Stinging like a bee, I earned my stripes.
Athénaïs & Alix.
Ça ne me plait pas vraiment que mes parents s’amusent à donner des fêtes dans notre maison, même si bon, c’est aussi le lieu de travail de mon père. J’ai l’impression de ne plus être chez moi une fois que c’est décoré, que des buffets sont disposés pour remplir le gosier de certaines personnalités que ce soit en alcool, en boissons non alcoolisés et en nourriture qui n’ont rien de diététique.
Je décide donc de prendre mon temps dans ma chambre mais j’ai l’air d’une furie, passant du peignoir aux sous-vêtements, et finalement me planter, tourner, aller vers le miroir pour essayer de faire le choix de ma robe pour plaire à un maximum de monde. Tout est une question d’image dans le milieu, je suis une jolie fille, je dois m’habiller en conséquence pour donner une bonne image de ma famille. Histoire d’assurer pour longtemps le siège de mon père en ces lieux.
Ma mère entra dans ma chambre, me pressant pour descendre et priant les dieux pour que je ne sois pas trop en retard. Il est bientôt 20h00 et je n’ai toujours pas fais mon apparition. De toute façon, ce n’est pas moi l’Ambassadeur français, mais mon père. Je ne suis qu’un décor qui affirme qu’il a un beau palmarès que ce soit dans la vie professionnelle et personnelle.
Finalement, je cède pour la
robe à la teinte jaune pâle avec des motifs asiatiques. Une robe façon Geisha, je n’ai jamais eu la chance de la porter. Rapidement, ma mère pose des talons à côté de mes pieds alors que je me faisais un joli chignon style négligé, quelques mèches en ressorte. J’enfile finalement mes chaussures et ma mère s’en va.
Enfin… je suis mieux seule ici. J’ai toujours quelque chose à faire. Je demande à la servante de m’apporter quelque chose à manger. Des fruits frais, par exemple. Elle sort de ma chambre alors que je finis de me maquiller.
Il y a une sorte de grand balcon à côté de l’escalier. Je peux voir les personnes qui sont à la fête. Je ne suis pas étonnée de voir certaines têtes, rares sont ceux qui s’aperçoivent de ma présence en haut d’ailleurs. Je croquais dans mon premier fruit quand mon regard fut capté par une personne… que je connaissais que trop bien.
Je détaillais sa toilette, elle est si belle. Elle. Athénaïs, la belle princesse française. J’admire depuis toujours ce qu’elle est. C’est une dame de haut rang. Je voulais être comme elle jusqu’à ce que sa présence auprès de moi prenne un sens qui ne me plaisait pas. « Madame, ma mère vous dit de descendre. » Je regarde la servante, un peu perturbée.
Je sais qu’Athénaïs m’a vu et la connaissant, elle ne manquerait pas de me rattraper pour me questionner sur mon attitude avec elle. Toujours la même chose, elle veut savoir, je m’y refuse. Nous sommes deux femmes têtues et persévérantes. J’accorde un regard tendre à la française avant de durcir les traits de mon visage, me cachant derrière ce masque snob.
«
Je vais passer de l’autre côté. Je veux faire une entrée discrète, pour une fois. Rassurez ma mère et faites le service. » ordonnais-je à la vieille dame alors que je passais devant elle pour traverser le couloir.
Je sens mon cœur battre à une allure affolante. Athénaïs est là et je sais que je ne pourrais pas lui échapper. J’ai peur de ce qu’elle représente, il faut que j’éloigne au plus tard possible notre rencontre. Je me retrouve finalement dans la cuisine, slalomant entre les employés pour déboucher au niveau d’un buffet.
« Miss Delacour, vous êtes là. Edward Stanson, je suis un ami de votre père.
-
Enchantée. J’espère que la soirée vous plait. - Oh oui, ma femme est ravie. Je suis content d’avoir pu faire votre connaissance, vous êtes magnifique.
-
Moi de même, Monsieur Stanson. Profitez bien de la fête. Je crois que mon père est vers l’entrée si vous le cherchez… »
Je fuis alors cet ami de mon père. Il a dû parler de moi, sa fierté. Mais il ne sera jamais aussi fier de moi qu’il l’est pour Jade. Ma sœur est tellement plus belle, plus intéressante. Il l’a toujours apprécié.
Je sors de mes songes en apercevant à nouveau la blonde. Je crois qu’on joue à un jeu du chat et de la souris. Je me faufile derrière le buffet dans l’espoir qu’elle ne me trouve pas. Je suis sûre qu’elle ne me verra pas, enfin je crois…
C’était sans compter mon odieux petit-frère qui parle juste trop fort…
« Maman, Alix est enfin venue ! »
Je le regarde avant l’envie de l’étrangler. Il a de la chance d’être en public. Je l’aurais décimé sur place. Je tente de continuer mon chemin même si bon… je crois que la souris s’est faite attrapée…