(✰) message posté Dim 14 Sep 2014 - 21:27 par Invité
I know when I need it I can count on you like four three two Elliana & Moira
Réveil humide pour Moira quand à 6h du matin, le chiot de Colleen une de ses amies de l'université vient lui lécher le visage sans aucune cérémonie. La jeune femme aurait sans doute trouvé ça adorable s'il n'avait pas enchaîné par faire son besoin matinal sur son sac d'affaires. Affaires à présent tout aussi trempées et puant l'urine. Son amie s'était confondue en excuses et avait mis ses affaires à laver aussitôt, lui proposant de lui prêter des vêtements à elle. Moira aurait bien accepté mais Colleen faisait un bon mètre quatre-vingt-cinq tout en jambes et en minceur. A côté d'elle la blonde avait l'air d'un troll. Aussi, elle ne lui avait pris qu'un t-shirt large qu'elle avait revêtue au-dessus de son jean. Elle ne payait pas de mine comme ça, mais elle n'avait rien d'autre sous la main. Lorsqu'elle avait quitté son appartement la veille elle avait pris des habits pèle-mêle dans un sac de voyage. Après s'être faite cambriolée et assistée au départ des dits cambrioleurs elle avait été incapable de rester dans son appartement. Elle avait pris la fuite sans se soucier de ce qu'elle laissait derrière elle. A ce moment là elle ne pensait qu'à s'enfuir le plus vite possible de cet endroit qui lui semblait à présent tout sauf familier. Colleen était la personne qui habitait le plus près de chez elle, aussi c'est chez elle qu'elle avait cherché asile. Son amie l'avait accueilli aussi chaleureusement qu'elle le pouvait mais Moira savait qu'elle ne pourrait pas rester chez elle longtemps : c'était la pagaille. A tel point qu'elle se demandait comment elle faisait pour y vivre, ou même s'y retrouver. Moira avait déjà mis 10 minutes à retrouver son portable après l'avoir posé sur le canapé. A présent installée sur ce même canapé, elle avait eu un message de sa cousine qui prenait de ses nouvelles. Elle lui avait raconté sa dernière aventure et, le temps qu'elle appelle un serrurier pour venir s'occuper de sa porte, Ellie lui avait déjà proposé de venir chez elle. Jamais Moira n'avait été aussi heureuse que de la savoir dans la même ville qu'elle. A peine avait-elle reçu son message, qu'elle s'était empressée de remercier Colleen pour son hospitalité en lui disant qu'elle viendrait récupérer ses vêtements prochainement, avait rassemblé ses affaires et quitter l'appartement de son amie. En se juchant sur sa bicyclette, elle avait entraperçu son reflet dans le miroir et avait grimacé. Son manque de sommeil était visible à travers son teint blafard et ses cernes. Elle avait été incapable de fermer l’œil, se remémorant la scène à laquelle elle avait assisté dans les moindres détails. C'était ridicule de réagir comme ça pour un simple cambriolage mais pour Moira c'était plus que ça. Elle avait l'impression d'avoir perdu ses repères. Elle se déplaçait sur de l'intangible sans savoir sur quel pied osciller pour ne pas tomber. Sa belle confiance s'était fait la malle. Et ça se ressentait jusque dans sa conduite. L'intrépide cycliste qu'elle était s'arrêtait à chaque feu, à chaque passage. Le chemin jusque chez Elliana lui prit le double de temps qu'à l'habitude. Elle cadenassa soigneusement son vélo. Si elle se le faisait aussi voler, elle était bonne pour le burn out. Montant les escaliers quatre à quatre - okay, par deux, ses jambes étaient trop petites pour les prendre par quatre - elle arriva devant la porte d'Ellie essouflée et toqua timidement tout en inspirant largement. Ces marches allaient la tuer un jour.
Une sonnerie assourdissante retentit à mes oreilles, comme tout les matins depuis quatre ans. Les yeux fermés, tâtonnant le dessous de mon oreiller, j’attrapa mon nouveau téléphone et éteignit mon réveil, il est était un peu moins de sept heures du matin et aujourd’hui je n’avais pas envie de sortir de mon lit. J’avais fait la fête hier soir avec Olivia, ma meilleure amie d’enfance et j’étais rentrée avec elle et les derniers métros. Et j’en payais le prix fort ce matin, je fis une tentative pour me lever de mon lit mais me rassis aussitôt, ne pouvant pas assumer le mal de crâne qui tambourinait dans ma tête. « Merci Olivia, merci… je te revaudrai ça » pensais-je en me frottant la tête, on s’était bien amusé hier soir et je pense que je vais faire l’impasse sur le footing ce matin, je ne fais pas perdre ma forme pour un matin sans être aller courir. Je pris une douche rapide, me lava les cheveux et laissa l’eau froide coulait sur mon corps, ça m’a fait un bien fou. Séchant mes cheveux à l’air libre, je pris mon portable, m’installa dans le canapé de mon salon, pianotant avec allégresse sur mon auto-cadeau du mois, mon ancien portable partait en lambeaux et ma prime m’avait permis de m’acheter ce super iPhone blanc dont j’étais tombée amoureuse. Après avoir trouvé et essayé ce super remède contre la gueule de bois, je décidai de prendre des nouvelles de ma petite cousine Moira, cette petite puce était la fille du frère de mon père, c’était la seule fille parmi sa fratrie et j’étais fille unique, Moira s’est annoncée à moi comme une la petite sœur que je n’ai jamais eu. Je l’adore et je sais que je peux tout lui dire même ce qui blesse, et vice-versa. Je la secoue lorsqu’elle ne veut pas faire de sport et elle me secoue lorsque j’en fais trop et que j’oublie de me laisser aller. Au fur et à mesure de nos messages textes, j’appris qu’elle s’était fait cambriolé et qu’elle était terrifiée à l’idée de retourner dans son appartement. Outrée de cette déclaration et un peu peinée qu’elle ne m’ait pas appelé en premier, je l’invitai à venir passer quelques jours à la maison. Je préviens Julian, mon colocataire, afin qu’il ne soit pas étonné de voir une autre femme qui n’était pas moi sortir de la salle de bain.
Moira devrait arriver dans quelques minutes, Camden Town-Shoreditch ça allait assez vite, surtout quand on était en vélo. Et ma cousine ne se déplaçait jamais sans son vélo, c’était apparemment le seul sport qu’elle s’autorisait ou qu’elle supportait aller savoir. Je passai la main dans mes cheveux blonds, encore humide et alla préparer un semblant de repas pour Moira et moi. Je me doutais qu’elle n’aurait pas eu le temps de petit-déjeuner ou même de déjeuner et qu’elle viendrait avec une fin de loup. Elle n’était pas ma cousine pour rien. Je mis des restes de mon repas d’hier à réchauffer et me servit un verre d’eau tandis que la sonnette de mon appartement retentissait. Je jetai un œil au verre d’eau intact et le pris avec moi. J’ouvris la porte et je fis face à une Moira tout en sueur et essoufflement, je lui tendis le verre d’eau avec un sourire en coin. Elle allait encore se plaindre de mes escaliers, je le sentais arriver. « Bonjour Moïra ! Entre je t’en pris. Tu n’as pas pris d’affaires avec toi ? » Demandais-je en voyant qu’elle avait juste un petit sac à main avec elle. Elle n’allait pas aller loin avec juste un petit sac, bon je pourrai lui prêter des vêtements mais nous avions des styles différents, et je savais qu’on était plus à l’aise avec ses propres vêtements.
Je m’écarta de la porte et la laissa rentrer, fermant la porte à sa suite. Un rapide coup d’œil à sa démarche et à son visage remplie de cernes et je sus qu’elle n’avait pas passé une des meilleures nuits de sa vie. « Tu as vraiment une mine affreuse ma grande... Et tu sens chien mouillé » m'exclamais-je en fronçant les sourcils. Je ne savais pas où ma cousine avait trainé mais ce n'était surement pas son odeur habituelle. J'étais peut-être un peu trop directe envers ma jeune cousine, mais je ne pouvais pas lui mentir. Ca serait comme me mentir à moi-même. Je la devança dans la cuisine américaine de mon appartement et sortit l'assiette chaude du micro-ondes et invita ma cousine à s'asseoir pour manger un morceau.
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(✰) message posté Jeu 18 Sep 2014 - 20:10 par Invité
I know when I need it I can count on you like four three two Elliana & Moira
A peine la porte ouverte que Moira était déjà accueillie par la bonne humeur et le dynamisme de sa cousine. Elle en aurait presque été encore plus fatiguée si cette dernière ne lui tendait pas un verre d'eau fraîche qu'elle accueillit avec joie. A croire qu'elle était vraiment très prévisible. Et que son manque d'endurance ne faisait vraiment plus aucun doute. Vidant le verre d'un trait, elle remercia Ellie d'un hochement de tête et d'un grand sourire.
- Merci. Pour l'eau et pour me laisser rester, c'est vraiment génial de ta part.
La benjamine savait qu'elle pouvait toujours compter sur sa cousine, mais elle n'aimait pas abuser de sa gentillesse et détestait s'imposer. Moira grimaça en entendant la question de sa cousine sur ses affaires. C'est vrai qu'elle voyageait plutôt léger. Malgré elle.
- Fut un temps j'avais un peu plus, mais j'ai eu disons, des complications entre temps, fit- elle avec un soupire.
Suivant la blonde à la cuisine, des odeurs de nourriture lui parvinrent et elle sentit son ventre gargouiller. Elle n'avait pas mangé chez Colleen, trop occupée à contacter assurance, police et propriétaire. Les premiers lui avaient dit de contacter la police pour qu'ils fassent une déclaration de vol ainsi que son proprio afin qu'il couvre les honoraires du serrurier, les deuxième lui avait dit de contacter son assurance pour se faire rembourser et le propriétaire avait presque crié au scandale lorsqu'elle lui avait raconté l'histoire. Non pas contre elle, mais plutôt contre la société toute entière dans laquelle les gens biens ne pouvaient plus vivre sans avoir peur pour leur sécurité. Il avait promis de s'occuper de tout et lui avait dit de ne pas se faire de soucis. Il lui avait même fait une fleur en lui promettant de ne pas lui faire payer les charges ce trimestre pour l'embarras causé. Il avait conclu en l'invitant à venir manger chez sa femme et lui dès qu'elle aurait le temps. Une chose est sûre, on ne pourrait jamais dire que Moira ne savait pas se faire apprécier des gens. Elle avait un charme simple et jovial qui la plaçait dans les bonnes grâces des gens. Son minois innocent poussait généralement les gens à l'épargner. Et il fallait avouer que ça pouvait se révéler utile. Sauf avec Ellie. Même ses moues les plus adorables ne suffisaient pas à lui épargner son franc parler. Elle ne s'en formalisait pas, elles avaient le même après tout. Et puis il fallait bien quelqu'un pour vous dire les choses comme elles étaient non ? Même si c'était pour vous rappeler que vous ressembliez à un zombie à l'odeur canine.
- Tant que tu ne me dis pas que je sens l'urine, j'imagine que c'est une victoire sachant que le reste de mes affaires y ont passé, soupira Moira. L'amie chez qui j'ai dormi a un chiot et pas besoin de préciser qu'il n'est pas encore propre. Et qu'il a passé la nuit à faire des allers-retours chambre/salon, salon/chambre le tout en me gratifiant de câlins baveux.
La blonde hocha la tête avec un sourire ironique tout en s'attablant à la cuisine devant l'assiette que lui avait préparé sa cousine. C'est à peine si elle n'avait pas dévoré le plat rien qu'avec les yeux.
- Ellie tu es un amour, tu le sais ça ? Je peux limite entendre mon estomac te remercier. J'ai l'impression de ne pas avoir mangé un repas correct depuis au moins 2 jours. Et j'exagère à peine.