"Fermeture" de London Calling
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Anonymous
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() message posté Ven 17 Oct 2014 - 8:04 par Invité

if you must mourn, my love, mourn with the moon and the stars up above, if you must mourn, don't do it alone.


Il y a comme une angoisse atroce qui me consume l'estomac maintenant que je suis là, à quelque pas d'une vie que j'avais alors, à l'époque, laissé sans remords. Mais maintenant ? qu'est-ce qui reste de moi à l'intérieur ? Est-ce que la mère a conservé ma chambre, mes fringues de l'époque, et quelques photos ? et eux ? est-ce qu'ils ont gardé quelque traces de ce qu'on a bien pu vivre à trois ? Probablement pas. Pourquoi faire d'ailleurs ? j'ai accepté en partant de n'être plus rien à leurs yeux. Les Wilde sont deux et aujourd'hui, peut être bien qu'ils ne sont plus qu'un, comme une ombre pesante dans le dos de Victor. C'est aussi pour ça que je suis là. Pour lui. C'est épuisant d'haïr un souvenir...j'aurais voulu noyer ce qu'il reste de moi dans son crâne en même temps que mon ancienne vie. Alors...à défaut, je préfère m'offrir tout entier. Qu'il me déteste, tant pis, qu'il me maudit. J'existerais moi au moins. Je ne serais pas qu'un prénom suivis de "et si". Pas comme mon père, par comme le rôle de mère. J'inspire doucement et frôle ma nuque du bout des doigts. Il fait un peu froid dehors et mon léger pull ne suffit pas. L'air glace mes joues et j'enfonce mes doigts profondément dans mes poches dans l'espoir d'y gratter un peu de chaleur. Il est dix huit heures, presque dix neuf heures. Je sais que Victor est là. Parce qu'il doit souper d'abord et qu'il a sans doute cours demain matin. Cours...lorsque je suis parti, c'était moi le lycéen et aujourd'hui...c'est lui. C'est pour tout ça que je m'en veux, pour tout ce que j'ai raté, pour tout ce que je n'ai pas pu faire. Si j'avais été là pour lui parler, Victor n'aurais jamais eu à avoir honte de lui, de ce qu'il était ou de ce qu'il voulait. Je l'aurais protégé, j'aurais peut être même essayé de le sauver et alors...peut être qu'il aurait été capable de voir encore.
Sauf que voilà, derrière ses paupières, je ne serais jamais plus qu'un adolescent de dix huit ans, lâche et fuyant.
Tant pis non ? Ouai. Tant pis.
Je me redresse un peu et m'approche de la porte. J'ai peur de sonner, de déranger, d'être pris pour ce que je ne suis pas. J'ai encore les clés de la maison pourtant, celles avec le porte-clé des sex pistols et mon grigri où la tête de la reine est gravé. Je me demande seulement si le monde a changé au point que les serrures ne soient plus les mêmes. Un peu comme si je n'avais définitivement plus ma place dans cette maison. Je fouille mon sac à la recherche de ce bien et tente d'ouvrir la porte, la main un peu tremblante. Ça bloque et je me reprend, plus sur, plus assuré. Ça va bien se passer, même si ça déraille, même si ça déconne. Ça va bien se passer, je le verrais au moins, sans contusion, sans visage pâle et tuméfié. La porte s'ouvre et mon souffle se bloque. Je fais quoi, moi, maintenant ? je m'annonce ? Victor va croire à une mauvaise blague, un Halloween avec plusieurs jours d'avance. Je peux définitivement pas faire ça. Alors je déambule à sa recherche, le pas léger, un brin silencieux. Je reconnais, chaque recoins de cette foutue baraque. Elle est toujours aussi laide et oppressante. Je baisse les yeux un petit instant...puis les relèvent. Sur Victor. Je crois que c'est Victor...je crois reconnaître ses traits d'enfant derrière l'adulte qu'il est devenu. Ça bousille le coeur de le voir comme ça.
Victor, Victor, Victor, Victor. En sept ans, j'ai pensé à son prénom un million de fois. A imaginer son visage, à imaginer sa voix, à tenter de me souvenir de son rire.
Et il est là. Presque entier. Il est là et ça ne fait pas autant de bien que dans mon esprit. C'est seulement douloureux.
Peut être qu'il me confond, peut être qu'il pense que je suis arthur, la mère ou je ne sais quel inconnu. Je me rapproche un peu, tente de respirer correctement et cherche mes mots. Qu'est-ce qu'on dit après des décennies d'absences ?
Je suis tellement désolé putain...Ma voix plus rauque déraille totalement. Elle tremble elle aussi. Il est beau Victor, cent fois plus beau qu'avant. Mais il ne voit plus rien. Il ne voit plus rien et moi, je peux encore le voir sur son lit d'hôpital, perdu entre ici et un monde meilleur. C'est un peu de ma faute tout ça non ? Probablement. Alors je me tais.
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Anonymous
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() message posté Sam 18 Oct 2014 - 12:19 par Invité
T’essaies de travailler. Et essayer est définitivement le bon mot. Tu t’emmêles dans tout, c’est affreux. Et t’as beau tenter de te concentrer, c’est comme si c’était foutu d’avance. Alors t’es là. Comme un idiot. Planté devant ton ordinateur. T’essaies de taper des choses et tu te goures de lettres. Et quand tu demandes à cette putain de voix électronique stupide de relire ton texte, c’est incompréhensible. Tu te détestes. Tu détestes ce que tu es. Putain d’incapable.
Tu passes une main sur ton visage. Encore une fois, t’as pas dormi depuis une éternité. Et en plus de la fatigue, y’a Dmitri qui vient s’imprimer dans ton cerveau dès que t’essaies de te concentrer. C’est affreux. Cette incapacité à te concentrer plus de vingt minutes sur quelque chose avant d’avoir avoir envie d’exploser.

Cette fois ci, tu trouves un site sur le sujet de votre exposé. Et tu laisses la voix de l’ordinateur te lire le contenu. Une nouvelle fois, ton cerveau déraille et tu te mets à penser à autre chose qu’à sa voix monotone qui te raconte les horreurs de l’URSS.  Tu penses à tout et à n’importe quoi. A ce rendez vous stupide chez le psy que tu as demain. A ces longs silences que tu t’obstines encore à garder. T’as pas envie de lui parler à ce psy. Tu veux pas lui parler de ton homosexualité ou des conflits que tu peux avoir avec ta mère. Tu veux pas lui parler de ce sentiments d’abandon qui te suit partout. De ton père que t’a jamais connu, d’Arthur qui te fuit comme la peste et de l’autre qui s’est barré. Tu sais bien que y’a rien qui va bien dans ta tête. Que tu t’énerves trop. Souvent pour pas grand chose. Que t’es trop sensible. Et probablement un brin maso.

La voix de la femme s’arrête, te tirant de tes pensées. T’as rien compris. T’as rien écouté surtout. La porte d’entrée claque. Vu l’heure, c’est surement pas ta mère. Puis de toute façon, elle est même pas rentrée hier. C’est peut être Arthur.  Arthur qui vient chercher un truc dans sa chambre avant de se barrer en priant de ne pas te croiser. Bah cette fois ci, t’as pas envie de lui faire plaisir. Merde à la fin.
Alors tu te lèves. T’abandonnes tes écouteurs et ton ordi, te levant de ton lit pour aller dans le couloir. Comme d’habitude, tu passes ta main sur les murs que tu connais désormais par cœur. Il te faut un certain temps pour comprendre que ce n’est pas lui. Que c’est pas son odeur. Puis tous le reste aussi. Puis finalement, y’a sa voix qui s’élève. Sa putain de voix que t’as pas entendu depuis sept ans. Et tu la reconnais pas vraiment. Ou du moins, tu mets un certain temps à mettre un nom sur celle ci. Un nom. Un visage. Son visage. Bordel. « Je suis tellement désolé putain... » Et toi, tu restes planté là. Comme un idiot. Tu sais pas quoi dire. Tu sais pas comment réagir. C’est vrai quoi. On réagit comment à un frère qui vous a abandonné pendant sept ans sans donner une seule nouvelle.
Et même si tu sais qui il est, tu feins. Tu feins de pas savoir. « … Putain, vous êtes qui ? » Peut être parce que c’est moins douloureux. Peut être pour le blesser aussi. Juste un peu. Un tout petit peu.
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