A little bird told me to believe in dreams and fairy tales

De : azluspik
Pour : retiagigi
Objet : Reviens me chercher ...

Ca fais un bail que t'es partie avec ce mec. Deux ans. Imagine. Tu m'as abandonné, comme une merde. T'avais promis de revenir me chercher ... deux ans après ? T'es une lâche, une abrutie ! Chaque soir j'ai prié pour que tu viennes me chercher putain. J'ai cru en toi et en ton amour pour moi, mais tu n'es qu'une salope, t'es comme les autres. Je me suis échappée de la maison. J'pouvais plus supporter tout ce qu'il me disait. T'avais promis de revenir me chercher ! Surtout, ne t'approche plus de moi ni de mon entourage. T'es qu'une lâche et une minable, tu vaux rien. Abandonner ta soeur pour un mec, abandonner ta soeur qui est avec son père qui la maltraite. Bordel, tu sais pas ce que je vis, tu vois pas toutes mes cicatrices. J'espère que ton gosse et ton mec vont bien. Il a quel âge ton gosse déjà ? Ah oui, il a deux ans. Deux misérables années. Ma chère Anna, t'es qu'une pourriture. Anna, j'ai une dernière question.

As-tu déjà ressenti l'effet de croire que nous ne sommes que des monstres, à qui le destin a offert cette vie qu'ils n'ont pas voulus ?

Azalee, la soeur que t'as perdu.

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De : retiagigi
Pour : azluspik
Objet : Reviens me chercher ...

Azalee, je m'en veux tellement ... je suis partie sur un coup de tête, je n'ai pas réfléchi. Excuse-moi de t'avoir laissé avec papa ... Je pleure tout le temps en pensant que tu vas me pardonner un jour. Ma chérie, je t'aime, ne l'oublie pas. Je viendrais te chercher ... je te le jure. Mes paroles seront synonyme de paroles en l'air d'après toi. Pardonne-moi ! Je ne voulais pas que ça se passe ainsi. Je suis au Canada, avec James et Nathan. Dans une semaine c'est l'anniversaire de Nathan, il fêtera ses deux ans. Il ne t'a jamais vu ... j'aimerais que ça se fasse un jour. Azalee, j't'en prie, pardonne-moi ... pourquoi tu me poses cette question, Lux ?

Anna

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✩ Cette question. Elle n'y a jamais répondu. Trottant dans la tête d'Azalee, la question prendra sûrement une place dans le podium des questions auxquels nous ne pourront jamais répondre. "Dieu existe-t-il vraiment ?, "Comment a été crée la Terre ?", "Les fantômes existent-ils ?". Des tas de questions qui ne seront jamais accompagnées de réponses. Aujourd'hui, cheveux aux vents, sac à l'épaule, les questions trottent depuis des années. La douleur ressentie ne partira sans doute jamais. Ressentir de la solitude et de la haine et un cocktail dangereux, fort déconseillé. Avoir de la rancoeur, même avec un sourire aux lèvres, ne s'apparente pas souvent à de l'hypocrisie. Nous n'avons pas le choix. Trop paresseux pour répondre pourquoi nous n'allons pas bien. Trop de difficulté pour une seule explication. Ressentir l'air frais sur son visage permet d'évanouir ses pensées compliquées. Juste pour quelques secondes. Seulement. Boire un verre, deux verres, trois verres. Fumeur un joint, deux joint, trois joints.


Elle descendait les rues
Le regard perdu
Poupée de Porcelaine
Juste un Parfum de haine
Elle avait oublié
Ce que veut dire aimer
Dans les vapeur d'alcool
C'est sa vie qui s'étiole

Dans un rond de fumée
Des amours oubliés
Dans un verre de vodka
Se souvenir de ces bras
Dans un cachet d'exta
Enfin se perdre soi

Un soir dans un bar
Elle l'avait rencontré
Avec son blouson noir
Il a pu l'attraper
C'est dans ses grands yeux bruns
Qu'elle a voulu plonger
Mais en un coup de rein
Il l'a juste noyé

Et maintenant elle erre
Vide de dignité
Dans des bras elle se perd
Sans jamais sans rappeler
Les nuits deviennent des jours
Les jours deviennent des nuits
Et toujours elle court
Apres le temps qui fuit

Courir jusqu'à sa chambre, les joues parsemées de larmes. Ouvrir les tiroirs et tout entasser dans un sac, en faisant le plus vite possible. Prendre toutes ses économies et les fourrer dans sa poche. Enfourcher son vélo et pédaler le plus vite. Arrivée à l'aéroport, on regarde le ciel irlandais une dernière fois avant de laisser le vélo à l'entrée et de sortir son billet. Dire bonjour à l'hôtesse, poser son sac et passer par la porte. Et enfin s'asseoir sur le siège confortable de l'avion. Regardez par le hublot et respirer un grand coup. Enfin libre.

Arrivée à Londres, tu sais pas où aller ni chez qui dormir. Tu es perdue, comme un enfant dans un centre commercial. Seule, cherchant des solutions, on fini par aller dans un bar, pour se bourrer un peu la gueule avant d'aller chercher un toit. En entrant dans le bar, on a déjà décidé de sa boisson. Vodka. Tu t'assieds devant le bar, et regarde le barmaid. Tu lui dis d'une voix grave : "Une vodka". Quand le verre est devant toi, tu bois cul sec. Quand le deuxième arrive, tu fais pareil. Quand le troisième déambule, cul sec également. Les verres passent et se vident. C'est là qu'on s'endort, au bar. A trois heures du matin, la barmaid te réveille et te demande comment tu t'appelles et qu'est-ce que tu fous là. "J'm'appelle Azalee-Lux Sparks et j'ai nulle part où dormir". Elle te fait signe de venir avec elle. Tu la suis. Première soirée à Londres.

Welcome to London.