"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici with great cake comes great poop [ft Milka ♥] 2979874845 with great cake comes great poop [ft Milka ♥] 1973890357
Le Deal du moment : -29%
DYSON V8 Origin – Aspirateur balai sans fil
Voir le deal
269.99 €


with great cake comes great poop [ft Milka ♥]

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Jeu 4 Sep 2014 - 18:45 par Invité
Durant ces derniers jours, la température avait un peu baissé. Si certaines personnes s'en était aperçue, cela n'était pas du tout mon cas. Je venais tout juste de changer de troquer le t-shirt que je portais depuis longtemps pour un tout neuf et tout propre. J'adorais être clean et sentir bon et je maudissais l'été pour ça. Je détestais plus que tout transpirer, même si vu à quel point je bougeais habituellement, c'était difficile. Mais avoir chaud en plus, c'était terrible.

Je m'étais levé en redressant les grosses lunettes qui me servait à mieux dormir. J'ignorais l'heure qu'il était, mais je n'avais pas besoin de montre pour savoir qu'on était dans l'après midi de la journée. En règle général, et surtout l'été, j'avais tendance à m'endormir assez tard pour me réveiller encore plus tard. Hors de la voiture, je croisais le chemin d'un chien errant qui s'arrêta et se mit en position assise juste devant ma portière. Je connaissais bien cet animal, il appartenait au clochard du coin de la rue et savait que j'avais tendance à prendre pitié et à le nourrir quand je le pouvais.

"Désolé vieux, j'ai rien pour toi malheureusement..." lui dis-je d'une voix triste. Ce dernier me regarda en baissant la tête. Il avait compris que je n'allais pas pouvoir l'aider et qu'il n'aurait donc pas à manger. Cela m'attrista pour quelques secondes, le temps de lui faire une caresse à la tête et de le quitter pour une marche plus ou moins longue. Je savais pertinemment où j'allais aller. Mon estomac grognait, je n'avais pas de sous.. je savais qui aller voir.

Kensington était un charmant quartier aux très belles maisons. Jamais de ma vie je ne pouvais espérer un jour pouvoir vivre dans l'une d'elles. Là vivaient des familles aisées, aux forts moyens. Il suffisait de voir la tronche du quartier pour le comprendre : cela sentait le riche, l'élégance, le raffinement. Quand j'étais petit, grand mère m’emmenait souvent me promener par là en me montrant les environs sous un regard d'admiration. Je ne me souvenais pas exactement, on y faisait rien de spécial mis à part marcher, mais j'avais quelque flash, tant ça m'avait impressionné. Je connaissais la ville par cœur, de toute manière.
Là, dans ce quartier, au coin d'une rue, se trouvait une modeste pâtisserie où les gens du quartier se plaisait à venir afin de s'offrir quelques douceurs. On sentait l'odeur des gâteaux à quelques mètres de l'entrée et je ne pus me retenir de humer l'air tant cela dégageait un délicieux parfum. Si j'aimais venir là, précisément, c'est parce que travaillait Abygaëlle, une amie que je connaissais depuis très longtemps déjà mais qui songeait malheureusement à ne plus poursuivre son contrat. Toutefois, aux dernières nouvelles, elle s'y trouvait encore et je n'eus seulement à entrer dans la boutique pour m'en apercevoir.

"Heeeeeeey!" lançai-je d'un ton très enthousiasme, les bras grands ouverts pour cette arrivée digne de moi. "Comment ça va Aby?"

Une aubaine que je fusse le seul "client", j'avais le libre espace pour regarder les différentes pâtisseries présentées avec envie. Mon estomac se la joua mélomane aussitôt, sans parler de l'odeur persistante qui me tirait les entrailles. J'avais faim, terriblement faim.

"Est ce que je..."

.. peux en prendre un? Je n'aimais tellement pas faire ça que je n'osais jamais terminer ma question. Mais dans le monde où je vivais, il fallait trouver un moyen de subvenir à ses besoin vitaux coûte que coûte..
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Jeu 4 Sep 2014 - 20:54 par Invité
Mon dieu quelle journée ! J’avais passé mon temps à aider mes parents en caisse à la pâtisserie, l’autre caissière ayant pris des congés pour les vacances. C’était bien sympa, mais moi et la caisse, ça faisait mille ! Donc j’avais passé ma matinée à essayer de comprendre comment est-ce que ça marchait, et maintenant que j’avais compris, je tombais sur le client le plus pénible du monde. « Bonjour ! » « Bonjour ! Alors je vais vous prendre trois pains au raisin s’il vous plaît. » Je me décalais de la caisse, et comme je le pensais, nous n’en avions. « Ils sont en cuisson, mais n’arriverons que dans un quart d’heure… » « Ah… Je vois. Bon alors je vais vous prendre… » Et il réfléchissait, longtemps, très longtemps, j’aurais même pu aller me prendre un café et revenir, ça aurait été pareil. « Une tarte aux prunes. » Je sursautais presque, ne sachant pas à quel moment il allait répondre. « Pour six, huit ou douze personnes ? » Et c’était reparti pour un très, très long moment de réflexion. J’étais tellement fatiguée, j’avais affreusement besoin de m’asseoir. Et heureusement, il n’y avait pas d’autres clients à suivre. Mais bon… Ma mère était à la maison car elle était malade et mon père dans la cuisine. « Je vais prendre une tarte pour huit personnes, s’il vous plaît. » Je m’exécutais, prenant la tarte pour la mettre dans une boite en carton. Puis je revenais à la caisse, et tant bien que mal, je rentrais cela sur la caisse. « 8£ s’il vous plait. » Il tâtait ses poches et me regardait en même temps avec un sourire nerveux. « Hum… Je… Je suis désolé, j’ai oublié ma carte de crédit… Excusez-moi. » Je bouillonnais intérieurement. « Ah… Et vous comptez revenir ou… ? » « Je rentre du travail, c’était juste pour passer, je suis désolé. Au revoir. » Je soupirais « Au revoir bonne journée… » Je venais de perdre je ne sais combien de minutes pour ce pauvre type, et ça, ça m’énervait.

Je m’asseyais enfin. Ca y est, on arrivait enfin à une heure pendant laquelle il y avait bien moins de monde. Je reprenais mon souffle aussi bien que possible, toujours en prenant ma bonbonne avec moi. J’étais épuisée, et j’avais peur de ne pas pouvoir tenir toute la journée. Après avoir bu un verre d’eau, je me relevais ayant entendu la sonnerie qui signalait l’entrée d’une personne dans la pâtisserie. J’arrivais à la caisse. « Heeeeeeey! » J’avais bien fait de me lever, je reconnaissais tout de suite Kaspar. J’avançais, passant de l’autre côté de la caisse et me mettant dans ses bras. « Comment ça va Aby? » Je souriais. « Oui, ça va, fatiguée, même épuisée. Et toi ? » lui demandais-je en souriant. J’étais ravie qu’il passe, c’était ce dont j’avais besoin, de voir un ami. « Est ce que je... » Il avait faim, ça se voyait à son visage il était tout blanc. Et je ne pouvais pas le laisser comme ça. « Attends ne bouge pas. » Prenant mon chariot avec moi, j’allais dans l’arrière cuisine où mon père avait mis les « rater » qui se mangeaient plus que parfaitement mais qui, visuellement, n’étaient pas trop serviable. Je revenais vers Kaspar. « Tiens ! » lui dis-je en lui tendant la boite que j’avais préparée. Au moins, là, il aurait de quoi manger. Ca me faisait mal au cœur de le savoir dans cette situation, mais vu que j’étais toujours chez mes parents, je ne pouvais pas vraiment l’aider. « Tu veux un thé, un café ? » lui proposais-je. Il n’y avait personne, j’avais bien le temps de prendre une pause avec lui !
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Ven 5 Sep 2014 - 9:46 par Invité
Grand mère faisait beaucoup de gâteaux avant et ce que j'adorais par dessus tout, c'était de pouvoir l'aider et lécher les plats. Quand je voyais une pâtisserie, je ne pouvais m'empêcher de repenser à ces instants. De précieux souvenirs qui restaient en mémoire, et il était inutile de vivre quelque chose de grandiose pour que ce soit inoubliable.
Elle ne faisait pas des choses bien spécifiques. Nous n'étions pas vraiment riche, surtout depuis que mon grand père l'avait laissée seule pour rejoindre le ciel. Mais ce qu'elle faisait était délicieux. Je n'aurais peut être pas pu faire une carrière de pâtissier, mais je me débrouillais bien en cuisine. J'adorais en faire, même si ça faisait longtemps que je n'avais pas pu en faire.

Le fait d'être seul dans la boutique allait pouvoir me permettre et d'avoir le libre temps pour pouvoir regarder ce qui était proposé, et pouvoir bavarder avec Abygaëlle sans se faire enquiquiner toutes les cinq minutes.
A peine m'avait-elle vue arriver qu'elle me rejoignit pour me saluer. Je lui demandais si elle allait bien et, dans ce genre de circonstances, cette question n'était pas que de la simple politesse. Abygaëlle souffrait d'une maladie depuis son plus jeune âge qui la menaçait chaque jour que Dieu faisait. Mais elle me répondit qu'elle allait bien, si ce n'était qu'elle était épuisée, tout en me retournant la question.
"Oh moi ça va! Je me suis réveillé y'a pas longtemps." Ce qui signifiait que je pétais la forme, si ce n'était mon estomac qui grognait. Autrement, tout allait bien. La vie restait la même, les habitudes se mettaient en place... je devais quand même admettre que c'était un peu épuisant. Le grand avantage c'était qu'il y avait personne pour m'embêter, je faisais ce que je voulais... enfin, presque.

Mon ventre me rappela soudainement qu'il était là et qu'il avait besoin de se remplir. Je donnerais la moitié de ma vie pour un bon burger avec de grosses frites bien huileuses. J'étais dans un tel cas de famine que tout, absolument tout me faisait envie, même les choses que je n'aimais pas habituellement. Le fait d'être dans une boutique avec plein de gâteaux accentuait la chose.
Quand je lui fis comprendre que j'avais faim et que je ne serais pas contre manger un morceau, mon amie me demanda de patienter et revint deux minutes plus tard avec des semblant de gâteaux. Je comprenais de suite qu'il s'agissait d'essais raté et que si personne ne les mangeais, ils allaient finir à la poubelle. Je me fichais éperdument de la présentation peu jolie des pâtisseries, bien trop préoccupé à pouvoir me remplir la panse, d'autant plus que je n'avais pas les moyens de m'offrir quoique ce soit à l'intérieur. Aby le savait, ce n'était pas la première fois et elle me le permettait. C'était très adorable de sa part.
"M.. erci!" lui dis-je avant de me mettre à la dégustation. J'essayais de ne pas passer pour un goinfre même si c'était difficile. J'avais pas mangé depuis longtemps, si bien que comme toutes personnes dans ce cas là, j'avais tendance à manger vite et un peu n'importe comment. Pour éviter de surprendre un éventuel client, je m'étais mis à l'écart. Je ne voulais pas non plus ternir la réputation du commerce d'Abygaëlle.
"Délicieux!" complimentai-je. "Et puisque tu proposes, je ne serais pas contre un café."
Même si je n'avais pas vraiment besoin de ça. J'étais bien assez excité à la normale, mais c'était de la pure gourmandise. "Pas eu trop d'ennui ce matin? D'ailleurs, il est quelle heure?"
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Sam 6 Sep 2014 - 20:16 par Invité
Ca me faisait un bien fou de ne plus avoir de clients. Ca n’avait pas arrêté depuis ce matin, et de faire quelque chose que je n’avais jamais fait, c’était plus fatigant que si j’avais des gâteaux à faire, ou autre chose. Mais la caisse, non, en plus, ça ne me plaisait pas. J’étais une manuelle moi, pas une technique. Et travailler avec la technologie, ce n’était vraiment pas mon genre. Je détestais ça, je préférais travailler pour de vrai, pas demander à une machine de faire ce que j’avais besoin. Du coup, j’étais crevée avec tout ça moi. Mais maintenant, pause ! Je ne sais pas si ça allait durer longtemps, mais c’était toujours ça. De toute façon, j’entendrais si un client rentrait ou pas, et je n’étais pas loin, parce que même si mon père voulait que je me ménage quand je travaille ici, il n’aimait pas que la caisse soit sans surveillance. Mais la sonnette de l’entrée sonnait quand un client entrait. Et justement… Je me levais et me dirigeais vers la caisse, et même si je ne le montrais pas, je pensais avoir le droit à un peu plus de pause que ça, mais tant pis…

Quelle ne fut pas ma surprise de voir Kaspar. Sauvée ! Je savais que je n’allais pas avoir à trop travailler. Je m’avançais vers lui, et répondais à sa question, à savoir lui dire que j’allais bien. Même s’il ne le montrait pas, je savais très bien qu’il s’inquiétait pour ma santé. Mais non, j’allais bien, si ce n’était la fatigue. Bien sûr, je lui demandais ce qu’il en était de lui. « Oh moi ça va! Je me suis réveillé y'a pas longtemps. » Ah… Il y avait des chanceux, ça, il n’y a pas à dire. Moi, je m’étais levée à six heures ce matin, et je commençais à beaucoup le ressentir. Mais ce n’était pas grave. J’avais failli lui dire que la vie était belle, vu l’heure à laquelle il s’était levé, mais non, pour lui, ce n’était pas la belle vie, et je le savais bien. Mais ça ne se voyait pas sur son visage, si ce n’était qu’il avait minci, clairement. Il avait fait, et il osait tout juste me demander de prendre un gâteau. Bien sûr, j’avais largement de quoi pour lui, et je lui amenais donc la boîte avec les « ratés » de mon père qui, de toutes façons, finirait à la poubelle si on ne les mangeait pas cette après-midi. Je les posais sur une des tables qui composaient l’espèce de salon de thé, pour l’inviter à s’asseoir. « M…erci ! » Je lui souriais. Il savait qu’il n’avait pas besoin de me remercier, que pour moi, c’était normal, et je ne pouvais pas le laisser comme ça.

« Délicieux ! » me dit-il alors. Je souriais. « Tant mieux si ça te plait. Y en a d’autres, tu auras qu’à en prendre quelques boîtes avant de repartir ! » Car moi je n’allais pas les manger, mon père était censé faire un régime et ma mère passait son temps à vomir, donc oui, il pourrait tout prendre ! Je lui avais proposé un café ou un thé, histoire de passer un peu de temps avec lui. « Et puisque tu proposes, je ne serais pas contre un café. » Je repassais de l’autre côté du comptoir pour préparer un café et un thé à la menthe. « D’ac ! » Il méritait bien, et même s’il ne faisait pas trop froid, je pensais bien qu’il ne refuserait pas une boisson chaude. Je m’activais donc derrière le comptoir. « Pas eu trop d'ennui ce matin? D'ailleurs, il est quelle heure? » Les boissons étaient prêtes, je les déposais sur un plateau pour pouvoir les tenir et trainer mon chariot en même temps. « Arf… Non c’était pas terrible. Je suis obligée de rester à la caisse, et je n’aime vraiment pas ça… » Je déposais le plateau sur la table. « Et il est deux heures environ il me semble. » Je m’asseyais et lui donnais son café, prenais mon thé. « Bon alors, qu’est ce que tu as de prévu aujourd’hui ? »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mar 9 Sep 2014 - 22:10 par Invité
Une nouvelle journée de terminée et l’envie de s’auto congratuler avec du sucré. Oui, comme ça. Ça lui prend, parfois. Pourtant, il n’y avait aucune raison particulière, sauf peut-être le fait d’avoir décroché ce stage quelque jour plus tôt. Allez, admettons. C’est toujours une bonne explication pour faire ce grand détour.
Cette pâtisserie, Ivana ne s’y est jamais rendue (en même temps, vu le quartier, il y avait peu de chance pour qu’elle y mette les pieds), mais c’est fou ce qu’elle en a entendu parler. Il paraît que le détour en vaut l’occasion. Il paraît. Il ne lui reste plus qu’à s’en faire sa propre idée.
La perplexité finit par s’estomper rapidement, laissant place à une demoiselle d’excellente humeur. Toute souriante. L’envie de rire, pour la simple et bonne raison que tout va bien depuis qu’elle est revenue. Tout. Absolument tout. C’est euphorisant. Non, voilà son véritable état actuel : l’euphorie (aucun rapport avec les quelconques signes d’une manie pour autant). En accord total avec le morceau dans ses oreilles.

Au moment d’entrer dans la boutique, Ivana ne tient plus en place. Si elle ne faisait pas attention aussi minutieusement à ses finances, elle serait capable de tout acheter tellement c’est beau, et certainement bon. Un art comme un autre, avec ses avantages.
Après avoir salué la jeune femme derrière le comptoir - visage qui ne lui était ni inconnu, ni familier, allez savoir pourquoi - la rouquine étudie chaque pièce présentée. Tout donne envie. Une horreur. Elle se mort la lèvre, tiraillée entre plusieurs choix.

« Je… »

Elle se ravise et fait un rapide demi-tour en glissant sur ses talons.
Un client ne semble pas avoir pris ce temps. Celui de choisir. Ou même de manger, prendre son temps. L’idée de lui demander son avis l’effleure vaguement. Jusqu’à… Jusqu’à ce que cette douce euphorie cesse soudainement.
C’est douloureux. En quelque sorte. Elle en a un peu le souffle coupé quand même. C’est bizarre aussi. Ça donne le vertige. Ça la rend abasourdie. Il pourrait arriver une catastrophe dans la pâtisserie, elle ne s’en rendrait probablement pas compte.
La jeune femme s’attendait à tout, sauf cela. Affronter les fantômes du passé… Elle était persuadée que cela n’arrivait que dans les livres, films, etc. Ou chez les autres. Ou alors rarement. Genre jamais.
Elle déglutit, cligne des yeux. Oui c’est bien lui, difficile d’oublier. Et pas la moindre idée de comment réagir. « Fight-or-flight. » Combat ou fuite, bien que Kaspar n’était pas une grande menace physique dans ses derniers souvenirs.
Elle pourrait « combattre » en lui demandant pourquoi il était parti, du jour au lendemain, sans rien dire.
Elle pourrait tout aussi bien fuir sans lui demander d’explication, respectant son choix.

Ivana a beau avoir les mains vides à cet instant précis, elle n’est pas capable de retenir son sac tomber en plein milieu de la boutique. Alors que ces affaires s’éparpilles, roulent, glissent un peu partout autour d’elle - il ne manquerait plus qu’un tampon sorte de là pour la touche honteuse - elle n’a toujours pas bougé d’un centimètre. Oui, quand il s’agit de ses émotions, il en faut peu pour la déstabiliser.
Tout cela, parce que la rouquine n’est toujours pas en âge de contrôler sa pulsion et ses envies de sucré.

Retour à la raison. Non, c’est obligé, il s’agit d’une erreur de ses yeux, de sa mémoire, de tout ce que vous voulez. Les mathématiques n’ont jamais été son fort, comparé aux autres matières, mais quelle était la probabilité pour qu’elle retrouve Kasper ici, quatre bonnes années plus tard ? Hein ?
Rouge de honte en raison de cette réaction inexpliquée, Ivana ramasse maladroitement toutes ses affaires avant de se rapprocher de la vitrine.
Incognito ou presque.

« Dites, qu’est-ce que vous préférez dans tout ça ? » C’est sorti tout seul, sans savoir elle-même à qui elle s’adressait.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Ven 12 Sep 2014 - 14:54 par Invité
Si j'aimais tellement rendre visite à Aby, ça n'était pas seulement parce qu'elle m'offrait à manger gratuitement – même si cela était quand même souvent la raison qui m'y poussait – mais c'était surtout parce qu'on se connaissait depuis longtemps. Aby avait des lourds problèmes de santé depuis plusieurs années et avaient loupés pas mal de jours de cours à cause de cela. J'aimais lui rendre visite, pour savoir comment elle allait, sans pour autant lui rappeler qu'elle était malade. Je m'inquiétais pour elle mais je ne le montrais pas. Je ne savais pas combien de temps elle allait vivre encore et j'espérais le plus possible pour elle. Je savais qu'un jour j'apprendrais la mauvaise nouvelle et que du jour au lendemain, elle ne sera plus là. Cette perspective me chagrinait et j'essayais de ne pas trop y penser. C'était une fille gentille et cool, qui ne méritait pas ce sort là. Mais je faisais comme si je ne voyais pas ces anomalies, une fille comme les autres.

Les gâteaux avaient été délicieux, les pâtisseries étaient toujours succulentes. Mieux, Aby m'informa que quelques boites n'attendaient que moi et je ne pus m'empêcher de la regarder avec des étoiles dans les yeux. Je prévoyais déjà de les partager avec les autres sans abris vivant non loin de ma voiture, n'étant pas du genre à tout garder pour moi même.
Le comble fut lorsqu'elle me proposa un café et que je ne pus lui dire non. J'adorais cela, même si le fait d'en boire n'était pas forcément nécessaire pour mon organisme. Je n'étais pas très énervé, du coup je me permettais une tasse et cela me permettra au moins de me réveiller davantage. Alors qu'elle préparait la boisson, j'en profitais pour prendre de ses nouvelles et savoir si la matinée s'était bien passé. Travailler dans un quartier comme celui là pouvait parfois être pénible.

« Arf… Non c’était pas terrible. Je suis obligée de rester à la caisse, et je n’aime vraiment pas ça… »
« Oh... je peux t'aider dans ce cas, je n'ais rien à faire de ma journée. »

Puis elle m'indiqua qu'il était environ deux heure de l'après midi, ce qui me permit de me retrouver dans le temps. Je n'avais pas pensé dormir autant, mais à bien y réfléchir, cela n'était pas étonnant. La journée précédente m'avait pas mal exténué. J'avais du courir vite pour ne pas me faire prendre par la police et j'avais eu une altercation avec un autre SDF. Par chance, il était ivre (et désespéré) et je n'avais donc eu aucun mal à l'éviter tant il était lent.

« Bon alors, qu’est ce que tu as de prévu aujourd’hui ? »

J'ouvris la bouche pour pouvoir lui répondre quand tout à coup, une cliente fit son apparition. Une longue tignasse rousse flamboyante et quelques tâches de rousseur. J'aurais pu ne pas la reconnaître, sauf qu'on oublie pas ce genre de fille, loin de là.
Dans un premier temps, elle ne sembla pas m'avoir remarqué et pour le coup, je me mis à hésiter. Soit profiter de ce moment d'inattention pour me diriger discrètement vers les cuisines et revenir que lorsqu'elle aurait disparu, soit affronter. Je ne sus pas laquelle des deux choisir. J'étais figé dans la même position, mon cœur battant de plus en plus fort au fur et à mesure qu'elle regardait.
Et puis ses yeux rencontrèrent les miens, ce qui les fit ouvrir en grand pour ma part. Je me sentis l'âme d'une personne qui se faisait étudié au scanner, parce que je savais que j'avais quelque chose à me reprocher. Vis à vis d'elle. Elle. Que je n'avais pas revue depuis quelques années déjà.

Mais bien qu'à la vue de son expression, elle m'avait reconnue, Ivana Sexton ne fit aucune allusion. Je ne savais pas si c'était bon ou mauvais signe, mais j'étais toujours en stress. Sauf que voilà, elle fit tomber son sac et son contenu se vida sur le sol. Habituellement, ma première réaction aurait été d'accourir pour aider à tout ramasser, sauf que là, j'étais incapable de faire un seul geste. J'étais immobilisé tel une statue, à la regarder sans rien dire.

« Dites, qu’est-ce que vous préférez dans tout ça ? »  finit-elle par demander, après avoir ramassé ses affaires, ses joues ayant pris la couleur de ses cheveux.
Je parvins à tourner la tête vers Abygaëlle, mon regard lui disant « S'il te plait, fais quelque chose, répond toi. » puisque je n'avais toujours pas retrouvé l'usage de la parole. Pourtant, j'avais des tas de chose à dire, mais ça m'avait tellement pris de court que j'étais incapable de le faire.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Sam 13 Sep 2014 - 0:48 par Invité
Même si la journée avait été dure, et longue, j’étais ravie de voir Kaspar. Je savais que de le voir, ça allait me rassurer. Ca allait me faire penser complètement à autre chose. Avec lui, je savais que j’allais rigoler un minimum, parce qu’il ne se prenait jamais la tête. Je lui donnais tout naturellement quelques gâteaux qu’il restait, et bien sûr, j’étais prête à lui donner ce qu’il restait. Je pourrais faire tellement de choses pour lui. Il avait été une épaule tellement solide lors de notre jeunesse. Enfin, on était encore jeune, mais quand même. Quand on était au lycée, il était une des seules personnes à être là pour moi non pas parce que j’étais malade, mais pour moi, c’est tout. Parce que oui, du temps où on était au lycée, les gens s’intéressaient plus à moi juste pour comprendre, pour savoir ce que j’avais, juste parce que j’étais différente, alors que moi, j’étais assez mature pour préférer être une fille comme les autres, et ça, Kaspar l’avait bien compris !

Après avoir pris un café, et moi mon thé, il proposa tout naturellement de m’aider, ce que j’acceptais avec plaisir. Si au moins il pouvait gérer la caisse et moi les pâtisseries, ça allait bien m’aider ! On se retrouvait alors de l’autre côté du comptoir. Je réorganisais les pâtisseries en lui demandant ce qu’il avait normalement prévu de faire aujourd’hui, sans vraiment prêter attention à sa réponse, et encore moins à la présence d’une nouvelle jeune fille. Mes pensées s’évadaient doucement pour repenser à la soirée de l’avant-veille, ma soirée avec Jonah. Même si j’étais un peu sceptique au début, ça avait été une des meilleures soirées de ma vie. Avec lui, c’était si bien. Si normal. Je souriais bêtement en y repensant avant de relever la tête et de me rendre compte de cette jeune fille rousse qui se tenait au milieu de la boutique. Elle regardait Kaspar, qui se tenait à mes côtés, et je me tournais vers Kaspar, qui la regardait aussi. Je n’existais plus. Je me retournais vers la jeune femme. « Bonjour ! Je peux vous aider ? » Aucune réponse, si ce n’est qu’elle laissait tomber son sac par terre.

Je ne comprenais pas vraiment. Qui était cette fille ? Je ne l’avais jamais vu. Enfin, après, j’avais été absente pendant quatre ans donc j’avais loupé plusieurs choses, mais là, ça en devenait troublant. J’avais presque envie d’isoler Kaspar pour lui demander ce qui se passait, là, maintenant, mais ça ne faisait vraiment pas très discret pour le coup… « Dites, qu’est-ce que vous préférez dans tout ça ? » Je me retournais vers la jeune femme. « Hein ? » Oui, j’avais un peu oublié que c’était une cliente. Bon… Aby, reconcentration ! « Ah ouais euh… » Je regardais Kaspar, qui me regardait d’un regard alerté. Je regardais la vitrine et ce qui y restait. « Les cookies monsters. Noix de coco, chocolat et crème pâtissière, c’est une véritable tuerie ! » C’est vrai, c’était les gâteaux que je préférais. Mais tout de même… Je reportais mon attention sur Kaspar. Il ne quittait pas la jeune femme des yeux. Je regardais ma bonbonne. « Oups, il faut vraiment que j’aille la changer. » Je posais ma main sur son avant bras, en lui faisant un petit clin d’œil. « Je te laisse servir la jeune femme, je reviens. » Et je partais en direction de l’arrière de la boutique, près de la cuisine. Je changeais tranquillement ma bonbonne, prenant mon temps pour que les deux devant aient le temps de parler.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Sam 13 Sep 2014 - 14:15 par Invité
« Les cookies monsters. Noix de coco, chocolat et crème pâtissière, c’est une véritable tuerie ! » Ivana n’a même pas le temps de jeter un coup d’œil aux fameux cookies et encore moins suivre les conseils de la jeune femme. « Oups, il faut vraiment que j’aille la changer. » La rouquine ne remarque pas le geste de la vendeuse envers Kaspar. Pas si crédule que cela et même loin d’être une experte dans le domaine médicale, elle doute que ce soit une pure coïncidence. « Je te laisse servir la jeune femme, je reviens. » Aussitôt dit, aussitôt fait, elle s’éclipse derrière laissant les deux ex face à face avec leur malaise.

Pas compliqué de lire l’alerte dans le regard de Kaspar.
Pas compliqué de voir que lui non plus ne sait pas comme réagir face à la situation.
Pas compliqué de comprendre qu’Ivana tombe mal.
« Je… » Elle se ravise.
Non, elle ne peut pas faire comme si de rien n’était, prendre quelque chose à manger, payer et repartir tout de suite après. Elle ne peut pas ne rien dire. Elle ne peut pas l’engueuler ou s’en prendre à lui, non plus. Elle doit juste faire face à la situation, quitte à l’affronter un peu, pour tourner la page.
Enfin qu’il n’aille pas croire qu’elle va être tout sourire, lui demander innocemment comme il va depuis, prendre de ses nouvelles, vouloir savoir ce qu’il fait. Elle se décide alors à briser le silence.
« Pourquoi partir sans explication, comme un voleur ? » Elle chuchote, mais la tension reste palpable dans sa voix. Elle lui en veut, évidemment. La jeune femme savait pour sa grand-mère, se doutant que son décès avait influencé sa décision, mais de là à partir de la sorte ? Elle n’avait pas tout compris, certainement à défaut de ne pas avoir tous les éléments, du genre savoir qu’il s’était retrouvé à la rue du jour au lendemain. Après tout, Kaspar n’était pas très expressif et ne semble pas avoir changé depuis le temps. En attendant qu’il réagisse, la jeune femme tente vainement de regarder ce que la vendeuse trafique derrière, s’inquiétant presque qu’elle ne soit toujours pas de retour.

Bien plus naïve que maintenant – elle avait seize ans après tout – et même s’ils n’avaient pas eu le temps de beaucoup s’impliquer dans ce début de relation, elle l’aimait bien. Assez peut-être pour lui faire confiance et… s’attacher. Mais voilà, il est resté au stade du premier et du dernier petit ami, à ce jour (et sur le coup, ils doivent bien être dans le top des records de durée de « couple »). Elle ne cherche pas à ce qu’ils retrouvent ce statut, elle sait bien que cette histoire appartient au passé. Au cours des quatre années qui se sont écoulées, ils ont grandi, évolué, changé.

D’accord, Ivana n’a pas la moindre idée de ce qu’elle veut en dehors des explications, comprendre le pourquoi du comment, si ce n’est pas trop demandé. Mais une chose est sûre : la rouquine se tiendra à l’écart et le laissera vivre s’il le souhaite. Chacun dans son coin. Promis.

« Dis, tu crois qu’elle va bien derrière ? Ça fait un moment qu’elle s’est absentée… » Pourquoi pas, elle n'est toujours pas une spécialiste en bonbonne à oxygène.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mar 16 Sep 2014 - 20:23 par Invité
Je n'aurais pas dû venir ici. Certes, ma présence m'avait permis de manger un peu et d'aller mieux physiquement parlant, mais je ne m'étais pas attendu à voir ma première, et seule, copine que j'avais lâchement (je l'admettais) quittée sans lui donner la moindre nouvelle. La vérité, c'était que j'avais eu tellement honte que je n'avais pas osé lui apprendre la nouvelle. Déjà que je n'avais pas été un petit ami formidable vis à vis d'elle, lui annoncer que j'étais mis à la rue aurait été le comble.
Elle avait un peu grandi, dans le sens où son visage était toujours le même mais son air était différent. Elle était encore plus jolie qu'elle ne l'étais déjà auparavant et la couleur de ses cheveux ainsi que ses nombreuses tâches de rousseurs me plaisaient toujours autant. Si je n'étais pas terrorisé en la voyant ici, je l'aurais sans doute reluquer sans me gêner.

Abygaëlle l'avait abordée, comme bonne vendeuse qu'elle était, mais Ivana ne tenait pas compte de ce qu'elle disait trop préoccupée par moi, et moi par elle.
Finalement, mon amie se ravisa, prétextant avoir à changer sa bonbonne tout en se dirigeant vers l'arrière du magasin. Je commençai par la suivre : "Attends, t'es certaine que tu veux pas un peu d'aide?" avant de finalement rester sur place en comprenant que je n'avais pas le choix. Elle l'avait fait exprès, bien entendu.

Me voilà seul à présent avec mon ex copine et le silence s'installa. Je n'osais même pas me retourner, parce que je savais ce qui allait m'attendre.
« Je… » l'entendis-je prononcer. « Pourquoi partir sans explication, comme un voleur ? »
Je fermais les yeux en serrant les dents. Eh voilà, j'allais y passer. Je ne savais même pas quoi lui répondre, parce que je n'osais toujours pas lui dire. Pourtant, il allait falloir. Même si cela faisait déjà un bon moment, je lui devais bien la vérité maintenant qu'elle m'avait intentionnellement retrouvée.
Je me retournai avec la lenteur d'un escargot, ayant du mal à la regarder droit dans les yeux. Je finis par fermer les yeux, inspirer un grand coup et faire un pas en avant.
"Ecoute Ivana... je suis désolé."
Ouais bon, on a fait mieux quand même niveau excuse.
"Je... tu sais... j'ai pas voulu mais il se trouve que les évènements ont fait que... j'ai plus osé te parler."
Je regardai le sol, les joues rouge de honte. Mes pieds étaient devenus un centre d'intérêt capital à mon attention. Mais bref, je n'avais pas encore terminé, malheureusement.
"Quand ma grand mère est morte, bin.. elle m'a laissé tout seul. Je veux dire... vraiment tout seul. Elle n'avait pas beaucoup de moyen du coup bin... moi non plus. Et tu sais comment ça se fini..." Je laissais une petite pause, puis : "J'ai fini par vivre dans une voiture."
Je n'osais plus parler après ça. C'était dur de dévoiler ça, je n'aimais pas discuter à propos de cela, que ça soit à Ivana ou n'importe qui d'autre.

Bon, à tout bien réfléchir, je ne pensais pas que ma rupture avec elle l'avait beaucoup affectée. Je pouvais comprendre son inquiétude car mine de rien, on s'entendait bien et qu'on était quand même bon pote. Mais c'était une des raison pour laquelle je n'avais rien osé lui dire depuis. Et je ne voulais pas non plus entendre la plus entendre de la pitié dans sa voix, ça serait le comble.
Peu importe, au bout d'un moment, Ivana s'intéressa à nouveau à Aby en se demandant si elle allait bien car cela faisait un moment qu'elle s'était absentée. J'échappai un petit rire.
"Ne t'en fais pas pour elle, c'est une maligne. Elle veut tout simplement nous laisser tout seul, sa bonbonne, c'était juste une excuse."
Et elle allait me le payer, d'ailleurs.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mer 17 Sep 2014 - 19:42 par Invité
Ivana sait pertinemment qu’elle est le point de toucher quelque chose. Mais quoi ? Elle n’a pas la moindre idée de ce qui l’attend. Bien qu’elle l’ait toujours attendue, elle n’a jamais pris le temps de se préparer psychologiquement à cette conversation. Quand certaines personnes disent que le hasard fait bien les choses, elle en doute à cet instant.
Elle n’aime pas être troublée de la sorte par le hasard.
Elle n’aime pas les surprises.
Elle n’aime rien de tout cela même si c’est, au final, un plaisir de constater qu’il est toujours vivant - elle qui s’attendait au pire, lisait les dernières pages du journal à la recherche de son prénom et de son nom.
Ivana ou la fille qui est incapable de ne pas s’inquiéter au sujet des autres.

« Ecoute Ivana… je suis désolé. »

Elle cligne des yeux. Oui, il y a bien mieux comme explication. Si elle n’en demandait pas beaucoup, elle ne pouvait pas se contenter de si peu.
Signe d’une impatience pas forcément réelle, elle croise les bras sur sa poitrine, dans l’espoir que cela ait une quelconque influence sur la suite.

« Je… tu sais… j’ai pas voulu mais il se trouve que les évènements ont fait que… j’ai plus osé te parler. »

Ou pour faire simple « le problème, ce n’est pas toi, mais moi ». Le genre de réponse qui passe avec difficulté chez une femme au moment de se séparer.
Sourcil arqué, la voilà intriguée par ses phrases courtes entrecoupées d’hésitation. Il faut croire que Kaspar non plus ne s’était pas préparé aux retrouvailles. En même temps, si on se penche sur la question, les probabilités n’étaient pas très élevées.

« Quand ma grand mère est morte, bin.. elle m’a laissé tout seul. Je veux dire… vraiment tout seul. Elle n’avait pas beaucoup de moyen du coup bin… moi non plus. Et tu sais comment ça se fini… J’ai fini par vivre dans une voiture. »

Elle déglutit, ses lèvres se tordent.
Encore une surprise.
Encore une surprise qui ne passera pas facilement.
Encore une surprise dont elle ne saura pas quoi répondre.
Un Kaspar - un être particulier, mais attachant - tout seul, sans argent (ou presque), vivant dans sa voiture. C’est une sorte de vision d’horreur qui s’offre à la jeune femme. Elle lui en veut, un peu, de ne rien avoir dit au moment venu. Certes, elle aurait eu pitié de sa condition. Mais à quoi servent les amis (et si plus affinité, la concernant) si ce n’est pour aider ? Elle soupire à cette question intérieure. Il y a bien longtemps qu’elle a abandonné l’idée de refaire le monde pour que ses habitants soient un peu moins tristes. De toute façon, elle doute pouvoir faire quelque chose à ce sujet avec lui. Les hommes et ce besoin d’affronter seul n’importe quelle situation…

« Ne t’en fais pas pour elle, c’est une maligne. Elle veut tout simplement nous laisser tout seul, sa bonne, c’était juste une excuse. »

Elle sourit (enfin) à l'idée qu'une inconnue-peut-êtrepas-si-inconnue leur laisse quelques secondes en tête à tête pour faire le point.
Toujours sans un mot, Ivana se permet de passer derrière le comptoir. Ils ne peuvent pas continuer à faire comme s’ils étaient des étrangers, bien que d’une façon se soit le cas.
Sans prévenir, elle enlace ses bras autour de la taille de son ex. Une façon de lui apporter un peu de chaleur humaine, de réconfort, de tout ce que vous voulez, pour ces dernières années dans la rue. Elle ne voit pas quoi faire, proposer ou dire. Si Kaspar ne voulait pas de sa pitié il y a quatre ans de ça, il ne la voudra toujours pas.

« Je suis désolée pour tout ce qui s’est passé… Après ta grand mère… Mais, c’est égoïste hein, j’aurai juste voulu que tu dises adieu, ou que tu ne voulais plus me voir, peu importe… Juste n’importe quoi au lieu de disparaître. »

C’est un doux murmure que seul lui (et éventuellement toute oreille indiscrète) pourrait entendre. Après quoi, la rouquine pose la tête contre le torse de celui dont elle voudrait reconquérir au moins l’amitié et la confiance.
Réapprendre à se connaître.
Réapprendre à s'apprivoiser.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
() message posté par Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
London Calling. :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
Aller à la page : 1, 2  Suivant
» Cherry on the cake (ft. Cassandra)
» pink poop ☆ swoira
» if i receive criticism, i will digest it and poop it out. (jinhyun)
» emma + if I was made of cake I'd eat myself before somebody else could.
» What a great evening ! ... 'joking.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-