnaise en plat principal. Comme à son habitude, elle ne commandait le dessert qu’à la fin.

    « Et toi de quoi te souviens-tu? » demanda-t-il en enlaçant sa main, le sourire aux lèvres.

    “Je me souviens qu’on prenait soin de ne jamais prendre la même chose pour pouvoir goûter les plats de l’autre.” dit-elle en riant. “Et je crois bien que je t’avais surpris par mon appétit.”

    Ce dîner lui faisait du bien, elle avait besoin de son regard sur elle.
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() message posté Lun 15 Déc 2014 - 2:06 par Invité



julathé ; the blingbling couple. we are royals.

Je réalisais avec un certain effarouchement que j’étais un homme dans le besoin. Athénaïs par sa grande générosité et la délicatesse de son caractère m’offrait les perspectives d’un avenir serein. Elle comblait mes vertus et pansait mes ratures – et malgré mes longues réflexions et mes regards pensifs, je ne parvenais pas à trouver l’équilibre dans notre relation. Je ne faisais que recevoir. Et elle ne se plaignait jamais de l’avarice de mes sentiments. Il me semblait que tous les usages de la bienséance se confondaient dans un univers royal et magnifique. Elle ne méritait pas un tel comportement de ma part, mais je ne pouvais que rester tapi dans le noir. Je tentais un pas sur la pelouse humide avant de lui sourire d’un air contenu. La fraicheur du jardin se mêlait à mes pensées afin de me plonger dans la violence mesquine des souvenirs. Mes histoires de cœur étaient un désastre. J’avais peur de me dévoiler si tôt, alors je laissais le temps raffermir sa prise sur ma bien-aimée. Je me redressai tout en restant dans la réserve. Les expositions florales de la demeure étaient exquises ; seul un esprit vif et romantique pouvait apprécier la diversité des pétales et des couleurs. La jeune blonde se tenait fièrement à mes côtés. Je sentais mes yeux pétiller, reflétant la brillance de sa tenue extravagante. Le charme de sa fragrance était captivant et immédiat. Je reconnaissais les senteurs chyprées de Miss Dior Chérie qui se mélangeaient suavement avec les souffles du vent. La solitude se mourrait en moi comme si je retrouvais pour la première fois une compagnie délicieuse.

“ Sais-tu que pour le simple bonheur de Louis XIV, les jardiniers changeaient les fleurs dans leur intégralité dans le soir pour qu’à son réveil, il puisse contempler un paysage de nouvelles couleurs ? Je trouve ça digne d’un roi, complètement magnifique mais je n’aurai pas le coeur à faire arracher des mètres et des mètres de fleurs pleine de vie pour mon plaisir. C’est comme demander à quelqu’un de sacrifier sa vie inutilement.” Récita-t-elle d’un air religieux. J’étais enchanté par la beauté de ses paroles et la pureté de ses songes. Mes passions s’évanouissaient dans le vide avant de prendre la forme d’une rose maudite. Je me mordis la lèvre inférieure avant de me tourner vers son visage angélique.

« Non. Je ne le savais pas. » Lançai-je avec noblesse. « Mais je ne pense pas que se sacrifier pour éblouir un être supérieur soit complètement inutile, Mi Lady. » J’eus un petit rire vicieux. « Les Hommes, moins vaniteux et impudents que je ne le suis, devraient tous mourir pour satisfaire une dame de ton indulgence. » Je plongeai mon regard ombrageux dans le sien, et avec toute la sincérité dont j’étais capable je bisoutai le coin de sa bouche. Je me détachai lentement afin de raffermir ma prise sur sa taille. Mes doigts glissaient le long de son dos afin d’épouser ses formes voluptueuses. Athénaïs était d’une beauté surréelle, et même si je retenais toute réflexion à ce sujet, je n’en demeurais pas moins troublé par sa démarche princière. Je me plaisais à titiller sa vanité, comme elle trouvait malin plaisir à attiser ma flamme. Elle transfigurait tous mes doutes afin de faire de moi le stupide pantin d’un désir frénétique.

“ Je veux simplement que tu sois toi. As-tu peur que je me lasse ?” Demanda-t-elle avec douceur.

« Parfois. » Je m’arrêtai sur ma bêtise. J’étais tellement transporté par nos échanges muets, que je m’étais laissé tromper. La vérité m’avait brusquement échappé. Je me redressai en me raclant la gorge. « Je suppose que comme tout un chacun, j’ai moi aussi quelques défauts ; le doute, l’insubordination, l’arrogance, l’impudence, le charme fou … Et le doute. » M’amusai-je avant de reprendre mon sérieux. « Tu pourrais te lasser ? » M’enquis-je , évasif.

En me détachant de sa prise je fis une révérence sommaire, préférant me cacher derrière l’ironie de mes gestes plutôt que de m’attarder sur l’expression profonde et sincère d’émotions quels conques. Je préférais interpréter ses témoignages d’affection librement, et la laisser à son tour lire au fond de mon regard une certaine addiction à son égard.

" Ne t’en fais pas, si c’était ce que je souhaite, je ne serai pas là à l’heure qu’il est." Claqua-t-elle apparemment offensée.

« Je le sais. » Raillai-je subtilement.« Je l’ai compris il y’ a un bout de temps déjà. Que tu sois convoité ne me dérange pas, mais je n’apprécie pas que tu en fasses étalage. Ma jalousie est terrible. Il ne faut pas alimenter ce démon-là. »

Je détournai le regard vers le paysage morne et fade qui défilait sous mes yeux. Il ma fallut quelques minutes avant de reprendre mes esprits. Dans un élan de fougue, mélangé à une certaine folie, je l’embrassais sans crier gare. Ce n’était probablement bien vu pour une jeune femme de la haute bourgeoisie de se laisser aller à de tels écarts à l’arrière d’une limousine, mais qu’est-ce que l’éthique sans passion ?

Les pierres dorées menaient jusqu’à l’entrée du restaurant. Je me laissais bercer par les enchantements d’une époque heureuse qui me semblait parfois si lointaine. Ce n’était qu’un stage d’été, qui était devenu une opportunité inespérée, avant d’arborer le masque sensible des sentiments. Je souris en m’attablant à côté de la fontaine de marbre blanc. Athénaïs était magnifique, la lumière légère du plafond encadrait son visage délicat me créant une sensation d’irréalité semblable à celle que l’on ressent pendant les rêves.

" N’importe quel restaurant aurait pu faire l’affaire. Peut-être que si tu étais accompagné d’une autre fille, elle aurait sûrement exigé de venir dans un endroit comme celui-ci mais comme tu peux le constater, ce n’est que moi."

Je ris avec légèreté.

« Ce restaurant ne représente pas une ambiance de raffinement ou ma bonne fortune. C’est un geste complètement désintéressé. Je voulais te signifier que je n’ai pas oublié notre idylle malgré tes réticences à me revoir. A l’époque ce n’était pas la France, mais toi qui m’avait conquis. » Je lâchai sa main sur la table, coupant cours à notre étreinte innocente.« Je n’aurais donc jamais songé à ramener une autre fille ici. C’est notre histoire, nos souvenirs, nos mois de perdition. »

“Je me souviens qu’on prenait soin de ne jamais prendre la même chose pour pouvoir goûter les plats de l’autre. Et je crois bien que je t’avais surpris par mon appétit.”

Je fis une moue taquine avant de me laisser tomber sur mon siège.

« Il parait que j’ai un faible pour les filles avec un bon appétit. » Je survolai rapidement la carte ; le garçon de table me servit une coupe de vin avant de se tourner vers Athéna. Je le gratifiai d’un sourire poli.

« Je prendrais des pommes de terre en sushi d’asperge au lard accompagnés d’un coulis basilic en entrée, et un plat de cabillaud à la crème précieuse. » Je me fis un signe en direction de ma compagne. « Mlle prendra ce que bon lui semblera, mais je pense la priver de désert. » Je lui adressai un clin d’œil malicieux. « J’ai pensé qu’on pourrait se balader après, même si je ne promets pas de tenir un rythme stable je pense que mon éloquence verbale compensera ce manque . J’ai compris qu’il fallait que je sois plus adroit pour séduire une certaine princesse. Je m’évertue à remplir cette tâche avec cœur. »
Je bu une lampée de vin. Le malt du scotch whisky me manquait atrocement, mais ce n’était ni le lieu ni le moment de lever le rideau sur mes préférences rustiques et écossaises. Il ne manquerait plus que je commande un ragout de mouton et du pain Bannock. Lord, comment mes ancêtres ont-ils pu vivre de mets si peu succulents ?!
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» STEPHEN AMELL, love me, love me, say that you love me. (m)
» She will love you to ruins and you will love her back until your very last breathe.
» I love romance. I'm a sucker for it. I love it so much. It's pathetic. (sawyer)

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