"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici » Walkin'on a stair of stars, that shining blue - Robin/Julian 2979874845 » Walkin'on a stair of stars, that shining blue - Robin/Julian 1973890357
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() message posté Dim 9 Nov 2014 - 22:19 par Invité
Walkin'on a stair of stars, that shining blue
feat. Robin, Julian & Ewan
And build a hamac of clouds between the south and the north of the halfmoon And fuck in 'it again and again Dionysos

Elle te voyait comme une petite chose fragile, a protéger à tout prix. Relié à elle par ce cordon en forme d'horloge, elle redoutait le jour où tu deviendrais un adulte. Elle qui ne pouvait avoir d'enfant, tu lui avais offert la chance d'être une véritable mère. De ton cœur défaillant, elle a imaginer cette histoire d'horloge pour te protéger. Elle ne voulait ni te faire perdre entre le rêve et la réalité, au point de sombrer dans la noirceur qu'elle a connu le jour où tu es parti.

Tout avait commencé le 12 Novembre 2014, j'étais allongé dans mon lit essayant de dormir, mais ce fut impossible. Il était 4h30 du matin quand mon téléphone sonna. Le souvenir de la sonnerie me semblait lointaine. Cela faisait déjà quelques jours que j'étais sur le site de fouille qui se situé a 30 minutes du Caire. Le numéro qui était affiché me semblait inconnu, je décrocha en essayant de me réveiller. Ce fut le mémorial hospital d’Édimbourg :

Monsieur Mackinnon ? Ici le Docteur Cavanaugh du Memorial Hospital.
Docteur Cavanaugh ? Vous êtes le cancérologue de ma mère…
Oui c'est exact, je vous appel, car j'ai une mauvaise nouvelle… Votre mère viens d'être admis à l’hôpital, il y a de ça quelques heures. Elle vient de faire une rechute ses résultat ne sont pas concluant. Est il possible que vous puissiez venir à Edimbourg au plus vite ?
Je … Attendez..

Tout s’effondra autour de moi, je sentais mon cœur faire un raté comme s'il avais décidé de s'éteindre pour de bon. Je me suis redressé les yeux larmoyant. J'imaginais ma mère, son sourire… mais aussi ses pleurs quand je suis partie il y a dix ans et je savais qu'il fallait que je réponde au médecin, il fallait que je parte. Mais avant faudrait que je règle certaine chose ici.

Écoutez docteur, je suis actuellement sur un site de fouille en Egypte… Je, Je vais prévenir Eira Lockheart. Elle est de la famille… Je… Je vais faire mon possible pour revenir au plus vite… Est il possible d'avoir le numéro de sa chambre j'aimerai lui parler…

Rien qu'à l'idée de sa voix pourrais me donner l'espoir qu'elle s'en remettrait, même si au fond de moi je commençais a admettre que tout ceci n'était qu'une fin… Après que le médecin m'est donné le numéro de sa chambre, je me suis lever. Il m'était impossible de dormir et pour autant j'avais cette envie de me réfugier au fin fond de ma couette et de ne pas me réveiller avant 2048. Je suis sortis de ma tente, sortant un paquet que je ne comptais pas sortir… C'était un objet qui me rappela Julian, mais j'en avais besoin… Je sortis un zippo qui traîna dans ma poche, je l'avais toujours sur moi c'était un peu l'objet fétiche de mon enfance. J'étais hypnotiser par la flamme, ses couleurs qui ondulait tel une petite femme, elle me réchauffa légèrement avant d'allumer ma cigarette… Je regarder le ciel, il fut éclairer par toutes ses étoiles, je marchais dans le sable du désert, il faisait froid. Un froid glacial, mais je n'avais pas froid… Je n'arrivais pas a comprendre ce qu'il se passait, je me posa sur une pierre qui constituait le tombeau, perdu dans mes pensées repensant a son visage, son sourire… Il fallait que je reparte… Mon cœur se serra à l'idée de perdre celle qui m'a mit au monde.

Quelques heures ont passé. Quand j'ai su qu'il était l'heure de pouvoir appeler des personnes vivant à Londres j'en profita, la première personne que je contacta n'était pas Julian, je savais ce qu'il vivait. Je ne voulais pas le déranger et il ne me serais pas d'une grande aide. Je voulais quelqu'un qui puisse s'occuper d'elle en mon absence le temps que je revienne de mon voyage. J'ai contacté Robin, j'avais une voix faible, je n'avais pas dormit et je comptais ne plus dormir. Mes souvenirs me hantent comme les fantômes d'un passé oublié. Je lui raconta ce qui se passait, je lui demandais de prendre des nouvelles au près de cette hôpital et de voir si c'était possible de la transférer au Grace hospital. Robin me consola du mieux qui peu, même si je pense que c'est trop tôt pour cela. La journée fut celle la plus longue de mon existence, je vivais tout au ralenti alors que ceux qui travaillait pour moi continuais les fouilles, je pris Kaspar à part pour lui expliquer la situation :

Kaspar, je dois rentrer à Londres… Écoute tu resteras la jusqu'à la fin du contrat d'accord ? Il y a un professeur d'Harvard qui compte venir me remplacer a partir de demain…

La nouvelle fut annoncer, Kaspar comprenait, j'avais peur  de le laisser seul et de ne pas pouvoir être avec lui. Mais je me devais de faire des petits sacrifices. Je prépara mes bagages, je suis arrivé à l'aéroport la nuit tombé. Je prend ma carte d'embarquement tout semblait bien se passait, quand soudain j'entendis une explosion et l’impulsion du choc me poussa a me jeter a terre, je ne comprenais pas tellement ce qui se passait, la pièce semblait n'avoir rien eu, mais au bout de l'allée tout fut déchiré comme si cela était du papier, le réacteur d'un des avions à exploser. Enfin c'est que j'ai cru comprendre en écoutant les bavardages de deux victimes qui s'entraidait, je tenta de me relever quand un secouriste vient me voir… m'emmenant à l’hôpital pour un check up… je ne supportait pas cette situation, je me débattait.. Mon cerveau était totalement ailleurs, je voulais retourner en Écosse et on m'en empêcha ! On vas donner un calmant qui me fit dormir 48 heures.

J'ai fait ce genre de rêve, celui où je suis a Édimbourg. Je la voyais, la neige tombait, j'aimais quand le ville était recouverte de neige, les feuilles des arbres devenait bleus. Les oiseaux eux geler en plein vol ornant les coiffures des femmes du monde d'une coiffe original. Je marchais dans la rues, observant la fontaine qui était devenu un magnifique bouquet de glace. Soudain le temps c'est arrêté, les flocons figeaient en pleine descente, je n'arrivait plus a bouger, j’observai ma mère qui était debout regardant le ciel qui ressembler a un énorme hamac de nuage.. Elle me regarda, son visage fut paisible, elle semblait heureuse… Je la voyais prendre appui sur les flocons. Les escaladant tel une monté pour rejoindre les nuages… Mon cœur se serra, les larmes coulèrent aux ralentit, Plus elle montait. Plus je sentais mon cœur se retourner et se briser en million de petits engrenages. Elle disparu dans les nuages et j'entendis un son strident qui me fit ouvrir les yeux. Les murs étaient blanc et l'odeur de l'antiseptique me brûla les sinus. J'avais du mal a ouvrir les yeux, comme si ils ne voulaient pas s'ouvrir… La doctoresse s'approcha de moi pour m’ausculter, il semblerait que j'ai fais un malaise à l’hôpital du Caire qu'on m'est rapatrié à Londres assez vite, j'avais du mal a entendre ce qu'elle me disait, l'effet du calmant était encore présent dans mon sang, je repensais a mon rêve…

Mo….mmy…

Je voulais la voir, j'allais la perdre… je voulais la voir avant, la doctoresse me demanda de me reposer… Ce fut le lendemain où je me suis réveillé, je me sentais mieux mon corps décida de bouger enfin. Je me redressa pour aller au toilette quand je vis dans le coin de la pièce la chevelure rousse qui me semblait familière…

Ei… Eira ? C'est...Toi ?

Elle se retourna comme un fantôme du passé qui s'approcha vers moi… Je me leva et elle se jettai dans mes bras. Je ne comprenais pas ce qu'elle faisait là. Elle était habillé en noir tel un corbeau qui attendais mon heure venue. Je sentais ses larmes de glaces me tomber sur l'épaule, la tenue de l’hôpital n'était pas très étanche. Je l’enlaçai de mes bras ne comprenant pas ce qu'il se passait… Elle porta ses lèvres a mon oreille :

Ewan… je suis désolé… Elle… Elle est partie Ewan…


Mes yeux s'agrandirent, mon coeur s’arrêta l'espace d'un instant, tout fut stoppé autour de moi. Je n'entendais plus rien, je venais de comprendre… J'avais envie de pleurer, mais rien ne sortis, mon estomac se retourna. Je poussa légèrement Eira m'approchant de la porte de la salle de bain. Je ne disais plus un mot… Je repensais a ce rêve, elle escaladait tellement bien ses flocons… Etait-ce cela ton au revoir… J'ai pris mes affaires au bout de quelques minutes. Me changeant entièrement enfilant un costume que m'avais ramener Eira, il semblerait que j'ai loupé l'enterrement… Ce n'était pas mon genre d'être en retard… Eira m'a emmené à Edimbourg.

La beauté d'Edimbourg, assis sur le fauteuil passager de la voiture d'Eira j'observais en silence le paysage. La neige tombait sur la ville, les flocons tombèrent comme des petites danseuses prêt a s'ecraser sur le sol. J'observait au loin la colinne. C'était notre endroit avec ma mère. Il y avais une maison qu'on frequentait souvent. Elle me disait souvent que le plus grand chêne du jardin était majestueux et qu'elle voudrait être enterré là. Il y avais déjà Jack, mon grand-père qui était un inventeur un peu spécial qui me faisait rêver enfant. Elle s'arreta a un café, je pris le temps de deguster un chocolat chaud pour me rechauffer un peu. Je n'ai pas dit un mot du voyage. Je n'avais pas la force de le faire. Eira alla au toilettes, j'observais les passants… La vie continua, le froid était considérable, d'après les vieux ivrognes du café… Ce fut le jour le plus froid du monde, cela me rapella le jour de ma naissance. Je me suis lever et comme un automate je me suis dirigé vers la porte. Je traversa les rues sans faire attention aux danger qui me guette. Les fontaines ressembler a ses bouquets de glace de mon rêve… J'ai monté la rue principale pour prendre une petite ruelle qui m'emmena sur la colline ou gisait un cimetière où se grand chêne tronait tel le roi des morts. Pendant ce temps là, Eira me chercha se doutant où j'étais. Elle previendra Robin que je suis a Edimbourg… Elle lui demandera de m'aider… J'étais devant ce chêne, observant ses pierres tombales en face de moi… Je vis la premiere ' 'Giant' Jack Mackinnon' Mon grand-père… Et celle de droite ' Elizabeth MacKinnon'… On pouvais voir la terre qui s'était remué ayant une plus petite quantité de neige comparé a ses voisin… En voyant son nom, je sentis mon coeur s'arretait de nouveau… Ma gorge se noua, je pleurais des larmes de glace… Je tomba devant la sepulture, epuisé et anéanti… Je m'adossa contre la pierre tombale regardant la vue d'Edimbourg en face de moi… Cela fait maintenant trois jours que je viens tous les jours sur la tombe de ma mère, j'y passe ma journée avant que Eira decide de me tirer de la, je ne ressentais plus le froid, je ne mangeais plus et j'avais pour compagnie les flocons qui dansaient devant mes yeux. Mon visage était blème et la neige se recouvra sur mes cheveux et mon visage… J'avais l'impression de ne plus exister d'être ailleurs comme si je venais de perdre une part de moi même… On m'a donné une lettre la veille, je pouvais reconnaître son écriture sur l'enveloppe… Je ne voulais pas la lire, cela m'était impossible...
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Robin T. Lawford
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() message posté Jeu 20 Nov 2014 - 20:16 par Robin T. Lawford


❝Walkin'on a stair of stars, that shining blue❞
Ewan, Julian & Robin
Le réveil venait de sonner, je me réveillais doucement avant de venir attraper mon téléphone posé sur la table de nuit près de moi. Un sourire se dessina sur mes lèvres lorsque je vu le message qu’Annabelle m’avait envoyée. Elle avait commencée tôt aujourd’hui, je la taquinais un peu sur le fait que de mon côté j’avais pu faire la grâce matinée. Depuis quelques temps je me réveillais souvent en recevant un message d’Annabelle et je devais bien avouer que je commençais à y prendre goût. Après lui avoir répondu je filais directement prendre une douche pour me réveiller un peu plus. Je sorti de la salle de bain une bonne vingtaine de minutes plus tard et entendit la sonnerie de mon portable. J’entrais dans la chambre et m’approchais pour récupérer mon téléphone sur mon lit, m’attendant à entendre la voix d’Annabelle. Ce fut le nom d’Ewan qui s’afficha sur l’écran de mon portable. Un sourire se dessina sur mes lèvres, il était parti pour une fouille en Egypte et ça faisait un moment que je n’avais pas eu de ses nouvelles. Je décrocha, ravie de pouvoir parler à mon ami, mais le son inhabituel de sa voix me fit rapidement comprendre que quelque chose n’allais pas. Je le laissais s’expliquer et me raconter ce qui le tourmentait. Sa mère avait fait une rechute et venait d’être admise à l’hôpital d’Edimbourg. Il me demanda d’essayer de me renseigner pour pouvoir faire rapatrier sa mère ici à Londres, à l’hôpital où je travaillais. Je lui promis de faire mon possible, essayant au passage de réconforter mon ami. Je ne pouvais que comprendre la détresse qui devait à présent l’habiter. Ça faisait vingt-et-un an que j’avais perdu mon père et malgré le temps qui passait je n’avais toujours pas l’impression que la douleur avait disparut. Le temps était censé effacer les maux et les peine mais dans mon cas j’avais l’impression qu’il ne faisait qu’amplifier la douleur, qu’il ne cessait de me rappeler que mon père ne serait pas là pour assister à tous les événements important de ma vie ou de celle de mon frère, qu’il manquait tout ce qu’un père ne voudrait manquer pour rien au monde. J’avais passé si peu de temps avec lui. Sept ans dans une vie ce n’était rien, c’était si insignifiant, mais c’était les seules années que j’avais eu le droit de passer avec mon lui. Sept ans. Il était parti depuis si longtemps mais j’avais toujours cette désagréable impression qu’on avait arraché une partie de mon être lorsqu’on me l’avait enlevé. Qu’en était-il pour Ewan ? Je ne voulais pas penser au pire mais cette image me traversa tout de même l’esprit. Je n’avais eu droit qu’à sept ans à vivre avec mon père, c’était peu de temps mais ça ne rendait pas la chose plus facile à accepter alors qu’en était-il pour quelqu’un ayant vécu vingt-sept avec une personne ? Est-ce que la douleur serait encore plus dure à accepter si elle devait partir ?

Ma journée de travail ne commençait pas avant deux bonnes heures mais je me prépara tout de même à me rendre à l’hôpital, j’avais promis à Ewan que j’essaierais de faire en sorte que sa mère soit transférer à Londres et je comptais m’y tenir.
Arrivé au Great Ormond Street Hospital je demandais à une secrétaire de me trouver le numéro du service de cancérologie de l’hôpital d’Edimbourg, lorsque je l’eu je demanda à parler au médecin chargé de Madame McKinnon et lui expliqua la situation. Bien sur ce ne fut pas si facile, il fallait l’accord de la famille. Je contacta à nouveau Ewan qui me demanda de contacter Eira, sa cousine et de la laisser prendre les choses en charge. Ce fut chose faite, je contacta Eira qui s’occupa des papiers à remplir pour pouvoir ramener la mère d’Ewan ici. Le transfert se fit rapidement et j’étais là pour accueillir les médecins qui avaient fait le voyage avec elle. Elle était affaiblit mais me confia être contente d’être ici, elle voulait voir son fils. Je savais qu’Ewan avait prévu de rentrer au plus vite, je la rassura en lui disant qu’il serait bientôt là. J’essayais de joindre Ewan une nouvelle fois pour lui dire que sa mère était bien arrivée mais ça sonnait dans le vide et j’eu le droit qu’à sa messagerie. Je retournai travailler, ma journée n’était pas finie et je passai les heures suivantes au bloc. Il était tard lorsque j’eu enfin fini mais je pris tout de même le temps d’aller voir comment se portait la mère de mon amie. Elle dormait. Je m’arrêtais pour demander des renseignements à une infirmière. J’eu un pincement au cœur lorsqu’elle m’annonça que les résultats n’étaient pas bons.

J’essayais à nouveau de joindre Ewan dans la soirée mais sans succès. Je m’inquiétais un peu mais ce n’était surement rien de grave, il devait être dans l’avion du retour.

Le lendemain lorsque j’arriva à l’hôpital pour commencer mon service en début d’après-midi je croisa Eira dans l’un des couloirs, elle venait d’arriver d’Edimbourg,  et c’est avec les larmes aux yeux qu’elle m’annonça le décès de Madame McKinnon. J’eus un pincement au cœur en apprenant la nouvelle. Je lui demanda si elle avait eut des nouvelles d’Ewan. Pas depuis la veille au soir d’après ce qu’elle me dit. Je ne pouvais imaginer ce qu’Ewan ressentirait en apprenant qu’il n’était pas près d’elle dans ses derniers instants, qu’il était arrivé trop tard… C’était horrible comme sentiment. C’était déjà assez difficile comme ça de perdre un parent. Je demandais à Eira de me tenir au courant lorsqu’elle aurait des nouvelles d’Ewan, je voulais être là pour lui, pour le soutenir. Je retournais travailler le cœur lourd.

Ma journée se terminait, je me dirigeais vers le vestiaire pour me changer lorsqu’un collègue m’arrêta pour m’annoncer qu’un un patient du Caire avait été transféré ici une heure plus tôt. Il portait le même nom que la femme dont je m’étais moi-même occupé du transfert la veille, il pensait qu’il s’agissait de mon ami. Je savais qu’il parlait d’Ewan. Je me précipita dans la chambre qu’on m’indiqua pour voir comment allait mon ami. Apparemment il avait fait un malaise, il était agité et ils avaient dû lui donner un calmant. Il dormait encore mais son état était stable, il allait bien, ce qui me rassura un peu même si je ne pouvais m’empêcher de m’inquiéter pour lui. Je demanda à une infirmière si sa cousine avait été prévenue, on m’affirma que c’était le cas mais qu’elle était déjà repartie en Ecosse pour l’enterrement de Madame McKinnon avant d’apprendre qu’Ewan avait été admis. C’était rapide et j’espérais qu’ils attendraient, Ewan avait droit d’assister à l’enterrement de sa mère… Je restais un moment avec lui avant de rentrer me coucher.

Je commençais à six heure le lendemain, j’arriva un peu plus tôt et fila prendre des nouvelles d’Ewan qui dormait encore. Mon biper se mit à sonner et je du abandonner mon ami pour aller m’occuper de mes propres patients. Je demandais avant de parti au médecin de me prévenir lorsqu’il se réveillerait. La journée fut longue, plusieurs opérations étaient prévues et certaines avaient durées plus longtemps que prévu. Lorsque je voulu me rendre dans la chambre d’Ewan on m’annonça qu’il s’était réveillé, sa cousine était venue le chercher et il était déjà parti. J’appris plus tard par Eira qu’elle l’avait ramené en Ecosse. Je regrettais de ne pas avoir été là au réveil de mon ami mais je le savais entre de bonnes mains, auprès de sa cousine.

Je reçu un appel d’Eira deux jour après leur départ, elle m’annonça qu’Ewan passait ses journées sur la tombe de sa mère, qu’il avait besoin de ses amis près de lui pour l’aider à traverser cette mauvaise passe. Je la remercia de m’avoir appelé et fila dans le bureau de mon chef de service pour négocier quelques jours de congé pour raisons personnels, il accepta un peu difficilement de me faire remplacer. J’appelais ensuite Julian, je savais qu’il était également proche d’Ewan et je ne doutais pas qu’on serait plus efficace à deux. Il avait également perdu sa mère lorsqu’il était enfant, il savait ce que c’était. Il arrivait à en parler un peu plus facilement que moi, même si je savais que ça restait dur pour lui d’évoquer ses souvenirs avec sa mère. J’avais du le pousser un peu à m’accompagner mais il fini par accepter. Nous avions prévu de partir assez tôt le lendemain, il était donc venu dormir à  l’appart’ pour que ce soit plus pratique.

La route vers Edimbourg était assez calme, nous n’avions pas vraiment la tête à nous amuser. Arrivé à Edimbourg je gara la voiture sur un parking de la place principale. Eira m’avait indiqué le chemin du cimetière, au dessus d’une colline. Je sorti de la voiture, suivit par Julian et frissonna au contact de l’air froid sur ma peau. « Je crois que c’est par là ! » dis-je à mon meilleur ami en indiquant d’un geste une petite ruelle.  




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() message posté Mer 26 Nov 2014 - 1:47 par Invité


❝Walkin'on a stair of stars, that shining blue❞
Ewan, Julian & Robin
Il y’ avait plusieurs étapes pour gérer un deuil. Pour moi, la seule façon de réagir au décès était la colère. Je voyais chaque épreuve de la vie comme un abandon. Une étreinte trompeuse qui serrait sa prise autour de ma gorge, avant de disparaître soudainement. Il me semblait parfois que l’envie de pleurer ne me quitterait jamais. Je fermais lentement les yeux en songeant aux sentiments mesquins qui animaient mon cœur. Depuis mon retour de France, tout n’avait été qu’un enchaînement de crasse ! Sheena m’avait vu à poil en faisant le ménage, j’avais une tonne de paperasse à gérer pour l’édition spéciale du journal, Ellie m’en voulait d’être parti, et Ginny avait sombré encore une fois. J’étais mitigé, traversé par des spasmes de douleurs et de déceptions. Mes pensées cheminaient autour de ma tête. J’avais le tournis – et pourtant, je me tenais en parfait équilibre dans le siège de la voiture. Je me retournai afin de sourire à Robin. J’avais débarqué au milieu de la nuit chez lui sans préciser que je venais de traverser le Pays de Gale à la recherche d’Eugenia. Je voulais rejoindre l’Ecosse directement à partir de Cardiff– mais la route me paraissait incroyablement longue et triste. La solitude était un fléau pour mon esprit, alors je m’étais résigné à rentrer très tard et à prétendre que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Au début, l’appel de Robin m’avait étonné. Sa voix m’avait extirpé de la réalité pendant un bref moment – je me vis courir sur les landes verdoyantes d’Ecosse, et me faire battre par mon père dans les auberges abandonné des Highlandes. Je visualisais aussi parfaitement ma première rencontre avec Ewan à l’hôpital. Il avait un cœur mécanique, tandis que le mien était en carton. Je me rappelais vaguement des traits de sa mère, mais son chignon sophistiqué et sa prestance royale m’avaient marqué. L’univers des Mac Kinnon était féerique et ponctué de poésies. Rien à comparer avec mon quotidien de gosse désabusé. Je serrais les poings en regardant les paysages de Grande Bretagne défiler sous mes yeux ombrageux. Je ne parlais pas beaucoup, la fatigue réduisant toutes mes capacités à néant. Je me mordis la lèvre inférieure en ajoutant le son de la radio.

J’avais perdu ma mère très jeune, et depuis, je m’accrochais aux vestiges de ses étreintes chaleureuses. Il me semblait parfois que son départ n’était pas réel. Elle était toujours là, quelque part. Et même lorsque je traversais le pont de Hammersmith, je sentais les cours d’eau de la tamise transporter les restes de son âme qui n’avaient pas péri. Je concentrais mes souvenirs sur la forme de son visage, tentant un rapprochement dérisoire vers une femme qui n’était plus de ce monde. Je me laissais aller à un chagrin si lointain, que parfois, il me semblait vain. La voix maternelle qui résonnait dans ma tête était surfaite, elle me susurrait des incantations magiques qui n’avaient plus aucun effet sur moi. Mes yeux perdus dans le vague étaient traversés par les épisodes d’une vie que je n’avais pas vécue. Je me balançai nonchalament dans le crépuscule. C’était pathétique, mais je ne me recueillais presque jamais sur sa tombe – Contrairement à Ewan qui trouvait refuge parmi les morts.

La voiture stationna brusquement. J’étais ailleurs, plongé dans les odes de ma tristesse lorsque le timbre familier de mon meilleur ami me réveilla de ma torpeur. Je me tournais lentement afin d’ouvrir la portière. Je n’avais pas envisagé nos retrouvailles de la sorte, et pourtant je me réjouissais à l’idée d’être réunis avec les deux personnes les plus importantes de ma vie. Je me redressai dans l’ambiance morose d’Edimbourg. Les senteurs du celte écossais titillaient ma peau, comme pour me souhaiter la bienvenue parmi mes ancêtres. Je grinçai des dents en sentant le froid me submerger. Quel idée de porter un costume !

Mes habits noirs et les cernes qui contournaient mes yeux, me donnaient des faux airs de zombie. C’est soulmate qui sera content de moi voir. Il vouait un culte à l’imaginaire et aux créatures de la culture populaire. C'était amusant de le voir se lancer dans des débâcles ridicules. Serait-il aussi jovial que d'habitude ? J'en doutais. Je me raclai doucement la gorge avant de faire la moue.

« Je ne suis pas sûr, Robin. » Commençai-je d’une petite voix.

Je m’étais un peu fait prier pour venir. Et même si mes sentiments envers Ewan étaient profonds et distingués, je peinais à réprimer quelques réticences. Je tenais trop à lui, alors je le repoussais plus que quiconque. La silhouette ténébreuse qui se dressait à quelques mètres au loin, se fendait parfaitement dans mon décor malsain. Mes lèvres se pincèrent, exprimant la direction que prenaient mes pensées les plus sombres. Je glissai le long de la coline, les mains dans les poches, et le visage figé. Les épitaphes se succédaient, portant des messages poignants et romantiques. Mon cœur se serra, et je cherchais le soutien spirituel de Robin en accrochant son regard. Il avait toujours eu le don d’apaiser mes inquiétudes par la simple force de sa présence à mes côtés.

« Est-ce inapproprié de fumer dans un cimetière ? » M’enquis-je. « Je veux me donner du courage avant de le rejoindre … »

Je souris d'un air déconfit. Il avait l'air si serein maintenant qu'il avait une petite amie. J'étais si content qu'il trouve enfin une âme soeur pour compléter son corps. Parce que malgré tout l'effroi de cet instant - Robin était mon héros d'enfance. Je sortis mon paquet de cigarette.


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Robin T. Lawford
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() message posté Lun 29 Déc 2014 - 3:47 par Robin T. Lawford


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Ewan, Julian & Robin
Je ne mettais que rarement les pieds dans les cimetières, je n’étais pas du genre à aller me recueillir sur la tombe de mon père, la pierre tombale qui lui avait été édifiée me faisait penser à une barrière froide qui mettait un mur entre son enveloppe charnelle et moi. Au fond ce n’était qu’une pierre et me retrouver devant elle ne m’aidait pas à me sentir plus proche de mon père ça ne faisait que me rappeler qu’il n’était plus là. « Je ne suis pas sûr, Robin. » La voix de mon meilleur ami fit fuir mes sombres pensées. Je me tournais vers lui et vins déposer une main sur son épaule en lui adressant un petit sourire triste. Nous n’avions jamais eut besoin d’user de la parole pour nous réconforter l’un et l’autre. Eira m’avait indiquée le chemin à suivre pour nous rendre au cimetière, je tournais un peu sur place avant d’apercevoir une petite ruelle qui semblait conduire à la colline où se trouvait le cimetière. J’indiquais le chemin d’un geste de la main à Julian avant de nous diriger vers ce dernier. Le cimetière n’était  plus très loin et nous ne mettons pas longtemps à arriver à lui. Il faisait froid, le vent glacial de l’Ecosse et les arbres nu ajoutaient une autre touche de tristesse à cet endroit déjà sans vie. Je n’aimais pas les cimetières. Je n’aimais pas me savoir entouré par toutes ces pierres tombales. « Est-ce inapproprié de fumer dans un cimetière ? »  Je secouais la tête. « J’en sais rien, je pense que ça ne dérangera personne ici. » Je continuais d’avancer avec Julian en regardant autour de nous à la recherche de l’emplacement dont m’avait parlée la cousine d’Ewan. Il ne devait plus se trouver bien loin. Lorsque j’aperçu enfin la silhouette de mon ami assis par terre dans la neige qui recouvrait déjà le paysage je ralentis un peu le pas et regarda dans sa direction, il n’avait pas l’air de s’être aperçu de notre présence pour l’instant. « Il est là » dis-je doucement à mon meilleur ami avant de me remettre à marcher à une allure normale.

La perte de mon père avait laissait des cicatrices qui n’étaient pas totalement refermées. Je faisais un boulot où j’étais amené à voir des personnes mourir chaque jour, ce n’étais pas tous les jours facile mais je l’acceptais, seulement en dehors de ça, en dehors du cadre médical, lorsque je devais affronter la mort de quelqu’un, la perte d’un être aimé j’avais l’impression de ne plus être utile à rien. Envolé les discours réconfortants que je faisais, envolée cette assurance que j’avais en tant que médecin, en dehors de l’hôpital je n’étais que Robin, un homme comme un autre qui n’étais pas plus préparé que n’importe qui d’autre pour affronter un deuil. Je n’avais pas les mots réconfortants que certaines personnes avaient dans ce genre de situation, une part de moi trouvée cette situation effrayante. Lorsque ça m’étais arrivé je m’étais refermé comme une huitre et avais refusé d’en parler à qui que ce soit. Ma réaction avait peut-être été égoïste car même si je ne ressentais pas le besoin d’être entouré ce n’était peut-être pas le cas de ma mère ou de mon frère, peut-être qu’eux auraient voulu en parler, peut-être qu’ils auraient voulu partager leur peine avec moi ; au fond ça m’aurait peut-être aidé à me sentir mieux, mais j’avais refusé leur soutien et même si aujourd’hui j’arrivais un peu plus facilement à en parler avec eux cela restait quand même rare. L’air renfermé d’Ewan m’inquiétais, même si j’avais moi-même été une coquille à une certaine époque je ne voulais pas que mon ami vive la même chose, je ne voulais pas le voir se replier sur lui-même. Je n’étais surement pas le mieux placé pour lui dire de faire le contraire de ce que j’avais fait mais qu’importe, je voulais être là pour lui, qui sait si j’avais moins été borné à l’époque, si j’avais laissé mes amis et ma famille m’aider dans cette épreuve peut-être qu’aujourd’hui la mort ne m’effraierais pas autant.

Arrivés près de lui, je remarquais une enveloppe dans les mains de mon ami, Ewan la fixait sans l’ouvrir jusqu’à ce qu’il se rende compte de notre présence ici.

« Ewan… » Commençai-je doucement en m’abaissa pour me trouver à hauteur de mon ami en venant poser une main sur son avant bras. « Je suis désolé… »



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