Exténuée ? C'est le mot. J'crois que j'enchaînais
beaucoup trop les heures de travail sans prendre en compte le fait que j'étais
humaine et que parfois, j'pouvais juste pas continuer à un rythme effrénée comme celui là.
Le bar, le baby sitting.. J'étais sur tout les fronts en fait et j'en arrivais à un point où mon corps hurlait stop. Pourtant, j'avais vraiment besoin d'argent. Même si mes dépenses s'étaient légèrement améliorés depuis que j'étais en colocation avec
Maura, il n’empêchait pas que j'avais toujours un goût trop prononcé pour les jolies choses et que j'avais la fâcheuse tendance à vivre au dessus de mes moyens. Rien de bien glorieux en somme. Puis, je ne me sentais pas de lâcher
Gabriel. Pas après deux ans de travail pour lui. Et, j'étais vraiment attachée à
Hanna.
Fatigue. Un bâillement sortait de ma bouche alors que je couchais tout le monde m'accordant ainsi un peu de repos. Parfois, j'avais du mal à croire que je me trouvais ici. Le palais. C'était juste grandiose, un
brin impressionnant et c'était sûrement ce qui renforçait mon don à en vouloir toujours plus.
Mauvaise habitude. Un sourire aux lèvres, j'attendais que les petits s'endorment avant de prendre place sur le divan se trouvant dans la chambre. Le calme ambiant suffisait à rendre mes paupières beaucoup plus lourdes et je luttais contre l'envie de dormir sans grand succès. Je n'avais ni l'envie, ni le courage de me redresser et au final, est ce que ça serait si mauvais si j'prenais le temps de dormir quelques minutes ? Sûrement pas. Poussant un soupir, je fermais une nouvelle fois les yeux me laissant emporter pour quelques minutes de répits. Un léger bruit et une main qui frôlait mon visage suffit à me faire sursauter. Gabriel. Et mince. Combien de temps avais-je dormis ? Sûrement trop.
Oh, je suis tellement désolée de m'être endormis. Pourtant, rien d'important ne semblait être arrivé. Les enfants dormaient toujours à point fermés mais, quelque part, j'avais l'impression que ce n'était pas vraiment sérieux. Il ne me payait pas pour dormir et j'me demandais si je n'avais pas manqués à mes obligations. Inspirant profondément pour calmer les battements de mon coeur qui avait prit une
accélération soudaine, je plongeais mes yeux dans les siens cherchant à voir s'il était en colère. Apparemment pas.
Vous êtes arrivés il y a longtemps ? Malgré le lien de confiance et la certaine attirance qu'il pouvait y avoir, j'avais parfois du mal à le tutoyer. Son statut, sa renommé et le fait qu'il soit tout de même mon patron m'empêchait de le tutoyer. J'souriais timidement, remettant doucement mes cheveux en place et tentant de retrouver un minimum de
prestance. (c) crackle bones