(✰) message posté Dim 24 Aoû 2014 - 2:07 par Invité
Nous y voilà de nouveau. Le jour de mes prises de sang. Deux fois par ans j’étais obligée d’aller faire examiner mon sang pour savoir si ma maladie c’était déjà déclaré. Sauf que je ne cherchais jamais les résultats car j’avais pour rien au monde envi de découvrir si j’étais malade ou pas. Je préfère vivre au jour le jour au lieu d’avoir peur de faire une crise à tout moment. Enfin bref dans tout les cas aujourd’hui j’étais conviée à l’hôpital et comme à mon habitude j’étais en retard et pour cause les embouteillages de Londres à midi. C’était vraiment cool d’avoir son propre chauffeur et d’être emmenée partout comme une petite princesse mais on pouvait mettre au tant d’argent qu’on voudrait, on ne fera jamais disparaître les embouteillages. J’en regrettais presque des fois de ne pas prendre le métro ou même d’y aller à pied. Enfin y aller à pied, j’y réfléchirais à deux fois. Je détestais marcher et en plus il me faudrait des jours pour arriver à l’hôpital de chez moi. Je faisais donc passer le temps en envoyant des messages, organisant mon agenda et réfléchir à comment je m’habillerais pour la prochaine fête. Après avoir fait cela trois fois de suite, on n’avait toujours pas bougé d’un pouce. Exaspéré je sortai telle une furie de la voiture et me dirigeai vers la station de métro la plus proche. Je prenai mon ticket, essayai de déchiffrer les lignes de métro pour arriver à bonne destination et une fois a peu près sur de mon choix je me dirigeai vers le bon quai. Ici aussi il y avait un monde fou, sauf qu’ici il n’y avait pas la carrosserie de la voiture qui nous séparait. On était tous collé l’un contre l’autre, capable de sentir à plein nez la sueur de son voisin, son haleine et distinguer chaque millimètre d’impureté sur sa peau. Sur cette vue j’eu un haut de cœur et détournai les yeux. J’aurais mieux fait de rester dans la voiture, j’aurais été en retard pour mon rendez-vous mais au moins je n’aurais pas eu à supporter ces odeurs terribles. Maintenant je savais pourquoi je prenai constamment la voiture : on y était à l‘abri de la folie humaine. Durant le reste du trajet je fermai les yeux et contai les arrêts jusqu’à ce que j’arrivai à destination et sautai hors du wagon. Je sortai de la station, reprennai doucement mon souffle et reprenai ma marche pour l’hôpital. Entre temps j’avais environs une demi-heure de retard et je savais qu’à l’hôpital ils ne m’avaient pas attendu et était surement déjà passés au prochain rendez-vous. Je serais bien rentrée chez moi et aurais laissé tomber tout cela mais je n’avais pas le choix, si je voulais continuer à vivre en Angleterre je devais aller faire mes examens, autrement mon père me rapatrierai en France. J’allais donc attendre des heures dans une stupide salle d’attende pour un petit truc qui va durer trente seconde. Génial. Une fois à l’intérieure du bâtiment, je montai au deuxième étage et me dirigeais vers le bureau d’information : « Bonjour j’avais rendez-vous à 14h30, malheureusement en raison des embouteillages, je n’ai pas pu venir avant, serait-il possible de me prendre trente seconde, entre deux rendez-vous ? » L’infermière me scuta du regard, comme si je venais de dire une belle connerie et finit par me dire qu’elle allait voir ce qu’elle pouvait faire et en attendant que je devais aller patienter dans la salle d’attente. Super, en gros, me prendre entre deux rendez-vous ce n’était pas possible et jusqu’à ce que je puisse passer j’avais quelques heures à patienter. Je décidai donc de m’asseoir à côté d’une jeune fille, qui avait l’air d’avoir le même âge que moi. Elle était plongée dans son magazine et ne bougeait pas d’un pouce, à ce demander si elle était encore en vie. Si elle était là, c’est qu’elle avait aussi une histoire à raconter comme nous tous ici mais bizarrement j’avais envi d’entendre le sienne, il y avait quelque chose qui me plaisait bien chez elle. Je me raclai la gorge pour attirer l’attention sur moi et lui demandai : « Salut ! Je sais c’est bizarre qu’une inconnue vienne te parler comme ça, sans raison mais j’ai au moins quatre bonnes heures à tué et tu m’as l’air d’avoir le même problème, alors pourquoi pas le tué ensemble ? » Je lui offrai mon plus beau sourire et priai pour qu’elle ne me prenne pas pour une folle totalement attardée, ce qui pourrait très bien être le cas dans ce genre de lieux.
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(✰) message posté Mer 3 Sep 2014 - 9:34 par Invité
Encore un rendez-vous à l’hôpital… J’en avais marre, j’avais l’impression de passer tout mon temps là-bas, comme en Nouvelle-Zélande. Ca m’énervait, j’aimerai faire autre chose, mais face à l’incompétence des secrétaires qui ne savaient même pas prendre un simple rendez-vous, j’étais obligée de revenir une nouvelle fois. J’étais venue plus tôt ce coup-ci, en me disant que, peut être, ils pourraient me prendre en avance. Au moins, cette fois, c’était le bon médecin, un plus par rapport à la dernière fois. Mais pour ce qui était de passer plus tôt, je pouvais faire une croix dessus. La salle d’attente était bondée, et j’allais probablement plus passer en retard qu’en avance… Ca m’énervait vraiment. Parfois, je me disais que oui, j’aimerai bien ne pas être malade, pas du tout pour me débarrasser de la maladie, mais juste pour ne plus avoir à passer des heures et des heures dans les salles d’attente de l’hôpital. J’avais déjà une durée de vie raccourcie, et l’hôpital me prenait la moitié du temps estimé qu’il me restait à vivre. Comment dire qu’ils essayaient peut être de me soigner, mais au final, ils ne m’aidaient pas beaucoup. Ma mère m’avait proposé de me prendre des soins à domicile, mais je ne voulais pas. Tout simplement parce que je ne voulais pas avoir à imposer à mes parents la vue des infirmiers ou infirmières et de leurs outils de torture à la maison. C’était déjà assez pénible pour eux de m’avoir, alors je ne voulais pas en rajouter. Au moins, quand je venais à l’hôpital, ils n’avaient pas à m’accompagner. Du coup, ils pouvaient profiter d’un peu de temps pour souffler, et c’était quelque chose que je me devais de leur offrir, même si après, bien sûr, je leur racontais toujours ce qui s’était dit lors de mes nombreux rendez-vous.
Je voyais le temps passer, et le nombre de patients en salle d’attente qui ne réduisait pas tant que ça. Je décidais alors de ranger mes écouteurs et d’éteindre ma musique pour faire autre chose. Une pile de magazines se trouvait devant moi. Je n’aimais pas vraiment lire les magazines, je trouvais ça grotesque, mais j’avais oublié mon livre à la maison donc bon. Je n’avais pas trop le choix, il y avait un magazine people, donc je jetais mon dévolu dessus. Je n’allais pas connaître la plupart des personnes dont ils allaient parler, mais ce n’est pas grave. J’apprendrais peut être de choses, qui sait. Une personne venait de s’asseoir près de moi. Je ne relevais pas la tête et continuais ma lecture. Après tout, à quoi bon… Elle se racla la gorge, ce qui me fit sursauté un peu, la salle étant plongée dans un silence presque… Un peu morbide. Je me retournais vers elle. Une jolie jeune femme blonde, qui ne semblait pas plus âgée que moi. «Salut ! Je sais c’est bizarre qu’une inconnue vienne te parler comme ça, sans raison mais j’ai au moins quatre bonnes heures à tué et tu m’as l’air d’avoir le même problème, alors pourquoi pas le tué ensemble ? » C’était gentil de sa part, je suppose. Après tout, même si mes parents m’avaient toujours dit de ne pas parler aux inconnus… Enfin je n’avais plus 10 ans ! « Hum… Oui bien sûr ! » lui répondis-je, tout de même un peu perplexe. « Je suis Aby. » Ce n’était pas dans mes habitudes de discuter comme ça avec d’autres personnes, mais là, elle avait raison. On avait tellement de temps à tuer qu’autant le faire à deux au final.
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(✰) message posté Mer 17 Sep 2014 - 13:55 par Invité
En fait quand j’y repensais, parler comme cela à une totale inconnue, c’était pas vraiment aussi normal que ce que j’aurais imaginé. Je devais passer pour la dernière des folles-psychopathes. Si quelqu’un était venu me parler normalement comme moi je venais de le faire, j’aurais directement pensé qu’il voulait taper l’amitié pour me voler du fric ou un truc dans le genre. Mais mon dieu, que venais-je de faire ? Enfin après tout elle m’avait répondu, peut-être que je me faisais trop d’idée. On m’avait toujours reproché de trop réfléchir et d’être trop méfiante. « Enchantée Aby ! Moi c’est Destiny ! Et encore désolée de t’embêter comme ça, j’imagine bien que je dois passer pour une folle mais on du soutiens dans un hôpital c’est jamais de refus non ? » A vrais dire, j’hésitais à lui demander ce qui l’amenait ici. Sachant que nous étions dans le département des examens sanguins. Peut-être qu’elle attendait quelqu’un ? J’espérais juste que ce n’était pas pour elle. Les prises de sang sont toujours de mauvais présages. La première fois que j’étais allée dans un hôpital, c’était avec ma mère pour lui faire faire une prise de sang et quelques jours plus tard on apprenait qu’elle avait une maladie incurable et que c’était la fin de sa vie soit dite « normal ». Dès ce moment-là ces examens sanguins étaient de plus en plus fréquent et n’avaient plus que des résultats dégradent. Puis, ben maintenant c’était mon tour et je souhaitais ce calvaire à personne. Je sentais le silence un peu gênant s’installer. Aucune de nous ne savais trop quoi dire ou comment lancer la discussion. Après tout j’pense que c’était mon rôle de trouve un sujet de discussion vu que c’était moi qui avait engagé la discussion en première. « Hmm... c’est peut-être un peu indiscret mais qu’elle est ta raison à toi de venir ici ? » J’savais pas trop si ce que je venais de faire était une bonne idée. Pour ma part si quelqu’un m’avait demandé une question aussi indiscrète, je lui aurais dit ses quatre vérités et remballer direct. Déjà, que je savais que je n’étais pas malade et qu’on m’obligeait quand même à venir ici, par « précaution », un truc dans le genre m’aurait mis en furie. Enfin après c’était ma généralité à moi et si elle n’avait pas envie de me répondre elle ne le fera pas et voilà. Pourquoi je devais me prendre au tant la tête pour des trucs aussi futiles ? C’était pas comme si elle allait venir et couper en rondelle, juste parce que je lui ai demandé ce qu’y n’allait pas chez elle. Et puis c’était moi qui avais pris le risque de lui parler et de lui poser la question, donc au pire faudra que j’assume. Enfin ce n’était pas comme si elle était un monstre, elle avait même l’air très gentil mais je voyais constamment le mal partout.