"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici At some point you just gotta stop being pathetic - Ft Tristan 2979874845 At some point you just gotta stop being pathetic - Ft Tristan 1973890357
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At some point you just gotta stop being pathetic - Ft Tristan

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() message posté Dim 2 Nov 2014 - 18:01 par Invité
“We fear violence less than our own feelings. Personal, private, solitary pain is more terrifying than what anyone else can inflict.” ― Jim Morrison. C’était mon dernier verre de la soirée. Tout du moins, je l’espérais. Le liquide ombré traçait des sillons tout le long de ma gorge avant de s’engouffrer dans mon estomac irrité. Je grinçais des dents en soupirant – c’était une sensation de brûlure exquise. Je me plaisais dans ma douleur. Parfois, il me semblait même que c’était mon seul pilier dans un monde incertain et injuste. Je vacillais en direction du comptoir, l’esprit ivre et ailleurs. Mes yeux étincelaient, avide de perditions et de joies saccadées. Le bar du coin était sombre et morbide. L’ambiance était à la dépression et les gouts musicaux du propriétaire une vraie torture pour mes tympans, mais c’était le plus proche du quartier, et j’étais pressé de boire. Je tâtonnai les poches de ma veste à la recherche de mon paquet de cigarettes, en vain. Je pestai contre la vie, le destin et mon insouciance en me redressant lentement. A défaut de nicotine, il me fallait un fond de Vodka.

Les sons glissaient suavement contre ma peau. Je sentais mes poils se hérisser et le vent froid s’engouffrer dans ma chevelure rebelle. J’étais fatigué de combattre la fatalité, alors je m’abandonnais aux plaisirs mesquins de l'alcool. Mon genou me lancinait toujours – mais mon obstination venait à bout de ma raison : Je refusais de me faire opérer et de subir toute une panoplie de contrôles et de traitements douloureux. C’était un combat sanglant, ma conscience contre mon idiotie. Ma déception contre ma cruauté. Je déglutis en pressant mes doigts contre mon verre. Je papillonnai des yeux en frôlant ma boisson du bout des lèvres. J’étais plongé dans ma bulle de solitude lorsqu’un compagnon ombrageux s’immisça dans mon imagination. Je fronçai les sourcils en me tournant lentement : Tristan. Cet idiot n’avait de cesse de me percuter avec ses piques et ses blâmes injustifiés. Je me détournais en silence, le snobant avec une profonde arrogance.

« Si tu veux encore parler de ton agression et brailler diffamation à tout bout de champs, il faudra attendre un peu. » Grinçai-je en buvant mon verre cul sec. « Je suis un peu éméché mais pas assez perturbé pour te supporter. »

Mon accent écossais était grossier. Il ressortait à chaque fois que j’abusais d’alcool – comme un rappel de mon identité. Je retins ma respiration quelques instants. La tête me tournait. C’était une sensation désagréable ; Je pris une lamelle de citron afin de réanimait mes papilles engourdies.

Le jeune homme ne me quittait pas des yeux. Je le sentais fulminer à ma droite. Je comprenais son injustice, mais je n’y étais pour rien. Je n’étais pas gay, je ne travaillais pas dans un bar pourri, et je n’avais pas des parents riches et bourrés de préjugés. Nous étions dans deux orbites différentes. Mon opinion était tranchée à ce sujet – Je n’étais pas là pour compatir au sort des plus malheureux.

Je soupirai.

« Tu es venu pour moi ? » Lançai-je en remarquant qu’il n’avait rien commandé. « Je n’ai pas de temps à te consacrer. » Sifflai-je en payant ma note. Je me redressai en titubant, prêt à partir. « A un moemnt il faudra que tu arrêtes d'être aussi pathétique. »

Je fis quelques pas dans l'obscurité dominante.

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() message posté Dim 2 Nov 2014 - 18:37 par Invité
Ça doit faire une semaine que je rumine dans mon coin. Fitzgerald, fitzgerald. Je n'ai que ce nom à la bouche depuis ma sortie de l’hôpital. C'était ce nom là qui était inscrit en bas de la page. A cause de lui si mes parents savaient, si mon père était venu me voir pour me demander de changer … Je revoyais sa tête et je revoyais clairement la scène dans mon esprit. Il n'était même pas venu voir si j'allais bien. Il avait juste voulu savoir si c'était vrai. Si j'étais vraiment gay, si je travaillais vraiment dans un bar, si c'était vrai, parce qu'au fond il ne me connaissait pas. Il ne connaissait pas son propre fils et ma mère … elle n'était tout simplement pas venue. Elle avait sans doute trop honte que son fils soit gay. Dans ce genre de famille à quoi fallait-il que je m'attende? Qu'ils m'accueillent à bras ouverts? Oui sans doute … j'aurais aimé. Ça m'aurait évité de me sentir si humilié, de me sentir si honteux.

Pourtant je savais que je n'avais pas le droit de me sentir honteux, ce n'était pas un crime, c'était … c'était comme ça et puis c'était tout. Pourquoi aurais-je à me justifier de quoi que se soit? Parce que ma famille est riche et qu'ils sont connus? Parce que le fait qu'ils soient connus fasse de moi quelqu'un de public … ça m'était presque égal. Je n'avais pas envie d'être ce qu'on voulait faire de moi. J'étais juste moi et personne n'avait le droit de me dire quoi faire, personne n'avait le droit non plus d'exploser ma vie. Il y a des tas de raisons a garder certaines choses secrètes et quand le secret est éventré alors plus rien ne va. Et il fallait bien que quelqu'un paie les pots cassés pour tout ça et ce quelqu'un j'avais décidé que ça serait ce Fitzgerald.

J'étais descendu dans le bar en bas de l'immeuble, j'aurais pu allé bosser, mais mon patron m'avait dit qu'il ne me reprendrait pas tout de suite. J'étais encore avec mes béquilles et j'avais besoin d'aller boire un verre, ou deux peut-être, tant que ça me ferait oublier pourquoi j'étais là. Ça faisait plusieurs fois que je voyais ce type au comptoir, j'avais demandé à quelqu'un qui il était et par pur hasard ou plutôt par chance, du moins pour moi il s'agissait de ce fameux Fitzgerald. Il n'avait pas l'air d'aller spécialement bien, mais je m'en fichais à vrai dire. Il avait merdé en publiant cet article et allait me le payer. J'ai serré les dents en voyant qu'il m'avait reconnu et en comprenant qu'il se fichait aussi pas mal de ce que ça avait pu me faire. Si j'étais venu pour lui … c'était si évident à deviner?

« Vous croyez être le centre du monde avec vos articles à la con. Vous pouviez être fier de vous. Bravo, j'applaudis l'artiste.»


J'applaudissais lentement pour marquer mes mots, me fichant complètement qu'on était dans un lieux public et que tout ça ne risquait que de m'attirer plus d'ennuis, si c'était possible. Il s'en allait … non ça non je ne le laisserais pas partir. Pathétique? Moi … j'ai serré les points et l'ai rattrapé le retenant, l'empêchant d'aller plus loin.

« C'est moi qui suis pathétique et c'est vous qui buvez. La bonne blague … mais regardez-vous, vous avez écris sans doute parce que vôtre vie est bien trop minable pour qu'elle soit racontée. Si ça ce n'est pas pathétique je suis le prince William ...»


Je voulais juste le provoquer, qu'il comprenne que la misère des uns ne faisais pas le bonheur des autres et je me fichais pas mal de savoir si mes mots avaient des impacts sur lui, pour peu qu'il s'énerve aussi et que j'ai une raison de plus pour me battre avec, c'était tout ce que je demandais.
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() message posté Jeu 6 Nov 2014 - 2:06 par Invité
“We fear violence less than our own feelings. Personal, private, solitary pain is more terrifying than what anyone else can inflict.” ― Jim Morrison. Mon corps engourdi vacillait au rythme de mon ivresse. J’étais propulsé dans une dimension parallèle, où l’espace d’un instant je n’étais plus le journaliste détestable et vaniteux, mais un simple esprit vagabond. Mon cerveau était en fusion, pourtant j’étais incapable de grands gestes héroïques. Je me penchais sur le comptoir afin de me cramponner aux rebords de bois. La tête me tournait, c’était terrible ! Je sentais mon sang bouillonner à l’intérieur de mon système afin de nourrir ma haine envers le monde. Tristan n’était qu’une tâche, une infime rature dans un horizon clair et rougeoyant. Je ne le détestais pas particulièrement. Je refusais de lui donner cette satisfaction. Mais il s’immisçait dans mes pensées comme un cauchemar afin de pourrir mes transes. Son comportement était inapproprié et injustifié. Je supportais de moins en moins sa disgrâce à mon égard. Je détournai lentement la tête avant de me lever. Ma démarche était instable mais j’essayais de me donner de la contenance en arborant un expression suffisante. Mon genou recommençait à faire des siennes ! Saloperie...

Le jeune homme me fusilla du regard. Pour lui, je n’étais qu’un ignorant sauvage, un être exécrable qui s’élevait au dépend des autres. Je me mordis la lèvre inférieure jusqu’au sang, mais rien n’y faisait. Ma rage était détonante. Je n'arrivais pas à me calmer. Je voulais le détruire par la simple force de mon poing et le réduire en poussière. Je m’avançais dans l’obscurité afin de fuir l'appel du feu.

Pique après pique, je me ployais. Les couleurs du vent devenaient rouges ardentes. Il applaudit dans un geste déplacé. Ces sons moralisateurs tambourinaient contre ma poitrine comme un chant de guerre. Il se permettait de juger mon vécu. Il n'avait pas la moindre idée ... Je plissai les yeux en faisant volte-face. Ce n’était décidément pas le jour pour me défier.

« Prince William ? Tu déconnes. » Sifflai-je en faisant brusquement volte face. Je fendis l’air en sa direction afin de me jeter sur lui. Je l’empoignai par le col afin de planter mon regard féroce dans le sien. « Tu veux déjà retourner à l’hôpital, petit ? » Crachai-je en donnant un coup de pied dans ses béquilles afin de les éloigner de sa portée.

Il y’avait un feu ravageur dans mon cœur. Je sentis mes dents grincer au contact de ma langue vicieuse. Je n’étais décidément pas d’humeur à supporter la sous race humaine. Mes poings grouillaient sous la pression de ma prise sur lui. Je soupirai en sentant le gout ferreux de mon propre sang remplir ma bouche.

« En quelle langue je dois te le chanter ? Je n’ai pas écrit ton foutu article ! » Braillai-je, hors de moi.

Je me décalai dans un effort surnaturel. Il lui suffisait de respirer pour déclencher toute ma passion refoulée. Je n’avais qu’une envie ; déboîter sa mâchoire monstrueuse et me faire un collier de perle avec ses dents concassées. Je le poussai violemment.

« Arrêtes de chouiner pour un article. Les gens ont de vrais problèmes dans la vie … Tes déboires de récré ne m’intéressent pas. »

Je me décalai afin de prendre un bol d’air frais. La dernière fois que je m’étais battu dans un bar j’avais fini en cellule de dégrisement. Une expérience que je n’étais pas prêt de réitérer.

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() message posté Sam 8 Nov 2014 - 18:50 par Invité
Il n'avait pas apprécié ma petite référence au prince William, nous Anglais somme fort attachés à notre reine et à nos princes alors je connaissais bien ce genre de réactions, après tout même moi je les apprécie, je dois dire que j'aurais aimé faire partis de leur famille, mais ça aurait sans doute été encore plus compliqué et casse tête, mais je n'ai rien de royal. Il s'énerva et je m'y était attendu. Il m'attrapa par le col et me regarda droit les yeux me demandant si je voulais retourner à l’hôpital. J'ai serré les dents, non je n'en avais pas envie et j'étais outré qu'il puisse me le demander. Je crois que je m'en souviendrais assez longtemps et je n'ai pas vraiment envie d'en reparler. Ça avait été éprouvant et j'avais encore quelques séquelles. Il venait de balancer mes béquilles et je me suis reculé en titubant, légèrement surpris.

« Si tu ne l'a pas écris, pourquoi tu l'a édité? Qu'est-ce que ça t'apporte réellement?»


J'aurais pu le frapper, mais finalement je deviendrai comme ceux qui m'ont frapper si je le faisais et je n'avais pas envie d'être comme ça, même soûl, j'avais encore un peu de lucidité, enfin ça dépends des soirs en fait, mais ce soir, je n'étais pas encore assez pris. J'ai eu un léger rictus lorsqu'il me dit que les gens avaient des vrais problèmes dans la vie et je n'ai pu m'empêcher de lui répondre par une provocation:

« Ah oui je vois, des réels problèmes comme le fait d'être un alcoolique aigrie et sans cœur, c'est vrai qu'être narcissique c'est un gros problème. »


Il risquait de s'énerver, mais j'avais envie de comprendre ce qui lui passait dans la tête, qu'il boive ne me dérange pas tant que ça, surtout qu'en ce moment je pourrais me dire la même chose, je bois de plus en plus depuis quelques jours et je crois que je le connais assez mal pour le juger, mais ça m'était un peu égal, j'ai toujours eu besoin d'attention, mais cette fois là je n'avais pas particulièrement apprécié être au centre de l'attention. Les secrets sont faits pour rester secrets sinon il n'y a plus d’intérêt.

« Quand à ma vie elle ne regarde que moi et si même toi ça ne t'intéresse pas, pourquoi tu as accepté de publié cet article, pour l'argent? Je croyais que t'en avais déjà, j'aimerais comprendre.»

C'est étonnant que je sois si calme finalement, mais je n'ai pas vraiment d'être l'objet d'un autre scandale, parce qu'au fond je sais très bien que ce genre de ragots intéressent la plupart des gens.
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() message posté Jeu 20 Nov 2014 - 0:22 par Invité
“We fear violence less than our own feelings. Personal, private, solitary pain is more terrifying than what anyone else can inflict.” ― Jim Morrison. Mon sang bouillonnait à l’intérieur de mon système, m’insufflant courage et animosité. J’étais certain de pouvoir l’annihiler par la simple force de mon poing. Tristan me semblait si petit, si faible et si perdu. C’était un gosse paumé, et je n’avais rien à faire de son vécu ou de ses histoires de cul. Je serrais ma prise sur son col, prêt à braver les limites autorisées, et à lui briser la mâchoire. Mon esprit tanguait entre deux rives ; raison ou folie – maturité ou impulsivité. Je me mordis la lèvre inférieure afin de calmer mes ardeurs. Il était hors de question que je me donne en spectacle après tous les efforts acharnés que j’avais dû fournir pour venir à bout de mes problèmes de gestion du comportement. Je le fusillai du regard en le repoussant loin de ma portée. Je jetai ses béquilles avant de me pencher vers le comptoir pour m’abreuver. C’est vrai, j’avais décidé d’arrêter la boisson pour ce soir, mais l’alcool avait des vertus apaisantes sur mon corps. Je roulai les yeux vers sa direction, refusant de répondre à ses questions niaises et à ses provocations gamines. Tu es con, l’ami.

J’étais peut-être haut placé dans la hiérarchie du TIMES UK, mais je n’avais pas vraiment mon mot à dire sur la publication des articles, surtout lorsque ces derniers n’étaient pas liés à ma rubrique. J’étais un journaliste réputé pour son pragmatisme, sa plume, et ses élans de violences, certes j’étais un tyran et bien d’autres choses, mais je mettais un point d’honneur à ne pas ternir mon talent en m’abaissant au niveau de quelques paparazzis illettrés. J’avais fait des putains d’études en alternant stages et petits boulots – Je n’avais pas besoin de ses accusations non fondées. J'écris dans la finance !

« Tu me traites d’alcoolique ? es-tu conscient de l’ironie de ta remarque ? Ou est-ce que tu essaies de te donner un genre ? » Grognai-je en me cramponnant au rebord d’un tabouret. J’étais éméché – d’accord, mais je savais gérer ma consommation. Je tenais étrangement bien l’alcool, et même si je fréquentais souvent les pubs et les bars malfamés, je me plaisais à penser que c’était une partie de mon patrimoine génétique qui manifestait son adulation pour le whisky de mes ancêtres écossais. « Et mon cœur te dit merde … » Riais-je d’un air suffisant.

Je déglutis afin de chasser l’amertume du citron de ma bouche. Mes dents grincèrent au gré des mélodies irlandaises qui raisonnaient dans la pièce. Je balançai la tête avec énergie avant de le bousculer grossièrement. Il était de plus en plus risible. Une partie de moi se voulait digne, et hors de portée. Mais le démon grognant refusait de ployer. Je voulais me battre pour me prouver que j’étais fort et intenable. Je voulais me battre pour venger toutes mes injustices, et rendre hommage aux violences de mon père. Je voulais me battre pour avoir mal, et oublier les soucis du monde. Je crispai les yeux.

« Même si je t’expliquais le fonctionnement de l’industrie de la presse toute entière, je doute que tu comprennes un jour.  Libère ta pensée. Va draguer les hommes, et grandis un peu. »

Je tapai du pied afin de me donner plus de contenance. Mes épaules se tendirent et je fis brusquement un tour vers lui, poing levé. Mes phalanges craquèrent au contact de son menton avant de vibrer sous la pression de mon coup.

« Oups. » Pouffai-je en restant de face. Je voulais qu’il contre-attaque. Sinon ce n’était pas drôle.
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() message posté Dim 23 Nov 2014 - 15:50 par Invité
J'ai haussé les sourcils lorsqu'il me demande si je le traite d'alcoolique, un petit sourire sur le visage. C'était ce que je faisais, le traiter d'alcoolique, oui parce qu'à mes yeux il en avait l'air d'un. Comment n'en serait-il pas un alors que je le vois avec un verre à la main. Je suis barman, pas alcoolique, du moins pas encore. J'ai levé les yeux au ciel à sa remarque, mes démarquer des autres, pourquoi devrais-je me démarquer des autres. Les autres je m'en fiche. Enfin non pas tout à fait, sinon je ne serais pas à l'accuser à tort d'être l'auteur de cet article malhonnête à mon égard. Évidement que je ne me fiche pas des gens, que je me soucie de ce qu'ils pensent, comme tout le monde.

« Oui je vous traite d'alcoolique, vous ne direz pas ça si vous n'aviez pas bu. Je ne me donne aucun genre, j'ai déjà mon genre, je n'ai pas besoin d'en rajouter.»


Mon sourire s'est agrandi, ça m'amuse de le voir s'énerver pour si peu, il ne prendrait pas mal tout ce que je disais s'il était plus sobre. J'en suis presque persuadé. J'ai levé les yeux au ciel , le fonctionnement de la presse … qu'est-ce que j'en ai à faire, je sais comment ça marche dans ce milieu, tant qu'ils ont de quoi écrire sur les autres ça les amuse et ils détruisent tout sur leur passage. C'est bien pour ça que je les ai toujours détesté. Je me trompais peut-être à son sujet, ce n'était peut-être pas lui qui avait écrit tout ça, mais dans ce cas là je ne comprenais pas pourquoi il avait son nom en bas. Avais-je mal lu? Qu'est-ce qui le liais à mon article, qu'est-ce qu'il avait à voir dans tout ça? Mon cœur se serra lorsqu'il me pria d'aller dragues des hommes et de grandir un peu. Ses remarques auraient presque pu être celle de mon père et ça ne me plaisait pas du tout, bien sûr mon père ne m'aurait pas dit d'aller draguer, non il m'en aurait empêcher, mais peu importe. Je n'ai pas vraiment eu le temps de dire quoi que se soit, ni de faire quoi que se soit d'autre avant de recevoir son poing sur mon menton. Le coup était parti vite et je n'ai pas pu l'éviter. Ma tête à tourner dans la direction de son poing, ça me rappelait de mauvais souvenirs, mais cette fois je n'ai pas l'intention de me laisser faire.

« Et c'est moi qui doit grandir. Tu joue à quoi exactement? Au plus grand? Eh bien joue, mais je ne me laisserais pas faire.»


Je ne sais pas ce qu'il m'a prit, je me suis jeté sur lui et je l'ai frappé. Une fois, deux fois,trois fois au visage. Je me suis rendu compte un peu tard que ce n'était pas ce qu'il aurait fallut que je fasse et je l'ai lâché les mains tremblantes. Ça m'avait fait du bien au fond, mais je regrettais déjà de n'avoir su me contrôler. Ça allait encore me retomber dessus. Je crois que je perds pied et que je ne sais plus très bien ce que je fais. Je l'ai regardé complètement paniqué par mes gestes. Je ne savais plus quoi dire pour m'excuser, ni pour me justifier. Il a quelque chose en moi qui enrageait à l'intérieur.

« Tu veux savoir que ça fait ?! Je continue peut-être ou t'en a assez?»


Je lui avais crié ces mots-là, sachant que ça me retomberais dessus quoi qu'il arrive, ce n'est jamais bon de se battre avec un journaliste, surtout un Fitzgerald. Je me suis passé une main sur le visage, je ne savais plus très bien ce que je devais faire, partir en courant, me planquer au fond d'un trou, rentrer chez moi pour garder une contenance, mon cœur battait à tout rompre et je sentais que je n'allais pas tarder à craquer s'il remettait ça.
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() message posté Mar 25 Nov 2014 - 17:57 par Invité
“We fear violence less than our own feelings. Personal, private, solitary pain is more terrifying than what anyone else can inflict.” ― Jim Morrison. Je supportais ses provocations avec une pointe d’amertume dans la bouche. Ses enchaînements me semblaient dérisoires, et pourtant il arrivait à m’atteindre. Ses mots ne blessaient pas mon égo, loin de là. J’étais bien trop arrogant pour me laisser perturber par son venin. Mais la vérité, c’est qu’il titillait une corde sensible en m'insultant de la sorte. Mon impulsivité était un fléau que j’essayais de combattre chaque jour. Mes séances de thérapie soporifiques portaient rarement leurs fruits, mais j’étais obligé de tenter pour Athenaïs. Je lui devais bien ça. Je déglutis avec difficulté afin de garder mon self-contrôle. Je n’avais pas besoin de son jugement ou de ses accusations – le simple son de sa voix m’inspirait une aversion profonde. Je serrais les poings en retournant vers le bar. L’alcool brûlait mon œsophage avant de tracer son chemin jusqu’au creux de mon ventre. Mon esprit était toujours perdu dans son dilemme. Je louchai des yeux, avant de le fixer d’un air féroce.

« Tu as le genre pédale – d’après les éloges de ‘’mon article’’. Assume-toi et finissons-en ! » Grognai-je avec froideur. Je n’y allais pas par le dos de la cuillère. Mes pensées avaient dépassé ma raison, soit, mais je ne regrettais pas mes paroles même si elles sonnaient incroyablement inappropriées. « Va te faire foutre Tristan. »

J’étais hors de moi. Mon ivresse ponctuait mes états d’âme changeants, rendant chacune de mes émotions aussi poignante qu’un coup depoignard en plein ventre. Ma poitrine était lourde. Il y’ avait trop de colère en moi. Ma rage grouillait dans mon système comme un poison virulent. Je n’avais pas réalisé la portée de mon geste, jusqu’à ce que mes articulations craquent sous la pression de son ossature. Je secouai le poignet droit en faisant un mouvement de recul. Tristan ne semblait pas vouloir ployer. Son insolence devenait de plus en plus grandissante.

« A quoi je joue ? Tantôt tu me vouvoies, tantôt je suis ton pote. » Grinçai-je. « J’en ai assez de t’entendre gémir … »

Il se rua sur moi. Je me laissai tomber en arrière, incapable de contrer ses violences. Je m’abandonnais à la douleur sur mes joues. Le sang coulait le long de ma mâchoire, me ramenant vers les souvenirs lointains de mon enfance. Je n’avais plus mal à présent. Ma peau vibrait, engourdi par ma propre lassitude. Je regardai le jeune homme se rétracter, panique. Un sourire arrogant se traça sur ma bouche tandis que je toussais.

« Je sais déjà ce que ça fait. » Pouffai-je hilare. « Tu devrais me laisser me relever, ou continuer. Mais ne reste pas à califourchon sur moi. Ton père pourrait s faire des idées – Et contrairement à toi, je suis très apprécié dans les hautes sphères de Londres. »

Je déglutis en me tortillant sous sa prise. La simple force de mes bras suffi à le décaler légèrement, mais il restait au-dessus, surplombant mon corps éclopé.
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() message posté Sam 29 Nov 2014 - 11:26 par Invité
Je déteste les gens qui pensent comme lui, qui nous attribue la carte de Gay parce qu'on en a l'allure ou parce qu'on l'est, ça ne devrait pas être une différence, ça ne devrait pas causer tant de soucis d'aimer différemment. Ils ne comprennent pas et ne comprendront jamais. C'est bien pour ça que je l'avais caché à mes parents. Ils l'auraient pris comme lui, ils l'ont pris comme lui. J'aime les hommes alors je ne suis plus vraiment leur fils. C'est outrageant et complètement ridicule. Ça ne change pas ce que je suis, ça ne change pas ma personnalité. Je suis le même quoi qu'ils en disent. Que j'aille me faire foutre, c'était tout ce qu'il trouvait à me redire? C'était quoi son problème, c'était quoi leur problèmes à tous autant qu'ils étaient?

« Non je resterais là jusqu'à ce qu'on m'explique pourquoi ça vous dérange tant! On est plus au moyen-âge faudrait évoluer, mais visiblement tu as la capacité d'une moule en ce qui concerne l'évolution.»


Je me fichais bien qu'on nous observe et même je voulais qu'on m'entende. J'en avais assez qu'on nous prenne de haut, qu'on nous dise que c'était mal, heureusement tout le monde ne pense pas comme lui, comme eux. Ils y a des gens plus évolués qui acceptent la différence et j'aurais aimé que mes parents soient comme ça, ça m'aurait facilité la tâche.
Il comprenait que je ne lâcherais pas l'affaire et j'étais tellement énerver que j'en oubliais ma politesse. Ca m'était soudainement égal et ça ne voulais rien dire, je n'avais pas a être poli avec lui, pas après tout ça et puis de tout manière je n'ai jamais aimé les journalistes à quelques exceptions près, ils toujours foutu la merde, du moins les journalistes spécialisés qui prenaient la vie des gens plus ou moins connus pour leur attirer les ennuis. Ceux qui ne me font rien ne me dérange pas tant que ça.

« Tu ne sera jamais mon ami, mes amis m'acceptent comme je suis et ça ne sera jamais ton cas.»


Au moins c'était clair. Je ne tenais pas spécialement à ce qu'on apprenne à se connaître, même s'il avait sans doute ses raisons d'être comme ça, mais ça ne m'intéressait pas. Il me dégouttait et j'ai faillit m'excuser de l'avoir frapper, ayant perdu complètement le contrôle. Je l'ai frappée encore une fois après ses mots qui me touchaient plus qu'il ne l'aurait fallut. Je l'ai lâché et l'ai laissé à terre puis je lui ai dit :

« Mon père peut penser ce qu'il veut, ça ne me changera pas et c'est pareil pour toi. Je ne changerais pour personne. »


Pourquoi devrais-je changer alors qu'eux resteraient les mêmes, ce n'était pas juste et je ne pouvais pas changer cette partie de moi. C'était comme ça depuis longtemps, depuis mon adolescence alors ça n'était pas près de changer.
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() message posté Lun 15 Déc 2014 - 15:55 par Invité
“We fear violence less than our own feelings. Personal, private, solitary pain is more terrifying than what anyone else can inflict.” ― Jim Morrison.  Je voyais la colère étirer les traits de son visage placide. Sous l’éclairage du bar, Tristan me semblait être beau garçon. Il avait l’allure rebelle, mais son regard trahissait une profonde tristesse. Je m’attardais dans la contemplation de son expression afin de sonder ce caractère torturé, et cette folle envie de se faire justice à lui-même, qui l’animaient. Ses béquilles jonchaient quelques part sur le sol, et pourtant il se tenait droitement en face de moi afin de faire valoir ses droits et d’exposer ses complexes. J’eus un sourire carnassier en faisant un pas vers lui. Je crispai la bouche en pressant son épaule.

« Il me semble mon ami, que tu te méprend sur moi. » Je marquai un silence, en fixant sa bouche d’un air provocateur.« Je ne suis pas homophobe, loin de là. » Chuchotai-je sensuellement à son oreille, avant de me rétracter. Je m’accoudai au comptoir quelques instants avant de reprendre ma stature impérieuse. Tristan me fusillait du regard, apparemment outré par mes propos. Plus notre entrevue s’attardait, plus je sentais un fossé se creuser entre nous. Le jeune homme était obtus, pour lui, je n’étais qu’un colporteur de mauvaises nouvelles – mais c’était faux ! Mon nom avait atterris sur son fichu papier par un malencontreux concours de circonstances. Je n’avais pas écrit un seul mot, ni même édité le texte. Je me fichais éperdument des raisons obscures qui le poussaient à me haïr de la sorte, au point même que me justifier ne m’avait pas traversé l’esprit une seule seconde. Mes réponses étaient sommaires, voir évasives. Je me plaisais à contourner la vérité afin de le laisser mariner dans son ignorance. Je me mordis la lèvre inférieure en me penchant vers le bar. Je pris un fond de scotch moi-même. L’alcool me montait à la tête, mais j’avais besoin d’un élan de courage de plus. Je ris d’un air sournois en l’entendant brailler. Ami ? Lui et moi ? N’importe quoi !

« T’accepter ? Loin  de moi cette idée. J’ai bien assez d’amis comme ça. Je ne compte pas élargir mon cercle, mais si toute fois j’étais amené à déménager et que j’avais besoin d’une paire de mains en plus, je pourrais m’enquérir de ton état de santé et même copiner avec toi. » Claquai-je avec arrogance. « Pourquoi veux-tu être accepté ? Tu es assez grand pour vivre par toi-même. » Je me permettais de le conseiller en me basant sur ma propre expérience, et l’abandon cuisant des miens. Je n’avais pas réellement de famille moi non plus. Mes oncles avaient abandonné mon père qui n’était plus qu’un alcoolique violent et insolent. C’était injuste, mais j’en avais fait les frais à mon tour – au début j’avais mal vécu le rejet, puis au fil des années j’avais trouvé le courage de m’élever au-dessus de ces liens dérisoires et surfaits.

Je le laissai exorciser sa colère. Ses coups de poings s’abattaient sur mon visage comme une pluie acide et meurtrière, sans que je ne songe à me défendre. Je ne regrettais pas une seule seconde d’avoir blessé son égo, alors je le laissais exprimer ses ressentiments à travers la violence. Il se redressa tout à coup, me laissant à terre. Je me relevai à mon tour, difficilement et en titubant. J’éclatai de rire.

« C’est bien. Ne change pas. En quoi suis-je concerné ? » J’arquai un sourcil. « Je m’en fiches ! Tu peux aimer les hommes, les femmes, les chiens, les chats … Pourquoi crois-tu que je suis intéressé ou que j’irais écrire un papier sur une être aussi insignifiant ? »

Je levai les yeux au ciel. C****** !
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Anonymous
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() message posté Sam 20 Déc 2014 - 14:17 par Invité
J'ai levé les yeux au ciel, lui pas homophobe? La bonne blague, alors pourquoi ais-je cette impression qu'il me méprise? Les mots qu'il a employés tout à l'heure sont bien resté, pédale
, combien de fois ais-je entendu ce mot là? Des centaines, mais à part ça il n'est pas homophobe. Ce n'est pas vraiment l'impression qu'il donne alors j'ai du mal à le croire.

« Laisse moi rire, ce n'est pas l'image que tu donnes, si tu ne l'es pas pourquoi m'as tu insulté tout à l'heure, oh je sais, c'est parce que c'est moi c'est ça, mais bien sur ça n'a rien à voir avec ça.»


Je lève une fois de plus les yeux au ciel. Il m'exaspère, comme les gens qui n'aiment pas les homos et que quand ils en connaissent un finissent par sortir « oh toi c'est différent» non ce n'est pas différent, soit on l'accepte complètement soit pas du tout. Il n'y a pas d'entre deux. Il m’énerve tellement avec ses petits airs de beau parleur, comme si je n'avais pas compris ce qu'il essaie de faire. Je me pince la lèvre retenant une réplique brûlante qui ne ferait qu' envenimer encore plus la situation, je n'ai plus envie de me battre, ni de me justifier. Je comprends à sa phrase qu'il doit être bien solitaire pour parler ainsi. Pourquoi se faire accepter ? Pour il est clair que sans acception on ne risque pas de se faire aimer et j'ai besoin qu'on m'aime. Je ne supporte pas la solitude alors oui c'est important à mes yeux.

« Parce qu'on vis entouré de gens et que la solitude n'est pas une amie, c'est une ennemie.»


Il a l'air de se ficher pas mal de tout ça, ça ne sert pas à grand chose que je lui explique mes raisons. Il ne comprendra pas, refusera d'y croire. S'il n'était pas intéressé pourquoi a -t-il écris tout ça ? A moins que … ce n'était pas lui, que son nom était juste là en bas de la page pour une toute autre raison. Je commence sérieusement à me demander si j'ai visé juste.

« Quoi? Tu ne va pas me dire que ce n'est pas toi qui a écris l'article?»


Il a peut-être raison finalement, je suis pathétique. Je me passe une main sur la visage, me rendant compte que je l'ai peut-être jugé un peu vite, mais ça ne changera rien. Je ne l'apprécie pas et il sera toujours journaliste et je déteste ces gens-là.
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