"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici This time please someone come and rescue me  'cause you on my mind it's got me losing it.  - Page 2 2979874845 This time please someone come and rescue me  'cause you on my mind it's got me losing it.  - Page 2 1973890357
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This time please someone come and rescue me 'cause you on my mind it's got me losing it.

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
Anonymous
Invité
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() message posté Mar 11 Nov 2014 - 20:41 par Invité
This time please someone come and rescue me  'cause you on my mind it's got me losing it.  - Page 2 Tumblr_inline_n15qq3Df4R1qe5l8y

Tu ne sais pas si tu dois relever son manque d'ambition ou son pessimisme. Tu détestes ça, les gens qui se descendent, les gens qui disent qui ne valent rien, qu'ils n'arriveront à rien. Ce n'est pas vrai, on vaut tous quelque chose. Même toi, oui, tu veux un truc. C'est dur à dire, on ne le voit pas comme ça, mais au fond toi aussi, tu dois bien savoir faire un truc qui pourra aider, t'aider. Alors tu aimerais bien lui dire, mais tu n'as pas envie non plus de créer un nouveau débat, tu n'as pas envie non plus qu'il te regarde et qu'il te trouve bête de nouveau alors tu ne dis rien, tu ne dis rien et tu hausses les épaules, mais tu n'en penses pas moins. Tes yeux lui disent. Ils lui disent que pour toi, il est juste impressionné. Quelque part tu crois en lui comme tu peux croire en l'humanité. Tu t'en fous du mauvais des gens, tu sais qu'il y' a du bon en tout le monde. Même en ceux qui ne veulent pas le croire. Tu ne cherches pas à ce que tout le monde se déteste, tu ne cherches pas à voir ce que les autres veulent montrer ; tu veux aller plus loin. Tu veux tout connaître. Lui peut-être plus que les autres, lui peut-être plus que le monde, lui peut-être plus que tout. Tu n'aimes pas te dire ça, t'as presque envie de te frapper la tête contre les murs, t'as carrément envie de te frapper pour penser ce genre de choses ; il ne le veut pas lui, que tu crois en lui, que tu cherches à le comprendre, à le connaître, il ne veut pas. Il te l'a dit, alors pourquoi tu te fais des films ? Pourquoi tu t'imagines des choses ? Pourquoi est-ce que, bordel de merde, tu te fais encore des espoirs ? C'est comme se dire que chaque étoile qui brillent là-haut dans le ciel sont encore vivantes alors qu'on sait tous très bien que ce qu'on fixe, ce n'est que l'image d'un mort, la photographie d'un cadavre maquillé. C'est ça non ? C'est se voiler la face, se cacher les yeux, ignorer la réalité. Mais c'est ce à quoi tu es bon, non ? Ignorer la réalité. Parce qu'elle te fait peur, parce qu'elle est effrayante, parce qu'elle est grande, elle est forte, elle risque de simplement t'écraser comme elle écrase les autres. Et ça tu ne veux pas, tu n'as pas envie de te voir écraser, de te sentir par terre, le corps éclaté, les organes éparpillés. Alors tu cours. Tu t'arraches les poumons et tu cours. Le plus vite que tu peux. Le plus loin. Tu fuis. La réalité. La vie. Tu fuis encore et encore et tu tombes. La drogue. La dépendance. L'imaginaire. C'est comme ça que ça commence souvent, c'est comme ça que ça finira ; tu vas encore tomber. Tu vas t'éclater au sol mais tu ne pourras plus te relever, tu n'aurais plus rien pour t'aider et là, elle sera là, fière et moqueuse et elle t'écrasera. Sans état-d'âme. Elle posera son pied sur toi, elle te fera hurler, elle fera plier ton corps, et c'est tout ce que tu pourras faire, crier, hurler avant de mourir. Parce qu'on ne fuit pas la réalité, elle finit toujours par nous rattraper. Tu la fuis depuis tellement longtemps, tu ne sais même plus de quoi elle a l'air. Tu la goûtes un peu aujourd'hui avant de la fuir de nouveau, c'est lui ta réalité. Il te donne des paires de claques chaque fois qu'il parle. Parce qu'il a l'air de savoir où il va, il a l'air de comprendre ce qu'il fait, il est beau l'enfant. C'est tout ce que tu peux dire, tu ne sais pas, tu as simplement envie de le regarder, de l'écouter, de l'entendre parler encore et encore de son avenir. L'avenir, tu te dis toujours que tu aurais pu en avoir un, mais tu n'as jamais voulu te le construire. Trop fragile, un château de carte. Tu soufflais dessus et tout s'écroulait. Comme ta vie, en fait ? Ta vie n'est qu'un château de carte, il n'a qu'à souffler pour qu'elle s'écroule mais c'est comme s'il avait simplement envie de se mettre devant pour la protéger, comme s'il avait essayer de faire un cercle avec ses bras pour la garder près de lui, juste quelques instants puis viendra le moment où il se lèvera pour y jeter ses pieds dedans et tout envoyer valser, ton cœur avec. Tu ne sais pas si tu es prêt pour ça, tu ne sais même pas si lui est prêt. Tu ne sais même plus ce que tu ressens, tu ne sais même plus ce que tu veux. C'est peut-être ça le problème, au fond, c'est peut-être que tu ne sais plus ce que tu ressens, tu ne sais plus rien de toi, c'est comme si tu étais un étranger perdu dans tes propre sentiments, comme si tu étais quelqu'un d'autre et que ton inconscient te soufflait de rester cette personne. Il te le dit, regarde comme tu es bien, regarde comme tu es joli, regarde comment tu pourrais lui plaire comme ça. Regarde deux minutes, observe, tu ne veux pas rester comme ça, tu ne veux pas rester bien ? Mais non tu ne veux pas, tu n'y arrives pas. Tu sens déjà l'envie reprendre le dessus, tu sens déjà ton toi intérieur qui se bat avec tout ton corps pour résister, pour ne pas trembler, pour ne pas sembler être fatigué. Tu luttes pour ne pas lui dire qu'il faut que tu partes, pour ne pas lui dire que tu vas devenir désagréable, fou, que tu vas sentir tout ton corps te tirer, qu'il va te demander d'arrêter. Tu vas redevenir toi, ou l'autre, tu ne sais plus maintenant qui tu es vraiment. Mais l'as-tu déjà su un jour ? As-tu déjà sur qui tu étais vraiment, ce à quoi tu ressemblais ? Non, jamais, il y a toujours eu ces deux êtres en toi, celui qui sait se battre avec la vie et celui qui est bien trop faible, l'autre prend toujours le dessus parce que c'est plus facile, parce que c'est mieux, parce qu'après tout c'est ce que tu connais le mieux. C'est ce que tu sais être le mieux, on te reconnaît défoncé, mort, on te reconnaît, allongé sur le sol, perdu, seul, rigolant aux ombres devant ton beau regard bleu, rigolant aux mots qui ne résonnent que de ton esprit. Tu es fou, mais tu le sais. Alors est-ce que c'est vraiment l'être que de savoir juger sa folie ? Peut-être que oui, peut-être que tu es plus fou que les fous, peut-être que tu fais juste peur, peut-être que tu ne comprends rien, peut-être que c'est seulement la drogue, peu-être qu'elle frappe comme ça dans ta tête, elle te la fait tourner et tu ne comprends plus rien, et tu ne vois plus rien, et elle te fait croire des choses qui sont fausses, elle te fait croire que tu es différent alors que tu es comme tout le monde, comme tous les autres

Peut-être que c'est pour ça, qu'il ne sait pas te dessiner, parce que tu es comme tout le monde. Tu fais l'homme différent, tu fais celui dont la vie rime avec décadence, tu fais celui dont la vie n'est qu'un concentré de drogue, un shoot d'héroïne à la couleur d'une pilule. Mais en fait, tu es comme les autres, tu es comme lui, comme les hommes, t'es juste intitule. T'es là pour vivre, t'es là pour mourir, tu fais ça de manière différent mais tu là. Juste là. Comme tout le monde. Tu vis. Comme tout le monde. Tu mourras. Comme tout le monde. Peut-être qu'au final, tout ce qu'il a vu en toi, c'est ce que tu t'imagines être, pour deux secondes il a simplement vu quelqu'un de différent alors que tu n'as rien de si différent, alors que tu n'as rien de bien spécial, peut-être même qu'au final tu es simplement comme lui. C'est drôle à dire, parce que tu aimerais vraiment être comme lui, malgré tout tu aurais eu l'impression de réussir ta vie, tu aurais eu l'impression d'y être arrivé, d'être quelqu'un parce que maintenant, tu n'es personne. Un vide. Un homme parmi les autres. Tu as l'impression que lui, s'il veut, il peut être quelqu'un. Il est déjà quelqu'un pour toi. Tu as l'impression qu'il est comme un satellite fuyant la gravité, il est comme déjà parti. Tu as l'impression qu'il ne reviendra jamais. Alors tu le regardes, parce qu'il te dit qu'il n'arrive à rien mais tu es persuadé que c'est de ta faute. Tu n'es pas assez bien pour lui, tu n'es pas assez différent, il s'est trompé. Ils se trompent tous sur toi, parce qu'ils pensent tous des choses qui sont fausses, des choses qui sont fatigantes. Tu aimerais bien qu'un jour quelqu'un puisse te voir comme tu es vraiment mais pour ça peut-être faudrait il que tu te montres, que tu veuilles bien te mettre à jour. Mais ça c'est dur, pour toi, pour lui. Ca se voit non ? Vous n'êtes que des couvertures, vous n'êtes que des putains de masque qui ne s'enlèvent pas. Faut tirer, faut tirer bien fort, mais si c'est ça, si on arrive à l'enlever alors on ne pourra plus jamais le remettre parce qu'il y aura dessous tous les secrets, parce qu'il y aura dessous la peau à vif, la peau qui hurle sa douleur, ta douleur, sa douleur. Il y a ce masque qui fait plus qu'un avec vous et si on l'enlève, on ne pourra plus jamais le remettre parce qu'il y a vous dessous, vous qui n'attendiez que ça, être libéré. Démasqué.

Alors il s'excuse, l'aurais-tu eu ? L'aurais-tu attrapé ? Tu le regardes, oui parce que tu es un peu.. Dérangé par son excuse. Ce n'est pas ce que tu voulais, ce n'est pas ce à quoi tu t'attendais. Tu espérais certainement qu'il te dise oui. Oui à tout ce que tu as dit, tu espérais certainement qu'il te dise que tu as raison, qu'il ressentait tout ça, que c'est tout ce que tu vaux à ses yeux. Sûrement que ça t'aurait rassuré, peut-être que tu aurais soulagé. Tu aurais soufflé, tu aurais arrêté de te retenir. Quelques fois tu aimerais qu'il te regarde encore avec cette pitié, avec ce dégoût, tu voudrais encore qu'il te juge simplement sur ton image, sur ton apparence, tu aimerais qu'il continue de n'avoir que du mépris pour toi. Peut-être que ça serait plus simple pour toi, pour lui, peut-être que ça arrangerait tout. Ca t'arrangerait, parce que tu ne le sentirais pas arracher ton masque comme ça, doucement, avec ses doigts d'artiste. Tu ne le sentirais pas commencer à tirer sur ta carapace pour t'en sortir, tu ne le sentirais pas piétiner tout ce que tu as construis autour de toi. Tu voudrais qu'il te méprise encore, une dernière fois, tu aimerais qu'il te crache dessus comme il a pu le faire avant pour que tu puisses le détester. C'est ce que tu voudrais, pouvoir le détester. Encore et encore. Le haïr du plus profond de ton âme, le frapper, le détester, le frapper encore et le détester encore. Tout ton être ne devrait être qu'être aversion pour lui, et c'est tout le contraire. Bordel. Comment est-ce qu'on peut te faire ça, à toi ? Comment est-ce qu'ils peuvent te faire ça ? Ils ? Tu ne sais pas, n'importe qui. Que ça existe ou pas, d'ailleurs. Tu es certains qu'ils sont tous contre toi, qu'ils sont tous des putains qui essayent de te faire chavirer, qui essayent de te faire sortir de la route un peu plus que maintenant. Tu as essayé de te tracer un chemin, mais ils veulent simplement que tu le quittes. Tu le sais, tu le sens. Tu le vois. Mais tu ne veux pas, tu résistes, tu essayes. Tu essayes de te créer de nouvelles barrières, de nouveaux boucliers mais il les brise tous, un peu plus chaque minute, un peu plus chaque seconde. Il les brise quand il te dit ça, quand il te dit que tu serais bien mieux sobre, que tu serais un beau résultat. Tu ne sais pas quoi dire, mais tu le trouves tellement adorable, mais il est tellement mignon, mais tu l'aimes bien comme ça quand il est timide, quand il rougit presque. Si ce genre de compliments n'étaient pas une habitude, tu aurais rougis, mais c'est comme si ton corps était habitué à l'entendre alors que tu ne le penses pas. Mais quand ça vient de lui, ça fait battre ton cœur un peu plus, ça te donne encore plus envie de lui sauter dessus. Mais retiens-toi, il faut que tu saches te retenir. Ne le fais pas fuir, tu t'en voudrais tellement. Il est adorable quand il sourit, il est adorable quand il a l'air timide, il est adorable quand il ne comprend pas ce qu'il se passe. Tu ne sais pas si tu dois prendre ça pour une invitation, tu ne sais pas si tu dois comprendre ça comme une proposition pour que vous vous revoyez mais si c'est le cas, tu acceptes avec plaisir, tu acceptes en lui souriant un peu en retour, mais tu souris toujours. C'est peut-être ce qui le perturbe le plus, en vérité, te voir sourire ? Sourire comme tu souris là, sourire comme un idiot.  Peut-être que c'est ça qui a tout chamboulé, peut-être que c'est ça qui l'empêche de faire ce qu'il avait envie de faire. Tu t'en excuses d'avance, mais c'est de sa faute i tu es comme ça c'est de sa faute si tu souris comme ça, parce que c'est lui qui fait naître ça. C'est de sa faute. Tout est de sa faute. Pas de la tienne, n'est-ce pas ?  Ce n'est pas toujours de ta faute, c'est ce que tu essayes de te dire mais tu as ton autre côté qui te hurle dessus, qui te dit que si, tout ça c'est de ta faute, c'est de ta faute Tout. Toujours, parce que tu es inutile, parce que tu es bête, parce que tu es toi. Victime. Victime de ton propre corps, de ta propre âme, victime de qui tu es. Tu la vois, sa main, tu la vois qui fuit la tienne, pas trop, mais un peu, qui n'ose pas, et tu ne fais rien, tu le regardes juste alors qu'il observe la table. Tu le regardes et t'as les yeux en sueur, les yeux qui veulent juste tout lâcher quand tu l'entends parler. Non, tais-toi, s'il te plaît. T'as les yeux qui deviendraient des rivières si tu n'avais pas oublié le sens du verbe pleurer, si tu n'avais pas oublié ce que ça voulait réellement dire. T'aurais les yeux en torrent, en cascade, parce que tout ce qu'il dit c'est vrai, parce que tout ce qu'il dit c'est la vérité, parce que tout ce qui sort de sa putain de bouche c'est ce que tu ne veux pas entendre. Tu aurais envie de dire, fort, de hurler, que tu n'as pas besoin d'aide, encore moins de la sienne. Il a compris que tout ça, ce n'était pas toi, il a compris que trop bien que tu te cachais et doucement il commence à dévoiler la peau rouge, les plaies sous ton masque, il arrive à le décrocher peu à peu. Est-ce qu'il sait que ça risque de faire mal, s'il arrive à le faire tomber, à l'arracher ? Est-ce qu'il sait qu'il va se retrouver sur le cul ? Alors tu n'as pas besoin de son aide, tu n'as pas besoin de ses mots, tu n'as pas besoin de vivre, tu n'as pas besoin qu'il te sauve, qu'on te sauve. T'as besoin de rien, juste de tes jambes qui te portent, juste de ton corps qui te supporte. Tu ne veux pas de lui, parce que tu es capable de l'entrainer dans ta chute, parce qu'il est capable de te tirer vers le haut. Et alors ? Quoi ? Si tu t'en sors, qu'est-ce qu'il va se passer ? Tu ne sais pas. Tu ne sais pas du tout. Et c'est ça, le problème. C'est ça, le putain de problème. C'est que tu ne sais pas. Si on t'aide, si on te sauve, si tu n'as plus tout ça, tu ne sauras plus quoi faire de ta vie, tu ne sauras plus rien faire du tout. Et alors ? Tu ne seras plus qu'un corps échoué, tu ne seras plus que quelque chose qui essaye de récupérer une âme, qui essaye de récupérer une façon de vivre, qui essaye d'être quelqu'un mais ce n'est pas à ton âge qu'on devient quelqu'un. Pas comme ça, pas du tout. Ce n'est pas en te sortant de là que tu t'en sortiras dans la vie, parce que tu ne te vois aucun avenir, tu ne vois aucune envie de continuer. C'est ça, qu'ils ne comprennent pas, c'est ça qu'il ne comprend pas. Tu ne sais pas ce qui s'est passé dans sa vie, mais toi tu n'as rien à faire, tu n'as rien pour t'en sortir, rien à quoi tu pourrais te raccrocher. Putain, t'es aussi paumé qu'un gosse de dix-sept ans qui doit choisir son futur. D'ailleurs, tu n'as jamais eu à faire ce choix, toi. Idiot.

Il te parle. Enfin. C'est tout ce que tu attendais. Qu'il te parle. Tu l'écoutes. Attentivement. Tu bois encore ses paroles, un peu plus peut-être qu'avant parce que ça le concerne lui, parce que ça concerne sa vie, son passé, pas son futur. C'est ce qu'il s'est passé, pour de vrai, ce ne sont pas des événements à venir, simplement des faits. Mais il ne finit pas. Non, il n'a pas le courage, il n'a pas envie, il ne veut pas. Tu fronces les sourcils, tu attendais tellement de ce récit, tu voulais tellement en savoir plus sur lui que tu t'es laissé avoir par ta curiosité, tu t'es laissé avoir par ces conneries et pourtant tu sentais qu'il ne voulait pas. Tu te mords la lèvre. « Pleure pas, désolé... » Souffles-tu, vraiment atteint, vraiment touché. Tu ne voulais pas qu'il pleure, tu  ne voulais pas qu'il s'excuse, tu ne voulais pas qu'il pense à ça, tu ne voulais pas qu'il pense ce genre de choses, tu ne le veux toujours pas. Tu ne veux pas que ça se passe comme ça, alors doucement, c'est ta main qui vient se poser sur la sienne. Tu n'hésites pas, parce que tu n'as jamais hésité à la toucher, parce que tu sens qu'il en a besoin. Si tu pouvais, tu le prendrais dans tes bras maintenant, là, tu collerais tes lèvres aux siennes pour faire taire ses pensées, pour faire taire ses mots, pour faire taire ses âneries, tes âneries, pour faire taire le monde autour de vous et le brouhaha qui tape sur ta tête comme le manque qui s'insinue dans tes veines. Pas maintenant, tu aimerais bien le dire, tu aimerais bien dire à ton corps d'arrêter d'y penser, tu ne devrais penser plus qu'à lui, concentre toi sur ses yeux rougis pour le semblant de larmes, son visage attristé. « Je suis pas d'accord. J'suis pas d'accord avec tout. Avec ce que tu dis, avec ce que tu penses. T'as pas à t'excuse rde ça, c'est pas ta faute si c'est comme ça, c'est moi qui ai posé la question. Si je n'avais pas eu envie de savoir, je ne l'aurais pas fait. Je m'attendais pas à quelque chose de joyeux, rien n'est joyeux là-dedans ! 'Ouais j'ai choisis ça juste parce que je trouvais ça cool et parce que les gens sont cons', je pense que pour ça, oui je n'aurais plus eu envie de te parler, mais là.. Je comprends pas, faut pas s'emporter comme ça ! Je t'aime toujours bien, même si t'es plutôt le genre de gars qui plombe une soirée ! » tu le taquines, comme tu sais si bien le faire. Tu rigoles un peu, ta main toujours sur la sienne, tu n'y fais plus attention, c'est comme devenu naturel pour toi, comme si tu en avais à présent l'habitude. « Faut pas t'en faire t'sais ? Je sais pas, je trouve pas que ce ne soit pas important, et je trouve pas qu'on s'en fiche de toi non plus. Pourquoi je devrais m'en ficher de toi ? J'aime bien savoir, t'es intéressant. Peut-être plus que moi au final. J'aime bien, parce que tu entretiens un certain mystère. J'ai toujours aimé les garçons mystérieux, ils ont toujours quelque chose en plus ! » Un petit rire traverse ta gorge. Tu le fais exprès et en même temps, pas vraiment. Tu dis simplement ce que tu penses. Tu as préféré ne pas poser de questions sur ce qu'il vient de raconter, tu as préféré mettre ça dans un coin, et attendre. Attendre d'avoir toutes les pièces pour refaire le puzzle, pour en savoir vraiment plus sur lui, pour savoir qui il est, pour de vrai.

« Mais si l'envie de te plaindre te prend un jour, je suis là, t'sais ? T'as mon numéro de toute façon. J'ai pas fait beaucoup d'études, mais j'pense que pour faire psy 'faut pas tellement en faire.. si ? Bon je te l'accorde, faut quand même un minimum de savoir ! Mais je pourrais toujours essayer de te remonter le moral sans même avoir étudié, les vrais sentiments, il n'y a que ça de bon ! » Tu le dis fièrement, tu le dis en souriant. Tes doigts courent sur la peau de sa main, tu t'amuses simplement à suivre chaque doigt jusqu'à son poignet, montant et descendant ainsi sur sa main dans une simple caresse qui n'a aucune arrière pensée. Tu ne penses plus vraiment, d'ailleurs. Parce que sinon ta tête va exploser, parce que sinon tu vas trop penser. A lui, à ce qu'il t'a dit, à la drogue, à ton corps qui continue de réclamer doucement, qui continue de se faire entendre, qui continue de râler. Tu vas devoir sûrement partir bientôt, trouver une excuse, mais pour l'instant tu veux simplement profiter du moment. Encore quelques instants, c'est tout ce que tu demandes. Du répit. Une pause. Tu voudrais arrêter le temps et profiter de ce moment jusqu'à ce que tu ne puisses plus le supporter. T'as ls yeux qui se redressent sur son visage, il a l'air d'aller un peu mieux alors tu souris. « Tout à l'heure tu parlais de me dessiner sobre sur ton canapé, du coup je me demandais. Ca t'arrive souvent de prendre des modèles pour les dessiner ? J'veux dire, j'ai pas vu beaucoup de portraits quand je suis venu.. C'est pas que j'ai fouillé hein, mais y'en avait partout et comme je me suis un peu baladé le temps que mes cheveux sèches, j'ai vu quelques uns de tes dessins qui traînaient.. Et bon, c'était pas trop des portraits. Plutôt des caricatures ? J'sais pas, j'suis nul en dessin. » Tu rigoles doucement. « Tu sais que c'est vraiment un don, ce que tu sais faire ? Je suis sûr que tu n'aimes pas ce que tu fais, mais moi j'te dis que t'as un putain d'don. Bon, je suis pas un grand avis, je sais même pas comment tenir correctement un stylo ! Je te parle pas de mes dessins, tu pleurerais de rire.Ou t'aurais de la peine, je sais pas trop ! Mais ce sont des catastrophes. J'ai rien d'un artiste ! » Tu rigoles de nouveau avant de hausser les épaules et de reporter ton regard sur tes doigts qui parcourent les siens. « Je pense que si tu essayes, tu pourrais vivre de ton art, tu sais ? Je sais pas, tu as le talent pour. Il y aura toujours quelqu'un pour te remarquer... Puis qui ne tente rien, n'a rien, n'est-ce pas ? » Tu lui adresses un doux sourire et tu hausses les épaules. Tu n'es pas forcément persuadé de ce que tu dis, quand tu dis que celui qui ne tente rien n'a rien, mais enfin, c'était la citation qui collait le mieux à la situation. Puis quelque part, tu l'aimes bien, elle donne toujours confiance en soi, elle donne toujours une certaine fierté. Il n'a toujours pas répondu, peut-être qu'il réfléchit ? Tu fronces un peu les sourcils, avant qu'une question ne se pointe dans ton esprit, tu le regardes et finis par demander ; « T'as déjà fait des auto-portraits ? J'veux dire.. Enfin, tu vois ce que je veux dire, non ? Je crois que c'est ce que je préfère chez les artistes, voir comment ils se voient. C'est malsain, la curiosité, mais j'aurais bien aimé être dans certaines têtes, juste pour comprendre ce qu'ils pensent, et pourquoi est-ce qu'ils se voient comme ça... » Tu hausses les épaules, en fait, tu lui demandes un peu comme il se trouve, lui, c'est ça ?
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Anonymous
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() message posté Mer 12 Nov 2014 - 13:55 par Invité
<< My dear Little boy >>



Il ne parle pas, et tu commences à te dire que tu es vraiment le pire des abrutis, Tu sais très bien qu'il te reste peu de temps à passer en sa compagnie, tu le vois qui lutte contre le manque, qui lutte contre lui-même, qui essaye de contrôler ses mouvements pour ne pas trembler. Tu sais ce que ça fait, tu sais à quel point c'est horrible de ressentir ces tiraillements, ces sensations désagréables, ces démons qui jouent avec l'esprit et qui mordent la peau pour signifier qu'ils ont faim, qu'ils ont envie, qu'il faut les nourrir, les chasser, maintenant, sans attendre. Tu sais, tu comprends à quel point il a envie de rester, parce que si tu n'avais aucun intérêt il serait déjà parti, Peut-être ne serait-il tout simplement jamais venu ? Pas sobre, en tout cas, non. Tu comprends qu'il veut faire des efforts pour toi, des efforts incroyables, des efforts énormes pour rester avec toi et pour ne pas te paraître désagréable, mais tu ne sais pas pourquoi. Pourquoi est-ce qu'il fait tout cela pour toi ? Pourquoi est-ce qu'il se prive de ce qui le maintient en vie juste pour venir te voir et te payer un stupide chocolat ? Il aurait très bien pu laisser tomber, chercher quelqu'un d'autre, trouver quelqu'un qui soit plus beau que toi, plus compréhensif que toi, et surtout plus docile que toi. Il aurait très bien pu trouver quelqu'un avec qui passer la nuit, il aurait pu trouver un autre junkie avec qui se shooter tranquillement, ou un mec bourré avec qui il aurait pu discuter, mais non, c'est tombé sur toi, et apparemment il n'a pas l'air prêt à te lâcher. Mais tu ne veux pas qu'il te lâche, tu n'en n'as pas envie, La prise qu'il a sur toi te plaît, les choses qu'il dit te plaisent, il te plaît. Lorsque ses paroles sont cohérentes, il te donne envie d'en savoir plus, il te donne envie de l'écouter parler, de le laisser dire plein de choses diverses et variées, parce que ce n'est pas désagréable, parce que tu aimes ça, tu aimes ses mots, tu aimes sa voix. Et c'est mauvais pour toi, c'est mauvais parce que tu sais bien qu'il ne compte pas changer, tu le sais, tu le vois dans son regard. Il te parle avec ses beaux yeux bleus, ses yeux qui n'en finissent pas de te charmer, de te capturer pour ne plus te relâcher. Il te parle, il te dit que tu as obtenu un sursit, que ça ne durera pas longtemps, qu'il a fait des efforts pour toi mais que bientôt son « vrai » lui reprendra le dessus, et ses paroles ne seront plus cohérentes, ses paroles ne seront plus intéressantes, tu ne voudras plus l'écouter. Mais tu sais que ça peut être arrangé. Tu sais que cette personne qui réclame sa dose, cette personne qui fait le beau en s'affichant complètement défoncé, cette personne qui se dit junkie parce qu'il n'en a plus rien à foutre de la vie, tu sais que ce n'est pas lui. C'est un bouclier qu'il n'a peut-être même pas conscience d’avoir mais qui masque son vrai lui, qui le cache des yeux des autres. Tu as eu le privilège d'en voir une petite partie aujourd'hui, tu as eu le privilège de déchirer ce masque, de mettre la chair à vif, ne serait-ce qu'un peu, et tu veux le refaire encore, encore, et encore, jusqu'à ce que ses plaies te soient totalement offertes. Tu dois les voir, tu dois les examiner, tu dois les analyser avant de tout faire pour les soigner. Tu dois faire tomber le masque de mensonges pour qu'il te laisse l'aider, pour qu'il te laisse le sauver. Tu sais comment ça fonctionne, tu sais comment sont les junkies, tu étais pareil. Toi non plus tu ne voulais pas que l'on t'aide, tu ne voulais pas être sauvé, Alors tu as mit tes chairs à vif tout seul, tu as déchiré ce masque, tu t'es fait saigner comme un porc pour pouvoir t'aide,r pour pouvoir te sevrer, pour pouvoir accepter de passer à autre chose que la dope. T'as pleuré, t'en as chié, mais tu savais que ce ne serait pas facile, tu savais très bien par quoi tu allais passer lorsque tu as commencé . Tu savais aussi que la lumière au bout du tunnel allait être floue, vide de sens, et que ce serait à toi de donner une signification à ta vie, de tracer ton chemin au fur et à mesure pour te reconstruire sans aucun repères. Au début, c'est bancal, on fait des rechutes, on se perd, on pleure, on appelle au secours, et puis ça se stabilise, ça va mieux, la vie reprend un cours normal. Tu as réussi à te construire un avenir alors que le chaos était ton passé, tu as réussi à revenir à toi alors que les ténèbres te bouffaient les talons. Tu sais très bien qu'il peut faire pareil, même s'il a besoin de quelqu'un pour lui déchirer son masque, même s'il a besoin de quelqu'un pour lui foutre des coups de poing dans la gueule, même s'il a besoin de quelqu'un pour le foutre mal et le faire appeler au secours. Tu sais qu'il en est capable, et tu l'aideras, même si tu le connais à peine. C'est vrai, pourquoi veux-tu l'aider alors que tu viens à peine de le rencontrer ? Tu ne sais pas, tu ne sais plus grand-chose, mais il te touche trop, il te rappelle trop ton passé, ton chaos, ton merdier, tes conneries. Il te rappelle trop le monstre que tu as semé et tu aimerais qu'il s'en sorte comme toi tu t'en es sorti, comme toi tu essayes de t'en sortir. C'est dur la drogue parce que ça ne vous quitte jamais, parce que la noirceur est toujours en vous quoiqu'il arrive, mais c'est plus facile lorsque la volonté s'y met, lorsque l'on veut voir le bout du tunnel même si la lumière en est cassée. Tu veux le soutenir, tu veux l’aider même après, tu veux rester avec lui et t'assurer qu'il a un avenir, qu'il a désormais un semblant de chemin tracé devant lui. Tu aimerais pouvoir faire tout ça, mais tu le sens déjà réticent à ta première approche, tu le vois déjà qui pleure presque et tu fermes les yeux parce que tu n'aimes pas le voir comme ça. Tu ne sais pas pourquoi, ça ne devrait pas te faire la peine que ça te fait, mais tu n'aimes pas le voir aussi triste et pourtant c'est nécessaire. Ces larmes qui ne coulent pas c'est bien la preuve que tu as arraché une partie du masque, que tu as réussi à dégager une partie de lui, à la réveiller,  à foutre un grand coup de pied dedans pour la faire se ressaisir. Tu sais que ce n'est pas agréable pour lui, tu sais qu'il doit te maudire, qu'il doit te détester à l'instant parce que tu lui balances des vérités à la gueule, parce que tu lui dis tout ce qu'il ne veut pas entendre, tout ce qui pourrait le faire changer, tout ce qui pourrait le faire sortir de sa situation chaotique. Mais tu n'es pas comme lui, tu veux qu'il s'en sorte, tu n'es pas d'accord avec son comportement. Alors tu continues de parler, même si tu sais qu'il n'apprécie pas, tu espère au moins que ça pourra le faire réfléchir, que tu n'as pas gâché ta salive à dire des choses qui font écho à tes problèmes, des choses que tu aimerais ne plus avoir à connaître. Toi aussi tu fais des efforts, toi aussi tu en fais pour lui. Ce que tu lui dis là te fait mal, te fait réfléchir, réveille tes cicatrices, et tu le fais pour lui, parce que tu aimerais pouvoir voir ses beaux yeux bleus tous les jours, ses yeux qui reflètent sa sobriété, ses yeux qui pourraient fièrement dire qu'ils n'ont plus rien à cacher.

Tu es surpris par sa main qui se pose sur la tienne, parce qu'il ose faire ce que toi tu n'as pas fait. Il prend tes doigts dans les siens, doucement, tendrement, parce qu'il sent que tu en as besoin, que tu as besoin d'un contact, besoin de chaleur, parce que tu n'es pas bien, tu es trop seul, tu es trop faible, tu es trop à vif. En arrachant un bout de son masque tu as arraché un bout du tien, mais c'est moins important, toi tu n'as pas besoin d'aide, ou presque. Peut-être que tu as juste besoin d'en parler, besoin de te sortir ça de la tête, besoin de ne plus y penser, besoin de tirer un trait sur ce passé qui te fait encore faire des cauchemars à ton âge. Mais c'est lui qui a le plus besoin d'aide, c'est lui l'urgence. Et pourtant, là, c'est lui qui t'aide, c'est lui qui t'apporte sa chaleur, qui te fait du bien rien qu'en posant sa main sur la tienne. Et tu retrouves cette chaleur, la chaleur qui te manque tant, la chaleur pour laquelle tu crèves. Elle est si salvatrice, cette chaleur, elle fait tellement de bien, elle soulage. Tu sais que tu ne dois vraiment pas t'y attacher, tu ne dois pas imprimer ce contact dans tes pensées, mais c'est trop tard, comme les autres fois, tout est dans ta mémoire et la chaleur remplit ton cœur lorsque tu y repenses, la chaleur t'envahit puis disparaît, la chaleur te manque. Il a fallut que tu y goûtes quelques instant pour que le manque te revienne, pour qu'il recommence à te bouffer le cœur, à te bouffer le ventre, pour qu'il recommence à te faire souffrir, à te faire pleurer parce que t'es seul, parce que t'es qu'un idiot qui s'éloigne des autres alors que tu en as besoin, tu as besoin de la chaleur des autres, tu as besoin de contact humain, et c'est ce dont tu essayes de te protéger depuis quatre ans maintenant. Tu es un idiot et tu le ressens bien aujourd'hui, maintenant, alors qu'il souffle des paroles douces, des paroles compatissantes, des paroles qui montrent qu'il a été touché par ce que tu viens de dire et qu'il sait qu'il devra attendre pour espérer une suite, un jour.
Ses paroles te font pourtant rougir, elle te font rire, parce que tu sais qu'il te taquine, tu sais qu'il essaye de te détendre et de te faire comprendre que ce n'est pas grave, que ce n'est pas ta faute. Il a raison pourtant, tu es vraiment le genre de gars qui plombe une soirée, et c'est pour ça d'ailleurs, en partie, que tu n'y vas pas, parce que tu sais très bien que tu n'as rien à faire dans ce genre d'endroit. Tu ne sais pas faire la fête, tu ne sais pas boire, tu ne veux pas fumer, et tu ne veux pas parler. Tu n'es pas un bout en train et ça se sait, alors on te met de côté, tu n'es pas le bienvenue avec les autres, on ne t'invite pas dans les groupes d'ami et ça te va comme ça. Ou peut-être que ça ne te va pas du tout. Peut-être que tu aimerais que plus te gens «  t'aiment bien ». Peut-être que tu aimerais plus de gens qui t'apprécient, comme lui, des gens qui ont persisté pour te connaître et qui ne se sont pas arrêtés à ton apparence froide et peu accueillante. Tu sais très bien que tu ne donnes pas envie, que les gens n'ont aucun plaisir à aller vers toi, mais tu ne peux pas changer. Tu aimerais, tu aimerais refléter une autre image, une image qui soit plus proche de la personne que tu es réellement, mais tu n'y arrives pas, et c'est lui qui découvre cette personne depuis longtemps. C'est lui qui a persisté, c'est lui qui a désiré te connaître, qui a voulu en savoir plus sur toi, c'est lui qui a voulu dépasser les apparences pour trouver le vrai toi. Lui, un junkie, un mec qui se voile la face en permanence et qui se cache de tout le monde. C'est ironique, quelque part, mais ça te plaît, ça te plaît et tes joues se colorent un peu parce qu'il te dit qu'il t'aime bien et que ce sont des mots que tu n'as pas l'habitude d'entendre. Ils te font du bien ces mots, ils te redonnent un peu confiance en toi, ils te disent que peut-être tu n'es pas un total moins que rien, peut-être que tu vaux quelque chose, peut-être que les gens devraient faire plus attention à toi parce que tu mérites d'être apprécié.

Tu rigoles de nouveau parce qu'il essaye de te faire rire, parce qu'il dit des choses qui sont un peu bêtes, qui n'ont pas trop de sens, parce qu'il essaye d'effacer les larmes de tes yeux. Et il y arrive, il y parvient, tes yeux s'assèchent parce qu'il fait encore de efforts pour toi, il fait des efforts pour que tu te sentes mieux et au final c'est lui qui t'aura aidé le plus. Il te dit que si tu veux tu peu l'appeler, et il a l'air sérieux. Il te propose son aide, il te dit que si tu veux il peut t'écouter, qu'il peut te soulager. Tu trouves ça adorable, parce que vous ne vous connaissez pas vraiment, parce qu'il ne devrait pas autant s'intéresser à toi, à tes problèmes, parce que c'est lui qui a le plus besoin d'aide. Mais il n'en a pas envie pour l'instant, son masque ne commence qu'à peine à s'arracher et tu sais qu'il faudra du temps, tu sais que tu vas devoir persister, alors en attendant tu souris, tu hausses les épaules et tu acceptes d'un simple hochement de la tête. Il est beau quand il sourit, il est beau. Son sourire fait briller ses yeux et tu ne peux pas t'empêcher de les regarder encore et encore, ils te capturent à nouveau et t'emprisonnent sans que jamais tu ne veuilles partir. Ça te fait du bien de le regarder, parce qu'il a ce côté bienveillant, ce côté protecteur dans le regard quand ses yeux se posent sur toi, quand ils se plongent dans les tiens. Ça faisait longtemps que plus personne ne t'avait regardé comme ça et ça fait du bien.
Il te pose plein de questions et ça te fait rire, parce qu'il a l'air embarrassé et curieux à la fois, mais tu préfères réfléchir avant de parler. Non, tu n'as jamais eu de modèles. Enfin si, une fois, quand tu as dessiné ton petit-ami à l'époque, mais ça date. Depuis, personne n'as posé pour toi. Mais comment quelqu'un aurait pu poser pour toi puisque de toute manière tu n'as aucun ami ? Tu ne connais personne et la requête est personnelle. On ne demande pas à n'importe qui de poser, c'est beaucoup trop intime comme question. Mais tu ne veux pas lui dire que tu ne connais personne, que tu n'as pas d'ami et que tu es complètement seul et misérable, alors tu réfléchis à ce que tu pourrais lui dire tout en analysant les autres questions qu'il te pose. Il est vraiment curieux, et ça te rappelle un enfant, ça le rend adorable. Il est adorable.

«  … J'ai jamais demandé à personne de poser pour moi. Je... J'ai pas vraiment de contacts, ici... » Et merde.   «  Du coup les gens ne posent pas pour moi. Personne ne me connaît, je ne sais même pas si les gens qui sont dans ma classe savent que le dessin est ma passion. » Tu hausses les épaules et tu rosis doucement parce qu'il te fait un vrai compliment, un vrai compliment. Il te dit que tu as un don, qu'il aime ce que tu fais. Tu ne sais pas pourquoi il est si gentil avec toi mais tu apprécies, tu es content qu'il aime ce que tu dessines, ce que tu fais, et en même temps ça te gêne. Tu ne sais pas ce qu'il a vu, tu ne sais pas quels dessins il a regardé, tu aimerais bien en parler plus longuement avec lui alors qu'il te caresserait ta main avec la même douceur que celle qu'il applique sur ta peau à cet instant. «  … Merci... C'est très gentil. Ton avis compte, comme tous les avis que je peux recevoir. C'est pas parce qu'on est pas artiste qu'on a pas le droit de donner son avis sur ce que font les autres. » Tu lui fais un doux sourire, un sourire rassurant, un sourire gratifiant. «  J'ai déjà tenté de me faire remarquer, mais... Il paraît que mon style est trop bizarre, et que je n'ai pas ma place dans une galerie. Je ne pourrai jamais vivre de mon art parce que je ne rentre pas dans les cases de ce qu'ils recherchent, et c'est bien dommage. Dès que je présente un tableau, on me demande de corriger des choses qui font partie intégrante de mon style et dont je n'ai aucune envie de me séparer. Ça reviendrait à dénaturer la toile et j'aime pas ça. C'est pas le but. Si je peins quelque chose c'est qu'il y a une idée derrière, alors en essayant de m'enlever ça ils essayent de m'arracher l'âme. » Tu t'es emporté, tu le sais, alors tu baisses les yeux et tu continues, un peu plus bas cependant. « … L'art est devenu une industrie, comme tout le reste. Si on essaye pas de rentrer dans un moule, on est pas retenus. Mais c'est pas grave, je me suis fait une raison. Je veux pas me vendre et vendre mon âme pour gagner de l'argent. » Tu fais une petite moue, exprimant ainsi ton mécontentement envers ceux qui tiennent les galeries, envers ceux qui te disent que tu n'as aucun talent, ou pas assez pour exposer, envers ceux qui ont rejeté tes œuvres en te disant que tu ne serais jamais connu.
  «  … J'ai fait... J'ai fait quelques auto portraits, oui, mais ils sont cachés. Ils ne me plaisent pas. A chaque fois que j'essaye de me représenter, il y a quelque chose dans le dessin qui me déplaît et qui m'empêche de le regarder. Peut-être que c'est moi, tout simplement ? » Tu lâches un rire nerveux, un très léger rire qui montre que tu n'aimes pas te voir, que tu te dégoûtes, qui déterre un peu ce que tu essayes de cacher depuis longtemps. «  Je t'assures que t'aimerais pas être dans ma tête, c'est un sale bordel. » Tu rigoles doucement et tu hausses les épaules avant de  reprendre.   «  Certaines artistes font des auto-portraits pour représenter leur mégalomanie. Ils ne font que se peindre comme des gens de l'élite, des gens qui ne doivent pas se mêler aux autres, et ça m'agace. Généralement, c'est la dernière chose que je regarde chez un artiste, les auto-portraits. Ils peuvent être intéressants et t'en apprendre plus sur l'artiste, sur ce qu'il a vécu, sur ce qu'il ressent à propos de lui-même et des autres, mais ils peuvent aussi te faire comprendre que le mec a un gros complexe de supériorité et je trouve ça vraiment désagréable. » Tu fais une petite moue.   «  Je montre pas les miens parce que je préfère les garder pour moi, et les voir me rappelle toujours que je suis pas... Différent des autres. » Tu hausses alors simplement les épaules et puis tu écarquilles les yeux, semblant te souvenir de quelque chose, serrant un peu sa main dans la tienne sans pour autant lui faire mal. «  Euh.. Tu sais, quand j'ai parlé de te faire poser pour moi... ? J'étais sérieux. Enfin, euh... » Tu baisses les yeux, gêné, et tu cherches tes mots un moment avant de les trouver.  «  Ça... Ça te dirait de poser pour moi ? Chez moi, simplement, et.. Sobrement. Si ça te dérange pas... J'aimerais vraiment te peindre. J'ai pas eu l'occasion d'avoir un modèle depuis longtemps et ça m'aide à m'améliorer, en plus de ça. » Tu lui fais un sourire, tu essayes sûrement de le convaincre. Tu veux peindre ses yeux bleus, tu veux peindre son beau visage, tu veux peindre ses cheveux extravagants, tu veux peindre son corps à tomber par terre. [/b] «  Tu pourras garder la peinture, si tu veux, mais... Je veux vraiment pouvoir te peindre... T'es d'accord ? » [/b] Souffles-tu alors en relevant le regard vers lui, l'air timide, parce que tu as quand même peur de te faire rejeter, tu as peur qu'il te dise non. Malgré tout, tu oses poser une question qui te trottes dans la tête depuis un moment.   «  Dis, Leslie... Tu as déjà pensé à poser pour des artistes professionnels ? Parce que poser pour moi c'est une chose, mais tu pourrais être connu, ou... » Tu baisses les yeux, pas vraiment sûr des mots que tu vas choisir. «  Enfin je dis pas que tu devrais vendre ton corps à la peinture mais tu pourrais te faire des sous en posant... Je veux dire, tous les modèles n'ont pas un visage comme le tien, et souvent ils sont sélectionnés parce qu'ils couchent, alors que toi tu n'en n'aurais même pas besoin... euh... » Tu te mets soudainement à rougir, te rendant compte de ta bêtise, te rendant compte que tu ne lui fais que des compliments alors que ce n'était pas ton but. «  C'est pas ce que je voulais dire... Enfin si, mais non... Je... » Tu poses ta tête entre tes bras, ta main toujours dans la sienne, désespéré par ton manque d'éloquence, et aussi par le fait que tu te gênes aussi vite malgré l'apparence que tu te donnes. Tu souffles alors un coup et tu redresses la tête, vraiment gêné. «  … T'es beau et tu devrais poser. Tu vois ce que je veux dire ? »
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() message posté Ven 14 Nov 2014 - 12:43 par Invité
This time please someone come and rescue me  'cause you on my mind it's got me losing it.  - Page 2 Tumblr_inline_n15qq3Df4R1qe5l8y

Il a hoché de la tête et ton sourire s'est agrandi. Tu l'as simplement regardé, comme ça, tu n'as rien dit de plus mais tu savais qu'il avait accepté ce que tu venais de proposer, tu savais qu'il avait dit oui. Oui, il a besoin de ton aide, oui il voudra bien te raconter, oui il sait que tu seras là. Toi, tu ne sais pas. Ce sont des promesses que tu fais, mais tu n'as jamais su les tenir. Serait-ce différent aujourd'hui ? Tu l'espères, oh oui, tu l'espères tellement. Parce que tu veux qu'il te fasse confiance, tu veux qu'il te voit autrement, tu veux lui montrer que tu n'es pas le seul à avoir besoin d'aide. Tu les vois bien, ses yeux en cratères, ses yeux en douleur, tu le vois bien que ses démons le ronge mais tu ne sais pas qui ils sont, ce qu'ils veulent. Tu ne sais pas comment les combattre, tu ne sais pas comment essayer de les lui voler. Parce que tu aimerais bien les lui voler, les lui piquer, les lui enlever. Tu aimerais qu'il ne pense plus à ça, tu aimerais qu'il soit différent, ou non. Tu voudrais simplement enlever le voile de tristesse qui cache ses belles pupilles noisette. C'est tout ce que tu demandes, rien que ça. Parce que tu n'aimes pas les démons, il n'y a qu'à voir les tiens, tu les chasses dès que tu le peux, mais ils reviennent sans cesse à la charge. Ils sont comme ça, ce sont des petites choses sournoises qui ne vous quittent jamais. Tu voudrais bien, qu'ils te quittent, qu'ils le quittent. Mais qu'est-ce que serait la vie sans eux ? Après tout, ils sont vous, ils sont une partie de votre âme, un partie de votre histoire. Son histoire. Tu aimerais en savoir plus, peut-être que c'est aussi la curiosité qui t'a fait dire ça, peut-être que c'est aussi pour ça que tu as dit qu'ils pouvaient te demander, te parler, que tu serais là. Parce que tu veux savoir. Tu veux savoir pourquoi est-ce qu'il est comme ça, tu veux savoir pourquoi est-ce qu'il ne veut rien dire, tu veux savoir pourquoi est-ce qu'il en pleure encore. Tu détestes les pleurs, tu jalouses ceux capables de pleurer parce que toi tu ne sais pas le faire. Les garçons ne pleurent pas, c'est ce qu'on te disait, c'est ce qu'ils voulaient t'instruire. Alors tu ne pleures pas, plus, tu ne te souviens pas avoir pleuré une fois. Lui, il est beau quand il pleure. Tu ne devrais peut-être pas dire ça, mais les larmes lui vont tout aussi bien que le sourire. Il a les yeux qui rougissent, les traits qui se tirent, il a la larme qui longe sa joue et s'il ne l'avait pas essuyé tu serais venu le faire parce qu'elle n'a pas le droit de faire son chemin sur sa joue douce. Tu n'aimes pas les larmes, elles montrent trop de faiblesse et tu te sens flatté qu'il se soit mis à pleurer devant toi. Ce n'étaient que quelques gouttes, mais c'est déjà ça, non ? Il t'a montré un peu de faiblesse, il t'a montré un peu de lui. Un peu trop peut-être, c'est vrai, tu aurais pu prendre la fuite, tu aurais pu dire que ça te fait peur, que tu ne veux pas de ça, que tu n'as pas envie de le voir chialer comme il a pu le faire là mais non. Non. Parce que tu veux savoir justement, tu veux savoir qui a eu le droit de le faire pleurer, qui a eu l'opportunité de le briser. Au fond, ça te brûle. T'aimerais te lever et partir en courant à la recherche de ce connard, parce que tu voudrais le briser lui aussi. Le faire pleurer comme il pleure, lui briser les os comme il lui a brisé le cœur. Parce que c'est ça en fait, hein ? Il a le cœur brisé, le cœur qui s'en va en miette, il a le cœur qui s'effrite quand on le prend entre les doigts et c'est peut-être ce qui le fait pleurer, c'est peut-être ce qui le rend triste. Tu ne le veux pas triste, mais qu'est-ce que t'en as faire ? Tu ne le connais même pas, tu ne sais pas qui il est. Tu ne sais rien de lui,t u ne sais même pas si c'est vrai ! Peut-être qu'il te prend pour un con, peut-être qu'il se sert juste de toi, peut-être qu'il a juste envie de s'amuser un petit peu, peut-être qu'il a juste envie... Juste envie de se foutre de ta gueule. Après tout, ce ne serait pas la première fois. Mais aurait-il pleuré si c'était le cas ? Aurait-il pleuré comme il l'a fait là ? Aurait-il eu l'air de souffrir comme il avait l'air de souffrir là ? Non, certainement pas. Tu devrais arrêter de te faire des films, tu devrais arrêter de penser que le monde est contre toi, que le mal t'entoure. Il n'y a qu'à le voir lui,q qu'est-ce qu'il a de mal, qu'est-ce qui représente le mal chez lui ? Il n'a pas les yeux en Enfer, il n'a pas les mots en vipères. Tu n'as pas à t'en faire, hein ? Bien sûr que non. Il ne t'inspire rien de méchant, il ne t'inspire pas la colère. T'as juste envie de te lever, de le prendre dans tes bras. Encore, c'est fou. Complètement dingue. Tu n'as jamais eu envie de prendre une personne dans tes bras autant que lui. Peut-être que c'est son air d'enfant perdu, peut-être que c'est parce qu'il est un putain d'enfant perdu ? Il est comme ces gosses qui ne savent pas trop où aller.  Ils ont décidé d'une vie, ils savent tout ce qu'ils veulent faire, ils savent leur futur sur le bout des doigts mais en fait ils ne savent rien. Ils ne savent rien parce que rien n'est sûr, parce qu'ils ont peur, ils ne savent rien parce que la vie est imprévisible,  parce qu'il ne se passe jamais ce que l'on veut. Parce qu'il n'arrive jamais les choses que l'on imagine. Est-ce qu'il est perdu ? Est-ce qu'il a les pieds joints dans l'incompréhension, dans la peur, est-ce qu'il ne sait pas où il va, est-ce qu'il a perdu sa carte de la vie, celle qui dit que c'est mieux d'aller par-là mais on prend quand même l'autre chemin quitte à se taper la tête contre un mur ? A le regarder, tu ne sais pas. Il a l'air si déterminé, si sur de lui, il a l'air tellement... Tellement plus confiance que ce qu'il devrait l'être. Mais tu sais. Tu sais que ce n'est qu'une carapace, tu sais que ce n'est qu'une putain de carapace. Comme la tienne, en fait. C'est drôle, ça te ferait presque rire. Lui qui pensait ne rien avoir à faire avec toi, vous avez tellement en commun que c'en est presque effrayant. Tu devrais lui dire, peut-être, qu'en fait vous vous ressemblez beaucoup trop pour vous détester. Mais il ne doit pas le savoir, tu ne sais pas comment il le prendrait. Peut-être qu'il le prendrait mal ? Peut-être qu'il le pense aussi ? Tu n'es pas un modèle, tu fais même plutôt de la peine, alors certainement qu'il ne doit pas le penser. Il doit plutôt éviter, d'ailleurs, de le penser. Ca l'aurait déjà fait fuir sinon, non ?  Peut-être. En fait tu t'en fous un peu de ce qu'il pense, parce que sinon, tu serais pas là. Tu aurais abandonné l'idée de le revoir, de lui parler, tu n'aurais même pas proposé ce chocolat, ni rien du tout en fait. Si tu l'avais écouté ce soir-là, tu te serais contenté de trouver une autre conquête et le laisser tomber. Mais tu ne l'as pas fait. Jamais. Tu n'écoutes pas les autres, t'es un peu un enfant rebelle, celui qui essaye dé jouer l'autorité de ses parents simplement parce que c'est cool et parce que ça fait chier. Puis tu n'avais pas envie de le laisser, parce que tu as eu cette impression là. Vous savez. Celle qui fait battre le cœur et qui vous dit « tu ne devrais pas lâcher, il a l'air d'être une rencontre importante dans ta vie », tu as toujours cette impression. Tu ne sais pas ce que ça veut dire, tu ne veux pas vraiment savoir mais c'est tout de même pour ça que tu n'as pas abandonné. Puis il a l'air d'un oiseau tombé du nid, celui qui appelle sa mère mais qui ne sera  jamais sauvé. Toi, tu veux le sauver, tu veux qu'il puisse voler de nouveau, grandir, déployer ses ailes, montrer au monde ses belles plumes. Tu ne sais pas pourquoi, c'est comme ça, tu as simplement envie de le protéger, de le garder, tu as simplement envie de l'aider. C'est ce qui t'aidera peut-être le plus, à vrai dire. De l'aider.

Vient le temps des réponses. Tu es un peu comme un enfant et tu reposes ta tête sur ta main, celle qui ne tient pas l'autre. Tu t'appuies comme ça, le coude sur la table, l'air un peu avachi, parce que tu veux entendre ce qu'il a à te dire, parce que tu veux te concentrer sur autre chose que ton corps qui comment à frissonner, à trembler. Bordel. Tu dois te calmer, tu dois penser à autre chose, tu dois simplement... Te concentrer. Sur lui. Ca marchait très bien, jusqu'à maintenant. Alors tu le regardes, encore. Tu regardes les traits fins de son visage, tu regardes ses lèvres. Tes yeux sont restés longuement posés sur elles. Comme si tu l'embrassais par la pensée. C'est drôle de dire ça, c'est assez marrant parce que ça doit le gêner, alors tu as relevé les yeux vers les siens. « Moi je le sais. » Tu l'as soufflé doucement, pour lui dire que les gens, on s'en fout, si toi tu le sais, c'est le principal non ? Tu n'es pas le centre de son monde, Leslie. Arrête-toi, peut-être, s'il te plaît. Mais quelque part, au fond, tu es content. Content qu'il n'ait pas beaucoup de contacts, content que les gens ne savent pas, content d'avoir un certains privilège. Parce que c'est un peu ça, au final, un privilège. C'est comme s'il était spécial, comme s'il était quelqu'un d'important, c'est comme s'il se cachait et savoir quelque chose sur lui c'est simplement un cadeau du ciel, tu aimes bien l'idée. Ca le rend important. Un peu plus que ce qu'il est déjà à tes yeux, peut-être. Il n'y a qu'à le voir rougir, il est adorable quand ses joues prennent cette couleur rosée parce que tu as dit des compliments parce que tu as dit des choses qui lui ont fait plaisir. Tu aimes bien, le faire rosir comme ça. Quelque part, c'est une victoire pour toi, une grande avancée, lui qui ne voulait même pas te parler voilà que tu es capable de le faire rosir. Tu souris, une nouvelle fois, tandis que tes doigts ne cessent pas de caresser sa peau. Elle est douce, elle est agréable et tu ne voudrais jamais t'arrêter d'y poser tes doigts dessus. Alors il te raconte son histoire. Une autre partie de sa vie. Pas aussi joyeuse, mais peut-être que c'est déjà ça. Peut-être que tu devrais te contenter de ces histoires là. Pourquoi pas ? Elle te fait froncer les sourcils tout de même. T'as les lèvres qui se retroussent un peu et tu laisses échapper un petit bruit dont tu es le seul à avoir le secret. « Quelle bande de cons quand même. Je comprends pas comment on peut faire de l'art quelque chose d'industriel ! Je veux dire, c'est une putain envie de s'exprimer et de montrer qui on est ! C'est pas juste pour satisfaire des têtes de con pleines de pognons, c'est pour montrer qui on est... Les gens m'énervent. Et après, on me demande de les aimer.... Bande d'hypocrite. » Tu lèves les yeux au ciel, tu fais la moue, tu soupires, tu croises les bras sur ton torse et tu le regardes avant de rire légèrement. « J'ouvrirai une galerie d'art rien que pour toi alors, tu pourras faire ce que tu veux avec ! » Tu te mets à rire doucement. Tu sais que ça ne sera pas possible. Ou peut-être que si, au final ? Ce n'est pas si du que ça, d'ouvrir une petite boutique avec des tableaux, et essayer de se faire connaître. Des artistes, t'en connais des tas. Ce sont souvent les pires dé débauchés, ce sont souvent ceux qui tu ramènes dans ton lit. La baise, ça les inspire, la chaleur des corps ça les aide. Pourquoi pas ? Tu ne leur dira rien, toi ça t'arrange. Mais peut-être que tu pourrais l'aider en faisait ça ? Rêve pas trop, il y aura toujours une ombre au tableau, puis... ne faut-il pas de l'argent pour faire ce genre de choses ? Et toi, tu n'as rien. T'as les mains vides, t'as le ventre creux, t'as rien putain. Tu ne peux même pas faire ça pour lui. Puis c'est vrai, pourquoi tu le ferais ? Peut-être pour exposer son âme au monde. Pour leur montrer à tous, combien il est beau, à l'intérieur comme à l'extérieur. Pour montrer au monde qu'ils ont pas besoin de faire croire que l'art c'est toujours la même chose, qu'il y des gens qui innovent, peut-être que tu ferais ça simplement pour montrer combien on peut être fier de lui. Tu as envie que les gens soient fiers de lui. Tu hausses alors un sourcil, il continue son récit, il continue ses explications. Cachés ? Évidemment qu'ils le sont. Il n'a pas la tête de celui qui affiche sa gueule partout parce que ça lui plaît, il n'en a même pas le caractère à vrai dire. Il n'y a qu'à voir comment il se cache, comment il se juge, il n'y a qu'à voir son attitude et toi tu hausses les épaules, tu le regardes comme pour lui dire que toi, tu aimerais bien voir. Juste un peu, pour lui dire. Essayer de comprendre. On comprend toujours mieux, avec un regard neutre, non ? Un avis extérieur. Peut-être que c'est ce qu'il lui faut ? Mais certainement pas le tien, il ne serait même objectif, il n'y a qu'à voir comment tu le regardes lui pour comprendre que quoi qu'il arrive tu ne verras pas le mal sur ses autoportraits. « Ca doit être intéressant, quand même. » D'être dans sa tête, parce que tu saurais ce qu'il pense vraiment. De toi, de ça, d'aujourd'hui. Tu saurais son passé, tu saurais tellement de chose qu'au final, tu en saurais peut-être un peu trop. Il  a sûrement raison, il vaut mieux que tu gardes la tienne de tête, parce qu'elle part assez en vrille comme ça, parce qu'elle se tue assez comme ça toute seule, tu n'as pas besoin d'aller l'empoisonner lui. Laisse-le tranquille.

Il semble surpris tout à coup, ça te surprend aussi un peu, t'en écarquillerait presque les yeux. Mais tu le regardes simplement, intéressé, te redressant sur ta chaise. « Vraiment ? » demandes-tu comme si tu ne le croyais pas. Comment pouvait-il être sérieux à propos de ça ? Il ne t'as peut-être pas bien regardé, peut-être même qu'il ne t'a tout simplement pas regardé en fait ? Parce que tu ne vois pas en quoi tu pourrais poser pour lui, parce que tu ne vois pas en quoi est-ce qu'il pourrait te rendre beau sur une toile. Mais ça a l'air de lui tenir à cœur, ou peut-être qu'il a juste l'air de le vouloir et ça le gêne. Alors tu souris. Finalement, il faisait le fier mais c'est toi qui commence à gagner du terrain, là. Tu ne devrais pas penser ça, ça ne marche plus comme ça entre vous mais quelque part, c'est un peu le but non ? Gagner du terrain sur l'autre, simplement pour mieux le comprendre. Simplement pour savoir qui il est. Tu rigoles un peu et tu secoues la tête. « Je te la laisse volontiers la peinture, c'est pas tellement mon kiffe de m'observer sur toile après avoir été peint. Mais je suis d'accord. J'ai carrément jamais fait ça, mais pourquoi pas... Je ferais un effort. Je te promets. Je serai le plus sobre possible. » Sobre comme maintenant certainement. Tu te forceras à ne rien prendre la veille, le jour même, même pas un petit joint. Rien du tout. Et certainement que tu le ressentiras, comme tu le ressens là, avec ton corps qui ne cesse de hurler, avec ton corps qui ne cesse de te faire mal. Avec ton corps qui tire, tire et tire, avec ton corps qui tremble, qui frissonne, avec ton corps qui te dit stop. Stop, tu as atteint ta limite, stop, t'en peux plus, stop, tu vas tomber. Lève-toi, vas-t-en, mais tu ne veux pas. Tu ne veux pas non. Tu ne veux pas parce que tu l'entends te poser une question, dans ta tourmente, tu le vois se gêner, tu le vois rougir, tu le vois et tu l'entends et tu souris, tu ris un peu alors que t'as le visage pâle, alors que t'as la vision qui se trouble. Tu rigoles un peu, doucement, tu rigoles et tu serras un peu sa main dans la tienne. « Je ne suis pas si beau, tu sais ? Mais... merci ? Ca me fait plaisir, que tu me dises ça. » Tu rigoles de nouveau, tu rigoles et tu te redresses. Tu lâches sa main, parce qu'il faut que tu la récupères, même si tu n'en as pas envie. Tu reprends ton bonnet que tu mets sur ta tête. Léger spasme. Merde. Tu lui souris encore, t'as le visage qui s'est creusé, t'as les cernes qui sont apparues, t'as plus l'air d'un mort que d'un vivant. « Je vais me contenter de poser pour toi et de te vendre mon corps, ça me suffit pour l'instant je pense. En fait, je ne te le vends même pas, je te l'offre, c'est encore mieux. C'est pas pour moi, de rester sans bouger, de faire le mannequin, je trouve juste ça... je sais pas. » Tu hausses les épaules, tu renifles un peu. « Mais je le ferai pour toi, parce que ça me fait plaisir, et parce que... Au moins je pourrais te revoir. Tu m'appelles ? Envoie-moi un message. Faut que j'y aille... » Tu le regardes, et tu te penches légèrement, tes lèvres effleurent sa joue, tu ne peux faire que ça et tu le sais. Ca te suffit. Tu glisses à son oreille des excuses. Il sait pourquoi tu t'en vas. Parce que tu ne veux pas qu'il te voit dans cet état-là. Alors tu fuis comme un voleur, tu fuis loin, presque tu cours. Et tu t'en veux.

Tu t'en veux parce que tu aurais aimé rester plus.
Tu t'en veux parce qu'il va t'en vouloir.
Il ne va jamais te rappeler.
Tu t'en veux parce que tu vas essayer de résister, encore un peu.
Mais tu ne vas jamais y arriver.
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Anonymous
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() message posté Ven 14 Nov 2014 - 17:10 par Invité
<< Let it all burn >>



Son sourire te déstabilise, il te fait autant de mal que de bien. Tu ne sais pas comment tu dois le prendre, s'il se fiche de toi ou si tu lui plaît bien. Tu ne sais pas, tu ne sais plus rien, tu n'as jamais su, tu ne le comprends pas. Comment est-ce que tu pourrais le comprendre ? Tu l'as rencontré il y a à peine quelques jours dans un pub dégueulasse, complètement pété, défoncé, prêt à donner son corps au premier type passé. Tu n'avais que de l'aversion pour lui, il n'avait que des moqueries pour toi. Tu ne comprends pas comment vous avez pu en arriver là. Comment vous avez pu changer autant la nature de vos échanges, comment vous avez pu en venir à cette tendresse alors que le dernière fois que tu l'as vu, tes yeux n'étaient que dégoût et tu ne le considérais même pas comme un être humain. Tu ne sais pas ce qui ne va pas chez toi, tu ne sais pas ce qui ne va pas chez lui. Vous êtes main dans la main alors que tu ne pouvais même pas imaginer qu'il te touche. Vous vous regardez dans les yeux sans aucune insulte l'un pour l'autre alors que tu aurais juré pouvoir le traiter de tous les noms le soir où vous vous êtes rencontrés. Vous vous êtes bouleversés, autant l'un que l'autre, et tu ne sais pas à quoi c'est dû, non, tu ne comprends toujours pas. Personne ne t'a jamais fait cet effet-là. Personne ne t'as jamais fait autant d'effet tout court. Pourquoi est-ce qu'il te regarde avec autant de douceur dans les yeux ? Pourquoi est-ce qu'il arrive à te faire rougir ? Pourquoi est-ce que le contact de sa main sur la tienne te brûle autant ? Tu aimerais garder ses mains dans les tiennes pour toujours, Tu aimerais pouvoir garder ses mains sur toi, sur ton visage, sur ta taille, là où la chaleur te manque. Tu aimerais qu'il se souvienne de tes mains à toi, des contacts que vous avez eu durant cette courte après-midi, cette après midi peu banale. Tu ne sais pas ce que cette journée avait de spécial mais tu sais que tout a changé désormais. Il a largement obtenu la seconde chance qu'il avait voulu avoir et toi tu t'es dévoilé, lui aussi. Votre relation a changé alors même qu'elle n'avait pas réellement commencé. Comment pouvait-on devenir aussi proche de quelqu'un sans même le connaître ? Tu n'as aucune réponse aux questions que tu te poses, et ça t'énerve. Ou peut-être que si, peut-être qu'en réalité tu as des réponses, mais elles te semblent tellement ridicules que tu te serais ris au nez si tu pouvais. Il y a des choses qui pourraient expliquer ce qu'il se passe, mais ça n'existe pas, c'est impossible, tu ne veux pas y croire et tu n'y croiras pas.
Et pourtant, tu sais très bien que tu n'aurais pas dû. Tu n'aurais pas dû lui laisser cette chance, tu n'aurais pas dû laisser évoluer cette relation naissante. Tu n'aurais tout simplement pas dû accepter son invitation, ça aurait sûrement été mieux pour tout le monde, mais tu as été faible, tu ne lui as pas résisté. Tu n'as pas su résister à sa main sur ta taille, tu n'as pas su résister à ses mots d'excuses, tu n'as pas pu résister aux efforts qu'il a fait rien que pour pouvoir te revoir, sans être sûr de si tu allais accepter ce chocolat ou non. Ça t'a touché, tout ça, et tu t'es laissé avoir, tu t'es laissé faire alors que tu savais dans quoi tu t'embarquais, tu le savais très bien. Tu ne pouvais pas lutter contre ses yeux bleus qui imploraient ton pardon, contre ses yeux bleus qui te demandaient un léger sursis. Et tu n'as pas lutté d'ailleurs, tu aurais peut-être dû, mais tu as préféré te laisser faire, et maintenant tu sais que tu es profondément dans la merde. Tu es dans la merde parce que tu sens sa main qui tremble de plus en plus dans la tienne, tu sens sa main qui annonce la fin proche de votre entrevue. Ça te rend profondément triste, tu aurais aimé que ça dure plus longtemps, tu aurais aimé qu'il ne ressente pas le manque tout de suite, mais tu ne te fais pas d'illusions, tu sais très bien ce qu'il ressent, et tu sais très bien que dans très peu de temps ça ne lui sera plus supportable.

Ses mots te sortent de tes pensées, et te font sourire. C'est vrai qu'il sait, lui et pourtant il ne sait pas grand-chose de toi. Ou peut-être que c'est tout le contraire, peut-être qu'il est celui qui en sait le plus, au final. Tu ne sais pas vraiment, enfin si, tu le sais, c'est la vérité, c'est lui qui te connaît le mieux, et c'est triste à dire. Il est le seul à savoir que le dessin est ta passion, il est le seul à savoir que tu as un passé compliqué, il est le seul à savoir d'où tu viens, ce que tu veux faire, et beaucoup d'autres choses encore. Ça te fait un peu flipper, tu te rends compte que tu t'es livré un peu trop vite, un peu trop facilement, mais tu te rassures en te disant que lui aussi il s'est livré, lui aussi il t'en a révélé beaucoup, lui aussi il t'a dit d'où il venait, ce qu'il faisait, et ce qu'il avait fait. Tu ne sais pas si c'est réellement une bonne chose, tu ne sais pas si tu dois arrêter de parler, si tu dois tout simplement arrêter de le voir, mais tu n'en n'as aucune envie. Ta raison te hurle de t'enfuir mais ton cœur n'est pas d'accord, lui veut rester encore un peu, il veut profiter des derniers instants qu'il te reste avec lui avant de le revoir, s'il accepte, bien entendu.
Puis il s'énerve et te fait légèrement sursauter, tu ne t'y attendais pas. Tu es totalement d'accord avec lui alors tu fais la moue et tu hoches de la tête doucement, tes yeux toujours dans les siens, avant de te mettre à rire. Son idée est adorable, elle ressemble à l'idée un peu folle qu'aurait un enfant pour arranger tous les problèmes. Ça te redonne le sourire, tu aimes beaucoup ça chez lui. Tu aimes le fait qu'il puisse te redonner le sourire rien qu'avec sa façon de parler, rien qu'avec sa façon d'être. Et pourtant, tu ne le connais pas, tu ne sais pas comment il est. Tu ne sais pas comment il est mais tu le trouves adorable et tu aimerais qu'il le soit encore et encore avec toi, tu aimerais le revoir pour pouvoir avoir la chance de t'attendrir encore devant lui, tu aimerais pouvoir voir ses sourires encore une fois.
«  … Si ça avait pu se faire, je t'aurais dit oui tout de suite. » Tu souris doucement, tu serres sa main dans la sienne avec tendresse et tu le regardes ,parce qu'il a l'air de réfléchir, parce qu'il est beau quand il réfléchit, parce qu'il est beau tout court. Tu te perds à observer les traits de son visage, tu te perds à regarder ses yeux, tu te perds à regarder ses lèvres. Ce n'est pas bien, il pourrait comprendre des choses que tu ne veux pas qu'il comprenne, il pourrait se faire des idées et tu ne veux pas qu'il s'en fasse. Alors tu rougis légèrement et tu replaces ton regard dans le sien, tu plonges à nouveau dans l'océan, sachant que les minutes qu'il te reste à le contempler sont comptées à présent. Tu lui fais un sourire lorsqu'il te dit qu'il serait intéressant de voir tes portraits, de voir dans ta tête. Tu lui fais simplement comprendre que ce n'est pas le moment, que peut-être un jour tu seras capable de te dévoiler à lui, mais pas maintenant. Tu ne veux pas, tu ne peux pas. Il sait déjà bien trop de choses sur toi, tu as déjà trop placé ta confiance en lui, tu t'es déjà trop laissé avoir. Il peut te détruire d'un coup de semelle dans la gueule, il peut te briser à nouveau, tu viens de lui donner ce pouvoir là et tu n'aurais sûrement pas dû le faire, alors tu ne veux pas qu'il aie plus d'emprise sur toi. Il te fait déjà bien trop peur, il te menace déjà bien trop. Tu es trop attaché à lui alors que tu le connais à peine et tu te maudis d'être aussi bête, tu te maudis de lui avoir confié une partie de toi en lui racontant toutes ses choses.
Cependant, il accepte ton offre. Alors, doucement, un sourire doux vient éclairer tes lèvres et tu le regardes avec enthousiasme. Tu sais que tu vas le revoir, tu sais que tu vas avoir l'occasion de replonger ton regard dans ses yeux bleus. Ses caresses sur ta main te font frissonner, à ce moment précis, tu es content, ton cœur bat un peu plus vite, un peu plus fort. «  … D'accord, comme tu voudras. Je la garderai alors. C'est très gentil à toi d'accepter, je suis content. » souffles-tu, sachant très bien qu'il comprendra que tu ne fais pas réellement référence à la peinture mais surtout à sa promesse. Tu espères de tout cœur qu'il va la tenir, tu espères de tout cœur qu'il ne va pas te décevoir. Et puis, alors que tu rosis toujours, il lâche ta main et se lève, te faisant relever la tête. Il est pâle, il tremble de plus en plus fort, et ton regard s'assombrit. Ton cœur loupe un battement lorsque ses lèvres se posent sur ta joue, parce qu'elles sont douces, parce qu'elles sont une caresse sur ta peau, parce qu'elles ne sont que pardon. Il te murmure des excuses et tu glisses ta main sur sa joue un court instant, avant qu'il ne se redresse, pour lui dire que tu comprends, que ce n'est pas grave, que ce n'est pas pour ça que tu vas abandonner. Tu ne sais pas s'il comprend tout ce que tu as voulu dire avec cette caresse mais tu le regardes doucement, tes yeux sont bienveillants. Tu lui dis que tu lui enverras un message, ce que tu comptes faire, mais pas maintenant, pas tout de suite. Ta main est gelée alors qu'il s'en va et tout ton cœur se refroidit, tu ne sais pas ce qui t'arrive, tu ne comprends pas ce qu'il te fait.Tu te lèves à ton tour et tu t'en va très vite, tu coures presque jusqu'à chez toi, tu vas t'enfermer pour essayer de comprendre ce qui se passe dans ta tête, dans tes gestes, dans les siens. Tu ne veux pas l'imaginer à l'instant, tu sais qu'il doit avoir une dose dans la gueule et ça te fait pitié, ça te rend triste, ça te fout en colère. Tu ne sais pas pourquoi ça te préoccupe autant, tu ne sais pas pourquoi tu as autant envie de le revoir, tu ne sais pas pourquoi tu crèves déjà de sa présence alors que tu n'es pas censé le connaître.
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