(✰) message posté Mar 5 Aoû 2014 - 17:37 par Nathanael E. Keynes
Any way you want it
ft. Tyler J. Lewis && Nathanael E. Keynes
Nuit du mercredi 30 au jeudi 31.07.2014 • Hammersmith
Chacun fait ce qu'il veut, bien évidemment, mais j'ai toujours beaucoup trop apprécié les relations humaines pour en vivre que par écran interposé. Toutes les relations humaines d'ailleurs, autres que conflictuelles... Je comprends tout à fait qu'on se consacre à un projet, qu'on se donne à fond, mais... il y a une vie aussi, en dehors, quoi. Et personnellement, sans lien social, je crois que je meurs.
Puis un écran remplacera jamais le genre de vue que j'ai là maintenant tout de suite en même temps - encore moins ce qu'il s'est passé cette nuit, d'ailleurs. C'est assez intéressant de voir Playboy dans cette tenue, de le voir s'occuper de sa chambre comme un vrai petit homme de maison aussi... Mais manifestement, mes envies resteront là où elles sont parce que Tyler n'a pas l'air prêt à rentrer dans ce jeu-là, ce dont je ne peux guère le blâmer, j'aurais pas voulu me mettre en retard au boulot non plus...
« Ça ira, merci. Bon, eh bien, si t’es déjà prêt… Let’s go, then ! »
Il a fini d'étendre ses draps, attrapé un sac qui jurait légèrement avec sa tenue du jour, et nous a ouvert la porte. Qui aurait cru qu'il pouvait se montrer assez gentleman pour m'ouvrir ainsi le passage, d'ailleurs, hein ? Un sourire amusé sur les lèvres, les mains dans les poches, je suis sorti le premier, donc, avançant tranquillement vers les marches tandis qu'il verrouillait la porte - hors de question de monter dans une de ces cages à poules à moins d'y être contraint et forcé (parce que je raccompagne une jeune femme qui tient à peine sur ses jambes éventuellement...).
« Tyler ! »
C'est pas moi qu'on appelle, mais ça m'a pas empêché de me stopper dans ma descente et de me retourner pour en observer l'origine. Un vieil homme a l'air ma foi plutôt sympathique, qui connaissait au moins un minimum son playboy de voisin manifestement.
« Je suis désolé de te déranger, mon grand, mais pourrais-tu me rendre un service ? Peux-tu me prendre une bouteille de lait en sortant de ton travail ? Je suis à court et j’ai trop mal à la hanche pour sortir… Tiens ! Voilà de quoi payer. Comme d’habitude, tu peux garder la monnaie. »
Alors là, je vous annonce que je vais avoir du mal à pas éclater de rire. Pourtant, pour l'heure, je me contente d'un sourire, amusé, et d'observer tour à tour le voisin et mon amant de la nuit. Notons que malgré tout ce qu'on peut reprocher à Tyler, il est aussi capable de rendre service, donc... Et que les bouteilles de lait sont une denrée rare chez nos voisins dès lors qu'on couche ensemble, aussi, il faut croire...
« Pas de problème, Mr Morrison. - Tu l’as bien choisi, cette fois. C’est un beau garçon.
- Merci du compliment... Mr. Morrison, donc ? Nathanael Keynes, enchanté. »
J'ai remonté les deux marches que j'avais commencé à descendre pour serrer poliment la main du vieil homme. Et pour voir Tyler prendre presque littéralement la fuite.
« Malheureusement, c’est pas moi qui l’ait choisi… Allez, au revoir, Mr Morrison. »
Un sourire sur les lèvres, j'ai jeté un dernier regard au voisin en haussant légèrement les épaules avant d'entamer à nouveau la descente.
« Bonne journée, Mr Morrison. »
Un petit signe de la main, et j'ai pressé le pas dans les escaliers. Je pense que l'énorme sourire sur mes lèvres ne trompe personne. Pourtant j'ai pas vraiment envie de me moquer du vieil homme, bien loin de là, et même, je trouve ça assez touchant tout ça. Ca donne une autre perspective au personnage qu'est Tyler, d'ailleurs, et je suis pas très surpris qu'il n'ait pas très envie de témoin. Dommage pour lui. Je crois que c'est justement ça qui m'amuse particulièrement : le fait que ça le dérange manifestement beaucoup trop.
« Et donc... Comme ça, tu viens au secours des petits vieux du quartier à tes heures perdues...? Sympa... »
J'ajoute rien de plus cependant. En même temps, y a sans doute pas grand chose à rajouter, et j'ai bien assez à faire pour me concentrer et pas éclater purement et simplement de rire. Cette scène était réellement surréaliste, il faut admettre...
Invité
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(✰) message posté Mar 5 Aoû 2014 - 23:16 par Invité
Mon voisin de palier avait certainement dû guetter le moment où je sortirais de mon appartement pour venir me demander cette faveur. Et il avait beau avoir 92 ans et être désormais devenu un poids pour la société, il ne finissait pas de m’étonner de ses incroyables capacités motrices, visuelles ou encore sonores. Si, par miracle, j’arrivais à atteindre son âge – ce qui était quelque chose de plus en plus commun grâce aux progrès constants de la médecine, mais je n’excluais tout de même pas les nombreux accidents de la vie –, je souhaitais sans le moindre doute être aussi en forme que lui. En tout cas, avec tout l’affection que je pouvais lui porter – parce que, oui, je l’aimais quand même bien, ce petit vieux –, il avait toujours un don pour intervenir au mauvais moment, comme c’était justement le cas aujourd’hui – à croire qu’il le faisait exprès… Alors, je pouvais certes comprendre qu’il ait besoin de lait de manière quelque peu urgente (à noter tout de même qu’il avait eu la décence de ne pas frapper à ma porte pour venir m’en emprunter…), mais il aurait pu tout de même attendre que Nate ait fini de descendre les escaliers… Nate qui, bien entendu, s’était arrêté au beau milieu de sa descente pour écouter le vieux parler et qui était remonté tout aussi vite l’air guilleret lorsque ce dernier avait mentionné le fait qu’il était beau garçon – tout ça parce que j’avais eu le malheur de coucher avec un type au physique légèrement inadapté la dernière fois. Il avait pourtant été plus que correct au lit… Okay, Nate le battait à plate couture, mais ce n’était qu’un détail…
- Merci du compliment... Mr. Morrison, donc ? Nathanael Keynes, enchanté, se présenta alors le barman, en tendant une main amicale à Peter. Il était en train de faire quoi, là ? Il voulait me prouver que, contrairement à moi, il pouvait se montrer gentil avec mon voisin ? En tout cas, je ne voyais pas l’intérêt qu’il retirait à cette amabilité gratuite puisque c’était la première et dernière fois qu’il le voyait. Pas question qu’il débarque de nouveau chez moi à l’improviste, même pour une partie de jambes en l’air. Il n’avait qu’à se trouver quelqu’un d’autre pour ça – bien que je devais bien admettre qu’il était très difficile de passer après moi. Je précisai à Peter que je ne l’avais pas choisi – ce qui était à moitié vrai puisque c’était ce dévergondé de barman qui avait choisi de venir frapper à la porte de chez moi au beau milieu de la nuit, mais c’était tout de même moi qui l’avait choisi comme conquête en premier lieu il y avait de cela un peu plus de trois semaines –, avant de m’empresser de quitter les deux énergumènes qui était gentiment en train de faire connaissance et de descendre à vitesse grand V les marches de l’escalier. Bonne journée, Mr Morrison, salua Nate sans se départir de son sourire idiot, avant de me suivre dans la descente des marches. Et donc... Comme ça, tu viens au secours des petits vieux du quartier à tes heures perdues...? Sympa...
- Rah, la ferme ! claquai-je sur un ton plus que désagréable – mais je pense qu’il en avait l’habitude, à présent… Comme je te l'ai dit la dernière fois, il y a encore beaucoup de choses que tu ignores sur moi. Et c'est mieux ainsi... J’atteignis enfin le rez-de-chaussée et traversa le hall à grands pas afin de sortir respirer l’air pollué de la rue dans laquelle j’habitais. Bon, eh bien… On s’est bien amusé jusqu’à présent, maintenant, adieu ! énonçai-je rapidement, en me tournant une dernière fois vers ma conquête d’une nuit, qui avait fait plus d’une nuit. Puis, je me dirigeai vers l’arrêt de métro que je prenais tous les jours pour aller travailler.
Nathanael E. Keynes
sometimes it lasts to love and sometimes it hurts instead.
(✰) message posté Mer 6 Aoû 2014 - 7:41 par Nathanael E. Keynes
Any way you want it
ft. Tyler J. Lewis && Nathanael E. Keynes
Nuit du mercredi 30 au jeudi 31.07.2014 • Hammersmith
Tout ça, c'est juste... excellent. Non sérieusement, oui je suis mort de rire, mais justement, c'est génial. Bon, il m'en faut peut-être pas beaucoup, soit, mais enfin... Tyler, le mec que tout le monde ou presque - j'imagine bien qu'il a quand même son propre entourage - supporte pas à moins d'aimer les hommes et de se retrouver dans le même lit que lui, qui vole au secours de son voisin âgé... Voisin qui manifestement en sait assez long sur lui et se permet quelques petits commentaires sur ses conquêtes, signe d'un minimum de complicité... Oh je ne doute pas une seconde qu'il aurait préféré que je ne sache jamais ça, mais moi, je suis bien content d'être là. Quand je disais que parfois j'avais bien envie de gratter un peu le vernis pour voir ce qu'il se trouvait en-dessous... Et bah voilà, y a quelques écailles, manifestement, merci Mr Morrison d'avoir gratté à ma place.
J'ai cependant absolument aucune intention de prouver quoi que ce soit à qui que ce soit, je suis juste poli. Une personne inconnue, je me présente, point. D'autant plus qu'on a une connaissance commune et que d'une certaine manière, je suis inclus dans la conversation. Ni de rechercher le moindre intérêt à ça, c'est juste... bah la moindre des politesses. Et peut-être mon côté archi-sociable qui ressort aussi, oui. Ce petit monsieur a l'air fort sympathique en tout cas... Mais je vais pas passer la matinée là non plus, faut vraiment que je prenne une douche - et que je finisse ma nuit aussi. Sans grande surprise cela étant, Tyler est on ne peut plus « ravi » de mes petits commentaires...
« Rah, la ferme ! »
Point sensible, donc. Je dis rien, mais j'en pense pas moins, d'autant plus qu'il a presque aussitôt rajouté :
« Comme je te l'ai dit la dernière fois, il y a encore beaucoup de choses que tu ignores sur moi. Et c'est mieux ainsi... »
Question de point de vue. Je vois pas bien en quoi c'est mieux de ne rien savoir, et c'est justement le genre de propos qui a terriblement tendance à attiser ma curiosité. Déjà que de base, je suis une fouine, je dois bien avouer que tout ça, ça m'intrigue pas mal. Pourquoi ça t'irrite autant, hein, Playboy ? Qu'est-ce que tu crains ? Il m'a dit de la fermer, et je m'y tiens, bizarrement, mais c'est pas pour ça que je lâche réellement l'affaire. Je l'ai pas quitté du regard jusqu'à ce qu'on finisse dehors, toujours un petit sourire sur les lèvres presque... attendri. Je suis pas d'accord sur le fait que ce soit mieux d'ignorer ce genre de détail, moi ça me plaît bien cet aperçu. Et je ne doute pas une seconde qu'il y ait encore beaucoup d'autres choses que j'ignore sur lui. Après tout, j'en sais pas tant que ça, à part que c'est un dieu au lit et qu'il est tout aussi doué sur scène... Et donc qu'il a une âme de bon samaritain cachée quelque part sous la couche de glace qu'il veut bien montrer à tout le monde. Ce qui reste assez léger, on en conviendra.
« Bon, eh bien… On s’est bien amusé jusqu’à présent, maintenant, adieu ! »
J'ai juste hoché la tête, et l'ai salué de deux doigts portés à mon front. Mouais, adieu... Enfin on verra. Faut jamais dire jamais dans la vie, et moi j'ai bien envie d'en savoir plus. Même si t'es pas d'accord. M'enfin ça reste pas la priorité et après l'avoir regardé partir - et donc gentiment détaillé ses petites fesses bien mises en valeur par ce pantalon ajusté - et descendre vers une bouche de métro, j'ai tourné les talons, parti pour plus de deux heures des marche pour rentrer chez moi.