JAZZY ❥ Don't fuckin' play with me

Nous vous demandons un minimum de 500 mots pour votre histoire. Vous pouvez la présenter de la forme que vous le désirez (extrait de journal intime, RP, rendez-vous chez un psychologue, interview, ect...).
 
« Hé ! Lâchez le bande de brutes. » S'enquit alors une petite voix alors que les trois garçons se tournèrent pour observer qui avait osé s'adresser à eux alors qu'ils étaient occupés. Le plus grand l'observa amusé : « Dégage la naine et occupe toi de tes affaires. » Lui intima-t-il. La fillette serra les poings puis fit demi tour en tournant les talons. Que pouvait-elle bien faire toute seule contre ses trois grands dadets. Puis soudain un éclair de malice s'installa dans le noir de ses pupilles. Elle se retourna à nouveau alors que les garçons avaient repris leur activité, elle se mit alors à courir vers eux puis sauta sur le dos de celui qui avait osé la traiter de naine. S'accrochant à son cou elle devait certainement l'étrangler un peu mais qu'importe. « Laissez-le tranquille, laissez-le tranquille ! » Leur ordanna-t-elle en hurlant tandis qu'il tentait de la faire dégager de son dos. La petite furie en profitait pour lui donner des coups de pieds et finit par mordre la main de celui qui avait tenté de la décrocher de son perchoir. Un cri de douleur retentit alors dans la cour, alertant leur professeur qui arriva en courant vers eux. « Jazzlynn descends de là tout de suite. » Pantoise elle relâcha le pauvre garçon dont le visage avait rougi par le manque d'oxygène. Autant dire qu'il n'en fallut pas plus à sa maitresse pour convoquer sa mère à la sortie de l'école. Lorsque sa mère s'installa elle lui lança un regard qui signifiait clairement 'je te préviens ca va barder pour toi à la maison.' La petite se tassa sur sa chaise attendant timidement. « Madame, ce matin votre fille a attaqué trois garçons de la classe supérieure, elle a failli en étrangler un et en a mordu un autre. » Lui rapporta alors la professeur. Au vue du regard que sa mère venait de lui adresser Jazz se sentit obligée de s'expliquer : « Mais maman ils étaient à trois entrain d'embêter Matthew... » L'enseignante lui fit remarquer que résoudre la violence par la violence n'était pas la bonne attitude à adopter. La fillette ignora sa remarque, prenant une moue mécontente. Elle qui avait voulu rendre service. Et puis s'il y avait bien une personne à qu'il ne fallait pas s'en prendre c'était bien son meilleur ami. Le garçon était d'un timide étonnant et souvent les parents des deux enfants se demandaient comment ils avaient pu tisser leur amitié tant ils étaient différents. Jazzlynn avait toujours eu la bougeotte, du bagout, de la répartie. Matthew lui se contentait de rougir ou de rester muet si quelqu'un qu'il ne connaissait pas lui adressait la parole. « Je suis désolée mademoiselle je vous promets que ça ne se reproduira plus. Veuillez adresser mes excuses aux parents. » Dit-elle avant d'attraper sa fille par le bras et de quitter l'école. Dès lors Jazz se mit à bouder se contentant de rester muette. Pas facile à sept ans de comprendre que ce qui paraissait à ses yeux un simple coup de main, une sorte de justice pour son ami semblait être un acte inconcevable pour les adultes qui l'entouraient. Dès son plus jeune âge elle a éprouvé un certain dégout envers l'injustice. Ses parents ont divorcé très tôt et elle n'a pas vraiment de souvenirs d'eux ensemble. Alors quand la petite posait quelque problème c'était toujours son père qui tentait de venir la raisonner. Mais quand on grandit au sein d'une famille recomposée on apprend vite à se défendre et à défendre ce qui nous sont chers. Ainée d'une fratrie de deux demis soeurs et un demi frère, ils avaient toujours tendance à faire alliance tous les trois pour l'embêter. Puis Jazzlynn grandit tout comme ses frères et soeurs, se forgeant un caractère déterminé. Ou un caractère de cochon, comme lui disait si souvent sa mère. Elle qui aurait aimé avoir une petite fille douce, calme et sage, jouant à la poupée. Pouvoir l'emmener faire les magasins et tout ce genre de choses c'était malheureusement impossible.  Malgré tout ce qu'elle a pu subir de la part de ses frères et soeurs ils étaient inséparables. Et d'ailleurs Jazzlynn  était totalement à son aise avec les garçons de sa classe, plus qu'avec les autres filles même. Mais ce fut surement à son entrée au lycée qu'une certaine transformation se fit chez la demoiselle. Abandonnant quelque peu ses habitudes garçonnes elle commença à prendre soin d'elle, à se maquiller. Bref à devenir la fille que sa mère avait toujours souhaité avoir. D'ailleurs il n'y avait pas qu'elle qui changea. Son frère et son père devinrent plus protecteurs avec elle, voyant cette féminisation d'un mauvais oeil, avec tous ses garçons qui tournaient autour d'elle. Chose qu'elle trouva très amusante, si elle pouvait faire tourner en bourrique les hommes de sa vie elle ne s'en priverait pas. Et puis comme toutes les ados il serait mentir de dire qu'elle ne fut pas attirée par le sexe opposé.


En grandissant, elle fit beaucoup de voyages dans les pays pauvres en tant que bénévole. Pendant que les autres ados de son âge passaient leur grandes vacances à bronzer, à faire la fête, Jazz passait ses journées sous un soleil de plomb en aidant du mieux qu'elle pouvait. Sa compassion et son grand coeur sont peut être de grandes qualités pour n'importe qui mais dans son travail, il arrive qu'ils deviennent aussi un des ses plus gros défauts, comme une faiblesse. Surtout si les enquêtes ont des liens avec les enfants, on lui reproche souvent de trop s'impliquer mais c'est plus fort qu'elle. L'instinct maternelle peut être... Du coté de sa vie personnelle elle se contenta de quelques histoires, rien de bien sérieux et il fallait dire que le sérieux elle n'y croyait pas vraiment, peut être à cause de toutes ces années ou sa mère n'a cessé de lui dire qu'il fallait qu'elle prenne le temps avant de décider de se marier. Pour son avenir elle hésitait entre la médecine et le judiciaire. Mais son envie de se sentir utile rapidement la fit pencher pour le judiciaire. Elle entra donc dans la police, au bas de l'échelle puis finit par se voir offrir un poste de lieutenant à Scotland Yard après avoir réussi à arrêter un dealer très recherché. Poste qu'elle accepta avec grand plaisir, une chance pareille ne se présentera pas deux fois, elle le savait et de toute façon sa vie, c'était en grande partie le boulot. Elle savait aussi qu'en devenant un agent il fallait qu'elle prenne ses distances avec sa famille pour éviter de les mettre en danger. Peu de femmes dans sa section et beaucoup trop d'hommes. Elle dut se faire une place et dès le début elle ne se laissa pas marcher sur les pieds. Bien au contraire, elle fut rapidement intégrée dans l'équipe et connue pour son caractère de feux et ses capacités à prendre des décisions en situations d'urgences et d'incertitude. Comme ce soir là, où personne n'avait voulu croire à sa version. Elle savait que ce type avait quelque chose de louche et elle comptait bien le prouver. Elle avait décidé de sortir le grand jeu, petite robe et cheveux détachés elle s'était rendue dans un bar où une jeune femme comme elle n'avait pas sa place. Mais elle savait qu'elle trouverait son suspect ici. Préalablement elle avait envoyé un sms à son coéquipier lui disant de la rejoindre sur les lieux dans trente minutes. Le temps de lui laisser faire ce qu'elle avait à faire et aussi pour assurer ses arrières au cas ou ca tournerait mal.

Le bar était plein, l'odeur de la cigarette se mêlait désagréablement à celle de l'alcool qui coulait un peu trop chez certain. Elle s'assit au comptoir commandant quelque chose à boire le temps de repérer l'homme qu'elle recherchait. Et un peu plus loin elle l'aperçut, entrain de faire une partie de billard avec trois autres mecs, vous savez le type baraqué, motard et très bon portant. Ou le genre de type pas très excitant d'un point de vue... physique et moral certainement. Elle lâcha un soupire, puis se leva malgré tout et se dirigea vers eux. D'une attitude qu'on pourrait qualifier de quelque peu provocatrice elle se stoppa à la hauteur du type qui l'avait fait venir ici. Elle n'avait pas intérêt à se tromper sinon elle se serait fait peloter pour rien. « Bonsoir messieurs. Puis-je me joindre à vous pour une petite... partie ? » Demanda-t-elle le regard brillant. Les quatre hommes la regardèrent avec intérêt un sourire malsain aux lèvres. « Ce n'est pas une partie pour les dames, sauf si vous avez quelque chose à miser bien sur. » Elle se mit à sourire même si elle pensait tout à fait autre chose. Elle savait où il voulait en venir. « Très bien si je gagne, l'un d'entre vous me paie un verre, si je perds j'accepte de finir la soirée avec l'un d'entre vous, mais je choisirai. » Répondit-elle sachant parfaitement qu'ils ne refuseraient pas une telle chose. Tout se passa comme elle l'avait prévu, elle s'arrangea pour perdre de justesse et désigna son potentiel suspect comme élu de la soirée. McAllister n'allait pas tarder à arriver il fallait juste qu'elle puisse trouver les preuves dont elle avait besoin. L'homme ne la fit pas attendre bien longtemps avant de l'emmener dans l'arrière boutique du bar, et je vous assure ca n'avait rien de très glamour tout ça. Jouant de ses charmes elle tenta de le faire patienter tant bien que mal, elle n'avait pas l'attention de se déshabiller pour lui. Elle positionna son téléphone en enregistrement et se balada dans la pièce jusqu'au bureau où trônait fièrement un flingue qui semblait être du même calibre que la balle retrouvée dans son enquête. « Waaah tu t'en es déjà servi ? » Le questionna-t-elle feignant l'admiration. L'idiot, trop fier et surement trop alcoolisé ne chercha pas à nier. « Oui il y a tout juste quelque jours, pour buter un enfoiré qui avait cru être plus malin que moi. » Il se rapprocha d'elle l'emprisonnant entre le mur et son gros ventre en profitant pour poser ses mains sur elle : « Aller maintenant laisse moi te montrer ce que l'on fait aux filles comme toi. » L'agent Hawkeye se mit à sourire, plongeant sa main dans les cheveux de l'homme avait de pouvoir lui murmurer : « Non toi, laisse moi te montrer ce que je fais aux types comme toi. » Et sans même le prévenir elle lui envoya un bon coup de genoux bien placé, coup qui l'obligea à se plier en deux avant qu'elle n'enchaine avec une clé de bras pour pouvoir les passer les menottes. Les autres auraient intérêts à la vouvoyer et à baisser les yeux quand ils s'adresseront à elle maintenant parce qu'au final c'était bien elle qui avait eu raison. Lorsqu'elle sortit de l'arrière salle, son coéquipier se précipita vers elle. Etonné par sa tenue et aussi surement pour sa prise. Il ne put s'empêcher de la détailler du regard et de sortir : « Hawkeye, si vous cherchiez un homme pour animer votre nuit il fallait tout simplement me le dire, me rendre jaloux avec ce type n'était pas obligatoire. » Elle retint un sourire et claqua l'arrière de la tête de son partenaire de la paume de sa main avant de s'arrêter à sa hauteur et de lui confier : « Si vous parlez de ma couverture aux autres croyez moi que je me ferai un plaisir de présenter mon genou à vos bijoux de famille. » Non pas qu'elle détestait son partenaire mais il avait le don pour réussir à la mettre mal à l'aise devant les autres avec ses remarques ou ses sous entendus. Pourtant elle avait fini par l'adopter, elle n'avait pas grand choix c'est sur mais elle devait avouer que cela faisait deux ans qu'elle travaillait avec lui et qu'ils ne se débrouillaient pas trop mal ensemble. Même s'il la fait rire souvent il lui tape sur les nerfs encore plus. Alors ne soyez pas surpris par leur joutes verbales, parce que dans le fond ça n'a rien de méchant.