James E. Cavendish (Duke of Devonshire) + Looking for someone worth it

« Pouvons-nous l'appeler 'Eden' ? » demanda la Duchesse du Devonshire à son époux lorsqu'il mis au monde leur fils aîné dans leur belle demeure de Chatswick House. « Non, ma chère. Il doit s'appeler 'James', d'après mon père, tu le sais bien. 'Eden' sera son second prénom puisque tu sembles tant y tenir. » Le duc aurait tout fait pour rendre sa femme heureuse, mais rien ne pouvait ébranler les traditions de la noblesse britannique. Et on n'avait jamais vu de digne héritier porter le nom du paradis.

La naissance de James fut suivie par celle de William et il fallut attendre que les deux frères aient respectivement quatre et trois ans pour assister à celle d'Elizabeth. Les enfants ne quittèrent que peu l'enceinte de leur demeure familiale, recevant un enseignement à domicile par les précepteurs de la Reine. James avait pour parrain le Prince Andrew, Duc d'York, et, entre cet homme remarquable et son père, il grandi dans le respect le plus parfait des vertus humaines. Poli, éduqué, chevaleresque, galant et romantique, toutes les duchesses et les comtesses voulaient le voir épouser leur fille. Se tenant éloigné des scandales, James était plutôt mystérieux sur sa vie. Il avait envie de faire de grandes choses mais tant de choses l'intéressaient. Quel domaine choisir ? Il avait un goût pour le droit et pour l'économie mais il voulait aussi aider les personnes malades dans les hôpitaux. Surtout les enfants, car rien ne brisait plus son cœur que de voir une jeune personne alitée dans une chambre froide et triste. Philanthrope, il organisa très tôt des galas de charité à Chatswick House ainsi que des ventes aux enchères d’œuvres d'art.

Le décès de ses parents survint lors du crash de l'avion qui devait les emmener en Australie pour une mission diplomatique. James hérita du titre de Duc du Devonshire et de la fortune de sa famille, renforçant du même coup son statut de célibataire parmi les plus prisés du pays. Si son nom paraissait assez souvent dans la presse, son visage en revanche n'était pas excessivement connu. Bien qu'il aurait pu se promener dans la rue sans prendre trop de risques d'être reconnu, il resta confiné dans le cocon de Chatswick House, laissant William et Elizabeth être les représentants de leur nom à l'extérieur de ses murs.

James était sujet aux migraines et il n'y eut donc rien d'étonnant au fait qu'il aille consulter un peu tardivement pour un mal de tête un plus persistant que les précédents. Alors qu'il pensait encore s'en sortir avec un Efferalgan et du repos, son médecin le convoqua au cabinet pour lui annoncer une nouvelle terrible : les scanners avaient révélés une tumeur dans une zone extrêmement délicate de son cerveau, trop mal placée pour permettre une intervention chirurgicale. Il ne pouvait encore bien évaluer le temps qu'il lui restait à vivre. Quelques mois. Un peu plus d'une année. Peut-être jusqu'à deux ans, avec de la chance. James n'en croyait pas ses oreilles. C'était impossible. Il avait vécu jusqu'à présent dans le plus parfait respect de la vertu. De quoi était-il puni ? On ne pouvait pas lui faire ça. Il voulait vivre. Il voulait trouver le grand amour. Il voulait le chérir de longues années. Avoir une famille. Devenir vieux. Il voulait faire quelque chose de bien pour ce monde en décadence. Tout ne pouvait pas s'arrêter aussi vite.

Le lendemain, James convoqua William et Elizabeth à Chatswick House pour leur annoncer la triste nouvelle. Comme il s'y attendait, sa sœur pleura beaucoup et son frère le supplia d'aller voir d'autres spécialistes à travers le monde. Puis, il leur confia son envie de prendre un appartement dans le centre de Londres et de mener une existence humble et utile pour finir ses jours. Il ne leur dit pas qu'il espérait également rencontrer une personne qui ferait battre son cœur comme dans les contes de fées, à qui il pourrait léguer sa fortune et son titre pour perpétuer un héritage familial vieux de plusieurs siècles.

Il acheta donc un loft dans le centre-ville de Londres et s'y installa. Au début,il ne sut pas trop comment faire pour se lancer dans la "vraie vie". Les gens avaient un travail et des relations sociales. Il fallait qu'il trouve un moyen de s'incruster dans le courant mais il ne voulait user ni de son titre ni de son argent. Les seuls endroits où son CV ne serait presque pas étudier seraient pour des petits jobs, dans lesquels ses compétences en droit, économie et langues ne lui seraient d'aucune utilité. Il prit donc différents emplois à temps partiel : ouvreur dans un cinéma, serveur dans un café... et occupa son temps libre à découvrir par lui-même cette ville étonnante. Comme il n'était jamais vraiment sorti de chez lui, il s'émerveillait de la moindre chose qui paraissait commune pour les londoniens. Il faisait par exemple au moins une fois par semaine un tour dans le London Eye.
Un beau jour d'ailleurs, il partagea une cabine avec une charmante jeune femme nommée Amanda Walsh. Elle était blonde. Belle silhouette. Beaux vêtements. Beau sourire. Elle engagea la conversation mine de rien et ils se séparèrent une fois arrivés en bas. Il ne s'attendait pas du tout à la revoir la semaine suivante et, décidant que c'était un signe du destin, il l'invita à dîner.

Depuis, les deux beaux jeunes gens se fréquentent. James croit vivre enfin LA grande histoire d'amour qu'il a toujours voulu mais il ignore qu'Amanda est en réalité une chasseuse de diamants qui connait son titre et sa fortune. Elle a tout organisé pour le rencontrer et le faire tomber amoureux d'elle. Ils ne se connaissent que depuis deux petits mois mais, comme le temps est compté,James a déjà acheté la bague avec laquelle il compte la demander en mariage.
Heureusement, Amanda a un petit-frère, Aaron Walsh, et cela pourrait bien changer toute la donne et mettre à jour certains plans honteux...