"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici What if it was always you ft Samantha  2979874845 What if it was always you ft Samantha  1973890357
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What if it was always you ft Samantha

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() message posté Mer 5 Nov 2014 - 13:20 par Invité
“All day long my heart was beating searching for a meaning. Now I realise it was always you. Now I know why my heart was not satisfied.” Mon corps éclopé se ployait avant de se redresser, et dès qu’il se réveillait de son enchantement il me semblait que j’étais arraché de la réalité avec une force effrayante. J’étais si étranger, si mort. J’enchainais les coups d’un soir dans une quête ridicule de consolations et plaisirs charnels. Mais tous mes efforts étaient vains depuis qu’elle était partie. Samantha m’avait mis au pied du mur, et j’avais fuis pour m’épargner plus de chagrins inutiles. Son visage tendre me percutait comme un rayon de soleil. L’amour était douleur et danger. L’amour était supplices et idioties. Je soupirai en crispant mes doigts autour de mon verre d’alcool. Le liquide ambré traçait des sillons le long de ma gorge avant de réchauffer ma poitrine creuse. Je m’élevais au rang des divinités insouciantes afin de frôler la perfection de plus près. Elle était là. Chaque pas me guidait immanquablement vers son parfum boisé et la douceur de ses boucles brunes. Elle me réprimandait du regard – puis elle finissait de m’enlacer comme un rêve lointain.

Je ne comprenais pas ; mes yeux étaient rivés dans la mauvaise direction. J’étais aveuglé par mes ambitions ravageuses et mes liens passés. Eugenia était ma seule famille, je l’avais aimé d’un amour inconditionnel, puis j’avais fini par réaliser que nous étions deux âmes damnées – à jamais tourmentées, jamais réunies. C’était un mauvais concours de circonstances, et j’étais obsédé par les vestiges d’une relation trop éphémère pour être réelle. Je bu une nouvelle lampée de whisky. A ma santé !

Le cœur nostalgique est malade. Le mien était au-delà des limites. Ma souffrance ne semblait jamais prendre fin. C’était un combat acharné : ma passion contre ma raison, ma foutaise contre ma vanité. Je roulai des yeux afin de remarquer le décor rustique du bar. Les plafonds ornés de motifs tribaux semblaient se mouvoir sous mon regard médusé, dansant dans un rythme effréné et asynchronique. Ma tête tournait. J’éclatai de rire en me penchant vers le comptoir.

« Encore ! »

Je voulais m’enivrer jusqu’à ce qu’elle revienne. Mes yeux se fermaient afin de voiler ma vision. Je me sentais serein dans les ténèbres. Mon cœur s’affaissait avant de repartir dans une course acharnée contre la montre. Je déglutis en sentant l’odeur aigre de mon verre me chatouiller les narines. Je souris d’un air carnassier en me relevant avec lenteur. Le barmaid me regarda d’un air incertain, afin de me soutenir dans ma démarche. Je payai mon dû avant de disparaître dans l’obscurité grisante de Londres.

Je bataillais pour maintenir mon équilibre. Mes bras balançaient au gré de mes pensées insolites jusqu’au fond du carrefour. Je tournai la tête, avant de m’avancer vers les insignes lumineuses du poste de police.

« Je suis là ! » Braillai-je. « Arrêtez-moi ! »

Je me dirigeai vers la réception en fronçant les sourcils.

« Je viens me rendre. » Commençai-je en me cramponnant aux rebords du comptoir. « J’ai brisé le cœur de l’agent Oswald-Bower. Perpet ! »

Je tapai du poing avec énergie. La jeune femme leva les yeux au ciel avant de se relever.

_ Samantha. Il est encore là ! Brailla-t-elle tandis que je me laissais glisser sur le sol.
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() message posté Ven 7 Nov 2014 - 15:50 par Invité


tears stream down your face when you lose something you cannot replace.
'when you try your best, but you don’t succeed. when you get what you want, but not what you need. and the tears come streaming down your face, when you lose something you can’t replace, when you love someone, but it goes to waste. lights will guide you home, and ignite your bones. and i will try to fix you.'
by coldplay ; sam oswald-bower + julian fitzgerald.

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Cela faisait maintenant une semaine que la vie de Sam n'avait aucun sens. Pas qu'elle en est eu particulièrement un auparavant, mais la jeune femme s'était toujours raccrochée à quelques chose, un espoir, un signe. Mais aujourd'hui, plus rien. Rien n'avait de sens et son monde tombait en lambeaux. Elle évitait Lexie, enchainait les verres, ne mangeait pratiquement plus. Elle n'avait envie de rien, ne voulait voir personne. Pourtant, même la solitude lui faisait peur. Se retrouver seule avec elle-même était une épreuve de tous les jours. Elle se retrouvait souvent devant son miroir, face à son reflet, incapable de se reconnaitre. Elle ne savait plus qui était cette femme fade et brisée. Avant, elle avait essayé de scintiller telle une étoile. Elle s'était éteinte. Maintenant, plus aucune étoile ne tapissait son horizon. Elle était seule. Sa vie continuait comme un film sans intérêt, une mauvaise comédie qui restait au fond du placard, vite oubliée par le public. Elle se levait chaque matin, enchainait méthodiquement les actions de la vie courante ; se lever, se doucher, s'habiller, manger un bout, dire bonjour, feindre un sourire, fermer la porte, arrêter de sourire, travailler. Elle pouvait s'y accommoder. Elle pouvait continuer cette mascarade des années durant, alors qu'elle durait déjà depuis sa plus tendre enfance. Elle s'en savait capable. Elle était la meilleure pour faire semblant. Et pour éviter d'être démasquée, Sam restait éloignée du monde qu'elle connaissait. Elle acceptait toutes les gardes, patrouillait nuit et jour, et rentrait seulement pour dormir quelques heures. C'était ainsi qu'elle pouvait prétendre 'aller mieux'. C'était ainsi qu'elle comptait mener sa vie, loin de toute attachement, loin de toute peine. Un cercle infini qui ne lui apporterait rien, mais c'était toujours mieux que de perdre autre chose. Elle avait déjà tant perdu. Sa mère, son père, même Lexie lui échappait. Et Julian était parti. Une nouvelle fois. Elle attirait le malheur, s'accommodait de la tristesse. Son coeur avait été si souvent meurtris que plus rien ne l'étonnait. Après tout, pour quel raison aurait-il voulu rester près d'elle ? Elle était si peu, pas grand chose, un rien. Son âme était aussi vide que le fossé dans lequel elle semblait tombée depuis sa naissance. Une chute interminable qui la tuait à petit feu. Elle se laissait dépérir, tentait de balayer ces pensées, et continuait simplement de se lever le matin. Cela faisait deux jours qu'elle n'avait pas remis un pieds à l'appartement. Elle restait au commissariat, prenait le banc des vestiaires comme lit pour une sieste ridiculement courte, et enchainait le rangement de la paperasse comme un robot. Bob l'avait privé de terrain et elle était donc condamnée à rester au sein du commissariat, sans autre distraction que des affaires non-élucidées à entasser dans des boîtes. Après tout, peut-être que c'était ce qu'elle faisait elle aussi. Elle entassait toutes les questions non-résolues de sa vie, toutes les questions auxquelles elle n'avait jamais eu de réponses. Pourquoi tout le monde partait ? Pourquoi n'avait-elle pas le droit à ce que tout le monde semblait appeler le bonheur ? Elle aurait voulu le toucher du doigt, rien qu'une seule fois, pour avoir un souvenir auquel se rattacher. Elle fermait une boîte en soupirant lorsque le grabuge de l'entrée la tire de ses pensées. Elle fronçait les sourcils alors que ses collègues relevaient des yeux intrigués. Une voix forte parvint à leurs oreilles alors que le sang de Samantha se glaçait. « […]iens me rendre. J’ai brisé le cœur de l’agent Oswald-Bower. Perpet ! » Elle restait immobile devant les chuchotements qui se faisait déjà entendre. La réceptionniste du poste se tourna vers elle tandis que Sam commençait à tourner les talons pour s'enfuir. « Samantha. Il est encore là ! » Elle s’immobilisait alors que le monde alentours devenait flou. Son coeur battait trop fort dans sa poitrine blessée et ses yeux clos se forçaient à imaginer que tout cela n’était pas réel. Il ne pouvait pas. Il n’avait pas le droit. N’avait-il pas conscience de sa douleur ? Ne voyait-il pas que le mal avait déjà été fait, qu’il n’avait pas besoin de plus la peiner ? Elle était déjà au maximum. Elle ne pouvait pas en supporter plus. Le feu monta à ses joues alors que son voisin de bureau lui faisait signe de les débarrasser de celui qui venait faire tout un cirque depuis des jours. Jamais Sam n’avait encore daigné se dresser devant lui depuis leur rupture. Elle avait toujours envoyer ses collègues le mettre dans un taxi. Une boule prit forme dans sa gorge alors qu’elle avançait doucement vers l’entrée, tentant de prendre un air ferme et impénétrable. Si elle enfilait son masque, il ne pourrait pas l’atteindre. Il ne pourrait pas lui faire plus de mal. Elle congédiait Linda d’un regard et se plaça devant Julian, à terre. Cela faisait si mal de le voir. C’était une douleur constante, comme un coup de poignard répété des dizaine de fois. C’était ce qu’il lui faisait depuis déjà tant d’années ; il la poignardait. Elle croisa les bras avant de prendre une voix qu’elle voulait sûre, alors que des failles s’y cachait encore. « Il faut que tu t’en ailles. » Elle était froide, dure, ce monstre de glace qui avait été forgé par les aléas de la vie. Elle n’avait plus rien de la fille vive et souriante qu’elle avait été. Elle n’avait plus rien d’une étoile. « Il faut que tu partes Julian, et que tu ne reviennes pas. »
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() message posté Ven 28 Nov 2014 - 0:53 par Invité
“All day long my heart was beating searching for a meaning. Now I realise it was always you. Now I know why my heart was not satisfied.” Mes désirs inavoués prenaient le dessus. C’était horrible. Je me sentais pris au piège de mes propres erreurs. L’ivresse berçait mon esprit engourdi avec douceur. Ma poitrine était lourde de sentiments, je n’étais même plus sûr de pouvoir respirer correctement. Mes pieds flottaient sur le goudron puis mon visage rencontrait le sol. J'avais beau me relever, je finissais immanquablement par tomber à nouveau. Je vacillais sans jamais trouver d’équilibre. Ma tristesse était si réelle, qu’il me semblait que l’envie de pleurer ne me quitterait jamais. Ma gorgée serrée grouillait sous la pression de mes émotions. C’était injuste de ployer pour quelque chose d’aussi surfaite et futile que l’amour. Je déambulais dans les rues sombres de Londres comme une âme en peine. Je m’assis au fond d’une rue au loin, regardant les insignes du poste de police s’illuminer dans la nuit noir. Les voix dans ma tête s’élevaient en chœurs afin de me guider dans ma démarche. Je rampai en m’accoudant aux murs crasseux. Mon estomac se tordait dépassé par tout l’alcool que j’avais ingurgité à jeun. Je pivotai sur une jambe avant de m'accroupir, vomissant mes tripes. J'essuyai ma bouche du revers de la main, avant d'avaler un chewingum. Je failli étouffer sur le coup !

Les images du passé défilaient sous mes yeux meurtris ; des roseraies sauvages, le ciel violacé, l’allée déserte du parc. Je revivais notre première rencontre en boucle- et inévitablement je finissais par briser la beauté de chaque instant. Il me suffisait de me tenir devant elle, d’exister, et les maux de l’humanité s’abattaient sur notre couple. Je toussais en me glissant dans l’établissement un peu trop éclairé à mon gout. Les lumières vives agressaient mes rétines rougeoyantes. Je braillais comme un illuminé en face de la réceptionniste avant de m’effondrer à bout de forces.

« Je veux Sam … » Marmonnai-je dans ma barbe.

Les ombres dansaient tout autour, puis son visage fini par se dessiner en face de moi. Je souris crédulement en m’accrochant à ses jambes.

« Il faut que tu t’en ailles.  Il faut que tu partes Julian, et que tu ne reviennes pas. » Grinça-t-elle froidement, mais je n’arrivais pas à saisir pleinement le sens de ses propos. Tout ce que je savais c’est qu’elle était là – Elle était revenu pour moi et je m’accrochais à cet espoir avec tout mon acharnement. J’avais le bonheur triste, et l’amour désespérant. Je déglutis afin de me concentrer sur mes gestes. Je perdais le contrôle à cause d’elle. Il y’ avait quelque chose dans l’ambiance morose du poste de police, et les saveurs hivernales du vent, qui me blessait profondément. L’engourdissement, l’indolence et la liberté, me frôlaient sans jamais me toucher. Il y’ avait quelques supplices et de grandes déceptions dans chacun de mes souvenirs. Je crispais les doigts autour de son pantalon.

« J’ai vu une fille. Elle te ressemblait trop ! » M’exclamai-je dans un ton très peu harmonieux. Ma langue était lourde. Je peinais à parler avec éloquence. « Alors je suis parti la voir mais elle s’est moqué de moi … De toute façon elle sentait pas bon. » Je secouai frénétiquement la tête. « Non, non ! Elle sentait pas bon!»

Je glissai sur le sol à reculons, avant de relever la tête. Sam était si loin – presque hors de portée. Ses longs cheveux s'enroulaient autour de son visage et de son cou comme une chimère. Elle ressemblait à une créature divine, un fruit de mon imagination détraquée. Je tendis les bras comme un enfant, mais malgré mes sourires joyeux et mes airs charmeurs, elle refusait de venir à ma rencontre, ne serait-ce qu’une fois. Je fis la moue, en me relevant avec difficulté.

« Je pars … » Je pris sa main à la volée. « Tu viens ? »

Je me frottai le visage, avant de lui adresser un regard absent. Dans une dimension parallèle, il nous suffisait de fuir pour être heureux.
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() message posté Mer 17 Déc 2014 - 18:36 par Invité

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Il ne savait pas, il n’avait pas idée. Il n’avait jamais su. Il n’avait jamais su voir l’emprise qu’il pouvait avoir sur elle, il ne voyait pas à quel point il l’avait rendu faible. Elle avait été faible avec lui, pour lui, sans lui. Il avait le don de la transformer en une personne qu’elle n’aimait pas, une personne qu’elle ne connaissait pas et qu’elle ne voulait pas connaitre. Cette fille éprise qui n’ouvrait pas les yeux sur la réalité. Elle avait voulu tout lui donner. Elle avait voulu lui tendre la main, l’aider, partager son fardeau. Elle avait voulu l’aimer assez. Mais rien n’avait jamais suffit. Jamais. Elle n’était simplement pas assez. Elle pouvait l’accepter, elle connaissait bien ce sentiment. Elle n’avait pas suffit à sa mère pour qu’elle reste, ni à son père qui décida de l’abandonner. Elle n’avait jamais été suffisante pour quiconque, et Julian n’échappait pas à la règle. Il n’avait aucune idée du mal qu’il avait fait, de la peine qu’il avait modelée. Il l’avait bousillé, autant qu’il l’était lui aussi. Ils avaient été deux coeurs maudits, deux êtres malheureux, et finalement, c’était peut-être pour cette raison qu’ils n’avaient jamais pu être plus. La vie les avait sûrement trop abimés pour que leurs deux âmes s’accordent. Ils restaient les amants maudits. Mais en le voyant pour la première fois depuis leur rupture, Samantha ne pu s’empêcher de se demander ce qu’aurait pu être leur vie si tout s’était déroulé autrement. Si il n’en avait pas aimé une autre depuis toujours, si elle n’avait pas eu tant de mal à accepter ses sentiments. Si tout avait été plus simple. Si il n’y avait eu qu’eux. Eux contre le reste du monde. Mais même cette idée restait flou sous ses yeux, sûrement parce que c’était une chose impossible, une chose qu’elle avait pourtant tant désiré. Mais il était ce qu’il était, et elle était ce qu’il avait fait d’elle. Une coquille vide, un corps qui n’était plus rempli que d’une grande tristesse qu’il lui semblait impossible de guérir. Il lui avait volé sa vie, ses rêves. Et il se présentait de nouveau face à elle, sans crainte. Il était dans un piteux état, mais elle ne voulait pas s’en inquiéter. Elle n’en avait plus envie. Elle avait mit tant d’efforts à l’oublier. Une fois de plus, il venait tout détruire. « J’ai vu une fille. Elle te ressemblait trop ! » Ses paroles n’avaient aucun sens pour elle, et en l’entendant enfin, elle se dit qu’elle n’aurait pas du se montrer. Son coeur sembla se fendre une seconde fois, et toutes les sutures qu’elle y avait mis depuis qu’il était partit lâchaient. Et la peine était revenue. « Alors je suis parti la voir mais elle s’est moqué de moi … De toute façon elle sentait pas bon. Non, non ! Elle sentait pas bon ! » Elle fuyait son regard, attachée à l’idée d’éviter tout contact visuel. Il glissait sur le sol, vide d’efforts, vide de vie. Il tendait les bras vers elle mais elle refusait de le voir. Il était trop tard, et il ne le voyait pas. Elle avait tant de haine en elle, tant de colère qui une fois de plus la transformait en une personne qu’elle n’aimait pas. Elle n’aimait rien de ce qu’elle était devenue. Et il avait sa part de responsabilité. Il se releva péniblement et se retrouva de nouveau face à elle. « Je pars … » Il était déjà parti tant de fois. Il l’avait abandonné depuis trop longtemps. D’un geste qu’elle ne su prévoir, il attrapa sa main. Ce simple contact fit tomber les barrières qu’elle avait tenté de reformer depuis son départ. « Tu viens ? » Enfin, elle posa son regard sur lui. Elle ne croyait pas à ce qu’elle entendait. Lui qui avait tout fichu en l’air, lui qui lui avait tourné le dos tant de fois sans même un regard en arrière… Il n’avait pas le droit de lui faire cela. Il n’avait pas le droit de continuer ce jeu, elle n’était pas d’accord. D’un geste rapide et sans appel, elle reprit possession de sa main et tenta de chasser les larmes qui montaient à ses yeux. Elle tremblait de tout son corps, la colère et la tristesse prenant possession d’elle. « Et pour aller où Julian ? Il n’y a plus rien pour nous là-dehors. » Elle faisait un pas en arrière, se collant au mur. Elle arborait une mine résolue. Elle savait qu’il n’y avait rien qui les attendait dehors. Peut-être l’avait-elle toujours su au fond. Il ne suffisait pas de fuir pour vivre heureux. C’était sûrement suffisant pour un moment, mais pas pour toujours. Et elle n’avait plus le temps pour un simple moment avec lui. « Il n’y a sûrement jamais rien eu. » Ses lèvres étaient pincées, comme si cette vérité était douloureuse à admettre. Des années s’effondraient sous ses paroles, des baisers, des disputes, des nuits qu’elle avait tant chéri. Il n’en restaient plus rien. « Je suis tellement fatiguée Julian. Pourquoi tu ne me laisses pas essayer de vivre sans toi ? » Elle avait longtemps attendu cette réponse qu’il ne lui avait jamais donné.
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() message posté Ven 26 Déc 2014 - 12:03 par Invité
“All day long my heart was beating searching for a meaning. Now I realise it was always you. Now I know why my heart was not satisfied.” Je ne comprenais plus. L’amour était un secret terrible, fascinant, immodéré, poétique et tragique. Mes sentiments transfiguraient vicieusement les battements mon cœur, afin de me conduire doucement vers l’agonie. Je vacillais de manière inadmissible jusqu’à la mort de l’âme. L’ivresse secouait ma conscience et toutes les belles notions de la vie se brouillaient devant moi. Seul le visage désenchanté de Samantha semblait pouvoir illuminer mon deuil. Ses longues boucles se mélangeaient à la nuit et aux cacophonies du centre de police, avant de m’envelopper de chaleurs et d’affections. Je rassemblais toutes mes forces afin de ne pas sombrer dans la bêtise, mais l’appel de l’obscure était trop fort. Je battais des cils en me redressant, et sans crier gare mes doigts emprisonnèrent son poignet. Mes gestes étaient profondément détachés, comme s’il ne s’agissait que d’une étreinte habituelle entre deux amants. Au fond de moi, je n’arrivais pas à imprimer notre rupture. J’avais généré ses doutes un million de fois, sans réellement saisir la portée de mes actes. Mon penchant pour l’arrogance, ma personnalité désabusée, et mes tendances bizarres faisaient bien trop souvent de moi un homme crispé et nostalgique. Eugenia m’avait empêché de voler en éclats, alors je m’étais évertué de ne jamais trahir son souvenir. C'était une erreur monumentale. La mélancolie vespérale était un mal profond. J’inclinai la tête avec recueillement vers le mur, comme pour lui adresser mes respects.


« Et pour aller où Julian ? Il n’y a plus rien pour nous là-dehors.» Trancha-t-elle sèchement lorsque j’entrepris de la prendre avec moi. Elle n’avait sans doute pas tort. Le monde n’était qu’un enchaînement d’injustices et d’injures quotidiennes. Il n’y avait plus rien pour nous dehors, ou partout ailleurs. « Il n’y a sûrement jamais rien eu. Je suis tellement fatiguée Julian. Pourquoi tu ne me laisses pas essayer de vivre sans toi ?» Ses paroles étaient un poignard acéré que je prenais en pleine poitrine. Son expression pincée bloquait tous mes élans de courage, mais malgré la tentation je refusais de renoncer à elle. Je roulai des yeux dans la pièce avant de lâcher sa prise.

« Tu n’es pas obligée de m’aimer en retour, mais ne prétend pas que c’était une relation dérisoire. » Soufflai-je avec douceur en la fixant du regard, avant d’éclater de rire comme un gamin. « Si je te laisse, tu seras heureuse ? » Je secouai frénétiquement la tête en signe de protestation. « Tu n’as qu’à souffrir avec moi à côté !»

Je fis quelques enjambées vers la sortie, avant de faire volteface les deux bras tendus en avant. Un sourire innocent se traça sur mon visage déformé par l’excitation.

« Maintenant viens … » Je me mordis la lèvre inférieure d’un air aguicheur. « Tu n’as plus rien à perdre de toute façons. Je me réveillerais et tout cela ne sera qu’un mirage; Pas vrai ?»

Le silence s’était tout à coup emparé de ma tête. Je me sentais presque démuni dans cette ambiance morose, et étrangère. Les crépitements de ma langue sonnaient comme des implorations dans ma bouche. Je lui jetais un dernier coup d’œil. « Viens jusqu’à moi, Sam. »

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» You may slip but I'm always there to catch you ( Samantha )

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