"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici we’d all be worse without a nurse. (olivia) 2979874845 we’d all be worse without a nurse. (olivia) 1973890357


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() message posté Dim 19 Oct 2014 - 20:59 par Invité
Les gamins étaient en plein match, Walt observait donnant quelques consignes au passage, mais rien de bien palpitant. Jusqu'à ce qu'un des enfants s'éclate violemment au sol et se mette à hurler de douleurs, attirant l'attention de tous les adultes présents aux alentours. Walt était l'un des premiers à la hauteur du petit, qui se tenait le bras en pleurant. Après quelques minutes, il est évident que le garçon doit être emmené à l'hôpital. Bien entendu, c'est Walt qui se retrouve à devoir accompagner le gamin à l'hôpital jusqu'à ce que les parents arrivent. Il n'est pas complètement enchanté, surtout que c'est lui qui va devoir s'occuper de la paperasse et des parents paniqués. S'il y a bien une chose qu'il déteste dans ce job, c'est les parents.

Une fois aux urgences, il doit fournir toutes les informations sur l'enfant ce qui l'ennuit royalement. En plus de ça, on lui pose plusieurs fois les mêmes questions par des personnes différentes. Géniale l'organisation. Puis finalement, on lui dit d'aller patienter dans la salle d'attente et qu'on l'appellera quand ce sera leur tour. Il retourne s'asseoir à côté du blessé, tentant de l'occuper du mieux qu'il peut avec des vidéos sur son téléphone. C'est déjà assez compliqué de faire tenir tranquille un gamin en temps normal, encore plus avec un qui se plaint du bras. Au bout de quelques minutes, le petit s'est focalisé sur la télévision présente dans la salle d'attente. Walt laisse ses yeux vagabonder matant les infirmières et les médecins qui passent par là. Il réalise d'ailleurs que la tenue d'infirmière est bien loin d'être aussi sexy que celles qu'arborent les nanas lors des soirées déguisées.

« Dean Harper ? Dean Harper ». Walt met un peu de temps à réagir que c'est le nom de son élève qu'on est en train d'appeler. Il se lève aussitôt, s'assurant que son élève le suive. Ce n'est qu'une fois à quelques mètres de l'infirmière, qu'il la reconnaît. Olivia, celle qui l'avait planté comme une vieille chaussette sans aucune explication. L'une des seules à avoir heurté son égo. « Olivia ... ». L'étonnement se lit clairement sur son visage. Il se rappelle vaguement la jeune femme mentionnait en passant qu'elle était infirmière, mais de là à tomber sur elle la première fois qu'il se rend dans un hôpital. Drôle d'ironie. Un peu surpris, il montre du doigt le petit Dean. « C'est lui le patient. ». Comme si elle n'avait pas déjà déduit ça. Bien entendu, il faut qu'il tombe sur elle le jour où il est habillé comme un pouilleux dans son survet' d'entraineur. Ce n'est pas le moment de faire une scène sur son lieu de travail pour obtenir des explications, puis sa mission est de s'occuper du petit au mieux.

Après les radios, les parents débarquent, Walt leur fait un rapide résumé de la situation, en précisant que les médecins seront plus à même de leur expliquer la situation. N'ayant plus besoin de lui, il s'éclipse. Il cherche désespérément la trace d'Olivia qui a pris la première occasion pour mettre le plus de distance possible entre eux et qu'ils ne se retrouvent pas seuls tous les deux. Alors, qu'il a renoncé, il aperçoit la jeune femme qui s'engouffre dans une pièce. Arrivé devant la porte, il constate qu'il s'agit de la salle de repos des infirmières et n'hésite pas une seconde à rentrer. Il prie quand même intérieurement de ne pas tomber sur une bande d'infirmières en colère qui ont passé une mauvaise journée. Par chance, la seule personne présente dans la pièce, c'est celle à laquelle il veut parler. « Je te promets que je suis pas un dangereux stalker. ». Il lève les deux mains pour lui démontrer qu'il n'est pas dangereux. « Mais je voudrais que tu m'expliques. Parce qu'on s'amusait bien ensemble, j'avais pas l'impression que t'avais besoin de beaucoup simulée. C'est quelque chose que j'ai fais ? ». Regard implorant digne d'un chien abandonné.
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() message posté Dim 19 Oct 2014 - 22:54 par Invité
death leaves a heartache no one can heal, love leaves a memory no one can steal. ✻✻✻ « Olivia ? » me demanda une voix lointaine. Mes yeux demeurèrent focalisés sur les grands titres du journal que je tenais entre mes mains. L'armée envoie de nouvelles troupes. Les mots résonnaient dans mon esprit sans que je ne parvienne à les faire taire. J'hochai la tête imperceptiblement, incapable de tourner la tête vers la personne qui s'adressait à moi, espérant que cela pouvait suffire pour lui faire comprendre qu'elle avait mon attention. « Olivia ? » répéta-t-elle cependant. Je mis quelques secondes avant de finalement cligner des yeux et détourner mon esprit des articles, m'empêchant de pousser un soupir. J'avais l'impression d'être debout depuis des heures. J'avais enchaîné deux gardes d'affilé et, en cet instant, seule la perspective de ma couette chaude et duveuteuse me permettait de trouver suffisamment de motivation au fin fond de mon corps pour me maintenir debout. J'affichai un sourire poli sur mes lèvres, levant le regard vers une de mes collègues. « Oui, Emilia ? » lui demandai-je d'une voix claire. Celle-ci afficha un air désolé sur ses traits, et je posai le journal sur la table de la salle de repos. J'attrapai ma tasse de café fumante, les yeux toujours posés sur Emilia. « Je suis désolée de te demander ça, mais est-ce que dimanche prochain tu pourrais prendre mes heures de consultation ? » me demanda-t-elle tout en mordillant sa lèvre inférieure. « Je prendrais les tiennes au cours de la semaine. J'ai un diner de famille et ma mère veut absolument que je sois là... J'ai déjà demandé à Teresa mais elle doit assister au spectacle de danse de sa fille et comme tu es la seule sans... » Je la coupai de son élan d'un simple geste de la main. Je n'étais pas persuadée de vouloir entendre la suite. Je savais qu'elle ne faisait qu'énoncer la vérité ; après tout, de nous trois, j'étais celle qui n'avait personne qui l'attendait chez elle. Lorsque je rentrais finalement à mon appartement, le soir, la nuit ou même le matin, personne n'était là pour m'accueillir à bras ouverts. Même mon chat avait fini par me fuir. Je vidai d'un trait ma tasse de café, avant d'aller la déposer dans l'évier. « Pas de soucis, je comprends tout à fait. Je n'avais rien de prévu dimanche, de toutes façons. » lui répondis-je, et elle m'adressa un immense sourire avant de me remercier. J'hochai simplement la tête en silence avant de me faufiler hors de la salle de repos. L'air m'oppressait. Les souvenirs également.
J'attrapai le dossier qui se retrouvait tout en haut de la pile de ceux des patients qui attendaient. Mes yeux se posèrent sur les informations générales de l'individu, et je relevai la tête pour l'observer la salle d'attente dans son ensemble. « Dean Harper ? Dean Harper. » appelai-je, avant de finalement appercevoir un enfant réagir à ce nom. Mon regard se posa sur lui, puis glissait sur la personne qui l'accompagnait ; je fronçai les sourcils en me rendant compte que la silhouette m'était familière. « Olivia ... » C'était lui. C'était Walt. Je sentis l'intégralité de mon corps se raidir en comprenant que je ne pourrais pas simplement tourner les talons et le distancer comme j'avais pu le faire par le passé. Je ne pouvais pas fuir, tout simplement. Je ne pouvais pas m'en aller comme s'il ne s'était rien passé. « C'est lui le patient. » me dit-il en désignant l'enfant à ses côtés. Je m'avançai vers eux, acquiesçant à ses paroles. « J'imagine bien que c'est lui. » lui répondis-je avec calme, avant de me pencher vers Dean. « Je m'appelle Olivia. Tu viens avec moi, champion ? On va aller voir ce que tu t'es fait. » J'ignorais Walt avec superbe tandis que le petit garçon me suivait jusqu'à la salle de consultation, son entraineur sur les talons. Je ne lui adressai pas un seul regard. J'économisai mes mots avec lui, focalisant tout mon esprit sur mon réel patient.
Le temps passa si lentement que j'eus le temps de me remémorer toutes les choses que j'avais bien pu faire avec lui.
Je pris congé lorsqu'un médecin s'occupait encore des papiers, mon travail d'infirmière modèle ayant été rempli à la perfection. Je me faufilai jusqu'à la salle de repos des infirmières, vide à cette heure-là. Je jetai un coup d'oeil par-dessus mon épaule pour m'assurer que Walt ne me suivait pas, et je refermai la porte derrière moi avec application. J'allai m'appuyer contre le plan de travail, passant une main sur mon visage. Je me sentais trembler. Il avait bien une raison pour laquelle je n'avais jamais donné de nouvelle à Walt après plusieurs nuits passées ensemble ; cependant, je n'étais pas prête à fournir des explications, ni à lui, ni à personne d'autre. J'entendis la porte de la salle de repos s'ouvrir, et je levai les yeux. Je sursautai en me rendant compte qu'il s'agissait de lui ; j'ouvris la bouche pour lui demander de s'en aller, mais il leva ses deux mains devant lui en signe de soumission. « Je te promets que je suis pas un dangereux stalker. » me dit-il et je levai les yeux au ciel. « Mais je voudrais que tu m'expliques. Parce qu'on s'amusait bien ensemble, j'avais pas l'impression que t'avais besoin de beaucoup simuler. C'est quelque chose que j'ai fait ? » Je demeurai impassible durant quelques secondes, avant de me mettre à rire. Je croisai les bras sur ma poitrine, secouant la tête. C'était donc cela, ce qui le tracassait ? Il avait peur que cela soit une question de performance, de gestes ? Je pris une profonde inspiration, avant de reporter mon attention sur lui. « Cela n'a strictement rien avoir avec toi, désolée de te décevoir, Walt. » lui répondis-je en haussant les épaules. « On s'amusait bien, peut-être fallait-il qu'on en reste simplement là. Rassurée ? Maintenant tu peux partir, s'il te plait. C'est la fin de ma garde et je rêve de ficher le camp d'ici et d'aller me coucher. » Je lui désignai la porte avec un air entendu peint sur mes traits. Mon coeur battait vite ; j'étais mal à l'aise, sans doute parce que je n'assumais pas les Walt qui faisaient partie de mon existence, désormais. Je faisais des faux-pas, j'en avais conscience. Peut-être étais-je simplement en train de ruiner ce qui me restait de ma vie, je n'en savais rien ; je ne parvenais pas à savoir comment est-ce qu'il fallait que je gère tout cela. Comment est-ce qu'il fallait que je me gère, moi.
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() message posté Ven 24 Oct 2014 - 17:56 par Invité
Pendant quelques secondes, il a presque l'impression qu'elle ne l'a pas entendu ou alors qu'elle est très très douée pour l'ignorer. Puis finalement, elle se met à rire, pas vraiment la réaction qu'il attendait, mais au moins elle n'a pas pris la fuite en courant. « Cela n'a strictement rien à voir avec toi, désolée de te décevoir, Walt. ». Celle-là il ne l'avait absolument pas vu venir. Il s'était toujours imaginé que c'était de sa faute, son ego surdimensionné n'avait pas réussi à concevoir que la disparition soudaine de la jeune femme n'était en rien à cause de lui. Malgré tout, son envie de savoir n'avait pas disparu. Il voulait des réponses et comptait bien les obtenir quel que soit le temps que ça prendrait. « On s'amusait bien, peut-être fallait-il qu'on en reste simplement là. Rassurée ? Maintenant tu peux partir, s'il te plait. C'est la fin de ma garde et je rêve de ficher le camp d'ici et d'aller me coucher. ». Le regard de Walt va d'Olivia à la porte de sortie qu'elle lui désigne, si elle lui avait donné une raison claire peut-être qu'il aurait accepté sa demande, mais ce n'est pas le cas. Il n'avait pas envie de lâcher l'affaire. Sa relation avec Olivia était l'une des plus simples qu'il ait eu depuis bien longtemps, ils n'avaient tout deux pas envie de s'engager ni d'entendre parler de sentiments. Du sexe purement et simplement. Les autres femmes de la vie de Walt finissaient toujours par lui faire des crises de jalousie pour un rien, vouloir aller au restaurant, dormir tous les soirs chez lui. Olivia était sur la même longueur d'ondes que lui au moins. S'ils s'amusaient bien ensemble comme elle le disait, alors pourquoi avait-elle soudainement changé d'avis ? Personne ne se détournait de quelque chose de fun sans raison, surtout quand ce fun implique Walt nu dans un lit. Finalement, son regard retombe sur Olivia, dont il n'arrive pas à cerner le comportement et ce qui peut bien se passer dans sa tête. « Je partirai pas tant que j'aurai pas une explication. ». Il essaye de demeurer confiant, mais ce n'est pas facile-facile surtout quand il doit faire face à une attitude aussi hostile de la part d'Olivia. C'était un côté de la jeune femme qu'il n'avait pas eu l'occasion d'entrevoir pendant la courte période où il l'avait connu. « Même si t'as commencé à sortir avec un super riche chirurgien qui roule en porsche ou je sais pas quoi, c'est pas grave, on était pas ensemble de toute façon donc tu peux me le dire. ». Walt commence à se déplacer un peu dans la pièce, délaissant le face à face avec Olivia beaucoup trop intense à son goût. Il observe la pièce et les meubles présents, s'imaginant déjà ou et dans quelle position il pourrait s'envoyer en l'air ici. Sans qu'il ait conscience de ce qu'il dit, les mots sortent de sa bouche. « Tu l'as déjà fait ici ? ». Niveau subtilité, on a connu mieux de sa part. Ce n'est pas comme si sa question était complètement folle non plus, après tous les médecins et les infirmières passaient leur temps à baiser dans toutes les pièces possibles dans les séries télés. À la télé hôpital = baisodrome, c'est donc logique que Walt s'interroge sur la réalité. Ça ne l'empêche pas de se passer une main dans les cheveux un peu gêné, c'est le genre d'interrogation qu'il aurait préféré garder pour lui, plutôt que de prendre le risque d'énerver davantage Olivia.
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() message posté Dim 26 Oct 2014 - 12:54 par Invité
death leaves a heartache no one can heal, love leaves a memory no one can steal. ✻✻✻ Je refusais les attaches. Je refusais les sentiments. Durant les dix-huit mois que j'avais passés à Londres, je m'étais toujours appliquée à ne pas fréquenter d'hommes suffisamment longtemps pour commencer à les trouver attachants, pour commencer à nourrir des bribes de sentiments à leur égard. Je m'étais focalisée sur les besoins de mon corps, et non pas de mon cœur. Ils avaient défilé mais je n'avais jamais vraiment vu leurs visages et leurs traits, ou bien connu leurs personnalités et leurs existences. Ils avaient défilé mais ils n'avaient été que les substituts d'une personne que je ne pourrais même plus avoir. Mes pensées étaient tournées vers Isaac à chaque fois que je pouvais songer à aller plus loin, avant que je ne me ravise avec violence. Je vivais avec un fantôme et des souvenirs. Je vivais avec la honte d'être faible et la peur que l'on ne me voie comme une veuve.
Cela était pour cela que j'avais disparu de l'existence de Walt. J'avais eu peur de continuer, peur d'éprouver une forme de dépendance à son égard. Je ne croyais pas aux relations basées uniquement sur le sexe ; l'ancienne romantique qui sommeillait en moi m'avait hurlé que continuer aurait été une mauvaise idée. Une fois ne représentait rien. Deux fois étaient encore tolérables. Mais ces chiffres avaient été bien dépassés lorsque j'avais été en la compagnie de Walt. Notre accord tacite m'avait semblé instable, et j'avais eu peur que soit l'un, soit l'autre, ne perde l'équilibre. Je m'étais simplement protégée en m'en allant. Je m'étais simplement protégée parce que je refusais de ressentir quelque chose, parce que je refusais de m'attacher, parce que je refusais qu'une personne nourrisse quoi que ce soit pour moi. En lui désignant la porte pour qu'il s'en aille, je m'étais voulu direct et sincère. Je ne pouvais pas me permettre de lui expliquer. Je voulais simplement enfermer ce passé dans mes souvenirs et aller de l'avant, même si je persistais à être retenue en arrière. « Je partirai pas tant que j'aurai pas une explication. » me lança-t-il et je levai les yeux au ciel face à un tel entêtement. Il voulait une chose que je ne pouvais pas lui accorder. Il refusait de le comprendre. Et je refuserai de lui céder. Notre conversation ne mènerait à rien. « Même si t'as commencé à sortir avec un super riche chirurgien qui roule en Porsche ou je sais pas quoi, c'est pas grave, on était pas ensemble de toute façon donc tu peux me le dire. » Je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire, tandis qu'il commençait à arpenter la salle de repos. J'aurais aimé que cela soit le cas. J'aurais aimé réussir à accepter les avances que certains de mes collègues pouvaient me faire, de temps à autre. Mais il ne pouvait pas le savoir ; je le conservais dans une ignorance que je jugeais préférable et son esprit s'emballait sur des pistes aussi fausses qu'erronées.
Il était le premier à chercher des explications sur mon comportement sans désirer me courtiser. Je ne parvenais pas à comprendre son entêtement et ses fixations. Mais peu importait. Je ne répondis rien, espérant que mon silence suffise pour lui faire comprendre que je ne répondrais pas à ses interrogations. « Tu l'as déjà fait ici ? » me demanda-t-il subitement. Je l'observai sans rien dire, étonnée par sa question. Je ne m'étais pas attendue à ce qu'il soit aussi direct, à ce qu'il puisse songer aux choses que j'avais bien pu faire dans l'enceinte de l'hôpital. Je ne pus m'empêcher d'ouvrir la bouche, haussant les épaules calmement. « Ici dans cette pièce ou ici à l'hôpital ? » lui demandai-je, avant d'esquisser un sourire en coin. « Pas dans la salle de repos, il y a trop d'aller et venues. Par contre, dans la réserve... Disons qu'il est fort probable que j’y aie révisé l'anatomie humaine avec un interne. Ou deux. » Mon visage demeurait impassible, même si une pointe d'amusement trahissait mes traits. J'observai avec attention Walt, les bras toujours croisés contre moi et le haut du dos posé contre le plan de travail. Je n'avais pas honte de mes actions, au fond, du moins pas en présence d'une personne comme lui ; d'une certaine manière, j'avais vu sa question comme un moyen de détourner la réelle raison de sa venue. Je déglutis. « Il était adorable, le petit que tu as accompagné. Pendant un moment, je me suis demandé si c'était le tien. » lui lançai-je sur le ton de la conversation. « Puis je me suis rappelée que tu étais entraineur. » Je me délogeai de l'endroit où je m'étais cantonnée, avant de me diriger lentement vers mon casier pour récupérer mes affaires. Peut-être que s'il voyait que je m'en allais, il comprendrait qu'il ne pourrait pas rester indéfiniment ici. L'idée qu'il puisse me suivre dans Londres me traversa l'esprit, mais je secouai imperceptiblement la tête pour cesser de penser. Après tout, il me l'avait dit lui-même : il n'était pas un dangereux stalker. A d'autres.
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() message posté Dim 2 Nov 2014 - 16:57 par Invité
Du silence, c'est tout ce qu'il avait reçu comme réponses à ses interrogations. Le fameux « c'est pas toi, c'est moi » n'était définitivement pas suffisant pour lui, mais quand il y pensait, il avait souvent offert la même explication à des jeunes femmes. Pas étonnant qu'on le traite de connard finalement. Puis, il avait eu la bonne idée de poser une question idiote, le genre de question dont on peut se saisir comme d'un échappatoire. « Ici dans cette pièce ou ici à l'hôpital ? ». Son regard fuyant se repose finalement sur elle, partageant d'ailleurs un sourire avec elle. Les conversations plus légères, ils pouvaient tous les deux gérer. « Pas dans la salle de repos, il y a trop d'aller et venues. Par contre, dans la réserve... Disons qu'il est fort probable que j'y aie révisé l'anatomie humaine avec un interne. Ou deux. ». Il n'a pas  le temps de préciser le sens de sa question initiale, qu'elle lui a déjà donné plus de détails qu'il n'en avait vraiment demandé. Son sourire s'est élargie à l'entente de cette réponse, il ne se gêne pas pour la dévisager. Elle qui tente de demeurer en contrôle de la situation. Il aimerait lui répondre quelque chose de drôle et tendancieux, mais il n'a pas envie de lui donner une occasion de plus de détourner la conversation. Alors, il continue de la fixer attendant qu'elle dise quelque chose. « Il était adorable, le petit que tu as accompagné. Pendant un moment, je me suis demandé si c'était le tien. ». Il lève un sourcil surpris, vraiment c'est sur ce terrain-là qu'elle veut aller. Une banalité comme une autre. « Puis je me suis rappelée que tu étais entraîneur. ». Au moins elle se rappelait de son métier, c'était plus que ce qu'il pouvait dire pour la plupart des filles avec qui il avait fricoté récemment. « Tu sais quoi dire pour qu'un gars se sente spécial toi. ». Le ton est joueur, un brin dragueur. Après tout, si elle ne veut pas lui révéler ce qu'il tient à savoir c'est son droit, mais ça ne l'empêchera pas de retenter sa chance avec elle. Elle se déplace jusqu'aux casiers, il la suit des yeux avant de finalement suivre le même chemin, s'adossant à côté d'elle contre un casier. Bien sûr, il prit soin de laisser un casier d'écart entre eux, hors d'atteinte d'un coup de casier soudain. « Bon qu'est-ce qu'on fait ? ». Il a retrouvé toute sa confiance en lui et il essaye d'apparaître aussi détacher que possible. « On va chez toi ou chez moi ? ». Elle n'était pas capable de lui livrer une raison à pourquoi elle voulait arrêter de le voir, alors pourquoi ne pas simplement reprendre là où ils en étaient. « T'as l'air un peu sous pression, une dose de Walt te ferais pas de mal... ». Il laisse sa phrase en suspend, tandis qu'un petit sourire cochon se dessine sur son visage, il continue de fixer devant lui sans savoir si le regard de la jeune femme s'est détachée de son casier pour se poser sur lui. « Ou alors t'es d'humeur aventureuse et tu préfères qu'on baptise la salle de repos ? ». Ses avances étaient probablement un peu trop directes, surtout quand on considère la teneur de leur conversation précédente, mais entre eux cela faisait longtemps qu'ils avaient dépassé le stade des subtilités. Le pire c'est qu'il devrait retourner au boulot, même si l'heure de l'entrainement est dépassée, une tonne de paperasse devait l'attendre en rapport avec l'assurance et la blessure de son élève. Pourtant, il enverrait tout valser si Olivia lui répondait positivement. Ce n'est pas qu'il avait des sentiments pour elle ou quoi que ce soit, il préférerait mourir et ce serait surement lui qui partirait dans l'autre direction si c'était le cas, mais elle l'intriguait, sa façon d'être tout en retenue. Walt devait bien l'avouer, elle était sacrément belle, ce charme naturel, son corps bien proportionné. Une vraie beauté dont il ne s'était pas lassé, malgré qu'ils aient passé plusieurs nuits sous les mêmes draps.
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() message posté Sam 8 Nov 2014 - 16:00 par Invité
death leaves a heartache no one can heal, love leaves a memory no one can steal. ✻✻✻ Walt n’était pas le premier à qui ne j’avais pas donné de nouvelles et, au fond de moi, je savais parfaitement qu’il ne serait pas le dernier. J’aimais l’idée de n’être qu’un fantôme dans l’existence de ces personnes que je ne fréquentais qu’à peine ; je n’étais que de passage, une âme de plus qui avait croisé leur route, un soir, et qui s’était évanoui dans la nature le lendemain matin. Le fait que je disparaisse du jour au lendemain n’avait jamais posé problème à mes partenaires d’une nuit ; j’en étais venue à la conclusion que les hommes s’attachaient moins que les femmes, qu’ils accordaient une importance moindre lorsqu’il s’agissait de satisfaire les besoins fondamentaux de leur corps. Je m’étais plu dans ce fait, dans cette réalité ; j’y avais trouvé un certain cadre de vie qu’une part de moi désapprouvait mais qui me détachait de tout ce que j’avais bien fini par redouter. J’observai Walt sans comprendre l’intérêt qu’il nourrissait pour la vérité ; le peu que j’avais pu entrapercevoir de lui m’avait fait croire qu’il était comme les autres. Qu’il ne désirait pas s’attacher, qu’il préférait sa liberté. Je n’avais jamais songé qu’il puisse vouloir des explications de ma part. J’étais censée être une femme de plus dans son existence après tout – le cours de sa vie, avec ou sans moi, ne changerait pas. Il me donnait l’impression que cela n’était pas le cas, qu’il était profondément vexé que je sois passée à autre chose sans l’en informer.
Il m’intriguait, quelque part. Il m’intriguait parce que je savais pertinemment qu’il n’en avait strictement rien à faire de moi et, pourtant, il me posait ces questions sans aucune retenue. Il voulait savoir. Il voulait connaître la vérité, cette vérité qui m’avait poussé à l’écarter de mon existence sans prendre le soin de l’en informer au préalable. L’éclat de l’acharnement brillait au fond de son regard mais je ne dis rien, préférant me concentrer sur mes affaires et d’autres sujets, plus futiles et moins axés sur mon existence.
J’étais sans doute son premier échec. Avec un visage et un corps comme les siens, cela ne m’étonnait même pas que ce soit réellement le cas ; je connaissais bien plus de femmes capables de s’accrocher à lui comme si leurs vies en dépendaient que capables de lui tourner le dos comme j’avais bien pu le faire. La vie avait simplement été trop généreuse avec lui. « Tu sais quoi dire pour qu'un gars se sente spécial toi. » me répondit-il lorsque j’évoquais son métier et l’élève qu’il avait amené jusqu’ici. Il vint s’adosser à un casier non loin de moi, et je secouai la tête en levant les yeux au ciel. Son ton charmeur m’amusait, même si mon esprit s’alarmait en songeant à ses véritables intentions. « Mais il faut se l’avouer, toi tu ne sais rien de moi, en revanche. » lui répondis-je, la tête légèrement penchée sur le côté, un sourire flottant à la commissure de mes lèvres. Je le blâmais à moitié, mais je me savais responsable ; après tout, je ne lui avais pas donné l’occasion d’apprendre quoi que ce soit à mon égard. Peut-être avais-je évoqué être originaire de la Nouvelle-Orléans et travailler au Great Osmond Medical Center, mais un pan entier de ma vie avait demeuré dans l’ombre. Je ne parlais jamais d’Isaac, de ce mari décédé. Je ne parlais jamais de l’Afghanistan et de mes services en tant qu’infirmière de l’armée. Les seules choses qui auraient pu le mettre sur la piste étaient des articles en ligne, mais je doutais fortement qu’il en soit venu à taper mon nom dans un moteur de recherche.
Mais, au fond, je ne le connaissais pas. Je ne pouvais pas me permettre de spéculer sur ses moindres faits et gestes. Cela reviendrait à tenter d’attraper de la fumée entre mes doigts ; un acte purement illusoire et vain, au bout du compte. « Bon qu'est-ce qu'on fait ? On va chez toi ou chez moi ? » me demanda-t-il soudainement, la confiance inondant ses mots, redressant sa posture. Je tournai la tête vers lui, un sourcil arqué. Je n’en croyais presque pas mes oreilles, à vrai dire ; j’observai ce sourire qui en disait long et qui décorait son visage. « T'as l'air un peu sous pression, une dose de Walt te ferais pas de mal... Ou alors t'es d'humeur aventureuse et tu préfères qu'on baptise la salle de repos ? » Je secouai la tête en levant les yeux au ciel, à la fois désabusée et intriguée par la force avec laquelle il n’avait pas pris mes paroles pour un véritable obstacle. Il était obstiné et têtu, dans son genre ; je ne parvenais pas à le cerner, à comprendre ce que je pouvais bien lui apporter, moi, tandis qu’il pouvait en avoir d’autres plus facilement. Je n’étais qu’un défi de plus mais son acharnement était singulier. « Je suis le coup de ta vie, c’est ça ? » lui demandai-je en me tournant intégralement vers lui, une main sur la hanche. « Je t’ai fait redécouvrir le sexe dans toute sa splendeur et tu es en manque de moi au point où, là, maintenant, tu ne parviens pas à penser à autre chose que de me baiser. C’est ça ? » Je me retournais vers mon casier, laissant le silence s’installer. J’étais partagée. Partagée entre mes principes et l’envie de me précipiter vers lui pour passer mes mains sous ses vêtements.
Je ne pouvais pas. Je ne devais pas. Aussi bien me comprenait-il sur le sujet sensible qu’était la sexualité, je ne pouvais me permettre de renouveler nos actes jusqu’à ce que cela m’entraine à ma perte. Je ne le connaissais que trop peu et je désirais que cela reste ainsi. Je ne voulais pas qu’au fil du temps je finisse par en apprendre plus sur lui, sur son être, sur ses manies et ses habitudes. Et je savais, je savais pertinemment, que si nous ne nous posions pas de limite cela finirait forcément par être le cas. Je me redressai, le visage impassible. « Ce n’est pas une bonne idée, tu sais. Tu pourrais ne plus te passer de moi après ça et ça serait extrêmement gênant. » J’haussai les épaules. J’aurais pu lui dire. Lui admettre que je ne désirais pas m’attacher, mais j’avais peur des questions que cela entrainerait, des interrogations que cela soulèverait. Je pris une inspiration en rassemblant des affaires dans mon sac, chassant toutes mes pensées libertines de mon esprit.
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() message posté Mar 11 Nov 2014 - 13:13 par Invité
Les femmes et le football, c'est tout ce qui importe dans la vie de Walt. Cependant, son amour pour les femmes, son besoin permanent de les courtiser n'étaient apparus qu'après avoir perdu le football. Lorsqu'il avait dû arrêter sa carrière de joueur, il avait perdu sa raison de vivre et il s'était perdu lui également. Walt était un joueur de foot, rien de plus, rien de moins. S'il n'avait plus cette casquette, il n'était plus personne. Toute sa vie, on n'avait jamais attendu de lui qu'il soit bon à l'école et remporte un prix nobel ou qu'il fonde une famille et soit un père exemplaire. Non, Walt serait joueur de foot, marquerait des buts et gagnerait des millions. L'argent aurait permis de faire quitter la banlieue pauvre de Liverpool à sa famille. Les femmes étaient la distraction idéale pour ne pas penser à tout ce qu'il avait perdu, les espoirs anéantis d'accéder à une vie meilleure. Puis, aux yeux des autres, il était le coureur de jupon, le gros dragueur, le type qui se casera jamais. Au moins pour eux, il était quelqu'un, à défaut de le savoir lui-même.

En matière de femmes, il n'avait pas de type de femme particulier, brune, blonde, rousse peut importe. Tant qu'elle avait le mérite de le distraire, de lui faire ressentir quelque chose, une excitation, une passion, aussi rapide soit-elle. Il aimait les challenges, qu'on lui résiste un peu, qu'elle ait du caractère. C'est bien connu, une femme de caractère a plus de chance d'être une tigresse au lit. La réaction d'Olivia à ses avances ne faisait qu'augmenter encore son plaisir. « Je suis le coup de ta vie, c'est ça ? Je t'ai fait redécouvrir le sexe dans toute sa splendeur et tu es en manque de moi au point où, là, maintenant, tu ne parviens pas à penser à autre chose que de me baiser. C'est ça ? ». Son regard appréciateur épouse les formes d'Olivia qui s'est tournée dans sa direction, son sourire ne quitte désormais plus son visage, il doit contenir son rire pour être en mesure de lui répondre. « C'est le moment où je suis censée dire que j'ai pas réussi à la faire montée depuis la dernière fois que je t'ai vu ? ». Il baisse son regard vers son entrejambe, puis le remonte vers Olivia, comme si elle n'avait pas déjà compris ses propos, mais il se rend compte qu'elle s'est déjà retournée vers son casier. Elle a le don de souffler le chaud et le froid, parce qu'elle lui tend des perches monumentales, mais en même temps, elle tente de l'ignorer et de fuir la situation. Il observe son langage corporel, il sent qu'elle va rajouter quelque chose, quand il la voit se raidir légèrement. « Ce n'est pas une bonne idée, tu sais. Tu pourrais ne plus te passer de moi après ça et ça serait extrêmement gênant. ». Il laisse échapper un petit pouffement, parce que soyons honnêtes, si quelqu'un devait s'attacher trop entre eux, ce ne serait définitivement pas lui. Sa façon de le repousser est mignonne, presque inoffensive. Si elle avait voulu le faire reculer vraiment, il lui aurait suffit de lui crier « non », de lui foutre une claque ou de simplement l'ignorer et partir. Pourtant, Olivia était là à continuer de lui répondre, de se justifier, de convaincre Walt autant qu'elle même. « Si je te promets de jamais venir à l'hôpital pour te chanter la sérénade devant tous tes collègues et de jamais connaître ta date d'anniversaire ça ferait une différence ? ». Pendant qu'il débite sa phrase, il s'avance vers elle tel un félin, ne la quittant pas du regard. Il pénètre son espace, un peu plus et il pourrait sentir la poitrine de la jeune femme contre son torse. « Parce que ça me ferait vraiment chier d'avoir à me blesser pour que tu reposes une main sur moi. ». L'une de ses mains va jouer avec une de ses boucles de cheveux, effleurant volontairement son cou. Cette zone qu'il sait si sensible. Il ne connait peut-être pas grand-chose d'elle, mais il a quelques notions de son anatomie. Son regard se veut intense, de ceux dont on voudrait s'échapper à tout prix, mais par lequel on reste captiver. « Mais si ça tient qu'à ça je suis prêt à le faire, parce que oui Olivia, la seule chose à laquelle j'arrive à penser en ce moment, c'est te baiser. ». À cet instant, il n'y a plus qu'Olivia qui existe. C'est la seule femme au monde, toutes les autres avant et celles à venir n'existent pas. Il la regarde comme la huitième merveille du monde. Si ça ne tenait qu'à lui, ses lèvres seraient déjà en train de se balader sur la peau de la jeune femme. Au lieu de ça, il attend un signe de sa part. Qu'elle lui montre qu'elle a aussi envie de lui, parce qu'il a besoin de sentir qu'il ne la force en rien, qu'elle suit simplement ses désirs.
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() message posté Lun 17 Nov 2014 - 17:42 par Invité
death leaves a heartache no one can heal, love leaves a memory no one can steal. ✻✻✻ Avant de me marier, je n’avais connu qu’un seul homme et il avait été celui qui avait demandé ma main. J’avais toujours sincèrement pensé que mes expériences sexuelles se réduiraient à tout ce que j’avais bien pu découvrir et faire en sa compagnie ; cela m’avait convenu, quelque part, puisque j’avais été suffisamment naïve pour croire que nous avions été destinés à vieillir ensemble. Je l’avais aimé. Je l’avais aimé de tout mon être, me fichant bien de ce que cette jeunesse que je n’avais pas eu l’occasion de vivre en sa compagnie, en me contentant de sa présence sans songer aux autres. Puis, finalement, j’avais été projetée dans ma propre jeunesse à l’âge de vingt-trois ans. Et j’avais vécu. J’avais enfin vécu.
J’avais eu l’impression de revivre ma première fois lorsque je m’étais retrouvée en compagnie d’un homme que je ne connaissais pas, quelques mois après qu’Isaac ait été enterré. Puis, avec le temps, avec les autres fois, j’avais fini par retrouver mon assurance et apprécier ces instants si singuliers. J’y avais trouvé une forme de réconfort. Je n’avais jamais demandé de l’affection mais les étreintes passionnées de ces hommes satisfaisaient mon corps et mon cœur. Je savais que cette situation ne pourrait pas durer pour toujours mais je m’appliquais à vivre chaque jour tant que j’en avais l’occasion ; je voyais le temps passer mais je ne me sentais pas encore suffisamment prête pour songer à construire quelque chose avec un homme. Voire même à simplement rencontrer une personne dans l’optique d’enfin stabiliser mon quotidien, stabiliser ma vie affective. Pour l’instant, il n’y avait que des Walt dans mon existence et je m’appliquais à ne pas croiser le chemin des autres ; je maintenais mes distances et je ne considérais aucune promesse, je disparaissais et je refusais de songer à des peut-être. Mon futur était flou et lointain. Mon futur ne m’appartenait pas et je n’en voulais pas non plus. Je refusais d’y penser tant que la douleur semblait encore animer ma poitrine.
Walt me sourit, comme s’il était amusé par mes propres paroles. Je tentai de le repousser mais je savais mes mots faibles et ma volonté vacillante. Ma main tremblait tandis que je passai une mèche de cheveux derrière mes oreilles, ne parvenant pas à détacher mon regard de lui. « C'est le moment où je suis censée dire que j'ai pas réussi à la faire monter depuis la dernière fois que je t'ai vu ? » me lança-t-il avant de baisser son regard, explicite. Je ne pus m’empêcher de sourire à son aveu, secouant la tête avant de reporter mon attention sur mes affaires. J’étais rarement choquée par les propos explicites que certains pouvaient tenir, les allusions au sexe rarement voilées ; bien au contraire, à vrai dire. Quelque part, Walt le savait et cela devait le motiver à abonder dans ce sens. « Tu es vraiment à plaindre. Désolée, mais je ne t’ai pas attendu pour m’envoyer en l’air. » Un sourire flotta sur mes lèvres.
Mais c’était une mauvaise idée. Je continuais de le penser avec la même intention et la même détermination biaisée. « Si je te promets de jamais venir à l'hôpital pour te chanter la sérénade devant tous tes collègues et de jamais connaître ta date d'anniversaire ça ferait une différence ? Parce que ça me ferait vraiment chier d'avoir à me blesser pour que tu reposes une main sur moi. » me demanda-t-il en s’approchant de moi. Chaque pas réduisit la distance entre nos deux corps. Rapidement, il se retrouva si proche que je sentis son souffle parcourir ma peau. « C’est plutôt dans ton intérêt, pour ça. Et, même. N’ose même pas te repointer ici sans raison particulière. C’est mon environnement. Mon espace de travail. » lui répondis-je en posant mon index sur son torse. Séparer les choses. Séparer mes différentes vies. Je me rattrapais du mieux que je le pouvais, tandis que je me sentais presque désorientée par notre proximité. J’aurais pu faire un pas en arrière. Cependant, je ne parvenais pas à maitriser mon propre corps. J’étais presque l’esclave de ses envies. L’esclave de ses désirs. Sa main vint jouer avec mes cheveux et je le sentis effleurer mon cou. Un frisson parcourra mon échine, et je le fusillai presque du regard. « Mais si ça tient qu'à ça je suis prêt à le faire, parce que oui Olivia, la seule chose à laquelle j'arrive à penser en ce moment, c'est te baiser. » Son regard semblait sonder mon âme et je ne parvenais pas à détourner mon attention. Ma respiration était courte et je ne parvenais pas à l’apaiser ; je ne pensais qu’à ses lèvres, qu’à sa peau qui me brûlait sans me toucher. Je ne maitrisais plus rien, dans mon existence, j’en avais conscience. Je n’étais qu’une victime de mes actes, une esclave de mes impulsions.
Je n’avais eu aucune volonté pour le repousser malgré la détermination de mes pensées. « Je suis donc vraiment le coup de ta vie. » lui adressai-je en me redressant, et ma main vint rattraper fermement son poignet pour qu’il cesse de m’effleurer et de toucher mes boucles brunes avec ses doigts. « Je ne veux jamais connaître ta date de naissance non plus, compris ? » Je l’observai avec un regard perçant, n’esquissant aucun geste à son encontre. J’étais obsédé par son toucher et par la simple idée de ce que nous avions pu faire tous les deux, mais je pris sur moi pour ne pas songer à tout cela. Pour ne pas y penser, tout simplement. Pour ne pas tomber dans le piège de mes désirs sans être persuadé qu’il ne me donnerait jamais de raison de l’apprécier. Quelque part, je lui demandais presque l’autorisation pour que je cède. Je n’attendais que cela, à vrai dire.
Mais ma conscience se raccrochait sans cesse. Et m’handicapait presque.
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() message posté Dim 23 Nov 2014 - 18:45 par Invité
Il fait des promesses, que pour une fois il est certain de tenir. C'est d'ailleurs assez déroutant d'en être amené à promettre qu'il ne se comportera pas comme un prince charmant. Avec un discours pareil, il n'aurait eu aucune chance de serrer une autre nana. Olivia était différente. Il n'arrivait pas à la décrypter. Si tout ce qu'elle voulait se résumer à du sexe sans attache et satisfaisant pour les deux parties, alors Walt était l'homme de la situation. Il n'arrivait pas à saisir d'où lui venait ces craintes ridicules. Surtout qu'il n'avait jamais fait ou dit quoi que ce soit qui ait pu laisser entendre qu'il souhaitait davantage de leur relation. « C'est plutôt dans ton intérêt, pour ça. Et, même. N'ose même pas te repointer ici sans raison particulière. C'est mon environnement. Mon espace de travail. ». Il secoue la tête un peu lassé, n'avait-il pas déjà précisé qu'il n'était pas un stalker ? Puis, ce n'est pas comme s'il était venu à l'hôpital spécialement pour elle. C'était uniquement à cause de la blessure dans son élève. L'hôpital était loin d'être un endroit qu'il affectionnait, alors y traînait pour le plaisir juste dans le but d'apercevoir Olivia, sans façon.
Elle ne repousse pas son approche physique, c'est un bon début. « Je suis donc vraiment le coup de ta vie. » Walt s'est perdu dans le moment, dont elle l'en sort en lui attrapant le poignet sans prévenir. Encore à ce moment-là, il n'a aucune idée de ce qui peut bien passer par la tête d'Olivia. Dans ses yeux il semble lire qu'elle en a également envie, mais c'est comme si une force invisible la retient d'agir. « Je ne veux jamais connaître ta date de naissance non plus, compris ? ». Il hoche la tête pour signifier qu'il a compris, mais l'interprétation reste obscure. Surtout que malgré leur nouvelle proximité, elle reste froide comme un glaçon à son égard. Option 1 : elle accepte ses avances et ouvre la perspective de reprendre leur relation. Option 2 : elle l'informe qu'elle ne veut plus le revoir et jamais découvrir sa date d'anniversaire et que par conséquence, il ne doit pas la stalker à l'hôpital. Elle lui donnait mal au crâne, les femmes ont le don de tout compliquer. Il préfère supposer que c'est l'option 1, après tout, elle est toujours à quelques centimètres de lui. « Walt, objet sexuel, aucune MST au dernier contrôle, c'est tout ce que t'as besoin de savoir, c'est noté. Tant qu'on discute, c'est quoi ta position sur les plans à trois? ». Tel qu'il voyait les choses, il n'y aurait pas tellement l'occasion de discuter à l'avenir, autant savoir les termes de leur arrangement tout de suite. Il a du mal à garder ses mains pour lui, celle qui n'était pas en train de titiller ses cheveux quelques instants plus tôt, se glisse sur sa hanche, la caressant légèrement avec le pouce, mais rien d'autre. « Imaginons que je tombe sur une bombasse, qu'elle soit archi chaude pour un truc à plusieurs, je pense à toi ou t'es complètement fermée à l'idée ? ». Certes, la probabilité qu'une telle situation se présente était proche de zéro, mais au moins c'était un sujet plus le léger. Il ne peut vraiment pas s'empêcher de la taquiner en sortant des trucs de plus en plus énormes, c'est ce qu'on récolte quand on se la joue ice queen. « Avant que tu demandes, moi c'est mort, c'est physiologique dès que je vois une autre queue, je débande ! Au moins, ça m'a permis d'être spécialiste des pornos lesbiens... ». Il a du mal à garder une tête sérieuse, mais son but est d'obtenir une réaction de la part d'Olivia quel qu'elle soit. Même si pour ça il faut qu'il parle un peu crûment. Puis, si au passage elle pouvait avoir la confirmation qu'il était diamétralement opposé au profil du prince charmant, ce n'était pas plus mal.
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() message posté Sam 13 Déc 2014 - 19:26 par Invité
death leaves a heartache no one can heal, love leaves a memory no one can steal. ✻✻✻ Je l’observai en tentant de ranger mes idées, de les classer une à une. Je pesai le pour et le contre. Je me perdis dans cette raison qui se faisait faible, de plus en plus éteinte au fond de mon esprit. Mon cœur était agité de battements irréguliers, dénotant l’envie qui se pressait dans mes veines sans que je ne parvienne à la retenir. Je voyais à son expression que je le perdais autant que je pouvais me sentir partagée, à mesure de mes mots et de mes paroles ; j’esquissai un sourire, amusée par cette situation singulière qui paraissait s’éterniser. Cela était comme si mon esprit tentait en vain de gagner du temps pour m’empêcher de céder au pire. Cela était comme si mes pensées me retenaient du mieux qu’elles ne le pouvaient. J’étais chargée d’antithèses, chargée de contradictions. Je le retenais dans ses gestes et pourtant je ne m’écartais pas. Je parlementais et pourtant je n’avais pas encore cherché à lui exprimer clairement un quelconque désaccord. Je me surprenais à dialoguer avec ma raison, tout au fond de mon être, cherchant à démêler du bon et du mauvais, cherchant à trouver une solution pour couper court à mon dilemme. Que craignais-je réellement ? M’attacher. M’attacher à lui sans le vouloir, sans parvenir à faire machine arrière. Que voulais-je réellement  éviter ? Me rendre compte qu’il s’agissait d’une personne à part entière, une personne qui pourrait me faire rire et pleurer, une personne qui pourrait m’attirer en tant qu’humain, au bout du compte.
Parce qu’il en était un. Il avait une vie, une famille, des habitudes, des caractéristiques qui lui étaient propres. Je ne le connaissais que dans un contexte particulier mais, au fond, je savais qu’il était bien plus qu’un homme sauvage aux besoins sexuels irrépressibles. Je n’entrapercevais qu’une partie infime de ce qu’il était et j’étais effrayée d’en apprendre trop, d’en savoir trop, et ce malgré tout ce qu’il pouvait bien prétendre. J’avais beau connaître chaque argument de mon esprit tourmenté, je ne parvenais pas à trouver une solution. Il hocha la tête en guise de réponse à ma demande. Je ne fus guère surprise qu’il soit d’accord ; je ne le connaissais peut-être pas en tant qu’individu, mais je parvenais à anticiper certaines de ses réactions. « Walt, objet sexuel, aucune MST au dernier contrôle, c'est tout ce que t'as besoin de savoir, c'est noté. Tant qu'on discute, c'est quoi ta position sur les plans à trois ? » Sa question était sortie de nulle part. Absolument nulle part. Elle venait confirmer qu’il ne portait de réel intérêt qu’à mon corps, ce corps dont il pouvait se servir pour assouvir ses besoins et satisfaire ses désirs. Un sourire amusé apparut sur mes lèvres tandis que mes yeux lancèrent un regard perçant aux siens. Sa main se glissa sur ma hanche, doucement, sans qu’il n’en fasse de trop, et je décidai de la laisser là où elle était. J’étais fatiguée de l’éloigner. Fatiguée de tenter d’être raisonnable en sachant parfaitement que cela était vain, absolument vain. Walt reprit avant que je ne réponde, complétant son idée. « Imaginons que je tombe sur une bombasse, qu'elle soit archi chaude pour un truc à plusieurs, je pense à toi ou t'es complètement fermée à l'idée ? » me demanda-t-il. Une lueur taquine brillait dans son regard.  « Avant que tu demandes, moi c'est mort, c'est physiologique dès que je vois une autre queue, je débande ! Au moins, ça m'a permis d'être spécialiste des pornos lesbiens... » Je demeurai quelques instants silencieuse avant de finalement me mettre à rire, à des lieux d’être choquée par l’insolence dont il faisait preuve. Je secouai la tête, mes yeux papillonnant dans la pièce avant de ne se reposer sur son visage.
J’étais connue pour garder mon calme. A l’armée, j’avais souvent été celle envoyée pour assister les chirurgiens lors des pires interventions, tant j’étais imperturbable. Je ne me laissais pas démonter par le reste et les autres. J’étais loin, loin des choses qui se passaient autour de moi, m’enfermant dans une bulle dans laquelle seul le patient et moi semblaient exister. Cependant, face aux remarques de Walt, face à cette réflexion qu’il avait effectué à voix haute, je n’avais pas réussi à demeurer impassible. Je me raclai la gorge, un grand sourire sur le visage, penchant légèrement la tête sur le côté avant de le juger du regard. « T’en as d’autres, des fantasmes comme ça ? » lui demandai-je avant de faire courir mes doigts sur son bras, les suivant des yeux avant de ne lui jeter un regard empreint d’une innocence feinte. « Je n’aime pas partager. Je préfère avoir toute l’attention pour moi toute seule. » Je le fixai, sans rompre le contact ne serait-ce qu’une seule fois. Je sentais l’envie s’encrer à ma peau à mesure que les secondes défilaient. Je la sentais. Je la sentais si fort que j’avais peur d’avoir déjà dépassé le point de non-retour. Au fond, je me répétais que cela m’était égal. Que cela n’était rien, rien du tout. Que cela ne serait pas une fois de plus qui changerait quelque chose dans mes principes. Je me rapprochai de lui, comblant le peu d’espace qui avait séparé nos deux corps. Je passai mes mains sur ses épaules dans des gestes lents et mesurer. « Désolée. Il faudra que tu trouves quelqu’un d’autre. » Mes doigts vinrent effleurer son cou et je restai là, à quelques centimètres tout au plus de ses lèvres, luttant contre mon corps et mes envies insatisfaites. Je restai là à sentir son souffle contre ma peau, à percevoir sa chaleur sans pour autant toucher son épiderme. C’était dans ces instants que le plaisir montait seul, attisé par l’attente et l’empressement des désirs éparses. C’était dans ces instants que mon esprit confirmait ce que j’avais pu penser une poignée plus tôt ; j’avais passé le point de non-retour. Et, une nouvelle fois, les plaisirs de mon corps l’emportaient sur le reste.
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