Nous vous demandons un minimum de 500 mots pour votre histoire. Vous pouvez la présenter de la forme que vous le désirez (extrait de journal intime, RP, rendez-vous chez un psychologue, interview, ect...).J'espère pour maman que c'était un bon coup parce qu'il s'était barré avec un cadeau plus qu'encombrant : moi. Et oui, je suis arrivé au monde avec plus de tristesse que de joie, l'épreuve d'élever un petit garçon seule était déjà en route : mon grand frère. Voilà en plus le petit Arthur ! Trop d'amour d'un coup là, je meurs.
On passera sur les premières années de ma vie, avec une mère nymphomane, un grand frère qui m'aidait à surmonter les premières années de la vie, et l'arrivée d'un troisième bâtard – jamais deux sans trois évidemment, sinon cela ne serait pas drôle. Maman était aussi présente qu'il y avait de neige de Paraguay, c'était pour que vous imaginiez l'ambiance qui régnait à la maison.
Les années passèrent, et petit à petit il fallait que je me démarque, c'était dans ma nature. A l'école primaire, j'étais le petit Wilde déjanté, celui qui courrait dans tous les sens, qui faisait conneries sur conneries, mais son sourire effaçait tous les maux. Comment engueuler cette bouille d'ange ?
Je me suis très vite rendu compte du pouvoir de mon sourire. Je cachai mes faiblesses, la honte que je ne pouvais m'empêcher d'éprouver pour ma famille, et j'éblouissais les autres ; tout cela rien qu'en un sourire. Donc je souriais tout le temps. Je sortais, allais en cours, et me faisais détruire par les professeurs toujours avec cet air jovial scotché sur le visage. IM-PA-RABLE. J'étais devenu populaire, j'étais invité aux soirées « boum » de quand on a douze ans … bref, une vie idéale.
Du moins, c'était l'image que je souhaitais renvoyer. A la maison, je me contentai de saluer maman puis j'allais vaquer à mes occupations. Je m'entendais très bien avec mon grand frère Clyde, avec qui je partageais pas mal de choses, et j'aimais bien parler régulièrement avec Victor, le cadet plutôt introverti comparé à moi.
Plus le temps passait, plus les cours m'étaient ennuyeux, et très vite je vins à fréquenter les élèves les moins studieux. Les soirs, je refusais d'écouter le semblant d'autorité maternelle pour faire le mur et rejoindre mes amis rebelles. A quatorze ans, je fumais et buvais régulièrement. A quinze j'achetais ma première dose de marijuana, et à seize un rail de coc'. Sans oublier le premier tatouage sur la main : trois étoiles, représentant les trois frères Wilde, aux parcours tous aussi compliqués.
Et rien n'allait en s'arrangeant. Les relations filiales que j'entretenais avec ma mère étaient aussi tendu que le string des filles que je fréquentai, et très vite je commençais à ne plus dormir à la maison. J'avais abandonné les cours, et la seule chose qui m'empêchais de plonger totalement était la présence de Clyde et Victor. Puis un jour, dans un contexte qui m'est encore flou, Clyde s'est subitement tiré. Victor s'est mis à bloquer là dessus, maman devait gérer seul les contraintes de son plus jeune fils récemment devenu aveugle, alors plus personne ne s'attarda sur le petit détail au milieu : moi. Sans demander mon reste, je les envoyai chier violemment au profit de mes relations que j'avais dans la rue. Très vite, je pus me lancer dans un véritable business illégal avec Clark, mon meilleur ami, grâce à nos bénéfices juteux de notre trafic de drogue. La beuh du «
jardin d'Eden » comme on l'appelait était réputée, nous savions toujours comment nous procurer la meilleure marchandise. C'était du très bon boulot , même si évidemment je cachais tout cela à ma famille. Je devais encore officiellement habiter à la maison familiale, mais je n'y étais pour ainsi dire jamais. Ma famille n'était plus qu'un fantôme du passé, et j'espérais bien qu'il ne revienne pas me hanter.